La Belle Esclave. Tragi-comédie
La Belle Esclave. Tragi-comédie §
Epistre à Monseigneur SEGUIER, Chancelier de France §
Monseigneur,
Si toutes les hardiesses imprudentes ont d’ordinaire un mauvais succez, quel accueil dois-je attendre de votre Grandeur, en vous faisant un présent si peu convenable à cette haute Vertu, dont vous honorez aujourdhuy la premiere Charge du Royaume ? Certes, Monseigneur, c’est une incivilité bien audacieuse, que de vous inviter à descendre en ma faveur du Throsne de la Justice au Theatre de la Comedie. Mais si les Scipions n’ont pas dédaigné de s’y treuver quelques fois à la priere des Terences, et d’embrasser mesmes la protection de leurs Ouvrages ; J’espere, Monseigneur, que vous ne refuserez pas la vostre à celui que je vous presente ; et que peut-estre vous luy donnerez quelques-unes de vos heures, quoy qu’elles soient toutes precieuses. Vous n’y verrez pas, comme dans les leurs, tout ce qu’une Langue a de plus pur et de plus fleury, ny tout ce qu’un beau Genie peut avoir de beaux sentimens ; mais vous y verrez quelques images, tantost de ces charitables soins que vous prenez de l’Innocence opprimée, et tantost de cette rare Prudence, avec laquelle vous penetrez si facilement jusques dans les cœurs, et tirez la Verité toute nüe du fonds des abysmes. Vous l’en faites sortir tous les jours avec esclat ; et jamais homme dans cette éminente Place que vous occupez si dignement, ne s’est mieux entendu que vous à tenir la Balance de la Justice. Aussi faut-il advoüer que le plus juste des Roys n’a pas eu peu de Sagesse, de la mettre entre vos mains, ny la plus sage des Reynes, peu de bonheur de l’y treuver. Mais qui ne sçait que l’admirable secret de pezer avec justesse toute sorte d’interests, est un don que le Ciel a fait depuis plusieurs Siècles à l’illustre Race des SEGUYERS ? Il y a peu d’Histoires qui ne parlent des grands services que vos Ancestres ont rendus, et à l’Eglise et à l’Estat ; des fameux differens qu’ils ont accordez entre des Papes et des Roys (Jules III et Henry II), et des flambeaux de sedition qu’ils ont esteins, ou qu’ils ont empesché de s’allumer parmy les Peuples. Mais une Lettre n’est pas capable de contenir tout ce qu’ils ont fait de merveilleux, et dedans et dehors le Royaume : Et pour en consacrer la mémoire à la Posterité, il seroit besoin de cette Eloquence qui vous a fait admirer tant de fois, et mesmes en des rencontres également importantes et inopinées. Aussi vous avez, Monseigneur, une presence d’Esprit, qui trompe ses Auditeurs, et qui leur fait prendre les belles choses que vous dites sur le champ, pour autant d’effets d’une profonde meditation. Vous disposez du cœur de quiconque vous preste l’oreille ; et changeant comme il vous plaist les volontez, vous faites cognoistre au besoin que pour maintenir les Peuples dans l’obeyssance, la force du discours n’est pas moins puissante que celle des Armes. Je m’estendrois davantage sur une matiere si ample ; et ferois voir que vous éclattez de tant de lumières, soit naturelles, soit acquises, que de quelque costé qu’on vous regarde, on demeure comme éblouy. Mais cette agreable Ennemie de vos loüanges, et des siennes mesmes, vostre Modestie, Monseigneur, me ferme la bouche, et me permet seulement de vous asseurer, que je suis avec autant de respect que de passion,
De vostre Grandeur,
Le tres-humble, tres-obeyssant, et tres-obligé Serviteur,
De L’Estoille.
