Cassandre, comtesse de Barcelone. Trage-comédie
CASSANDRE, COMTESSE DE BARCELONE.
TRAGE-COMEDIE. §
A MONSEIGNEVR LE DVC DE NEMOVRS, ARCHEVESQVE ET DVC DE REIMS, Premier Pair de France. §
MONSEIGNEVR,
Si vous-vous ſouuenez que ce fut en voſtre preſence, qu’vne grande Princeſſe ſouffrit auec plaiſir la premiere lecture qui a eſté faite de
EPISTRE.
cette Trage-Comedie ; Vous-vous ſouuiendrez aussi des aduis obligeans qui me furent donnez par Vous & par Elle, pour en augmenter les agrémens ; & ainſi vous n’aurez pas eſté fort ſurpris de la grande reputation qu’elle s’eſt acquiſe. Mais vous aurez ſans doute quelque ſujet de vous eſtonner, de ce qu’aujourd’huy que je l’expoſe hardiment, & auec tant de confiance à la veuë du monde, apres la glorieuſe approbation que vous luy auez donnée, j’oſe vous demander pour elle vne nouuelle protection. Ie ſçay bien, MONSEIGNEVR, que ce qui a eu une fois le don de vous plaire, & d’attirer vos loüanges, ne doit plus apprehender le blâme ny le mespris. Ie ſçay que cet esprit clair-voyant & judicieux, par lequel vous ne brillez pas moins que par la splendeur de vostre naiſſance, a ſes priuileges particuliers qui ſeroient respectez dans les Academies les plus seueres. Auſſi quelques couleurs que je donne à la vanité que j’oſe montrer icy d’auoir merité voſtre estime ; on void bien que ce n’eſt pas tant vne grace* que je vous demande, puiſque j’apprens aux Lecteurs, que je l’ay deſia receuë , qu’vn hommage que je vous rends, & que ce n’eſt pas tant vn teſmoignage que je veux exiger de vous pour ma gloire*, puis que vous l’auez deſia ſi bien eſtablie, qu’vn tribut que je cherche à payer à voſtre Vertu*. Mais, MONSEIGNEVR, j’ay quelque ſujet de craindre encore que ce dernier deſſein ne me reüſſiſſe pas mieux que l’autre, comme je confeſſe ingenument*, que je dois à vos bontez les principales graces de cet Ouurage. On ne manquera pas de dire que c’eſt pluſtoſt vne reſtitution qu’vn preſent que je vous faits, & que quelque ardeur qui paroiſſe dans mon zele*, vous n’auriez rien receu de moy, ſi vous ne m’auiez rien donné. Si les delicats* s’aduiſent de me faire cette objection, ſouffrez que je leur reſponde, que vous auez cela de commun auec les Dieux, dont vous tirez voſtre origine, que comme ils ne verroient point de fleurs ny de parfums ſur leurs Autels s’ils ne les auoient donnez aux hommes ; Ainſi, MONSEIGNEVR, ſi vous n’auiez respandu ſur moy quelques rayons de vos
propres graces, je n’en connoiſſois point d’eſtrangeres qui fuſſent dignes de vous, ny n’euſſe jamais pû vous teſmoigner aſſez parfaitement de moy-meſme auec quel reſpect*, & quelle veneration je ſuis,
MONSEIGNEVR,
De V. A.
Le tres-humble & tres-obeïſſant seruiteur,
BOIS-ROBERT, Abbé de Chaſtillon.
AV LECTEVR. §
Ie m’aſſeure, LECTEVR, que cette Trage-Comedie, que toute la Cour & toute la Ville ont trouuée ſi belle ſur le Theatre, ne te paroiſtra guere moins agreable ſur le papier, & que tu la trouueras auſſi bien ſouſtenuë par la delicateſſe & par la majeſté de ſes vers, que par la dignité de ſon sujet. Si Villegas Eſpagnol aſſez obſcur, qui a eſte aſſez heureux pour trouuer vn ſi beau nœud, euſt eu la meſme fortune* dans le deſnouëment, cette ſeule production l’auroit ſans doute eſgalé aux plus fameux Inuenteurs de ſa nation, & de ſon siecle : Si comme cette piece eſt aſſez rare, il arriue par hazard qu’elle vienne à tomber entre tes mains ; j’ay la vanité d’eſperer que tu priſeras peut-eſtre moins les richeſſes & les profuſions de l’Autheur, que ma petite Œconomie*.
LES NOMS DES ACTEVRS. §
- CASSANDRE, Comteſſe de Barcelone.
- LE DVC DE CARDONE, Regent de Catalogne.
- ASTOLFE, Fils du Duc de Cardone, amoureux de Caſſandre.
