------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------------------------------
EDOUARD CHAMPION
LA
1 COMI DU 11\ WCAISI; 1 À
r JANVIER 1927-5! DÉCEMBRE 1932
, 1 ÍI Dois HIIW 'f)1': Ji/HJI':S BEI.THAND 'f',' .)
M CM XXXTV
------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------------------------------
Il a été tiré de cet ouvrage XV exemplaires sur papier de Ilollande numérotés I à XV.
------------------------------------------------------------------------
LA
.ÇJIE-FRANÇAISE b
4927-1932
------------------------------------------------------------------------
DU MÊME AUTEUR
LE TOMBEAU DE Louis MÉNARD, monument du souvenir, In-12, avec une photogravure d'après René Ménard.
ENTRETIENS AVEC Sul.I.Y PRUDHOMME. Nouvelle édition. ln-32 (épuisé).
LES IDÉES POLITIQUES Er RELIGIEUSES DE FUSTKL DE COULANGES. In-8.
DE L'ÉDUCATION DES FEMMES, par Choderlos de Laclos, avec une préface, des documents nouveaux et des notes inédites de Charles Baudelaire. In-12.
ITINÉRAIRE DE PARIS A JÉRUSALEM, par Julien, domestique de M. de Chateaubriand.
5° édition. In-12 et fac-similés hors texte.
LA PROSTITUTION DU XIIIe AU XVIIe SIÈCLE. Br. in-8°.
NOTES SUR UN RECUEIL FORMÉ PAR PHILIBERT DE PINGON. Br. ill-Ku, UN PROJET DE LACLOS SUR LA NUMÉROTATION DES RUES DE PARIS. Br. in-8".
Aux OBSÈQUES D'ADOLPHE PAUPE. Br. in-8°.
VITRAUX DE RICHARD BUKGSTHAL.
HOMMAGE A STENDHAL (Les Amis d'Edouard).
CHATEAUBRIAND ET LES DAMES DE LA HALLE, correspondance inédite. In-Ko avec facsimilés hors texte.
DISCOURS PRONONd: A L'INAUGURATION DU MONUMENT STENDHAL, AU LUXEMBOURG, avec une bibliographie [dans Paul Bourget, Stendhal, in-8'*].
LE SIRE DE BEAUMANOIR. Lettres inédites de Gaston Paris et de H. Bordier. In-8".
UN NOUVEL EXEMPLAIRE ANNOTÉ DES Promenades dans Rome (éditions du StendhalClub). In-8".
RETOUR D'AMÉRIQUE (Les Amis d'Edouard).
Aux COMMERÇANTS FRANÇAIS DE LONDRES.
DISCOURS AUX ÉCOSSAIS.
LK LIVRE AUX ÉTATS-UNIS (tirage à part de la Hcoue des Deux Mondes des 15 mai et Ie1- juin 1927). In-80.
LE SOUVENIR DE JKIIAN UICTUS. In-8" et planches hors texte, avec textes inédits (Les Amis (lt /9 1 '¡').
Direction des ŒUVRES COMPLÈTES DE STENDHAL (1913-1919). Co-direction avec M. Paul ARBELET (1919-1929). 27 volumes parus. In-8°.
Co-direction avec M. Pierre TRAHARD des ŒUVRES COMPLÈTES DE MÉRIMÉE. 15 volumes parus. In-8°.
Co-direction avec M. A. MARIE et M. J. MARSAN des ŒUVRES COMPLÈTES DE GÉRARD DE NERVAL. 6 volumes parus. In-8°.
------------------------------------------------------------------------
,,)P CHAMPION
LA
COMÉDIE-FRANCAISE j)
Ier JANVIER 1927-51 DÉCEMBRE 1932
BOIS ORAVÉ DE JACQUES RELTRAND
M CM XXXIV
------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------------------------------
PRÉFACE
Cet ouvrage est la suite des grands répertoires de Joannidès, dont le premier, continuant son important ouvrage La ComédieFrançaise de 1680 à 1900, traite du Théâtre-Français en 1901, et dont le dernier, publié après le décès prématuré de son auteur par les soins pieux de sa veuve et de M. J. Coüet, son ami, retrace l'histoire de l'année 1926. Celle des années 1927 et suivantes restait donc à écrire. J'ai résolu de in y appliquer ; ainsi, dans l'histoire au jour le jour d'une des plus anciennes et des plus solides institutions de la France, la chaîne ne serait plus interrompue.
Toutefois, je doute d'avoir réussi dans cette difficile entreprise aussi bien que mon regretté prédécesseur. Alors que Joannidès recueillait ses notes au jour le jour, il m'a fallu, pour les années 1927-19321, reprendre chaque spectacle de cette période, revivre chacune de ces journées, passer au crible ces innombrables documents qui encombrent l'histoire moderne, examiner des événements encore tout chauds qui furent brûlants dans ce monde échauffé du Théâtre, et qui n'ont pas encore subi l'effet bienfaisant du fameux « recul de l'histoire ». Celui qui ne s'est pas livré à pareille étude ne peut pas savoir quelle vie intense se dégage de la Comédie-Française ! Succédant à Joannidès, je ne pouvais faire mieux que d'adopter aussi sa méthode et son plan, nés d'une sage et longue expérience. J'ai tâché, toutefois — et pourquoi renierais-je ici mon propre penchant? — d'introduire dans ces éphémérides un peu plus de vie, et cela sera plus apparent peut-être dans les volumes qui suivront. Certes, et pour qui sait lire, les chiffres,
1. Les année 1933 et suivantes paraîtront en volutne à part et plus détaillé. J'espère pouvoir mener à bien l'histoire de chaque année à venir — et le plus longtemps possible 1
------------------------------------------------------------------------
les « tableaux synoptiques », les statistiques ont leur éloquence. Il n'en manque pas dans cet amas de matériaux, et mon ambition, en les dressant en aussi grand nombre, en recueillant tous ces textes épars, a été que tous les admirateurs et amis de la Comédie-Française aient, à portée de la main, un ouvrage capable de répondre - sans indiscrétion excessive — à leurs questions.
De même, continuant et agrémentant peut-être un peu le plan sévère de Joannidès, ayant à retracer l'histoire des pièces créées ou reprises à la Comédie-Française durant les années 1927 à 1932, il ma fallu revoir tous les quotidiens, toutes les revues de cette même période : besogne sans joie et que je ne souhaite pas à mon pire ennemi ! J'ai choisi les citations de presse de telle sorte que, tout en reflétant avec bien plus d'autorité certes, et dans un bien plus beau langage, les miennes propres m- celles d'un spectateur désintéressé — ce florilège puisse servir à l' historien - au malheureux historien — de notre théâtre contenporain, partie assez négligée, et pourtant la plus curieuse, la plus vivante, la plus socialement représentative de la littérature française. Chemin faisant, comment résister aux délices d'enchâsser dans ces graves textes quelques perles, en outre !. Enfin, chaque fois que cela m'a été possible, j'ai noté, parallèlement au témoignage de la critique, cet autre témoignage qui, pour être parfois en contradiction, n'en reste pas moins important pour l'avenir : l'accueil du public.
A ux sèches énumérations, j'ai ajouté de menus détails, quelques rubriques nouvelles, des notes en quelque sorte, pour servir à l'histoire de la Comédie- Française, notes très brèves qui n'avaient pas trouvé place dans les rubriques elles-mêmes. Peut-être ai-je fait aussi une place plus grande aux auteurs de la Maison dans leurs rapports directs avec la Maison même et les interprètes de leurs œuvres. Ce n'était que justice et logique. J'ai même ambitionné d'accompagner les interprètes un peu aux enyirons du Théâtre-Français. Je dis un peu et aux environs, car sans vouloir ajouter une plaisanterie à toutes celles que l'on imprime bien à tort, à mon avis, sur les abus des tournées, alors qu'elles servent par-dessus tout une propagande souvent défaillante, j'ai pourtant indiqué des documents, articles importants de ou sur, qu'il est parfois bien malaisé de redécouvrir et de préciser — je viens d'en
------------------------------------------------------------------------
faire Vexpérience — - que lques années apres. Et c est ainsi qu aux grâces officielles je n ai pas craint de mêler le charme moins sévère des documents d' « à. côté ». Mais j'ai trop le respect d'une érudition que j'ai jadis pratiquée pour avoir osé marier les deux écoles — même typographiquement.
D'aucuns trouveront peut-être ce volume trop copieux et un peu « massif ». Pourquoi toutes ces indications de presse? Ces rappels de caricatures et de croquis? A cela, je répondrai que Vampleur du livre est en rapport direct avec le travail de la Comédie-Française, le théâtre sans contredit où il se fait le plus de besogne dans le monde. Et j'ajouterai qu'ayant surtout travaillé pour F avenir, en donnant aux historiens du vingt et unième siècle une image aussi exacte, aussi complète que possible de la Maison de Molière, j'ai voulu aussi fournir le plus possible de matériaux.
« Matériel de travail », voilà le mot qui définirait bien mon entreprise, tout en l' honorant parfaitement. Réfléchissez : que n'a-t-on ainsi procédé pour les siècles écoulés, aussi riches de chefsd'œuvre que pauvres en documentation!
Par exemple, sur le conseil de M. Émile Fabre, j'ai développé la partie mise en scène et décors, et d'abord en indiquant pour la première fois les noms de ces véritables collaborateurs des auteurs et des interprètes.
Puisque j'ai prononcé le nom de M. Émile Fabre, Administrateur général de la Comédie-Française, je veux tout de suite lui exprimer mes sentiments de reconnaissance. Non content de m avoir encouragé à continuer « le Joannidès », il m'a aidé de ses précieux conseils et m'a ouvert toutes grandes les portes de la Comédie-Française.
J'ai tout d'abord trouvé ses précieux collaborateurs, solides piliers du Temple du Goût, M. Jean Valmy-Baysse, secrétaire général, et M. Louis Bourny, régisseur général, qui ont toléré mon invasion quotidienne et presque à toute heure! Sans le régisseur général adjoint, M. Henri Cartier, cet ouvrage eût, pour ainsi dire, été impossible. Avec lui, qui sait tout de l'histoire contemporaine des rôles et de leurs interprètes, j'ai feuilleté les répertoires, dépouillé les registres, compulsé des dossiers, tout autant qu'aux archives Rondel à la Bibliothèque de l'Arsenal, si riches
------------------------------------------------------------------------
et si accueillantes par la grâce de leur auguste fondateur et de leurs bibliothécaires si averties, Mme Hom-Monval et Mlle Mondain-Monval. En un mot, si, devenu familier de la Maison, « j'en connais les détours », c'est bien grâce aux amabilités du Secrétariat et de la Régie.
M. Fleury est aussi le plus aimable et le plus précis des trésoriers.
J'ai reçu aussi bien des encouragements de l'éminent artiste si érudit, M. Jules Truffier, sociétaire honoraire de la ComédieFrançaise : inscrire ici son nom respecté m'est un devoir particulièrement agréable.
Enfin, quitte à les compromettre, je dois remercier ici mes amis A. d'Esparbès, Jacques May, Ernest Prévost, Paul Vinson, qui, à maintes reprises, m'ont fait profiter de leur grande expérience des choses de la Comédie-Française.
Joannidès déjà ne manquait pas, dans chacun de ses volumes, de rendre un juste hommage à M. J. Couet, archiviste-bibliothécaire du Théâtre-Français, l'érudit qui signe avec tant de modestie « Un vieil amateur » des travaux définitifs. Depuis ma plus lointaine enfance, j'ai été le familier de cet homme délicieux sans me douter qu'un jour j'aurais, moi aussi, recours à son érudition et à son amitié pour recueillir les matériaux de l'histoire de cette Maison de Molière, l'unique passion de sa vie.
La Maison! Terme affectueux, riche de sens et de tradition.
Avec l'Académie française, voilà bien une des bases de notre édifice intellectuel. La Maison! C'est Elle surtout que j'ai voulu servir et honorer en colligeant ces simples notes : c'est l'art que vous interprétez, que vous servez avec un si prodigieux talent et tant de désintéressement, Messieurs les Comédiens, Mesdames les Comédiennes, que j'ai voulu, moi aussi, glorifier à la manière de ces historiens vantés par Montaigne et qui, enregistrant « à la bonne foi toutes choses sans choix et sans triage, nous laissent le jugement entier pour la connaissance de la vérité ».
Paris-Le Touquet-Paris, 1933.
------------------------------------------------------------------------
PREMIÈRE PARTIE
LA MAISON
------------------------------------------------------------------------
PRINCIPALES ABRÉVIATIONS
C. ifif = Commandeur de la Légion d'honneur.
0. = Officier de la Légion d'honneur.
# = Chevalier de la Légion d'honneur.
'g; = Médaille militaire.
= Croix de guerre.
A. Ut = Officier d'Académie.
1. = Oflicier de ri nstruction publique.
C.-F. = Comédie-Française.
M. = Matinée.
S. = Soirée.
M. P. = Matinée poétique.
------------------------------------------------------------------------
L'ADMINISTRATION
ET
LE PERSONNEL PRINCIPAL (1927-1932) Lus OATES SONT CELLES D'ENTRÉE A LA COMÉDIE-FRANÇAISE
LES NOMS EN PETITES CAPITALES SONT CEUX DES JIKMIIHES ACTUELS DE i.'ADMINISTRATION ET nu PEHSONNEI.
Administrateur général.
M. ÉMILE FABIIE, C. # (décrets ministériels des 2 décembre 1915 et 15 octobre 1918).
Contrôleur général
Trésorier
MM. Duberry (Émile), # (1900).
KAPPELIIOFF (Franz), O. *, ; (par arrêté ministériel du 8 février 1930).
FI.EUIIY (Georges), A. 0 (par arrêté ministériel du 1er janvier 1926).
Ni mmés par VAdministraieur général.
Secrétaire général
Bibliothécaire, archiviste et secrétaire des Comités Archiviste adjoint Régisseur général Régisseur général adjoint H uissier-audiencier
MM. Payen (Louis), * (1er juillet 1925).
VALMY-BAYSSE (Jean), O. #,$(1er septembre 1927).
COUET (Jules), # (9 février 1885).
MONVAL (Jean MONDAIN) (1er juillet 1908).
BOURNY (Louis) (1er décembre 1924).
CARTIER (Henri), I. # (15 mars 1912).
GIRAUD (Emile), 1. 0 (3 avril 1909).
------------------------------------------------------------------------
Lecteur
M. SÉCHÉ (Alphonse), O. * (1er janvier 1920).
LA SCÈNE
Régisseur général de la scène Second régisseur de la scène
Chef machiniste
Chef tapissier [Chef électricien Régisseur et chef de la figuration Souffleur
Chef accessoiriste
Décorateur Dessinateur-costumier
MM. Berteaux (Charles), I. 0 (1909).
MATHIG (René LAUNAY, dit) (1ER mai 1929).
Borcms (Jules), i, ¡ (25 juin 1922).
DUTET (Philippe), 1. 0: (1ER janvier 192G).
Launay (Georges) (1er juillet. 1917).
CHAUSSADK (Isidore), A. 0 (1ER septembre 1909).
GOUAIJ.I.ARD (Alhert), I. CI* (1ER janvier 1907).
THIÉBAUD (Marcel)1.!
JANS (Marc) (1er janvier 1902).
Dupuy (Germain) (1er septembre 1920).
Du pu Y (Marcel) (1er mars 1933).
Mmes TRIQUET (Suzanne), A. tUt (1er septembre 1919).
DUTET (Klise) (1er janvier 1930).
M. CIIAIZE (Eugène) (1er janvier 1911).
MM. DEVRED (Léo), I. 0 (1er janvier 1918).
BÉTOUT (Charles), I. FJ* (1ER janvier 1919).
MUSIQUE ET DANSE
Chef d'orchestre
sous-chef d'orchestre Secrétaire de la musique Maîtresse de la danse
MM. CHARPENTIER (Raymond), # (15 octobre 1921).
PHATZ (André) (1ER janvier 1928).
GHEDER (1ER janvier 1932).
Mme CHASLES, #, I. 0 (1ER janvier 1917).
1. En réalité, n'appartient pas à la Comédie-Française, mais y est détaché par la Compagnie générale de travaux d'éclairage et de force, par suite du contrat avec cette maison.
------------------------------------------------------------------------
CONTROLE ET COMPTABILITÉ
Contrôleur en chef
Chef buraliste Directeur des abonnements
Comptable Secrétaire dactylographe
MM. Berque, I. 4) (1er septembre 1926).
GÉLOT (François), A. 0 (1er mai 1931).
Mme GIRAUD (Marguerite) (1er janvier 1926).
MM. Girard (Francis), I. 0 (1er juin 1900).
MULI.ER (Charles) (16 avril 1918).
LE LIÈVRE (Jacques) (1er octobre 1933).
Mme Du VAL (Madeleine) (1er octobre 1926).
ATELIERS
Chef coiffeur Maître costumier
Maîtresse costumière
MM. CIIAPLAIN (Georges) (1ER janvier 1918).
Denis (José ph) (1er septembre 1897).
VITT (Edouard) (1er janvier 1925).
Miles Demartinecourt (Iléloïse) (1er juillet 1874).
POUTOT (Louise) (1ER janvier 1920).
Concierge de la place du Théâtre-Français [future place Mounet-Sully] MM. DUHAND (Jean), *, (1er juin 1921).
Concierge de la Galerie de Chartres GRAVEL (Georges), < £ (1er décembre 1920).
------------------------------------------------------------------------
LA TROUPE (1927-1932) P AH RANG D'ANGIKNNKTÉ ; DATES DES HNGAGKMF.NTS NOUVEAUX ET IJI. S m': l> A HT S
H)27
SOCIÉTAIRES
MM. SILVAIN, O. *.
DE FÚHAUDY, O. *.
ALHEHT-LAMHHIIT fils, *.
DEUELLY.
SWLOT.
DESSONNES.
André UUUNOT.
CnouÉ.
Léon BERNARD, Georges LE ROY.
ALEXANDRE, *, Î.
Denis D'INÈS.
DESJARDINS.
Charles GUANVAI..
Roger MONTEAUX, ¡.
[Pierre FRESNAY1!.
Jean 11 ERVÉ, ¡.
André LUGUET (du 1er janvier).
Mmes LECONTE.
Cécile SonEI..
Marie-Thérèse PIÉRAT.
Berthe CEHNY.
DELVAIR.
Madeleine ROCH.
Suzanne DEVOYOD, IFC.
Ernilicnne Dux.
Berthe Bovy.
DUSSANE.
Marie VENTURA.
Gabrielle HOUINNE.
[lluguette DUILOSJ, Colonna ROMANO.
1. M. Frcsnay, après avoir, par lettre du 17 décembre 1926, donné sa démission de sociétaire — démission inacceptable, puisque M. Fresnay n'avait pas accompli les vingt années de service que, par acte notarié des 6 et 13 mars 1924, il s'était engagé de remplir — après avoir, par lettre du 14 janvier 1927, annoncé son départ ; après avoir été affiché et remplacé dans le rôle de Britannicus, le 18 avril 1927, disait, par lettre du 17 septembre, qu'il suffisait que les engagements dont il contestait le principe ne soient pas renouvelés pour que sa « démission n'ait plus raison d'être ».
Le Comité, qui doit délibérer librement et en toute indépendance, déclarait qu'il ne pouvait « admet tre cotte mise en demeure », et le Ministre, par dépêche du 30 oc-
------------------------------------------------------------------------
PENSIONNAIRES
MM. Paul NUMA.
LAFON.
Jacques GUlLIIÈNE.
Paul GEHOAULT, ;J.
DORIVAL.
DRAIN.
LE BARGY1, O. *.
LEDOUX.
HOGNONI.
Pierre BERTIN.
André BACQUÉ 2.
Jean WEBER.
CHAMIHmUIL, ¡.
llené SIMON (jusqu'au 15 avril).
Jean YONNEL.
DE BIGOULT, Maurice DONNEAUD (du 15 mars).
Lucien Du UOSQ, ;i (du 1ER juin).
M. LE MARCHAND, i, $ (du 17 avril).
Jean MARCIIAT (du 1ER juillet).
Mmes Jane FABER.
Jeanne EVEN.
Yvonne Ducos.
Andrée DE CHAUVERON.
Béatrice BRETTY.
Calixte CUINTINI.
NIZAN.
Madeleine BAHJAC.
Catherine FONTENEY.
Madeleine HENAUD.
Marie BELL.
Mary MARQUET.
Madeleine SAMARY.
Jane THOMSEN.
Tonia NAVAR.
Marcelle SERVIÈRE.
Jeanne SULLY.
Lucie BRILLE.
Tania FÉDOR.
Marcelle HOMÉE.
• LUERDAY.
ARTISTE AU CACIIET M. FALCONNIER.
CORYPHÉES
MM. Marcel DUFRESNE.
FOUCHÉ (jusqu'au 31 décembre).
Mme HOUSSEL.
SOCIÉTAIRES HONORAIRES
MM. Jules TRUFFIEH, *.
Henry MAYER.
Georges BERR, O. *.
Raphaël DUFLOS, *.
Jacques FENOUX.
Mmes BARTET, O. #.
Thérèse KOLB, 1. U.
Louise SILVAIN.
SEGOND- WEBER, # (du 1ER janvier).
tobre 1927, autorisait l'Administrateur à intenter, au nom de la Société des Comédiens français, un procès à M. Fresnay.
1. Sociétaire retraité ; a fait sa rentrée en qualité de pensionnaire en 1921.
2. M. Bacqué est titulaire de la médaille d'honneur des épidémies.
------------------------------------------------------------------------
SOCIÉTAIRES RETRAITÉS1
MM. PRUD'HON, '*.
BAILLET, '*.
LE BARGY, 0. '*.
Louis DELAUNAY.
- LEITNER, '*.
Mmes BROISAT.
MARSY.
BARRETTA.
KALB.
DUDLAY.
MÜLLER.
DU MINIL, 1. O.
LARA.
1. J'indique ici une fois pour toutes les dates de mises à la retraite et d'élévation au sociétariat avant 1927 : Honoraires.
MM. TRUFFIER (1ER janvier 1922).
MAYER (1ER janvier 1923).
BERR (1er juillet 1923).
DUFI.OS (1ER janvier 1925).
FENOUX (1ER janvier 1925).
Mmes BAKTET (1ER janvier 1920).
KOLH (1ER janvier 1923).
L. SILVAIN (1ER janvier 1925).
Retraités.
MM. PnuD'lIoN (1ER janvier 1901).
BAILLET (15 janvier 1908).
LE BARGY (1ER janvier 1912).
TRUFFIER (1ER janvier 1914).
L. DELAUNAY (1ER mars 1916).
LEITNER (1ER janvier 1920).
Mmes BnoisAT (31 décembre 1894).
MARSY (1ER janvier 1901).
BARRETTA (1ER janvier 1902).
KALH (1ER janvier 1906).
DUULAY (15 janvier 1908).
MÜI.LEU (1er janvier 1909).
Du MINIL (1er janvier 1916).
LARA (1er janvier 1920).
------------------------------------------------------------------------
1928 SOCIÉTAIRES
MM. SILVAIN, O. #.
DE FÉRAUDY, O. *.
ALBERT-LAMBERT rils, *'.
DEHELLY.
SIBLOT.
DESSONNES.
André BRUNOT.
CROUÉ.
Léon BERNARD, #.
Georges LE Hoy.
ALEXANDRE, *, ;.
Denis D'INÈS.
DESJAHDINS.
Charles GRANVAL.
Roger MONTEAUX, ¡, [Pierre FUESNA y Il.
Jean HERVÉ, ;.
André LUGUET2.
Mmes Cécile SOHEL.
Marie-Thérèse PIÉRAT.
Berthe CERNY.
DELVAIR.
Madeleine HOCH.
Suzanne DEVOYOD, Kmilicnne Dux.
Berthe Bovv.
DUSSANE.
Marie VENTURA.
Gabrielle BOBINNE.
Colonna HOMANO.
Madeleine HENAUD (du 1ER janvier).
Marie BELL (du 1er janvier).
Mary MARQUET (du 1er janvier).
PENSIONNAIRES
MM. Paul NUMA.
LAFON.
Jacques GUILHÈNE.
Paul GERBAULT, LJ £
DORIVAL.
DRAIN.
LE BARGY, O. &.
LEDOUX.
IIOGNONT.
Pierre BERTIN.
André BAcQuÉ.
Jean WEBER.
CHAMBREUIL, ¡.
Jean YONNEL.
DE RIGOULT,$.
Mmes Jane F ABER.
Yvonne Ducos.
Andrée DE CHAUVERON.
Béatrice BRETTY.
NIZAN.
Madeleine BARJAC.
Catherine FONTENEY.
Madeleine SAMARY.
Jane THOMSEN.
Tonia NAVAR.
Jeanne SULLY.
Tania FÉDOR.
Marcelle ROMÉE.
Hélène PERDRIÈRE (du 9 juillet).
LHERBAY.
1. En procès avec la Comédie-Française.
2. Joue pour la dernière fois le 20 déc. 1928.
------------------------------------------------------------------------
MM. Maurice DONNEAUD.
Lucien DUBOSQ, $.
M. LE MARCHAND, J, ¡.
Jean MARCHAT.
Pierre FAUBERT (du 12 juillet).
ARTISTE AU CACHET M. FALCONNIER, J.
CORYPHÉES
M. Marcel DUFRESNE.
Mmes HOUSSEL.
Yvonne HAUTIN (du 1ER janvier).
SOCIÉTAIRES HONORAIRES
MM. Jules TRUFKIER, Henry MAYEn.
Georges BERR, O. #.
Haphaël DUFI.OS, #.
Jacques FENOUX.
Mmes HAUTET, O. *.
Thérèse KOLU, 1. O.
Louise SILVAIN.
SEGOND-WEHER, *.
LECONTE (du 1er janvier).
SOCIÉTAIRES RETRAITÉS
MM. PRUD'HON, #.
BAILLET, *.
LE BARGY, O.
Louis DELAUNAY.
LEITNER, *.
Mmes BnoIsAT.
MAHSY.
BARHETTA.
KALU.
DUDLAY.
MtJLLEII.
DU MINIL, 1. 0.
LARA.
------------------------------------------------------------------------
1929
SOCIÉTAIRES
MM. OF. FÉHAUDY, 0. *.
ALBERT-LAMBERT fils, *.
SWLOT.
DESSONNES.
André BRUNOT.
CHOUÉ.
Léon BEHNAHD, *.
Georges LE HOY.
ALEXANDRE, *, ¡.
Denis D'INÈS.
DESJARDINS.
Charles G R AN VAL.
Pierre FRESNAY1].
Hoger MONTEAUX, ¡.
Jean HERVÉ, ;;.
[André LUGUET2.] Jacques GUILIIÈNE (du 1er janvier).
Jean YONNEL (du 1er janvier).
Mmes Cécile SonEL.
Marie-Thérèse PIÉRAT.
Berthe CEHNY.
DELVAIR.
Madeleine ROCH.
Suzanne DEVOYOD, ifif.
Émilienne Dux.
Berthe Bovy.
DUSSANE.
Marie VENTURA.
Gabrielle BOniNNE.
Colonna ROMANO.
Madeleine HENAUD.
Marie BELL.
Mary MARQUET.
Andrée DE CHAUVERON (du 1er janvier).
Béatrice BRETTY (du 1er janvier).
PENSIONNAIRES
MM. Paul NUMA.
LAFON.
Paul GERBAULT, ;.
DORIVAL.
LE BARGY, O. *.
LEDOUX.
HOGNONI.
Pierre BERTIN.
André BACQUÉ.
Jean WEBER.
Mmes Jane FABER.
Yvonne Ducos.
NIZAN.
Madeleine BAUJAC.
Catherine FONTENEY.
Madeleine SAMAHY.
Jane THOMSEN.
Tonia NAVAR.
Jeanne SULLY.
Tania FÉDOH.
1. En procès avec la Comédie-Française.
2. M. Luguet, par lettre du 20 novembre 1928, ayant manifesté son intention « irrévocable » de quitter la Comédie-Française à la fin de l'année pour retourner au boulevard, cessait son service le 1er janvier 1929. En conséquence, un procès est engagé contre M. Luguet, qui, par acte notarié du 20 janvier 1927, avait contracté' l'engagement de jouer à la Comédie-Française pendant vingt ans. — A joué pour la dernière fois à la Comédie-Française le 20 décembre 1928.
------------------------------------------------------------------------
MM. CHAMBREUIL, $.
DE RIGOULT, ;.
Maurice DONNEAUD.
Lucien DUBOSQ, ;;.
M. LE MARCHAND, à, ;;.
Jean MARCHAT.
Pierre FAUBERT.
LE GOFF, (du 1er avril).
Pierre Dux (du 15 juillet).
Mmes Marcelle ROMÉE.
Hélène PERDRIÈRE.
Yvonne HAUTIN (du 1ER janvier).
Irène BRILLANT (du 15 juillet).
LHERBAY.
ARTISTE AU CACHET
M. FALCONNIER, ,&.
CJORYI'H ÉES
M. Marcel DUKIIUSNE.
Mme ROUSSEL.
SOCIÉTAIRES IIONOnAIHES
MM. Jules TRUKFIER, *.
llenry MAYER.
Georges BERR, (). #.
Raphaël DUFLOS, #.
Jacques FENOUX.
SILVAIN, 0. * (du 1er janvier).
DEHELLY, * (du 1ER janvier).
Mmes BARTET, O. *, Thérèse KOLB, 1. Q.
Louise SILVAIN.
SEGOND-WEBER, *.
LECONTE.
SOCIÉTAIRES RETRAITÉS
MM. PnuD'HoN, #.
BAILLET.
LE BARGY, O. #.
Louis DELAUNAY.
LEITNER, &.
Mmes BROISAT (décédée le 29 août).
MARSY.
BARRETTA.
KALB.
DUDLAY.
MÜLLER.
DU MINIL, 1. Q.
LARA.
------------------------------------------------------------------------
1930 SOCIÉTAIRES
MM. ALBERT-LAMBERT fils, #.
SIBLOT.
DESSONNES.
André BRUNOT, #.
CROUÉ.
Léon BERNARD, *.
Georges LE ROY.
ALEXANDRE, *, ¡.
Denis D'INÈS, *.
DESJARDINS (jusqu'au 31 décembre).
Charles GRANVAL.
Hoger MONTEAUX, ¡.
Jean HERVÉ, J.
j André LUGUETl].
Jacques GUILHÈNE.
Jean YONNEL.
LAFON (du 1er ayril).
Mmes Cécile SOREL.
Marie-Thérèse PIÉRAT.
Berthe CERNY.
DELVAIR.
Madeleine ROCII (décédée le 9 décembre).
Suzanne DEVOYOD, *.
Emilienne Dux.
Berthe Bo v Y.
DUSSANE.
Marie VENTunA.
Gabrielle HOUINNE.
Colonna HOMANO.
Madeleine IhNAUD.
Marie BELL.
Mary MAnQuET.
Andrée DE CIIAUVERON.
Béatrice BRETTY.
Catherine FONTENEY (du 1ER avril ).
PENSIONNAIRES
MM. Paul NUMA.
LAFON (jusqu'au 31 mars).
Paul GERBAULT, ¡.
DORIVAL.
LE BARGY, O. #.
LEDOUX.
Pierre BERTIN.
André BACQUÉ.
Jean WEBER.
CHAMBREUIL. ¡.
DE RIGOULT, ¡.
Maurice DONNEAUD.
Lucien DUBOSQ, ;J.
Mmes Jane FABER.
Yvonne Ducos.
NIZAN.
Madeleine BARJAC.
Catherine FONTENEY (jusqu'au 31 mars).
Madeleine SAMARY.
Jane THOMSEN (jusqu'au 20 juillet2).
Tonia NAVAR.
Jeanne SULLY.
Tania FÉDOR (jusqu'au 30 avril3).
1. En procès avec la Comédie-Française.
2. A demandé à cette date, pour raison de santé, à résilier son engagement.
3. Affichée le 4 mai 1930 dans la Passion, n'a pas joué, étant déjà partie pour Ho)-
------------------------------------------------------------------------
MM. M. LE MARCHAND, l, ¡.
Jean MARCIIAT.
Pierre FAUBERT.
LE GOFF, J.
Pierre Dux.
Jean MARTINELLI (du 1er août).
Robert VIDALIN (du 10 novembre).
Mmes Marcelle ROMÉE.
Hélène PERDRIÈRE.
Yvonne HAUTIN 1.
Irène BRILLANT.
Henriette BARREAU (du 1ER août).
LUEHUAY.
ARTISTE AU CACHET
M. FAI.CONNIER, $ (décédé le 10 avril).
CORYPHÉES
M. Marcel DUFnEsNE.
Mme ROUSSEL.
SOCIÉTAIRES HONORAIRES
MM. Jules TnuFImH, #.
Henry MAY EU.
Georges BERR, O. *'.
Raphaël DUFI.OS, O. #.
Jacques FENOUX (décédé le 20 juillet).
SILVAIN, O. # (décédé le 21 août).
DEHELLY, #.
DE FÉRAUDY, O. * (du ter janvier).
Mmes BARTET, O. *.
Thérèse KOLH, I. 0.
Louise SILVAIN ( décédée le 20 octobre).
SEGOND-WEBER, #.
LECONTE.
SOCIÉTAIRES RETRAITÉS
MM. PRUD'HON, # (décédé le 15 juin).
BAILLET, #.
LE BARGY, O. #.
Louis DELAUNAY.
LEITNER, #.
Mmes MARSY.
BAHHETTA.
KALB (décédée le 7 janvier).
DUDLAY.
MULLER.
DU MINIL, 1. O.
LARA.
lywood sans congé régulier. Le 22 mai, le Comité, consulté, a été d'avis, à l'unanimité, que Mlle Fédor, obligée par son contrat « de ne jouer sur aucun théâtre payant ou non payant, sans le consentement exprès de M. l'Administrateur général », étant partie sans permission, ne pourrait rentrer à la Comédie et que son engagement était résilié.
1. Joue pour la dernière fois a la Comédie le 21 septembre. Entre en religion, voir présent ouvrage, Notes et textes d'histoire, 17 juin 1932.
------------------------------------------------------------------------
1931 SOCIÉTAIR ES
MM. ALnERT-LAMDERT fils, #.
SIBLOT.
DESSONNES.
André BRUNOT, *.
CnouÉ.
Léon BERNARD, #.
Georges LE Boy.
ALEXANDRE, *: ¡.
Denis D'INÈS, *.
Charles GRANVAL.
Boger MONTEAUX, *, ¡.
Jean HERVÉ, î.
[André Lpf;UETl].
Jacques GUILHÈNIÎ.
Jean YONNEI..
LAFON.
LEDOUX (du 1ER janvier).
Pierre BERTIN (du 1ER janvier).
Mmes Cécile SOREL.
Marie-Thérèse PIÉRAT.
DELVAIR.
Suzanne DEVOYOD; îfc.
Einilienne Dux.
Berthe Bovy.
DUSSANE.
Marie VENTURA.
Gabrielle ROBINNE.
Colonna HOMANO.
Madeleine RENAUD.
Marie BELL.
Mary MAHQUET.
Andrée DE CHAUVERON.
Béatrice BRETTY.
Catherine FONTENEY.
PENSIONNAIRES
MM. Paul NUMA.
Paul GERBAULT, ;¡;.
DORIVAL.
LE BARGY, 0. *.
André BACQUK.
Jean WEBER.
CHAMunEUlL, ¡.
DE RtGOUT.T,~.
Maurice DONNEAUD.
Lucien DUBOSQ, ;;.
M. LE MARCHAND, , ¡.
Jean MARCHAT (jusqu'au 13 janvier 2).
MMES Jane FABER.
Yvonne Ducos.
NIZAN.
Madeleine BARJAC.
Madeleine SAMARY.
Tonia NAVAR.
Jeanne SULLY.
Marcelle HOMÉE.
Hélène PERDRIÈRE (jusqu'au 31 juillet).
Irène BRILLANT.
Henriette BARREAU.
Marcelle GABARRE (du 5 juillet).
1. En procès avec la Comédie-Française.
2. Était affiché les 14 et 15 janvier, mais était parti, sans permission, le 12 en prévenant le 11. Consulté, le Comité, dans sa séance du 16 janvier, a été d'avis qu'il aurait lieu d'exiger le paiement du dédit stipulé dans son engagement.
------------------------------------------------------------------------
MM. Pierre FAUBERT.
LE GOFF, $.
Pierre Dux.
Jean MARTINELLI.
Robert VIDALIN.
Pierre LECOMTE (du 18 janvier).
J.-H. CHAMBOIS (du 5 juillet).
Claude LEHMANN (du 5 juillet).
Mmes Edwige FEUILLÈRE (du 5 juillet).
Mary MORGAN (du 5 juillet).
Véra KORÈNE (du 14 septembre).
Germaine CAVÉ (du 15 novembre).
LUERBAY.
CORYPHÉES
M. Marcel DUFHESNE.
Mme HOUSSEI"
SOCIÉTAIRES HONORAIRES
MM. Jules TIIUFFIER, O. #.
Henry MAYER, #.
Georges BEUR, O. *.
Raphaël DUFLOS, O. *.
DEHELLY, #.
DE FÉRAUDY, O. *.
Mmes BARTET, O. *.
Thérèse KOLll, I. Q.
SEGOND-WEDER, *.
LECONTE.
Berthe CERNY (du 1ER janvier).
SOCIÉTAIRES RETRAITÉS
MM. BAILLET, O. *.
LE BARGY, 0. *.
Louis DELAUNAY.
LEITNER, #.
DESJARDINS (du 1ER janvier).
Mmes MARSY.
BARRETTA, #.
DUDLAY.
MÜLLER.
DU MINIL, 1. 0.
LARA.
------------------------------------------------------------------------
1932 SOCIÉTAIRES
MM. ALBERT-LAMBERT fils, *.
DESSONNES.
André BnuNoT, *.
CROUÉ.
Léon BERNARD, #.
Georges LE Hoy.
ALEXANDRE, *, ¡.
Denis D'INÈS, #.
Charles GRANVAL, ifif.
Roger MONTEAUX, *, ¡.
Jean HERVÉ, ;i.
I A miré Lut; V ET1].
Jacques GUILHÈNE.
Jean Y ON NEL.
LAFON.
LEDOUX.
Pierre BERTIN.
Jean WEBER (du 1er janvier).
Mmes Cécile SOREL.
Marie-Thérèse PIÉRAT.
DELVAIR.
Suzanne DEVOYOD, *, Émilienne Dux.
Berthe Bovy.
DUSSANE, *.
Marie VENTURA.
Gabrielle HOIHNNE.
Colonna HOMANO.
Madeleine RENAUD.
Marie BELL.
Mary MARQUET.
Andrée DE CHAtJVERON.
Béatrice BRETTY.
Catherine FONTENEY.
NIZAN (du 1ER janvier).
PENSIONNAIRES
MM. Paul NUMA, Paul GERBAULT, $.
DORIVAL, #.
LE BARGY, 0. IRF (jusqu'au 30 juin).
André BACQUÉ.
CIIAMBREUIL, ij £
DE BIGOULT, ¡.
Maurice DONNEAUD.
Lucien DUBOSQ, ¡.
M. LE MARCHAND, -,;, ¡.
Pierre FAUBERT ( jusqu'au 30 avril2).
Mmes Jane FABER.
Yvonne Ducos.
Madeleine BARJAC.
Tonia NAVAR.
Jeanne SULLY.
Irène BRILLANT.
Henriette BARREAU.
Marcelle GABARRE.
Edwige FEUIU.ÈRE.
Mary MORGAN.
Véra KORÈNE.
Germaine CAVÉ.
Marcelle BROU (du 1er août).
1. En procès avec la Comédie-Française.
2. Disparaît de la Comédie-Française le 15 février (joue pour la dernière fois, le 14 février, Le Carrosse dit Saint-Sacrement (rôle de Martinez), en matinée; Manchette (rôle de Georges Galoux). en soirée) et déclare, dans une lettre à M. Fabre, qu'il
------------------------------------------------------------------------
MM. LE GOFF, ;.
Pierre Dux.
Jean MAHTINELLI.
Robert VIDALIN.
Pierre LECOMTE.
J.- H. CHAMBOIS.
Claude LEHMANN.
ÉcuouniN (da 12 juillet).
Jean V ALCOUHT (du 1er août).
Victor FRANCEN (du 1er septembre).
Mme LHERBAY.
CORYPHÉES
M. Marcel DUFRESNE.
Mme ROUSSEL.
SOCIÉTAIRES HONORAIRES
MM. Jules TRUFFIER, 0. *.
Henry MAYEn, #.
Georges BERU, 0. #.
Raphaël DUFLos, O. #.
DEHELLY, #.
DE FÉRAUDY, O. # (décédé le 12 mai).
Mmes BARTET, O. #.
Thérèse KOLB, 1. O.
SEGOND-WEOER, #.
LECONTE.
Berthe CERNY.
SOCIÉTAIRES RETRAITÉS1
MM. BAILLET, O. #.
LE BARGY, O. #.
Louis DELAUNAY.
LEITNER, *.
SIBLOT, #.
DESJARDINS.
Mmes MARSY.
BARRETTA, *, DUDLAY.
MÜLLER.
DU MINIL, I. O.
LARA.
veut « revenir à une vie simple et normale » (Comœdia, 20 févr.). — Après quelque inquiétude, on reçoit de ses nouvelles datées des îles Baléares, le 18 mars. « Mes véritables amis continueront à respecter ma retraite, ainsi que le fait la Comédie-Française, dont la discrète bienveillance est pour moi la plus agréable consolation. »
1. Anciens sociétaires (indiqués une fois pour toutes) :
MM. FUESNAY (31 décembre 1929).
LUGUET (31 décembre 1932).
Mmes BHANDFS (4 janvier 1903) ({-1930).
CÉNIAT (8 janvier 1913).
Huguette DUFLOS (1ER janv. 1928).
------------------------------------------------------------------------
ENGAGEMENTS ET DÉBUTS (1927-1932) AVEC L'INDICATION DES KÉCOMPENSES OBTENUES AU CONSERVATOIRE NATIONAL DE MUSIQUE ET DE DÉCLAMATION
(Pour les Débuts, etc., cf. la Table alphabétique des artistes.)
1927 15 mars. M. MAURICE DONNEAUD [DONNAUD, dit].
Conservatoire : classe de Mlle H. du Minil. 2e prix de comédie en 1924 ; 2e prix de tragédie en 1925.
17 avril. M. LE MARCHAND (Marcel).
Conservatoire : classe de Mlle H. du Minil. 2e prix de comédie en 1922.
1ER juin. M. LUCIEN DunosQ.
Refusé au concours du Conservatoire.
1er juillet. M. JEAN MAHCHAT.
Conservatoire : classe de M. Lcitner. 7er accessit de comédie en 1926 ; 2e prix de tragédie en 1927.
- Mlle YVONNE HAUTIN [Coryphée].
Conservatoire : classe de M. Truuier. 7er accessit de tragédie et 1er accessit de comédie en 1927.
1928 9 juillet. Mlle HÉLÈNE PERDRIÈRE.
Conservatoire : classe de M. Trufuer. 1er prix de comédie en 1928.
12 juillet. M. PIERHE FAUUERT [Charles-Eugène BIOLLEY, dit].
Conservatoire : classe de Mlle H. du Minil. 1er prix de comédie en 1928.
1929 1ER avril. M. LE GOFF (Jean-Alcide-Hippolyte).
Conservatoire : classe de M. G. Berr. 2e accessit de tragédie et 1er accessit de comédie en 1912.
15 juillet. M. Dux (Pierre-Alex. MARTIN, dit).
Conservatoire : classe de M. Truffier. 2er prix de comédie en 1929.
- Mlle IRÈNE BRILLANT (Mathilde-Adrienne-Edmonde SILVESTRE, dite).
Conservatoire : classes de MM. R. Duflos et M. G. Le Roy. 2er prix de comédie en 1929.
------------------------------------------------------------------------
19301 1er août. Mlle HENRIETTE BARREAU (Marie).
Conservatoire : classes de MM. R. Duflos et G. Le Roy. 1ers prix de tragédie et de comédie en 1930.
— M. JEAN MARTINELLI (Jean-Siegfried-Marie MARTINET, dit).
Conservatoire : classe de M. Leitner. 1er prix de tragédie en 1930 ; 2e prix de comédie en 1930.
10 novembre. M. ROBERT VIDALIN (Jean-Marie).
Conservatoire : classe de M. R. Dufl 's. 2e prix de tragédie en 1926 [pas de 1er prix cette année ].
1931 18 janvier. M. PIERRE LECOMTE (René-Frédéric DARSAY, dit).
Conservatoire : classe de M. Georges Berr. Non récompensé.
5 juillet. M. J.-II. CHAMBOIS (L.-Henri CHANDEBOIS, dit).
Conservatoire : classe de M. Léon Bernard. 1er prix de comédie en 1931.
— M. CLAUDE LEHMANN.
Conservatoire : classe de M. G. Le Roy. 1er prix de comédie en 1931.
— Mlle MARCELLE GABARRE (Noële-Rosalie).
Conservatoire : classe de Mlle R. du Minil. 2e prix de tragédie; 2e prix de comédie en 1931.
— Mme EDWIGE FEUILLÈRE (Mlle Edwige-Louise-Caroline CUNATI, dite) [a joué sous le nom de Cora Lynn en 1930 et 1931].
Conservatoire : classes de MM. R. Duflos et G. Le Roy. 1er prix de comédie en 1931.
— Mlle MARY MORGAN (Denise-Amélie-Henrictte DUJAT, dite).
Conservatoire : classe de M. Leitner. 1er prix de tragédie; 2e prix de comédie en 1931.
14 septembre. Mlle VÉRA KORÈNE (Mlle KORETZKY, dite) [née à Kiew, naturalisée Française le 4 février 1913.1.
Conservatoire : classes de MM. G. Berr, Paul Mounet et Leitner. 1er accessit de tragédie en 1922 ; 2e prix de comédie en 1923.
15 novembre. Mlle GERMAINE CAVÉ.
Conservatoire : classe de M. Truffier. 1er prix de comédie en 1926.
1. M. Francen avait déjà signé un engagement en 1930 (Comœdia, 20 févr. 1930) : « Si j'ai voulu entrer au Théâtre-Français, a-t-il déclaré, c'est pour l'orgueil et la joie d'y jouer les classiques » (Liberté, 23 févr. 1930). Ayant dû le résilier par ordre des médecins, qui « pensent qu'il ne pourra pas supporter les fatigues du service journalier de la Comédie-Française » (Comœdia, 3 déc. 1930), il a versé 30,000 fr. de dédit (19 janv. 1931), sans avoir paru sur la scène.
------------------------------------------------------------------------
1932 12 juillet. M. ÉCHOURIN (Henri-Abraham).
Conservatoire : classe de M. Léon Bernard. 1er prix de comédie en 1932.
1er août. M. JEAN VALCOURT (Emile TOURNAND, dit).
Conservatoire : classe de M. Léon Bernard. 2er prix de comédie et 2e prix de tragédie en 1932.
— Mlle MARCELLE BROU (Buous, dite).
Conservatoire : classe de Mlle H. du Minil. 1er prix de comédie en 1932 ; ler accessit de tragédie en 1932.
1er septembre. M. VICTOH FRANC EN.
------------------------------------------------------------------------
TABLEAU DES SOCIÉTAIRES AVEC LEURS DOUZIÈMES (1926-1933)
| 1926 1927 1928 - 1929 1930 1931 1932 1933 Il MM. SILVAIN 12 12 12 m) »» »» »» »» I DE Féraudy 12 12 12 12 »» »» »» MM I Il ALBERT-LAMBERT 12 12 12 12 12 12 12 12 !
DE IIELI. V 9 9 9 MM »» »» »» MM ||| SIBLOT 9 9 9 9 9 9 »» »» || Dessonnes 7 Y, 7 7 8 8 8 8% 8% | BRUNOT 12 12 12 12 12 12 12 12 CROUÉ 8% 8 8% 8 8 8% 8% 8% I L. Bernard 12 12 12 12 12 12 12 12 Le Roy 6% 6>/2 G1/. 6% 6% 7 7 7 Alexandre 12 12 12 12 12 12 12 12 Denis D'INÈS 8y2 10 11 12 12 12 12 12 | | Desjardins 7 iy2 7Yz 10 12 »» ))» ! "M I|l GRANVAI. 6V3 71/2 71/2 8 8 8 8 8 | || R. Monteaux 5 5% 5% 5y2 6*4 7^4 7*4 8 | FRESNAY 5 6 (6) (6) IJlI »» »» »» I |I | J. HInVI 4J4 5 5 6 6 7^4 7^4 8 II A. Lu GU ET »» 3yz 3% (4V2) (4 '/2) (4) (11%) »» || | GUILHÈNE »» »» »» 3 4 5 5 5% YONNEL M 3 4 5% 5*4 6 V2 ||| || LAPON »»)))) »» »" 3 4 4^4 4% || LEDOUX »» )JI) )>u »» »» 3 4 1.1/2 I P. BERTIN !'" M" »» »» 3 4 4^4 j!
|| J. WEBEH »» »» 5,11 »» »» »» 3 4 II Mm8 S. WEBEH 12 »» »» HU »» 11) )1}) MM | || M. LECONTE 12 12 »» »» )))) )1) »» MM | C. SOUEL 12 12 12 12 12 12 12 12 PIÉRAT 12 12 12 12 12 12 12 12 | CERNY 12 12 12 12 12 ml »» M | |l DELVAIR 7 7 7 7 7 8 8 8 I || | M. ROCH 11 12 12 12 12 »» »» »» I DEVOYOD 1\'-i 7 V2 71/2 7% 8 9 9 9% | Dux 6 6 6 6 7 7 7 »» || BOVY 91/0 11 12 12 12 12 12 12 | DUSSANE 5*4 5y2 5% 6% 6% 7% 7% 7% | || VENTURA 8y2 8y2 8% 9% 1/2 10% 10% 11% II ROBINNE 4% 5 5 6 6 7 7 7 | || H. DUFLÔS 4% (4%) (4%) )JI) »» »» »» »» | c. romano 3 3Yz 4y2 5% 5% 6% 6% 6% ||| | M. RENAUD »» »» 3 4 5 6 6 7 I M. BELL »» M 3 4 5 5% 5% 6% |1 | M. MARQUET »» »» 3 4 5 6 6 7 | DE CHA UVERON »» »» »» 3 4 5 5 5 | Bretty »» »» MM 3 4 5 5 5% I C. FONTENAY »» )»! >»» »» 1 3 4 4% 5 1 Nizan »» »» M" MM j »» MM 1 3 4 I
------------------------------------------------------------------------
COMITÉ D'ADMINISTRATION (1927-1932) Présidé par l'Administrateur général.
Les membres sont nommés par le Ministre.
1927. Membres titulaires : MM. Silvain, de Féraudy, Albert-Lambert fils, André Brunot, Léon Bernard, Alexandre. — Membres suppléants : MM. Denis d'Inès, Dessonnes, Desjardins.
