Médée
, tragédie
publié par Paul FIEVRE, juillet 2015
M. DC. XXXIX. AVEC PRIVILÈRE DU ROI.
Extrait du privilège du Roi. §
Par grâce et privilège du Roi, il est permis à François Targa, marchand libraire à Paris, d’imprimer ou faire imprimer, et exposer en vente, un livre intitulé Médée Tragédie par Mr CORNEILLE ; et défenses sont faite à tous imprimeurs libraires, et autres, d’imprimer, ni faire imprimer le dit livre sans sa permission, ou de ceux qui auront droit de lui, et cependant le temps de sept ans à compter du jour que ledit livre sera achevé d’imprimer pour la première fois, à peine aux contrevenants, de trois mille livres d’amende, confiscation des exemplaires qui se trouveront contrefaits, et de tous dépens, dommages et intérêts, ainsi qu’il est contenu plus au long aux dites lettres de privilège. Donné à Parsi le onzième février six cent trente neuf.
Par le Roi en son conseil,
Signé, CONRARD.
Monsieur, §
Je vous donne Médée toute méchante qu’elle est, et ne vous dirai rien pour sa justification. Je vous la donne pour telle que vous la voudrez prendre, sans tâcher à prévenir, ou violenter vos sentiments par un étalage des préceptes de l’art qui doivent être fort mal entendus, et fort mal pratiqués quand il ne nous sont pas arriver au but que l’art se propose. Celui de la poésie dramatique est de plaire, et les règles qu’elle nous prescrit ne sont que des adresses pour en faciliter les moyens au poète, et non pas des raisons qui puissent persuader aux spectateurs qu’une chose soit agréable, quand elle leur déplaît. Ici vous trouverez le crime en son char de triomphe, et peu de personnages sur la scène dont les moeurs ne soient plus mauvaises que bonnes ; mais la peinture et la poésie ont cela de commun entre beaucoup d’autres choses, que l’une fait souvent de beaux portraits d’une femme laide, et l’autre de belles imitations d’une action qu’il ne faut pas imiter. Dans la portraiture il n’est pas question si un visage est beau, mais s’il ressemble, et dans la poésie, il ne faut pas considérer si les moeurs sont vertueuses, mais si elles sont pareilles à celles de la personne qu’elle introduit. Aussi nous décrit-elle indifféremment les bonnes et les mauvaises actions sans nous proposer les dernières pour exemple, et si elle nous en veut faire quelque horreur, ce n’est point par leur punition qu’elle n’affecte pas de nous faire voir, mais par leur laideur qu’elle s’efforce de nous représenter au naturel. Il n’est pas besoin d’avertir ici la public que celles de cette tragédie ne sont pas à imiter, elle paraissent assez à découvert pour n’en faire envie à personne. je n’examine point si elles sont vraisemblables ou non, cette difficulté qui est la plus délicate de la poésie est peut être le moins entendue, demanderait un discours trop long pour une épitre : il me suffit qu’elles sont autorisés ou par la vérité de l’histoire, ou par l’opinion commune des anciens. Elles vous ont agréé autrefois sur le théâtre, j’espère qu’elle vous satisferont encore aucunement sur le papier, et demeure
Monsieur,
Votre très humble serviteur, CORNEILLE.
ACTEURS §
- CRÉON, roi de Corinthe.
- AEGÉE, roi d’Athènes.
- JASON, mari de Médée.
- POLLUX, Argonaute, ami de Jason.
- CRÉUSE, fille de Créon.
- MÉDÉE, femme de Jason.
- CLÉONE, gouvernante de Créuse.
- NÉRINE, suivante de Médée.
- THEUDAS, domestique de Créon.
- TROUPES, des Gardes de Créon.
ACTE I §
SCÈNE PREMIÈRE. Pollux, Jason. §
POLLUX.
JASON.
POLLUX.
JASON.
POLLUX.
JASON.
POLLUX.
JASON.
POLLUX.
JASON.
POLLUX.
JASON.
POLLUX.
JASON.
POLLUX.
JASON.
POLLUX.
JASON.
POLLUX.
JASON.
POLLUX.
JASON.
POLLUX.
SCÈNE II. §
JASON.
SCÈNE III. Jason, Créuse, Cléone. §
JASON.
CRÉUSE.
JASON.
CRÉUSE.
JASON.
CRÉUSE.
CLÉONE.
SCÈNE III. §
MÉDÉE.
SCÈNE V. Médée, Nérine. §
MÉDÉE.
NÉRINE.
MÉDÉE.
NÉRINE.
MÉDÉE.
NÉRINE.
MÉDÉE.
NÉRINE.