Lettre de Monsieur Linage de Vauciennes,
À
Monsieur de L’Estoille, §
Monsieur,
Je ne scaurois m’empescher de vous dire le plaisir que je receus, il y a quelque temps, à la representation de vostre BELLE ESCLAVE. Ses chaines ont tant d’esclat, et ses plaintes tant de charmes, qu’il ne fut jamais de captivité plus brillante, ny de tristesse plus agreable. Elle ravit également, et les yeux et les oreilles ; Et je pense qu’on peut dire d’elle sans flatterie, ce qu’on a dit autrefois de la belle Panthée ; qu’il se trouvoit des Amans de ses larmes, et des Adorateurs de son desespoir. Certes jamais Scene ne fut si pompeuse ny si naturelle que celle de vostre Comedie ; l’Art et la Nature y estallent avec profusion leurs richesses ; et n’y voyant parestre que des objets d’estonnement, ou plutost de merveille, je me figurois d’estre au milieu de ce Temple d’Arcadie, où l’on avoit appliqué si subtilement un miroir, que de quelque costé qu’on se tournast, on n’y voyoit que des Dieux.
Mais il n’y a plus rien aujourdhuy, qui eschappe à la censure des Critiques. Ils treuvent des taches en des corps qui ne sont que pureté et que lumière ; et disent qu’ils demeurent insensibles aux passions de vostre Heros et de vostre Heroïne, pour ce que les feintes ne les touchent point, et qu’ils sçavent bien que ce Prince et cette Princesse, n’ont jamais esté en effet ailleurs que dans vostre imagination.
Mais auroient-ils deviné non plus que moy, que leur histoire n’est qu’un conte fait à plaisir, si vous ne les en eussiez advertis vous-mesme ? Et vous auroient-ils attaqué, si vous ne leur eussiez donné des armes pour vous combattre ? Je pense estre assez clairvoyant en cette matiere, mais je n’en fais pas le fin, vostre adresse m’a trompé ; oüy, Monsieur, la vray-semblance et la suitte inviolable de vos feintes aventures abuserent d’abord mon jugement. Je les croyois toutes veritables, et m’interessois à tous coups dans les passions de vos Personnages, dont jamais les actions ny les paroles ne démentent la condition. Tantost je vivois de leur esperance, tantost je mourois de leur crainte ; Et ce Prince imaginaire, dont vous faites votre Heros, me sembloit accomply, que si j’eusse esté le plus grand Roy de la terre, j’eusse bien voulu me changer avec luy, quand mesme il m’auroit demandé ma couronne de retour.
Cependant quelques-uns vous blasment de n’avoir pas traitté pour le Theatre un sujet historique ; et nous veulent faire accroire que vous avez eû peu de peine à reüssir en cet Art divin, qui forme mille differentes beautez, qui n’ont ny verité ny corps, et qui ne laissent pas toutefois d’estre prises pour de veritables merveilles de la Nature. Ils disent qu’il est plus aisé de suivre nos inclinations que celles d’autruy, et de nous faire des bornes de notre caprice, que d’en recevoir de l’Histoire ; que nous faisons naistre, quand nous voulons, des Alexandres, pour remettre Abdolonyme sur le Throsne de ses Peres ; et que travaillant ainsi sur une matière susceptible de toutes sortes d’impressions, nous pouvons donner a cette terre obeïssante telle figure qu’il nous plaist. Mais ils asseurent au contraire, que l’Histoire est comme un marbre, difficile a manier, et auquel il est besoin de donner adroitement un nombre infiny de coups de marteau, pour le mettre en œuvre ; au moins nous veulent-ils persuader qu’elle ne fait monstre que de Statuës tronquées par l’insolence des temps, à qui malaisément on peut rendre ce qui leur manque ; Que la dificulté de les restablir les rend illustres, et qu’on a plustost fait un nouveau miracle, qu’on n’a reparé leurs defauts. Que si d’aventure elle nous en fait voir quelqu’une, dont la rigueur des aages ait espargné les attraits, et qui soit encore en son entier, ils nous disent qu’elle est semblable à celle que fit autrefois Pigmalion, qui certainement estoit si belle, qu’il en devint amoureux, mais qui n’eût jamais eu pourtant ny d’ame ny de voix, si Jupiter mesme, pour perfectionner ce bel Ouvrage, ne luy eût inspiré la vie et la parole. Enfin, Monsieur, si nous les en voulons croire, il faut un Dieu pour achever ce qu’un Homme a commencé.