1928. Membres titulaires : MM. Silvain, de Féraudy, Albert-Lambert fils, André Brunot, Léon Bernard, Denis d'Inès1. — Membres suppléants : MM. Dessonnes, Desjardins, Jean Hervé.
1929. Membres titulaires : MM. de Féraudy, Albert-Lambert fils, André Brunot, Léon Bernard, Denis d'Inès, Desjardins. - Membres suppléants : MM. Dcssonnes, Roger Monteaux, Jean Hervé.
1930. Membres titulaires : MM. Albert-Lambert fils, André Brunot, Léon Bernard, Alexandre, Denis d' Inès, Desjardins. — Membres suppléants : MM. Dessonnes, Hoger Monteaux, Jean Hervé.
1931. Membres titulaires : MM. Albert-Lambert fils, André Brunot, Léon Bernard, Alexandre, Denis d'Inès ; Mme Cécile Sorel. — Membres suppléants : MM. Dessonnes, Roger Monteaux, Jean Hervé.
1932. Membres titulaires: MM. Albert-Lambert fils, André Brunot, Léon Bernard, Alexandre, Denis d'Inès ; Mme Marie-Thérèse Piérat. — Membres suppléants: MM. Dessonnes, Roger Monteaux, Jean Hervé.
Président : M. Emile FABRE, Administrateur général.
Secrétaire : M. Jules Cou ET.
COMMISSION DES ÉCONOMIES (créée en 1932) MM. Ledoux, Pierre Bertin, Jean Weber ; Mmes Dussane, Gabrielle Robinne, Béatrice Bretty, Nizan.
1. M. Denis d'Inès avait demandé au Ministre de ne pas renouveler ses fonctions de membre du Comité tant qu'il n'aurait pas la part entière. — M. Alexandre, « devant l'inutilité constante des avis donnés par le Comité », avise Comœdia (9 janv.) qu'il s'en tient aux termes de sa lettre du 1er janv. et refuse toute participation aux travaux des prochains Comités d'administration et de lecture. — Les Comités ne pourront d'ailleurs être constitués qu'après deux mois d'attente.
------------------------------------------------------------------------
COMITÉ DE LECTURE1 (1927-1932) 1927. Membres nommés : MM. Silvain, de Féraudy, André Brunot, Léon Bernard, Alexandre, Charles Granval. — Membres élus : MM. Dcssonnes, Denis d'Inès, Desjardins, Roger Monteaux, [Fresnay] ; Mme Dussane.
1928. Membres nommés : MM. Silvain, de Féraudy, Albert-Lambert, fils, André Brunot, Léon Bernard, Charles Granval (démissionnaire). — Membres élus : MM. Dcssonnes, Denis d'Inès, Boger Montcaux, Jean Hervé, André Luguct ; Mme Dussane.
1929. Membres nommés : MM. de Féraudy, Albert-Lambert fils, André Brunot, Léon Bernard, Alexandre, Croué. — Membres élus: MM. Denis d'Inès, Dcssonncs, Georges Le Hoy, Jean Hervé; Mmes Berthe Bovy, Dussane.
(M. Denis d'Inès, n'ayant pas accepté le mandat qui lui était confié, fut remplacé, le 29 avril, par M. Charles Granval.) 1930. Membres nommés : MM. Albert.-Lambert fils, André Brunot, Léon Bernard, Alexandre, Denis d'Inès, Desjardins. — Membres élus : MM. Dessonnes, Georges Le Hoy, Charles Granval, Jean Hervé ; Mmes Berthe Bovy et Dussane.
1931. Membres nommés : MM. Albert-Lambert fils, André Brunot, Léon Bernard, Alexandre, Denis d'Inès, Boger Monteaux. — Membres élus : MM. Dessonnes, Charles Granval, Jean Hervé, Jean Yonnel ; Mmes Berthe Bovy et Dussane.
1932. Membres nommés : MM. Albert-Lambert fils, André Brunot, Léon Bernard, Alexandre, Denis d'Inès, Boger Monteaux. — Membres élus : MM. Dessonnes, Charles Granval, Jean Hervé, Jean Yonnel, Ledoux; Mme Berthe Bovy.
Président : M. Emile FAURE, Administrateur général.
Secrétaire : M. Jules Cou ET.
1. Présidé par l'Administrateur général, qui, en cas d'égalité, a voix prépondérante.
« Six membres sont nommés chaque année par l'Administrateur général. Leurs pouvoirs sont renouvelables. Six membres sont élus, chaque année, par l'Assemblée générale des Sociétaires. Ils sont rééligibles. » (Décret du 19 nov. 1924.)
------------------------------------------------------------------------
DÉCRETS ET ARRÊTÉS (1927-1932) DÉCRET DU 26 AVRIL 1927 AFFECTANT LES SOUS-SOI.S SITUÉS SOUS LA CoUll D'ilONNIiUK DU PALAiS-ROYAL (ANCIENNE USINE IDISON) AUX SERVICES DE J.A CoMÉDl E-F R A N ÇAISE
Le Président de la République française, Sur le rapport du Ministre de l'Instruction publique et des Reaux-Arts, Vu le décret du 17 décembre 1912 mettant à la disposition de la Comédie-Française les locaux précédemment occupés au Palais-Hoyal par la Cour des Comptes ; Vu l'ordonnance du 14 juin 1833 sur les alTectations d'immeubles domaniaux ; Décrète : ARTICLE PREMIER. — Sont alVectés au département de l'Instruction publique et des Reaux-Arts, pour l'installation des services de la Comédie-Française, les soussols situés sous la Cour d'honneur du Palais-Royal (ancienne usine Édison).
AnT. 2. — Le Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts et le Ministre des Finances sont chargés de l'exécution du présent décret qui sera inséré au Journal officiel et au Bulletin des Lois.
Fait à Paris, le 26 avril 1927.
(iastou DOUMEHGUE.
Par le Président de la République : Le Ministre de VInstruction publique et des Beaux-Arts, Édouard HERRIOT.
ARRÊTÉ relatif aux congés
Le Ministre de t'tnstructinn publique et des Beaux-Arts, Vu l'arrêté du 31 juillet 1925 relatif aux congés des Sociétaires de la ComédieFrançaise, Arrête: ARTICLE PREMIER. — Les congés des Sociétaires sont fixés comme il suit : Ont droit à un congé régulier annuel à des époques que l'Administrateur détermine : a) De deux mois et demi les Sociétaires ayant plus de quarante ans de services ; b) De deux mois les Sociétaires ayant plus de vingt-cinq ans de services et les Sociétaires à part entière ayant moins de vingt-cinq ans de services ; c) D'un mois et demi les Sociétaires ayant plus de quinze ans de services et les Sociétaires ayant moins de quinze ans de service, mais dont la part sociale s'étend de 8 à 11 douzièmes 1 /2 inclus ; d) D'un mois les Sociétaires ayant moins de quinze ans de services et dont la part sociale est inférieure à 8 douzièmes.
------------------------------------------------------------------------
En outre, des autorisations d'absence, dont la durée, voyages compris, ne peut excéder vingt-quatre heures, peuvent être accordées par l'Administrateur, à la condition expresse que ces autorisations soient demandées lorsque l'Administrateur aura établi l'ordre des spectacles et des répétitions et qu'il sera certain qu'elles n'en troubleront pas le cours prévu.
Qu'ils soient exploités ou non, les congés réguliers et les autorisations de vingtquatre heures n'entraînent aucune retenue.
Toute autorisation de vingt-quatre heures accordée en dehors des conditions prévues ci-dessus sera comptée au nombre des jours de congé régulier ou supplémentaire.
ART. 2. — Des congés supplémentaires, d'une durée supérieure à vingt-quatre heures, peuvent être accordés par l'Administrateur ; mais, au delà d'un mois, les congés ne peuvent être donnés que par l'Administrateur, d'accord avec le Comité.
Le congé supplémentaire total ne peut avoir une durée plus longue que la durée du congé régulier, abstraction faite des autorisations de vingt-quatre heures accordées selon les conditions prévues ci-dessus.
Il ne constitue nullement un droit, ne peut être accordé que selon les services rendus et s'il ne gêne en rien la marche des spectacles.
Les quinze premiers jours de congé supplémentaire n'entraînent aucune retenue.
Hors le cas de maladie grave, au delà de ces quinze jours, tout congé supplémentaire, exploité ou non, entraîne : 1° La retenue des appointements journaliers ; 20 Une retenue de cinq dixièmes sur le partage journalier.
ART. 3. — Si, pour un cas exceptionnel, un Sociétaire sollicite un congé d'une durée plus longue que celle prévue aux congés régulier et supplémentaire réunis, ce congé ne pourra lui être accordé par l'Administrateur que sur avis favorable du Comité.
Toute prolongation exceptionnelle obtenue entraînera la retenue des appointements et la retenue des cinq dixièmes sur le partage sera comptée double.
En aucun cas, quelle que soit la durée du temps de présence d'un Sociétaire à la Comédie-Française, aucun congé ne pourra dépasser cent cinquante jours.
ART. 4. — Toute absence, même de vingt-quatre heures, qui ne serait pas déclarée à l'Administration ou qui n'aurait pas reçu l'approbation de l'Administrateur ou du Comité, selon les cas, subira la retenue des appointements et la retenue des cinq dixièmes sur le partage sera comptée triple.
Si la contravention est supérieure à quatre jours, une amende de 500 francs par jour viendra s'ajouter aux sanctions prévues ci-dessus.
ART. 5. — Les sommes provenant des retenues seront réparties en feux supplémentaires au prorata du nombre des jours de représentations données par les Sociétaires à la Comédie-Française ou en tournées officielles et du nombre des douzièmes.
ART. 6. — Cet arrêté, pris à titre d'essai, n'aura effet que du 1ER janvier 1928 au 31 décembre 1928.
Fait à Paris, le 6 août 1927.
Édouard HERRIOT.
ARRÊTÉ DU 19 JANVIER 1929 relatif aux congés
Le Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, Vu l'arrêté du 6 août 1927 relatif aux congés des Sociétaires de la Comédie-Française ;
------------------------------------------------------------------------
Vu la lettre de l' Administrateur général de la Comédie-Française en date du 7 janvier 1929 ; Arrête : Les dispositions de l'arrêté du 6 août 1927 relatif aux congés des Sociétaires de la Comédie-Française sont applicables pour une nouvelle période comprise entre le 1er janvier et le 31 décembre 1929, à l'exception de l'article 5, qui est remplacé par le suivant : « Les sommes provenant des retenues seront versées aux réserves. »
Fait à Paris, le 19 janvier 1929.
Pierre MARRAUD.
DÉCRET DU 22 FÉVRIEII 1929, relatif à la composition du Comité de Lecture MODIFIANT CELUI DU 19 NOVEMBRE 1924
Le Président de la République française, Sur le rapport du Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts ; Vu le décret du 19 novembre 1924 sur le régime administratif de la Comédie-Française, et notamment l'article 7 relatif au Comité de Lecture ; Décrète : ARTICLE PREMIER. - L'art icle 7 du décret du 19 novembre 1924 sur le régime administratif de la Comédie-Française est ainsi complété : « La présence de sept membres au moins, non compris l'Administrateur général, sera nécessaire pour délibérer.
« Dans le cas où le quorum ne pourrait être atteint par suite d'absence par maladie ou congé des membres titulaires, l'Administrateur général pourra désigner deux membres suppléants, qui siégeront à la place des membres titulaires.
« La Commission élit le secrétaire de ses séances.
« Les avis seront exprimés à la pluralité des voix. En cas de partage, la voix de l'Administrateur général sera prépondérante. »
ART. 2. — Le Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts est chargé de l'exécution du présent décret.
Fait à Paris, le 22 février 1929.
Gaston DOUMERGUE.
Par le Président de la République : Le Ministre de V I nstruction publique et des Beaux-Arts, Pierre MARRAUD.
DÉCRET DU 19 MARS 1929 relatif aux pensions des Sociétaires MODIFIANT LES DÉCRETS DU 15 OCTOBRE 1812 ET DU 6 JUILLET 1877
Le Président de la République française, Sur le rapport du Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts ; Vu le décret du 15 octobre 1812 ;
------------------------------------------------------------------------
Vu le décret du 6 juillet 1877, approuvant les conventions passées entre les Sociétaires du Théâtre-Français, en date des 16, 20, 22 et 31 mars 1877, relatives à une pension supplémentaire de mille francs ; Vu les conventions établies entre les Sociétaires de la Comédie-Française, le 15 novembre 1928, dans l'Assemblée générale constatée suivant acte dressé par Me Lesguillier, notaire à Paris ; Le Conseil d'Etat entendu, Décrète : ARTICLE PREMIEU. — Sont approuvées les conventions passées entre les Sociétaires de la Comédie-Française, le 15 novembre 1928, suivant acte dressé par Me Lesguillier, notaire, en date du 15 novembre 1928, et inodificatives des conventions en date des 16, 20, 22 et 31 mars 1877 et ayant pour objet : 1° De porter de mille à six mille francs la pension supplémentaire ; 20 De porter de cent à deux cents francs, en cas de prolongation de service au delà de vingt ans, la somme ajoutée pour chaque année supplémentaire à la pension constituée sur les fonds de la Société.
ART. 2. — Le Ministre de t'tnstruction publique et des Beaux-Arts est chargé de l'exécution du présent décret.
Fait à Paris, le 19 mars 1929.
(;aston DOUMERGUE.
Par le Président de la République : Le Ministre de V1 nslruction publique et des Beaux-Arts, Pierre MAHRAUD.
DÉCRET DU 19 MARS 1929, relatif aux pensions des Sociétaires COMPLÉTANT CELUI DU 19 MARS 1929
Le Président de la République française, Sur le rapport du Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts ; Vu le décret du 15 octobre 1812; Vu le décret du 27 avril 1850 ; Vu le décret du 19 novembre 1859; Vu le décret du 23 décembre 1910; Vu le décret, en date du 19 mars 1929, portant approbation de la convention passée entre les Sociétaires de la Comédie-Française le 15 novembre 1928 ; Le Conseil d'État entendu, Décrète : ARTICLE PREMIER. — Si le service d'un Sociétaire se prolonge au delà de vingt ans, dans les conditions de l'article 14 du décret du 15 octobre 1812, il est ajouté, quand il se retire, deux cents francs par année de service supplémentaire à la pension constituée sur les fonds affectés au Théâtre-Français par le décret du 13 messidor an X, indépendamment des deux cents francs alloués pour chaque année supplémentaire de service, par la convention du 15 novembre 1928.
ART. 2. — L'article 4 du décret du 23 décembre 1910 est modifié ainsi qu'il suit : « La veuve d'un Sociétaire a droit, sous les conditions prévues à l'article 3 précédent, à la réversibilité de la moitié de la pension concédée ou qui aurait pu être con-
------------------------------------------------------------------------
cédée au mari décédé. Toutefois, la part réversible ne pourra, en aucun cas, dépasser 5,000 francs. »
ART. 3. — Le Sociétaire qui abandonnera volontairement son service avant vingt ans d'exercice, dans les conditions de l'article 23 du décret du 15 octobre 1812, perdra tous ses droits à la pension supplémentaire prévue par la convention en date du 15 novembre 1928.
ART. 4. — Toutes les causes qui, aux termes des décrets actuellement en vigueur, entraînent la suppression définitive ou momentanée de la pension de retraite auront le même effet à l'égard de la pension supplémentaire.
ART. 5. — Le Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts est chargé de l'exécution du présent décret.
Fait à Paris, le 19 mars 1929.
Gaston DOUMERGUE.
Par le Président de la République : Le Ministre de VInstruction publique et des Beaux-Arts, Pierre MARRAUD.
ARRÊTF: DU 27 JANVIER 1930 relatif aux congés1 Le Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, Vu le décret du 24 juillet 1925 relatif aux congés des Sociétaires de la ComédieFrançaise ; Vu la lettre de l'Administrateur général de la Comédie-Française en date du 7 janvier 1930; Arrête : ARTICLE PREMIER. — Les congés des Sociétaires sont fixés comme il suit : Ont droit à un congé régulier annuel, à des époques que l'Administrateur détermine : — De deux mois et demi, les Sociétaires ayant plus de quarante ans de services ; — De deux mois, les Sociétaires ayant plus de vingt-cinq ans de services et les Sociétaires à part entière ayant moins de vingt-cinq ans de services ; — D'un mois et demi, les Sociétaires ayant plus de quinze ans de services et les Sociétaires ayant moins de quinze ans de services, mais dont la part sociale s'étend de 8 à 11 douzièmes 1 /2 inclus ; — D'un mois, les Sociétaires ayant moins de quinze ans de services et dont la part sociale est inférieure à 8 douzièmes.
ART. 2. — Des congés supplémentaires peuvent être accordés par l'Administrateur ; 'mais, au delà d'un mois, les congés ne peuvent être donnés que par l'Administrateur, d'accord avec le Comité.
Le congé supplémentaire total ne peut avoir une durée plus longue que la durée du congé régulier.
Hors les cas de maladie grave et en dehors des quinze premiers jours de congé sup-
1. Les dispositions de l'arrêté du 27 janvier 1930 ont été maintenues pour les années 1931,1932 et 1933.
------------------------------------------------------------------------
plémentaire qui n'entraînent que la retenue des appointements, les retenues suivantes seront faites aux Sociétaires : 50 francs par jour de congé pour les dix premiers jours ; 150 francs pour les dix jours suivants ; 200 francs pour les dix jours suivants ; 300 francs pour tous les autres jours.
Cette règle sera appliquée même si le congé ne doit pas être exploité.
ART. 3. — En aucun cas, quelle que soit la durée du temps de présence d'un Sociétaire à la Comédie-Française, aucun congé ne pourra dépasser cent cinquante jours.
ART. 4. — Toute absence, même de vingt-quatre heures, qui ne serait pas déclarée à l'Administration ou qui n'aurait pas reçu l'approbation de l'Administrateur ou du Comité, selon les cas, entraînera une amende de : cinq ce.it? francs par jour.
ART. 5. — Une moitié des sommes retenues sera versée aux réserves. L'autre moitié pourra être employée par l'Administrateur en rachat de congés, et ce qui n'aurait pas été ainsi employé serait également versé aux réserves.
ART. 6. — Les dispositions qui précèdent seront applicables jusqu'au 31 décembre 1930.
Fait à Paris, le 27 janvier 1930.
François PONCET.
DÉCRET modifiant les conditions dans lesquelles les pièces déjà jouées sur d'autres théâtres peuvent être examinées par la Commission de Lecture de la Comédie-Française.
(Journal officiel du 22 mars 1930.)
Le Président de la République française, Sur le rapport du Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts ; Vu le décret du 2 novembre 1921 relatif aux conditions dans lesquelles les pièces déjà jouées sur d'autres théâtres peuvent être soumises à la Commission de Lecture de la Comédie-Française ; Décrète : ARTICLE PREMIER. — L'article 1ER du décret du 2 novembre 1921 relatif aux conditions dans lesquelles les pièces déjà jouées sur d'autres théâtres peuvent être soumises à la Commission de Lecture de la Comédie-Française est remplacé par le suivant : « Aucune pièce déjà jouée sur un autre théâtre ne peut être soumise à la Commission de Lecture de la Comédie-Française s'il ne s'est pas écoulé dix ans au moins depuis la date de la première représentation. »
ART. 2. — Le Ministre de l'Instruction publique, et des Beaux-Arts est chargé de l'exécution du présent décret.
Fait à Paris, le 19 mars 1930.
Gaston DOUMERGUE.
Par le Président de la République : Le Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, Pierre MARRAUD.
------------------------------------------------------------------------
CAISSE DE RETRAITES DU PERSONNEL
1 RÉGIME SPÉCIAL (Décret du 14 août 19311. — Journal officiel du 27 août 1931.)
Le Président de la République française, Sur le rapport du Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts ; Vu les décrets des 23 décembre 1910, 21 février 1914, 16 mars 1914, 19 mars 1914, 1er mai 1924, 5 août 1927 et 3 février 1931 ; Décrète : ARTICLE PREMIER. — L'établissement dit « Caisse de retraites du personnel du Théâtre-Français », créé par le décret du 21 février 1914, est régi pour l'avenir par les dispositions suivantes : I. — Des tributaires et de leurs versements.
ART. 2. — Cette caisse comprend obligatoirement les artistes aux appointements et les employés à traitement fixe, dont, le total des appointements et salaires, y compris ceux perçus en dehors du théâtre, n'excède pas les chiffres limites fixés par la loi sur les assurances sociales.
L'admission à la caisse est facultative pour les artistes et employés précités dont le total des appointements et salaires, y compris ceux perçus en dehors du théâtre, est supérieur aux chiffres limites ; dans ce cas, l'adhésion à la caisse résulte de la déclaration qu'ils sont tenus de faire, sous peine de forclusion, dans les douze mois de leur entrée au théâtre.
ART. 3. — Il est prélevé au profit de la caisse de retraites une retenue de 5 p. 100 sur les appointements, salaires et indemnités autres que celles allouées pour frais de déplacement, perçus au théâtre par les tributaires de la caisse admis au théâtre depuis la mise en vigueur du décret du 21 février 1914 ; la retenue est calculée sur le maximum de 25,000 fr. pour les tributaires dont les appointements sont supérieurs à cette somme.
Ce prélèvement est indépendant de la cotisation susceptible d'être perçue en application du décret prévu par l'article 49 de la loi sur les assurances sociales.
II. — Ressources de la caisse.
ART. 4. — Les ressources de la caisse comprennent : 1° Les retenues sur les salaires et appointements ; 2° Les revenus des fonds placés, les primes et le montant des lots ; 30 La subvention accordée par l'État à la caisse de retraites et toutes autres subventions qui pourraient être accordées ; 40 Le produit d'une représentation théâtrale donnée annuellement en matinée au Théâtre-Français au profit exclusif de la caisse de retraites, déduction faite seulement des droits d'auteur et d'assistance publique, et le produit d'autres représenta-
1. Ce texte tient compte des rectificatifs publiés au Journal officiel des 2 et 17 sept.
1931.
------------------------------------------------------------------------
lions, concerts ou conférences qui pourraient être donnés au profit de ladite caisse, ainsi que tous produits extraordinaires ; 5° Les sommes qui pourraient être obtenues par la Comédie-Française au profit de la caisse de retraites à l'occasion du concours prêté par elle à des représentations données sur d'autres théâtres au profit d'oeuvres de bienfaisance ; 6° Le produit du droit spécial perçu sur les places occupées du théâtre et dont le tarif est fixé par arrêté du Ministre des Beaux-Arts, d'accord avec le Comité d'administration de la Comédie-Française et sur avis de la Commission de gestion de la caisse de retraites ; 7° Eventuellement dans le cas où les ressources annuelles ne couvriraient pas entièrement les dépenses de la caisse de retraites, une contribution du Théâtre-Français égale à la somme nécessaire pour parfaire l'insuffisance constatée.
III. - Risques garantis par la caisse de retraites.
ART. 5. — La caisse a pour objet de permettre à ses tributaires d'obtenir une pension de vieillesse ou d'invalidité et à leurs veuves et orphelins une pension de réversion, dans les conditions ci-dessous spécifiées.
ART. 6. — Elle participe, d'autre part, en faveur uniquement de ses tributaires dont le total des appointements et salaires, y compris ceux perçus en dehors du théâtre, est égal ou inférieur aux maxima spécifiés à l'article 2, et dans les conditions visées au décret pris en application de l'article 49 de la loi sur les assurances sociales, à la couverture du risque invalidité.
Pension de vieillesse.
ART. 7. — Les artistes aux appointements ont droit, après vingt ans de services non interrompus, à une pension de retraite dont l'entrée en jouissance est fixée à cinquante ans d'âge pour le personnel féminin et à cinquante-cinq ans d'âge pour le personnel masculin. Toutefois, la condition d'âge ne sera pas exigée pour les artistes entrés au théâtre antérieurement à la promulgation du présent décret.
Les employés à traitement fixe ont droit à une pension de retraite après qu'ils ont atteint cinquante-cinq ans d'âge et accompli vingt ans de services non interrompus ; toutefois, la condition d'âge ne sera pas exigée pour les employés entrés au théâtre avant la mise en vigueur du décret du 1er mai 1924.
Le temps passé en congé régulier est valable pour la retraite : est réputé passé en congé régulier le temps pendant lequel un artiste ou un employé est appelé sous les drapeaux pour satisfaire aux obligations militaires.
ART. 8. — La pension est fixée pour vingt-cinq ans de services à la moitié du traitement ou du salaire moyen des trois dernières années de services sans pouvoir excéder 10,000 fr.
Au-dessus de vingt-cinq ans de services, il est accordé par année de services en sus de la vingt-cinquième, une annuité supplémentaire de 1 /25e du maximum fixé au paragraphe précédent, sans toutefois que la pension totale puisse excéder les trois quarts du traitement ou du salaire moyen ni 15,000 fr.
Au-dessous de vingt-cinq ans de services, dans le cas où le tributaire a droit à pension, celle-ci est fixée à raison de 1 /50e par année de services du traitement moyen des trois dernières années, sous réserve, le cas échéant, du maximum de 10,000 fr.
précité.
Le montant de la pension ne pourra comprendre des fractions de francs.
ART. 9. — Les tributaires qui, entrés au théâtre avant la mise en vigueur du décret du 21 février 1914, ne sont pas soumis à l'obligation de la retenue n'ont pas droit au bénéfice des annuités supplémentaires.
Toutefois, ceux d'entre eux qui, dans un délai de trois mois à partir de la publica-
------------------------------------------------------------------------
tion du présent décret, feront connaître par écrit qu'ils s'engagent à subir la retenue de 5 p. 100 prévue par l'article 3 bénéficieront des avantages prévus à l'article 8, sous réserve de subir ladite retenue jusqu'à leur mise à la retraite pendant une période ininterrompue d'au moins cinq années et sous la condition d'âge prévue à l'article 7.
ART. 10. — A droit à pension la veuve de l'artiste appointé ou de l'employé qui a obtenu une pension ou qui est décédé après avoir accompli dix ans au moins de services, pourvu que le mariage ait été contracté deux ans avant la cessation des fonctions du mari et n'ait pas été dissous par le divorce.
La pension de la veuve est de moitié de la pension que le mari avait obtenue ou à laquelle il aurait pu prétendre.
ART. 11. — L'orphelin ou les orphelins d'un artiste appointé ou d'un employé ayant obtenu sa pension ou ayant accompli la durée de services exigés pour l'obtenir ont droit, jusqu'à l'âge de dix-huit ans accomplis, à une pension temporaire lorsque la mère est décédée, ou inhabile à recueillir la pension, ou déchue de ses droits.
Cette pension est, quel que soit le nombre des enfants, égale à celle que la mère aurait obtenue ou pu obtenir.
Elle est partagée par portions égales et payée jusqu'à ce que le plus jeune des enfants ait atteint l'âge de dix-huit ans accomplis, la part de ceux qui décéderaient ou celle des enfants ayant dépassé dix-huit ans faisant retour aux plus jeunes.
S'il existe une veuve et un ou plusieurs orphelins mineurs de dix-huit ans, provenant d'un mariage antérieur du défunt, il est prélevé sur la pension de la veuve et sauf réversibilité en sa faveur un quart au profit de l'orphelin du premier lit, s'il n'en existe qu'un en bas âge de minorité, et la moitié s'il en existe plusieurs.
ART. 12. — Les retenues faites sur les appointements des employés à traitement fixe seront intégralement versées à la caisse nationale des retraites pour la vieillesse et inscrites sur les livrets individuels qui seront délivrés par cette caisse au nom de chaque tributaire en vue de la constitution à son profit, à l'âge de cinquante-cinq ans, d'une rente viagère à capital aliéné.
Dans le cas où le tributaire continuerait son service après cinquante-cinq ans d'âge, le point de départ de la rente serait ajourné dans les conditions prévues par la législation de la caisse nationale des retraites pour la vieillesse.
ART. 13. — Les retenues prélevées sur les appointements des artistes seront intégralement versées à la caisse nationale d'assurance en cas de décès pour servir à l'assurance d'un capital différé jusqu'à l'expiration d'une période de vingt années, sous réserve de la faculté d'ajournement prévu par les règlements de ladite caisse.
Le montant de l'assurance de capital différé devra, à l'expiration du contrat, être versé à la caisse nationale des retraites pour la vieillesse pour servir dans les conditions fixées par la législation de cette caisse à la constitution d'une rente immédiate ou différée selon l'âge d'entrée en jouissance de la pension.
A UT. 14. — Les retenues prélevées antérieurement à la mise en vigueur du présent décret seront restituées aux tributaires au cas où ils quitteraient le théâtre avant d'être on possession de droit à pension. Dès le moment où ils sont en possession de droits à pension ou quand ils viennent à réunir les conditions prévues pour avoir droit à pension, lesdites retenues sont versées à la caisse nationale des retraites pour la vieillesse pour la constitution d'une rente à leur profit à capital aliéné.
ART. 15. — La rente servie par la caisse nationale des retraites pour la vieillesse vient en déduction de la pension à la charge de la caisse de retraites du ThéâtreFrançais, laquelle n'est redevable que de la différence entre ces deux sommes.
Pension d'invalidité.
ART. 16. — Ont droit à pension immédiate, s'ils comptent dix années de services
------------------------------------------------------------------------
non interrompus, les artistes aux appointements et les employés à traitement fixe, qui, par suite d'accidents, d'infirmités ou de maladie, sont reconnus hors d'état de continuer leurs fonctions.
Ont également droit à pension immédiate, s'ils comptent vingt années de services interrompus, les pensionnaires dont l'engagement postérieur à la publication du présent décret ne serait pas renouvelé pour des raisons professionnelles n'ayant pas le caractère disciplinaire.
La pension est calculée dans les conditions fixées par l'article 8, sans préjudice, le cas échéant, de l'application des dispositions du décret pris en exécution de l'article 49 de !a loi sur les assurances sociales.
A l'époque où arrive à échéance la rente servie par la caisse nationale des retraites pour la vieillesse, cette rente s'impute à due concurrence sur la pension due par la caisse de retrai tes.
Administration.
ART. 17. — La gestion de la caisse est confiée à une commission constituée ainsi qu'il suit : 1° Neuf membres nommés pour trois ans par arrêtés du Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, dont deux membres du Conseil d'Etat, un représentant du ministère des Finances et un représentant de la caisse des dépôts et consignations, et renouvelables ; 20 Membres de droit : L'Administrateur général et les membres du Comité d'administration du ThéâtreFrançais ; 3° Membres élus : Deux artistes aux appointements et deux délégués des employés à traitement fixe, élus dans chaque groupe pour trois ans au suffrage universel et direct ; ils sont rééligibles.
Le personnel (art istes et employés) désigne tous les trois ans également, et dans les mêmes conditions, deux délégués suppléants pour chaque groupe qui remplacent les délégués titulaires en cas d'empêchement.
Le renouvellement de la commission se fera tous les trois ans, après l'examen et l'approbation des comptes de l'année écoulée, pour ceux des membres dont les pouvoirs sont expirés.
Le Ministre désigne celui des membres de la commission qui remplira les fonctions de président et nomme un secrétaire qui a voix consultative, ainsi qu'un secrétaire adjoint, choisis en dehors de la commission. La commission désigne son vice-président.
La commission désigne, en outre, un trésorier qui peut être choisi en dehors de ses membres et qui, en ce cas, a accès aux séances avec voix consultative.
En cas de décès ou de démission d'un membre élu de la commission de gestion, il est pourvu à son remplacement dans un délai de trois mois ; la durée des fonctions de ce nouveau membre prend fin à l'époque où aurait normalement expiré le mandat de celui qu'il remplace. Les règles ci-dessus relatives aux membres élus porteront effet du 1er janvier 1932.
Les fonctions de membres de la commission sont gratuites.
ART. 18. — Les dépenses nécessitées par le fonctionnement de la caisse sont autorisées par la commission de gestion et ordonnancées par le président ou son délégué.
La commission est représentée en justice et dans tous les actes de la vie civile par le président.
ART. 19. — La commission de gestion se réunit au moins une fois tous les trois mois et chaque fois qu'elle est convoquée par son président ou sur la demande du quart
------------------------------------------------------------------------
de ses membres. La présence de la majorité des membres en exercice de la commission de gestion est nécessaire pour la validité des délibérations. Il est tenu procès-verbal des séances.
Les procès-verbaux sont signés par le président et le secrétaire.
Le fonctionnement de la caisse est réglé par arrêté du Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts pris sur la proposition de la commission.
ART. 20. — La commission de gestion délibère sur tous les objets entrant dans ses attributions. Elle entend le rapport moral et financier que le bureau doit présenter annuellement et approuve, s'il y a lieu, les comptes de l'exercice clos qui lui sont présentés par le trésorier avec pièces justificatives à l'appui. Elle délibère sur l'emploi des fonds disponibles, lesquels ne peuvent être placés qu'en valeurs garanties pour le capital ou les intérêts par l'Etat français ; elle règle la gestion du fonds de roulement et la garde des valeurs.
ART. 21. — L'admission à la retraite des artistes aux appointements et des employés à traitement fixe est prononcée par le comité d'administration du ThéâtreFrançais ; celui-ci spécifie dans sa délibération les circonstances qui donnent ouverture au droit a pension.
La commission de gestion liquide la pension conformément aux règles fixées par les statuts de la caisse de retraites.
ART. 22. — Le paiement des pensions à la charge de la caisse de retraites a lieu à terme échu et par trimestre par les soins du trésorier de la caisse.
AUT. 23. — Les décrets des 23 décembre 1910, 21 février 1914, 16 mars 1914, 19 mai 1914, 1ER mai 1924, 5 août 1927 et 3 février 1V31 sont abrogés en ce qu'ils ont de contraire au présent décret.
ART. 24. — Le Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts est chargé de l'exécution du présent décret.
Fait à Rambouillet, le 14 août 1931.
Paul DOUMER.
Par le Président de la République : Le Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, Mario ROUSTAN.
II
RÉdIME SPÉCIAL (ASSURANCES SOCIALES) (Décret du 26 sept. 1931. — Journal officiel du 1er oel. 11)31.)
Le Président de la République française, Sur le rapport du Ministre du Travail et de la Prévoyance sociale, du Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, du Ministre des Finances et du Ministre du Budget ; Vu la loi du 30 avril 1930 modifiant et complétant la loi du 5 avril 1928 sur les assurances sociales, notamment l'article 49 ; Vu les décrets des 21 février 1914,1er mai 1924 et 5 août 1927 créant et organisant la caisse de retraites du Théâtre-Français ; Décrète : ARTICLE PREMIER. — Le régime d'assurance des artistes aux appointements et des employés à traitement fixe du Théâtre-Français, dont le total des salaires, y compris
------------------------------------------------------------------------
ceux perçus en dehors du théâtre, n'excède pas les chiffres limites prévus par la loi sur les assurances sociales, est fixé pour l'ensemble des risques prévus par ladite loi, conformément aux dispositions ci-après.
Assurances maladie, maternité, soins aux invalides et décès.
ART. 2. — Les salariés visés à l'article 1ER du présent décret sont placés sous le régime des assurances sociales, en ce qui concerne le risque maladie, la maternité, le risque décès et pour les soins aux invalides, leur affiliation ayant lieu à la diligence du Théâtre-Français, conformément à l'article 1er, paragraphe 3, de la loi du 30 avril * 1930.
AUT. 3. — En ce qui concerne les prestations en argent dues par les caisses d'assurances sociales en cas de maladie et de maternité, la caisse de retraites du ThéâtreFrançais est subrogée aux droits de l'assuré et encaisse pour son compte les indemnités auxquelles il a droit. Celle-ci en fait emploi dans les conditions fixées par la commission de gestion de la caisse de retraites et compte tenu des règlements intérieurs du théâtre, sans que l'assuré puisse recevoir moins que lesdites indemnités et plus que, indemnités comprises, son traitement.
Les sommes conservées, le cas échéant, par la caisse de retraites en application du paragraphe précédent sont affectées au compte spécial d'invalidité prévu à l'article 11 ci-après.
AnT. 4. — Les contributions dues en application de l'article 2 ci-dessus, tant par l'assuré que par le Théâtre-Français, sont égales à celles qui sont prévues pour les assurances maladie, maternité, décès et les soins aux invalides, à l'article 2 de la loi du 30 avril 1930, ces contributions étant pour moitié à la charge de l'assuré et pour moitié à la charge du Théâtre-Français.
Assurance-vieillesse.
Au r. 5. — Les salariés visés à l'article 1er du présent décret demeurent, placés sous le régime prévu par les statuts de la caisse de retraites du Théâtre-Français, en ce qui concerne l'assurance vieillesse.
Toutefois, la caisse de retraites du Théâtre-Français doit assurer, le cas échéant, compte tenu du produit des répartitions annuelles prévues par les statuts de ladite caisse de retraites, le versement annuel à la caisse nationale des retraites, au compte individuel des assurés qui sont l'objet de retenues anectées à cette caisse, d'une somme au moins égale en moyenne à celle qui aurait été versée sous le régime des assurances sociales, en ce qui concerne les intéressés, à titre de contributions patronales, pour la couverture du risque vieillesse.
ART. 6. — Les salariés visés à l'article 1ER qui cessent d'être soumis au régime particulier de retraites du Théâtre-Français sans avoir droit à une pension immédiate ou dilïérée, et sans qu'ils aient été l'objet de versements effectués à un compte individuel à la caisse nationale des retraites, et qui deviennent tributaires du régime général des assurances sociales, sont considérés, pour la période pendant laquelle ils ont été soumis au régime particulier postérieurement au 30 juin 1930 et ont rempli les conditions qui leur auraient donné droit audit régime général, comme ayant appartenu à celui-ci pour l'assurance vieillesse. La période passée sous le régime particulier entre en compte pour la détermination de leur droit au minimum de pension de vieillesse fixé par la loi sur les assurances sociales.
La caisse de retraites du Théâtre-Français reste débitrice envers les salariés susvisés d'une rente égale : 1° A celle qui aurait été portée sous le régime des assurances sociales à leur compte individuel d'assurance vieillesse au cours de la période pendant laquelle ils ont été
------------------------------------------------------------------------
soumis au régime particulier et où leur salaire leur eût donné droit à l'assurance obligatoire ; 20 A celle qui aurait été produite sous le régime des assurances sociales par la partie des cotisations de l'assurance vieillesse destinée à la caisse générale de garantie si elle avait été portée au compte individuel d'assurance vieillesse des intéressés.
Ladite rente est calculée d'après les tarifs de la caisse nationale des retraites (section des assurances sociales).
ART. 7. — Les salariés visés à l'article 1er, qui ont été l'objet de versements effectués à un compte individuel à la caisse nationale des retraites ou à la caisse nationale d'assurance en cas de décès et qui cessent d'être soumis au régime particulier de retraites du Théâtre-Français, conservent le bénéfice des rentes ou des capitaux différés constitués à leur profit. Dans ce cas, la caisse de retraites leur remet le livret établi à leur nom.
Les salariés susvisés, s'ils n'ont pas droit à une pension de retraite immédiate ou différée, en dehors de celle résultant des rentes inscrites sur ledit livret, et s'ils deviennent postérieurement tributaires du régime général des assurances sociales, sont considérés, pour la période pendant laquelle ils ont été soumis au régime particulier de retraites du personnel du Théâtre-Français postérieurement au 30 juin 1930 et ont rempli les conditions qui leur auraient donné droit au régime général des assurances sociales, comme ayant appartenu à ce dernier régime pour l'assurance-vieillesse.
ART. 8. — Lorsqu'un salarié, bénéficiaire du régime général des assurances sociales, devient tributaire de la caisse de retraites du Théâtre-Français, il conserve ses droits éventuels aux rentes constituées à son compte sous le régime des assurances sociales.
Il a droit, le cas échéant, au bénéfice des dispositions de l'article 7 ci-dessus.
ART. 9. — La période indiquée à l'article 7 ci-dessus entre en compte pour la détermination du droit des assurés, visés à cet article, au minimum de pension de vieillesse fixé par la loi sur les assurances sociales, les intéressés étant supposés avoir été l'objet des versements minima dus pour la catégorie à laquelle correspondait leur salaire.
Les rentes provenant des versements réglementaires effectués au compte du salarié à la caisse nationale des retraites pour la vieillesse pour ladite période s'ajoutent, jusqu'à concurrence de celles correspondant à 4 p. 100 des salaires, à la rente inscrite à son compte individuel d'assurances sociales en vue de la détermination du complément de pension de vieillesse auquel il peut avoir droit au titre de la loi du 30 avril 1930. Les rentes correspondant aux versements réglementaires à la caisse nationale des retraites pour la vicUlesse sont décomptées, le cas échéant, pour le montant qu'elles auraient atteint si ces versements avaient été effectués à capital aliéné, et en vue d'une entrée en jouissance à l'âge de soixante ans.
Assurance-invalidité.
ART. 10. — Les assurés visés à l'article 1ER du présent décret ont droit en cas d'invalidité à une pension égale à celle qu'ils auraient obtenue sous le régime des assurances sociales, cette pension étant à la charge de la caisse de retraites du ThéâtreFrançais, sans préjudice de l'application des dispositions des statuts relatives à l'invalidité ; l'intéressé a la faculté d'opter pour la pension la plus élevée.
ART. 11. — Il est ouvert dans les écritures de la caisse de retraites un compte spécial destiné à constater les recettes et les dépenses de l'assurance-invalidité.
Ce compte spécial est alimenté par les ressources prévues à l'article 3 et, en outre, s'il y a lieu, à partir du 1er janvier 1933, par une cotisation complémentaire à la charge du Théâtre-Français et des tributaires visés à l'article 1er. Le montant de cette cotisation sera fixé par la commission de gestion de la caisse de retraites.
ART. 12. — Les tributaires visés à l'article 1ER qui cessent d'être affiliés à la caisse
------------------------------------------------------------------------
de retraites du Théâtre-Français, sans avoir droit à une pension immédiate, sont considérés, pour la période pendant laquelle ils ont été affiliés à cette caisse postérieurement au 30 juin 1930 et ont rempli les conditions qui leur auraient donné droit au régime général des assurances sociales, comme ayant appartenu à ce régime pour l'assurance-invalidité. Ladite période entre en compte pour la détermination de leur droit à la pension d'invalidité prévue par la loi sur les assurances sociales, les intéressés étant supposés avoir été l'objet des versements minima dus pour la catégorie à laquelle correspondait leur salaire.
- La caisse de retraites est responsable de la pension à attribuer en application du paragraphe précédent, tant qu'il ne s'est pas écoulé, depuis la cessation de l'affiliation des intéressés, le délai leur permettant d'être garantis par une caisse d'assurances sociales en cas d'invalidité.
Les rentes différées constituées au nom des intéressés à la caisse nationale des retraites et éventuellement les rentes inscrites au compte individuel d'assurances sociales viendront en déduction, à partir du moment où les titulaires y auront droit, du chiffre de la pension d'invalidité dont ils bénéficieront, soit en application du présent article, soit au titre des assurances sociales.
ART. 13. — Les salariés visés à l'article 1er du présent décret qui, avant d'avoir appartenu à la caisse de retraites, ont été soumis au régime général des assurances sociales et qui remplissent les conditions prévues par la loi du 30 avril 1930 pour avoir droit aux prestations de l'assurance invalidité, continuent d'être garantis en cas d'invalidité par la caisse d'assurances sociales à laquelle ils appartenaient précédemment, tant qu'il ne s'est pas écoulé, depuis la cessation de leur affiliation à cette caisse, le délai qui leur aurait permis d'être couverts en cas d'invalidité par une nouvelle caisse d'assurances sociales.
Les dispositions de l'article 51, paragraphes 2 et 3, de la loi du 30 avril 1930 sont éventuellement applicables aux salariés visés aux articles 10,12 et 13.
Dispositions diverses.
Airr. 14. — La contribution à acquitter par le Théâtre-Français, en application de l'article 2, paragraphe 6, de la loi du 30 avril 1930, pour chaque salarié dontla rémunération annuelle est supérieure au salaire limite fixé à l'article 1er de ladite loi, et inférieure à 25,001 fr., est réduite de moitié.
ART. 15. — Le Ministre du Travail et de la Prévoyance sociale, le Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, le Ministre des Finances et le Ministre du Budget sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 26 septembre 1931.
Paul DouMlm.
Par le Président de la République : Le Ministre du Travail et de la Prévoyance sociale, Adolphe LANDRY.
Le Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, Mario ROUSTAN.
Le Ministre des Finances, par intérim., François PIÉTIU.
Le Ministre du Budget, François PIÉTItI.
------------------------------------------------------------------------
FINANCES (1927-1932)
BUDGETS ANNUELS
1927 : 8,049,000 fr.
1928 : 8,343,000 fr.
1929 : 9,390,000 fr.
1930 : 9,880,000 fr.
1931 : 9,780,000 fr.
1932 : 9,810,000 fr.
SliBVENTlONS nE L'ÉTAT
1927 : 500,000 fr.
1928 : 500,000 fr.
1929 : 1,000,000 fr.
1930 : 1,000,000 fr.
1931 : 1,330,000 fr.
1932 : 1,440,000 fr.
SUBVENTION DE LA VILLE DE PARIS 1932 : 300,000 fr.
RÉPARTITION DES BÉNÉFICES PAR PART ENTIÈRE (1927-1932) Il est à remarquer que, dans les nombres de douzièmes annuels participant au partage, il y a lieu d'ajouter la demi-part à mettre statutairement en rente sur l'Etat pour le payement des pensions, soit 6/12e (chaque année).
D'autre part, les sociétaires ne touchent que la moitié de la somme, plus 1 /5e, le reste étant versé aux fonds sociaux (Décret, 1812, art. 22 à 27 ; Décret, 2 juin 1926).
Part entière. Nombre de sociétaires Douzièmes.
participant au partage.
1927 70,000 fr.1 32 276 1928 72,600 fr. 33 271% 1929 81,000 fr. 34 270 1930 77,000 fr. 34 271 1931 82,000 fr. 33 259 1932 82,000 fr. 34 259%
1. Plus 3,000 fr. supplémentaires, partage du montant des retenues aux sociétaires ayant dépassé le nombre de leurs jours de congé.
------------------------------------------------------------------------
RECETTES ANNUELLES (1927-1932)
1927 : 8,468,222 fr. 60.
1928 : 8,292,563 fr. 35.
1929 : 8,261,345 fr. 55.
1930 : 9,002,755 fr. 25.
1931 : 8,906,977 fr. 25.
1932 : 7,490,406 fr. 25.
RECETTE LA PLUS FOUTE DE L'ANNÉE (tarif normal, galas exceptés)
1927, 1er novembre. Démocrite, Les Affranchis, La Vieille Maman. 25,243 fr. 75.
1928, 30 décembre. lHoloch. 25,696 fr. 15.
1929, 31 décembre. Maman Colibri. 30,130 fr. 25.
1930, 4 mars. l/cnwni. 29,976 fr. 25.
1931, 8 février. Le Maître de son camr 32,223 fr. 50.
1932, 24 novembre. Christine. 32,635 fr. 50.
RECETTES LES PLUS FAIIU.ES DE L'ANNÉE (Matinées et soirées, au tarif normal, galas et matinées poétiques exceptés)
1927 M. 1er septembre. Britannicus, Les Folies amoureuses. 7,185 fr. » » — S. 13 juin. Quitte pour la peur, liarberine 7,273 fr. 50 1928 M. 5 juillet. Démocrite, L' Hprelwe, Le Légataire.. 4,166 fr. 75 — S. 15 juillet. Gringoire, Êlectre 4,704 fr. » » 1929 M. 24 décembre. Le Médecin malgré lui, Hlanchetle 4,809 fr. 50 — S. 5 septembre. La Paix chez soi, V Aventurière 6,774 fr. 50 1930 M. 24 décembre. Rodogune, La Nuit d'auberge. 3,398 fr. 75 — S. 6 juin. Psyché, Poèmes et madrigaux, Rodogune 5,962 fr. » » 1931 M. 28 juin. La Nuit de décembre, Arlequin poli par l'amour,Blanchette. 7,786 fr. 25 — S.1 16 juin. Le Cid. 2,379 fr. 75 1932 M. 11 août. U Épreuve, Gringoire, Les Plaideurs.. 4,782 fr. 75 — S. 28 juin. Le Tombeau sous l'arc de triomphe 4,738 fr. » »
1. Soirée remplaçant cette du 10 févr. (l.e Alaîtrc de son cœur) promise aux abonnes.
Voir, p. 137, le Cid remplaçant lui-même la pièce de M. Huynal qui, cette l'ois encore, ne peut êt re donnée.
------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------------------------------
COMEDIE- RAN( MODIFICATIONS SUCCESSIVES UU PRIX 1)1
1 Du t 919 1919 1er: 1 O ) 1920 I Nombre Du Du nov, u Uu DÉSIGNATION DES PLAOES de 1\1\4 16 janv. 10 mai 1919 Iii ars 2 juil I au u au 1.1 mal al au 15 maris I" juill. 30 no I 15 mai 31 oct.
I Avant-Scènes du Kez-de-Chaussée 18 I Avant-Scènes des Premières Loges.. 10 1250 14 50 14 50 17 »» •)< »» 20 r I Avant-Scènes des Deuxièmes Loges. 14 lo »» lo »» 10 »» 11 50 1 50 11 ï I Baignoires 98 10 »» 11 »» 11 »» 13 »» il »» 14 J I Fauteuils d'Orchestre et Strapontins 258 10 »» 11 »» 12 »» 14 M" 11 x)) 16 î I Fauteuils de Balcon, l<:r rang 50 12 12 »» 13 »» 15 »» i| »» 17
I Fauteuils de Balcon, 2e et 3" rangs. 108 lU »» 11 »» 12 »» 14 )))) l JI») 16
P "0
I Premières Loges de face 70 lo »» il »» 11 »» 13 »» il »» 14 I Premières Loges de côté 47 10 »» 11 »» 11 »» 13 »» || »» 14 i I Deuxièmes Loges de face 72 8 »» 8 »» 8 »» 9 »» t j x). 10 I Deuxièmes Loges découvertes 44 > H). 7 »» 7 Mx 8 »» 1 »» y I Deuxièmes Loges de côté. ~8 6~ 6~ 7~ MM ti I Fauteuils des 3US Loges, 1er rang 73 r» »» 6 »» 7 »» | »» 8 1 Fauteuils des 3es Loges, 2e et 3e rangs. 49 4 »» 4 »» 5 »» 6 »» 1 »» 7 I Troisièmes Loges de face. 24 4 )))) 4 »» 4 »» 4 »» | )))) 4 I Troisièmes Loges et Avant-Scènes 52 4 »» 4 »» 4 »» 4 »» t »» 4 I Parterre et Strapontins 88 2 rIo 2 50 4 »» 4 »» 1 »» 4 Stalles de 3e galerie, 1er rang 74 2 2 >,n )>J) a >>w 3 I Stalles de 3e galerie, 2e rang 74 2 n)) 2 »» 2 50 2 5<i < <>0 2 I Fauteuils de Quatrième Galerie de face. 80 3 »» 3»» a »))) : )) » 3 I Fauteuils de Quatrième Galerie de côté. 70 1 M 1 50 1 50 1 50 ! d0 1 Amphithéâtre 73 l >•» 1 »» 1 »» 1 j >'» 1 1 502 ]
A partir de janvier 1927, les dames sont admises au parterre.
