Les Rivaux amis
, tragi-comédie
M. DC. LXVIII. AVEC PRIVILÈGE DU ROI.
PRIVILÈGE DU ROI. §
LOUIS PAR LA GRÂCE DE DIEU ROI DE FRANCE ET DE NAVARRE : À nos amés et féaux conseillers les gens tenants nos cours de Parlement, maîtres des requêtes ordinaires de notre hôtel, baillis, sénéchaux, prévôts, leurs lieutenants, et à tous autres nos justiciers et officiers qu’il appartiendra, Salut. Notre bien amé Augustin Courbé, Libraire à Paris, nous a fait remontrer qu’il a recouvré un manuscrit un livre intitulé, Les Rivaux Amis, tragi-comédie, par le Sieur de Bois Robert, lequel liure il désirait imprimer, s’il avait sur ce nos lettres nécessaires, lesquelles il nous a très humblement supplié de lui accorder. A CES CAUSES nous avons permis et permettons à l’exposant, d’imprimer, ou faire imprimer, vendre et débiter en tous les lieux de notre obéissance, en un ou plusieurs volumes ledit livre, en telle marge et caractères, et autant de fois qu’il voudra, durant l’espace de sept ans entiers et accomplis, à compter du jour que ledit livre sera achevé d’imprimer pour la première fois : et faisons très expresses défenses à toutes personnes de quelque qualité et condition qu’elles soient, de l’imprimer, faire imprimer, vendre ni distribuer en aucun lieu de ce Royaume, durant ledit temps et espace, sous prétexte d’augmentation correction, changement de titre, ou autrement, en quelque sorte et manière que ce soit, à peine de quinze cens liures d’amende, payables sans déport par chacun des contrevenants, et applicables un tiers à nous, un tiers à l’Hostel Dieu de Paris, et l’autre tiers à l’exposant, confiscation des exemplaires contrefaits, et de tous dépens dommages et intérêts. A condition qu’il sera mis deux Exemplaires en notre Bibliothèque publique, et un en celle de notre très cher et féal, le sieur Séguier, Chevalier, Chancelier de France, avant que de les exposer en vente, à peine de nullité des présentes ; du contenu desquelles nous vous mandons que fassiez jouir pleinement et paisiblement l’exposant, et ceux qui auront droit de lui, sans qu’il leur soit fait aucun trouble ou empêchement. Voulons qu’en mettant au commencement ou à la fin de chaque volume un bref extrait des présentes, elles soient tenues pour signifiées, et que foi y soit ajoutée, et aux copies d’icelles, collationnées par un de nos amés et féaux conseillers et secrétaires, comme à l’Original. Mandons aussi au premier notre Huissier ou Sergent sur ce requis, de faire pour l’exécution des présentes tous exploits nécessaires, sans demander autre permission. Car tel est notre plaisir. Nonobstant oppositions ou appellations quelconques, et sans préjudices d’icelles ; clameur de haro, charte normande, et autres Lettres à ce contraires.
Donné à Paris le 28. jour de Mai, l’an de grâce, mil six cent trente-huit : Et de notre règne le vingt-huitième.
Par le Roi en son Conseil. Signé CONRART.
Les Exemplaires ont été fournis, ainsi qu’il est porté par le privilège.