Ces raisons veritablement ont beaucoup d’apparence, mais peu de solidité ; ce sont vapeurs enflamées qu’ils nous veulent faire passer pour des Astres ; et si nous suivons ces Ardans, ils nous conduiront dans le precipice.
N’est-il pas vray qu’une belle Fable couste a l’esprit un nombre infiny de profondes meditations ? Que tout ce qu’il a de forces est trop foible, pour penetrer les obstacles qui s’opposent à son dessein, et qu’à moins que d’estre esclairé d’une lumiere purement celeste, il est malaisé qu’il se fasse jour dans les tenebres dont son imagination l’enveloppe ? Elle se forme mille desseins, et sans regle et sans suitte ; et si la Raison ne reprime ses saillies, il est d’elle comme de la Vigne, qui n’estant pas taillée jette du bois en confusion, et n’apporte d’ordinaire que de mauvais fruit.
Certes de toutes les choses du monde la plus difficile à mon advis, est d’inventer avec grace, ou de faire passer aux yeux des Sages, une feinte pour une vérité. L’or faux impose facilement à la veuë, mais malaisément à la coupelle ; Et les raisins de ce fameux Peintre de l’Antiquité, avoient bien la forme et la couleur des veritables, mais ils ne trompoient gueire que les oyseaux.
Quelle gloire merite donc, Monsieur, celuy qui comme vous, trompe si adroittement ses Auditeurs, qu’il leur fait passer des mensonges agreables pour des veritez historiques ? Certes après de si rares productions de vostre Esprit, je ne m’estonne plus si nos Peres ont dressé des Statuës aux Inventeurs des belles choses, ny s’ils les ont tenus pour des Dieux, ou du moins pour des personnes extraordinaires ; Mais je ne puis assez m’estonner de l’aveuglement de ces Esprits, qui se figurent qu’il y a moins de difficulté de mettre au jour ce qui n’est point, que d’adjouster à ce qui est déja fait : Il faut qu’ils confessent eux-mesmes, que l’Histoire est un excellent crayon, où la posture des personnages est déjà naturellement exprimée, si bien qu’il ne reste plus qu’à y donner le colory, pour en faire un admirable tableau.
Mais nous ne tirons pas ce secours des pieces que nous inventons : ce ne sont que formes sans formes, qu’espaces vuides, que nous devons remplir de choses qui ne sont point en l’estre des choses ; nostre esprit n’y treuve ny modelle, ny soustien : il s’appuye sur ses propres forces, et il est tout ensemble, et le Peintre et le Tableau de ses ouvrages ; Enfin il fait en soy-mesme ce que Dieu fit autresfois hors de soy ; Il donne l’estre à des merveilles qu’il appelle du neant, et tire de soy sans nul secours ce que sa raison debite à tous les hommes.
Est-il donc possible, Monsieur, que vos Censeurs se persuadent, qu’il n’y a presque ny peine, ny gloire à faire une chose qui nous égale en quelque sorte à la Toute-puissance ? Certes, il ne fut jamais de creance plus erronée que la leur : mais il ne s’en faut pas estonner ; l’Esprit a ses maladies comme le Corps, et la plus incurable de toutes est l’opinion. Toutefois s’ils desirent de sortir d’erreur, ils n’ont qu’à travailler à l’invention de quelque beau sujet de Theatre ; ils reconnoistront bien-tost la difficulté de l’Ouvrage par la foiblesse de l’Ouvrier. Ils broncheront à chaque pas, n’estans plus appuyer de l’Histoire ; et ces Anthées perdront l’haleine si tost qu’ils perdront la Terre. Alors ils quitteront leurs sentimens, pour prendre les miens, ou confesseront que LA BELLE ESCLAVE ne vous a pas cousté si peu comme ils se figurent. Les Chefs-d’œuvres ne se font pas facilement ; et je ne m’y connois point, ou jamais il n’en fut un plus achevé que celuy-cy. Mais employer des couleurs si sombres que les miennes à peindre en raccourcy dans une Lettre cette adorable Captive, c’est imiter les Astrologues, qui mesurent la Lune par l’ombre de la terre, et la terre par un poinct.