------------------------------------------------------------------------
FRANÇAISE PRIX DES PLACES DE 1014 A 1933
1 i an <090 Du Du De De Du De Du Da De i* dèe. noT> «*r. 9 mai I" juill. i- fdvt. l'ô oet. i ju .!_- Du tao ini im 1944 19.03 1926 1. '.th..
i tm sïa». mu m M «u au au an au « Vu „, ts ou. to ddo. - jour ir iiiii 30 nor. 'iIJWSi ,1* ai.J5"- 8 30 juin al lant. 15 ©et. 15 lanv 31 dde. *^ 80 tu* - fou 1 flou 19% ton 1980 S M 20 60 24 75 24 75 26 75 un 25 Do aa 39 75 89 76 I 50 11 50 11 75 11 75 18 75 13 75 14 25 Do 16 75 18 75 18 75 lM 14 50 15 75 1676 1676 17 75 18 25 20 »» aR 24 75 tu 16 50 19 75 19 75 21 76 24 75 25 25 Uu 31 75 au 44 75 lu 17 50 19 75 21 75 23 76 25 75 26 25 30 75 aa 39 75 44 75 ln 16 60 1976 1976 21 75 an 23 25 27 » 2976 34 75 39 75 ! Iii 14 50 15 75 15 75 16 75 18 75 19 26 21 »» 22 »» 24 75 27 75 Ih 14 60 15 75 15 75 16 75 18 75 19 25 21 »» ad 24 75 24 75 IQ 10 »» 11 76 11 76 1276 1376 14 25 Un 1776 1976 21 76 IUt 926 10 u lOMw 11 75 11 76 ta ai 14 »» 14 »» 1711 1776 M las 9 »» 9 »» 10 m 1076 11 25 13 »» 18 »» 14 76 14 76 *» 8 25 10 »» 10 »» 1126 12 75 1326 16 »» 16 »» 19 75 lg 75 w 7 26 3 M 8 »» I »» 10.. 10 25 12 »» ta. 1476 14 76 M 4 »» 4 »» 4 »» 4 »» 8 »» 8 25 12 »» ti.. 1476 14 76 u 4 »» 4 »» lu 4»» lit. 626 726 111 Il)1 lu »» , ., 6 »» 5 »» 6 »» 6 »» 525 5% 7 26 1.1..
Ji. 3 »» 3 »» 3.11 4 »» 4 »» 4 26 4 26 6 25 6 »» 6 »» 60 260 2150 250 3 3 »» ail 3 26 4 26 &.. a un Pb a »» 3 »» 3 »» a M 3 M 3 25 3 25 4 25 6 M 6 »» 50 160 160 1 50 1 50 2 50 2 76 2 76 2 75 3 »» 3»» ab 1 1 bu t Il 2 M 2 26 2 25 226 260 2 60 p ,f;J
------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------------------------------
Comme annexe du précédent tableau voici, pour 1931 et années suivantes, les prix des abonnements à tarif spécial avec quelques observations.
La nomenclature des places, cette fois, est par étages.
CATÉGORIE DES PLACES p^li^s OBSERVATIONS f ,'. r. j (las¡;ll1t1es poelll1l1l's ,;:) 1 1 (Orchestre et strapontins.. 32 25 io »>, à J Baignoire S 20 25 7 »» m» se détaillent pas en location.
0 ( Parterre et. strapontins s Il)) a »» ne se louent pas.
Avant-SCeneS des l"s Loges. 32 25 8 »» ne se détaillent pas en location, fe iFautcuil de Balcon, Il" r«tiig. 32 25 i o »,) ! ( --- 2e et 3"' 28 25 il »» tires Loges de Face. 21 25 7 »» ne se détaillent pas en localion.
- de Côté. 21 25 7 »» I 1 w I Avant-scènes des 2es Loges 15 25 <» »» ne sa détaillent pus en location.
- 12cs Loges de Face 17 25 1; »>• — -: 2cs - découverte 14 25 « »» — C'I 2cs — de Côté lu 25 6 »» se détaillent en location par 2.
w Faut. des :.J'" Loges, 1er rang. 17 25 <» »» ! - 2° et 3° — 13 25 r» »» : ! 3"8 Loges de Face fi »» 4 »» se détaillent en location par 2.
3es Loges de Côté et Avanl-sc. r) II)) 4 »» ne se louent pas.
j 3e Galerie, 1UI rang (> »» 3 »» ne se louent pas.
S) 1 — - — 5 ))» 2 50 jg \Faut. 4° Galerie de Face.. 5 )III 2 »» — de Côté.. 3 »» I 50 ne se louent pas.
Amphithéâtre 2 50 1 50 -
------------------------------------------------------------------------
DISTINCTIONS HONORIFIQUES, NOMINATIONS, PRIX, ETC.
(19271-1932) Légion d' honneur.
Officiers : 1928, M. Jean VALMv-HAYsst;, secrétaire général2; M. Alphonse Séché, lecteur ; 1930, Mme Bachel BOYEII, présidente, fondatrice de l'Union des Arts, ancienne pensionnaire de la Comédie-Française ; M. Kaphacl Duklos, sociétaire honoraire; 1931, M. J. Truffier, sociétaire honoraire; M. G. BAILLET, sociétaire retraité.
Chevaliers : 1929, M. Dkiielly3, sociétaire honoraire ; 1930, M. André Bnunot4; M. Denis D'INÈS; 1931, Mme Wokms-Baretta 5, sociétaire retraitée;
1. En souvenir de; la cérémonie du 1er déco 1926, à l'occasion do la nomination de chevalier de la Légion d'honneur de Mme Su, Devoyod, une brochure (in-18, 36 p.
et portrait. Impressions rapides, 1'.), rue «les Baliguolles) : « Thé eu l'honneur de Mme Suz. Devoyod », paraît, au début de 1927, contenant les discours de M. E.
Fabre; M,ne Dussane ; MM. Aicxandx-, Hotn-rt de Fiers; Mmu la duchesse d'Uzès; MM. Leretlu, Duratour; Minc Devoyod. — Lettres «le MM. llarry Baur et Maurice Donnay. — Poème de M. Pierre-Henry Proust.
2. Un déjeuner lui est olïerl le 15 mars 192S au Voltaire. ( >nt pris la parole : M. Paul Léon, directeur général des Beaux-Arts, représentant M. llerriot, ministre de l'lnstruction publique ; M. Emile Fabre ; M. Maurice Kenard, au nom de la Société des gens de lettres ; M. Thierry-Sandre, président de l'Association des Écrivains combattants ; M. E. Toucas-Massilloll, au nom des amis de jeunesse. M. Valmy-Baysse a répondu.
3. A une réunion intime, à laquelle assistaient notamment MM. Georges Berr, G. Boissy, Henry Malherbe, Paul Achard, etc., M. François Poucet, parrain de M. Dehelly en cette circonstance, lui remet la Légion d'honneur.
4. Le 3 juin 1930, un-banque) est olïerl à M. A. Brunot., au Vrai arbre de Robinson, à l'occasion de sa nomination dans l'onlre de la Légion d'honneur. M. Fabre rappelle l'étonnante variété des l'clips joués par M. A. Brunot : « De tels périples, dit-il, ne sont possibles qu'à la Comédie-Française. Je ne suis donc pas surpris que vous ayez désiré y rester. Mais vous y ctes resté, et cela, aujourd'hui, paraît un peu plus surprenant »
Parlent ensuite : M. A. Lurville, au nom de l'Union des Artistes; M. Lucien Jonas, au nom des Amis de M. A. Brunot; M. Albert-Lambert fils, doyen de la ComédieFrançaise; M. Oudinot, représentant le Ministre de l'Instruction publique; M. Paul Fort. — M. André Brunot répond et dit notamment : « Ma joie, mes amis?. Regardez le visage de ma vieille maman et les traits radieux de ma fille.., »
5. Au nom du Comité, l'Administrateur écrit à Mmc Worms-Baretta pour la féliciter de « la distinction que lui a conférée le gouvernement et qu'elle a largement méritée par l'incomparable carrière d'artiste qu'elle a fournie au théâtre ». « L'honneur qui vous est fait aujourd'hui rejaillit sur notre Maison, à laquelle vous avez consacré avec autant de ferveur que de désintéressement le plus beau de votre talent et le meilleur de votre vie. » La C()mé(li(-FI'allçais( joue aussi à cette occasion une pièce de Mlle Rose Worms-Baretta : SQuvenir, que me veux-tu? (155e M. P., 31 octobre 1931).
------------------------------------------------------------------------
M. R. MONTEAUX1; 1932, Mme DUSSANE2; M. DORIVAL, vice-président de l'Association des Artistes dramatiques ; M. GRANVAL ; M. Ilenri MAYER, sociétaire honoraire ; M. SIBLOT, sociétaire retraite.
Médaille militaire : 1928, M. FALCONNIER.
Médaille de sauvetage : 1929, M. André LUGUET.
Sont nommés professeurs au Goiiscrvaloire national de musique et de déclamation pour cinq années : Par arrêté en date du 3 novembre 1928, à partir du Ier novembre 1928, M. IL DUFLOS prend oUiciellcment la direction de la classe d'ensemble dramatique qu'il dirigeait déjà ollicieuscment.
Par arrêté en date du 28 décembre 1928, à partir du 1er janvier 1929 : M. Georges LE Hoy.
Par arrêté en date du 30 octobre 1929, à dater du 1er novembre 1929 : M. Léon BERNARD 3.
Grand Prix Osiris, 5,000 fr. — non partagé — attribué « tous les trois ans à la suite d'un concours spécial non publie. et auquel sont appelés à prendre part les lauréats, hommes ou femmes, ayant obtenu dans l'année un premier prix dans les classes d'art lyrique et dramatique » : 1927, Mlle MarceHe HoMÉE ; 1932, Mme Edwige FEUILLURE.
LA MAISON DE poÉSIE (Fondation Emile Blémont ; président : M. J. Valmy-
1. Un banquet est olïert. à cette occasion à M. R. Monteaux, vice-président de l'Association des Comédiens combattants, par cette Association. Prennent. la parole, MM. Emile Fabre, le général (îanielin, MM. de Féraudy, Jean Valmy-Baysse, Toulout, Jean Hervé, Paul Numa, etc. M. H. Monteaux a répondu. — M. Alexandre, président de l'Association des Comédiens combattants, avait ouvert le l'eu et remis la croix à son camarade M. Monteaux.
2. Le 19 mars 1932, un déjeuner est oitO t ett l'hollllcur de Mme Dussane à l'hôtel Carllon, à l'occasion de sa nomination au grade de chevalier de la Légion d'honneur, et. sous la présidence de M. Albert Lebrun, président du Sénat. Mme Bartet, Sociétaire honoraire de la Comédie-Française, officier de la Légion d'honneur, remet les insignes de chevalier — c'est la croix même de Courteline — à Mme Dussane. Des discours sont prononcés par : MM. Émile Fabre, Roger Monteaux (avec un poème de M. Alexandre), José Germain, Arquillière, René Fauchois, Albert-Lambert fils, Paul Léon, directeur général des Beaux-Arts, Albert Lebrun, Louis Barthou et Mme Dussane. M. Paul Weil dit une poésie à l'amie de la chanson, M. Jacques Feschotte un poème dont il est l'auteur et M. Léon Bernard une ballade de M. René Berton. Le tout a été recueilli dans une précieuse brochure petit in-4° de 87 p. Toulouse, Édouard Privât ; Paris, Henri Didier, tirée à 390 exemplaires.
3. Par arrêté du 27 juill. 1929, M. J. Trufiier, sociétaire honoraire de la ComédieFrançaise, professeur au Conservatoire, est admis à la retraite à partir du 1er août 1929 et nommé professeur honoraire.
------------------------------------------------------------------------
Baysse) attribue chaque année des primes aux meilleurs interprètes des poètes.
Ont été récompensés : 1930, M. Louis BOURNY, régisseur général de la Comédie-Française.
1931, M. DORIVAL; M. Jean WEBER.
1932, M. Maurice DONNEAUD ; M. Claude LEHMANN.
1932, Mlle Cécile SOREl. reçoit l'insigne d'un régiment d'aviation pour acte de courage au cours d'un incendie dans le camp d'aviation de Châteauroux.
------------------------------------------------------------------------
DONS (1927-1932)
PRINCIPAUX DONS FAITS A LA COMÉDIE-FRANÇAISF.
POUR SES COLLECTIONS
1927. —■ Madeleine lirohan et Jeanne Samary, dans Le monde où l'on s'ennuie, dessinées, en 1884, par Frédéric Laguillermie. (Don de l'artiste.) A/me de Girardin, buste marbre, par Pierre-Alfred Robinet, Salon de 1857.
(Offert par M. Détroyat, selon le vœu de sa mère, Mme Léonce Détroyat.) Médaille d'or donnée par la Société typographique lilloise, à l'occasion du soixantième anniversaire des représentations de la Comédie-Française à Lille, au bénéfice de la Société typographique.
1928. - Portrait de Philippe Lockroy, par Giraud. (Legs de Mme Édouard Lockroy.) Rachel, statuette en porcelaine coloriée. (Don de Mme Jeanne Marcya.) Henri de Bornier, buste marbre, par Auguste Maillard. (Don de Mme Magnan de Bornier.) 1929. — Deux peignes ayant appartenu à Hachel. (Don de Mme Mary Marquet.) 1930. — Moulage de la main de Victor Hugo. (Don de M. Léon Bernard.) Mme Lloyd Vibert, portrait peint par Georges Vibert.
Thiron jouant Le Bourgeois gentilhomme, avec M. Jules Truffier, quatre dessins de Georges Vibert. (Legs de Mme Vibert.) Jacques Fenoux, dans le rôle d'Almaviva, peint par Max Moreau. (Don de Mme Jacques Fenoux.) Marie-Caroline Kalb, buste marbre, par Falguière. (Legs de Mme Kalb.) Divers souvenirs de Provost. (Don de Mme Monteil.) Secrétaire ayant appartenu à Rachel. (Don de Mme Michel Machart.) Statuette de Rachel, dans le rôle d'Adrienne Lecouvreur. (Don du docteur d'Espy.) Georges Courteline, buste bronze, par Félix Benneteau. (Don de Mme Georges Courteline.) Robert de Flers, buste marbre, par François Cogné. (Don de Mme Robert de Flers. )
------------------------------------------------------------------------
Buste d'El. Duse, par Minerbi. (Don de Mme Darsenne.) Manuscrits de Moi : deux manuscrits autographes, l'un de Labiche, l'autre de Martin, et deux manuscrits de copiste, l'un annoté par Régnier, l'autre qui a servi pour l'impression. (Don du petit-fils d'Eugène Labiche.) Portraits de Paul Mounet, par Kasek, 1893, à la ville ; par Paul Robert, rôle de Don Salluste. (Don de M. et Mme André de Lorde.) 1931. — Jacques Fenoux, buste bronze, par Binet. (Don de Mme Jacques Fenoux.) Portrait de Madeleine Roch, par Paul Franz. (Offert par la famille de la tragédienne. )
1932. — Portrait de Victorien Sardou, dessin à la sanguine, par Charles Lefebvrc. (Don de Mme Charles Lefebvre, veuve du fils de l'artiste.) Boutons de l'habit que portait Garrick, en 1709, lors du premier jubilé en l'honneur de Shakespeare à Stratford-sur-Avon. (Don de M. Paul Morand.) Portraits de La noue, dessiné par Monnet, gravé par Littret, et de Larive, gravé par Augustin de Saint-Aubin, d'après la peinture de P. Sauvage. (Don de M. J.-J. Olivier.) Diadème de llac/wl; sandales portées par Rachel dans Le Moineau de Lesbie ; poignard de Marie lJorval. (Offerts parle docteur et Mme Jules Pagnien, beau-frère et sœur de Madeleine Hoch et provenant de la collection de la tragédienne.) Portrait de Aime narlet, pastel de Jacques-Emile Blanche. (Don de Lady Milner.) Madeleine Roch, buste par le sculpteur Jean Boucher. (Don des « Amis de Madeleine Roch ». ) Voir p. 83.
15 septembre 1931. — Mme Berthe Cerny fait don de 240 francs de rente française à verser chaque année aux membres du personnel.
------------------------------------------------------------------------
CONSEIL DE JURISCONSULTES1 (dit CONSEIL JUDICIAIRE) DE LA COMÉDIE-FRANÇAISE MM. HENRI-ROBERT, C. *, de l'Académie française, avocat à la Cour, ancien bâtonnier de l'ordre des Avocats.
Albert SALLE, C. #, avocat à la Cour, ancien bâtonnier de l'ordre des Avocats.
Georges CLARETIE, O. #, avocat à la Cour.
Jules LEsauILLllm, notaire.
Roger GIRY, avoué.
Roger DUFOURMANTELLE, avocal. au Conseil d'Etat et à la Cour de cassation.
Gabriel MÉRANDON, avoué à la Cour.
Léopold HARDY, #, avocat, agréé près le Tribunal de commerce de la Seine.
ANCIENS MEMBRES DU CONSEil. dit JUDICIAIRE MM. Paul DUFOURMANTELLE, #, ancien avocat au Conseil d'Etat et à la Cour de cassation.
Max GIRARD, I. 9), ancien agréé près le Tribunal de commerce de la Seine.
PROCÈS, JUGEMENTS ET ARRÊTS (1927-1932) C'est à dessein que, dans cet ouvrage, qui est avant tout un livre de documentation et de statistique, j'ai écarté toutes les polémiques, controverses autour des démissions, discussions du côté des procès, etc. Il m'a paru que, dans une matière aussi délicate, seuls les jugements intéressaient, avec leurs attendus très complets. Je les reproduis donc ici, d'après les documents conservés aux Archives de la Comédie-Française, et sans commentaires.
TRIBUNAL CIVIL DE LA SEINE. — PREMIÈRE CHAMBRE Audience du mercredi 23 novembre 1927.
Présidence de M. le président Wattinne.
LA SOCIÉTÉ DES COMÉDIENS FRANÇAIS CONTRE
Mme HUGUETTE DUFLOS ET M. MAURICE LEHMANN JUGEMENT Le Tribunal, Après en avoir délibéré, conformément à la loi,
1. Décret du 15 oct. 1812, art. 86.
------------------------------------------------------------------------
Attendu que Mme Meurs, dite Huguette Duflos, ayant été nommée Sociétaire de la Comédie-Française, a comparu devant Me Lesguillier, notaire, les 8 et 13 mars 1924, et, suivant acte reçu auxdits jours, a déclaré formellement adhérer à tous les règlements applicables aux membres de la Société des Comédiens français, et notamment aux actes des 27 germinal an XII et 17 octobre 1812 ; Attendu qu'elle n'a pu se méprendre sur les conditions rigoureuses auxquelles était subordonnée son entrée dans la Société, et dont elle trouvait la contre-partie, tant dans la consécration de son talent que dans la notoriété qui s'attache au titre qui lui était conféré ; Attendu que la portée de ces conditions, qui font, depuis plus d'un siècle, la loi des Sociétaires de la Comédie-Française, a été maintes fois précisée et ne prête a aucune discussion ; Attendu que c'est donc en pleine connaissance de cause que Mme Huguette Duflos s'est engagée les 8 et 13 mars 1924 à demeurer vingt ans à la Comédie-Française et à ne prendre sa retraite par anticipation qu'avec l'agrément du <louvernement et du Comité d'administration ; Attendu que, méconnaissant, de propos délibérés, les obligations qu'elle avait ainsi contractées, Mme Huguette Duflos a, le 29 juin 1926, adressé par écrit sa démission à l'Administrateur général ; Attendu que, cette démission ayant été repoussée par le Comité, elle la renouvela en juillet et refusa de paraître en scène, malgré l'invitation qui lui en était faite ; Attendu qu'ayant été mise en demeure, le 5 août, par exploit d'huissier, de tenir le rôle de « lJeltina » dans L'Abbé Constantin, elle ne déféra point à cette sommation ; Attendu que, le 22 octobre, elle fut assignée devant le Tribunal de la Seine pour voir dire que, sous une astreinte de 3,000 francs par chaque contravention, elle serait tenue de répéter et de jouer toutes les fois qu'elle en serait requise ; Attendu que, postérieurement à cette assignation, Mme Huguette Duflos joua un rôle important à la Porte-Saint-Martin, dans une revue montée par ce théâtre ; Attendu que, se prévalant de ce fait qui fut dûment constaté, la Comédie-Française se désista, le 12 novembre 1926, de l'action qu'elle venait d'intenter, mais seulement en tant qu'elle avait eu pour objet l'exécution du contrat sous une astreinte ; puis, par une nouvelle assignation, délivrée le 29 novembre, demanda au Tribunal de prononcer à l'encontre de Mme Huguette Duflos la déchéance des droits et privilèges attachés à la qualité de Sociétaire de la Comédie-Française et de la condamner à 300,000 francs de dommages-intérêts pour réparation du préjudice causé il la demanderesse, tant par le départ prématuré de Mme Huguette Duflos que par son engagement dans un autre théâtre ; Attendu, enfin, que la Comédie-Française mit en cause Lehmann, directeur de la Porte-Saint-Martin, et demanda qu'il fut condamné solidairement avec Mme Huguette Duflos au paiement des dommages-intérêts, pour avoir incité Mme Huguette Duflos à méconnaître ses obligations envers la Comédie-Française et avoir ainsi participé à sa faute ; Attendu que, résistant à cette action, Mme Huguette Duflos soutient en premier lieu que le désistement régulièrement accepté de l'instance en exécution du contrat sous astreinte implique nécessairement la renonciation à toute action en dommagesintérêts pour inexécution de ce même contrat ; Mais attendu qu'aux termes de l'article 1184 du Code civil la Comédie-Française, représentée par son Administrateur général, avait le choix entre l'exécution forcée du contrat ou sa résolution avec dommages-intérêts ; Attendu qu'il lui appartenait de commencer par rappeler Mme Huguette Duflos
------------------------------------------------------------------------
au respect des obligations contractées, dans l'espoir que, mieux avisée, elle ne persévérerait pas dans une attitude regrettable ; Attendu que le désistement du 12 novembre n'a été manifestement donné qu'en vue de substituer l'action en résolution avec dommages-intérêts à l'action en exécution forcée ; Attendu que, par suite, Mme Huguette Duflos est mal fondée à soutenir que ce
désistement rend non recevable la demande dont le Tribunal est actuellement saisi ; Et attendu que la demande en résolution de contrat est -pleinement justifiée, Mme Huguette Duflos ayant gravement manqué aux engagements qu'elle avait pris comme Sociétaire de la Comédie-Française, sans qu'elle puisse invoquer, à titre d'excuse, une violation quelconque de ce même contrat par la Société des Comédiens français ; Attendu que, par la rupture de son engagement, Mme Huguette Duflos a causé un préjudice qu'elle est tenue de réparer ; Attendu que le Tribunal a les éléments suffisants d'appréciation pour fixer ce préjudice à 150,000 francs ; Attendu qu'il y a lieu, en outre, de prononcer contre Mme Huguette Duflos les déchéances qui sont édictées par le décret dit de « Moscou », comme sanction de l'inexécution des obligations prises par les Sociétaires ; En ce qui concerne Lehmann, Attendu que, lorsqu'il a, le 5 juillet, engagé Mme Huguette Duflos à la Porte-SaintMartin à des conditions qu'il n'a d'ailleurs pas fait connaître, M. Lehmann a su pertinemment que Mme Huguette Duflos, dont la démission n'avait même pas encore été soumise au Comité, appartenait à la Comédie-Française en qualité de Sociétaire ; Attendu qu'il excipe en vain d'un télégramme, daté du 3 juillet, et qui commence par ces mots : « Oui, suis libre complètement. », mais dans lequel Mme Huguette Duflos omet de dire par quel moyen légal elle se serait libérée d'une obligation dont l'étendue ne pouvait être ignorée d'un homme versé dans les choses du théâtre, et ayant, de plus, été pensionnaire de la Comédie-Française ; Attendu que ce télégramme doit être rapproché d'une interview insérée cinq jours auparavant, le 29 juin, dans l'Écho de Paris, et qui n'a pas été démentie, ni par Mme Huguette Duflos ni par M. Lehmann ; Attendu qu'on y lit le passage suivant : « Ici (à la Comédie-Française) je n'ai pas assez de rôles. Au boulevard, au musichall, on m'en offre. J'y vais. Je débuterai en octobre à la Porte-Saint-Martin, dans la revue de Maurice Donnay et Henri Duvernois. J'y danserai et j'y chanterai. — Sous votre nom? — Parfaitement. Ah ! oui, le procès, le fameux procès qu'on fit à Sarali Bernhardt et à Le Bargy. Je compte bien, aussi, qu'on me le fera. Je le perdrai, et cela n'empêchera rien. »
Attendu qu'en s'associant à la rupture d'engagements et en la rendant ou possible ou plus facile, sans même qu'il soit besoin de rechercher s'il l'a provoquée, Lehmann a sciemment participé à la faute dommageable commise par Mme Huguette Duflos ; Attendu qu'une telle action, ayant le caractère de faute commune et indivisible, justifie la condamnation solidaire qui est sollicitée ; PAR CES MOTIFS : Dit que la Société des Comédiens français, représentée par son Administrateur
------------------------------------------------------------------------
général, est recevable dans l'action en résolution avec dommages-intérêts qu'elle intente à Mme Meurs, dite Huguette Duflos, et que le désistement que la ComédieFrançaise a donné le 12 novembre à une première action en exécution de l'engagement sous une astreinte ne constitue pas une fin de non-recevoir contre l'instance actuelle, ce désistement n'ayant été donné que sous des réserves implicites ou formelles ; Dit que Mme Huguette Duflos, Sociétaire de la Comédie-Française, en jouant sur la scène du théâtre de la Porte-Saint-Martin, bien que sa démission ellt été refusée, a manqué aux obligations qu'elle avait contractées, aux termes de l'acte reçu par Me Lesguillicr, notaire à Paris, les 8 et 13 mars 1924 ; Prononce la résolution du contrat à ses torts et griefs ; La déclare, en conséquence, déchue de tous les droits, privilèges et avantages résultant pour elle de son admission dans la Société des Comédiens français et notamment de ses droits à une retraite et d'une part dans les fonds sociaux ; Dit que Lehmann, directeur du théâtre de la Porte-Saint-Martin, en engageant en pleine connaissance de cause Mme Huguette Duflos, Sociétaire de la Comédie-Française, et en rendant possible ou plus facile la rupture des obligations contractées par elle, a commis avec Mme Huguette Duflos une faute commune et indivisible qui a été dommageable pour la Comédie-Française ; Condamne solidairement Mmc I lu guette Du flou et ill. Lehmann à payer à la Société des Comédiens français la somme de 150,000 francs pour réparer le préjudice par eux musé ; Donne acte à ladite Société de ses réserves pour tons dommages-intérêts qui pourraient être ultérieurement dus par Nlme Huguette Duflos pour infraction nouvelle aux engagements par elle pris dans les actes prérappelés des 8 et 13 mars 1924 ; Condamne sous la même solidarité Mme Il u guette Du flos et M. Lehmann en tous les dépens qui comprendront, à titre de supplément de dommages-intérêts pour la faute commune par eux commise, tous droits fiscaux pouvant être dus ; Ordonne la distraction des dépens au profit de Me Giry, avoué, qui l'a requise aux offres de droit.
M. le bâtonnier Henri-Robert avait plaidé pour la Comédie-Française.
COUR D'APPRL DE PAlUS. — PREMIÈRE CHAMBRE Audience du jeudi 21 juin 1928.
Présidence de M. le premier président Dreyf us.
LA SOCIÉTÉ DES COMÉDIENS FRANÇAIS CONTRE
M. LEHMANN A n R KT La Cour, Après en avoir délibéré, conformément à la loi, Considérant que la dame Huguette Duflos n'a pas interjeté appel du jugement ;
------------------------------------------------------------------------
que le débat ne s'agite qu'entre Lehmann, directeur du théâtre de la Porte-SaintMartin, et la Société des Comédiens français ; que l'intervention de l'Union des Artistes français, qui représente les intérêts collectifs de la profession et prétend empêcher toute atteinte portée à la liberté du travail des artistes, n'est pas rcccvable ; qu'il en est de même de l'intervention de l'Association des directeurs de théâtres de Paris ; que, sans doute, Lehmann est membre de cette Association ; mais que l'intervention en cause d'appel n'est recevable que de la part de ceux qui auraient le droit de former tierce opposition ; que cette règle, formulée en termes généraux par l'article 466 du Code de procédure civile, englobe. les syndicats professionnels au même titre que les personnes privées ; que le principe de la liberté de l'industrie théâtrale n'est pas en cause dans le litige où se pose simplement la question de savoir si un directeur de théâtre encourt des responsabilités lorsque, dans des circonstances bien déterminées, il engage une artiste qui se trouve déjà dans les liens d'un précédent engagement; que l'arrêt à intervenir n'est susceptible de porter aucune atteinte ni directe, ni indirecte, ni même éventuelle aux intérêts collectifs de la profession ; Au fond : Adoptant les motifs du Tribunal, Considérant, en outre, qu'il est de principe que commet un quasi-délit le tiers qui apporte son concours aux faits constitutifs de l'inexécution d'une obligation contractuelle ; que vainement Lehmann a-t-il objecté que l'engagement contracté par la dame Huguette Duflos vis-à-vis de la Société des Comédiens français ne saurait, par application de l'article 1165 du Code civil, réagir à son endroit ; que l'eltet relatif des conventions ne met pas obstacle aux responsabilités dérivant d'une cause qui leur est étrangère, notamment d'un quasi-délit; ainsi, qui, en pleine connaissance de cause, porte atteinte aux droits d'autrui commet une faute dans les termes de l'article 1182 du Code civil ; que Lehmann ne soutient pas qu'il n'a point connu l'engagement qui liait la dame Huguette Duflos pour vingt années vis-à-vis de la ComédieFrançaise ; qu'en l'engageant à son tour sans rien ignorer de sa situation particulière, il l'a aidée à s'affranchir de son obligation et a nui délibérément aux intérêts de la Société des Comédiens français ; Considérant que, pour écarter la responsabilité in solidum admise par les premiers juges, Lehmann a fait valoir que, née d'une faute quasi délictuelle, sa propre responsabilité, à supposer qu'elle existe ne saurait en tout cas être solidaire de celle de la dame Huguette Duflos qui découle d'une faute contractuelle ; mais que l'origine et la nature des fautes commises importent peu lorsqu'il est impossible de fractionner la responsabilité en déterminant la part que chaque faute a eue dans le fait dommageable ; Que le préjudice subit par la Société des Comédiens français provient à la fois de l'inexécution de son engagement par la dame Huguette Duflos et des représentations qu'elle a données sur la scène du théâtre dirigé par Lehmann ; qu'aucune discrimination ne peut être établie ni dans la source, ni dans l'importance du dommage ; Que le dommage est d'ailleurs en relation directe de cause à effet avec la double faute commise dans le même temps par l'artiste et par le directeur ; PAR CES MOTIFS : Déclare non recevables en leur intervention l'Union des Artistes français et l'Association des Directeurs de théâtres de Paris, et les condamne, chacune en ce qui la concerne, aux dépens de leurs interventions;
------------------------------------------------------------------------
Confirme le jugement, Déclare Lehmann mal fondé en toutes ses demandes, fins et conclusions, l'en déboute ; Le condamne à l'amende et aux dépens.
COUII DE CASSATION. - Cu AMBRE DES REQUÊTES Séance du 2 juin 1930.
Présidence de M. le président Servin.
M. LEHMANN
CONTRE
LA SOCIÉTÉ DES COMÉDIENS FRANÇAIS Ahrkt La Cour, Ouï M. le conseiller A. Poulie en son rapport, Me Lussan en ses observations et M. l'avocat général Pailhé en ses conclusions ; Sur les deux moyens réunis pris (le la violation des articles 1165, 1200 et suivants, 1382 du Code civil, 7 de la loi du 20 avril 1810, défaut et contradiction de motifs et hase légale ; Attendu que la dame Huguette Duflos et, Lehmann ont été condamnés solidairement à payer à la Société des Comédiens français une somme de 150,000 francs, pour réparer le préjudice causé par le fait de la violation des engagements contractés par ladite dame avec cette Société ; Attendu que le pourvoi reproche à l'arrêt. attaqué d'avoir condamné Lehmann, directeur du théâtre de la Porte-Saint-Martin, solidairement avec la dame Huguette Duflos, sans constater l'existence d'une faute commune et indivisible rendant impossible la détermination de la part de chacun dans le préjudice cause ; Mais attendu qu'il résulte des constatations de l'arrêt que Lehmann, qui connaissait le caractère et l'étendue des engagements pris par la dame Huguette Duflos visà-vis de la Société des Comédiens français, qui ne pouvait ignorer que la violation de ces engagements causait à la Société un préjudice sérieux, n'a pas hésité, en signant avec la susnommée un nouvel engagement, bien que celui qui la liait à la ComédieFrançaise existât encore, à contribuer au préjudice résultant de la faute commise par la dame Huguette Dullos ; Attendu que ces constatations impliquent que la dame Huguette Duflos et Lehmann ont commis des fautes ; que chacune de ces fautes a concouru à produire l'entier dommage ; qu'elles sont, par conséquent, indivisibles et qu'il est impossible de distinguer la part de chacun des défendeurs dans le préjudice subi ; D'où il suit que c'est à bon droit que la condamnation a été prononcée contre tous solidairement ; PAR CES motifs : Rejette le pourvoi.
------------------------------------------------------------------------
TRIBUNAL CIVIL DE LA SEINE. — PREMIÈRE CHAMBRE Audience du mercredi 7 mars 1928.
Présidence de M. le président Wattinne.
LA SOCIÉTÉ DES COMÉDIENS FRANÇAIS CONTRE
Mme SERVIÈRES •LUE KM INI Le Tribunal, Après en avoir délibéré, conformément à la loi, Attendu que la dame Rose-Marcelle Durand, dite Servières, demande au Tribunal de condamner la Société des Comédiens français, prise en la personne de l'Administrateur général du Théâtre-Français, à lui payer, à titre de dommages-intérêts, la somme de 300,000 francs pour réparer le préjudice que lui a causé le non-rcnouvellcment de son engagement en tant que pensionnaire de la Comédie-Française ; Attendu que, le 20 juin 1925, l'Administrateur général du Théâtre-Français a engagé la dame Servières pour un an à compter du 1er juillet et a renouvelé cet engagement en 1926 pour la même durée ; Attendu qu'aux termes de l'article 1er du décret du 19 novembre 1924, l'engagement d'une pensionnaire ne peut, au bout de deux ans, être renouvelé que par le Comité, ainsi que l'indiquait d'ailleurs la clause suivante insérée au contrat du 20 juin 1925: « Le renouvellement du présent engagement devra être soumis à la décision du Comité et, au cas où le Comité refuserait de le faire renouveler, Mme Servières devrait en être prévenue par lettre recommandée trois mois à l'avance, soit au plus tard le 31 mars. »
Attendu que, par lettre du 28 février 1927, c'est-à-dire dans le délai imparti, la dame Servières a été avisée « que, dans la séance où il s'est occupé de la situation des pensionnaires, le Comité n'a pas cru devoir renouveler votre engagement qui se terminera donc le 30 juin prochain » ; Attendu que la dame Servières soutient que ce refus de renouvellement constitue un abus de droit et une faute dommageable ; Qu'elle allègue et olïre subsidiairement de prouver que, dès le lendemain de son entrée à la Comédie-Française, les Sociétaires se seraient réunis et auraient décidé par avance de la congédier au bout de deux ans ; Qu'elle ajoute et olïre également d'établir que son renvoi a été dicté non par des raisons artistiques, mais par la « cabale » des Sociétaires ; Attendu que, pour triompher dans son action, la dame Servières doit démontrer non seulement que les Sociétaires ont eu en 1925 l'attitude qu'elle leur prête, mais encore qu'elle a été systématiquement éloignée de la scène et que le Comité, en refusant de renouveler son engagement, n'a fait que se conformer à la décision prise par les Sociétaires deux ans auparavant ; Attendu qu'il n'est pas contesté que, le 22 juin 1925, deux jours après l'engagement de la dame Servières par l'Administrateur général, le Comité, ainsi qu'en fait foi le procès-verbal de sa séance, s'est déclaré « douloureusement ému » ; Attendu que cette déclaration ne visait pas seulement la dame Servières, mais aussi d'autres artistes dont l'engagement était réalisé ou sur le point de l'être ;
------------------------------------------------------------------------
Attendu qu'à cette manifestation du Comité est venue se joindre une démarche de iirotestation faite par quelques Sociétaires auprès du Ministre des Beaux-Arts ; Mais attendu que, par la suite, la dame Servières ne paraît pas avoir été l'objet d'une hostilité préconçue ; Attendu qu'au cours des deux années qu'elle a passées à la Comédie-Française elle n'a pas joué moins de quatre-vingt-dix fois, dans des rôles de son emploi de jeune première ou grande coquette, et qu'elle a eu ainsi tout loisir de se faire apprécier ; Attendu que le Comité, qui s'est réuni régulièrement le 8 décembre 1926 pour se prononcer sur la situation des pensionnaires, avait l'obligation de statuer sur le maintien ou le congédiement de la dame Servières ; Attendu que rien ne révèle, dans la décision qu'il a prise, une animosité quelconque soit contre la demanderesse, soit contre tout autre pensionnaire ; Attendu que rien n'établit, d'autre part, que le Comité ait méconnu les intérêts artistiques dont il a la garde et exclu la dame Servières pour se conformer a une délibération antérieure ; Et attendu que les faits olïerts en preuve sont dès à présent démentis par toutes les circonstances de la cause ; l'An CHS MOTIFS : Dit la dame, Servières mal fondée dans sa demande en 300,000 francs de dommagesintérêts pour non-renouvellement concerté à l'avance de son engagement comme pensionnaire de la Comédie-Française ; Dit n'y avoir lieu à ordonner une cllqllête sur les dell.1 faits articulés qui ne sont ni pertinents ni admissi bles ; La déboute de toutes ses demandes, fins et conclusions ; La condamne aux dépens, dont distraction au profit de Me Ctiry, avoué, qui l'a requise aux ollres de droit.
Me Georges Claretie avait plaidé pour la Comédie-Française.
TRIBUNAL CIVIL DE LA SEINE. — PREMIÈRE CHAMBRE Audience du mercredi 4 juillet 1928.
Présidence de M. le président Wattinne.
LA SOCIÉTÉ DES COMÉDIENS FRANÇAIS
CONTRE
Mlle LUCIE BRILLE J UCEMENÏ Le Tribunal, Après en avoir délibéré, conformément à la loi, Attendu que Mlle Lucie Brille, demanderesse en 300,000 francs de dommages-Intérêts, pour non-renouvellement de son engagement comme pensionnaire de la Comédie-Française, fonde son action sur une manœuvre concertée dont elle aurait été l'objet de la part du Comité, et qui constituerait un abus de droit ; Attendu qu'il n'est pas dénié que, le 22 juin 1924, deux jours après que l'Administiateur général eut signé l'engagement des quatre pensionnaires, au nombre des-
------------------------------------------------------------------------
quelles figurait Mlle Lucie Brille, quelques Sociétaires se sont promis réciproquement, dans une réunion officieuse, de voter sans examen l'exclusion de ces quatre artistes, quand, au bout de deux années, le Comité serait appelé à se prononcer sur leur maintien ; Mais attendu que cette résolution abusive dont se prévaut la demanderesse ne peut à elle seule justifier son action ; Attendu qu'il serait, en outre, nécessaire que la demoiselle Lucie Brille démontrât que le Comité, en refusant dans sa séance du 8 décembre 1926 de renouveler son engagement, s'est conformé à la résolution prise dix-huit mois auparavant et a fait preuve à son encontre d'une hostilité systématique et préconçue ; Attendu que cette preuve n'est pas rapportée ; Attendu, au contraire, qu'il est établi que le Comité, dans la séance officielle et régulière qu'il a tenue à la date indiquée, s'est prononcé dans les limites de ses pouvoirs et dans la plénitude de son indépendance, sans que, de l'ensemble de sa délibération et des décisions qu'il a prises, résulte aucune preuve qu'il y ait eu de sa part un abus de ses droits ou une méconnaissance de ses devoirs ; PAR CES MOTIFS : Dit mal/ondée l'action en dommages-intérêts formée par la demoiselle Lucie Brille à l'encontre de la Société des Comédiens français, représentée par son Administrateur général, aucune faute n'étant établie à l'encontre de la Société à l'occasion dit non-renouvellement de l'engagement de la demoiselle Lucie Brille comme pensionnaire de la Comédie-Française ; Déboute, en conséquence, la detnoiselle Lude Brille de toutes ses demandes, fins et conclusions ; La condamne en tous les dépens, dont distraction au profit de Me Giry, avoué, qui l'a requise aux offres de droit ; Dit n'y avoir lieu à condamnation de la demoiselle Lucie Brille aux droits fiscaux, aucune faute n'ayant été constatée à sa charge.
Me Georges Claretie avait plaidé pour la Comédie-Française.
TRIBUNAL CIVIL DE LA SEINE. — PREMIÈRE CHAMBRE Audience du mercredi 13 juin 1928.
Présidence de M. le président Wattinne.
LA SOCIÉTÉ DES COMÉDIENS FRANÇAIS CONTRE
M. FRESNAY
JUGEMENT Le Tribunal, Après en avoir délibéré, conformément à la loi, Attendu que, par assignation du 27 décembre 1927, la Société des Comédiens français, représentée par son Administrateur général, demande au Tribunal : 1° De prononcer aux torts et griefs du sieur Laudenbach, dit Fresnay, Sociétaire de la Comédie-Française, la résolution du contrat qu'il a signé devant Me Lesguillier,
------------------------------------------------------------------------
notaire à Paris, les 6 et 13 mars 1924, cette résolution devant s'accompagner de toutes les déchéances prévues audit acte ; 2° De condamner Max Maurey, directeur des Variétés, et Fresnay solidairement à lui payer 300,000 francs à titre de dommages-intérêts pour l'indemniser du préjudice que lui ont causé le départ de Fresnay et son engagement par Max Maurey ; Attendu qu'intervenant à l'instance, l'Association des Directeurs de théâtres de Paris et l'Association des Artistes de langue française dramatiques, lyriques et cinématographiques se déclarent se joindre soit à Max Maurey, soit à Fresnay pour contester le bien-fondé de l'action dirigée contre eux ; 'Attendu que Fresnay soulève une question de non-recevabilité et demande reconvenlionnellemcnl la résolution de la convention aux torts de la Comédie-Française, avec allocation de un franc à titre- de dommages-intérêts ; Sur la fin de non-recevoir soulevée par Fresnay : Attendu que l'Assemblée générale des Comédiens français ayant, dans sa séance du 13 octobre 1927, désapprouvé par douze voix contre dix le procès actuel, Fresnay soutient que toute action judiciaire contre lui est irrecevable ; Mais attendu que le vote négatif de l'Assemblée générale n'a point lié l'Administrateur général ; Attendu, en effet, que, du rapprochement des articles 43 et 86 du décret du 15 octobre 1812 et de l'article 2, paragraphe 4, du décret du 27 avril 1850, il résulte que l'Administrateur général a le droit de décider, après avoir pris l'avis du Comité, si une instance doit être engagée ; lit attendu que le Comité a été consulté et s'est, les 28 janvier et 9 mars 1927, prononcé pour les poursuites à exercer contre Fresnay, qui ont de plus été autorisées par décision ministérielle du 2 décembre de la même année ; Attendu qu'il s'ensuit que l'action intentée par l'Administrateur général est recevable ; Sur la demande en résolution formée par la Société des Comédiens français : Attendu que, dans le courant de l'année 1926, et notamment les 8 et 17 décembre, Fresnay a, par une série de lettres adressées à l'Administrateur général ou au Comité, donné et renouvelé sa démission de Sociétaire, annonçant qu'il cesserait son service le 16 janvier 1927 ; Attendu qu'à cette date et bien qu'il sût qu'une telle démission donnée dans de telles conditions était sans valeur, comme contraire à l'article 82 du décret de 1812, Fresnay a effectivement rompu avec la Comédie-Française ; Attendu qu'ayant été affiché pour tenir, le 18 avril, le rôle de « Britannicus », il refusa de s'incliner devant cette sorte de mise en demeure et fit part à nouveau de sa volonté bien arrêtée de ne plus jouer ; Attendu, enfin, que le 7 octobre de cette même année 1927, il signa avec Max Maurey un engagement pour paraître sur le théâtre des Variétés ; Attendu que ces manquements graves et répétés au pacte qui l'unissait à la Comédie-Française sont de nature à entraîner la résolution du contrat à ses torts et griefs, comme aussi à justifier une condamnation à des dommages-intérêts ; Mais attendu que Fresnay forme une demande reconventionnelle; Attendu que, se défendant d'avoir obéi à un mobile intéressé, il expose que son départ n'est qu'une protestation contre des mesures arbitraires qui, prises en violation des droits des Sociétaires, compromettraient l'avenir de la Comédie-Française ; Attendu qu'il prétend, en outre, qu'elles altéreraient si profondément les conditions
------------------------------------------------------------------------
essentielles du contrat qu'il a signe, qu'il serait en droit d'en obtenir la résolution à l'encontre de la Société des Comédiens français ; Mais attendu que le Tribunal, qui ne peut envisager les demandes dont il est saisi qu'au seul point de vue juridique, ne saurait apprécier si les critiques formulées contre le fonctionnement intérieur de la Comédie-Française ont quelque fondement ; Et attendu que pour écarter les prétentions de Fresnay il suffit de constater que les engagements des quatre pensionnaires qui sont la cause première de ses protestations et le principal de ses griefs ont été faits et signés par l'Administrateur général en 1924 dans les limites incontestées de ses pouvoirs ; Attendu, il est vrai, que le 25 juin 1!)25 un certain nombre de Sociétaires, au cours d'une réunion qui ne pouvait avoir aucun caractère officiel, ont pris la résolution d'exclure ces quatre pensionnaires quand, à la fin de 1926, le Comité serait régulièrement appelé à statuer sur leur maintien ; Attendu qu'une telle résolution était manifestement abusive et sans valeur, le Comité ne pouvant sans parti pris d'injustice s'engager par avance à adopter une telle attitude ; Attendu que c'est à la suite de cette réunion et d'une démarche de protestation faite auprès du Ministre que fut publié, à la date du 12 janvier 1926, le décret dans lequel Fresnay veut voir une restriction des droits intangibles des Sociétaires, et par suite une violation des conditions fondamentales du contrat auquel il a adhéré ; Mais attendu que ce décret, en réduisant a six les membres du Comité, n'a fait que revenir à la règle posée en 1812 et qui avait été observée pendant plus de cent ans jusqu'en 1919; Attendu que ce retour à une ancienne tradition, dans lequel on ne saurait voir une violation des droits des Sociétaires, peut d'autant moins être critiqué par Fresnay que lorsqu'en 1915 il a fait ses débuts à la Comédie-Française cette règle était seule connue ; Attendu, d'autre part, que le Tribunal ne saurait retenir comme un grief dont Fresnay puisse se prévaloir la décision par laquelle, à la fin de 1926, le Comité a maintenu une des quatre pensionnaires dont l'exclusion avait été concertée en juin 1925 ; Attendu que, dans cet ensemble de faits ou d'incidents, on chercherait vainement une violation des droits et privilèges appartenant aux Sociétaires, tels qu'ils résultent du contrat qu'ils signent en entrant dans la Société des Comédiens français, et par lequel ils se soumettent à la réglementation édictée par le Gouvernement ; Attendu, en conséquence, qu'il y a lieu de déclarer mal fondée la demande formée par Fresnay et, au contraire, faisant droit à celle de la Société, de prononcer aux torts exclusifs de Fresnay et, par application de l'article 1184 du Code civil, la résolution du contrat passé par lui devant Lesguillier, notaire, les 6 et 13 mars 1924 ; Sur la demande dirigée contre Max Maurey : Attendu qu'il est communément admis qu'un tiers qui, par un délit ou un quasidélit, participe à l'inexécution d'une obligation contractuelle, peut être condamné à des dommages-intérêts en même temps que la personne à laquelle incombait cette obligation ; Attendu, en effet, qu'il importe peu que les deux fautes soient définies par des textes différents, la personne lésée ayant droit à la réparation intégrale du préjudice qui lui a été causé ; Attendu qu'en pareil cas la solidarité peut et doit être prononcée toutes les fois qu'il est constaté en fait que chaque faute a concouru à produire l'entier dommage ; Attendu que c'est par application de ces principes qu'un directeur de théâtre qui
------------------------------------------------------------------------
débauche un artiste est à bon droit condamné solidairement avec lui au paiement de dommages-intérêts ; Attendu, toutefois, que Max Maurey, qui n'a engagé Fresnay aux Variétés que plus de huit mois après que ce dernier eut quitté la Comédie-Française, ne peut être retenu pour s'être associé à la rupture du contrat de Sociétaire ou pour l'avoir provoquée ; Mais attendu que l'acte d'association contient la prohibition pour tout Sociétaire qui quitte la Comédie-Française de jouer sur un autre théâtre pendant vingt ans calculés à partir du jour de ses débuts ; Attendu que la validité de cette clause rigoureuse a été précédemment reconnue par une décision de justice passée en force de chose jugée ; Attendu qu'elle a été imposée dès 1812 pour assurer à la Maison de Molière la sauvegarde des traditions qui ont fait sa grandeur et la continuité des services rendus par les artistes émincnls qui la composent ; Attendu que cette clause, qui n'est pas illimitée dans le temps, est en fait tempérée par les congés annuels ou par les tournées pendant lesquelles les Sociétaires peuvent jouer sur d'autres théâtres ; Attendu, au surplus, que la prohibition n'est point absolue, les Sociétaires pouvant toujours obtenir une autorisationVministérielle ; Attendu que ces règles, qui ne peuvent être ignorées d'aucun des directeurs de théâtres parisiens, ont été expressément rappelées à Max Maurey par exploit de Gambier, huissier, en date du 25 novembre 1927 ; Attendu qu'il s'ensuit que Max Maurcy et Fresnay, en signant conjointement l'acte d'engagement de Fresnay aux Variétés, ont sciemment, l'un par un quasi-délit, l'autre par la violation d'une obligation contractuelle, enfreint la prohibition qui continue à peser sur Fresnay de jouer sur un autre théâtre que la Comédie-Française ; Sur les dommages-intérêts : Attendu que la privation des services d'un artiste de talent, qui, entré à la ComédieFrançaise à dix-sept ans, la quitte à trente-deux ans, cause à la demanderesse, à laquelle Fresnay doit sa notoriété, un préjudice manifeste et important justifiant l'allocation de dommages-intérêts élevés ; Attendu que le Tribunal a les éléments d'appréciation nécessaires pour fixer à 180,000 francs la réparation due par Fresnay pour avoir rompu, en décembre 1926, sans motif légitime, son contrat avec la Comédie-Française ; Et attendu que, par le fait de l'engagement de Fresnay par .Max Maurey au théâtre des Variétés, en octobre 1927, la Comédie-Française a subi un préjudice distinct résultant d'une faute commune et indivisible qui doit entraîner une condamnation solidaire de Fresnay et de Max Maurcy au paiement de dommages-intérêts que le Tribunal fixe à 20,000 francs ;
Sur l'intervention des Associations des Directeurs de théâtres de Paris et des Artistes de langue française, dramatiques, lyriques et cinématographiques en faveur, soit de Fresnay, soit de Max Maurey : Attendu que la recevabilité de cette double intervention est contestée ; Mais attendu que l'Association des Directeurs de théâtres de Paris peut soutenir qu'elle a un intérêt corporatif et collectif à combattre l'indisponibilité qui résulte pour un artiste de la Comédie-Française des règles qui régissent cette institution ; Attendu qu'à un degré moindre, mais cependant suffisant pour justifier son intervention, l'Association des Artistes de langue française peut, dans l'intérêt de ses membres qui pratiquent l'art dramatique, formuler les mêmes prétentions ;
------------------------------------------------------------------------
Attendu qu'il s'ensuit que les deux demandes d'intervention doivent être déclarées recevables ; Mais attendu que pour les motifs qui ont été précédemment donnés elles doivent être écartées comme non justifiées en fait ; PAR CES MOTIFS : Dit que les Associations des Directeurs de théâtres de Paris et des Artistes de langue française, dramatiques, lyriques et cinématographiques, sont recevables dans l'intervention qu'elles ont laite, la première en faveur de Max Maurey, la deuxième en faveur de Laudenbach, dit Fresnay, ces Associations justifiant (l'u.n intérêt suffisant; Par contre, les déclare mal fondées dans leur intervention ; Dit que l'Administrateur général de la Comédie-Française est rccevable dans l'instance en résolution de contrat qu'il a formée contre Fresnay, cette instance ayant été engagée par lui en vertu de ses pouvoirs propres, après avoir pris l'avis du Comité et reçu l'autorisation ministérielle; Dit que Laudenbach, dit Fresnay, Sociétaire de la Comédie-Française, a, en décembre 1926 et janvier 1927, volontairement et sans motif légitime rompu le contrat auquel il avait adhéré suivant acte reçu par MO Lesguillier, notaire, les 6 et 13 mars 1924; Déclare ledit contrat résolu à ses torts et griefs ; Dit que Fresnay a encouru les déchéances prévues au contrat, notamment en ce qui concerne ses droits à la retraite et à une part dans les fonds sociaux ; Dit Fresnay mal fondé dans sa demande reconventionnellc en résolution du contrat aux torts de la Société des Comédiens français, aucune violation des clauses de la convention n'étant retenue à la charge de ladite Société ; Le déboute de toutes ses demandes, fins et conclusions accessoires ; Condamne Fresnay, envers la Société et pour la réparation dit préjudice causé, à 180,000 francs de dommages-intérêts ; Dit que Max Maurey, directeur du théâtre des Variétés, en engageant Fresnay en octobre 1927, au mépris des obligations que Fresnay avait conservées vis-à-vis de la Comédie-Française et que Max Maurey connaissait, a participé à la violation de ces obligations et aux dommages qu'elle a causés ; Condamne en conséquence Fresnay et Max Maurey solidairement à payer 20,000 fr.