- ISABELLE, Fille du Duc de Cardone, Amante de Moncade.
- D. REMON DE MONCADE, Amoureux d’Iſabelle.
- D. PEDRE D’ARRAGON, Amoureux d’Iſabelle.
- D. LOPE, Capitaine des Gardes de la Princeſſe.
- BERALDE, Eſcuyer d’Astolfe.
- D. BERNARD DE ROCCAS, Gouuerneur de la Princeſſe.
ACTE PREMIER. §
SCENE PREMIERE. §
LE DVC.
ASTOLFE.
LE DVC.
ASTOLFE, bas.
LE DVC.
ASTOLFE, à part.
SCENE II. §
CASSANDRE.
ASTOLFE, à part.
CASSANDRE.
ASTOLFE.
CASSANDRE.
ASTOLFE.
CASSANDRE.
ASTOLFE, à part.
SCENE III. §
DON LOPE.
CASSANDRE.
DON REMON DE MONCADE.
DON PEDRE.
MONCADE.
DON PEDRE.
MONCADE.
DON PEDRE.
MONCADE.
DON PEDRE.
MONCADE.
DON PEDRE.
MONCADE.
DON PEDRE.
MONCADE.
SCENE IV. §
DON PEDRE.
BERALDE.
DON PEDRE.
MONCADE.
BERALDE.
DON PEDRE.
MONCADE.
BERALDE.
DON PEDRE,
MONCADE.
DON PEDRE.
MONCADE.
BERALDE.
DON PEDRE.
SCENE V. §
SCENE VI. §
ASTOLFE, Surprenant Beralde luy arrache ces deux lettres.
BERALDE surpris.
ASTOLFE.
ASTOLFE.
BERALDE. à part.
ASTOLFE, bas.
I’aySCENE VII. §
CASSANDRE.
ASTOLFE lit tout haut.
MONCADE.
CASSANDRE à Moncade.
CASSANDRE.
ASTOLFE.
MONCADE bas.
CASSANDRE bas.
MONCADE bas.
D’où luy vient ce mépris ?CASSANDRE.
ASTOLFE.
CASSANDRE.
ASTOLFE.
MONCADE bas.
CASSANDRE.
ASTOLFE.
MONCADE.
ASTOLFE.
CASSANDRE en s’en allant.
ASTOLFE.
MONCADE.
SCENE VIII. §
ASTOLFE.
MONCADE.
ASTOLFE.
MONCADE.
ASTOLFE.
MONCADE.
ASTOLFE.
MONCADE, seul.
Quelle injustice.Fin du premier Acte.
ACTE II. §
SCENE PREMIERE. §
ISABELLE.
ASTOLFE.
ISABELLE.
ASTOLFE.
ISABELLE bas.
ASTOLFE.
ISABELLE.
ASTOLFE.
SCENE II.[26] §
CASSANDRE.
ISABELLE.
CASSANDRE.
ISABELLE.
CASSANDRE.
ISABELLE.
CASSANDRE lit la lettre de Moncade.
ISABELLE.
CASSANDRE.
ISABELLE. bas.
CASSANDRE.
ISABELLE.
CASSANDRE.
ISABELLE.
CASSANDRE.
ISABELLE.
CASSANDRE.
ISABELLE.
CASSANDRE.
ISABELLE.
CASSANDRE.
ISABELLE.
SCENE III. §
ASTOLFE.
CASSANDRE.
ASTOLFE.
ISABELLE.
CASSANDRE.
ASTOLFE.
CASSANDRE.
ASTOLFE.
CASSANDRE.
ASTOLFE.
CASSANDRE.
ASTOLFE.
CASSANDRE.
ISABELLE.
ASTOLFE.
CASSANDRE.
SCENE IV. §
LE DVC.
ASTOLFE.
LE DVC.
ASTOLFE.
LE DVC.
ASTOLFE.
LE DVC.
ASTOLFE.
LE DVC.
ASTOLFE.
LE DVC.
ASTOLFE.
LE DVC.
LE DVC.
ASTOLFE.
LE DVC.
ASTOLFE.
LE DVC.
Ah mon fils, aprenez vne histoire,ASTOLFE.
LE DVC.
ASTOLFE.
LE DVC.
ASTOLFE.
Fin du second Acte.
ACTE III. §
SCENE PREMIERE. §
MONCADE.
MONCADE.
D. PEDRE.
SCENE II. §
BERALDE.
D. PEDRE bas.
MONCADE.
D. PEDRE.
MONCADE.
BERALDE.
MONCADE.
BERALDE.
MONCADE bas.
BERALDE.
MONCADE.
BERALDE.
MONCADE bas.
BERALDE seul.
SCENE III. §
D. PEDRE.
BERALDE.