Monseigneur,
De quelque nature que soit la Gloire, elle a cela de particulier avec le feu de s’élever toujours en haut, et de n’agir jamais si noblement que sur les choses le moins attachées à la matière terrestre. Il en est de même des hommes illustres; qui dédaignent si fort les actions viles et rampantes, qu’ils n’en font pour l’ordinaire que de glorieuses, et de relevées. De quoi je m’assure, on ne s’étonnera pas beaucoup, si l’on considère que cet avantage est un effet de la bonne éducation, et encore plus de la Nature, qui dénie la plupart du temps aux âmes vulgaires, ce qu’elle donne presque toujours aux personnes de grande naissance. Je sais MONSEIGNEUR, qu’au point ou la vôtre est considérable, elle vous fait assez estimer des honnêtes gens, sans qu’il soit besoin que je le publie. Aussi ne prétends-je pas de vous louer ici, pour faire savoir à tout le monde que personne n’ignore ; mais plutôt pour rendre à vos vertus une reconnaissance d’autant plus juste, qu’elles vous font admirer de tous en général, et de moi particulièrement. Car je crois ne rien donner à la flatterie, si je dis qu’en un âge encore tendre, vous témoignez avoir une modération extraordinaire, et que les dons du corps sont accompagnés en vous de ceux de l’esprit, dans une solide connaissance des Arts et des Langues. Vous avez si bien appris la nôtre, qu’étant assuré comme je suis, qu’elle vous est familière, et que vous aimez passionnément les ouvrages de prose et de vers, je prends la hardiesse de vous envoyer celui-ci, que j’ai depuis peu, fait mettre en lumière. C’est une nouvelle pièce de théâtre, que votre grande REINE, qui est une des merveilles de notre FRANCE, et les délices de l’ANGLETERRE, a déjà vu écrite à la main, et qu’elle a même daigné honorer de son approbation ; ce qui me fait espérer, que cette TRAGI-COMÉDIE ayant eu le bonheur de lui plaire, vous n’aurez pas désagréable qu’elle vous soit dédiée. Recevez la doncques s’il vous plaît, pour un témoignage de ce que je dois à votre Vertu, et du service que je vous ai voué, puisque je suis de toute mon âme,
MONSEIGNEUR,
Votre très humble, et très obéissant serviteur, I. BAUDOIN.
AU LECTEUR. §
Je vous entretiendrais amplement sur ce poème Dramatique ; si je ne savais, qu’en le lisant vous-même d’un bout à l’autre, vous en trouverez sans doute le sujet plus divertissant, et la tissure plus agréable. Il me suffit de vous dire, que son auteur est assez connu par le mérite de son esprit, et par ses autres ouvrages, pour vous faire juger équitablement de ce que vaut celui-ci. C’est une TRAGI-COMEDIE, accommodée au théâtre, où, quand on l’a représentée, elle n’a pas manqué d’approbateurs, qui lui ont donné de légitimes louanges. Votre sentiment secondera le leur je m’assure, en la voyant sur le papier ; et vous avouerez, à vrai dire, que l’invention en est belle, la conduite judicieuse, et l’intrigue ingénieusement démêlée. Que si par mégarde, il s’y est glissé des fautes d’impression, vous seriez peu raisonnable de ne les excuser pas, puis qu’il n’est point de livre qui s’en exempte, quelque diligence qu’on y apporte.
ACTEURS §
- PHALANTE, Fils inconnu d’Iarbe, Duc de Calabre.
- HYDASPE, Compagnon de Phalante.
- IOLAS, Prince de Tarente.
- CLARIDAN, Capitaine de Phalante.
- BÉRÉNICE, Fille du Duc de Calabre.
- LE PAGE.
- IOLANTE, Princesse de Tarente, Sœur d’ Iolas.
- LILIANE, Princesse de Tarente, Sœur d’ Iolas.
- LES MÉDECINS du Prince Iolas.
- CARINTE, Fille d’honneur des Princesses de Tarente.
- CLÉONTE, Capitaine des gardes d’Iolas.
- ARONTE, gentilhomme d’Iolas.
- IARBE, Duc de Calabre.
- LES SOLDATS.
- MÉNANDRE, Confident d’Iarbe.
- ALMÉDOR, Gentilhomme d’Iarbe.
ACTE I §
SCÈNE I. Phalante, Hydaspe, Claridan. §
HYDASPE.
PHALANTE.
CLARIDAN.
SCÈNE II. Phalante, Hydaspe. §
PHALANTE.
HYDASPE.
PHALANTE.
HYDASPE.
PHALANTE.