à titre de dommages-intérêts à la Société des Comédiens français pour la réparation du préjudice causé; Donne acte à ladite Société de ses réserves pour tous dommages qui pourraient être dus ultérieurement pour infractions nouvelles ; Dit n'y avoir lieu à l'allocation des droits fiscaux à titre de supplément de dommages-intérêts, le préjudice étant intégralement réparé par les condamnations qui précèdent ; Et statuant sur les dépens Condamne les deux Associations plus haut dénommées cnacune aux dépens de leur intervention; Condamne Fresnay et Max Maurey aux dépens de l'instance dirigée contre eux, qui seront supportés, deux tiers par Fresnay, un tiers solidairement par Max Maurey et Fresnay, dont distraction à Me Giry, avoué, qui l'a requise aux offres de droit.
M. le bâtonnier Albert Salle avait plaidé pour la Comédie-Française.
------------------------------------------------------------------------
(oun D'APPEL HE PAlUS. - PREMIÈRE CHAMBRE Audience du vendredi 21 mars 1930.
Présidence de M. le premier président Dreylus.
LA SOCIÉTl DES COMÉDIENS FRANÇAIS
CONTRE
M. PIERRE F R ESN A Y
A h n kt La Cour, Après en avoir délibéré, conformément a la loi, Considérant qu'à l'action dirigée contre lui par la Société des Comédiens français, Laudcnbacli, dit Fresnay, oppose une lin de non-recevoir tirée de ce que cette action ne serait pas conforme aux délibérations du Comité qui aurait autorisé l'Administrateur à poursui vre l'exécution du contrat concl u par Fresnay avec la Société des Comédiens français, mais non point la résolution de ce contrat telle qu'elle a été requise dans l'assignation : que M. Fresnay en conclut que le procès ainsi engagé n'a jamais été soumis à l'approbation du Comité et que l'Administrateur aurait manifestement méconnu les dispositions de l'article 2, paragraphe 4, du décret du 27 avril 1850; Mais considérant que, du procès-verbal de la séance tenue par le Comité le 28 janvier 1927, il apparaît que jamais celui-ci ne s'est expliqué sur la nature de l'action à exercer ; que l'Administl'ateur l'a consulté sur l'action à intenter pour réserver les droits de la Société et que si de Féraudy, l'un des membres titulaires du Comité, a déclaré qu'il convenait d'obliger Fresnay à reprendre son rang de Sociétaire, les trois autres ont simplement dit qu'ils votaient pour le procès; qu'en réalité le Comité a émis un avis de principe et qu'il ne pouvait faire autrement que de s'en rapporter au Conseil judiciaire de la Société, seul compétent pour indiquer à l'Administrateur la nature de l'action à engager ; que le caractère de cette action n'a pas changé quanti elle a été dirigée en même temps contre Max Maurey sur le théâtre duquel Fresnay allait paraître ; qu'une nouvelle consultation du Comité n'était donc pas nécessaire ; Considérant que Fresnay soutient encore que l'Assemblée générale des Sociétaires n'a pas été régulièrement consultée par l'Administrateur qui aurait négligé de lui exposer l'objet et les modalités du procès qu'il se proposait d'engager, et qui, en tout cas, n'aurait pas dû passer outre à l'avis défavorable émis par cette Assemblée générale dans sa séance du 23 octobre 1927 ; mais que Fresnay a reconnu lui-même, dans ses conclusions, que l'avis de l'Assemblée générale ne liait pas l'Administrateur et qu'il résulte des termes du procès-verbal de la séance tenue par l'Assemblée des Sociétaires que tous étaient au courant des revendications de Fresnay et de la manière dont il avait rompu son engagement ; que le même procès-verbal indique que l'Administrateur a demandé l'avis de l'Assemblée sur l'action à intenter contre Fresnay ; qu'il est certain que les Sociétaires ont délibéré en parfaite connaissance de cause ; Considérant, enfin, que, selon Fresnay, l'action ne serait pas non plus recevable parce que le Conseil judiciaire tic la Comédie-Française n'aurait pas été appelé régulièrement à donner son avis sur le procès ; que, sans doute, il reconnaît que, dans sa séance du 10 février 1927, ce Conseil, consulté, a émis l'avis que Fresnay ne pouvait quitter brusquement son service et devait être mis en demeure de remplir son engagement ; mais qu'il tire grief du texte de cet avis pour en déduire que le Conseil n'aurait délibéré ni sur l'objet ni sur la forme du procès à intenter ;
------------------------------------------------------------------------
Considérant qu'à supposer que le Conseil judiciaire de la Comédie n'ait pas été appelé à prendre une délibération de ce genre, Fresnay n'aurait pas qualité pour s'en prévaloir ; que l'intervention de ce Conseil n'est pas prescrite par l'article 2, no 4, du décret du 27 avril 1850, dans l'intérêt du Sociétaire qui a quitté la Comédie-Française ; qu'elle a pour but unique de permettre à l'Administrateur, dont les attributions sont réglées par ce texte, d'exercer utilement les actions et les droits de la Société des Comédiens ; Considérant que Fresnay a formulé devant la Cour une dernière fin de non-recevoir tirée du défaut de qualité que l'Administrateur de la Comédie-Française aurait pour agir en justice ; qu'il ne constate pas que ce droit lui soit attribué par l'article 2, nO 4, du décret du 27 avril 1850, mais qu'il soutient que ce texte n'a pu abroger l'article 32 du décret du 15 octobre 1812, qui a chargé le Comité d'exercer toutes les actions et tous les droits de la Société des Comédiens français avec l'autorisation du Surintendant; mais que le Conseil d'Etat a souverainement jugé, le 20 juillet 1928, que le décret du 15 octobre 1812 constituait un acle du pouvoir réglementaire susceptible d'être modifié par un simple décret; que l'article 2, n° 4, du décret du 27 avril 1850 a donc pu valablement substituer l'Administrateur au Comité pour l'exercice des actions qui intéressent la Société ; Considérant, au fond, qu'à entendre Fresnay la Société des Comédiens français serait un groupement dans lequel la Société et chaque Sociétaire seraient liés par des droits et des obligations réciproques, de telle sorte que la condition résolutoire étant sous-entendue, les Sociétaires qui verraient leurs droits méconnus ou qui auraient à se plaindre de la gestion de l'Administrateur pourraient toujours exercer l'action en résolution fondée sur l'article 1184 du Code civil ; Mais considérant que, lorsque Fresnay a, le 13 mars 1924, devant Lesguillier, notaire, adhéré à la Société des Comédiens français, il a déclaré bien connaître les décrets et ordonnances qui régissent le Théâtre-Français, notamment les décrets des 15 octobre 1812, 27 avril 1850, 19 novembre 1859, 5 novembre 1901 ; qu'il a dit également qu'il s'obligeait à toutes les charges et conditions inhérentes à l'acte de Société avec les restrictions et modifications résultant de tous les décrets et ordonnances qui régissaient à ce jour ou qui régiraient dans l'avenir le Théâtre-Français ; que, de toute la réglementation à laquelle Fresnay a adhéré, il résulte que les Sociétaires pris individuellement n'ont pas le droit de s'immiscer dans la gestion du théâtre et qu'ils doivent nécessairement, fussent-elles sujettes à critique, s'incliner devant les décisions qui ont été prises par l'Administrateur, le Comité ou le Ministre dans la limite de leurs pouvoirs ; que Fresnay, qui connaissait bien tous ces règlements, était libre de ne pas y adhérer ; mais qu'ayant signé son acte d'adhésion, il était tenu de les respecter ; Considérant que, dans ces conditions, la Cour n'a pas à rechercher si quatre dames pensionnaires ont été engagées ou réengagées avec raison, ni s'il convenait de nommer Luguet Sociétaire, ni s'il y avait lieu d'augmenter les douzièmes de la demoiselle Ventura; que toutes ces mesures avaient été prises régulièrement par ceux qui, aux termes du statut légal de la Comédie-Française, étaient qualifiés pour les prescrire ; que notamment le décret du 12 janvier 1926, qui a modifié la composition du Comité d'administration, s'imposait à tous les Sociétaires et spécialement à Fresnay, qui, dans son acte d'adhésion, s'était obligé à obéir, ce qui est parfaitement licite, aux décrets et ordonnances qui régiraient dans l'avenir la Comédie-Française ; qu'en s'insurgeant sans droit contre des mesures ordonnées légalement et en refusant, jusqu'à ce qu'elles fussent rapportées, de paraître sur la scène, Fresnay a de lui-même rompu le contrat qu'il avait conclu avec la Société ; que l'Administrateur de la Comédie est fondé à demander au Tribunal de constater cette rupture aux torts et griefs du Sociétaire récalcitrant et à réclamer la réparation du préjudice qu'elle a pu causer à la Société ;
------------------------------------------------------------------------
Considérant qu'aux termes de l'article 25 du décret du 15 octobre 1812, tout Sociétaire qui quitte le théâtre sans en avoir obtenu la permission du Surintendant perd la somme pour laquelle il a contribué et n'a droit à aucune pension ; que ce texte, prétend Fresnay, formulerait à l'encontre du Sociétaire défaillant une clause pénale qui assurerait à la Société une réparation bien limitée sans qu'il fût permis au Tribunal, sous peine de violer l'article 1152 du Code civil, d'y ajouter toute autre somme à titre de supplément de dommages-intérêts ; Mais considérant que si l'article 25 du décret sus-visé a expressément marqué que la.rupture de son engagement entraînerait pour le Sociétaire privation de tout remboursement de ses retenues et de tout droit à une. pension, ce texte n'a pas indiqué qu'en dehors de ces déchéances il n'encourait aucune autre sanction ; que cette disposition ne revêt donc pas le caractère d'une clause pénale et que les règles du droit commun relatives à l'évaluation des dommages-intérêts dus en cas d'inexécution des conventions reprennent leur empire ; qu'au surplus, l'ordonnance du 18 mai 1822 a précisé que le Sociétaire qui, au mépris de ses engagements sociaux, a abandonné le théâtre, perdra non seulement les avantages ci-dessus libellés, mais sera, en outre, passible de toute action en recours, indemnité, dommages-intérêts et de toute autre action qui pourrait être exercée contre lui ; Considérant qu'en quittant la Comédie-Française, où il était entré jeune encore et où il s'était fait rapidement une situation enviable, Fresnay a méconnu ses obligations et doit, dans les termes de l'article 1149 du Code civil, réparer le dommage qu'il a causé à la Société des Comédiens français ; que celle-ci a été privée des services d'un artiste qui s'était déjà fait une réputation et que Fresnay, en jouant sur une autre scène, lui a fait subir un préjudice incontestable ; que les dommages-intérêts auxquels il y a lieu de le condamner ont été justement évalués par le Tribunal qui a tenu compte de toutes les circonstances de la cause ; Considérant que, par son exploit introductif d'instance, la Société des Comédiens français a assigné à la fois Fresnay et Max Maurey, le premier pour voir résilier son contrat avec dommages-intérêts ; le second pour s'entendre condamner solidairement avec Fresnay et lui payer des dommages-intérêts à raison de la faute qu'il avait commise en l'engageant ; qu'en outre la Société des Comédiens français a demandé au Tribunal de lui donner acte de ses. réserves pour tous dommages-intérêts qui pourraient être ultérieurement dus par Fresnay et Max Maurey pour toute infraction nouvelle aux engagements tels qu'ils résultent de l'acte du 13 mars 1924, par lequel Fresnay avait adhéré à ladite Société ; que le Tribunal lui a donné acte de ses réserves ; Mais considérant que, se limitant exclusivement à un engagement futur ou éventuel de Fresnay par Max Maurey, elles sont inutiles en présence de la condamnation qui a été prononcée par le Tribunal et maintenue par la Cour ; que le jugement doit être infirmé sur ce point; PAR CES MOTIFS : Et ceux non contraires du Tribunal, Confirme le jugement, Dit toutefois qu'il ne sera pas donné acte à la Société des Comédiens français de ses réserves, Déclare Fresnay mal fondé en toutes autres demandes, fins et conclusions, L'en déboute, Dit n'y avoir lieu « amende et condamne Fresnay aux dépens.
M. le bâtonnier Albert Salle avait plaidé pour la Comédie-Française.
------------------------------------------------------------------------
TRIBUNAL CIVIL, DE LA SEINE. — PREMIÈRE CHAMBRE Audience du jeudi 27 juin 1929.
Présidence de M. le président Barjot.
Affaire Luguet et la Comédie - Française LA SOCIÉTÉ DES COMÉDIENS FRANÇAIS CONTHE
MM. ANDRÉ LUGUET, MONCIIARMONT, GAILLARD, ROCHER ET
L'UNION DES ARTISTES DE LANGUE FRANÇAISE JUGEMENTS Le Tribunal, Après en avoir délibéré, conformément à la loi, Attendu que Luguet a été admis comme pensionnaire à la Comédie-Française et a débuté sur cette scène le 31 janvier 1925 ; que, reçu Sociétaire à compter du 1er janvier 1927, il a, suivant acte reçu de Lesguillicr, notaire à Paris, on date du 20 du même mois, déclaré adhérer à l'acte de société du 27 germinal an XI f et aux actes modificatifs du 17 octobre 1816 et 31 mars 1877; qu'il a, en outre, attesté n'avoir formulé cette adhésion qu'après avoir par lui-même pris connaissance des décrets, ordonnances et arrêtés qui régissaient le Théâtre-Français, et notamment du décret du 15 octobre 1812; Attendu qu'alléguant que le contrat qui l'unissait à la Comédie-Française était contraire à l'ordre public comme ayant été, en réalité, conclu sans stipulation de durée, Luguet en poursuit, aux termes d'un exploit en date du 23 février 1929, non la nullité, mais la résiliation ; Attendu que le demandeur ne méconnaît pas que c'est en parfaite connaissance de cause qu'il a pris les engagements dont il entend actuellement s'affranchir ; qu'il n'invoque aucun vice du consentement ; que, fils d'un ancien directeur de la scène à la Comédie, neveu d'un artiste qui y a rempli l'une des plus belles carrières du théâtre contemporain, il était mieux placé que quiconque pour apprécier les inconvénients comme aussi les avantages du sociétariat ; qu'il n'a point recherché la consécration artistique que devait lui procurer sa nouvelle situation sans mesurer la servitude relative que comporte nécessairement tout lien social ; Attendu que Luguet fait plaider une fois de plus l'anachronisme du Décret de Moscou, qu'il dénonça comme contraire à la liberté du théâtre ; qu'il soutient qu'un engagement de vingt ans équivalait, à l'âge où il a contracté le sien, à un engagement d'une durée illimitée ; que l'interdiction de jouer sans autorisation sur toute scène de Paris ou des départements ne serait pas davantage valable, puisqu'elle aboutirait à priver l'acteur du droit imprescriptible d'exercer normalement sa profession ; Attendu que sans insister sur la constatation que les prohibitions dont se plaint Luguet, et qui ont été, en fait, tempérées par d'assez nombreuses dérogations, ne sont ni générales, ni absolues, et que l'obligation de consacrer vingt années à la scène du Théâtre-Français n'est point davantage d'une durée illimitée, il convient avant tout de relever que cet artiste, en adhérant aux statuts de la Comédie-Française, s'est soumis à un pacte indivisible formé non seulement du contrat social, mais encore du décret de 1812, acte du pouvoir exécutif ayant force législative ; que tant que ce décret, qui constitue la charte de la Comédie-Française, n'aura pas été abrogé,
------------------------------------------------------------------------
les artistes de la Maison de Molière s'adresseront vainement aux tribunaux pour leur demander d'apprécier un acte de la puissance souveraine, contrairement à la règle de la séparation des pouvoirs ; Attendu que Luguet s'est si bien rendu compte de la validité de son engagement qu'avant de paraître sur toute autre scène il a tenté de négocier une résiliation amiable de son contrat et offert, pour prix de sa liberté, la restitution de toutes les sommes qu'il avait touchées pendant ses deux premières années de sociétariat ; Sur Vintervention de V Union des-Artistes de langue française : Attendu que cette intervention, dont le but est de faire juger que les directeurs de théâtres n'encourent aucune responsabilité en engageant un artiste sans être assurés qu'il n'était pas dans les liens d'un précédent contrat, n'a trait à aucun point de vue a la défense des intérêts collectifs de la profession représentée par cette Association ; qu'elle ne lend pas à la sauvegarde de la liberté du théâtre, mais à l'examen d'une situation déterminée dont les tribunaux auront, suivant les circonstances, à envisager les conséquences quasi délictuellcs ; qu'il échet, en conséquence, de déclarer irrecevable une intervention qui ne s'abrite derrière aucun intérêt corporatif légitime ; PAR CI-: S MOTIFS : Dit irrecevable l' intervention formée par l' Union des Artistes de langue française; Déclare Luguet non recevable, en, tout cas mal fondé dans sa demande en résiliation de, contrat dirigée contre la Société des Comédiens français, Ven déboute; Le condamne aux dépens de la demande principale ; Condamne l'Union des Artistes de langue française aux dépens de son intervention ; Fait distraction desdits dépens à Giry, avoué, qui l'a requise, sous J'affirmation de droit.
Affaire Comédie-Française contre Lugucl, Moncharmont et autres
JuGF.MF.NT
Le Tribunal, Après en avoir délibéré, conformément à la loi, Attendu que Luguet, Sociétaire de la Comédie-Française, après avoir sollicité et obtenu, le 10 novembre 1928, un congé pour le mois de janvier suivant, a adressé, le 20 novembre, sa démission à l'Administrateur général ; que cette démission a été refusée ; que, par trois assignations, respectivement en date des 27 février, 10 avril et 16 mai 1929, la Société des Comédiens français poursuit, tant à l'encontre de ce Sociétaire que de Moncharmont, Gaillard et Rocher, tous trois directeurs de théâtres ayant accueilli cet artiste sur leurs scènes pour une série de représentations, l'allocation solidaire de dommages-intérêts s'élevant pour chacun de ceux-ci à 50,000 francs ; Attendu que ces demandes, bien qu'identiques, ont trait à des litiges différents; qu'elles devraient être jugées par des décisions distinctes si, dans ses divers exploits, la Comédie-Française, optant pour le premier terme de l'alternative contenue dans l'article 1184, paragraphe 2, du Code civil, qui permet à la partie envers laquelle l'engagement n'a point été tenu de forcer l'autre à l'exécution de la convention, n'avait demandé au Tribunal de décider que Luguet reste soumis aux obligations de son contrat, notamment à celle de ne pas jouer sur un autre théâtre, et à le condamner pour toute infraction future à une astreinte de 3,000 francs par contravention constatée, ladite astreinte prononcée à titre de dommages-intérêts ; Attendu que cette demande, dont l'objet est personnel à Luguet, doit être jugée par une disposition unique réglant les rapports de l'artiste avec la Société à laquelle
------------------------------------------------------------------------
il appartient ; qu'elle ne peut être pratiquement divisée ; qu'il appartient, dans ces conditions, de joindre les causes pour être statué par un seul et même jugement ; Attendu que la validité du contrat par lequel Luguet a adhéré aux statuts de la Société des Comédiens français a été reconnue par un jugement prononcé ce même jour entre les mêmes parties ; que parmi les obligations qui en découlent pour le Sociétaire figure celle de répéter et de jouer sur la scène du Théâtre-Français chaque fois qu'il en est requis par l'Administrateur général et de s'abstenir de paraître sur tout autre théâtre, à moins d'y avoir été spécialement autorisé ; que depuis le début de janvier 1929 Luguet s'est systématiquement abstenu de toutes ses obligations de Sociétaire ; qu'il y a lieu d'assurer dès à présent la réparation du préjudice qui serait causé à la Comédie-Française par la persistance de l'artiste dans cette attitude et à condamner éventuellement à des dommages-intérêts que le Tribunal peut, en égard aux éléments du débat, chiffrer à 1,000 francs par manquement constaté, que celui-ci consiste dans un fait d'abstention ou dans la représentation donnée par cet acteur sur une scène étrangère ; Attendu cependant qu'aucune astreinte ne saurait, ainsi qu'il est demandé, être prononcée contre les autres défendeurs ; qu'aucun lien de droit n'existe entre ceux-ci et la Comédie-Française permettant de leur faire application des articles 1146 et suivants du Code civil ; que, d'autre part, le Tribunal ne peut s'appuyer, pour prononcer dès maintenant contre eux une condamnation éventuelle, sur la simple hypothèse d'une récidive de leur part, les délits et les quasi-délits ne pouvant donner lieu à des réparations civiles que sur la constatation d'une faute consommée, génératrice d'un préjudice actuel ou du moins certain ; Attendu que telle est la double base des demandes en 50,000 francs de dommagesintérêts dirigées à la fois contre Luguet et contre les entrepreneurs de spectacles ; que la faute de ces derniers a consisté à permettre et à faciliter, en mettant leur scène à la disposition de Luguet, l'inaccomplissement de la part de celui-ci de toutes les obligations qui lui incombaient à l'égard de la Comédie, de quelque nature qu'elles aient été, qu'il importe peu que leur responsabilité dérive de principes différents; qu'acteur et directeurs se sont rendus coupables d'une faute commune et indivisible ; que cette faute ayant été dommageable pour la Société des Comédiens français, ils sont tenus solidairement vis-à-vis d'elle d'en réparer les conséquences ; Attendu qu'aucun des directeurs de théâtres ne peut sérieusement exciper de sa bonne foi ; que leur attention avait été attirée sur le danger de traiter avec les Sociétaires du Théâtre-Français par divers procès retentissants ; que le départ de Luguet et sa rupture de fait avec la Société demanderesse étaient, dès le 28 novembre 1928, annoncés par plusieurs journaux ; que la responsabilité du directeur engageant un Sociétaire avait été rappelée par l'Administrateur général dans une lettre adressée, le 6 décembre 1928, au président de la Chambre syndicale des directeurs de théâtres, qui était alors précisément M. Moncharmont, directeur du théâtre des Célestins à Lyon; qu'en lui accusant réception de cette lettre, celui-ci s'est bien gardé de lui annoncer qu'il avait engagé Luguet pour huit représentations devant avoir lieu en janvier suivant ; qu'à la date où il a reçu cette communication, Moncharmont avait tout le loisir de rompre un traité qui aurait été surpris à sa confiance ; qu'il a, au contraire, donné une grande publicité aux représentations annoncées et, obéissant au désir exprimé par Luguet, fait suivre, sur les affiches, le nom de ce dernier de l'indication d'ex-Sociétaire de la Comédie-Française; Attendu que Gaillard, directeur du théâtre Fémina, a également participé à la faute de Luguet en mettant en connaissance de cause sa scène à la disposition de ce dernier, en portant son nom sur les affiches et en encaissant. les recettes que son concours lui procurait ; que sa responsabilité doit être reconnue, alors même qu'il aurait
------------------------------------------------------------------------
été étranger à l'engagement de cet artiste, aux agissements de qui il s'est sciemment associé ; Attendu qu'il en est de même de Rocher, directeur du théâtre Antoine, qui a produit Luguet sur cette scène depuis le 5 avril 1929; que ce défendeur n'ignorait pas les usages et les règles d'une Maison à laquelle il avait appartenu ; qu'il importe peu qu'il n'ait pas provoqué la première inexécution des obligations contractées par Luguet envers la Comédie-Française, obligations dont il est peu vraisemblable que celui-ci lui ait caché la persistance ; que la sanction par lui encourue ne saurait être inférieure à celle qui doit légitimement frapper Gaillard et Moncharmont ; qu'en condamnant chacun de ces trois directeurs à payer à la Société des Comédiens français, conjointement et solidairement avec Luguet, une indemnité de 30,000 francs, le Tribunal fera, de l'étendue du préjudice qu'il est appelé à apprécier, une évaluation suffisante, d'ailleurs entièrement justifiée par les circonstances et les documents du débat ; Attendu, enfin, que l'Union des Artistes de langue française a fait signifier des conclusions d'intervention dans ces diverses instances ; que cette intervention, dont le but est de faire juger que les directeurs de théâtres n'encourent aucune responsabilité en engageant un artiste sans être assurés qu'il n'était pas dans les liens d'un précédent contrat, n'a trait à aucun point de vue à la défense des intérêts collectifs de la profession représentée par cette Association ; qu'elle ne tend pas à la sauvegarde de la liberté du théâtre, mais à l'examen d'une situation déterminée dont les tribunaux auront, suivant les circonstances, à envisager les conséquences quasi délictuelles ; qu'il échet, en conséquence, de déclarer irrecevable une intervention qui ne s'abrite derrière aucun intérêt corporatif légitime ; PAU eus MOTIFS : Joint les causes, Déclare l'Union des Artistes de langue française irrecevable à intervenir au présent débat ; Dit que Luguet continue et continuera à être tenu de toutes les obligations résultant de sa qualité de Sociétaire, et notamment de l'obligation de répéter et de jouer sur la scène du Théâtre-Français chaque fois qu'il en sera requis par l'Administrateur général ; Lui fait défense de jouer sur la scène d'aucun autre théâtre sans y être régulièrement autorisé et, faute par lui de satisfaire aux prescriptions qui viennent d'être rappelées, le condamne dès à présent à payer à la Société des Comédiens français la somme de 1,000 francs par contravention constatée à dater de la signification du présent jugement et à concurrence de trente contraventions, après quoi il sera fait droit ; dit que l'astreinte alors encourue sera définitivement acquise à la Société à titre de dommages-intérêts ; Dit n'y avoir lieu de prononcer une astreinte à l'égard des autres défenseurs ; Et pour le préjudice causé jusqu'à ce jour à ladite Société du chef d'une faute indivisible qui a été commune à Luguet et à chacun des directeurs assignés : Condamne solidairement Luguet et Moncharmont à payer à la Société des Comédiens français la somme de 30,000 francs à titre de dommages-intérêts ; Condamne, pour des motifs identiques, Luguet et Gaillard à payer, sous la même solidarité, à ladite Société la somme de 30,000 francs ; Condamne, enfin, Luguet et Rocher à payer solidairement à la même Société une troisième indemnité de 30,000 francs ; Condamne l'Union des Artistes de langue française aux dépens de son intervention ; Fait masse des autres dépens qui seront supportés solidairement, un tiers par
------------------------------------------------------------------------
Luguet et Moncharmont, un tiers par Luguet et Gaillard, enfin le dernier tiers par Luguet et Rocher, dépens qui comprendront, à titre de dommages-intérêts complémentaires, tous droits fiscaux qui pourraient être perçus à l'occasion de l'enregistrement du présent jugement ; En fait distraction à Giry, avoué, qui l'a requise aux offres de droit.
TRIBUNAL CIVII, DE LA SEINE. — PREMIÈRE CHAMBRE Audience du jeudi 10 juillet 1930.
Présidence de M. le président Barjot.
LA SOCIÉTÉ DES COMÉDIENS FRANÇAIS CONTRE
M. ANDRÉ LUGUET JUGEMENT Le Tribunal, Après en avoir délibéré, conformément à la loi, Attendu que Luguet, Sociétaire de la Comédie-Française depuis 1927, après avoir adressé à l'Administrateur général sa démission qui a été refusée, a poursuivi devant le Tribunal la résiliation du contrat qui le liait à la Société des Comédiens français, contrat dont il dénonçait la nullité comme comportant un engagement d'une durée illimitée et par suite contraire à la liberté du théâtre ; qu'il a été débouté de sa prétention suivant jugement de ce siège en date du 27 juin 1929; que le même jour le Tribunal, statuant à la requête de la Comédie-Française, a prononcé un second jugement aux termes duquel il a été décidé que Luguet continuait et continuerait à être tenu des obligations résultant de sa qualité de Sociétaire et ne pourrait, en conséquence, jouer sur aucun théâtre sans y être régulièrement autorisé, à peine d'une astreinte de 1,000 francs par contravention constatée jusqu'à concurrence de trente contraventions, après quoi il serait fait droit ; que la même décision a porté condamnation contre Luguet et trois directeurs de théâtres ayant accueilli cet artiste sur leurs scènes à payer à la Société des Comédiens français diverses indemnités dont le total s'élevait à 90,000 francs ; Attendu que ces jugements ont été frappés d'appel par Luguet ; que celui-ci, sans attendre qu'il ait été statué sur son recours, a contracté un engagement avec Roze, directeur des Folies-Wagram, et s'est produit sur cette scène dans la revue intitulée : Les Bruits de Paris; Attendu que la Comédie-Française a assigné Luguet et Roze, en raison du préjudice que lui causaient ces représentations, en paiement solidaire de dommages-intérêts chitrrés à 100,000 francs ; Attendu que Luguet a conclu à ce que le jugement de la cause soit différé jusqu'à ce qu'il ait été prononcé par la Cour d'appel, tant à l'égard de ses manquements antérieurs aux obligations de son contrat que relativement à la demande de résiliation par lui formulée ; Attendu que ce moyen dilatoire ne saurait être accueilli par le Tribunal, qu'alors même que la Cour, réformant le jugement qui lui est déféré, prononcerait la résiliation des conventions par lesquelles Luguet était engagé avec la Société des Comédiens français, il n'en demeurerait pas moins constant que ce Sociétaire, à une époque où il était dans les liens du contrat, s'est délibérément affranchi de ses obligations en exposant sa responsabilité contractuelle ; que, d'autre part, le préjudice
------------------------------------------------------------------------
éprouvé par la Maison de Molière, du chef de la nouvelle infraction, est. entièrement indépendant de celui sur lequel il a été antérieurement statué ; Attendu au fond, que non seulement Luguet a commis une faute plus lourde que précédemment en donnant à son attitude un caractère irréductible et en ne tenant aucun compte des avertissements qui lui avaient été donnés, mais qu'il a, par sa récidive systématique, causé à la Comédie-Française un préjudice plus élevé que celui qui résultait de ses premières contraventions ; que son parti pris de tenir pour lettres mortes la convention par lui librement souscrite est de nature à affaiblir l'autorité des statuts de la Comédie-Française en laissant supposer qu'ils n'ont aucun caractère obligatoire ; que ses agissements répétés aggravent ainsi l'atteinte par lui portée à la Situation artistique ainsi qu'au prestige de la Compagnie dont il sollicitait, il y a quelques années, de faire partie ; Attendu que le préjudice matériel et moral subi de ce chef par la Société des Comédiens français ne saurait être évalué à moins de 70,000 francs ; En ce qui concerne Roze : Attendu que Roze ne saurait sérieusement soutenir qu'il n'a point engagé Luguet en pleine connaissance de cause et qu'il avait été entretenu dans son erreur par le fait même de la Comédie-Française, qui avait négligé de l'informer de la persistance des liens l'unissant à son Sociétaire ; que les démêlés de Luguet avec la Comédie ont été publiés dans les journaux et notamment par la presse théâtrale ; que, si Roze avait conservé le moindre doute sur le point de savoir si Luguet était libre de contracter un engagement sur une autre scène, il lui était facile de se renseigner auprès de l'Administrateur général ; qu'il a commis une imprudence en ne le faisant point ; qu'au demeurant, il a donné la mesure de sa bonne foi en faisant représenter une scène dans laquelle un transfuge de la Comédie-Française comparaît, à Moscou devant l'Empereur qui y signa le décret organique de la Société ; Attendu que Roze, en donnant son concours à Luguet et en s'associant ainsi à la faute contractuelle de ce dernier, a pleinement engagé sa responsabilité civile ; qu'ayant participé d'une manière indivisible à la faute dommageable commise par Luguet, il doit être solidairement tenu d'en réparer les conséquences ; Attendu, cependant, qu'il ne saurait être donné acte à la Comédie-Française de sa réserve de poursuivre à l'égard des défendeurs le paiement de l'astreinte prononcée par le jugement du 27 juin 1929 ; que cette astreinte, suspendue par l'effet de l'appel, n'a pu produire aucun résultat comminatoire ; que, d'autre part, le Tribunal ayant statué sur l'entier dommage découlant des faits de la cause, aucune indemnité complémentaire ne saurait être envisagée ; qu'ainsi la condamnation par lui prononcée se confondra nécessairement « pro parte qua » avec l'astreinte d'un montant inférieur qui résulte du jugement soumis à la Cour d'appel au cas, bien entendu, où cette décision serait confirmée ; PAR CES MOTIFS : Sans avoir égard à la demande du sursis qui a été formulée par Luguet ; Condamne solidairement Luguet et Roze à payer à la Société des Comédiens français la somme de 70,000 francs à titre de dommages-intérêts, à raison des causes sus-énoncées; Dit n'y avoir lieu de donner acte à la Société des Comédiens français de ses réserves relatives à la réclamation ultime de dommages-intérêts, comme au paiement de l'astreinte prononcée par le jugement du 27 juin 1929 ; Condamne les défendeurs solidairement aux dépens, dont distraction à Me Tissier et Me François.
M. le bâtonnier Henri-Hubert. avait plaidé pour la Comédie-Française.
------------------------------------------------------------------------
COUR D'APPEL DE PARIS. — PREMIÈRE CHAMBRE Audience du jeudi 26 novembre 1931.
Présidence de M. le premier président Dreyfus.
LA COMÉDIE-FRANÇAISE CONTRE
M. MONCHARMONT Ann I:T La Cour, Après en avoir délibéré, conformément à la loi, Adoptant les motifs du Tribunal et considérant que Moncharmont, directeur du théâtre des Céleslins de Lyon, a seul persisté dans son appel ; qu'il prétend n'avoir commis aucune faute le jour où il a contracté avec Luguct et n'avoir pas été tenu de rompre le contrat à raison d'un fait postérieur auquel il était demeuré étranger ; Considérant que s'il est exact qu'au moment où Luguet a traité avec lui, celui-ci était encore Sociétaire de la Comédie-Française et avait qualité pour s'engager à donner des représentations pendant une période où il aurait obtenu un congé, Luguet était démissionnaire depuis plusieurs semaines quand il a joué sur la scène du théâtre des Célestins ; que Moncharmont n'ignorait pas qu'en rompant son engagement avec la Société des Comédiens français Luguet avait commis une faute ; qu'en lui permettant, en connaissance de cause, de tirer profit de cette faute, Moncharmont a luimême commis un quasi-délit ; qu'il doit réparation à la Société des Comédiens français du préjudice qu'il lui a causé solidairement avec Luguet et que le Tribunal a sainement apprécié le montant de ce préjudice ; PAR CES MOTIFS : Confirme le jugement, Déclare Moncharmont mal fondé en toutes ses demandes, fins et conclusions, l'en déboute; Le condamne à l'amende et aux dépens.
On trouvera en appendices le texte de la décision rendue, le 20 juillet 1928, par le Conseil d'État statuant au contentieux sur le pourvoi formé par M. Fresnay contre le décret du 12 janvier 1926, ainsi que l'avis du Conseil d'État, statuant en assemblée générale du 5 mars 1931, sur l'interprétation à donner des articles de l'acte de Société et du décret de 1812 concernant la part mise en réserve (couramment appelée part du Ministre).
------------------------------------------------------------------------
RELÂCHES ET JOURS DE FERMETURE (1927-1932) 1927. 14, 15, 1G avril (semaine sainte).
14 juillet (soirée).
4 août : la matinée (Andromaque et Poil de Carotte) est supprimée en raison des obsèques de M. Robert de Flers 1.
1928. 5, G, 7 avril.
14 juillet (soirée).
1929. 26 mars (obsèques nationales de M. le maréchal Foch).
28, 29, 30 mars (semaine sainte).
14 juillet (soirée).
1930. 14 juillet (soirée).
25 juillet (obsèques de M. Jacques Fenoux, sociétaire honoraire en activité).
18, 19, 20, 21 août.
22 août (obsèques de M. André Hivoiff, ancien président de la Société des Auteurs).
26 août (obsèques de M. Silvain, sociétaire honoraire, ex-doyen de la Comédie-Française).
9 septembre (obsèques de M. Georges de Porto-Riche, de l'Académie française 2).
12 déci mhi-e [120e anniversaire de la naissance d'A. de Musset 3] (obsèques de Mlle Madeleine Roch, sociétaire de la Comédie-Française).
1931. 7 janvier (obsèques nationales de M. le maréchal Joffre).
25 mai (lundi de la Pentecôte. Matinée supprimée : répétition de Le Sang de Danton).
14 juillet (soirée).
1. Et, le 7 août, la Comédie-Française joue L'Amour veille.
2. M. de Porto-Riche avait demandé expressément des obsèques très simples, « à l'aube, sans bruit, sans aucun honneur, accompagné seulement de mes proches habituels ». La Comédie-Française n'a donc pu y être officiellement représentée, mais elle fait relâche ce jour-là, et le 11 septembre joue le Vieil Ilomme.
3. Étaient affichés : Un caprice, On ne badine pas avec l'amour. L'anniversaire de Musset n'ayant pu être célébré, sont affichés les jours suivants : Un caprice, A quoi rêvent les jeunes filles et la Matinée poétique du 20 décembre a été consacrée à Alfred de Musset.
------------------------------------------------------------------------
17, 18, 19 et 20 août.
25 décembre (Noël. Matinée supprimée : répétition de Patrie).
1932. 7 mai (assassinat de M. Paul Doumer, président de la République).
12 mai (obsèques nationales de M. Paul Doumer, président de la République 1).
14 juillet (soirée).
16, 17, 18 et 19 août.
2 décembre (bal des Artistes).
1. Ces deux relâches ont supprimé quatre représentations.
------------------------------------------------------------------------
LE SOUVENIR (1927-1932)
MONUMENTS ET COMMÉMORATIONS
3 mars 1927.
IAuGunATloN DU MÉDAILLON UE MotJN F-T-Su LLY POSÉ A LA FAÇADE Dlî LA CoM KDIF.-Flt ANÇAISK Extrait du discours de M. Émile Fabre.
« Il est l'une de ces grandes figures de l'art dramatique qui vivent à jamais dans la mémoire des hommes. Comment, même ceux qui le connurent le mieux, pourraient-ils, avec des mots, donner une idée de la voix magnifique de Mounet-Sully, de la puissance de sa diction, de la noblesse de ses attitudes, de la grandeur de ses compositions?
« Classique et romantique, lyrique et pourtant naturel, il alliait avec un singulier bonheur des qualités qui semblent s'exclure l'une l'autre, il restait vrai avec du style. Cependant, tandis que nous nous efforçons en vain de caractériser l'art de Mounet et de tirer des leçons profitables pour ses émules à venir de sa façon d'interpréter ses rôles, par contre, la haute idée, le respect qu'il avait de sa profession peuvent être proposés aux méditations de tous les artistes. Il aimait quelquefois à parler de sa mission. C'était bien une mission, en effet, qu'il accomplissait lorsqu'il paraissait sur la scène, une sorte d'office qu'il célébrait. »
Autres discours : MM. André Rivoire ; Godin, président du Conseil municipal ; Ginisty, au .nom de la critique.
Ode de M. Georges Hivollet, dite par M. Silvain1 : « Comme un trophée, au mur de F Illustre Maison Pieux, nous suspendons ton image, ton nom.
Corneille, Hugo, Racine et notre aïeul Molière, Tes poètes sculptés avant toi dans la pierre, Déjà de ce vieux mur ont fait un Panthéon.
Jusqu'à la fin des jours reste en leur compagnie, Car nul plus dignement ne servit leur génie.
On dit Mounet-Sully comme l'on dit Rachel, Et c'est depuis ta mort qu'on te sent immortel. »
1. Il la redira le 7 mars 1 27 à la Comédie-Française après le 4e acte d'Hernani.
------------------------------------------------------------------------
Extrait du discours de M. Herriot, ministre de l' Instruction publique.
« Au sens exact d'un mot, trop souvent profané, celui que nous célébrons ici fut un homme de génie. Dans les murs de la Maison de Molière, sous l'invocation de l'immortel dramaturge, qui lui-même se forma par une lente et parfois douloureuse préparation, par une observation et une méditation patiemment prolongée le long des routes de France, il est juste que vienne s'enchâsser l'image de Mounet-Sully, comédien créateur, exemple admirable d'une vocation réfléchie, éclose dans l'honnête simplicité d'une vieille famille de chez nous et mûrie dans le silence avec une sorte de pudeur craintive, jusqu'au jour où la fougue de la passion artistique brise la dernière entrave ; alors le petit provincial, élevé sous les tilleuls de Bergerac, s'arrache aux douceurs d'une vie mi-bourgeoise, mi-paysanne, à ce paysage qu'enchante encore le souvenir d'une âme ingénument héroïque, non pour tenter de conquérir les succès de la mode, mais pour interpréter les œuvres, où, d'âge en âge, s'expriment les plus émouvants aspects de l'éternel drame humain. De toute sa vie, de toute sa carrière, en ses moindres créations, il a honoré, il a élevé dans l'estime du public cette profession du comédien qui s'est heurtée si rudement à la solennité de l'hypocrisie et de la sottise. »
Le médaillon est jugé peu ressemblant : « 11 y a à la Comédie une elligie d'une beauté et surtout d'une fidélité extraordinaire, c'est celle de la tapisserie appendue au mur du grand escalier conduisant au premier étage qui le représente en costume d'Orosmane, avec, je crois, Sarah Bernhardt, dans Zaïre.
J'atteste que nul document n'est plus satisfaisant, et l'on retrouve dans cette magnifique silhouette toute la beauté du grand modèle. » (A. ANTOINE, Le Journal, 29 mars.) 7 juin 1929. — On annonce qu'un monument sera érigé à Bergerac à MounetSully et à P. Mounet. La Comédie-Française donnerait une représentation officielle à Bergerac. — Lettre de M. Silvain : « Nous avons l'espoir que Paris ne tardera pas à imiter Bergerac. »
10 juillet 1929. — A Bergerac, présentation de la maquette d'un monument aux deux Mounet par le sculpteur Acliard. Mounet-Sully est représenté dans (Edipe et Paul Mounet dans Par le Glaive. — Mlle Madeleine Rocli lit un poème de 11. Berton : « Les Mounet !. Cette double et haute figure Se dresse au carrefour où vont tous les chemins ; Mounet-Sully c'était la grâce athénienne, C'était Alcibiade, Achille, c'était Zeus.
Paul, lui, c'était le fils de la Louve romaine, Dont il avait gardé la sauvage fierté.
Mounet-Sully ce Grec, Paul Mounet ce Homain, »
------------------------------------------------------------------------
M. Jean Hervé dit aussi, de M. René Berton, un autre poème : « La mort de Paul Mounet. »
Chaque année, l'Union des Artistes fait déposer des fleurs sur la tombe de Mounet-Sully, ainsi que M. Fabre au nom de la Comédie-Française.
1927.
LE MONUMENT DES MORTS DU TIIÉATRF.
"Dès qu'il est question de le placer à la Comédie-Française, on objecte : « 1° Pourquoi ce monument a la Comédie-Française, qui est un lieu de plaisir? »
Je réponds, écrit M. Alexandre (3 mai) : « La Comédie-Française est surtout et avant tout la maison de Molière. Molière était le père spirituel de tous les comédiens ; il nous semble juste que le souvenir des quatre-vingt-dix comédiens tués pendant la guerre soit vivant dans la maison de leur père, maison qui, à nos yeux, est plus un temple de l'art dramatique qu'un lieu de plaisir. »
20 Il y aura des noms gravés sur le marbre du monument. Je réponds : « Oui !
Mais le monument sera placé de telle sorte que ne le verra que qui voudra.
D'ailleurs, à qui les noms des quatre-vingt-dix camarades pourraient-ils porter ombrage? »
— Au cours d'une tournée en France et à l'étranger, et notamment à Marseille, Nice, Cannes, Barcelone, Lisbonne, Coïmbre, M. Alexandre et Mme Robinne recueillent plus de 25,000 francs pour le monument aux morts.
— « Je viens de décider d'accorder à l'Association des Comédiens combattants l'autorisation nécessaire. Kn conséquence, le monument sera édifié dans le vestibule d'entrée de la Comédie-Française, côté de la façade située entre les monuments d'Alfred de Musset et de Gustave Larrournet. Je suis particulièrement heureux, etc. » Lettre de M. llerriot, ministre de l'Instruction publique (15 mai).
2 novembre. — Inauguration du monument dû au sculpteur Félix Beuneteau, en présence de M. Gaston Doumcrgue, président de la République, et de M. llerriot, ministre de l'Instruction publique.
Extrait du discours de M. Alexandre, Président de l'Association des Comédiens combattants.
« Le corps de Charles Fontaine, pensionnaire de la Comédie-Française tombé glorieusement à Fleury, devant Verdun, ne fut jamais identifié, et ce matin, nous avons aimé nous imaginer le Grand Mort inconnu sous les traits de notre camarade, comédien au cœur pur, bien digne d'être celui qui fut choisi pour attester la grandeur du sacri fice des 1,500,000 morts de la France douloureuse.
« Que notre souvenir garde au moins un peu de chaleur. Ne laissez pas s'en-
------------------------------------------------------------------------
foncer dans le sable des siècles ce monument des douleurs que nous aurons entassées. Que la France continue à nous connaître et à nous plaindre ! Ce délaissement glacé qui va s'abattre, c'est notre terreur et notre tourment ! »
Ainsi s'exprime le soldat du Tombeau sous VArc de Triomphe de Paul Raynal.
« M. l'Administrateur, M. le Doyen, l'Association des Comédiens combattants confie à la garde des sociétaires de la Comédie-Française ce monument élevé à la mémoire des comédiens français qui, « pieusement, sont morts pour la Patrie », pour assurer la pérennité de l'art dramatique français. » M. Alexandre ajoute : « Depuis la fondation de notre Association, dix de nos camarades non inscrits sur cette liste déjà si longue sont morts des suites de leurs blessures ou de maladies contractées au front. Leur souvenir aussi est à jamais gravé dans nos cœurs. » - Le monument perpétue aussi le souvenir d'une comédienne, Mme Masset.
Extrait du discours de M. Silvain, doyen de la Comédie-Française.
« Grâces soient rendues à M. Alexandre, dont l'initiative patriotique et la fructueuse propagande en France et à l'étranger ont permis d'élever ce monument à la mémoire des quatre-vingt-dix comédiens tombés sur le champ de bataille. Dormez en paix, mes enfants, dans la maison du comédien Molière. »
Extrait dit discours de M. Herriot, ministre de l' I nstruction publique.
«. Il me souvient d'avoir entendu protester contre cette théorie [de l'insensibilité du comédien, de DiderotJ notre grand Coquelin, l'ami de Gambetta, l'ardent patriote qui, durant l'année fatale, soutenait avec tant de foi le courage de ses concitoyens. Pendant le siège de Paris, Mme Sarah Bernhardt ne donnait-elle pas l'exemple du dévouement en organisant l'ambulance de l'Odéon? Mounet-Sully servait comme olïicier de mobiles ; son frère, Jean, faisait la campagne de la Loire depuis Coulmiers jusqu'aux dernières affaires du Mans. Nos jeunes comédiens soldats ont suivi ces exemples. Ainsi fixé sur le seuil de cette maison, ce monument de la reconnaissance et du souvenir gardera-t-il une valeur symbolique.