ACTEURS. §
- Le Roy d’Alger.
- La Reyne.
- Alphonse, Prince de Sicile, Esclave.
- Clarice, Princesse de Sicile, Esclave.
- Haly, Capitaine du Palais.
- Fernand, Gentilhomme Sicilien, Confident d’Alphonse.
- Selim, domestique de Haly.
ACTE PREMIER. §
SCENE PREMIERE. §
ALPHONSE.
FERNAND.
ALPHONSE.
FERNAND.
ALPHONSE.
FERNAND.
ALPHONSE.
ALPHONSE.
FERNAND.
ALPHONSE.
ALPHONSE.
FERNAND.
ALPHONSE.
FERNAND.
ALPHONSE.
FERNAND.
SCENE DEUXIEME. §
LE ROY.
ALPHONSE.
LE ROY.
SCENE TROISIEME. §
ALPHONSE.
CLARICE.
ALPHONSE.
CLARICE.
ALPHONSE.
LE ROY.
ALPHONSE.
CLARICE.
LE ROY.
CLARICE.
LE ROY.
CLARICE.
LE ROY.
CLARICE.
ALPHONSE.
LE ROY.
ALPHONSE.
CLARICE.
LE ROY.
CLARICE.
LE ROY.
CLARICE.
LE ROY.
CLARICE.
ALPHONSE.
LE ROY.
ALPHONSE.
FERNAND.
ACTE SECOND. §
SCENE PREMIERE. §
HALY.
CLARICE.
HALY.
CLARICE.
HALY.
CLARICE.
HALY.
SCENE DEUXIEME. §
CLARICE.
ALPHONSE.
CLARICE.
ALPHONSE.
CLARICE.
ALPHONSE.
CLARICE.
ALPHONSE.
CLARICE.
ALPHONSE.
Ouy, sans nulleCLARICE.
CLARICE.
SCENE TROISIEME. §
ALPHONSE.
ALPHONSE.
LA REYNE.
CLARICE.
O dureALPHONSE.
CLARICE.
LA REYNE.
LA REYNE.
CLARICE.
LA REYNE.
HALY.
CLARICE.
LA REYNE.
CLARICE.
ALPHONSE.
HALY.
ALPHONSE.
LA REYNE.
SCENE QUATRIEME. §
ALPHONSE.
CLARICE.
ALPHONSE.
CLARICE.
ALPHONSE.
CLARICE.
ALPHONSE.
CLARICE.
ALPHONSE.
CLARICE.
ALPHONSE.
CLARICE.
ALPHONSE.
CLARICE.
ALPHONSE.
CLARICE.
ALPHONSE.
CLARICE.
ALPHONSE.
CLARICE.
ALPHONSE.
SCENE CINQUIEME. §
ALPHONSE.
HALY.
CLARICE.
ALPHONSE.
CLARICE.
ALPHONSE.
CLARICE.
ALPHONSE.
CLARICE.
ALPHONSE.
SCENE SIXIEME. §
ALPHONSE.
FERNAND.
ALPHONSE.
FERNAND.
ALPHONSE.
FERNAND.
ALPHONSE.
FERNAND.
ALPHONSE.
FERNAND.
ALPHONSE.
FERNAND.
ALPHONSE.
FIN DU SECOND ACTE.
ACTE TROISIEME. §
SCENE PREMIERE. §
LA REYNE.
LE ROY.
LA REYNE.
LE ROY.
SCENE DEUXIEME. §
ALPHONSE.
LE ROY.
ALPHONSE.
LE ROY.
ALPHONSE.
LE ROY.
ALPHONSE.
LE ROY.
LA REYNE.
LE ROY.
LA REYNE.
LE ROY.
LA REYNE.
ALPHONSE.
LA REYNE.
LE ROY.
ALPHONSE.
LA REYNE.
ALPHONSE.