MÉDÉE.
NÉRINE.
MÉDÉE.
NÉRINE.
MÉDÉE.
NÉRINE.
MÉDÉE.
NÉRINE.
MÉDÉE.
NÉRINE, seule.
ACTE II §
SCÈNE PREMIÈRE. Médée, Nérine. §
NÉRINE.
MÉDÉE.
NÉRINE.
SCÈNE II. Créon, Médée, Nérine, soldats. §
CRÉON.
MÉDÉE.
CRÉON.
MÉDÉE.
CRÉON.
MÉDÉE.
CRÉON.
MÉDÉE.
CRÉON.
MÉDÉE.
CRÉON.
MÉDÉE.
CRÉON.
MÉDÉE.
CRÉON.
MÉDÉE.
CRÉON.
SCÈNE III. Créon, Jason, Créuse, Cléone, soldats. §
CRÉON.
CRÉUSE.
JASON.
CRÉON.
SCÈNE IV. Jason, Créuse, Cléone. §
JASON.
CRÉUSE.
JASON.
CRÉUSE.
JASON.
CLÉONE.
CRÉUSE.
CLÉONE.
CRÉUSE.
SCÈNE V. AEgée, Créuse, Cléone. §
AEGÉE.
CRÉUSE.
AEGÉE.
CRÉUSE.
AEGÉE.
CRÉUSE.
AEGÉE, seul.
ACTE III §
SCÈNE PREMIÈRE. §
NÉRINE.
SCÈNE II. Jason, Nérine. §
JASON.
NÉRINE.
JASON.
NÉRINE.
JASON.
SCÈNE III. Médée, Jason, Nérine. §
MÉDÉE.
JASON.
MÉDÉE.
JASON.
MÉDÉE.
JASON.
MÉDÉE.
JASON.
MÉDÉE.
JASON.
MÉDÉE.
JASON.
MÉDÉE.
JASON.
MÉDÉE.
JASON.
MÉDÉE.
JASON.
MÉDÉE.
JASON.
MÉDÉE.
JASON.
MÉDÉE.
JASON.
MÉDÉE.
JASON.
MÉDÉE.
JASON.
MÉDÉE.
JASON.
SCÈNE IV. Médée, Nérine. §
MÉDÉE.
NÉRINE.
MÉDÉE.
NÉRINE.
MÉDÉE.
NÉRINE.
MÉDÉE.
ACTE IV §
SCÈNE PREMIÈRE. Médée, Nérine. §
MÉDÉE, seule.
NÉRINE.
MÉDÉE.
NÉRINE.
MÉDÉE.
NÉRINE.
MÉDÉE.
NÉRINE.
MÉDÉE.
SCÈNE II. Créon, Pollux, soldats. §
CRÉON.
POLLUX.
CRÉON.
POLLUX.
CRÉON.
POLLUX.
CRÉON.
POLLUX.
CRÉON.
SCÈNE III. Créon, Pollux, Cléone. §
CRÉON.
CLÉONE.
CRÉON.
CLÉONE.
CRÉON.
POLLUX.
CRÉON.
POLLUX.
CRÉON.
POLLUX.
CLÉONE.
POLLUX.
CRÉON.
SCÈNE IV. §
AEGÉE, en prison.
SCÈNE V. AEgée, Médée. §
AEGÉE.
MÉDÉE.
AEGÉE.
MÉDÉE.
AEGÉE.
MÉDÉE.
AEGÉE.
MÉDÉE.
AEGÉE.
MÉDÉE.
ACTE V §
SCÈNE PREMIÈRE. Médée, Theudas. §
THEUDAS.
MÉDÉE.
THEUDAS.
MÉDÉE.
THEUDAS.
MÉDÉE.
THEUDAS.
MÉDÉE.
THEUDAS.
MÉDÉE lui donnant un autre coup de sa baguette.
SCÈNE III. Créon, domestiques. §
CRÉON.
SCÈNE IV. Créon, Créuse, Cléone. §
CRÉUSE.
CRÉON.
CRÉUSE.
CRÉON.
CRÉUSE.
CRÉON.
CRÉUSE.
CRÉON.
CRÉUSE.
CRÉON.
CRÉUSE.
CLÉONE.
CRÉUSE.
CLÉONE.
SCÈNE V. Jason, Créuse, Cléone, Theudas. §
JASON.
CRÉUSE.
JASON.
CRÉUSE.
JASON.
SCÈNE VI. Médée, Jason. §
MÉDÉE.
JASON.
MÉDÉE.
JASON.
MÉDÉE.
JASON.
MÉDÉE.
SCÈNE VII. §
JASON.