« Le préjugé, qui déjà hier n'était qu'une sottise, apparaîtrait demain comme une impiété. Et pour reprendre les mots du dramaturge antique, les souvenirs de ces morts planeront sur ce marbre, ainsi qu'un vol d'oiseaux parés de sombre azur. »
M. Émile Fabre remercie M. le Président de la République, « ancien chef de cette maison », d'avoir honoré cette pieuse cérémonie de sa présence. S'adressant aux comédiens : « Si des combattants sont partis pour la guerre les mains pures et les cœurs purs, ce sont assurément vos camarades. Ils ne visaient qu'à la suprématie charmante de l'esprit. C'est pour un idéal qu'ils sont morts. Vous avez confié la garde de ce monument, Messieurs les Comédiens combattants, à la
------------------------------------------------------------------------
Comédie-Française, qui est fière de remplir ce rôle de dépositaire fidèle. Nulle part, sans doute, il n'eût été mieux à sa place, car c'est ici la Maison des Souvenirs, la maison où tout ce qui rappelle le passé est pieusement conservé.
Et la nuit, quand le théâtre, délivré de la présence des vivants, appartient au peuple immense d'outre-tombe, j'aime à penser que les ombres du jeune Horace, tout sanglant de sa triple victoire, de Rodrigue, vainqueur des infidèles, de Gérald, qui a reconquis Durandal, s'assembleront ici et salueront ces autres morts qui furent des soldats comme eux, et comme eux des héros. »
- — Chaque année, le 2 novembre, le président de l'Association des Comédiens combattants, M. Alexandre, ou, à son défaut, le vice-président, M. Monteaux, fleurit le monument et procède à l'appel des comédiens morts au Champ d'honneur.
28 août 1929. — Une branche de laurier sauvage, cueillie dans l'enceinte de Dyonision à Athènes, est déposée par M. Philadelpheu, président de la Société des drames antiques L'Euripide, sur la tombe de Mounet-Sully. M. Hervé, semainier, représente la Comédie-Française, l'Administrateur étant en congé.
Ils vont ensuite s'incliner sur les tombes de Jean Moréas et d'E. de Max.
22 juin 1930. — Cérémonie à la mémoire de Courteline, à Meaux, sous la présidence de M. Eugène Lautier, sous-secrétaire d'I' lLaL.
Discours : E. Lautier, Pierre Mortier, Holand Dorgelès, Émile Fabre, qui dit notamment : « C'est par ce qu'elle renferme de bonté, d'observation, de vérité, d'humanité, et c'est aussi par la forte précision du langage, que l'œuvre de Courteline survivra au temps. Je ne crois pas que ce soit amitié aveugle ou admiration excessive qui me font dire que l'on jouera ses pièces tant qu'il y aura un théâtre français. »
Le buste de Courteline est placé au Musée et l'on inaugure une rue GeorgesCourteline. La Paix chez soi est ensuite jouée par des artistes de la ComédieFrançaise, M. Dessonnes et Mme de Chauveron.
DÉCÈS
6 mars 1927. — Décès de M. JOANNIDÈS, historiographe de la Comédie-Française. — Obsèques le 9, à l'église grecque de la rue Bizet : « A. Joannidès est né à Manchester le 3 juillet 1879 ; venu à Paris à treize ans pour y étudier la peinture, il s'éprit d'une belle passion pour la Maison de Molière, que son oncle Coromilas, l'auteur dramatique grec, fanatique de la Comédie-Française et de Mounet-Sully, lui avait fait connaître. Après avoir suivi les représentations de la glorieuse Maison, il voulut en connaître l'his-
------------------------------------------------------------------------
toire, et l'étude de celle-ci le fit. rêver de prendre place parmi ses historiens ou ses historiographes.
« A partir du 28 octobre 1898, et pendant de longs mois, hôte assidu de la bibliothèque de la Comédie, il en dépouille les registres, depuis la réunion des deux troupes de l'Hôtel de Guénégaud et de l'Hôtel de Bourgogne (25 août 1680) jusqu'à la fin de 1900. Puis, ayant adopté un plan pour présenter le résultat de ses recherches, il eut la scrupuleuse conscience de contrôler son travail en le recommençant. Le fruit de ces deux ans et demi d'efforts fut ce volume : La Comédie-Française de 1680 à 1900, dont Ferdinand Brunetière a pu dire : « Il faut remercier M. Joannidès d'en avoir eu l'idée, puisque, enfin, « peu de dictionnaires ou de répertoires sont de nature à intéresser plus utile« ment la critique et l'histoire littéraire. » Ce volume est devenu une sorte de livre usuel, (lue l'on désigne sous le nom de son auteur, et l'on dit le Joannidès, comme, en bibliographie, on dit le Brunet ou le Quérard. » (.J[ules] C[OijET], Journal des Débats, 8 mars.) «. Joannidès avait dix-neuf ans quand il arriva dans le bureau de l'Administrateur général et lui développa un projet d'une étendue à effrayer même un gros travailleur comme Jules Claretie : Vétablissement d'un répertoire général des pièces et des auteurs joués depuis 1680!
« Le regretté M. G. Monval, son adjoint, M. Coüet, bibliothécaire actuel, ne furent pas moins stupéfaits de l'ampleur de l'œuvre entreprise par ce mièvre jeune homme imherhe, si parfaitement élégant, courtois et décidé. Ils secondèrent au mieux ses recherches, commencées le 28 octobre 1898, rue de Richelieu, poursuivies au Louvre, après le douloureux incendie de 1900. Labeur formidable, qui remplit ses jours et nombre de ses nuits ; durant près de trois ans, il scruta presque heure par heure la vie et le travail passés de la Comédie.
« Quand il eut tout fini., il recommença tout, afin qu'aucune erreur ne pût se glisser dans cette minutieuse récapitulation de plus de deux siècles d'histoire ; elle parut en 1901, avec une jolie préface de Jules Claretie. Et, depuis, chaque année, un appendice nouveau venait compléter l'œuvre initiale et essentielle. Un comédien exceptionnel illustrait-il la Maison, il lui consacrait un fascicule spécial. » (Jacques MAY, Chantecler, 16 juillet 1927. Avec un excellent portrait d'après un dessin de Louis-Edouard FOURNIER, de la collection J. CoüeL) « M. Joannidès est mort. C'était une âme haute, un esprit droit et généreux. Ses ouvrages sur la Comédie-Française, qu'il publia fidèlement pendant des années, attestaient sa consciencieuse ferveur. De tels hommes, en quittant le monde, laissent une place que peu de leurs semblables sont capables d'occuper. On perd en eux des arbitres de l'esprit sûr. Mais leur souvenir reste vivace et longtemps il nous semblera qu'il nous regarde agir. » (Tristan BRRNARD, Comœdia, 7 mars.)
------------------------------------------------------------------------
22 juillet 1927. — Décès de M. Louis PAYEN [Albert LIÉNARD], secrétaire général de la Comédie-Française, enterré le 26 au cimetière d'Épinay.
25 mars 1928. — Décès de M. Alfred DEVRED, qui fut, durant quarante années, décorateur de la Comédie-Française.
3 juillet 1928. — Décès de Mme Nancy MARTEL, ancienne pensionnaire, du 27 juillet 1888 au 21 décembre 1902.
6 août 1929. — Décès, à Fontainebleau, de M. LECLERC, qui occupa de si longues années le poste de concierge et dont la silhouette était si populaire.
29 août 1929. — Décès, à Cannes, de Mme Émilie BROISAT, sociétaire retraitée du 31 décembre 1894, « l'une des plus parfaites sociétaires de la grande troupe de Perrin. Émilie Broisat s'était retirée de bonne heure, à quarantesept ans, alors que personne ne l'en priait, en pleine maturité de talent, estimant, disait-elle à l'époque, qu'une comédienne ne devait pas attendre qu'on lui fît comprendre que l'heure de la retraite était venue ». (A. ANTOINE, Le Thélitre, 1933, t. II, p. 440-442.) — Photo, Monde théâtral, 15 sept. 19 septembre 1929. - Décès, à Avallon, de Mme Isabelle PlmsooNs, ancienne pensionnaire, du 10 mars 1885 au 30 avril 1914.
7 janvier 1930. — Décès de Mme Marie KAm, sociétaire retraitée du 1ER janvier 1906.
1er février 1930. — Décès de M. Louis CnÍPAuLT, avertisseur à la Comédie-Française depuis plus de vingt ans.
10 avril 1930. — Décès de M. FALCONNIER. Un groupement est fondé par M. J. Sailly pour lui élever un monument au cimetière de Neuilly.
27 avril 1930. — Décès de Mme BnANDÈs, ancienne sociétaire. Après avoir débuté le 26 septembre 1887, avait quitté la Comédie-Française en 1890. Rentrée le 23 avril 1893. Sociétaire du 1er janvier 1896 au 4 janvier 1903.
15 juin 1930. — Décès de M. PnuD'noN, sociétaire retraité, secrétaire général de la Comédie-Française du 1er janvier 1901 au 31 mars 1914, le « plus ancien serviteur de la Comédie-Française, qui ne prit sa retraite que pour se consacrer durant quelques années encore à l'administration du Théâtre-Français, dont personne n'a jamais connu les ressources comme lui. Prud'hon a rempli une parfaite carrière. Il avait tout naturellement le grand air que l'on aimait autrefois trouver aux acteurs de la Maison.)). (A. ANTOINE, Le Thécîtrc, 1933, t. II, p. 463-464.) 20 juillet 19301. — Décès de M. Jacques FENOUX, sociétaire honoraire du 1er janvier 1925, à la Seyne, près de Toulon (Var). — 25 juillet, obsèques.
Extrait du discours de M. Émile Fabre.
« Jacques Fenoux fut de ceux au dévouement desquels on peut toujours faire appel. Quand l'intérêt de la Maison était en jeu, il n'y avait plus pour lui
1. Comœdia (20 juillet) publie un poème de M. Maurice Cimber.
------------------------------------------------------------------------
de question d'amour-propre ou de prérogative ou d'intérêt personnel. C'est parce qu'il fut un serviteur sans défaillance et d'un loyalisme éprouvé, parce qu'il n'eut toute sa vie d'autre souci que de se tenir à son rang, d'y faire son devoir et de concourir pour sa part à la gloire de la Société à laquelle il appartenait, que la Comédie-Française gardera le souvenir de l'honnête artiste et de l'honnête homme que fut Jacques Fenoux. »
22 août 1.930. — Obsèques de M. André IhvolltE. — En l'absence de M. Emile Fabre, « retenu depuis quelques jours à Marseille au chevet de M. Silvain », discours de M. J. Valmy-Baysse, secrétaire général de la Comédie-Française. Il dit notamment : « André Hivoire, qui donnera le Sourire dit Faune, pièce en un acte, et Juliette et Roméo, ne veut plus seulement être un auteur de chez nous ; il se mêle à la vie de la Maison, salue dans un vibrant à-propos la millième du Cid, écrit en pleine guerre, pour une matinée de gala, l'Ilumble offrande. Enfin, l'an dernier, quand la Revue des Deux Mondes annonce qu'elle venait de franchir le cap de sa centième année, ce fut André Rivoire qui rappela la dette de gratitude que la Comédie-Française avait contractée à l'égard de cette grande publication, qui, au lendemain de sa naissance, avait été la première à faire connaître, le théâtre d'Alfred de Musset. Mais André Hivoire devait faire plus encore, il parut un soir en personne sur la scène de la Comédie-Française et, président d'honneur de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques, saluait dans un beau poème la centième année de la grande Société. C'est donc bien un poète de chez nous que nous pleurons aujourd'hui. » — 5 juin 1932. Inauguration du monument RIVOIRE par Jean Boucher, à Vienne.
21 août 1930. — Décès de M. SILVAIN, sociétaire honoraire du 1er janvier 1929, ancien doyen, à huit. heures du soir, dans une clinique de Marseille. Sa femme, son fils, sa fille, Mme Edmond Roze, étaient à son chevet. — Le 26 août, obsèques au monument crématoire du Pèrc-Lachaisc.
Extrait du discours de M. Fabre.
« Homme d'une vitalité incroyable, d'une énergie peu commune, il sera resté sur la brèche jusqu'à près de quatre-vingt-cinq ans1 et, à la veille de sa mort, il faisait des projets d'avenir.
« La diction, qui est la probité de l'art des comédiens, la qualité première qu'il doit acquérir, Silvain en connaissait toutes les ressources. Dans les grands morceaux, ceux de Théramène, de Y Envoyé du Palais, de Mithridate, d'Auguste, de Narcisse, les ombres et les lumières étaient si habilement distribuées que tout restait net, précis, sans bavure, les mots étaient envoyés dans la salle comme des balles, tous atteignaient le but. Quelle clarté ! Quelle puissance !.
Il semblait qu'on entendît parler réellement Auguste ou Lusignan, Prusias
1. En réalité, né le 17 janvier 1851, Silvain avait quatre-vingts ans.
------------------------------------------------------------------------
ou Félix, Tartufe ou Chrysale, tant le son était exact et l'expression naturelle, car ce qui distingua encore le talent de Silvain, ce fut la vérité et la simplicité.
On ne saurait croire quel art il faut au comédien pour éviter dans les vers le ton déclamatoire, pour atteindre au naturel tout en gardant du style, tout en laissant sa poésie à la langue divine de Racine, de Corneille, de Hugo. Cet art, Silvain l'avait au suprême degré. Si Eug. Silvain fut un tragédien de grande marque, qui, avec le génial Mounct-Sully et son frère Paul Mounet, contribua à donner pendant cinquante ans un éclat exceptionnel aux représentations de nos grands classiques, il ne fut pas moins remarquable dans la comédie. Les raisonneurs de Molière ne trouveront jamais plus parfait interprète. Son nom restera indissolublement lié à l'histoire du théâtre français. Dans cette longue suite d'artistes qui illustrèrent la Maison, il aura sa place, et l'une des plus éminentes. On invoquera son autorité, on vantera sa méthode, on dira les longs services qu'il rendit à la Comédie, cette carrière exceptionnelle d'un demi-siècle vouée à l'art, consacrée à la poésie. Les tragédiens les plus illustres n'auront pas laissé de plus grand nom. »
Extrait du discours de M. Albert-Lambert fils, doyen de la Comédie-Française.
« Mon grand doyen Silvain, c'est à vous que je m'adresse, car, dans mon âme, je croi s que vous nous entendez. J'ai dans le cœur de mon cœur, comme dit Hamlct, les belles larmes de votre volonté fidèle ; j'en verse à cet instant suprême, où nous perdons à tout jamais un homme qui, pendant cinquante années de travaux, d'intelligence, de conscience artistique, de génie même, a illustré la Maison de Molière, Maison qu'à son exemple nous ne saurons jamais assez aimer. »
M. Ch. Méré, président de la Société des Auteurs, prononce aussi un discours.
M. Émile Lutz a pris la parole au nom de la Société des Poètes français, dont M. Silvain était membre : « Adieu, Silvain. Les poètes mêlent leurs larmes à celles de tous les tiens ! Mais ils sont liers de pouvoir dire bien haut que tu fus des leurs. » Le discours complet a été recueilli dans le Bulletin de la Société des Poètes, nos 73-74, 1930.
« Il a véritablement recréé et remis au premier plan des rôles considérés injustement jusqu'à lui comme de seconde importance. Il nous révéla des beautés insoupçonnées dans le Hoi du Cid, Narcisse de Britannicus et Félix de Polyeucte. Son Tartuffe demeurera inoubliable. Il semble emporter avec lui la science de dire le vers tragique avec naturel, sans lui rien enlever de son rythme et de son ampleur. Silvain y excella ; respectueux de la prosodie, il savait l'assouplir au gré de l'expression dramatique dans la pure tradition de Talma. Cet art supérieur, dont il laisse le modèle à plusieurs générations d'élèves, lui assure une place bien à lui dans l'histoire du théâtre. » (A. ANTOINE, Le Théâtre, 1933, t. II, p. 482.)
------------------------------------------------------------------------
Rappelons ici le testament de Silvain, sous forme de poème à sa Louise bien-aimée : « Quand viendra mon dernier moment, Quand mon vieux cœur, jaloux et tendre, A ton cœur aura fait entendre, Femme, son dernier battement, Sois fidèle à mon testament.
Que mon corps, au lieu de descendre Sous la terre, s'en aille en cendres, Au feu d'un brasier de sarment, Vers ma Provence bien-aimée.
Qu'il s'évanouisse en fumée Parmi la grâce et la gaîté !
Qu'il rentre en sa source première, Bercé par les brises d'été, Et revive dans la lumière. »
Comœdia, 27 août, reproduit le masque moulé sur son lit de mort, par le sculpteur Paul Gondard, et publie le 30 août un sonnet de M. Ernest Jaubert : In memoriam.
Un comité se forme pour élever un monument à Silvain à Asnières, par M. Félix Bennetoau.
Une pétition est adressée au maire d'Asnières pour que le nom de Silvain soit donné à une avenue d'Asnières. Ont signé : MM. POINCARÉ, président du Conseil ; P. BOURGET, BRIEUX, IIANOTAUX, LEYGUES, L. BÉRARD, etc.
Le Conseil municipal de Solliès-Pont donne à la rue qui mène au théâtre de la Montagne, où, le 7 août 1920, Silvain et Louise créèrent Forbin de Solliès ou le Testament dit roi René, de .lean Aicard, le nom de Silvain, doyen de la Comédie-Française.
Une délégation de l'Union des Artistes se rend au Columbarium du PèreLachaise aux anniversaires de la mort de Silvain.
20 octobre 1930. — Mort de Mme Louise SIJ.VAIN, sociétaire honoraire depuis le 1ER janvier 1925. — Obsèques le 24. — Discours de M. Émile Fabre. —
M. Léon Bernard apporte à la regrettée artiste l'hommage suprême et solennel de l'Association des Artistes dramatiques. — Discours de M. Alfred Poizat.
6 décembre 1930. — Décès de M. Louis MULLER, comptable de la ComédieFrançaise, du 1er octobre 1915 au 31 octobre 1918; caissier principal, du 1er novembre 1918 au 28 février 1926.
------------------------------------------------------------------------
9 décembre 1930. — Décès de Mlle Madeleine ROCII, sociétaire. — Les obsèques ont lieu le 12 aux Mureaux, son village natal, au milieu d'une foule d'amis et de camarades particulièrement émus.
Extrait du discours de M. Émile Fabre.
« Tout ce qu'il peut y avoir d'injuste et d'affreux dans un coup de destin, nous le trouvons réuni ici, pour rendre l'événement plus irritant et plus lamentable. Madeleine Roch est morte dans la maturité de sa vie, dans la plénitude -de son talent. De longues années lui semblaient promises, d'autres succès, plus marquants encore que ceux qu'elle avait obtenus, se préparaient pour elle ; d'autres rôles l'attendaient, où la maîtrise à laquelle elle était parvenue allait s'alfirmer par le mélange heureux de son expérience et de ses dons. Tout cet avenir se trouve anéanti ; la belle fleur, qui allait s'épanouir, tombe, tranchée d'un coup de faux. Oui, en vérité, il y a quelque chose d'inique, qui révolte, qui nous attendrit sur la victime et accroît l'amertume des regrets qu'elle laisse après elle. Ce fut dans la tragédie grecque et dans la tragédie française que Mlle Roch obtint ses succès les plus beaux et atteignit parfois sans effort le sublime. Chez nous sa perte sera cruellement ressentie ; c'est un de nos plus beaux fleurons qui vient de disparaître. »
Extrait du discours de M. Albert-Lambert fils, doyen de la Comédie-Française.
« Mes amis, la voix de Mlle Roch n'était comparable à aucune voix humaine. Personne avant elle ne l'a fait entendre, personne après elle ne la ressuscitera. C'était la lyre d'Apollon, c'était la cloche d'argent, c'était l'orgueil divin, magnifique et puissant mis à la disposition d'un être sensible et d'une tragédienne passionnée. Elle fut la Dona Sol qui mérita le plus d'entendre Ilernani lui dire : « Ah ! qui n'oublierait tout à cette voix céleste, « Ta parole est un chant où rien d'humain ne reste. »
«. Je devais, au nom des sociétaires et des pensionnaires de la ComédieFrançaise, dire ici un éternel adieu à notre camarade. Nous sommes venus déposer sur cette tombe, une porte à l'autre séjour, nos regrets, nos larmes et notre admiration.
« Adieu, donc, Madeleine Roch ! Adieu, ma Chimène, mon Hermione, ma Doua Sol, toi qui fus sur le proscenium mon amante et ma sœur ! Adieu, mon amie! Adieu, hélas ! à celle qui, malgré notre stupeur et notre révolte, n'est plus maintenant pour nous que : Silence !. »
Prennent aussi la parole M. Wahl, qui, en raison de l'émotion de M. Émile Moussât, président des Médaillés militaires, Société à laquelle Mlle Mad. Roch avait si souvent prêté son concours, lit son très beau discours, et M. Doremus, maire des Mureaux. — Le soir, 12, relâche à la Comédie-Française. — Le
------------------------------------------------------------------------
16 décembre, le poète Jacques Feschotte demande que les poètes élèvent, par souscription, un buste à Mlle Mad. Roch à la Comédie-Française.
Le Conseil municipal des Mureaux décide de donner le nom de Madeleine Roch à une avenue partant du cœur de la ville et allant au groupe des écoles.
Dès le lendemain de la mort de la grande tragédienne, un de ses amis, un des poètes qu'elle avait interprétés, notre confrère Ernest Prévost, a pris l'initiative de fonder le groupement « Les Amis de Madeleine Roch », dans le but d'élever un buste à la disparue, d'offrir ce buste à la Comédie-Française et de perpétuer le souvenir de Madeleine Roch, dans le public et dans la presse, par des manifestations et des articles. La Société « Les Amis de Madeleine Roch » a été déclarée le 30 janvier 1931, sous le nO 168,357. Le président est M. Edmond Ilaraucourt ; le vice-président, M. Albert-Lambert ; le secrétaire général fondateur, M. Ernest Prévost ; le trésorier, M. Émile Lutz (23, rue des Moines, Paris, XVIIe. Cotisation annuelle : 10 fr.). Ce groupement a réussi son premier objet. Le buste de Madeleine Roch, par le sculpteur Jean Boucher, a été inauguré à la Comédie-Française au cours de la matinée poétique du samedi 11 juin 1932. Sur la scène même, M. Edmond Ilaraucourt a remis le buste à la Comédie-Française et M. Albert-Lambert, doyen, l'a reçu, au nom de ses camarades. Une autre action importante des « Amis de Madeleine Roch » a été la remise, le 18 mars 1933, au Conservatoire de musique et de déclamation de Paris, du reliquat des fonds provenant de la souscription pour le buste, le revenu de cette somme devant constituer un prix annuel de 500 fr., qui portera le nom de « Prix Madeleine Roch » et sera décerné à l'élève femme classée la première au concours de tragédie.
Chaque année, le dimanche le plus rapproché du 12 décembre, le groupement du souvenir « Les Amis de Madeleine Roch » invite les amis et les admirateurs de Madeleine Roch à se réunir sur la tombe des Mureaux. Et ainsi il saisira les occasions les plus opportunes de servir la mémoire de celle qui « servit », avec tout son génie et tout son cœur, l'art dramatique et la poésie 1.
A la première commémoration (13 décembre 1931), un poème de Mlle Su-
1. A signaler de belles Stances à Mlle Mad. Rocli, de M. Fr.-P. Alibert, pour l'inauguration des spectacles en plein air de la cité de Carcassonne (1931) : « Si, du vague royaume où là-bas tu reposes, Un démon bienveillant t'assure le pouvoir De remonter vers nous, déliant pour un soir Tes genoux réunis sous un linceul de roses, Accours, chère ombre, viens une dernière fois Habiter ces hauts murs que tu faisais, naguère, Par delà les con fins du ciel et de la terre, Vibrer comme une harpe aux accents de ta voix. »
------------------------------------------------------------------------
zanne Buchot fut récité, avec beaucoup d'émotion et de cœur, par Mlle Fanny Robiane et les quatre vers qui suivent, et qui en sont extraits, sont aujourd'hui gravés sur la tombe de l'illustre tragédienne : « C'était comme un bouquet de sons aux purs pétales, Où s'enivrait soudain l'âme d'un rossignol.
C'était la cloche sainte au fond des cathédrales Et tout Hugo dans un de tes cris, Dofia Sol ! »
S. B.
Madeleine Roch notait chaque jour ses pensées et ses actes. Il est à déplorer que son Journal, qui eût été, à bien des titres, très précieux, ait été détruit, avec beaucoup d'autres papiers, par suite de désaccords survenus dans la famille, et en présence des hommes de loi, les 24 et 25 janvier 1931. Mme Pagnien et le docteur Jules Pagnien, sœur aînée et beau-frère de Madeleine Roch, ont recueilli par hasard quelques feuillets qui avaient échappé au feu. Ils les ont reproduits par la photographie dans le format même de l'original (petit in-12) ; le tirage a été de douze exemplaires sous couverture blanche, au chiffre M. R., avec portrait dans le rôle de Chimène. Nous avons entre les mains un de ces précieux exemplaires et, avec la permission de M. et Mme Pagnien, nous croyons devoir le reproduire in-extenso. On pourra juger ainsi, par l'élévation mystique de ces quelques feuillets, de la perte irréparable qui a été consommée avec tant d'impiété : « Ce vendredi 21 mars 19301.
« Te voici donc, pauvre âme modeste, dans ta vraie forme de renoncement, seule, ayant déjeuné de peu, suivant le régime ordonné. Car, ironie savoureuse des choses, le corps a suivi l'âme et le médecin ordonne une alimentation strictement végétarienne. Je m'y soumets avec la résignation de ceux qui se savent marqués pour des départs prématurés. Et puis, qu'importe!. A travers tant de luttes, après le chemin parcouru, je présente à Dieu mon âme dépouillée qui n'a pas trahi. Qu'aurais-je obtenu en la livrant à ce monde qui ne l'eût pas reconnue?. Quelque gloire éphémère, une cour d'amis flatteurs, des joies vaines, une presse élogieuse, mes photographies dans les journaux, un nom mondial?. Oh ! mon Dieu, ce n'était pas dilficile de vous tromper ; il n'y avait qu'à se laisser faire, — et obéir à cet orgueil des faibles qui pousse à toutes les corruptions.
« Mon Dieu, j'ai résisté, merci. Je vous ai servi studieusement, sans tapage, avec fidélité, avec ardeur. J'avais reçu de vous la grâce des dons qui font aimer le chant des hommes. J'ai chanté la vie des autres avec la voix que vous m'aviez offerte. J'ai communié dans l'Art, avec votre divine présence : je vous ai trouvé dans tous mes appels ; vous avez répondu à toutes mes prières.
Jamais, grâce à votre bonté, je n'eus près de l'autel de sentiments profanes.
Tout est bien ainsi, puisque, grâce à ma ferveur, je me suis détachée vivante
1. Le document est sur papier à en-tête « Plaza Athénée ».
------------------------------------------------------------------------
de cet argile qui ne recouvrira qu'une forme déjà purifiée, — quand l'heure viendra de laisser tomber la robe de chair pour laisser s'envoler l'âme nue !
« Mon étonnement est que j'existe encore, dans une vie apparente pleine d'activités artistiques, mais volontairement obscure une fois les chandelles éteintes.
« Ma vie privée est résolument sacrifiée depuis des années, mais ne fallait-il pas exiger de moi cette amputation volontaire, pour mieux vivre en votre splendeur, Dieu de toutes les misères !.
« Mystique, peut-être !. Je le suis depuis l'ouverture de ma mémoire.
Enfant, je regardais vers le ciel, trop souvent pour ma sécurité, car il m'arrivait de buter sur quelque obstacle inaperçu du sol, et je payais ma rêverie de quelques douloureuses marques charnelles !.
« Ensuite, j'ai regardé dans les âmes, et je m'y suis évadée encore, avec des réveils également pénibles.
« J'ai essayé de comprendre, je n'ai pas tout compris, mon Dieu, mais je me suis soumise de bon gré à votre fatalité.
« Mon destin est, sera, ce qu'il doit, ce qu'il devra être. Il ne dépend plus de moi de le changer. Ma tâche est faite. Je puis encore aider quelque compagnon attardé vers le soir, à ramasser ses javelles. C'est tout. Blessée par l'effort, mutilée mais grandie, je n'attends que votre secours et votre indulgence, Seigneur. Je n'étais pas faite pour le milieu dans lequel j'ai vécu — cela, vous le savez — mais j'étais faite pour m'approcher des élévations de la penspe et pour traduire les beautés de l'âme humaine.
« Ai-je bien compris cela, mon Dieu?
« Et maintenant, je retourne vers mon humble labeur, environnée de votre lumineuse pitié. Soutenez-moi, mon Dieu, et faites que je vous aime à travers tout, même à travers la haine, et le temps 1. »
— Une vente aux enchères publiques des objets, meubles, tableaux, portraits, etc., « provenant de la succession de Madeleine Roch », avait été faite à l'hôtel Drouot, les 4, 5 et 7 mai 1931 (Me Auboyer et Me Albinet, commissaires-priseurs)
— La nouvelle de la mort de Madeleine Roch est portée à la connaissance des chasseurs alpins du 67e bataillon. Fait peu connu et qui mérite d'être consigné ici, Madeleine Roch, par ordre no 183 bis du 67e bataillon de chasseurs alpins, en date du 10 décembre 1918, avait été nommée chasseur honoraire de lre classe de ce bataillon, avec le motif suivant : « Animée du patriotisme le plus ardent et du dévouement le plus pur, a réussi, par son charme et son incomparable talent, à exalter le beau moral de ses camarades
1. Sous le titre de « Page intime » (Figaro, 13 juin 1932), ce document avait déjà été reproduit, mais partiellement, par un ami fidèle, M. Maurice Levaillant (auteur du noble à-propos en vers, Après onze ans, représenté à la Comédie-Française en 1925, et où Mad. Roch fut une Victoire de la Marne inoubliable).
------------------------------------------------------------------------
chasseurs. S'est ainsi acquis des titres impérissables à leur reconnaissance. »
Et le chef d'escadron de Rochcmonteix, commandant le G7e bataillon de chasseurs alpins, affectait Madeleine Hoch à la lre escouade de la 7e compagnie avec « droit au port du béret avec cor de chasse ».
— Enfin, le docteur Jules Pagnicn a publié en 1933, à quelques exemplaires numérotés (extrait de la Revue des spécialités) : Madeleine Roch, sociétaire de la Comédie-Française, lStCl-lOliO, in-8°, 28 p., sous couverture blanche, avec dix portraits de Madeleine Hoch dans ses principaux rôles. Ces pages émouvantes forment le plus précieux et le plus touchant des souvenirs.
Mars 1931. — Décès de M. Léon MORIÈHE, ancien régisseur de la ComédieFrançaise. — Hetiré à Bruxelles, où il avait fondé en 1928 le Comité latin de Belgique ; « les gens du quartier l'appelaient Victor Hugo, à cause de sa réputation de rimeur et d'une certaine ressemblance. »
19 mai 1931. — Décès de M. Ch. ESQUIER, ancien pensionnaire (1er août 1894-30 septembre 1910), auteur dramatique, romancier et conférencier.
15 juin 1931. — Décès de M. TEHRAL, avertisseur.
7 septembre 1931. — Décès du regretté M. Francis GIIIAIID, qui fit partie pendant trente-deux ans du personnel de la Comédie-Française (Service des abonnements notamment).
12%nai 1932. — Décès de M. DE FÉHAI'DY, sociétaire honoraire, ancien doyen. — Les obsèques ont lieu le 15 mai. Suivant sa volonté, aucun discours n'est prononcé. - Voir, même chapitre, notre volume La Comédie-Française, 1933.
28 juin 1932. — Décès de M. VILLAIN, ancien pensionnaire (10 février 1873janvier 1905).
3 octobre 1932. — Obsèques de M. Marcel FLiCHY: machiniste serrurier de la Comédie-Française, décédé à la suite d'un accident survenu dans son service (le malheureux était tombé dans le troisième dessous de la scène). Une délégation de la Comédie-Française, conduite par M. Émile Fabre, va jusqu'au cimetière de Pantin. — Un poste est offert dans la Maison à Mme veuve Flichy.
16 novembre 1932. — Décès de M. MÉJASSOL, placeur et huissier pendant plus de trente années à la caisse principale.
5 décembre 1932. — Tragique disparition de Mlle ROMÉE, ancienne pensionnaire (15 août 1926-31 décembre 1931), évadée de la maison de santé où elle était en traitement. Le corps est retrouvé en Seine et les obsèques ont lieu le 15 décembre. Saint-Georges de Bouhélier écrit un poème émouvant. (Comœdia, 12 févr. 1933.) Thrène pour la mort de Mlle Marcelle Romée.
------------------------------------------------------------------------
DEUXIÈME PARTIE
LA MAISON AU TRAVAIL
------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------------------------------
PIÈCES REÇUES PAR LE COMITÉ DE LECTURE (1927-1932)
1927
3 mars. — Moloch. Pièce en 4 actes, en prose, de M. Boussac de Saint-Marc.
18 mars. — La Vieille Maman. Pièce en 1 acte et 3 tableaux, en prose, traduite, par M. Fernand Nozière, de l'anglais de Sir Barrie.
4 avril. — Samuel Brizach. Pièce en 3 actes, en prose, de M. Edmond Fleg.
Avait été admise à une seconde lecture le 8 février 1927.
5 avril. - Le Quatrième. Pièce en 1 acte, en prose, de M. Martial Piéchaud.
19 mai. - La Passion. Mystère en 2 chants et 6 parties, en vers, de M. Edmond Haraucourt.
27 octobre. — Le Chemineau. Drame en 5 actes, en vers, de Jean Richepin.
Avait été admis à corrections le 25 février 1896 et représenté à l'Odéon le 16 février 1897.
19 novembre. - La Poudre d'or. Conte en 3 actes, en prose, de MM. René Trintzius et Amédée Valentin.
19281
5 mars. — Un Déjeuner d'amoureux. Comédie en 1 acte, en prose, de M. André Birabeau.
5 mars. — La Belle Marinière. Comédie en 3 actes, en prose, de M. Marcel Achard.
13 avril. — Antoinette Sabrier. Pièce en 3 actes, en prose, de M. Romain Coolus. Avait été admise à une seconde lecture le 25 octobre 1919.
3 mai. — Ne parlez pas au diable. Pièce en 1 acte, en prose, d'Eugène Brieux.
4 juillet. — La Nuit d'auberge. Pièce en 1 acte, en vers, de M. Gabriel Nigond.
22 novembre. — Pauvre Napoléon. Comédie en 2 actes et 3 tableaux, en prose, d'après un conte de M. Pierre Mille, par M. Bernard Zimmer.
1. Comment on refuse une pièce chez Molière, par J.-J. BnoussoN. (Candide, 28 juin 1928.)
------------------------------------------------------------------------
1929
8 mars. — La Belle Aventure. Comédie en 3 actes, en prose, de G.-A. de Caillavet, llobert de Fiers et M. Etienne Key.
19 mars. — La Voix humaine. Scène en prose, de M. Jean Cocteau.
5 avril. — Molière et sa femme. Comédie en 1 acte, en vers, de M. Maurice Pottecher.
5 avril. — Les Miettes. Comédie en 2 actes, en prose, de M. Edmond Sée.
17 avril. - La Chienne du roi. Pièce en 1 acte, en prose, de M. Henri Lavedan.
1.8 avril. - La Tragédie d1 Alexandre. Pièce en 2 parties et 10 scènes, en prose, de M. Paul Dcmasy. Avait été admise à une seconde lecture le 5 novembre 1928.
30 avril. - Le Feu qui reprend mal. Pièce en 3 actes, en prose, de M. JeanJacques Bernard.
29 mai. — La Symphonie inachevée. Pièce en 1 acte, en prose, de M. GeorgesLouis Garnier. Avait été admise à une seconde lecture le 27 octobre 1928.
19 juillet. — Les Trois Henry. Pièce en 3 actes et 4 tableaux, en prose, de M. André Lan g.
29 octobre. - La Brouille. Comédie en 3 actes, en prose, de M. Charles Vildrac.
29 octobre. - La Nuit vénitienne. Comédie en 1 acte, en prose, d'Alfred de Musset.
19 novembre. — Baisers perdus. Comédie en 3 actes, en prose, de M. André Birabeau.
19301
25 avril. — Le Maître de son cœur. Pièce en 3 actes, en prose, de M. Paul Haynal.
9 mai. - Bourrasque. Pièce en 1 acte, en prose, de M. Paul Gaulot.
12 juin. — Monsieur Vernet. Pièce en 2 actes, en prose, de Jules Henard.
18 juillet. — Le Sang de Danton. Pièce en 3 actes et 15 tableaux, en prose, de M. Saint-Georges de Bouhélier.
21 octobre. — Iiamlet. Drame en 5 actes, de Shakespeare, traduit en prose par MM. Eugène Morand et Marcel Schwob (reçu précédemment le 1er mars 1922).
24 octobre. — L'Age du fer. Pièce en 3 actes, en prose, de M. Denys Amiel.
Avait été admise à une seconde lecture le 29 avril 1930.
1. « Le Comité de lecture de la Comédie-Française a entendu hier après midi la lecture par M. Jean Hervé du Canard sauvage, d'Ibsen. Le Comité a refusé la pièce » [plus exactement la traduction]. (Journaux, 27 mars ; Comœdia, 27 et 29 mars.)
------------------------------------------------------------------------
1931
13 janvier. -- Charité. Pièce en 2 actes, en prose, de M. Edmond Sée.
13 janvier. - Veuve. Scène en prose, par Henry Becque.
4 juin. — Le Voyageur et l'amour. Conte dialogué en 2 parties, par M. Paul Morand.
15 juin. — La Couronne de carton. Pièce en 4 actes, précédée d'un prologue en prose, par M. Jean Sarment.
1932
4 janvier. - Jalousie. Comédie en 3 actes, en prose, de M. Sacha Guitry.
15 janvier. - Êzéchiel. Pièce en 1 acte, en prose, par M. Albert Cohen.
14 avril. —■ Christine. Pièce en 4 actes, en prose, par M. Paul Géraldy. Avait été admise à une seconde lecture le 31 mars 1932.
22 avril. — Le Professeur Klenow. Pièce en 3 actes, en prose, de Mme Karen Bramson.
20 juin. - Le Secret. Pièce en 3 actes, en prose, de M. Henry Bernstein.
27 juin. — Adam et Eve. Pièce en 1 acte, en prose, par M. Sacha Guitry.
11 octobre. — Tante Marie. Pièce en 3 actes et 8 tableaux, en prose, de Mme Anne Valray. Avait été admise à une seconde lecture le 6 avril 1932.
22 octobre. — La Francerie. Pièce en 3 actes, en prose, par M. Paul Raynal.
28 novembre. — La Tragédie de Coriolan, de Shakespeare, adaptée à la scène française, en 3 parties et 21 scènes, en prose, par M. René-Louis Piachaud.
Avait été admise à une seconde lecture le 30 mai 1932.
28 novembre. — La Sonate à Kreutzer. Comédie en 4 actes, en prose, de MM. Fernand Nozière et Alfred Savoir.
7 décembre. — Martine. Pièce en 5 tableaux, en prose, de M. Jean-Jacques Bernard. Avait été admise à une seconde lecture le 27 juin 1932.
------------------------------------------------------------------------
PREMIÈRES REPRÉSENTATIONS ET REPRISES (1927-1932) AVEC EXTRAITS DE PRESSE SITUANT, AUTANT QU'IL A ÉTÉ POSSIBLE, LA PIÈCE DANS L'ŒUVRE DE L'AUTEUR ET DANS LE RÉPERTOIRE DE LA COMÉDIE-FRANÇAISE1 ; L'ACCUEIL DU PUBLIC ; LA CRITIQUE DES PRINCIPALES INTERPRÉTATIONS ; LES DÉCOHS, LES COSTUMES ET LA MISE EN SCÈNE2; LES INDICATIONS DES PRINCIPALES REPRODUCTIONS (DÉCORS ET INTERPRÈTES) ; L'INDICATION DES PRIX ACADÉMIQUES; Et naturellement, de tout cela, un simple choix.
EN NOTE ONT ÉTÉ MISES LES PRÉCÉDENTES INTERPRÉTATIONS, AVEC LES DATES ET LES LIEUX.
PREMIÈRES 1927
3 janvier. (1re à la C.-F. 3.) — LA BREBIS. Comédie en 2 actes, en prose, de M. Edmond SÉE.
MM. Roger MONTEAUX. Georges Paul NUMA. Flatrin LEDOUX. Latroix André LUGUET Pierre Mmes NIZAN. Georgette Madeleine RENAUD Lucienne Marcelle ROMÉE Louise
Décor de M. Léo Devred. — Mise en scène de M. Granval.
1. Quand la date de l'année ne suit pas l'extrait de l'article cité, cet article est de l'année même de la première ou de la reprise à la Comédie-Française.
1. Les mises en scène a la Comédie-Française sont tantôt reprises sur les anciennes mises en scène du Théâtre-Français — ou de l'extérieur — tantôt neuves et originales. Nous n'indiquons les noms des metteurs en scène que dans ce dernier cas.
De même pour les décors, mention n'en est faite que dans le cas de décors construits spécialement pour les pièces.
Les costumes n'ont été indiqués que lorsqu'ils ont été, tous ou presque tous, dessinés et établis spécialement pour la pièce.
3. Pour la première fois au théâtre de l'Œuvre le 29 mai 1896 et repris le 28 déc.
------------------------------------------------------------------------
La Comédie-Française a mis à son répertoire la pièce avec laquelle Ed. Sée débuta avec éclat au théâtre, sous les auspices de Lugné-Poe, qui exerçait déjà son flair de dénicheur. Jamais auteur dramatique, âgé de moins de vingt ans, ne fit une plus brillante entrée dans la carrière. (L. DESCAVES, Intransigeant, 6 janv.) Voilà une brebis à l'abri du loup, le temps ne mordra pas sur elle. Toutes ces volte-face d'une linotte - une brebis linotte ! - ont été exécutées par Mme Renaud avec une inconscience naïve, une grâce et une vivacité délicieuses ; Mlle Nizan fut une bonne amie, bien perfide. (Tous) ont joué comme aux meilleurs soirs de la Comédie-Française. (F. STROWSKI, Paris-Midi, 4 janv.) La Brebis est une des comédies contemporaines qui ont le plus de « race ».
Le public a fait fête à ces deux actes. (P. KEBOUX, Paris-Soir, 5 janv., avec un croquis de Mad. Renaud, par NOHOEHT.) La Brebis date de 1896. Elle a trente ans. Elle est toute jeune. Elle est d'hier.
Cette étude de l'éternel féminin joué, dupé dans le moment même où il se croit le maître, a gardé la fraîcheur qu'on admire dans la Navette. Car c'est au petit chef-d'œuvre de Becque qu'il fait penser. La Brebis a été fort bien jouée, notamment par Mlle Renaud, à la silhouette cocasse et aux jambes rondelettes. (André Hn.LY, (EUI're, 5 janv.) M. Monteaux, de ce jeu souple qui lui est particulier, s'est montré parfait de tendresse refoulée et d'amertume résignée. (G. UOISSY, Comœdia, 5 janv.) Photo Gilbert-Hené : Comœdia, 5 janv. ; Plaisir de vivre, ,i janv. ; La Rampe, 15 janv. ; Monde illustré, 15 janv.
5 février. [M. P. 90.] — LE SOLDAT DE PLOMB ET LA DANSEUSE DE PAPIER. Fantaisie en vers, de M. Maurice MAGRE. Musique de M. Claude DEBUSSY. Chanson de M. P. BERTIN.
M. Pierre BERTIN. Le soldat Mlle Madeleine RENAUD. La danseuse
Mise en scène de M. P. Berlin.
19 février. [M. P. 91.] — LE CA NTIQUE DE BETHPHA GÉ. Poème dialogué de Victor HUGo.
MM. CHAMBREUIL. Le chœur
DE RIGOULT. Un jeune homme Mlle Jeanne SULLY. Une jeune fille
1911 au théâtre Michel (intcrprètes nouveaux entre parenthèses) : MM. Burguet, Georges. — Lugné-Poe, Flalrin. — Louis Gauthier (Laurent), Pierre. — Burguet jeune (Bélières), Latroix. — Mmes Dallet (Alice Nory), Lucienne. — Suz. Auclaire [Desprès] (J. Uglaùe), Georgette. — Fanny Zoessinger (Valmy), Louise.
------------------------------------------------------------------------
25 mars. — LES FLAMBEAUX DE LA NOCE. Pièce en 3 actes et 6 tableaux, en prose, de M. SAINT-GEORGES DE BOUHÉLIER.
MM. SIBLOT. M. de Tennemare Léon BERNARD. Robert Pigaud Paul GERBAULT M. de Gléneur LEDOUX François René SIMON. Emile YONNEL. Pierre Sibald Marcel DUFRESNE Le chef d'orchestre Mmes Berthe CEHNY Mme de Tennemare Andrée DE CnAuvEnoN. Franchie NIZAN. Nicole de Clievilly Tonia NAVAR Émilia Jeanne SULLY. Iluguettc Tania FÉDOR Katia Marcelle ROMÉE Monique LHERBAY Félicie
Élèves du Cunservatoire : MM. LAURENT, MARTIN ; MUES BnIANNE, MAUUAN, COUHTIN, DELlAN, Hmt.t.ANt, I''A\ t [ TE, Ettt.Y.
Mise en scène de M. C. Cra rival.
C'esl une pièce à base de réalité, et même par moments de réalité cruelle, mais les personnages quelquefois touchent le ciel. (Avant les F. de la N. Interv.
de M. BOUHÉLIEH, Écho de Paris, 20 mars.) — La Comédie-Française peut ce qu'elle veut ; elle passe avec aisance du classique au moderne, et toujours avec succès. Elle ne craint aucun novateur. (BOUHÉLIER, Intransigeant, 20 mars.) Peut-être le vaste cadre du Théâtre-Français a-t-il un peu nui à l'intensité de cette tragédie intime, mais, pour tout dire, les situations que nous a proposées M. de Bouhélier alimentent depuis trop longtemps un répertoire romanesque dont le public actuel, réveillé par le mouvement non vécu qui s'ébauche, ne peut plus guère s'émouvoir. J'entendais autour de moi évoquer le Maître de forges. Il faut bien reconnaître que, si l'auteur a traité un conflit semblable avec infiniment plus d'art et de noblesse, il n'a point réussi à l'objectiver dramatiquement avec autant de dureté que Georges Ohnet. Par bonheur, cette journée restera heureuse pour la Comédie-Française, car Mlle Homée, qui paraissait dans une création vraiment importante pour la première fois, a remporté le plus vif et le plus légitime des triomphes. Il semble bien que désormais la Comédie-Française possède, enfin, la jeune première dramatique qui doit succéder un jour à Mlle Piérat. (A. ANTOINE, Information, 28 mars.)
------------------------------------------------------------------------
Mme Cerny joue parfaitement le rôle de la mère. Sa coquetterie légère, inconsciente, est charmante. M. Yonnel a remporté un succès très net. Il possède l'ardeur et la poésie qui caractérise Sibald. Il a pour mécanicien et confident M. Ledoux. Ce jeune comédien marque de son talent les petits rôles qui lui sont confiés. On ne peut imaginer une interprétation plus vraie, plus humaine, d'une discrétion plus pénétrante. Il faut féliciter tout particulièrement M. Bernard. On ne peut dire qu'il joue le rôle. Il est le personnage même.
(NOZIÈRE, Avenir, 4 avr.) On s'affiige d'avoir à maltraiter un ouvrage de M. de Bouhélier. Le récit vous laisse apercevoir la puérilité extrême de l'aventure. Et cette aventure, six tableaux durant, reste réduite à elle-même. Que vous dire, sinon qu'on écoute la pièce avec une surprise grandissante. Il y a au dernier acte un décor très éclatant dû à M. Granval. (P. BUISSON, Temps, 28 mars.) Il est impossible de ne pas sentir dans le dialogue tout à la fois l'accent même de la vie et le rythme de l'art. En quel temps serions-nous, vraiment, si des mérites si rares et si nouveaux devaient rester masqués ou diminués !.
(G. HAGEOT, Autour d'un malentendu. Revue Bleue, 16 avr.) Si nous n'y prenons garde, nous crèverons de pensée, de science, de mécanique et d'intellectualisme. La civilisation que nous a fait ce siècle écrase du poids de ses machines toute espérance. Nous n'avons pas besoin que l'art nous y enferme. Il convient, au contraire, qu'il en soulève la pierre, qu'il nous désigne le ciel et y ouvre des brèches. (BOUIIÍLlEH, Ceux qui oublient le cœur [sorte de réponse générale aux critiques qui pensent « platement »J. Comœdia, 9 avr.) Dessin de Nicolas STERNHERG : Mlle Bornée, M. Yonnel, Chantecler, 24 mars.
— Photos Gilbcrt-Hené : Ève, 10 avr. ; Comœdia, 27 mars ; Minerva, 10 avr. —
Dessins de DHAG, Paris-Soir, 27 mars.
26 mars. [M. P. 93.] (Ire à la C.-F.1.) - KÉROUBINOS. Comédie en 1 acte, en vers, de M. Gabriel NIGOND.
MM. LEDOU X. Hercule Pierre BERTIN Kéroubinos Mlle Madeleine HENAUD Chrysis
Kéroubinos, délicieux acte en vers, dont nous avions applaudi déjà la grâce ailée et la verve souriante, entre, en vainqueur, chez Molière. (Ch. MÉRÉ, Excelsior, 5 avr.)
1. Pour la première fois au Nouveau-Théâtre d'art (président, Alphonse Séché; metteur en scène, Louis Bourny), le 21 mai 1909 : MM. Louis liourny, Kéroubinos.
— Henry Perrin, Hercule. — Mlle Bertile Leblanc, Chrysis.
------------------------------------------------------------------------
19 avril. (1re à la C.-F.1.) — LE PAIN DE MÉNAGE. Comédie en 1 acte, en prose, de Jules RENARD.
M. Roger MONTEAUX. Pierre Mlle Béatrice BRETTY Marthe
Mise en scène de M. Roger Monteaux.
Le 15 février 1909, J. Renard, qui devait mourir le 22 mai de l'année suivante, écrivait ceci à Marthe Brandès : « Je viens de relire Pain de ménage.
Savez-vous que c'est très bien, malgré votre absence. Ah ! j'ai été un homme de talent. C'est bien fini. » (Cité par Pierre LIiwRE, Mercure de France, 15 sept.) Un chef-d'œuvre digne de prendre place à côté des actes les plus célèbres du répertoire de la Maison. (A. ANTOINE, Information, 12 mai.) Le Pain de ménage est fort joliment joué par Mme Bretty et M. Monteaux.