LE ROY.
SCENE TROISIEME. §
HALY.
ALPHONSE.
HALY.
ALPHONSE.
LE ROY.
SCENE QUATRIEME. §
ALPHONSE.
FERNAND.
FERNAND.
ALPHONSE.
FERNAND.
ALPHONSE.
FERNAND.
ALPHONSE.
FERNAND.
ALPHONSE.
FERNAND.
FIN DU TROISIEME ACTE.
ACTE QUATRIEME. §
SCENE PREMIERE. §
FERNAND.
ALPHONSE.
SCENE DEUXIEME. §
HALY.
HALY.
SELIM.
HALY.
SELIM.
HALY.
SELIM.
HALY.
Ainsi ce grandSELIM.
HALY.
SELIM.
HALY.
SELIM.
HALY.
SELIM.
Non, c’estoit luy sans doute,HALY.
SELIM.
HALY.
SELIM.
HALY.
SELIM.
HALY.
SELIM.
HALY.
SELIM.
HALY.
SELIM.
SCENE TROISIEME. §
HALY.
ALPHONSE.
Sire, Sire, justice ;HALY.
ALPHONSE.
LE ROY.
Seriez-vous homme à nous en faireHALY.
LE ROY.
HALY.
ALPHONSE.
LE ROY.
ALPHONSE.
LE ROY.
ALPHONSE.
LE ROY.
ALPHONSE.
LE ROY.
SCENE QUATRIEME. §
HALY.
LE ROY.
HALY.
LE ROY.
HALY.
LE ROY.
HALY.
LE ROY.
HALY.
ACTE CINQUIEME. §
SCENE PREMIERE. §
ALPHONSE.
ALPHONSE.
FERNAND.
ALPHONSE.
FERNAND.
ALPHONSE.
FERNAND.
SCENE DEUXIEME. §
LE ROY.
ALPHONSE.
HALY.
ALPHONSE.
LE ROY.
ALPHONSE.
HALY.
ALPHONSE.
LE ROY.
ALPHONSE.
HALY.
SCENE TROISIEME. §
LE ROY.
LA REYNE.
ALPHONSE.
HALY.
LA REYNE.
HALY.
LA REYNE.
LE ROY.
HALY.
LE ROY.
HALY.
LA REYNE.
HALY.
LA REYNE.
HALY.
LA REYNE.
HALY.
LA REYNE.
HALY.
LA REYNE.
LA REYNE.
ALPHONSE.
LA REYNE.
ALPHONSE.
LE ROY.
LA REYNE.
ALPHONSE.
LA REYNE.
LE ROY.
LA REYNE.
LE ROY.
LA REYNE.
SCENE QUATRIEME. §
ALPHONSE.
HALY.
LA REYNE.
LE ROY.
HALY.
LE ROY.
CLARICE.
LE ROY.
CLARICE.
LE ROY.
LE ROY.
ALPHONSE.
LE ROY.
ALPHONSE.
LE ROY.
LA REYNE.
LE ROY.
CLARICE.
Extraict du privilege du Roy §
Par grace et Privilege de sa Majesté donné a Paris au Moys de Mars 1643. signé, par le Roy en son Conseil, Conrars, et scellé du grand sceau de cire jaune, Il est permis au Sieur de L’Estoille de faire imprimer la Tragicomedie nommée La belle Esclave, par luy composée, et ce dis nouveaux Caracteres inventez par P. Moreau, Me Escrivain, Juré à paris, et Imprimeur ordinaire du Roy, et non d’autres, durant le temps de cinquante, avec deffences a tous Imprimeur et Libraires de la contrefaire, ny Imprimé en quelque sorte de Caractere que ce soit, à paine de confiscation des Exemplaires, de six mil livres d’amende, et autres peines contenues.
Duquel privilege cy-dessus le dit Sieur de l’Estoille a ceddé ses droits aux Moreau, pour icelle Imprimer, Teindre et distribuer à telles personnes que bon lui semblera.
Achevé d’imprimer le dernier Octobre 1643.
Les Exemplaires ont esté fournis.