D. PEDRE.
BERALDE.
Ouy je vous en asseure.D. PEDRE.
BERALDE.
D. PEDRE.
BERALDE.
D. PEDRE.
D. PEDRE.
BERALDE à part.
{p. 53, Giij}SCENE IV. §
D. PEDRE.
MONCADE.
D. PEDRE.
MONCADE.
D. PEDRE.
MONCADE.
D. PEDRE.
MONCADE.
D. PEDRE.
MONCADE.
Ah je la voy venirD. PEDRE.
MONCADE.
SCENE V. §
D. PEDRE.
ISABELLE bas.
ISABELLE.
BERALDE bas.
ISABELLE.
D. PEDRE embrassant Beralde.
BERALDE.
MONCADE à l’autre bout du theatre.
D. PEDRE.
D. PEDRE.
MONCADE à part.
ISABELLE à part.
MONCADE à part.
ISABELLE à part.
MONCADE.
ISABELLE à part.
MONCADE.
ISABELLE.
MONCADE.
ISABELLE bas.
MONCADE.
ISABELLE.
MONCADE.
ISABELLE.
MONCADE.
SCENE VI. §
D. PEDRE.
MONCADE.
D. PEDRE.
MONCADE.
Que je suis miserable.D. PEDRE.
MONCADE seul.
SCENE VII. §
CASSANDRE à part.
MONCADE.
CASSANDRE.
MONCADE bas.
CASSANDRE.
MONCADE.
CASSANDRE.
MONCADE.
CASSANDRE.
MONCADE faisant vne profonde reuerence.
CASSANDRE.
MONCADE.
SCENE VIII. §
CASSANDRE.
ASTOLFE.
CASSANDRE,
ASTOLFE.
SCENE IX. §
CASSANDRE seule, comme si elle reuenoit d’vne letargie.
DON LOPE vient au bruit.
CASSANDRE.
DON LOPE bas.
CASSANDRE.
DOM LOPE.
CASSANDRE.
DOM LOPE.
CASSANDRE.
Fin du troisiesme Acte.
ACTE IV. §
SCENE PREMIERE. §
LE DVC.
ASTOLFE à part.
SCENE II. §
DOM LOPE.
LE DVC.
DOM LOPE.
Mais faittesLE DVC.
DOM LOPE.
LE DVC.
SCENE III. §
MONCADE seul, chez la Princesse.
SCENE IV. §
CASSANDRE à vn bout de la chambre qui ne void point Moncade.
MONCADE.
LA PRINCESSE CASSANDRE.
MONCADE
CASSANDRE.
MONCADE.
CASSANDRE à part.
MONCADE.
CASSANDRE aprés auoir rompu la lettre, qu’elle luy jette.
MONCADE à part.
SCENE V. §
DOM LOPE.
CASSANDRE.
MONCADE en faisant vne profonde reuerence.
CASSANDRE.
LE DVC.
CASSANDRE.
LE DVC.
CASSANDRE.
LE DVC.
CASSANDRE elle s’assied.
LE DVC.
Iobeïs.CASSANDRE.
LE DVC.
CASSANDRE.
LE DVC.
CASSANDRE.
LE DVC.
CASSANDRE.
LE DVC.
CASSANDRE.
LE DVC à part.
CASSANDRE.
LE DVC.
CASSANDRE.
SCENE VI. §
DOM LOPE.
CASSANDRE.
LE DVC.
O Dieux !CASSANDRE.
LE DVC.
CASSANDRE.
LE DVC bas à Astolfe.
CASSANDRE.
LE DVC.
ASTOLFE.
LE DVC.
ASTOLFE.
LE DVC.
ASTOLFE.
LE DVC bas.
Quoy meschant, de ta sœur ?CASSANDRE.
LE CAPITAINE DES GARDES.
ASTOLFE.
LE DVC.
LE CAPITAINE DES GARDES.
Dieux cét ordre m’estonne.LE DVC.
CASSANDRE.
LE CAPITAINE DES GARDES.
CASSANDRE à part.
Ah j’en mourray d’ASTOLFE.
LE CAPITAINE.
ASTOLFE.
LE DVC bas à Astolfe.
ASTOLFE.
CASSANDRE.
LE DVC.
CASSANDRE.
ASTOLFE.
CASSANDRE.
ASTOLFE.
CASSANDRE.
ASTOLFE.
CASSANDRE.
ASTOLFE.
CASSANDRE.
LE DVC.
ASTOLFE bas.
LE DVC Haut.
CASSANDRE.
LE DVC.
LE DVC bas.
ASTOLFE.
LE DVC bas à Astolfe.
CASSANDRE.
ASTOLFE.