HYDASPE.
PHALANTE.
HYDASPE.
PHALANTE.
HYDASPE.
PHALANTE.
HYDASPE.
PHALANTE.
HYDASPE.
PHALANTE.
HYDASPE.
PHALANTE.
HYDASPE.
PHALANTE.
SCÈNE III. Bérénice, Aronte, Le Page. §
BÉRÉNICE, et sa suite.
ARONTE.
BÉRÉNICE.
LE PAGE.
BÉRÉNICE.
SCÈNE IV. Iolas, Cléonte. §
IOLAS.
CLÉONTE.
IOLAS.
CLÉONTE.
IOLAS.
CLÉONTE.
IOLAS.
CLÉONTE.
IOLAS.
ACTE II §
SCÈNE I. Phalante, Bérénice, Iolas, caché. §
PHALANTE.
IOLAS, caché.
BÉRÉNICE.
IOLAS.
PHALANTE.
BÉRÉNICE.
PHALANTE.
SCÈNE II. Iolas, Phalante, Bérénice. §
IOLAS.
PHALANTE.
BÉRÉNICE.
IOLAS.
BÉRÉNICE.
PHALANTE.
IOLAS.
BÉRÉNICE, en elle-même.
IOLAS.
PHALANTE.
IOLAS.
PHALANTE.
IOLAS.
PHALANTE.
IOLAS.
PHALANTE.
IOLAS.
PHALANTE.
IOLAS.
PHALANTE.
IOLAS.
BÉRÉNICE.
IOLAS.
BÉRÉNICE.
IOLAS.
BÉRÉNICE.
IOLAS.
BÉRÉNICE.
IOLAS.
PHALANTE.
SCÈNE III. Iolante, Liliane. §
IOLANTE.
LILIANE.
IOLANTE.
SCÈNE IV. §
ARONTE, avec les Princesses.
ARONTE.
IOLANTE.
LILIANE.
ARONTE.
IOLANTE.
ARONTE.
LILIANE.
ARONTE.
IOLANTE.
LILIANE, en elle-même.
IOLANTE.
LILIANE.
SCÈNE V. Phalante, Liliane. §
PHALANTE.
LILIANE.
PHALANTE.
LILIANE.
PHALANTE.
LILIANE.
PHALANTE.
LILIANE.
PHALANTE.
LILIANE.
ACTE III §
SCÈNE I. Les Médecins, Iolas, Bérénice. §
BÉRÉNICE.
LE CHIRURGIEN.
LE MEDECIN, se tournant vers la Princesse.
BÉRÉNICE.
IOLAS.
BÉRÉNICE.
IOLAS.
BÉRÉNICE.
IOLAS.
BÉRÉNICE.
IOLAS.
BÉRÉNICE.
IOLAS.
SCÈNE II. Bérénice, Phalante, Iolas, Iolante. §
BÉRÉNICE.
PHALANTE.
IOLAS.
IOLANTE, en elle-même.
IOLAS.
BÉRÉNICE, en elle-même.
PHALANTE.
IOLANTE, en elle-même.
PHALANTE.
IOLANTE, en elle-même.
IOLAS.
IOLANTE, en elle-même.
IOLAS.
SCÈNE III. §
IOLANTE, seule.
SCÈNE IV. Liliane, Iolante. §
LILIANE.
IOLANTE.
LILIANE.
IOLANTE.
LILIANE.
IOLANTE.
LILIANE.
IOLANTE.
LILIANE.
IOLANTE.
LILIANE.
IOLANTE.
SCÈNE V. Liliane, Carinte. §
LILIANE.
CARINTE.
LILIANE.
CARINTE.
LILIANE.
CARINTE.
LILIANE.
SCÈNE VI. Carinte, Liliane, Aronte. §
CARINTE.
LILIANE.
ARONTE.
LILIANE.
CARINTE.
ACTE IV §
SCÈNE I. Carinte, Bérénice, Liliane. §
CARINTE.