La spirituelle bonne humeur, saine et gracieuse, de Mme Bretty fait merveille dans ces rôles d'honnêtes femmes, Parisiennes par la finesse, Françaises par le cœur. Son partenaire M. Monteaux a montré infiniment, de naturel, d'élégance et de sobriété. Ce qu'on peut rencontrer parfois d'un peu « pointu. » dans la langue si remarquable de Jules Renard n'existe pour ainsi dire point dans cette saynète qui pourra prendre sa place, rue Ilichelieu, entre les Honnêtes Femmes et la Paix chez soi. (Jacques MAY, Chantecler, 30 avr.) 4 juin. (lre à la C.-F. 2.) — LORENZACCIO. Drame en 5 actes et 28 tableaux, en prose, d'Alfred DE MUSSET. [Adaptation de M. Émile FABRE.]
MM. ALEXANDRE.. Alexandre de Médlcis Denis D'INÈS Le cardinal Cibo DES,) ARDI NS Philippe Strozzi Roger MONTEAUX. Léon Strozzi Jean HERVÉ Scoroncocolo André LUGUET Pierre Strozzi Paul NUMA. Bindo Altovili
1. Pour la première fois au Figaro, le 16 mars 1898 : M. Lucien Guitry, Pierre. —
Mlle Marthe Brandès, Marthe.
2. Pour la première fois à la scène et presque intégralement. — Le théâtre de la Renaissance avait donné, le 3 déc. 1896, une adaptation abrégée de M. Armand d'Artois : M. Brémont, Philippe Strozzi. — Mme Sarah Bernhardt, Lorenzo de Médicis, etc.
Des fragments (acte III, scène III, i ; acte IV, scène III, xi) avaient été joués par Mme Piérat à la matinée du 4 mai 1918, au bénéfice des réfugiés de la Somme. Cf.
l'important article de Paul SOUDAY, Action, 8 mai 1918. — Depuis, Mlle Falconetti a monté un Lorenzaccio au théâtre de l'Avenue, avec des décors stylisés de M. André Boll. M. Camille Corney a fait aussi une mise en scène de la pièce.
------------------------------------------------------------------------
MM. LAFON. Venturi Jacques GUILHÈNE. Julien Salviati Paul GERBAULT. Le cardinal Valori DORIVAL Giomo DRAIN. Un bourgeois LEDOUX. Un marchand ROGNONI. Un orfèvre Pierre BERTIN. Maffio André BACQUÉ Cosme de Médicis Jean WEBER Tébaldeo CHAMBREUII Le marquis Cibo y ONNEL. Thomas Strozzi DE RIGOULT Sire Maurice Maurice DONNEAUD. Pazzi LE MARCHAND. Un bourgeois FALCONNIER Un médecin FOUCIIÉ Un banni DUTET. Ruccellaï Mmes Marie-Thérèse PiÉRAT Lorenzo de Médicis Suzanne DEVOYOD. Marie Soderini Gabrielle ROBINNE. La marquise Cibo Yvonne Ducos Catherine Ginori Madeleine RENAUD Louise Strozzi Tonia NAVAR Une bourgeoise Jeanne SULLY. Un écolier Tania FÉDOR Une dame Marcelle ROMÉE Un écolier LHERBAY La voisine ROUSSEL. Une bourgeoise
Élèves du Conservatoire : MM. EVRARD, MARTIN, MARCHAT, NÉRY, CLAIRVAL, SQUINQUEL, DREYFUS, BERTRAND, CALVÉ ; MLLES BRIANNE, HAUTIN, MAUBANT, COURTIN, DELIAN, ERLY, BRILLANT, VIDAL.
Décors de M. Guirand de Scevola. — Costumes dessinés par M. Bétout.
Mise en scène de M. Émile Fabre.
En somme, très belle et somptueuse réussite à laquelle ne songeait pas George Sand lorsque, dans le voyage d'Italie avec Musset, elle prit à Florence des notes dans de vieilles chroniques et ébaucha la première un Lorenzaccio.
Puis George y renonça et fit don à Musset de son idée et de ses notes. (GÉRARD D'HOUVILLE, Revue des Deux Mondes, 1ER juill.) ,..-
Pour la première fois, Lorenzaccio nous apparaît avec o. ses riéljesçes, Nv. 8 l~ 1 - J
------------------------------------------------------------------------
toutes ses subtilités, fascinante image d'une âme et d'une cité. Amélioré, oserai-je dire, car si l'on a dû pratiquer quelques coupures, quelques raccordements et contractions de scènes, elles ont été toutes effectuées avec beaucoup d'intelligence. Plusieurs des décors sont particulièrement beaux, et au premier rang — il fut spontanément applaudi — celui des quais de l'Arno avec le vieux pont chargé de maisons et d'arceaux, si habilement conçu pour mettre en valeur, durant son effrayant monologue, la silhouette de Lorenzo. Enfin, on pourra aller à la Comédie-Française, ne fût-ce que pour voir Mme Piérat tuer Alexandre de Médicis. Je ne sais pas, même dans le théâtre d'horreur ou dans la tragédie eschylienne, rien de plus poignant que ce tableau-là. L'impression fut telle que la salle en resta comme terrassée.
M. Alexandre, avec sa carrure puissante, son jeu rude et parfois trivial, fait dans Alexandre de Médicis un saisissant contraste avec le svelte Lorenzo de Mme Piérat et s'impose sensuel, stupide, superbe ! Puis M. Denis d'Inès, dont on n'oubliera pas l'affreux cardinal Cibo ; M. Desjardins, qui est, portant admirablement le costume, Philippe Strozzi lui-même, corps et âme, véritablement grandiose et versant de vraies larmes sur le corps de la délicieuse et si pudique Louise que fait Mlle Henaud. M. Guilhène — quand sera-t-il Sociétaire? -- est un Salviati aussi élégant qu'impertinent. On ne pouvait mieux trouver que M. Luguet pour incarner vraiment ce ressauteur de Pierre Strozzi, chat toujours en colère et pour lequel il s'était fait une si jolie tête de bretteur rouquin. Mme Piérat ne cessa de montrer une merveilleuse compréhension du personnage, ne cessa de se montrer digne de la plus sincère admiration.
(G. BOISSY, Comœdia, 4 juin.) A leurs côtés, toute la troupe des Français doit donner au Musset qui garde la porte du théâtre l'envie de troquer son fauteuil de prince pour le moindre strapontin du parterre. (James DE COQUET, Paris matinal, 4 juin.) Restera l'honneur de Fabre. (A. ANTOINE, Le Théâtre, t. II, p. 382.) C'est cette harmonie de l'interprétation, des décors, des costumes et de la mise en scène qui nous a réjouis. La Comédie-Française s'est montrée une fois de plus digne de ses meilleures traditions : on a plaisir à constater qu'elle est toujours la grande Maison. (R. DOUMIC, Revue des Deux Mondes, 15 juin.) — Cf. aussi H. LYONNET, Les Premières de Musset, 1927.
J. TRUKFIER, Lorenzaccio. Conferencia, 20 nov. 1928, avec portraits et div.
photos Gilbert-Hené (acte III. Le serment des frères, etc.). — Photos GilbertRené : Ève, 19 juin ; La Rampe, 30 juin ; Minerva, 26 juin ; Comœdia, 4 juin ; Stage (Londres), 23 juin. Croquis. — F. STROWSKI, Lorenzaccio. Conférence prononcée au Grand-Théâtre de Bordeaux. (Comœdia, 11 févr. 1933.)
17 octobre. (lre à la C.-F.1.) — LES AFFRANCHIS. Pièce en 3 actes, en prose, de Marie LENÉRU.
1. Pour la première fois à l'Odéon, le 10 déco 1910 : MM. Desjardins, Ph. Alqiiier. -
------------------------------------------------------------------------
MM. ALEXANDRE. Philippe Alquier André BACQUÉ Réal Maurice DONNEAUD. Jean Massalsky Mmes SEGOND- WEBEIL L'abbesse Marie VENTURA Hélène Scldumbergcr Gabrielle ROBIN NE Mme Spire Béatrice BRETTY Marthe Alquier Marcelle HOMÍŒ. Mlle Duret
Élève du Conservatoire : Mlle Jeannine PitEss.
Mise en scène de M. Alexandre.
Les Affranchis est un drame où un corps d'homme et un corps de femme, possédés de divin, cherchent leurs voies et leurs gestes pour leur salut et leur amour et ne les trouveront pas. (HENRY-MARX, Notice du programme (illustré de documents), et Comœdia, 10 oct.) Elle était infirme et trouvait dans sa misère physique une raison d'aimer l'existence. Les yeux éteints, sourde, muette, elle imagina et recréa l'humanité qu'elle ne connaissait pas. (A. IhvOLLET, Intransigeant, 16 oct.) Joués pour la première fois, il y a vingt ans, à l'Odéon, en spectacles « hors série », ils y furent proclamés chefs-d'œuvre par une jeunesse pensante que Nietzsche alors envoûtait. On a cassé ce jugement hâtif l'autre jour.
(Martial PIÍCHAUD, Revue hebdomadaire.) M. ANTOINE note « une certaine déception ». (Le ThélÎtre, t. II, p. 383.) Marie Lenéru a tout bonnement plaidé contre l'amour ou ce qui y ressemble pour la fidélité conjugale et l'indissolubilité du mariage. L'intention est des plus louables, mais cela semblait déjà un cliché à l'époque de Scribe, qui, du moins, inventait des scénarios divertissants et n'encombrait pas ses comédies de phraséologie scolaire. (P. SOUDAY, Revue de Paris, 1ER nov.) Les interprètes ont une lourde tâche. Le ton général semble trop tendu et accuse encore la solennité du dialogue. Mme Weber prête à l'abbesse une dignité de reine tragique. Mlle Ventura laisse paraître un mysticisme de martyre.
M. Alexandre, Mmes Bretty, Robinne et Mlle Romée prêtent leur concours et leur zèle à cette commémoration. (P. BRISSON, Temps, 19 oct.) Mme Segond-Weber joue l'abbesse comme un personnage romantique.
Mlle Bretty est à la fois touchante et vigoureuse dans le personnage de l'épouse sacrifiée ; le même jour elle avait présenté le Pain de ménage, de Jules Renard, que la Comédie-Française a récemment inscrit au répertoire, et elle y avait
Joubé, Massalsky. — Desfontaines, Réal. — Mmes Gilda Darthy, L'abbesse. — Sylvie, Mlle Duret. — Ventura, Hélène. — Aceza, Marthe. — Osbornc, A/me Spire. — Germaine de France, Marie. — Comwdia, 15 oct. 1927, réimprime un article prophétique de M. Léon Blum.
------------------------------------------------------------------------
montré de belles qualités, charme et éclat discrets. Il serait injuste de ne pas noter que, sitôt que sa voix mal placée ne la trahit pas, Mlle Ventura a trouvé dans le personnage de la novice un de ses meilleurs rôles, parce qu'elle peut y mettre sans crier une flamme et un accent contenus. (L. DUBECII, Candide, 10 nov.) La pièce a été publiée dans la Petite Illustration le 8 janvier 1927.
Photos Gilbert-René, Comœdia, 18-19 oct.
Mlle Lavaud, sourde et muette à sa naissance, a soutenu en Sorbonne, en janvier 1933, une thèse sur Marie Lenéru dont un chapitre est consacré aux A ffranchis.
17 octobre. — LA VIEILLE MAMAN1 (The old Lady Shows her Medals). Un acte (3 tableaux), en prose, de Sir J. M. BARRIE. Adaptation de M. Fernand NOZIÈRE. Musique de scène de M. Raymond CHARPENTIER, sur des thèmes anglais.
MM. LEDOUX. Le soldat Dowey Lucien DUBOSQ. Le Répérend W illett Mmes Berthe Bovy Mrs Dowey Andrée DK CIIAUVERON Mrs Mickleham Catherine FONTENEV. Mrs Iluggerty Jane TIIOMSEN Mrs Tully
Décor d'après la maquette de M. Charles Granval.
Costumes dessinés par M. Bétout.
Mise en scène de M. Charles Granval.
Quand je veux présenter au public français un ouvrage étranger, je m'appuie sur une traduction minutieuse et naïve. Je m'efforce, tout en restant fidèle au texte, de me dégager de ses embarras. Je cherche une liberté de dialogue. Je me donne l'illusion d'écrire en toute indépendance. Les Sociétaires du Comité, en recevant la pièce, déclarèrent : « Il faut une grande actrice. » Ils désignaient ainsi Berthe Bovy. (NOZIÈRE, Paris-Soir, 14 oct.) C'est une réussite comme on en voit peu. (L. DUBECH, Candide, 10 nov.) Lorsque la pauvre vieille, au dernier tableau, tira de la « cantine » du beau soldat tué au front son béret, sa cravate, sa vareuse, on entendit des sanglots dans la salle du Français, peu habitué à semblable manifestation, surtout aux
1. Mme Emma Gramatica avait joué cette pièce au théâtre Edouard-VIT, le 5 oct. 1926, sous le titre Les médailles de la vieille darne. Mme Bovy conte à M. Didier Daix (Almanach de la Comédie-Française, 1928, p. 97) : « C'est une ancienne lingère de la Comédie-Française, actuellement retraitée et que je rencontre parfois, qui me servit de modèle. Elle présente, en effet, le type que je désirais mettre à la scène.
De plus, étant de même taille que moi, elle me prêta quelques vêtements. »
------------------------------------------------------------------------
répétitions générales. Au baisser du rideau, l'émotion était à son comble : les auteurs et les interprètes furent acclamés. (Paris-Midi, 19 oct.) Mlle Berthe Bovy a trouvé dans la vieille maman le plus grand rôle de son enviable carrière. (G. Pioéii, Volonté, 19 oct.) On l'a donc fort justement acclamée ; au reste, beaucoup de nous savaient déjà depuis longtemps qu'elle est la plus parfaite comédienne de notre première scène. L'éloge n'est pas exagéré lorsque l'on songe que Mlle Bovy peut jouer cette vieille femme et Poil de carotte avec une égale perfection. A la Comédie-Française on a eu la main particulièrement heureuse en choisissant M. Ledoux pour le rôle du soldat ; c'est un grand succès pour lui. (ANTOINE, Information, 31 oct.)
7 décembre. — LA TORCHE SOUS LE BOISSEAU. Pièce en 4 actes, de M. Gabriele D'ANNUNZIO 1. Trad. par M. André DODERET.
MM. Léon UEHNAHD. Tibaldo de Sangro DenisD'INÈs. L'homme aux serpents Jean IIERVÉ Bertrando Acclozcimora Mmes SEGOND-WEBEn. Donna Aidegrina Emilienne Dux. Annabella Berthe Bovy Simonetto de Sangro Marie VENTURA Gigliola Mary MARQUET Angizia Fura (la femme venue de Lucco) Tonia NAVAR Benedetta
Décor de M. Detlwmas, exécuté par M. Oreste Allegri.
Costumes dessinés par M. lictoul. — Mise en scène de M. Émile Fabre.
1. Gabriel d'Annunzio télégraphie à M. Poincaré : « Puisque la Comédie-Française me fait le grand et insolite honneur de m'accueillir, je peux me croire à nouveau reconnu par ma seconde patrie. Et cette générosité rappelle à ma mémoire notre rencontre de guerre au front italien et la croix d'honneur par moi reçue de vous sur le champ de bataille. Aujourd'hui, mon sévère et loyal ami, je vous renouvelle ma reconnaissance et mon dévouement. » M. Poincaré répond : « Très touché de votre aimable télégramme et profondément sensible à l'inaltérable souvenir que vous évoquez, je me réjouis que la représentation d'un de vos chefs-d'œuvre sur la scène du Théâtre-Français fournisse aux Parisiens l'occasion d'acclamer votre nom. Je vous prie de recevoir, avec mes chaleureuses félicitations, la nouvelle assurance de mon admirative amitié. » — Enfin, M. d'Annunzio, qui avait annoncé sa venue en hydravion, n'ayant pu être présent à la première représentation, avait adressé ce télégramme à M. É. Fabre : « Je remercie ces admirables interprètes qui ont servi mon art de leur magnifique talent. Je remercie la Comédie-Française qui a monté l'œuvre du poète. Je vous embrasse » (Nuova d'Italia, 8 déc.). — M. Fabre s'était rendu au Vittoriale s'entendre avec d'Annunzio pour la mise en scène. « G. d'Annunzio a bien voulu approuver tout le travail que j'avais proposé. Il demande que sa pièce soit jouée humainement. » Cf. les Entretiens de M. É. Fabre avec G. d'Annunzio, par A.
D'ESPARBÈS. (Comœdia, 8 sept.)
------------------------------------------------------------------------
M. d'Annunzio, lettré et esthète, grand poète en outre, a été, un certain moment, obsédé par le drame grec. Que la Lumière sous le boisseau, avec un titre tiré de l'Evangile, soit une tragédie apparentée à celle de Sophocle, c'est l'évidence. Gigliola et Simonetto, la sœur et le jeune frère, sont Électre et Oreste. (Henry BIDOU, 12 déc.) Une tragédie toute nue, offrant à la sauvage grandeur la marche implacable, le pathétique enragé des plus atroces œuvres grecques. Cette pièce, tout entière composée de paroxysmes, ne pouvait être jouée comme elle l'a été qu'avec une véhémence éperdue qui a surpris certains spectateurs de la générale, ayant depuis longtemps perdu le contact avec les thèmes antiques. Le grand caractère de la mise en scène acheva de sauver l'ouvrage des mélopées et des ronrons habituels : il ne reste qu'à admirer la conviction, le courage d'un effort d'ensemble qui fait le plus grand honneur à la Comédie. La Comédie offrant son hospitalité au grand Italien a fait magnifiquement les choses ; un décor extrêmement beau, une de ces nobles compositions dont nous avons perdu l'habitude, fut justement acclamé, et les costumes, les éclairages, enfin tout l'appareil du spectacle furent dignes de notre scène nationale. (ANTOINE, Information, 12 déc.) Nos estomacs, fatigués de l'habituelle cuisine théâtrale, ne supportent plus guère les su bstantielles nourritures ; aussi l'œuvre magni fiquement véhémente a-t-elle étonné quelques-uns et l'on eut tendance à attribuer aux interprètes la brutalité du spectacle constamment empli de clameurs et de cris de forcenés. (A. ANTOINE, Le Théâtre, t. II, p. 383.) Quant à Mme Mary Marquet, il n'y a qu'un mot qui serve : elle est superbe. Seule en costume de couleur au milieu de tous ces voiles noirs, seule à risquer un jeu libre, en dehors, et qui est la nature même, elle met dans cette atmosphère étouffée une note éclatante de vie et de hardiesse ; elle a été la lumière de ce sombre drame. (R. DOUMIC, Revue des Deux Mondes, 15 déc.) La traduzione data da André Doderet, da vari anni traduttore ed amico di d'Annunzio, ha la precisione di un moulage e questo di mostra il sommo rispetto del traduttore per l'opéra dei creatore. (E. C., Gazelta del Populo, 7 déc.) L'acoglienza del pubblico è stata calorissima, sopra tutto al secondo e al quarto atto. Anche l'ellicacissima scena del serparo, al terzo atto, ha suscitato emozionc intensa. Alla fine il nome del Poeta e stato acclamato. (Corriere della sera, 7 déc.) Reprod. du décor, Illustration, 17 déc. — Photo Gilbert-René : Excelsior, 7 déc. — L. Bernard, dessin de PAVIL, Paris-Midi, 7 déc. — BIB, Petit Parisien, 8 déc. — DRAG, Paris-Soir, 8 déc. — BÉCAN, B. Bovy. Œuvre, 8 déc. — Mary Marquet en costume. Journal, 8 déc.
------------------------------------------------------------------------
PREMIÈRES 1928
2 avril. — LA FIN DU JOUR. Comédie en 1 acte1, en prose, de Robert DE VAREY.
MM. Denis D'INÈS. L'abbé Jean MARCHAT Saint-Clair Marcel DUFRESNE Un valet de chambre Mmes Marie BELL. Yvonne Catherine FONTENEY. La marquise ROUSSEL Irène Yvonne HAUTIN. Une femme de chambre
Décor de M. Maréchal. — Costumes dessinés par M. Bétout.
Mise en scène de M. Denis d'Inès.
Il faut parler avec respect de la Fin du jour. L'auteur est mort prématurément [des suites de blessures de guerre]. Il a évoqué, non sans délicatesse, la mélancolie d'une marquise et d'un abbé qui se rappellent le passé. M. Denis d'Inès a créé une mise en scène mystérieuse, vaporeuse, et joue avec talent en compagnie de Mlle Fonteney. (NOZIÈRE, Avenir, 3 avr.) Si l'auteur avait pu voir sa pièce aux répétitions, il l'eût très certainement modifiée pour l'adapter au théâtre. (É. MAS, Petit Bleu.) Le Quotidien (8 avr.) donne une photo d'ensemble.
1. /Y ce propos : « Cette semaine marque la résurrection de la pièce en un acte. »
(P. Nivoix, Cliantecler, 7 avr.) — « La Comédie-Française apporte une nouvelle démonstration que cette forme trop délaissée peut fournir des œuvres de haute qualité. » (A. ANTOINE, Information, 9 avr.) - « Avec le meilleur optimisme, il m'est impossible d'atnrmer que cette cérémonie ait rétabli avec éclat l'usage ancien des « spectacles coupés ». Un ennui distingue flottait dans la salle. C'est une sorte de mollesse qui n'est pas assez molle, de tiédeur qui n'est pas assez tiède pour vous assoupir tout à fait, ni pour vous irriter complètement. Un besoin éperdu de remuer vous pousserait aux pires extrémités. Les toux se multiplient. » (P. BRISSON, Temps, 9 avr.) — « La Comédie-Française est un des rares théâtres qui puissent présenter dignement les pièces en un acte. Dans la Maison de Molière, l'acte en prose ou en vers est chez lui. Il y est traité avec les mêmes égards que la comédie ou la tragédie de grande importance. » (L. SCHNEIDER, Gaulois, 4 avr.) — « Il y a un ton « Comédie« Française Il. On sent que les auteurs que le Théâtre-Français inscrit à son répertoire ont tourné, avant d'écrire, sept fois leur plume dans l'encrier. Les trois pièces nouvelles que l'on vient de jouer sont fort différentes les unes des autres par le sujet, le milieu et la langue, et, pourtant, elles ont on ne sait quel lien de parenté, peut-être cette lenteur compassée des gens endimanchés. » (J. UE COQUET, Figaro, 4 avr.)
------------------------------------------------------------------------
2 avril. — LE MÉTIER D'AMANT. Comédie en 1 acte, en prose, de M. Edmond SÉE.
MM. Charles GRANV AL. Louis Thivrier André Lu GUET. Marcel Sermaize Mmes Berthe Bovy. Berthe Canine LHERBAY Une femme de chambre
Décor de M. AI cllmw de Cassina. — Mise en scène de M. Charles Granval.
(Les femmes) font très bien deux parts de leur vie et s'entendent comme personne à assigner à chacune son rôle, sa fonction, sa mission à leur égard !
Le Métier d'amant n'est que le développement souriant et un peu ironique de cette loi sentimentale. et féminine. (E. SÉE, Paris-Soir, 2 avr.) Un caractère de femme, qui est en quelque sorte de bonne foi jusque dans sa duplicité, est bien ingénieusement dessiné et ce rôle de Berthe a été interprété par Mlle Bovy avec l'art le plus fin et le plus féminin. (P. GINISTY, Petit Parisien, avec croquis de Hm.) Le Métier d'amant relève de ce qu'on appelait naguère la comédie-rosse.
(P. SOUDAY, Reçue de Paris, 1er mai.) M. Ed. Sée connaît le secret classique de faire quelque chose avec rien, ou presque rien. (Martial PIÉCHAUD, Revue hebdomadaire, 5 mai.) Avec cette anecdote légère, l'auteur a su nous tenir en haleine durant près d'une heure et demie, ce qui est énorme pour une pièce en un acte. Il est vrai que tout cela est joué à miracle. (A. ANTOINE, Information, 9 avr.) M. Luguet est bon, mais M. Granval est meilleur. L'admirable comédien !
Pas un mot plus haut que l'autre, tout porte, l'articulation est parfaite, chaque nuance est juste et à sa place dans l'ensemble. C'est le grand art, la force qui ne se montre pas, et M. Granval est parmi les premiers acteurs de ce temps.
(L. DUBECII, Candide, 19 avr.) La pièce a été publiée dans la Petite Illustration, numéro du 19 mai 1928.
2 avril. — LE QUATRIÈME. Comédie en 1 acte, en prose, de M. Martial PIÉCHAUD.
M. DESSONNES. Bernard Levasseur Mmes DUSSANE Brigitte Andrée DE CIIAUVERON. Marie Catherine FONTENEY Solange ROUSSEL. Une femme de chambre
Mise en scène de M. Charles Granval.
M. Pirchaud, qui hait la phrase au théâtre, a enveloppé ses personnages
------------------------------------------------------------------------
dans une atmosphère de simplicité, d'où se dégage cependant une délicate poésie, suggérée plus par la pensée que par les mots. Et mon camarade Ch.
Granval l'a sentie admirablement. Il a animé l'œuvre de M. Piéchaud en la logeant dans un décor splendidement compris et réalisé. Granval a fait là une chose très belle et il serait injuste de ne pas la signaler. (M. DESSONNES, COmœdia, 2 avr.) C'est mélancolique et doux-amer. Des cercles concentriques se forment un moment dans ces existences troublées, comme à la surface d'une eau limpide et dormante qu'a frappée une pierre. Et puis tout semble s'effacer. Mais le fond de l'eau, nul ne peut le voir. (Les interprètes) ont admirablement rendu ces nuances délicates et M. Piéchaud a sujet d'être lier d'eux autant qu'ils sont fiers de lui. (L. DESCAVES, Intransigeant, 4 avr.) Cet acte mérite de rester au répertoire. (E. MAS, Petit Bleu, 3 avril, et son Journal, 17 déc.) Le succès a été considérable. Il* y a là une œuvre d'une qualité rare, qui peut prendre place au répertoire de la Comédie, à côté de ce Village, d'Octave Feuillet, un chef-d'œuvre dont je demande souvent la réapparition. Cet acte tout simple est l'un des plus vifs et des plus beaux succès que l'on ait remportés depuis longtemps rue de Richelieu. (A. ANTOINE, Information, 9 avr.) Dessunnes, Mmes Dussane, A. de Chauvcron et Cath. Fonteney jouent le Quatrième supérieurement. Tout en restant dans la demi-teinte, ainsi que l'auteur l'a voulu, ils ne laissent dans l'ombre aucun de ces multiples petits mouo vements de l'âme à peine indiqués dans le texte par une phrase, par un mot, si bien que les personnages de M. Piéchaud, en apparence sans relief, deviennent à la scène, sans quitter leur plan, des ligures d'un admirable dessin.
(Journal d'Emile MAS, 14 avril.) C'est une bonne analyse de pauvres cœurs qui n'ont jamais battu que dans le vide. (P. VEBER, Petit Journal, 4 avr.) Il y a des jours où l'on joue tout de même bien la comédie à la Comcdie-Française. (FRANC-NOHAIN, Écho de Paris, 4 avr.) L'Académie française décerne, en 1929, à la pièce Le Quatrième, le PRIX TmuAc, réservé « à la meilleure comédie envers ou en prose jouée au ThéâtreFrançais dans le courant de l'année ».
La pièce a été publiée dans la Petite Illustration, numéro du 19 mai 1928.
Photo Gilbert-René, Eve, 22 avr.
14 mai. — POUDRE D'OR. Conte en 3 actes, en prose, de MM. René TRINTZIUS et Amédée VALENTIN.
MM. DESSONNES Georges Le Moal Charles GRANVAL Baujard ROGNONI Albert
------------------------------------------------------------------------
Mmes Marie VENTURA Louise Le Moal Andrée DE CHAUVERON. Geneviève LHERBA Y. Mlle Eulalie
( Un petit garçon. — Une petite fille) Mise en scène de M. Charles Granval.
Une pièce bizarre qui pouvait plaire au public qui se pâme aux pires extravagances des baroques théâtres d'avant-garde. (E. MAS, Petit Bleu, 15 mai.) Un des échecs les plus complets que l'on ait vus depuis longtemps. (A. ANTOINI, Le Théâtre, 1933, t. II, p. 409.) Qui a pu faire recevoir et représenter à la Comédie-Française cette facétie lamentable? (ŒufJre, 15 mai.) Mlle Ventura, qui avait aimé cet ouvrage, a mis son talent au service de sa conviction. Son effort n'est pas douteux, mais sa tâche était impossible.
(Gérard BAUER, Annales, 15 juin.) Photos Gilhert-Hené : Eve, 3 juin ; Paris-Soir, 18 mai ; llltmpe, 28 mai. —
Croquis par BIB, Charivari, 2G mai.
15 octobre. ('Ire à la C.-F. K) —LA REINE FIAMMETTE. Conte dramatique en 6 actes, en vers, de Catulle MENDÙS. Musique de scène de M. Paul VIDAL.
MM. Roger MONTEAUX. Le cardinal Cesar Sforza Jean HERVÉ Giorgio iVAst Jean WEBER Danielo
1. Pour la première l'ois au Théâtre libre, le 15 janv. 1889; reprise a l'Odéon, le 6 l'évr. 1898 : MM. Victor Capmil (Mmc Scgond-Wcber), Dat/icla. - Antoine (Marquet) , Giorgio d'Ast. — Lamy (Hameau), C. Sforza. — Arquillère (Valmont), Vasari.
— Darnay (Caillard), Jean Cesnno. - Morière (Dangy), Pompeo Cortcz. — Rreval (Laiimonnicr), Castiglionc. — Dupas (Costc), Lucagnolo. — Lanciner (Duparc), Le promotcur. — Mmes Marie Defresnes (Yaline), Orlanda. - Deneuilly (Mylo d'Arcylle), Chiarina. — Lucienne Dorsy (Page, Mitzy Dalli), Pantasilee. — liarny (Grumbach), Mère Agramante. — Suz. Cav (Merindol), Sœur Fraucesca. — Luce Colas (Chapelas), Viola. — Suz. Mariez (Golclstcin), Violine. — Courty (lieryl), Violette. - Julie Pinson, Flore. — Mona (Fromant), Pomonc. — Rose Schmitt, Angélique. - liartelet (Clerc), Michaela. — Massy, Une nonne.
Cf. « La Reine Fiammette » à la Comédie-Française, par Mme Jane CATULLE-MENDÈS (Journal, 13 ocl., et Avant-première, Soir, 15 oct.). — « La Reine Fiammette » mise au répertoire. Lettre de Mme Mary Marquet, qui s'étonne que Mme J. CatullcMendès ait oublié de rappeler le nom de Léonie Yahne (Comœdia, 14 oct.). Réponse de Mme J. Catulle-Mendès. Les sentiments de Mme Mary Marquet l'égarent sur une fausse voie (Comœdia, 15 oct.). — G. BOISSY, Compte-rendu (Comœdia, 17 oeL, et addenda, 18 oct.). - C. VAUTI--I, (Coittoedia, 20 oct.) : « C'est assez le pavé de l'ours. »
Réponse de Mme J. Catulle-Mendès (Comœdia, 21 oct.).
------------------------------------------------------------------------
MM. DE RIGOULT. Jean Cesano Lucien DuBosQ. Lucagnolo M. LE MARCHAND. Le promoteur Jean MARCHAT. Jean Vasari Pierre FAUBERT Castiglione Marcel DUlRESNE. Un lieutenant Mmes Madeleine RENAUD. Orlanda NIZAN. Chiarina Jane THOMSEN Mère Agramante Tonia NAVAR Pantasilée Jeanne SULLY. Viola Tania FÉDOR. Pomone Marcelle ROMÉE Violette Hélène PERDRIÈRE. ?. Violine LHEHBAY. Une sœur clarisse ROUSSEL. Une sœur clarisse Yvonne HAUTIN. Flore
Élèves du Conservatoire : MM. SQUINQUEL, Pierre Dux ; Miles BARHEAU, DÉLlAN, BRILLANT, GUISIN, LEDRET.
Costumes dessinés par M. liétout. — Mise en scène de M. Charles Granval.
La Comédie-Française vient d'inscrire la Reine Fiamniette à son répertoire.
Cette décision cordiale, inattendue et pleine d'optimisme fut-elle dictée par un remords ou par un certain esprit de malice.? Le Comité de lecture, en 1895, refusa la pièce à l'unanimité. Avec une même unanimité il nous l'offre aujourd'hui. Nos honorables sociétaires ont voulu réparer une erreur — à moins qu'ils n'aient prémédité une justification. (P. BRISSON, 22 oct.) Le charme et la poésie de la représentation résident dans la jeunesse et la fraîcheur des deux principaux interprètes. Mais quelle décevante mise en scène !. Mme Thomsen, qui joue la Mère Agramante — avec une voix suraiguë bien agaçante — n'a point daigné paraître au dernier acte, où cependant sa présence est nécessaire. Sa réplique a été dite par Mme Lherbayl. (E. MAS, Petit Bleu, 17 oct.) Mme Renaud ne sera pas, elle était la reine Fiammette. Quel éblouissement !. (Comœdiaf 14 oct.) Photo. Comœdia, 17 oct. — Excelsior, 17 oct.
1. Mme Catulle-Meiulès a répondu à M. E. Mas (Petit Bleu, 23 oct.) qu'elle en avait ainsi décidé avec M. Granval. « Ainsi, Mme J. Catulle-Mendès revendique la responsabilité (les fautes commises à la Comédie-Française, etc. », commente M. E. Mas.
------------------------------------------------------------------------
22 décembre. — MOLOCH. Pièce en 4 actes, en prose, de M. BOUSSAC DE SAINT-MARC. Musique de scène de M. Michel-Maurice LÉvy.
MM. Léon BEHNAHD. Merlot Georges LE Hoy. Théodore Pathillon DORIVAL Du Carroy LE BARGY David Chollet André BAC^HIÉ Un vieux mélomane CIIAMBREUII Paul ru DE RIGOUJ.T. Le chef de musique M. LE MARCHAND L'éditeur Pierre FAUBERT Y,'an Roberl Mmes liei-tlie Bovy Denise Catherine FONTENEY. Mme David Chollet Madeleine SAMARY Une dame du monde Jeanne SULLY. Alice Tania FÉDOR Miss Dinorah Hélène PERDRIÈRE Première élève LHERBAY La gouvernante ROUSSEI Une dame Yvonne IIAUTIN Anna
Elèves du Conservatoire : Déclamation : MM. CALVÉ, Pierre Dux, MARTINELLI ; Miles GUISIN, LEDRET, GADAURE.
Classe de chant : Mlleg VASOFF, MEUNIER, BOLUT, FISZEL, REGAT, GALDEMAS, QUENET, PnÉVOST, HUGUENIN.
Décors des 1er et 4e actes de M. Nelson, exécutés dans les ateliers de la Comédie-Française; des 2c et 3° actes de M. Drésa, exécutés par M. Darlaud. — Costumes dessinés par M. Bétout. — Mise en scène de M. Le Bargy.
La répétition générale à la Comédie-Française a été chaleureuse. Le public a applaudi la pièce, et il a acclamé son principal interprète, Le Bargy. La pièce a été montée avec beaucoup de soin. C'est une représentation qui fait honneur à la Comédie-Française. Le Bargy a été admirable. Le public, étonné de sa puissance, de son style, de son interprétation humaine et grande, ne lui a pas ménagé les ovations. Je ne dirai pas qu'il est égal à lui-même. Il est supérieur à lui-même, et je n'oublie pas ses interprétations du Marquis de Priola ni de Struensée. C'est une représentation que nous ne saurions oublier.
Quel artiste ! Quelle classe !. Il faut mettre hors de pair — et tout près de Le Bargy — Catherine Fonteney. Elle n'a jamais eu un rôle aussi ample que dans Moloch. On ne peut dire qu'elle ait composé le rôle de Mme David-Chollet. On ne sent pas l'effort. L'artiste est Mme David-Chollet elle-même. Elle est irritante et presque sublime, mesquinement ambitieuse et d'une touchante ab-
------------------------------------------------------------------------
négation, avare et g énéreuse. Tous ces traits contradictoires s'harmonisent par la sincérité de l'actrice. De beaux décors et qui sont bien les décors de la pièce.
Le mobilier qui convient. Des robes et des chapeaux de naguère ont eu un grand succès. M. Maurice-Michel Lévy a imaginé avec intelligence, avec esprit, avec art ce que ce musicien aurait pu écrire. (NOZIÈRE, Avenir, 22 déc.) Un grand sujet. Une belle œuvre. Un grand succès, et sans doute durable, car voilà bien le genre, le ton, la largeur d'exécution, à mi-chemin entre la nature et la pensée, qui plaît au public de la Comédie-Française. Ce qu'il peut y avoir de désuet dans le sujet a été comme effacé par le fait que la pièce commence avec des archaïques et charmantes modes 1885 et se termine avec des toilettes très à la page. En fait, ce sujet appartient à toutes les époques et s'adapte à chacune. De quoi est fait le génie? Ou plutôt de quoi se nourrit l'homme de génie? Ces surhommes qui rayonnent, vivent et perdurent par leurs œuvres ont-ils bien tout tiré d'eux-mêmes? N'ont-ils pas absorbé, dévoré tous ceux autour d'eux qui les admiraient, les aimaient, et une part de leur victoire, de leur rayonnement, n'est-elle pas faite de ce « molochisme »?. Si ce rôle est le dernier de M. Le Bargy, voilà une magnifique fin d'une magnifique carrière. (G. BOISSY, Comœdia, 22 déc.) Il est admirable que ce grand acteur se retire, comme Coquelin aîné après Cyrano, en nous laissant l'impression totale de ce qu'il fut à la scène. C'est partir en beauté. (Tous) ont concouru à un ensemble de grand style. Il y avait longtemps que la Comédie ne nous avait donné un spectacle aussi complet dans une mise en scène qui peut rester un modèle. (ANTOINE, Information, 30 déc.)
La pièce se passe dans le septennat de M. Carnot. Espérons qu'elle aura un sort moins tragique que l'infortuné président. (.1. DE COQUET, Figaro, 22 déc.) J'ai mis moi-même en scène, rôle qu'il faut craindre parfois, surtout dans une maison où tant de grands talents se côtoient. La mise en scène du premier acte fut particulièrement difficile, quant à l'atmosphère à créer. Le cadre est celui d'un intérieur bourgeois Louis-philippardesque, et vous n'ignorez pas que rien n'est plus compliqué à réaliser au théâtre que le mauvais goût, surtout quand il s'entache d'une candide prétention à la beauté. (André LE BHET, M. Le Bargy nous parle de « Moloch ». Petit Parisien, 15 déc.) — Cf.
Edm. SKE, Le mouvement dramatique, lre série, p. 23 et suiv.
Photos : Excelsior, 23 déc. ; Semaine Vermot, G janv. — Croquis : BOUET, Ami du peuple du soir, 22 déc. — BÉCAN, Œ,wre, 21 et 26 déc. — Une scène de Moloch, ŒUl're, 21 déc.
L'Académie française décerne, en 1929, à Moloch, le prix triennal ÉMILE AUGIEH, qui récompense « la meilleure pièce jouée au cours des trois années précédentes, soit au Théâtre-Français, soit à l'Odéon, et comptant au moins trois actes ».
------------------------------------------------------------------------
PREMIÈRES 19291
5 mars2. — LE MARCHAND DE PAR/sa. Comédie en 3 actes, en prose, de M. Edmond FLEG.
MM. Maurice DE FÉnAUDY Samuel Brizach Georges LE ROY Roland RogerMoNTEAUX. Docteur Weill y ONNEL. Philippe Rosègue Paul NUMA. Wood PauICEuBAuLT. Comte de Lan gel DolUV AL. Docteur Carlier LE DOUX Simon André BACQUÉ Ioseph Jean WEBEH. Olivier CHAMBREUIL Gigonnet Lucien DuBoso Prof. Jou bin-Dufaux M. LE MARCHAND. Lazard FALCONNIEH Le notaire Marcel Du FR ES NE Alphonse Mmes Marie BELL Fernande Rosègue Andrée DE CHAUVERON Mathilde Béatrice BRETTY Maud Fabrice Jane FABER Judith Brizach Madeleine BAR.IAC. Estelle Jane TIIOMSEN Mme Vérargues
Élèves dit Conservatoire : MM. SQUINQUEL, CALVI::, HICHTHAND, Pierre Dux, LARROQUR, MARTINRLLI, ¡"LEUR, ANIS, le petit Luc.
Décors de M. Pierre Chareau. — Costumes dessinés par M. Hétoul.
Mise en scène de M. de Féraudy.
1. Il est à remarquer que l'Académie française ne décerne pas cette année le PRIX TOIRAC, « réservé à la meilleure comédie en vers ou en prose jouée au Théâtre-Français dans le courant de l'année ».
2. A l'abonnement du mardi. — Le 6 mars, devant les invités et la presse.
3. La pièce avait été admise par le Comité de lecture a une seconde lecture, le 8 févr. et reçue le 4 avr. 1927, sous le titre de Samuel Hrizach.
------------------------------------------------------------------------
Celui à qui revient de beaucoup le pompon, comme bêtise, c'est sans contredit le Marchand de Paris, de M. E. Fleg. (F. VANDÉREM, Candide.) La Maison de Molière, qui a révélé Tartuffe et Turcaret, vient de créer le Marchand de Paris, qui tient des deux chefs-d'œuvre antérieurs, sinon par le style et le rythme, du moins par la doctrine d'amertume, d'audace et de précision. (1-1. MALHERBE, Impartial fratiçais.) Cela nous vaut du moins de voir M. de Féraudy dans un de ces grands rôles où il a triomphé et dont il a fait, avec toute son intelligence et son art incomparables, une composition puissante. (H. DE BEAU PLAN, Petite Illustration, 4 mai, qui publie le texte de la pièce.) La besogne n'était pas facile pour M. de Féraudy de faire évoluer durant trois actes une vingtaine de personnes aussi agitées. Le doyen y a magistralement réussi, tout en interprétant lui-même le rôle de Samuel Brizach en grand comédien. Mlle Marie Bell met au service de la sympathique Fernande toutes les qualités que vous savez et quj, dans ce rôle effacé, apparaissent encore peut-être plus évidentes. La mise en scène exigeait des décors compliqués qui parurent excellents. En somme, un effort très honorable de la Comédie et qu'il faut souhaiter fructueux. (ANTOINE, Information, 10 mars.) Mlle Marie Bell parvient, à force de talent et de grâce, à faire important le rôle anodin de Fernande. (G. PIOCII, Volonté, 5 mars.) Scène capitale. Excelsior, 5 mars. — Photos Manuel frères, Comœdia, () mars ; Œuvre, 8 mars ; Minerva, 24 mars. — Croquis de Féraudy, ParislHidi, 6 mars ; Petit Bleu, 6 mars ; par NOltUEHT, Journal, (> mars ; Marie Bell, par BÍCAN, (Erwre, 6 mars.
15 avril. — UN DÉJEUNER D'AMOUREUX. Comédie en 1 acte, en prose, de M. André BIUABEAU.
M. Roger MONTEAUX. Lui Mlle Marcelle HOMÉE Elle Le petit Bernard FELDMANN. Le petit Décor de M. Léo Devred. — Mise en scène de M. Roger Monteaux.
Pièce tirée par son auteur du conte paru le 29 avril 1926 dans Candide (notons-le en raison de similitude avec la pièce de M. A. Machard, Les Oreillons, qui venait d'être jouée au Grand-Guignol).
La Comédie-Française, qui sait préparer des plats solides et toniques, peut aussi servir des mousses délicieuses, des crèmes fouettées aériennes. Quelle charmante dînette nous fut offerte par ses soins ! (F. STROWSKI, Paris-Midi, 15 avr.) M. R. Monteaux est allé de la ferveur amoureuse à la méchante humeur et
------------------------------------------------------------------------
de la sécheresse à la tendresse paternelle sans effort et avec la plus agréable manière. (NOZIÈRE, Avenir.) La pièce a été publiée dans la Petite Illustration, numéro du 16 nov. 1929.
15 avril. — UN CIlAT/MENT. Comédie en 1 acte, en prose, de MM. Jules TRUFFIEK et Jacques CHANU, d'après M. Paul BOURGET.
MM. Denis D'INÈS. Le père Griffi CIIAMBREUIL Louis Muriel M. LE MAltCHAND. Pasquale Jean MAltCHAT Philippe Randouin FALCONNIER Le père Costa
(Un petit garçon. — Une petite fille) Mise en scène de M. Denis (VInès.
M. Denis d'Inès, qui représente avec beaucoup de talent le P. Griffi, a été très applaudi. (1-1. BIDOU, Débats.) De cette grande nouvelle, Un saint, MM. Truflier et Chanu ont tiré un drame qui vaut par la sobriété nerveuse et l'tmouvante rapidité. (H. DouMIe: Revue des Deux Nlondes, 1er mai.) Qu'avons-nous fait pour mériter Un châtiment? (M. MARTIN DU GARD, Nouvelles littéraires, 20 avril, et Carte rouge, p. 69 et suiv.) C'est le jeu admirable de Denis d'Inès qui a constitué le principal intérêt de la pièce. Chambreuil, également, est tout à fait supérieur dans le vieux professeur. (A. ANTOINE, Information, 21 avr.) La pièce a été publiée dans la Petite Illustration, numéro du 1G nov. 1929.
Photo G.-L. Manuel frères, Rampe, 30 avr.
15 aeril. — PAUVRE NAPOLEON1. Comédie en 3 actes, en prose, de M. Bernard ZIMMER, d'après un conte de M. Pierre MILI.E.
MM. DESJARDINS Iludson Lowe Charles GRANVAL Napoléon Jacques GUILHÈNE. Le baron de Sturmer DORIVAL. , Un Marchand LEDOUX Le général Gourgaud Pierre BERTIN. Le marquis de Montchenu Pierre F AUBERT. Ali
Élèves du Conservatoire : MM. Pierre Dux, MARTINELLI, LARROQUE, CALVÉ.
1. Au cours de la représentation du 19, dès le 1er acte, la pièce est sifllée et le commissaire de police doit expulser les manifestants : ceux-ci, étudiants corses, déclarent avoir voulu protester contre une pièce qui défigure le caractère de Napoléon. — Et
------------------------------------------------------------------------
Décors exécutés par M. fi mile Bertin, d'après les maquettes de M. Ch.
Granval. — Costumes dessinés par M. Bétout. — Mise en scène de M. Charles Granval.
Cela commença hier par des applaudissements, d'ailleurs assez intempestifs, quand une projection éclaira tout à coup le rideau de proscenium, bleu, blanc et rouge délavés, portant sur le blanc l'N et l'Aigle d'or. Puis, sitôt que Napoléon eut paru, bouffi de graisse mauvaise, la face lasse, grandiose, quoique déjeté, cela devint une indicible émotion qui ne cessa plus de nous tenir à la gorge. On se demandait vraiment comment M. Granval arriverait à incarner Napoléon. Il s'y est montré tout simplement extraordinaire. Quel art déjà dans le vêtement négligé, fripé, quoique conforme aux images droites et nettes ! Quelle déchéance s'inscrit là, comme sur le visage amolli. Mais ce visage, de quelle noblesse ne se rehausse-t-il pas par brefs éclairs, par la présence d'une pensée toujours haute ou ardente. Ces contrastes, M. Granval les a incomparablement marqués, mais surtout quelles trouvailles que ces brusques sursauts de fauve, la chaise bousculée d'un coup de pied parce qu'il reçoit un coup au cœur. Pour la première fois, on a pu croire qu'on l'entendait. Quant à M. Pierre Bertin, il fait du marquis de Montchenu une figure d'aristocrate inoubliable. Il est pittoresque et il l'est avec style. Il est insupportable et évite l'odieux comme la caricature. Et quel contraste exquis entre l'ancien régime construit de raison et l'homme issu de la Révolution !. M. Granval, rénovateur de la mise en scène chez Molière, depuis trop longtemps éloigné de cet office qui a valu son renouveau à la Comédie, a réalisé Pauvre Napoléon dans le style dépouillé, discrètement symbolique ou plus exactement stylisé à la manière classique indiquée par le texte. Au reste, le parti pris de ses décors rappelle sa merveille pour les Fourberies de Scapin : murs blancs inondés de soleil, palmier, par-dessus le mur la ligne bleue de l'Océan, un bateau dessus et là dedans l'essentiel : le dialogue. Tous les costumes sont justes, exacts, avec je ne sais quoi d'historique qui les arrache à la plate exactitude. (G. BOISSY, Comœdia, 16 avr.) Il [M. B. Zimmer] fait quelques plaisanteries imitées de Shaw sur le caractère anglais. Il vous présente ensuite un Napoléon un peu avachi, tout absorbé dans des travaux puérils et qui prend un air tragique parce que ses poissons rouges sont morts. (P. BRISSON, Temps, 22 avr.) Qu'on me montre tant qu'on voudra la petitesse d'un Napoléon qui a mal aux dents, déchu par la douleur et la captivité, tombé à l'unique souci de ses poissons rouges, j'y consens, mais que tout cela, pourtant, afin de demeurer vrai, demeure napoléonien. (G. RAGEOT, Revue Bleue, 4 mai.) L'intérêt de ce spectacle résidait surtout dans les débuts de Bernard Zimmer à la Comédie-Française. Peut-être eût-il mieux valu qu'il abordât notre M. Clément Vautel, de commenter : « La Comédie-Française aurait peut-être pu avoir plus d'égards pour la mémoire de celui qui, en signant le décret de Moscou, lui donna sa charte et lui accorda ses enviables privilèges. » (Journal, 21 mai.)
------------------------------------------------------------------------
première scène avec une œuvre moins spéciale qui devait inévitablement dérouter une partie du public de la rue de Richelieu. Pauvre Napoléon est une fantaisie en trois tableaux, à la vérité fort curieuse, mais dont le ton n'est guère celui de la Maison. (A. ANTOINE, Information, 21 avril.) Je ne pense pas que M. Granval (le metteur en scène) se soit posé le problème avec cette netteté ; mais il l'a résolu heureusement et logiquement. Il a créé un décor pareil à un panorama d'enfant ; il a habillé les personnages comme des soldats de bois ou de plomb ; il a imposé à leurs gestes une rigidité géométrique et mécanique de pantins et de poupées mal articulées. La couleur a été celle des jouets. Mme Marie Laurencin affecte dans ses peintures une maladresse et une naïveté d'enfant. Son décor de A quoi rêvent les jeunes filles avait eu un caractère délicieusement puéril. M. Granval a pareillement simplifié les montagnes, le creux de la vallée, la mer, la frégate et le petit banc où s'assied l'Empereur. Voici donc une subtile loi du décor. Le décor doit ramener le spectateur à l'âge où l'état d'âme exigé par la pièce et par le genre de la pièce est le plus naturel et le plus fréquent. Pour revenir à Pauvre Napoléon, je hasarderai encore une remarque : la mise en scène est sous la dépendance du caractère national. Cette de Pauvre Napoléon plaît en France. Elle ne plairait pas en Allemagne. Un Max lieinhardt., qui a réalisé des chefs-d'œuvre de mise en scène, ne pourrait, je le crains, ni comprendre ni imiter ce genre-là.
lin revanche, cela enchanterait les Musses, qui y mettraient encore plus de fantaisie enfantine, et les Américains, qui y ajouteraient la magni ficence.