LE DVC.
ASTOLFE.
LE DVC.
ASTOLFE.
LE DVC.
CASSANDE.
Fin du quatriesme Acte.
ACTE V. §
SCENE PREMIERE. §
CASSANDRE.
BERALDE.
CASSANDRE.
BERALDE.
CASSANDRE.
Lettre d’Astolfe à la Princesse.
LETTRE DV DVC DE CARDONNE {p. 99, Nij}
A ASTOLFE.
SCENE II. §
ISABELLE.
CASSANDRE.
ISABELLE.
CASSANDRE.
ISABELLE.
CASSANDRE.
ISABELLE.
CASSANDRE.
SCENE III. [103] §
LE DVC.
CASSANDRE.
LE DVC.
CASSANDRE.
ISABELLE.
LE DVC.
ISABELLE.
LE DVC.
CASSANDRE.
LE DVC.
CASSANDRE
LE DVC.
CASSANDRE.
LE DVC.
CASSANDRE.
LE DVC.
CASSANDRE.
Et comment ?LE DVC.
CASSANDRE.
ISABELLE.
CASSANDRE.
LE DVC
SCENE IV. §
CASSANDRE.
ISABELLE.
CASSANDRE.
ISABELLE.
CASSANDRE.
SCENE V. §
BERALDE.
CASSANDRE.
BERALDE.
CASSANDRE.
BERALDE.
CASSANDRE.
BERALDE.
CASSANDRE en rentrant.
SCENE VI. §
ASTOLFE.
DOM BERNARD.
SCENE VII. §
LE DVC.
BERALDE.
La chose est tres certaine.LE DVC.
BERALDE.
LE DVC.
LE DVC.
D. BERNARD.
SCENE VIII. §
ASTOLFE.
CASSANDRE.
LE DVC.
CASSANDRE.
D. BERNARD.
CASSANDRE.
D. BERNARD.
LE DVC.
D. BERNARD.
CASSANDRE.
D. BERNARD.
LE DVC.
Quel moyen de vous croire,D. BERNARD.
LE DVC.
D. BERNARD.
CASSANDRE.
D. BERNARD.
LE DVC.
D. BERNARD.
LE DVC.
CASSANDRE.
ISABELLE.
ASTOLFE.
SCENE DERNIERE. §
MONCADE.
CASSANDRE.
MONCADE.
ISABELLE.
MONCADE.
ISABELLE.
LE DVC.
ISABELLE.
CASSANDRE.
Fin du cinquiesme Acte.
Extraict du Priuilege du Roy. §
Le Roy, par ses Lettres Patentes, à permis au Sieur de Bois-Robert Abbé de Chaſtillon ſur Seine, de faire imprimer, vendre & debiter en tous lieux de ſon obeïſſance, deux Pieces de Theatre, intitulées la Caſſandre, Comteſſe de Barcelone, & l’autre, la belle Plaideuſe ; & ce, durant dix ans entiers, à compter du iour que chacune deſdites Pieces ſera acheuée d’imprimer pour la premiere fois : Auec deffenſes à toutes perſones de quelque qualité ou condition qu’elles ſoient, de les imprimer ny vendre, en aucun lieu de l’obeïſſance de ſa Majeſté, ſans le conſentement dudit Sieur de Bois-Robert, ou de ceux qui auront ſon droit, à peine de deux mil liures d’amende, de confiſcation des Exemplaires contrefaits, & de tous deſpens, dommages & intereſt ; à condition qu’il en sera mis deux Exemplaires de chacun deſdits Liures en la Bibliotheque de ſa Majeſté, & vn en celle de Monſieur Molé Garde des Seaux de France, auant que les expoſer en vente, voulant qu’à l’Extraict deſdites Lettres qui ſera mis au commencement ou à la fin deſdits Liures, foy ſoit adiouſtée, & aux copies qui en ſeront deuëment collationnées comme à l’Original. Et que tous Huiſſiers & Sergens Royaux, faſſent pour l’execution d’icelle tous exploits, & ne ce faire ſans demander autre permiſſion, comme il eſt plus au long porté par leſdites Lettres. DONNÉ à Paris le douziéme Mars mil ſix cens cinquante-quatre. Signé par le Roy en ſon Conſeil, CONRARD. Et ſcellé du grand ſceau de cire jaune ſur simple queuë.
Et ledit Sieur de Bois-Robert Abbé de Chaſtillon, a cedé & tranſporté ſon droit de Priuilege, à Auguſtin Courbé Marchand Libraire à Paris, ſuiuant l’accord fait entr’eux.
Acheué d’imprimer pour la premiere fois, le
quinziéme iour du Mars 1654.
Les Exemplaires ont eſté fournis.