BÉRÉNICE.
LILIANE.
BÉRÉNICE.
CARINTE.
LILIANE.
BÉRÉNICE.
LILIANE.
CARINTE.
BÉRÉNICE.
LILIANE.
CARINTE.
BÉRÉNICE.
LILIANE.
BÉRÉNICE.
SCÈNE II. Carinte, Liliane. §
CARINTE.
LILIANE.
CARINTE.
LILIANE.
CARINTE.
LILIANE.
CARINTE.
LILIANE.
CARINTE.
LILIANE.
CARINTE.
SCÈNE III. Liliane, Phalante, Carinte. §
LILIANE.
PHALANTE.
CARINTE.
LILIANE.
PHALANTE.
LILIANE.
PHALANTE.
LILIANE.
PHALANTE.
LILIANE.
PHALANTE.
LILIANE.
PHALANTE.
LILIANE.
SCÈNE IV. §
IOLANTE, seule.
SCÈNE V. Iolas, Phalante, Liliane, Carinte, Le Capitaine des Gardes. §
IOLAS.
PHALANTE.
IOLAS.
LILIANE.
IOLAS.
LE CAPITAINE DES GARDES.
IOLAS.
PHALANTE.
IOLAS.
PHALANTE.
IOLAS.
CARINTE.
IOLAS.
CARINTE.
LILIANE.
CARINTE.
ACTE V §
SCÈNE I. Iarbe, Duc de Calabre, Iolante, Ménandre. §
IARBE.
IOLANTE.
IARBE.
IOLANTE.
IARBE.
IOLANTE.
IARBE.
MÉNANDRE.
IARBE.
MÉNANDRE, en lui-même.
IARBE.
MÉNANDRE.
IARBE.
MÉNANDRE.
IARBE.
IOLANTE.
IARBE.
IOLANTE.
IARBE.
IOLANTE.
IARBE.
SCÈNE II. Almédor, Iarbe, Iolante, Les Soldats. §
ALMÉDOR.
IARBE.
ALMÉDOR.
IOLANTE.
IARBE.
SCÈNE III. Ménandre, Phalante, Hydaspe. §
MÉNANDRE.
PHALANTE.
MÉNANDRE.
PHALANTE.
MÉNANDRE.
PHALANTE.
MÉNANDRE.
PHALANTE.
MÉNANDRE.
PHALANTE.
HYDASPE.
PHALANTE.
MÉNANDRE.
SCÈNE IV. Iolas, et Les Princesses sur les murailles. §
IOLAS.
BÉRÉNICE.
LILIANE.
CARINTE.
BÉRÉNICE.
IOLAS.
BÉRÉNICE.
ARONTE.
IOLAS.
LE PAGE.
IOLAS.
LE PAGE.
IOLAS.
BÉRÉNICE.
SCÈNE V. Iarbe, Ménandre. §
IARBE.
MÉNANDRE.
IARBE.
MÉNANDRE.
IARBE.
MÉNANDRE.
IARBE.
MÉNANDRE.
IARBE.
MÉNANDRE, en lui-même.
IARBE.
MÉNANDRE.
IARBE.
MÉNANDRE.
IARBE.
MÉNANDRE.
IARBE.
SCÈNE VI. Phalante, Iarbe, Ménandre etc. §
PHALANTE.
IARBE.
PHALANTE.
IARBE.
PHALANTE.
IARBE.
SCÈNE VII. Iolas, Bérénice, Liliane, Carinte, Iarbe, Phalante, etc. §
IOLAS.
BÉRÉNICE.
IARBE.
PHALANTE, à Bérénice.
BÉRÉNICE.
PHALANTE.
IARBE.
PHALANTE.
IARBE.
IOLAS.
IARBE.
IOLAS.
IARBE.
PHALANTE.
LILIANE.
IOLANTE.
IOLAS.
IOLANTE.
IOLAS.
IARBE.