(F. STHOWSKI, A la Comédie-Française. L'énigme du décor enfantin. Européen, 1er mai.) — La pièce paraît dans la Revue hebdomadaire, 18 mai et suiv.
Granval, par Hm. Petit Parisien, 17 avr. ; Rampe, 30 avr. — Décor, Minerva, 5 mai ; Charivari, 27 avr. - Photo G.-L. Manuel frères, Ami dit peuple du soir et Eve, 5 mai.
6 mai. — PUISQUE JE T'AIME1. Comédie en 1 acte, en prose, de BRIEUX.
M. André BRUNOT Pierre Mmes Madeleine RENAUD. Lucie Andrée DE CHAUVERON Denise LIIERBAY. Marie ROUSSEL Une vieille femme
Alise en scène de M. André Brunot.
Une comédie de Brieux — fût-elle en un acte — ne saurait nous laisser indifférents. Je ne sais pas si cette nouvelle pièce est un chef-d'œuvre. Mais elle fera quelque bruit et irritera les spectatrices. C'est, en effet, une étude de la jalousie féminine. (NOZIÈRE, Avenir, 8 mai.)
1. Reçue le 3 mai 1928, sous le titre : Ne parlez pas (III diable.
------------------------------------------------------------------------
M. Eugène Brieux étudie d'ordinaire les situations sociales et les effets des passions sur la famille plutôt que les passions elles-mêmes. Ici, il est tout à fait psychologue. La jalousie de la femme-enfant nous a intéressés autant que les conséquences de cette jalousie. C'est un véritable renouvellement. (F. STROWSKI, Paris-Midi, 6 mai.) Mlle Mad. Renaud a donné du pathétique aux accents de cette pie-grièche et est parvenue à ne pas la rendre antipathique. C'est un tour de force. (P. HEHOUX, Paris-Soir, 8 mai.) M. André Brunot était le mari avec beaucoup d'autorité et de mesure ; il fut l'homme aimant, mais bien équilibré, qui sent, petit à petit, son cerveau ruiné par le voisinage d'une folle. (DE PAWLOWSKI, Journal, 8 mai.) Mme de Chauveron ligure au mieux la sœur bienveillante et calomniée.
(P. BnIssoN, Temps, 13 mai.) La pièce paraît dans la Revue des Deux Mondes du 1er juin.
Photo G.-L. Manuel frères (ensemble de scène), Comœdia, 8 mai.
28 mai. (lre à la C.-F.1.) — ANTOINETTE S A BU 1ER. Pièce en 3 actes, en prose, de M. Romain COOLUS.
MM. ALEXANDRE Germain Sabrier Roger MoNTEAUx. Gaston Doreu.il YONNEL René Dangenne André BACQUÉ Richard CIIAMBREUIL Jamagne Maurice DONNEAUD. Vignac M. LE MARCHAND Savergne Pierre FAUBERT Rumilles Marcel DUFRESNE Louis Mmes Marie VENTUHA. Antoinette Sabrier Béatrice BRETTY. Marcelle Candes Tania FÉDoR. Mme Savergne Marcelle ROMKE Hélène Doreuil Yvonne llAUTIN. Fanny RoussEL. Une dame
Élève du Conservatoire : M. SQUINQUEL.
Mise en scène de M. Alexandre.
1. Pour la première fois au Vaudeville, le 22 oct. 1903 : MM. Tarride, G. Sabrier. —
Lerand, G. Doreuil. — G. Grand, Dangenne. — P. Numa, Humilies. — Baron fils, Savergne. — Lainé, Richard. — Prika, Louis. — Aussourd, Vignac. — Le Breton, Jamagne. — Perret, Maître d'hôtel. - Bertrand, Garçon de bureau. — IVJnica HéjalH" Antoinette Sabrier. — Marthe Régnier, Hélène Doreuil. — Suy.. Avril, Marcelle Candes.
— J. Bernon, Mme Savergne. — Vcrlain, Fanny.
------------------------------------------------------------------------
M. R. Cool us écoute en souriant Tristan Bernard qui le félicite : « Bravo, mon vieux. Ton Antoinette n'a pas un cheveu blanc ! » (Avant la générale, Paris-Soir, 28 mai.) Convenait-il que la Com;die-Fl'ançaise inscrivît à son répertoire Antoinette Sabrier? Il y a, comme on dit, autant d'arguments pour que contre. (G. BOISSY, Comœdia, 3 juin.) Jtait-il vraiment utile de faire entrer cette pièce au répertoire de la Comédie-Française farci de tant de beaux ouvrages que l'on ne représente presque jamais? (E. MAS, Petit Blelt, 28 mai.) Il faut d'abord citer Alexandre, très émouvant Sabrier. Son seul défaut serait de représenter un trop bel homme. Sabrier était mieux « réalisé » physiquement par le créateur Tarride. Le rôle d'Antoinette était taillé sur le patron de Héjanc, c'est dire qu'il est un peu large, un peu « fort » pour Mlle Ventura.
J'aurais mauvaise grâce à ne point rendre hommage au talent dépensé par cette comédienne. Si son émission n'est pas toujours claire, l'actrice ressent très vivement toutes les passions qui animent son personnage. Sans défaillance, Ventura a affronté le souvenir de son illustre aînée et imprimé au dénouement une beauté tragique justement acclamée. (A NTOINK, Information, 2 juin.) Simple, cordial, vrai, M. Monteaux est excellent en ami amoureux qui « a son secret », son âme ayant son mystère. M. Yonnel est un amant remarquable.
(G. PIOCII, Volonté, 29 mai ; nu MÊME, Mélancolie sur Coolus. Soir, 30 mai.) Et j'en reviens encore à dire que l'ouvrage ne réapparaît pas à son heure, que le démodé en est à la fois trop net pour ne pas lui nuire et trop peu marqué pour lui donner un regain. (GÉRARD-BAUER, Annales, 15 juin.) Cf. Romain COOLUS, Ce soir, à la Comédie-Française. Journal, 28 mai (avantpremière). — MARTIN DU GARD, Carte rouge, p. 91. Place du Théâtre-Français.
Photos G.-L. Manuel frères : Comœdia, 3 juin ; Minerva, 16 juin ; Semaine Ver mot, 7 juill. — BÉCAN, Mme Ventura. Œuvre, 31 mai.
11 juillet. (lre à la C.-F. 1.) - LE CIl EM 1 N EA U. Drame en 5 actes, en vers, de Jean RICIIEPIN.
MM. ALBERT-LAMBERT fils Le chemineau Denis n'INÈs. Maître Pierre DORIV AL. François
1. Admis à correction par le Comité de lecture de la Comédie-Française, le 25 févr.
1896, est joué pour la première fois à l'Odéon, le 16 févr. 1897, « et pendant 160 fructueuses représentations » (ANTOINK) : MM. Decori, Le chemineau. — Chelles, François. — Janvier, Maître Pierre. — Dorival, J'oinet. — Carbagni, Thomas. — Prince, Martin. — Mmes Segoml-Weber, Toinette. — Archainhaud, Catherine. — Meuris, Aline.
------------------------------------------------------------------------
MM. Pierre BERTIN Martin Lucien DuBosç. Thomas Jean MARCHAT Toinet FALCONNIER Un moissonneur Marcel DUFHESNE. Un moissonneur Mmes Madeleine Rocii. Toinette Béatrice BRETTY Catherine Hélène PEHDRIÈRE. Aline
Les lugnots : les petites Paulette MERLE, Odette MAIIIAGE, GALLIA et Marianne DUFRESNOY.
Décor dit 1er acte de M. E. JJertin. — Costumes dessinés par M. IJétout.
Alise en scène de M. Albert-Lambert fils.
La célèbre pièce de J. Ilichepin et sa vigoureuse autant que pittoresque interprétation, dont l'éclat est encore rehaussé par une « présentation » du meilleur goiit, reçoivent du public un accueil triomphal. Albert-Lambert fils lui est de beaucoup supérieur jà Decori, créateur du rôle]. De superbe prestance, il prête au héros de J. Richepin une magnifique allure. Il conserve au rôle tout son lyrisme. Ce qui surprendra ceux qui le connaissent mal., c'est sa verve, sa gaîté, sa truculence, sa fantaisie à la fois originale et du goût le plus classique, car ces termes ne se contredisent pas. La salle, qui l'a longuement acclamé au cours de la représentation, lui a fait à la fin du 4e acte une ovation formidable. Il n'en est pas de mieux méritée. On se plaît à louer la voix de Mad. Roch, mais la voix serait peu de chose si l'artiste ne s'en servait pour traduire, avec autant d'ampleur que de virtuosité, les sentiments qui fermentent dans son cœur. En associant Mlle Roch au succès d'Albert-Lambert fils, le public a rendu justice à l'émouvante tragédienne. La ComédieFrançaise a logé le Chemineau dans des décors qui restituent le milieu, de vrais décors qui représentent quelque chose. Combien je les préfère à ces fameux décors « stylisés », le plus souvent affreux à regarder, et qui ne représentent rien du tout. (É. MAs, Petit Bleu, 13 juill.) A peine sorti du Conservatoire, M. Dorival avait créé Toinet (1897). Il a reçu cette fois la charge de représenter François : il y a été très remarquable, passant fort aisément de l'interprétation du robuste cultivateur à celle du vieux bonhomme impotent ; là, notamment, ce qu'il faut noter, c'est la belle sobriété qu'apporte à la composition du valet de ferme septuagénaire l'artiste, au naturel si brillant, pittoresque et « en dehors » ; il a su maîtriser sa verve, et le personnage du vieillard malade, puis mourant, y acquiert une vérité, une force et une émotion d'une rare qualité. (Jacques MAY, Chantecler, 2 nov. ;
DU MÊME, Chantecler, 19 et 26 oct.) Les costumes paysans sont toujours à la scène matière assez délicate. Ils parurent presque toujours justes. M. Albert-Lambert fils, notamment, est ha-
------------------------------------------------------------------------
billé avec un art à la fois exact et romantique, composant une admirable silhouette. (ANTOINE, Information, 21 juill.) Le Chemineau et ses enseignements sur la crise de la Comédie-Française, par G. BOISSY, Comœdia, 13 juill. (« Le Chemineau est, en effet, une de ces œuvres faciles qui représentent bien la médiocrité d'une époque intermédiaire», etc.), et lettre-réponse de M. Jacques RICHEPIN, Comœdia, 18 juill.
Cf. Ernest PKÉVOST, Le génie de l'applaudissement. Victoire, 7 oct. — MAIITtN nu GAIW, Carte rouge, p. 102.
Photos C.-L. Manuel frères : Comœdia, 13 juill. ; Meuse, 21 juill. ; Hampe, 1ER août. — Mad. Roch. Volonté, 13 juill.
18 octobre. — LA NUIT W AU BERGE. Comédie en 1 acte, en vers, de M. Gabriel NIGOND.
MM. DESSONNES. Le baron de Combreux Jean MARCHAT Urbain de Fercy Mmes Berthe CEHNY. La marquise de Fercy Andrée DE CUAUVEIWN. Mlle Quinault Yvonne IIAUTIN Claudette
(Josliuites dessinés par M. Uélout. — Mise en scène de M. Dessonncs.
C'est un charmant petit acte en vers, « type Comédie-Française », comme il y a des vases de Sèvres types dont notre Manufacture nationale ne pourrait se passer. (G. DE PAWLOWSKI, Journal, 18 oct.) Il s'agit d'un tout petit conte dont l'émotion discrète et la perfection dépassent la qualité habituelle. L'interprétation de Mme Berthe Cerny et de M. Dessonnes, merveilleux de style et de finesse, nous a, un instant, rendu le grand ton de la Maison, presque disparu à cette heure. (A. ANTOINE, Information, 27 oct.) Il [le spectateur] verra M. Dessonncs pratiquer l'art de filer le vers, et M me Cerny pousser à sa perfection celui de révéler ses sentiments à toute une salle, en les tenant secrets pour son partenaire. (11. Biuou, Débats, 21 oct.) Voilà quelque cinquante ans., cette œuvre de M. G. Nigond eut connu la fortune du Passant, de Fr. Coppée. (G. PIOCII, Volonté.) La pièce a été publiée dans la Petite Illustration, numéro du 16 nov. 1929.
18 octobre. (lre à la C.-F.1.) - LA CHIENNE DU ROI. Pièce en 1 acte, en prose, de M. Henri LAVEDAN.
1. Pour la première fois au théâtre Sarah-Bernhardt., le 8 fevr. 1913 : MM. A. Calmettes, (ïGorman. — A. Sydney, Le commissnirc. — L. Sancc, Le geôlier. — Ha-jat, Dr (tonimiès. — l'rika, f.e greffier. — Mmes Jeanne llading, il/mc du lhirry. — Lionnel, Mm0 JJigllon. — Reinback, Hose. — Marc, Annetle.
------------------------------------------------------------------------
MM. DESJÀRDINS. O' Gorman DE RIGOULT Le commissaire LE GOFF. Le gardien Mmes Mary MARQUET. La Du Barry Madeleine BARJAC Mme Bignon Madeleine SAMARY. , Annette Yvonne I-IAUTIN. Rose
Costumes dessinés par M. JJélollt. — Mise en scène de M. Desjardins.
C'est la Du Barry dans son cachot et qui refuse de s'évader puisque la reine, son amie, doit rester prisonnière. L'acte est dramatique, pittoresque, plein de puissance et de couleur. Mme Mary Marquet est vraiment émouvante et belle et a, dans ce rôle, déployé toutes les ressources de son talent. (Ch.
MÉRÉ, Excelsior, 20 oct.) On raconte que, quelqu'un lui ayant fait remarquer qu'elle était bien grande pour incarner la Du Barry, l'artiste [Mme Marquet] aurait répliqué : oui, j'ai la tête en trop. (M. DESGRIEUX, Candide, 24 oct.) Excellente mise en scène, les lumières méritent une louange particulière.
(F. STitOWSKI, Paris-Soir, 20 oct.) Photo G.-L. Manuel frères donnant le décor et un jeu de scène : Eve, 16 nov. ;
Coniœdia, 19 oct.
18 octobre. (1re à la C.-F.1.) — LE FEU QUI REPREND MAL.
Pièce en 3 actes, en prose, de M. Jean-Jacques BERNARD.
MM. Georges LE Boy. André Mérin Charles G RANV AL. Mérin père Mmes DUSSANE Jeanne Liron Madeleine BENAUD. Blanche Mérin
Décor de M. Léo Devred. — Mise en scène de M. Charles Granval.
Quelle pièce bien faite, délicate et cependant prenante ! Cette peinture d'un ménage qui se raccorde mal après avoir été séparé quatre ans par la guérie a quelque chose de poignant dans sa logique et dans sa vérité. Les coups de théâtre psychologique y sont subtilement amenés. Ce n'est pas une tranche d'humanité, mais une période de la vie humaine. L'interprétation a été de grand style. Dans ce genre terre à terre et presque réaliste par le détail, ces grands artistes ont su avoir autant de style que dans une tragédie classique, sans manquer un instant à la vraisemblance du ton. D'ailleurs, le texte se prê-
1. Pour la première fois, par le cercle des Escholiers (55e spectacle), au théâtre Antoine, les 9, [10, 11 juin] 1921 : MM. Pierre Renoir, André Mérin. - Jean Fleur, Mérin père. — Mmes Falconetti, Blanche lUérill. — Maria Nivc, Jeanne Liron.
------------------------------------------------------------------------
tait à cette perfection par sa perfection propre. (F. STHOWSKI, Paris-Midi, 20 oct.) Je ne m'attarderai ni sur la pièce, ni sur le système dramatique qu'elle illustre pathétiquement. J'en ai longuement écrit dans une plaquette publiée voici quelques mois chez Gaston Baty. Si l'on ajoute que le quatuor d'interprètes constitué par Mme Dussane, Mme Mad. Renaud, M. Georges Le Roy et M. Ch. Granval (de qui la mise en scène est une sorte de merveille) réalise une constante perfection, on peut dire, en définitive, que voilà l'une des plus belles et des plus réconfortantes victoirc.s remportées depuis dix ans par la ComédieFrançaise. (Paul BLANCIIART, Horizon, Bruxelles, 2 nov.) La Comédie-Française, que l'on a quelquefois accusée, non sans raison, de trop d'incertitude dans le choix des jeunes qu'elle accueille, remporte ici un succès très marqué. (A. ANTOINE, Information, 27 oct.) Mmes Dussane et Mad. Renaud ont joué cette pièce telle qu'elle avait été écrite, aussi justement, aussi délicatement, et, si M. Georges Le Roy, emporté par l'angoisse de son personnage, fut peut-être par instants un peu trop dramatique, on conservera le souvenir de l'étonnante silhouette que prêta M. Granval à un vieil homme douloureux et simple. (FRANC-NOHAIN, Écho de Paris, 20 oct.) Photo G.-L. Manuel frères, Cotnoedia, 19 oct.
4 novembre. — LA BELLE MARINIÈRE. Pièce en 3 actes, en prose, de M. Marcel ACHARD.
MM. André BRUNOT. Le captain y ONNEL. Sylvestre DORlVAI. Broquet, père de Marinette LEDOUX. Valentin, soldat de 2e classe Lucien DUBOSQ. Uéclusier Escargasse M. LE MARCHAND Véclusier Speekdom Mmes Marie BELL Marinette Hélène PERDRIÈRE. Mique
Décors de M. Paul Colin. — Costumes exécutés dans les ateliers de la Comédie-Française, sous la direction de M. Bétout. — Mise en scène de M. Émile Fabre.
M. Achard ne peut que se louer de la Comédie-Française, des décors intelligents et vifs de M. Colin, d'une interprétation excellente par son naturel et son mouvement. M. Achard a été moins généreux. Il n'a pas donné au Théâtre-Français sa meilleure pièce. (J. KESSEL, En Péniche; Gringoire, 8 nov.) Elle a été jouée aussi mal que possible. Les acteurs de la Comédie-Française
------------------------------------------------------------------------
ont acquis un ton conventionnel académique, où tout est recette et science apprise, et qui change en carton l'œuvre la plus vivante. La pièce a été jouée par des personnes distinguées, qui parlaient l'un comme un jeune premier, l'autre comme une institutrice, et qui, à l'occasion de je ne sais quelle fête costumée, avaient eu le tort de se déguiser en mariniers. (1-1. BIDOU, Débats, 11 nov.) Interprétation délicieuse ! Mlle Marie Bell a joué Marinette en grande artiste. El'e est belle. Elle a su — ce qui semblait presque impossible de sa part — se rendre légèrement vulgaire. Elle a mis en relief toutes les nuances du rôle.
On l'applaudit de tout cœur. Mlle Perdrière est toute grâce et gentillesse.
M. Brunot, toute sincérité, bonne humeur, douleur vraie. M. Yonnel, excellent et à peine romantique. M. Dorival, qui réussit à merveille les silhouettes pittoresques, nous a campé un père Broquet d'un « naturalisme » étonnant : un Zola, un Courbet, un Rauaëlli. MM. Ledoux et Le Marchand méritent les meilleurs éloges. (Robert KEMP, Liberté, 6 nov.) L'interprétation est de tout premier ordre avec Brunot, jovial et sensible capitaine ; Yonnel, un beau et séduisant Sylvestre ; Mlle Marie Bell, tour à tour gracieuse, agressive, câline, féline dans sa coquetterie, enfin sincère dans l'expression de son amour. (E. MAS, Petit Bleu, 5 nov.) Le public des abonnés a manifesté, le premier soir, sa surprise du spectacle qui lui était offert et qui déconcertait ses habitudes. (Il. DE BEAUPLAN, Petite Illustration, 11 janv. 1930. Ce numéro accompagne le texte de reprod. photo Manuel frères intéressantes pour la mise en scène et les décors.) Cf. On siffle. Charivari, 30 nov.
Photo Manuel frères, Minervlt, 24 nov. — Geo Roux, Paul Colin. A. B. C.
artistique et littéraire, 1er févr. et reprod. de décor. — Gérard BAUER, Larousse mensuel, 1ER mai. — Croquis de NORBERT, Journal, 5 nov. ; BIB, Gringoire, 8 nov. ; BÉCAN. Marie Bell. Œuvre, 5 nov. — Un film Paramount a été donné en 1932 avec Mad. Renaud, qui a écrit : « Impression de la Belle Marinière. » Ami du peuple du soir, 2 déc. 1932.
Un « moins de trente ans » à la Comédie-Française, par A. LE BRET. Petit ParisiPtl, 4 nov.
7 décembre. [M. P. 129.] — LES DEUX PIERROTS ou LE SOUPER BLANC. Lever de rideau en vers d'Edmond ROSTAND.
il
MM. Pierre BERTIN Pierrot 1 Lucien DUBOSQ. Le maître d'hôtel Pierre FAUBERT Pierrot II Mlle Madeleine RENAUD. Colombine
Costumes dessinés par M. liètout. — Mise en scène de M. Pierre Bertin.
------------------------------------------------------------------------
L'épreuve est concluante. Le public a reçu l'acte d'Edmond Hostand. Il ne reste plus à l'Administrateur qu'à l'afficher. (É. MAS, Petit Bleu, 17 déc.)
11 décembre. (1re à la C.-F.1.) — LA NUIT VÉNITIENNE ou LES NOCES DE LAURETTE. Comédie en 1 acte (2 tableaux), en prose, d'Alfred DE MUSSET.
MM. YONNEI Le prince d'Eysenach Picrre il E RTl N. Le secrétaire intime Grimm André BAC^UÉ Le marquis Délia Ronda Jean MAHCIIAT. Razetta LE GOFF. Un jeune Vénitien Marcel DUFRESNE Un serviteur Mmes Marie IhLL Laurette Madeleine SAMARY Une jeune femme Tonia NAVAR Une jeune femme ROUSSEL Mme Balbi
Costumes dessinés par M. liélout. — Alise en scène de M. Imilc Fabre.
La Nuit vénitienne, ingénieusement mise en scène et fastueusement encadrée, a été jouée à la perfection. (E. SKE, EOttvre, 16 déc.) Au cours do la pièce, on fit tourner quelques disques au phono (Tarentelle, etc.), ce qui permit d'écrire : « La musique, charme de la soirée, était dirigée par M. Raymond Charpentier. » (J. MAY, Chantecler, 21 déc.) Photo G.-L. Manuel frères, Cumœdia, 14 déc.
1. Cette pièce, début d'A. de Musset au théâtre, fut représentée à l'Odéon, le 1er déc. 1830. Elle fut jugée très mauvaise et Musset renonça au théâtre pendant dix-sept ans, jusqu'au Caprice, joué a la Comédie-Française le 27 nov. 1847 (remontée notamment par la Petitc-Scènc en 1923).
------------------------------------------------------------------------
PREMIÈRES 1930
15 janvier. — MOLIÈRE ET SA FEMME. Comédie en 1 acte, en vers, de M. Maurice POTTECIIER.
MM. Roger MONTEAUX. Molière DE RIGOULT Le gentilhomme Lucien DUBOSQ Chapelle Mmes Andrée DE CHAUVERON La servante Béatrice BUETTY Mlle Beauval Tania FÉDOR. Armande
Mise en scène de M. Charles Granval.
Molière et sa femme s'apparente très intimement au Ménage de Molière de M. Maurice Donnay, et je voudrais que l'une et l'autre comédies fussent conservées au répertoire de la Maison. Excellents vers, d'une claire netteté, de vrais vers de théâtre. (E. MAS, Petit Bleu, 17 janv.) M. Roger Monteaux y joue avec profondeur et mesure le rôle du grand comique et il y a réussi avec beaucoup d'art son visage. On remarque aussi M. de Rigoult dans le rôle du gentilhomme, l'amusant Dubosq dans Chapelle, Mme de Chauveron, parfaite servante, Mlle Bretty ; ravissante, blonde, terrible sans en avoir l'air, indiquant toute sa cruauté avec un regard, Mlle Irène Brillant est dans Armande une véritable Célimène. (Soir, 31 mai.) Photo G.-L. Manuel frères, Cotîioedia, 18 janv.
17 février. — LA VOIX IIUMAINEI. - Pièce en 1 acte, de M. Jean COCTEAU.
Mme Berthe Bovy Décor de M. Christian Hérard. — Mise en scène de M. Jean Cocteau.
Je souhaitais beaucoup entendre Mme Berthe Bovy dans un rôle de femme. Il me semblait étrange de toujours lui voir distribuer les aïeules et les petits garçons. Je ne me trompais pas et vous verrez à quel point elle a su résoudre le problème qui consiste à tenir les planches, toute seule, pendant trois quarts d'heure. Ma pièce n'est qu'un prétexte pour une actrice, un solo
1. Le 15 févr., répétition privée, avant la répétition générale, de la Voix humaine.
Incidents surréalistes. M. Paul Elluard manifeste, chapeau sur la tête. M. Léon Bernard lui arrache (le chapeau !) et M. Elluard est expulsé. Le 16, répétition générale, bruit dans la salle au début de la pièce.
------------------------------------------------------------------------
de voix humaine, le contraire de mes autres ouvrages de théâtre où la mise en scène jouait le premier rôle et où les acteurs devaient s'astreindre à suivre une ligne tracée d'avance. On m'a souvent reproché cet excès d'originalité, cet empiétement sur le naturel des interprètes. Je suis donc heureux de montrer une pièce où les banalités s'accumulent, où je ne fais pas appel aux sensations, mais aux sentiments. Une femme qui téléphone dans une chambre, une femme quelconque, ni intelligente ni bête, une abonnée-type, voilà mon unique personnage.
— L'atmosphère de la Comédie-Française vous convient-elle?
— Tout à fait. J'aime la pénombre dont elle entoure les œuvres. Il y a là un écrin de velours, de silence, de recul dont il importe de savoir profiter. La faute de la Comédie-Française consiste à se tenir trop sur ses gardes et à trop délaisser l'actualité en croyant perpétuer une tradition de tenue. Elle oublie trop les clysopompes de Molière !.
— Et votre décor?
— Il sera la première œuvre au théâtre de Christian Bérard. Ce décor est si simple qu'il ne diffère d'un décor banal que par la justesse des proportions, la mise en place des lumières et une toile fascinante accrochée au mur. Chaque fois que Berthe Bovy bouge, chaque fois que l'éclairage déforme sa silhouette, on croirait voir vivre un des mille dessins qui jonchaient l'atelier du peintre et que déjà les collectionneurs se disputent. Il entre du prodige dans le fait que les meubles, cette lampe, cette porte, ces murs quelconques, forment un ensemble de Bérard, parce qu'il a calculé leurs perspectives, et je suis tenté de modifier à son compte la phrase de Chardonne et de dire : « Chaque détail est un anonyme, le tout est signé de lui. » (J. Cocteau nous parle., par Maurice LABAN, Paris-Midi, 7 févr.) J. Cocteau, Pourquoi j'aime la Comédie-Française et son public. (Écho de Paris, 14 févr.) L'auteur ajoute qu'il a donné cet acte à la Comédie-Française pour rompre avec le pire des préjugés : celui du jeune théâtre contre les scènes officielles. Le boulevard ayant fait place au cinématographe et les scènes dites d'avant-garde ayant pris peu à peu la position du boulevard, un cadre officiel, cadre en or, reste le seul capable de souligner un ouvrage dont la nouveauté ne saute pas aux yeux. Le public du nouveau boulevard s'attend à tout ; il est avide de sensations, ne respecte rien. La Comédie-Française possède encore un public avide de sentiments. (Préface, publ. par Intransigeant, 18 févr.) M. Jean Cocteau encadre un de ses dessins représentant Mme Bovy au téléphone de quelques remarques qu'il faut noter ici : « Trouvaille de Bovy.
La femme qui n'en peut plus d'écouter mentir et qui laisse l'appareil parler dans le vide. Profiter de l'admirable style « Fantomas » de la Comédie-Française. Chambre du crime. A la fin on devrait voir du sang partout. A force de penser à la tenue, la Comédie-Française oublie le manque de tenue de Mo-
------------------------------------------------------------------------
lière. L'opérette jouée dans un temps d'opéra. Employer le public mystérieux de la C.-F. qui ne sait pas le nom de l'auteur, qui écoute. »
Il faudra du temps, du calme pour qu'on aperçoive le prodige du décor de Ch. Bérard, ce calcul des perspectives où Mlle Bovy a l'air très grande, où cette femme a l'air d'avoir vécu. (M. J. Cocteau devant sa pièce, interv. par A. E[sparbès], Comœdia, 16 févr.) Il a écrit un monologue douloureux, simple, pathétique. Le public en a été bouleversé. Certains critiques ont boudé. (NozIÈnE, Avenir, 24 févr.) M. Jean Cocteau est trop intelligent pour qu'on prenne avec lui de ces précautions oratoires, etc. Jouée à Bobino un samedi soir, la Voix humaine pourrait peut-être passer pour un chef-d'œuvre. A la Comédie-Française, le lundi en matinée, elle est un échantillon d'une littérature qu'il faut condamner à mort. (J. DE COQUET, Figaro, 19 févr.) Et puis, il y a Mme Berthe Bovy, unique actrice de ce drame, composé uniquement des réponses d'une femme malheureuse aux questions d'un passant inconnu. Elle est parfaite ici, Mme Berthe Bovy, et mieux que parfaite même : vivante, simplement, profondément, extrêmement, infiniment vivante. J'ai rarement admiré, sur le théâtre, un plus émouvant accord de la chair au cœur, également blessés et dolents, de la sensibilité à l'art, de la femme à la comédienne. (G. PIOCH, Volonté, 18 févr.) M. Georges PERRON-LOUIS, « qui a lu la pièce, mais n'a point assisté à la représentation, écrit à un ami qui l'a vue jouer pour lui dire comment il imagine sa réalisation scénique. Sa lettre constitue une forme de synthèse critique assez originale, etc. » (N. D. L. R. Nouvelle Revue critique, 1ER mai.) Cf. M. MARTIN DU GARD, Carte rouge, p. 256 et suiv.
Les Lectures pour tous (1er juin) ont publié une série d'impressionnantes photographies de Germaine KRULL, sous le titre : Un drame en huit expressions.
Signalons aussi : Photo Germaine KnuLL, Revue hebdomadaire, 15 mars ; et surtout, de la même, les six photos : Vu, 26 févr. ; Georges MARAUT, Monde illustré, 1ER mars ; G.-L. Manuel, Minerva, 21 sept. ; Comœdia, 18 févr. ;
Iloyningen-IIuènc, Vogue, 1ER avr. — Jean COCTEAU : « Mme Bovy dans la Voix humaine », dessin, Comœdia, 16 févr.
19 mars. — LES TROIS HENRY. Pièce en 3 actes (4 tableaux), en prose, de M. André LANG.
MM. ALBERT-LAMBERT fils. Henry de Navarre DESSONNES Beauvais-Nangis Roger MONTEAUX. Jacques Clément Jacques GUILHÈNE. Bellegarde YONNEL. Henry III
------------------------------------------------------------------------
MM. Paul NUMA. Poullain LAFON D'Aumont DORIVAL Crillon LEDOUX. Portail Pierre BERTIN. Étienne de BoUogne André BACQUÉ Le valet Dumont Jean WEBER François d'O CHAMBREUII Henry de Guise DE RIGOULT Du IIaide Maurice DONNEAUD. Loignac M. LE MARCHAND. Prévost Jean MARCIIAT. D'Arqués Pierre FAUBERT D' Epernon LE GOFF. Répol FALCONNIER Un abbé Marcel Dut HESNE Pi gré Mmes Madeleine RENAUD Marguerite de Navarre Jeanne SULI.Y. Tino Marcelle ROMÉE Louise de Lorraine Irène BRILLANT Agnès
Élèves du Conservatoire : MM. MARTINELLI, l'novALE, CIIANDEBOIS, ÉCIIOURIN, FHANCKY, BUCHIN ; Miles LEDRET, CAUAIUtE, BARREAU.
Décors de M. François Quelvée (les décors du 1er et du 3e acte ont été exécutés par M. Desltays; celui du 2° acte par M. Cillard). — Costumes dessinés par M. Fr. Quelvée et exécutés dans les ateliers de la Comédie-Française, sous la direction de M. JJétout. — Mise en scène de M. Émilc Fabre.
(Le 1er acte se passe au Louvrc, en avril 1578 ; le 2e acte à Blois, en décembre 1588 ; le 3e acte a Saint-Cloud, en août 15891.) La pièce de M. Lang est une des plus intéressantes et parfois une des plus émouvantes que j'ai entendues de longtemps. Elle a cent qualités qu'on lui a toutes reprochées. Elle est d'une exactitude aussi scrupuleuse que le théâtre le permet. Les personnages parlent très souvent comme ils ont réellement parlé. L'auteur a cherché non point ce pittoresque, ce fer blanc et ce toc qui ont discrédité le drame, mais la vérité profonde des caractères. Qui était Henri III? M. Lang a essayé de répondre et de refaire l'homme vivant. (H.
BIDOU, Journal des Débats, 24 mars.) Il est certes assez surprenant de voir un jeune écrivain comme M. A. Lang nous offrir, pour ses débuts à la Comédie-Française, une œuvre aussi « traditionnelle » que les Trois Henry, drame historique construit selon la formule courante. (E. SÉE, Revue de France, 15 avr.)
1. Indications du programme.
------------------------------------------------------------------------
M. A. Lang cherche à faire vrai, il cherche l'humanité sous les costumes de jadis. C'est la méthode de Shakespeare. (NozIÈnE, Avenir, 20 mars.) L'inconvénient des pièces historiques est qu'on sait comment elles finissent.
(J. DE COQUET, Figaro, 21 mars.) Succès extrêmement chaleureux. (A. ANTOINE, Le Théâtre, 1933, t. II, p. 402.) Le mieux, c'est l'interprétation de Henry 111 par M. Yonnel. M. Yonnel s'est montré un grand artiste et un incomparable historien. Le visage, les yeux, les gestes involontaires, le ton des moindres paroles, tout était Henry III. La création de M. Yonnel n'est pas seulement un document historique, mais un véritable document médical. La nervosité maladive, le déséquilibre, l'instabilité, les impatiences d'un grand dégénéré, tout est exprimé par lui, non pas dans un dessin, comme ceux de Clouet, mais dans la vie même comme une étude de Balzac. Par là, M. Yonnel fait vivre le drame de M. Lang, mais le dépasse de beaucoup et en fait sentir la faiblesse. (F. STROWSKI, Paris-Midi, 20 mars.) Les décors inspirés par la somptueuse ordonnance du style Renaissance ont donné à l'atmosphère une couleur historique qui eût, ravi l'auteur d'lienri et sa cour. (P. HEUOUX, Paris-Soir, 22 mars.) M. Fr. Quelvée a su tirer un parti fort agréable de la loggia du dernier acte, d'où l'on aperçoit dans un camaïeu bleuté le paysage de Paris et les moulins de Montmartre. Même précision, d'ailleurs soignée et élégante, pour les costumes de M. Bétout. (G. BOISSY, Comœdia, 23 mars.) Décidément, M. Emile Fabre est un maître dans l'art de faire mouvoir les personnages sur le théâtre et de « manoeuvrer » les masses. S'il n'a jamais su tirer parti de dix vers du répertoire, par contre nul n'est plus apte que lui à donner la vie à une foule. Ah ! si M. G. Baty, si M. Pitoeff avaient obtenu un aussi brillant résultat, même encore si M. Max Heinhardt avait monté à Paris un pareil spectacle, toute la presse aurait crié au miracle ! Mais ce n'est que la Comédie-Française. Alors on ne dit rien. ou on dit des bêtises, puisqu'il est convenu que l'on doit toujours dénigrer le premier théâtre de France. (É. MAS, Petit Bleu, 21 mars.) La pièce a été publiée dans la Petite Illustration, numéro du 19 juill.
1930 ; les coupures faites en scène sont indiquées.
Cf. Pourquoi faime le théâtre historique. Conférence de M. André LANG, faite avec le concours de Mlle M. Roinée et de M. Yonnel (Conferencia, 20 avr., avec photos G.-L. Manuel frères et Achay.) Vu, 26 mars, photo Achay. — Miroir du monde, 29 mars ; Minerva, 6 avr., diverses photos Achay et Manuel frères. — Charivari, 5 avr., caricat. Biu. —
Comœdia, 20 mars, photo du tableau de l'assassinat du duc de Guise. - Dessins de BÉCAN, Bravo, 1er avr. — Le mouvement dramatique, lre série, p. 238 et suiv.
------------------------------------------------------------------------
16 avril. (lre à la C.-F.I.) - LA PASSION. Drame sacré en 5 actes (6 tableaux), en vers, de M. Edmond HARAUCOURT. Musique de scène de MM. F. et L. HILLEMACHER, d'après M. Jean-Sébastien BACH.
MM. Georges LE Roy. Lazare ALEXANDRE. Jésus Denis D'INÈS JUDAS Paul GERBAULT. Pilate DORIVAL. Anne LEDOUX. Caïphe André BACQUÉ Pierre CHAMBREUIL Le pharisien DE RIGOULT Barrabas
1. Ce poème a été lu le jour du vendredi saint, 4 avr. 1890, au concert Lamourcux, dans la salle du Cirque d'Hiver à Paris, par Mme Sarah Bernhardt (La vierge, Madeleine, Marthe, Le chœur des lemmes), M. Philippe Garnicr (Jhms-Cltrist), M. Brémont (Judas, Anne, Pilate, Caïphe). M. Haraucourt a conté comment un arrêt du Parlement de 1548, « qui inhibe et défend de jouer le mystère de la Passion », empêchait de jouer la pièce que lui avait commandée Sarah Bernhardt en 1890. « Des indiscrétions, des interviens éveillèrent les curiosités parisiennes et aussi des susceptibilités religieuses. Convenait-il de présenter sur une scène profane des figures sacrées?
Les catholiques ne se montraient point choqués, mais les protestants s'émurent. A Londres, où l'on connaissait pourtant l'amitié du futur roi Edouard VII pour Sarah Bernhardt, le scandale fut énorme. Ce fut tel que la Censure s'émut. Larroumet, qui était alors directeur des Beaux-Arts et que sa position de candidat à l'Académie française rendait prudent, me fit appeler et me déclara qu'en raison des scandales qui se produisirent au début du règne de Henri IT et en vertu d'un arrêté de 1548, arrêté épargné par la Révolution, il ne lui était pas possible de laisser représenter ma pièce. Tout ce qu'on voulait bien autoriser, c'était une « lecture » publique, mais à la condition que les artistes seraient en tenue de soirée. On voulait bien que le Christ parlât en scène, mais en gants blancs et en chapeau haut de forme !. »
Et la lecture commença. « Lire des vers, même avec « la voix d'or », dans un cube d'air destiné à recevoir le rugissement des lions, c'était folie. Ce qui devait arriver, arriva. Parmi les cris d'animaux qui servent aux foules pour exprimer leur état d'âme, le chant du coq fut naturellement le premier. Une voix de clown lança « Miousic ». Judas, en habit noir, d'une voix formidable, essayait de dominer l'orage et Jésus tendait son geste au-dessus des flots humains : Sarah, en larmes, s'aifolait en levant les bras. Elle n'avait plus que quelques secondes avant de s'évanouir. Alors, on vit se ruer dans l'arène du cirque un dompteur non inscrit au programme : l'auteur. Il était, dit-on, d'une pâleur verdâtre. Il se planta, les bras ouverts, en avant de ses interprètes, comme pour les couvrir et réclamer la priorité des injures. Et il apostropha le public. La foule, qui aime la crânerie, fit une ovation au poète insolent. »
(Journal, 8 avr.) — « Deux ans plus tard, la Passion fut jouée au théâtre d'Application, mais sur invitations seulement. La Censure de 1893 autorisa des représentations régulières au Châtelet. La Porte-Saint-Martin joua ma pièce de 1895 à 1898 et l'Odéon l'inscrivit tous les ans à son répertoire de 1890 à 1910. Après avoir gravi tous ces échelons, voici, enfin, la Passion sur la scène de la Comédie-Française. »
------------------------------------------------------------------------
MM. Maurice DONNEAUD Joseph d'Arimathie Lucien DuBosQ Un marchand M. LE MARCHAND. Un marchand Jean MARCHAT Un centurion Pierre FAUBERT Un pharisien LE GOFF. Un larron Pierre Dux. Un larron Marcel DUFRESNE Malchus Mmes Madeleine ROCH La Vierge Gabrielle ROBINNE. Madeleine Tonia NA VAR. Marthe Jeanne SULLY. Jean Tania FÉDOR. Le chœur des femmes Yvonne HAUTIN ..* Femme du peuple LnERBAY. Femme du peuple ROUSSEL. Femme du peuple
Elèves du Conservatoire : MM. MARTINF.ILI, PnovAI.E, ÉCIIOUHlN, PATOHNY, FHANCEY; Miles LEonET, (AllAHHE, FOU,IANE, SERVILANGE, ANTlssmlt. - Orchestre et chœurs sous la direction de M. Raymond CIIAIt\>ENTIEH.
Décors de M. André Iloll. — Costumes dessinés par M. Bétout.
Mise en scène de M. Émile Fabre.
Ce long spectacle a pu se dérouler sans l'ombre de fatigue, devant un public bien plus asservi par l'émotion artistique que par la foi ardente, élément principal des cérémonies du moyen âge. (A. ANTOINE, Le Théâtre, 1933, t. II, p. 402.) Assis dans mon fauteuil, je croyais tenir encore un petit livre rouge à fermoir d'argent, imprimé menu, où mes yeux neufs ont lu sans verres et dont les pages recevaient des rayons rouges et bleus. Une vapeur d'innocents cantiques flottait autour des voix de M. Alexandre et de Mlle Hoch. Ces souvenirs, ces sentiments, mêlés à la poésie d'Ed. Ilaraucourt et aux paysages de Palestine et aux augustes thèmes de Bach qui arrivaient, par bouffées, m'ont procuré une émotion très profonde, et je la confesse. L'interprétation d'une telle œuvre dans le cadre des Français est telle qu'on l'attendait : parfaite et pompeuse, Mlle Roch fut une vierge splendide et passionnée. Ce n'est pas la figure résignée des vitraux de nos églises que nous restitue la belle tragédienne, mais plutôt une madone méridionale. M. Alexandre fut un Jésus superbe et bien disant ; Mlle Gabrielle Robinne, une Madeleine éplorée et touchante. Le Judas de M. Denis d'Inès est étonnant de vérité et de relief. (J. BRISSAC, Paris-Midi, 27 avr.)
------------------------------------------------------------------------
M. Georges Le Roy dresse un émouvant Lazare, à demi ressuscité, encore raidi par les bandelettes et le visage couleur de glaise. (R. KEMP, Liberté, 18 avr.) M. Alexandre avait, lui aussi, une tâche redoutable à assumer en incarnant. Jésus. Son interprétation lui fait honneur. Il a communiqué à son personnage une grandeur tranquille, un rayonnement parfait, une certitude impressionnante, une sorte de puissance lumineuse. M. Denis d'Inès, par l'intelligence de son jeu, nous a rendu perceptibles tous les replis d'une conscience tortùréc et ténébreuse. Il faudrait d'ailleurs féliciter tous les interprètes, chacun en particulier, et jusqu'à la figuration qui a contribué au succès de l'œuvre encadrée de décors hallucinants et parée de costumes fort pittoresques dessinés avec un souci de la vérité historique et de l'effet pictural par M. Bétout.
Ancien et timide collaborateur de la Maison, le maître costumier a fait ici un effort indéniable. (P. SABATIER, Monde illustré, 2G avr., et reprod. de costumes, dessins de M. Bétout.) « Un émouvant et grandiose spectacle mis en scène avec une science et une ampleur que nul théâtre ne réalisa jamais avec une si vivante perfection. »
(Sous-titre de l'article de M. E. MAS, Petit lileu, 1.7 avr.) Les éloges que j'adressais à M. Emile Fabrc à propos des Trois Henry seraient encore au-dessous de la vérité, tant il a su donner de la couleur, du mouvement et de la vie aux différents épisodes du magnifique drame de M. Ed. Maraucourt. Si l'on s'en tient au spectacle, ce que la Comédie vient de nous présenter est de beaucoup supérieur à ce que nous avons vu sur les plus grands théâtres de France et de l'étranger célèbres par l'éclat de leur mise en scène. Jamais M. Antoine ni M. Gémier n'ont fait mieux, et M. Gaston Baty, qui attache à la présentation une importance si considérable, ne nous a montré que des essais d'écolier à côté de ces travaux de maître. Je ne sais ce que je dois admirer le plus, du grouillement de la foule se pressant devant le Temple, ou de la Cène, du jardin des Oliviers, du tribunal des Juifs et de celui de Pilate, ou du crucifiement sur le Golgotha. Ajoutez à cela que les costumes dessinés par M. Bétout sont aussi brillants, aussi lumineux, aussi évocaleurs que les décors de M. André Boll. (É. MAS, Petit Bleu, 17 avr.) Le mérite de la mise en scène s'égale cette fois à l'interprétation. Il y a, au premier tableau, un mouvement de foule à l'entrée de Jésus, d'une audace, d'une liberté et d'un effet puissant. Je n'ai pas souvenir, même dans les mises en scène les plus fameuses de Sardou, d'une entrée d'acteur aussi souverainement belle. (A. ANTOINE, Information, 23 avr.) Les décors d'André Boll sont beaux. Le temple rouge est d'une architecture solide, barbare, hardie. La salle dans laquelle est évoquée la Cène a une grâce très simple et fait songer à des fresques de la Renaissance italienne. Au fond s'étale une ville de nacre et d'argent. Le mont des Oliviers est un tableau d'une vérité très décorative et qui ne tombe pas dans la sécheresse de la syn-
------------------------------------------------------------------------
thèse. Le tribunal de Caïphe semble une image dessinée par un vieux maître.
Les trois croix du Golgotha sont placées dans une lumière lugubre, dans une atmosphère d'orage : le spectacle est tragique. (F. NOZIÈRE, Avenir, 21 avr.) Cf. P. DUMAINE, Peut-on faire plus dramatique que l' É'angilei' (Vie ccttholique, 3 mai.) — M. MARTIN DU GARD, Soirées de Paris, p. 29 et suiv.
Photos G.-L. Manuel frères, Coniœdia, 17 avr., et la Scène. - Décors: Crapouillot, 1er juin ; Volonté, 22 avr.
28 mai. (lre à la C.-F. 1.) — LES MIETTES*. Comédie en 2 actes, en prose, de M. Edmond SÉE.
MM. Léon BERNARD. Boize Denis D'INÈs. Mérissel Jacques GUH.HÈNE. Pierre Jontine Jean WEBEII. * I-Ieni-y de Xylas * Henr y de Xi/las Mmes Bcrt.he Bovy Marcelle Yvonne IIAUTIN Une femme de chambre
Décor de M. André ltoll. — Mise en scène de M. Denis d'Inès.
Cette pièce a ouvert la route à beaucoup d'autres que nous aimons. Elle remet M. Ed. Sée à sa place, qui est à la tête. (F. STIWWSKI, Paris-Midi, 29 mai.) Nous attendions, avec une confiance qui n'a pas été déçue, l'épreuve inévitable rue de Hiehclicu. (A. ANTOINE, Le Théâtre, t. II, p. 463.) Excusez-moi, Blanche Toutain, si hier j'ai admiré Berthe Bovy. Ma chère Blanche, vous avez créé la pièce, mais hier Berthe Bovy l'a ressuscitée. Quelle finessc, quelle intelligence, quelle féminité ! Bernard a donné du mari, de ce mari émouvant, une interprétation qui fait serrer la gorge ; on l'écoute en souriant, d'un sourire crispé. J. Weber est charmant, comme A. Brûlé, qui, à cette heureuse époque, était si jeune qu'il allait tirer au sort ! Guilhène est un ancien amant que l'on a toutes les raisons de regretter. Quant à Denis d'Inès, dans le pauvre rôle de ramasseur de miettes, il donne une telle impression de
1. Pour la première fois au théâtre de l'Athénée, le 28 févr. 1899, et repris à l'Odéon, le 1er juin 1905. Voici les deux distributions : MM. Ilenry Burguet (aux deux), Mérissel. — Bullier (Gcmier), Boize. — Albert Mayer (Marié de l'Isle), Pierre Jontine. —
André Brulé (Louis Marie), Henry de Xylas. — Mme8 Blanche Toutain (aux deux), Marcelle. — Bracey (J. Lainé), Une bonne. — Cf. Edmond SÉE, Souvenirs sur les « Miettes » (Écho de Paris, 30 mai).
2. 31 mai, deuxième représentation. Sifflets au dernier acte. « Public du samedi, public de vieille tradition bourgeoise, qui se révoltait devant la frivolité de l'héroïne.
Et c'étaient surtout des femmes qui protestaient, trousseaux de clefs dehors. Bien inattendue manifestation, en tout cas, et qui ne s'explique guère de la part d'un public qui « encaisse » Amoureuse. » (Comœdill, 1er juin.)
------------------------------------------------------------------------
malheur sentimental et détresse dé amoureuse que c'est tant pis pour lui.
(R. DIEUDONNÉ, (E, uvre, 29 mai.) Photos G.-L. Manuel frères, Fil et sans fil, 1er juill. — BÉCAN, croquis (Mme Bovy), Œlwre, 29 mai.
11 octobre. (1re à la c.-F.1.) — LA BELLE AVENTURE. Comédie en 3 actes, en prose, de G.-A. DE CAIM.AVKT, Robert DE FLERS et t-Étienne BEY.
MM. IhsSONNES. Comte d' Eguzon y ONNEI. André d'Égitzon LEDOUX. Fouques Pierre BKRTIN Valentin Le Barroyer CIIAl\fBREUI L Marquis de Langelier Lucien DUBOSQ. Docteur Pinbrachc LE (ÎOFK Chartrain Pierre Dux. Sérignan .Jean MAHTINELLI. Ligneray Marcel DUFRESNE Didier
1. Pour la première luis au Vaudlwille, le 23 déc. 1913 : MM. Pau] Capellani, André (V Éguzon. — Victor Bouclier, Valentin Le liarroyer. — JoH're, Comte d'Égll'zon. —
Leubas, Fouques. — Laurent, Marquis de Langelier. — Violet, Sérigmln. — Mnndos, Chartrain. — Paul Bort, DT Pinbrache. — Walter, Didier. — Lacressonriière, Ligneray. — Terrore, Rémi. — Picard, Gustou. — Mmes Madeleine Lély, Hélène de Trévillac. — Daynes-Grassot, Mmc de Trévillac. — Juliette Darcourt, Comtesse d'Éguzon. — Catherine l'ontency, Jeantine. — Ellen Andrée, Mmc C/wrtrain. — Cécil Mai, AIme (le Verceil. — Meunier, Jeanne de Verccil. — Marguerite Carèze, Suzanne Sérignan. — Favrel, AIme de Maclwuti. — Andrée Clady, A/mc de V erdières. — Perrine, .I\/me de Cambes. — Marthe Solié, Aime Desmignères. — Yvonne Gay, Hermine Desmigllères. — Deval, Thérèse JJesmignères. — D'Osay, Marquise de Langelier. —
Marinda, Mmc de Ligneray. — IIawy, Louise. — Jeanne Gerpré, L'essayeuse. — La pièce est reprise le 1er avr. 1920 à l'Athénée, avec : MM. Rozonberg, André d'Eguzon.
- Arnaudy, Valentin. — Ch. Mosnior, Comte d' Égtizoti. — Gallet, FolltJues. — Bonvallet, Sérignan, etc. - Mmes Daynes-Grassot, Mme de Trévillac. — Mad. Soria Hélène de Trévillac. — Alice Aël, Comtesse d'Eguzon. — Daurand, Jeantine, etc. —
Le 10 oct. 1921, au même théâtre, avec : MM. Arnaudy, Valentin. — Ch. Mosnior, Comte d'Éguzon. — Bonvallet, André d1 Éguzon, etc. — Mmes Marie Laure, Mmo de Trévillac. — Mad. Soria, Hélène. — Meg Dcgara], Comtesse d'Eguzon, etc. — Le 31 déc. 1925, au théâtre de la Madeleine, avec : MM. André Brûlé, André d'Éguzon.
— P. Stephen, Valentin. — Berthier, Comte d'Éguzon. — Mmes Marie Laure, Aime de Trévillac. — Madeleine Lely, Hélène. — Alice Aël, Comtesse d'Églizon, etc. — Le 20 sept. 1927, à l'Odéon, avec : MM. Clarionù, Valentin. — P. Morin, Comte d'Éguzon. — P. Richard-Willm, André. — Mmes Renée Devillers et Y. Tramond, Ilélène. Marie Laure, Mme de Trévillac. - HenrieUe Moret, Comtesse d'Eguzon, etc. — Cf.
Etienne REY, Quelques souvenirs (Comœdia, 10 oct., et Écho de Paris, 10 oct..).
------------------------------------------------------------------------
Mmes Berthe Bovy Mme de Trévillac Madeleine RENAUD. Hélène de Trévillac Andrée DE CHAUVERON. Jeantine Jane F ABER. Comtesse d'Éguzon Madeleine BAR.J A{:. Mme de Verceil Madeleine SAl\fAI\Y. Mme Ligneray Tonia NAVAR Mme Charlrain Jeanne SULLY. Suzanne Sérignan Hélène PEHDmÈRE. Jeanne de Verceil Irène BRILLANT. Mme de Machault LnEMBAY. Mme Desmignères ROUSSEL. Louise
Elèves du Conservatoire : MM. PnovAn:, KCHOI RIN ; MlIc!! (JAHAHHI:, SKHVII.AINC.KS, AI.LAIN, RENANT, ROUET, (IKNIA.
Décors de M. Léo Devred.
Cette délicieuse comédie méritait de prendre place au répertoire de la Maison, où elle est assurée de connaître d'heureux succès. (l. MAS, Petit Bleu, 14 oct.) Elle est de la lignée classique de ces jol ies pièces de Sedaine ou de Scribe, qui ne cessent de charmer des auditoires successifs en dépit de la différence des temps et des mœurs, tant ce qu'il y a d'innocemment humain en elles survit à l'Age. (GÉRARD D'IIouVII.J.E, Figaro, 20 oct.) J'ai dit souvent que Mlle Bovy nous réservait encore bien des surprises : sa composition de la vieille octogénaire est vraiment magistrale, et l'actrice qui peut aller ainsi, avec une pareille perfection, de Poil de carotte à cette vieille dame est une grande artiste qui illustre vraiment son théâtre. Je ferai aussi de grands compliments à Mlle Renaud. Depuis quelque temps elle est en passe de mériter toute la faveur dont on l'avait, à mon avis, accablée un peu prématurément. Une autre satisfaction, bien complète, nous était réservée avec le véritable petit triomphe remporté par Bertin reprenant la succession de V.
Boucher. Certes, il y a longtemps que Bertin a déjà fait son trou dans la Maison, notamment dans Musset et dans Marivaux, mais jamais, jusqu'ici, il n'avait si compl'ètement montré tant de mesure, de goût et d'esprit. le ne croi s pas me souvenir que Boucher lui ait été supérieur et l'indication est très nette pour cet emploi des jeunes premiers comiques modernes qui ne sont pas nombreux rue de Richelieu. Il vient de se classer tout à fait pour la succession de M. Truffier et de Coquelin cadet. (A. ANTOINE, Information, 21 oct.) Mais le véritable « clou » serait encore si Mlle Berthe Bovy jouait, comme elle le pourrait, certes, et de façon également ravissante, jouait alternativement un soir la grand'mère et un soir sa petite-fille. (FRANC-NOHAIN, Écho de Paris, 13 oct.)
------------------------------------------------------------------------
An résumé, très brillante soirée, très grand et joyeux succès. (Figaro, 20 oct.) Cf. G. BOISSY, La « Belle Aventure » à la Comédie-Française et les enseignements de cette « féerie bourgeoise ». (Comœdia, 13 oct.) — M. MARTIN DU GAHD, Soirées de Paris, p. 03 et suiv.
Photos : Monde illustré, 18 oct. ; Iiampe, 1er nov. — Importante photo Manuel frères, Chaussure française, 1er janv. 1931.
- 25 octobre. [M. 1). 1421.1 LE JEU DE ROBIN ET MARION. Pastorale en 1 acte, d'Adam DE LA MALLE (XIIIe siècle). AdapLalion musicale de M. Pierre BKRTIN. Musique de M. Jacques LARMANJAT.
MM. LEDOUX. Baudon Pierre BKRTIN Robin Lucien DUBOSQ Sire Auberl Pierre Dux. Gauthier Jean MAHTINELLI. Iluart Mmes Madeleine RENAUD. Marion Jeanne SULLY. Péronnelle
Mise en scène (le M. Pierre Berlin.
1er décembre. — LA BROU 1LLE. Pièce en 3 actes, de M. Charles VILDRAC.
MM. Léon UEnNAHD. Gabriel Pain André BACQUÉ Henri Dumas Lucien DunosQ. Bourdin Lacotlc Jean MARCHAT André Pain Mmes Béatrice BRETTY. Jeanne Dumas Catherine FONTENEY. Elisabeth Pain Jane FAnER. Mme Dumas mère Hélène PEHDRIÈRE. Sylvette Dumas
Élèves du Conservatoire : M. CIIANDICUOIS ; Mlle GAnAlwE.
Décors de M. Léo Devred. — Mise en scène de M. Léon Bernard.
M. Ch. Vildrac a expliqué (Comœdia, 1er déc.) pourquoi il a écrit la Brouille, « sur un sentiment qui, pour une fois, n'est pas l'amour, mais l'amitié. Il s'agit d'une brouille qui atteint deux familles étroitement liées et à la base de laquelle il y a moins d'offense véritable que d'orgueil blessé. Je puis la compa-
1. A été donné ensuite aux jeudis classiques.
------------------------------------------------------------------------
rer, cette brouille, à la pierre qui vient troubler une eau lisse et l'émeut de « ronds concentriques ». Même si la piorre a la grosseur d'un pavé, on peut bien prévoir que l'eau redeviendra calme et limpide. Peu importe si l'on prévoit : c'est surtout à la nature et aux modulations de ces « ronds » que je me suis efforcé d'intéresser le public, ainsi qu'à la façon dont le moindre événement peut éclairer un caractère, faire affleurer un sentiment ».
La Brouille fait aussitôt figure classique. Dès le 1er acte, aussi étonnant par le mouvement du dialogue et sa justesse que par la façon sûre et brillante avec laquelle la Comédie-Française l'a interprété, la lirouille est allée aux nues. Elle y est restée jusqu'au bout, ce qui est plus rare. C'était un ravissement dans la salle. (C. BOISSY, COlllœdia, 2 déc.) « Cette délicieuse comédie jouée délicieusement a soulevé le légitime enthousiasme de la salle tout entière. » (En-tête de l'article de M. F. MAS, Petit Bleu, 2 déc.) Et celui de M. P. Iîkiioux : « La Brouille fut un si éclatant succès que l'auteur va se trouver brouillé du coup avec tous ses confrères. » (Paris-Soir, 3 déc.) La Brouille a donc été aux nues, et voici le chef-d'œuvre attendu depuis le Paquebot Tcnacity et Madame liéliard. L'allégresse qui, l'autre jour, à la Comédie-Française, accueillit le véritable triomphe de la Brouille, la nouvelle pièce de M. Charles Vildrac, est bien réconfortante pour ceux qui s'inquiétaient déjà si fort du danger que le cinéma parlant peut faire courir au théâtre. Le plus beau film du monde ne donnera jamais la joie délicate, la délicieuse émotion ressenties devant cette simple histoire, dont le cadre modeste et bourgeois n'aurait que faire des splendeurs et des ingéniosités de la mise en scène de l'écran. On aperçoit ici avec une précision saisissante la profonde démarcation entre deux méthodes de réalisation. Avec un rare bonheur, cette heureuse pièce a été admirablement servie par la jeune troupe de la Comédie-Française, [qui], sous la conduite de Bernard, a joué la pièce dans un étonnant mouvement de justesse, de chaleur et de sincérité ; aussi, quel effet ! et comme le merveilleux dialogue de Vildrac a porté ! Bernard s'est montré absolument parfait, d'une mesure, d'un tact, d'une autorité qui ont montré en lui l'héritier d'une grande succession. Bacqué, beaucoup trop longtemps tenu dans la pénombre, est apparu en plein relief. C'est une épreuve décisive pour lui. Une autre heureuse surprise nous fut ménagée par Mlle Faber, tout à fait exquise dans un joli personnage de grand'mère établi avec un art délicieux. Enfin, Mlle Bretty et Mlle Fonteney, dans les deux mères de famille, ont triomphé l'une et l'autre avec des compositions faites de vie et d'équilibre. (A. ANTOINE, Information, 9 déc.) Une image vraie, voilà tout l'art comique. Les personnages de M. Vildrac sont si ressemblants qu'ils nous donnent le plaisir, le plus rare et le plus délicat au théâtre, de regarder la vie dans un miroir. M. Bernard a représenté Gabriel Pain avec une bonhomie coupée de violences qui est un enchantement ;
------------------------------------------------------------------------
on ne peut imaginer un jeu plus vrai, plus sensible, plus transparent. Mlle Fonteney a été, comme toujours, le naturel même poussé jusqu'à la profondeur et jusqu'au style ; Mlle Bretty a été émouvante. Je voudrais faire des compliments à M. Marchat qui a joué le rôle du jeune André. Malheureusement, il l'a joué. Les autres vivaient. (II. BIDOU, Débats, 8 déc.) Cf. M. MARTIN DU GARD, Soirées de Paris, p. 109 et suiv. — Edm. SIÎE, Le mouvement dramatique, 2e série, p. 49 et suiv.
La pièce a été publiée dans la Petite Illustration du 28 févr. 1931.
Les interprètes. Photos (î.-L. Manuel frères : Liberté, 4 déc. ; Écho de Patis, 5 déc. ; Vu, 10 déc. ; Monde illustré, 13 déc. ; Miroir du monde, 13 déc. : Coiflurc de Paris, 1er janv. 1931 ; Bravo, 1ER janv. 1931. — BASTIA, croquis, Congédia, 2 déc.
L'Académie française décerne à la Brouille le PRIX TOiltAC, réservé à « la meilleure comédie en vers ou en prose jouée au Théâtre-Français dans le courant de l'année ».
------------------------------------------------------------------------
PREMIÈRES 1931
31 janvier. ('Ire à la C.-F. K) — iAi MAITRE DE SON CŒUR. Comédie en 3 actes, de M. Paul HAYNAL.
MM. YONNEL. Henry Guize Pierre BEHTIN Simon de Péran M MES Mary MARQUHT Aline, duchesse de Rège Henriette BARREAU Blanche
Elève du Conservatoire : Mlle HENANT.
Décors : des 1CT et 3° actes, de M. Émile Berlin ; du 2e acte, de Al. Lco Devred.
Mise en scène de M. Charles Granval.
C'est ainsi que j'ai su pourquoi M. Raynal a repris le chemin de la Comédie-Française. « Tous les théâtres sont plus ou moins appelés à devenir des banques, des cafés ou des cinémas, me dit-il. La crise qui sévit actuellement ne sera sans doute pas très longue, mais elle sera grave. Le théâtre, sans doute, en sortira renouvelé dans sa forme artistique, mais son exploitation industrielle ne sera plus la même. La Comédie-Française sera sans doute le seul
1. Pour la première fois à l'Odéon, le 25 juin 1920 : MM. Vargas, Ilenry Guize. Pierre Bertin, Simon de Péran. — Mllcs Briey, Aline. — MAC-ANDRÉ, Blanche. — La répétition générale à la Comédie-Française avait eu lieu le samedi 24 janvier, en matinée. La lre (26) étant remise, une représentation publique est donnée le samedi 31, mais M. Donneaud, malade, est remplacé par M. Bertin (recette : 32,046 fr. 75). Le service de lre est reçu le lundi 2 févr. avec la distribution de la générale, c'est-à-dire : MM. Yonnel, Donneaud ; Mmes Marquet et Barreau. Le service de seconde est reçu le 4 févr. — Le mardi 10 févr. 1931, jour d'abonnement (série A), Mme Marquet, malade, a prévenu, à six heures, qu'elle ne pourrait jouer. Au lever du rideau, M. Bernard, semainier, annonce : « Mlle M. Marquet, notre camarade, étant souffrante, Mlle Ventura a bien voulu consentir à lire, en tenue de ville, le rôle. » « Il ne peut aller plus loin, tellement les protestations s'élèvent de toutes les places avec une véhémence énergique. C'est un scandale, ou crie, on situe. Bernard finit de parler dans le bruit, et le rideau redescend. Il se relève bientôt. Yonnel et Maurice Donneaud sont en scène. Dans la salle le tumulte continue. Yonnel, avec beaucoup de cran, intervient à son tour ; il essaye de calmer la fureur des spectateurs, leur disant que la Comédie n'est pas responsable de la maladie d'une artiste ; il ajoute que, d'accord avec l'Administrateur, il promet aux abonnés qu'on leur rendra cette soirée en leur offrant gracieusement une représentation à la fin des abonnements. » (Journal d'É.
MAS.) — Mme Marquet avait demandé par lettre au Comité (réunion du 18 févr.) à être doublée, « en dépit du décret de 1924 ». M. Fabre, attaqué mal à propos dans Comœdia, avait répondu le 30 janv. et rappelé ce décret. — Cf. Edm. SÉE, Le mouvement dramatique, lre série, p. 20 et suiv.
------------------------------------------------------------------------
théâtre qui résistera victorieusement «à cet assaut. C'est une citadelle et tous les auteurs doivent y venir. » (DIDIEK D'AIX, Devant que les chandelles. Echo de Paris, 23 janv.) Si une œuvre est vraiment à sa place dans la Maison de Molière, (lui est aussi celle de Corneille, de Hacine, de Musset, de Hugo, etc., c'est à coup sûr le Maître de son cœur. (G. PIOCII, Soir, 30 avr.) Dans ce cadre solennel qui consacre les œuvres ou qui les étouffe, retrouverions-nous nos impressions de jadis? Je m'empresse de dire que J'épreuve a été des plus favorables : la comédie de M. P. Haynal est désormais classée parmi les meilleures du théâtre d'analyse. (H. DOUMIC, Revue des Deux Mondes, 15 févr.) Il semble même que l'œuvre de llaynal ait pris à la Comédie une nouvelle ampleur, une force qui la désignent pour le grand répertoire à l'une des première places. Le triomphateur de la soirée fut Yonnel, qui a adirmé et comme élargi un talent déjà certain et des qualités qu'on n'avait jamais aperçues aussi complètement que dans la circonstance. Le public lui a décerné une sorte de triomphe inaccoutumé et bien mérité lorsqu'il est venu nommer l'auteur. (A. ANTOINE, Information, 3 févr.) Peu d'œuvres dramatiques paraissent aussi nourries que celle-là de fines observations psychologiques et d'intellect ualité profonde. Ce qui lui manqua un peu c'était le côté plastique, expressif, descriptif, et l'interprétation que lui a donnée la Comédie-Française a splendidement comblé cette lacune.
Mary Marquet a traduit plastiquement les plus subtiles intentions intellectuelles de l'auteur, les moindres revirements du rôle, les triomphes secrets, les désespoirs vrais, les fureurs déchaînées, la duplicité féminine, le désir de détruire et de triompher de son héroïne. Chacun de ses gestes, chacune de ses intonations ont été minutieusement étudiés dans la vie, c'est toute la comédie, c'est toute la femme que Mary Marquet a su enfermer dans ce rôle, avec une émotion vraie, qui parvient à bouleverser la salle. Yonnel a trouvé également là le plus beau rôle de sa carrière. Maurice Donneaud, récemment sorti du Conservatoire, n'a point évidemment pareille envergure, mais son rôle ne réclamait que de la jeunesse, de la naïveté confiante et des désespoirs juvéniles.
Il l'a rempli à son honneur. A ses côtés, Mlle Barreau, jusqu'à ce jour confinée dans la tragédie, s'est révélée, en une scène unique, une comédienne line, sensible, vivante et d'une intense et poignante humanité. (E. SÉE, Œuvre, 26 janv.) Mise en scène parfaite, décors réussis, voilà une belle journée pour la Comédie-Française. (G. DE PAWLOWSIU, Journal, 26 janv.) L'œuvre émouvante et subtile de M. P. Raynal reçoit du public un accueil chaleureux qui, au second acte, prend les proportions d'un triomphe. (E. MAS, Petit Bleu, 26 janv.) Cf. M. MAHTIN DU GAHD, Soirées de Paris, p. 142 et suiv., p. 156.
------------------------------------------------------------------------
Photos G.-L. Manuel frères : Miroir du monde, 31 janv. ; Vu, 4 févr. ; Monde illustré, 7 févr. ; Illustration, 14 févr.
21 lévrier. (ire à la C.-F. \) [M. P. 148.] — LA GRAND'MÈRE.
Un acte, en vers (Théâtre en Liberté), de Victor HUGo.
MM. M. LE MAHCIIAND Ilerr Groot Pierre FAUBERT Le duc Charles LE GOFF Un paysan Marcel DUFIŒSNE Un sergent Mmes Suzanne Ih:vOYOD. La margrave Jeanne S'JLLY. Emma
Les trois enfants : petite CItEl;S (Cécile) ; petite Jacqueline CAHTIF.U (Charles) et ADI',:I.E. — Elèves dtt Cotiset-valoit-e : MM. PHOVALE, RIVIEnnE.
Le rôle principal et de beaucoup est celui de la margrave. Il y faut de la distinction ou plutôt « de la branche », de la décision, de l'énergie, mais aussi beaucoup de cœur. Mme Devoyod réalise fort bien le personnage. Le majordome ridicule est ridicule juste ce qu'il faut, grâce à M. Le Marchand, dont la souple et bonne volonté est fort utile à la Comédie. (J. MAY, Chantecler, 21 mars.)
10 mars. (lre à la C.-F.2.) — LA RAFALE. Pièce en 3 actes, de M. Henry BERNSTEIN.
MM. Léon 13EUNAUD. Le baron Lebourg Charles C HANV AI Amédée Lebourg y ONNEL. Robert de Chaceroy André BACQUÉ Bragelin DE RIGOULT Le général duc Brial
1. Pour la première fois a l'Odéon, le 6 mai 1898 : MM. Hameau, Le duc Charles. —
Cornaglia, llcrr Grotl. — Mmca Marie Laurent, La margrave. — Scgond-Wcbcr, Emma. - Le 25 févr. 1902, reprise à l'Odéon, avec M. Séverin dans Le duc Charles ; Mllc Mitzy-Dalti succédai t, dans Emma, à Mme Segoml- W eber, entrée à la ComédieFrançaise. L'Odéon reprenait l'acte le 28 l'évr. 1907, avec MM. Vargas, Duquesne ; Mmej Émilie Lerou et Barjac.
2. Pour la première fois au Gymnase, le 20 oct. 1905. — Théâtre Réjane, le 22 avr.
1908 : MM. Gémier (Duquesne), Baron Lebourg. — Dumény (les deux), Chaceroy. —
Burguet (les deux), Amédée Lebourg. — Arvel (Lainé), Bragelin. — Achard (Scheler), Comte de Bréchebel. — Chartol (Varennes), Général Brial. — Alerme (Lauzerte), M. de La Vieillarde. — Paul Edmond, François. — Rouvenat, Valet de chambre. — Chauveau, Valet de pied. — Bessac, Maître d'hôtel. — Mmes Simone Le Bargy (les deux), Hélène de Bréchebel. — Henriot (Daynes-Grassot), Baronne Lebourg. — Ellen Andrée (Avril), Marquise de Doullence. — Lauzières (Saint-Aignan), Mme de Thizieux.
------------------------------------------------------------------------
MM. Lucien Du BOSQ. Le comte de Bréchebel M. LE MAUCIIAND. M. de La Vieillarde Mmes Marie-Thérèse PIÉRAT Hélène de Bréchebel Émilienne Dux La baronne Lebourg Jane FABER La marquise de Doullence Tonia NAVAH. Mme de Thizieux
J'lèves du Conservatoire : MM. PHOVALE, EYSEH, VALCOUKT.
Décors : dit 2e acte, de Al. Léo Devred ; du 3e acte, de AI. Darlot.
Alise eu scène de M. Henry lieriisteiu.
« J'ai fait à la Rafale d'importantes modifications, de forme surtout.
J'avais remanié plusieurs scènes déjà avant la dernière reprise de cette œuvre, il y a dix ans, au Gymnase. J'en ai récrit quelques autres dcpuis.» II. Bernstein nous parle de la Comédie-Française : c'est, nous dit-il, « une troupe unique au monde par sa valeur, sa cohésion et sa foi ». (P. LAZAHEIT', Paris-Midi, 9 mars ; du même, Candide, 5 mars.) Une tragédie comme celle que j'ai écrite ne saurait être mieux interprétée qu'à la Comédie-Française. Il est certain que la liafule trouve à la ComédieFrançaise le climat où elle s'épanouit totalement. (Article Max FRANTEL, Comœdia, 10 mars. Kt lettre H. BKHNSTEIN, lit mars.) La dramatique comédie de M. II. Bernstein et ses remarquables interprètes sont longuement acclamés. (É. MAS, Petit Bleu, 14 mars.) Il est incontestable que le temps n'a guère agi sur cette solide et forte pièce.
L'interprétation, qui fit sensation à l'origine, n'a déçu personne avec les nouveaux artistes. Mlle Piérat a assumé l'écrasant personnage central avec son grand métier, son habileté coutumière et, chaque fois que ce fut nécessaire, elle s'est dépensée avec beaucoup de flamme et de conviction. Son succès a été fort vif, mais encore un peu et son jeu commencera à dater. Si moderne qu'ait été son grand talent, le répertoire artificiel, où elle a triomphé durant des années, a marqué sa diction et, tout en l'admirant, on s'énerve à ne lui voir user que de ses procédés habituels. On la souhaiterait plus originale ou plus vivante. Léon Bernard est excellent dans le baron Lebourg, et je l'ai nettement préféré à Gémier, qui joua sec, méchant et sans ampleur physique. On s'est étonné des nombreux effets comiques que Léon Bernard obtient avec ce sinistre bonhomme qui restait constamment terrible au Gymnase. Et c'est, je crois, par là que le rôle a gagné en souplesse et en vérité. La ComédieFrançaise possède enfin le grand jeune premier qui lui a si longtemps manqué depuis la disparition du pauvre Georges Grand. Yonnel s'est montré tout à fait supérieur. Avec des comédiens de cette classe, la Comédie retrouverait vite son ancienne splendeur et les ensembles qui firent si longtemps sa gloire.
(A. ANTOINE, Information, 24 mars.) A propos de l'interprétation de Mlle Bell : « Mlle M. Bell est une ravissante
------------------------------------------------------------------------
artiste, elle a des dons charmants, des qualités exquises, une fraîcheur, une jeunesse, une sensibilité qui lui ont conquis la faveur du public ; mais elle n'est pas de taille à se mesurer avec les héroïnes de M. H. Bernstein. Avec Mlle M.
Bell, un important décalage se produit. Ce n'est pas Hélène, l'ardente maîtresse de Chaceroy, la jeune femme de vingt-six ans, follement, sensuellement amoureuse, qui trouve au fond de son être, en face de la terrible situation où son amant est acculé, des accents d'une angoisse profonde ; non, ce n'est plus qu'une gentille jeune fille de dix-huit ans, qui souffre d'un chagrin très vif, sans doute, mais superficiel. » (Journal d'E. MAS, 25 nov., Comœdia.) En même temps, sous le titre : Une nouvelle interprète de la « Rafale », M. Bernstein écrivait (Comœdia, 28 nov.) : « Pour succéder à ses glorieuses devancières, pour vivre devant le public les étapes, les retours de cette aventure tragique, Mlle Bell demanda tout juste deux répétitions en scène. Tout, d'ailleurs, se passa dans la ferveur et dans la simplicité. Marie Bell ne s'arrêta à rien d'accessoire, ne pensa ni aux comparaisons, ni aux propos possibles.
Cette comédienne a posé sur le visage de mon héroïne un autre masque. Qu'elle était séduisante, hier soir, et touchante !. Grâce à Mlle Bell, nous eûmes, sur la scène, ce très rare spectacle, la grâce d'une défaite, la passion d'un cœur novice, l'austère abandon du premier amour. »
Cet article écrit, M. Bernstein, ayant eu connaissance du jugement de M. Mas, ajoute en post-scriplum : « Il eût été, je crois, facile à Mlle Bell de montrer ce que l'on est convenu au théâtre d'appeler de la force. Son terrible cri de la lin sullit à nous renseigner sur ses ressources vocales. Mais ici le pathétique et la puissance sont à l'intérieur. En ne recherchant pas le mouvement de « bravoure », en renonçant à de fâcheux applaudissements, en soulignant une résistance, un entêtement inexorables, autrement que par des oppositions de voix, Mlle Bell a délibérément suivi mes conseils et sa propre inspiration.
Et pas un instant elle n'a donné l'impression, en scène, d'une « fillette » ou d'un « petit oiseau » ; que M. Mas m'excuse, j'ai vu toute la soirée une amoureuse, une jeune première. » ---- Cf. Béponse de M. Mas à M. Bernstein (Comœdia, 29 nov.).
Cf. M. MAIITIN DU GAit», Soirées de Paris, p. 223.
Photos G.-L. Manuel frères : Miroir du monde, 20 mars ; Théâtre, avr. ;
Paris-Soir, 9 août ; Paris-Nouvelles, 14 mars.
2 juin. — LE SANG DE DANTON. Pièce en 3 actes, en prose (25 tableaux), de M. SAINT-GEORGES DE BOUHÉLlER. Musique et chœurs de DALAYRAC et ROUGET DE LISLE.
MM. DESSONNES Carnot Léon BERNARD Danton Georges LE ROY Saint-Just Denis D'INÈs. Robespierre
------------------------------------------------------------------------
MM. Charles GRANVAL. Un citoyen Roger MONTE AUX. Billaud- Varenne Jacques GUILHÈNE. Tallien LEDOUX. Ilanriot Paul NUMA. Panis DORIVAL Collot d' Herbois André BACQUÉ Fouquier-Tim'ille CHAMBREUIL Herman DE HIGOULT. Louchct Lucien Du UOSQ. Le gendre M. LE MAHCIIAND Vadier Pierre FAUttEur Camille Desmoulins LE GOFF Couthon Coitthoi-t Pierre Dux Augustin Robespierre Jean MAHTINELLI. Lebas Hubert VIDALIN .luurdan Pierre LECOMTE T.,ucroi:r Marcel DUFRESNE Duplay, un geôlier Mmes Mary MA H()U ET. Thérésia Cabarrus Yvonne Ducos Louise Danton N IZA N. Lucile Desmoulins Jeanne SULLY Une jeune fille Marcelle HOMÉE Eléonore LIIEHBAY. Une femme du peuple ROUSSEI Mmc Duplay
Jacqueline CARTIEH : Le petit Antoine Danton.
Elèves du Conservatoire : MM. PHOVAI.E, LICIROUIIIN, EYSER, VALCOURT, PASCAL, PATOHNI, RIVIEIIRE, CIMRER, IMIANCKY ; Mllcs GABAnnE, RAYMONDE, Al.LAIN, DEMAHNAND, SERVI I.I.ANFI ES, (ÉNIA, HENANT, HEYIÏH, ROUET, ROMANI, KI.I.IS, MAIIZIANO, MIJI.I.EII.
Décors de M. André lioll. — Costumes dessinés par M. IJétollt.
Mise en scène de MM. Émile Fabre et Charles Granval.
Avec le Sang de Danton, j'ai tenté de faire une synthèse de l'époque révolutionnaire 1. Presque toutes les scènes sont imaginées. Ce qui est vrai, c'est la façon dont mes héros s'y comportent. Je pense que c'est l'essentiel. Les hasards de ma vie m'ont permis d'approcher de grands hommes d'État. Après
1. La pièce s'appelait d'abord La Répol/ttion en armes. Présentée sous ce titre et non admise au Comité de lecture, l'auteur la refit complètement, et sous ce titre nouveau : Le Sang de Danton. M. IT. Bidon fut chargé, par le ministre de t'ïnstruction publique, de vérifier s'il s'agissait bien de deux pièces différentes avant d'être pour la seconde fois soumise au Comité de lecture.
------------------------------------------------------------------------
qu'ils étaient descendus de la tribune, j'ai vu leur émotion et leur fatigue.
Cette faveur m'a été précieuse. Elle m'a aidé à comprendre l'histoire. (SAINTGEORGES DE BOUHÉLlER, Comœdia, 2 juin.) — Cf. aussi comme avant-premières : BOUHÉLlEH, Ce que sera le « Sang de Danton ». Ami du peuple du soir, 4 août 1930. — Quand on fait répéter une pièce à grande mise en scène. Écho de Paris, 29 mai. — Une lettre. Figaro, 29 mai. — D. DAIX, Quelques « étapes » d'une pièce. Intransigeant, 26 avr. — Alatin, 28 avr. et 5 mai. — Paris-Nouvelles, 14 mai. — P. GOHDEAUX, Écho de Paris, 1er mai.
Un spectacle émouvant et grandiose, une évocation de la Révolution d'une si noble puissance que seule la Comédie-Française était capable de la réaliser scéniquement. (E. MAS, Volonté, 3 juin.) De ces vingt-cinq tableaux, trois émergent dans ma mémoire, s'imposent tout d'abord au compte-rendu par leur ampleur et leur éclat. j Tribunal révolutionnaire. Fête de l'Etre suprême. A la Convention, le 9 thermidor. Tous trois admirablement mis en scène, avec un luxe de figuration et de costumes, une couleur, un art de grouper le"!; foules et de les mouvoir, où s'est efforcée la Comédie-Française et où il faut bien reconnaître qu'elle a pleinement réussi.
Et du bruit, et des vociférations. Cela grouillc, cela hurle. On est ébloui et abasourdi. Dans les trente rôles que comporte le Sang de Danton, un seul, avec celui de Danton, a quelque relief, celui de Robespierre. M. Denis d'Inès y a mis tout l'art que comporte un rôle essenliellemfnt, irrémédiablement ingrat.
(H. DoulIc, Revue des Deux Mondes, 1ER jllilJ.) Quel ratage! s'écrie l'un des personnages. Pourtant il ne qualifiait pas encore ces trois actes où l'auteur, avec inconscience, a tenté de résumer la Révolution, comme Notre-Dame entière parait dans le trou d'un porte-plume.
(P. Hlmoux, Paris-Soir, 3 juin.) Il convient tout d'abord. de rendre hommage à l'effort considérable réalisé victorieusement par la Comédie-Française pour mettre en valeur cette fresque vivante, évoquer toute une époque, situer, à leur place, les personnages, recréer l'atmosphère, le climat de l'ère révolutionnaire. Du point de vue de la mise en scène, des mouvements et grouillements des foules, des décors, des costumes, des camou flages, etc., on ne saurait faire mieux, montrer plus de goût, d'ingéniosité, de variété inventive, de fidélité documentaire, d'art en un mot. Quant à l'interprétation, elle est au-dessus de tout éloge. Comment oublier jamais l'extraordinaire, le magistral, le truculent et si humain Danton que nous campa Léon Bernard. Et le Robespierre de Denis d'Inès, quelle étonnante, quelle subtile, pénétrante et puissante réalisation!. Or, ce n'est pas là, je vous assure, un rôle de tout repos, puisqu'il passe de la férocité, de la cruauté volontaire, tendue, quasi ascétique, à la tendresse, à la pitié, à l'amour. Seul un artiste, un grand artiste comme Denis d'Inès pouvait saisir, comprendre, extérioriser tout cela. (E. SÉE, (Euvre, 2 juin. — Cf. Le mouvement dramatique, 2e série, p. 190 et suiv.) Bernard a remporté en Danton un magnifique succès ; certes, ses qualités
------------------------------------------------------------------------
physiques le destinaient au rôle, mais il y a donné quelque chose de plus. J'ai souvent dit qu'il pouvait à certains instants être un acteur exceptionnel, et il nous en avait déjà donné plusieurs exemples, mais, à l'acte du jugement, il s'est haussé au-dessus de lui-même avec une humanité, une simplicité et une puissance qui ont emporté la salle. Du reste, plusieurs autres de ses camarades, dans cette représentation, ont dépassé leurs mérites habituels. Je veux tout de suite citer Georges Le Hoy, qui fut un admirable Saint-Just, ses attitudes au Tribunal révolutionnaire ont réalisé une beauté et une noblesse inoubliables, création à mettre à côté de son Lazare de la Passion. Dorival anime un Collot d'Herbois merveilleusement grimé, je n'ai pas besoin de le dire, mais qui, lui aussi, à l'acte de la Convention, a paru illuminé d'un sauvage mysticisme.
(A. ANTOINE, Information, 9 juin.) Les costumes, dessinés par M. Bétout, sont très bien. Ils ont l'air, chose rare à la scène, de pouvoir être portés vraiment pour vivre et mourir. (GÉRARD D'HoUVII,I.I, Figaro, 19 juin.) — Cf. Mobilier et décoration, mars.
Ce que coûte une pièce comme le Sang de Danton à la Comédie-Française, par Louis Ih:TIIEIL-CI.UZEAU, Paris-Midi, 26 déc. — Ce que l'auteur du Sang de Danton pense de la critique et du public, par BOUIIKI.IKR, Comœdia, 2(I juin.
A propos de l'interprétation de M. Léo)) Bernard, cf. André LAHOCHK, Les grandes figures historiques et leurs meilleurs interprètes. (Matin, 2 juin.) liravo, juill., pholo de Bernard en Danton, et cette légende : « On dira Bernard en Danton, comme Coquelin ell Cyrano. »
Léon Bernard par lui-même dans le rôle de Danton, Intransigeant, 24 mai.
Cf. M. MARTIN DU GARD, Soirées de Paris, p. 189 et suiv.
La Petite Illustration, 10 oct., qui a publié la pièce, l'accompagne de reprod.
de photos Manuel frères intéressantes pour la mise en scène et les décors. —
Décor d'André Boll, Paris-Midi, 26 mai. — Le cimetière, Chantecler, 0 juin.
- Séance du Tribunal révolutionnaire, Matin, 2 juin ; Eve, 28 juin. — Maquettes de M. BMout, il/mule illustré, 13 juin. - Denis d'Inès, par Bn.s, Quotidien, 7 juin. - Croquis de BASTIA, COlllœdia, 2 et 3 juin ; de BOUET, ParisNoui'elles, 2 juin ; de BIH, (iringoire, 1!) juin. — Photos G.-L. Manuel frères : Excelsior, 3 juin; Vu., 10 juin; Toute la terre, 13 juin; Miroir dit monde, E.cct' s � r, 3 juin ; t :f, 10 juin ; 7~ft~ � /<'rr<' , 13 juin ; � 7 tr~</' ~t ~~t W <' , 13 juin ; Heure, 18 juin ; llampe, 1er juill. ; Chaussure française, 1er juill.
L'Académie française décerne à la pièce Le Sang dc Danton le PRIX TOIRAe, réservé à « la meilleure comédie en vers ou en prose jouée au Théâtre-Français dans le courant de l'année ».
18 oCtobre. (lre à la C.-F. h) — LA TRAGÉDIE D'ALEXANDRE.
Pièce en 10 tableaux, en prose, de M. Paul DEMASY. Musique de M. C.-P.
SIMON.
1. Pour la première fois à la Renaissance, théâtre <hi Fi«uier, le 24 mai 1919, en
------------------------------------------------------------------------
MM. CROUÉ. Hermocratès ALEXANDRE. Philippe Jean HERVÉ Alexandre DORIVAL Altalus Jean WEBER Pausanias CHAMBREUIL Démaratus DE RIGOULT Perdiccas LE GOFF. Un sénateur athénien Jean MARTINELLI. L'enpoyé de Carie Robert VIDALIN Parménion J.-H. CHAMBOIS. Un ami d'Altalus Claude LE H M AN N Philotas Marcel DUFRESNE. Un serviteur Mmes DELVAIR. Olympias Henriette BARREAU* Une esclave
Élèves du Conservatoire : MM. PROVALE, EYSEIt, PATORNI, RIVIEHRE, LIZZANI ; Mlle RENANT, Cléopâtre, et Miles GINIA, ELLIS, HEYEU, GIlIMAUD.
Décors de MM. Pierre Ilodé et Georges Capon.
Costumes dessinés par M. Bétoul.
Mise en scène de M. Jean llervé.
Je craignais que la Comédie-Française voulût nous imposer des décors grecs, des costumes grecs et l'apparence de la tragédie. Je voulais que l'on s'inspirât de l'esprit de la pièce, tout intemporel, et non de l'histoire. On a compris sans discussion, à commencer par le peintre Mode, qui m'a composé une belle absence de décors ; par le musicien C.-P. Simon, qui m'a fait une musique sans âge. Nous avons méprisé l'histoire et le contingent avec délices. Pour un peu, nous aurions mis nos personnages en veston et habits de soirée. (P. DEMASY, Tragédie? Comœdia, 17 oct.) — Cf. Savoir attendre, par le même, Intransigeant, 11 oct. — Wallonie, 14 oct. — Interw. J. HERVÉ, « véritable collaborateur de l'auteur » (J. MANÉGAT, Rampe, 1ER nov.) — Matin, 13 oct.
Dans sa coupe shakespearienne autant que par son style, la Tragédie d'Alexandre est un drame, un drame puissant, plein de lyrisme et de couleur et riche en substance psychologique. Le conflit entre le père et le fils, conflit de matinée : MM. Jean Hervé, Alexandre. — Blancard, Démaratus. — Le Gon, Pausanias. — Clavaud, Néarque. — Corne, Ambassadeur de Carie, Un messager. — Jean d'Yd, Hermocratès. — Fraticelli, Parménion. — Héry, Ptolémée. — Dolone, Philotas.
— Chamhreuil, Philippe. — Reyval, Attalus. — Dalsace, Perdicas. — Daltour, Lysimaque, Le héraut. — Marce, Un serviteur, Un seigneur. — Mlle J. Zorelli, Olympias. —
La pièce a été partiellement remaniée pour la Comédie-Française et certains rôles supprimés.
------------------------------------------------------------------------
sentiments et d'idées, est humain, éternel. C'est le conflit entre deux générations, entre deux conceptions de la vie, l'intellectuel s'opposant au soldat et le civilisateur au conquérant. Kien n'est plus moderne et plus actuel. Le Théâtre-Français s'est honoré en montant une œuvre aussi grande et aussi forte. (Ch. MÉnÉ, Excclsior, 20 oct.) L'interprétation, d'une belle ampleur, est dominée par M. Jean Ilervé dans le rôle d'Alexandre. Il a servi avec toute la puissance de son tempérament et une ferveur passionnée l'œuvre qui, naguère, avait enthousiasmé sa jeunesse romantique. M. Alexandre est le roi Philippe. Il a campé le personnage avec un réalisme expressif, avec un souci aigu de vérité. M. Croué, le vieux philosophe Ilermocratès au scepticisme subtil ; M. Dorival, qui a fait du général Attalus le type accompli du militaire ; M. Chambreuil, élégamment hellénique en Démaratus ; M. Jean Weber, l'éphèbe Pausanias enflammé par la colère et la vengeance, attestent leur talent éprouvé, et les Figures accessoires ont, elles aussi, été dessinées avec un soin minutieux. Il n'y a qu'un personnage de femme, puisque celui de Cléopâtre est un rôle muet : c'est Olympias, la femme répudiée de Philippe. Mme Delvair lui a prêté non seulement sa beauté plastique, mais une dignité tragique et des accents de haine véhémente qui sont d'une admirable artiste. (IL DE BEAUPI.AN, Petite Illustration, 19 déc.) Une noble et éloquente pièce, dont la grandeur est encore rehaussée par la magistrale interprétation des comédiens français. (1". MAS, Petit Ulefl., 13 oct.) De même qu'en province certaines dames portent encore des mitaines, il y a encore à Paris, dit-on, un public pour ce genre de représentation. (P. HEuoux, Paris-Soir, 18 oct.) J'ai plaint les personnes — assez nombreuses — qui avaient laissé leur fauteuil vide parce qu'elles avaient entendu parler de « tragédie ». Les malheureux ne savent-ils donc pas que c'est là une question de qualité? Le jour qu'ils assisteront, si imperméables qu'il soient, à une tragédie qui, même sans être un chef-d'œuvre, aura quelque accent, ce jour-là ils seront empoignés et dominés. Précisément ce fut le cas hier. (G. BOISSY, Comœdia, 18 oct.) Les interprètes, tout heureux d'avoir à interpréter un ouvrage qui les sortait du ronron tragique où leur répertoire les enlise trop souvent, ont rivalisé de flamme et d'ardeur. En toute première ligne, il faut citer Alexandre traçant de Philippe de Macédoine une magnifique figure avec une force et une sincérité qu'il ne déploie pas toujours couramment. Hervé a gardé le rôle d'Alexandre qu'il créa jadis avec cette jeunesse et cette ardeur juvénile qui le signalèrent, il y a quelques années, à l'attention et le firent entrer à la ComédieFrançaise. Mme Delvair, tout comme Alexandre, a superbement réalisé une haute figure de grand style, et son succès a été extrêmement vif. Mais ce qui caractérise le mérite incontesté de cette représentation, c'est la façon supérieure avec laquelle tous les rôles, en apparence secondaires, ont été tenus.
M. Croué tient de la façon la plus fine le philosophe Ilermocratès et M. Jean
------------------------------------------------------------------------
Weber s'est tiré avec le plus grand honneur de la tâche périlleuse de Pausanias. Enfin, tout le monde a concouru à l'éclat de cette belle séance et il n'est pas jusqu'à la mise en scène, sagement stylisée, qui n'ait contribué à cette heureuse réussite. (A. ANTOINE, Information, 27 oct.) La pièce a été publiée dans la Petite Illustration du 19 déc.
Cf. Edm. Sim, Un tragique IWlweau. Le mouvement dramatique, 2e série, p. 263 et suiv.
Maquettes de costumes, Monde illustré, 31 oct. — Photos G.-L. Manuel frères, Comœdia, 21 oct. ; Illustration, 30 oct. ; Europe illustrée, 1ER nov. ;
Rampe, 1ER nov. — Croquis de G. BASTIA, Chantecler, 18 oct. ; JOKE, Liberté, 19 oct. ; Bkc.an, Oeuvre, 19 oct. ; de Fleuhac, Journal, 20 oct.
------------------------------------------------------------------------
PREMIÈRES 1932
20 janvier. — LES BOTTES DE SEPT LIEUESl. Parade en 1. acte, mêlée de chant, de BEAUMARCHAIS.
MM. Pierre BERTIN. Gilles Jean W E BER. Léandre Lucien DUBOSQ Arlequin M. LE MARCHAND Cassandre Mlle Jeanne SULLY. Isabelle
Mise en scène de M. Pierre Bertin.
TARARE. Opéra de UI.AUM AIUIIAIS. Musique de SAI.IF.HI (fragments) 2.
Menuet : danse réglée par Mme CIIASI.ES : Mlle" Claude DELOIIMK, .Jacqueline (IRKTII.LAT, Suzanne IIIIIIM, !jUC<'Hf AJ.I\IANZOIt, Haymouilc MAHQUANT, Mona DUCltET, Marie-Louise COMUES, Odette LE BItETON, Odile MA UCLAIUE, Maud SADATTIER. - Chant : M. Lucien DUJwsQ.
Mme Yvonne BROTHIER, de L'Opcra-Comique.
25 janvier. — LA SY M PllON JE INACIIEVÉE. Un acte, en prose, de M. Georges-Louis G ARMER.
MM. LEDOUX. Goudimel Jean W EBEH. Nicolas Strévine Mmes Andrée DE CHAUVERON MME Goudimel Jeanne SULLY Marguerite
Élève dit Conservatoire : Mlle MAUZIANO.
Décor de M. Léo Devred. — Mise en scène de M. Charles Granvnl.
(le petit acte réussit très habilement, du moins dans sa scène principale, à nous faire sentir combien il est vrai, comme il le dit lui-même, que, pour réaliser haut en art, il faut « mûrir » ses fruits sur des branches inaccessibles.
« C'est la célèbre et si pure image de Mistral : la branche des oiseaux. » On a fait un très mérité et très gros succès à M. Ledoux, qui compose une silhouette extrêmement juste et plus justement pensée encore ; à M. Jean Weber, qui
1. L'adaptation est de M. Jean VA1.1\Iy-BAYSSF., dont le num ne figure ni au programme ni à l'affiche.
2. Présentes au moyen de quelques répliques ajoutées.
------------------------------------------------------------------------
utilise ses jolis élans et son charme habituel; à Mme Andrée de Chauveron, de premier ordre, par la composition physique et par ses réticences et son prosaïsme irrémissible, ainsi qu'à Mlle Jeanne Sully, Marguerite bondissante, souriante et frivole. (G. BOISSY, Coniœdia, 28 janv.) MM. Ledoux et J. Weber jouent avec une humanité profonde. Mme Andrée de Chauveron est excellente dans Mme Goudimel, une brave bourgeoise, bonne mère de famille, et Mlle J. Sully incarne une piquante et alerte Marguerite.
(É. Mas, Petit lileu, 27 janv.) Croquis UASTIA, Coniœdia, 28 janv. — Maquette du décor, Monde illustré, () févr.
25 janvierl. — LE VOYAGEUR ET L'AIHOUR. Comédie en 2 actes, de M. Paul MOHAND.
MM. Y ONNEL. Gilles Pierre BEHTlN. Ludovic Mmes Madeleine RENAUD Régine Andrée DE CnAUvnnoN. Mme Leblanc Irène BHlLLANT. Miss Squirrel Marcelle GABARRE Amélie
Décor de M. Léo Devrcd. — Mise en scène de M. Charles Granval.
C'est la lecture d'un catalogue [par Charles Granval] qui fit recevoir à la Comédie-Française la première pièce de M. Paul Morand. (Paris-Midi, 10 déc.) — I En effet, l'édition originale de Le Voyageur et l'amour a paru, et avant que l'on songe à jouer la pièce, par les soins et sous la firme de « la Grande Maison de Blanc ».] Ce qui peut arriver de plus heureux à un romancier, c'est d'être transporté dans un monde nouveau. Ces débuts au théâtre me font l'effet d'un voyage (encore un !) ; un voyage dans un empire de pourpre et d'or. Le langage des habitants, leurs habits de tous les siècles, leurs coutumes, tout est surprenant.
Et même les mots bâbord et tribord sont remplacés par cour et jardin. — Si la scène était jusqu'ici pour moi une terre étrangère, ce n'est pas le cas pour celle de la Comédie-Française. Mon père y fut joué plusieurs fois, en collaboration avec Theuriet ou Sylvestre ; enfant, fils d'auteur dramatique, lors des représentations de Grisélidis, j'y suis venu très souvent ; c'était avant « 1900 » !
1. 23 janv. Le Voyageur et l'amour. Répétition dite des couturières : « Les amis de Paul Morand, au nombre d'un millier [sic, en réalité une centaine], envahissent la Comédie-Française. Il en résulte quelques incidents peu élégants. » (Comœdia, 24 janv.), c'est-à-dire qu'une partie des spectateurs privilégiés quitte la salle avant la seconde pièce (Charité, de M. E. Sée). Au sujet de cet incident, d'ailleurs exagéré, cf. lettre de M. P. Morand (Comœdia, 1er févr.).
------------------------------------------------------------------------
J'aime ces étages qui portent des noms célèbres — étage Mars, étage Talmacomme les cours de caserne — quartier Lamoricière ou quartier Changarnier — cette atmosphère de tradition qui devient si rare dans l'administration française, et ces fauteuils comme dans la salle d'attente de la Revue des Deux Mondes. J'ai des interprètes merveilleux, techniciens pleins d'intelligente sensibilité et d'esprit de finesse. Aucun théâtre de Paris n'aurait pu monter mes deux petits actes du Voyageur et l'amour, comme MM. Fabre et Granval les ont montés. (P. MORAND, Lettre ouverte à la veille de la répétition générale. )
Une œuvre d'une très jolie qualité, dont le modernisme de ton et de pensée est digne enfin de la Comédie-Française. (G. DE PAWLOWSKI, Journal, 26 janv.) H. DIEUDONNÉ, après avoir conté la pièce : « J'ai l'impression d'avoir maintenant au bout des doigts le pastel du papillon. » (Œuvre, 27 janv.) Il fut supérieurement servi par MM. Yonnel et P. Bertin, par Mme Mad.
Renaud. Observant le premier, dès le 1er acte, avec son air de cheval arabe impétueux, impatient, la narine et le cheveu fous, je songeais qu'un vent semblait le soulever et l'emporter déjà. Que d'esprit, que de malice sage et un peu dédaigneuse dans le Ludovic de M. P. Bertin : un petit Montaigne pour Plaine-Monceau. Quant à Mme Mad. Henaud, jamais elle ne nous avait paru plus jolie, plus sûre d'elle, plus pure et plus vaporeuse dans l'enjouement comme dans l'émotion. Sa façon d'écouter avec gravité une déclaration nuancée ou plutôt de l'attendre, de l'accueillir en baissant la tête comme une communion, atteint à un art incomparable, à la fois sensuel et d'une infinie distinction, c'est-à-dire classique. Il serait injuste de ne pas féliciter M. Léo Devred pour le modernisme très fin, déjà très classique lui aussi, de son décor de l'unique pièce où se passent les deux actes, tandis que, durant un très bref entr'acte, un rideau, évoquant les longs périples — madrépores et jungle — tombe et se relève en silence. (G. BOISSY, Cotnoedia, 27 janv.) M. Morand a donné une conférence aux Annules, 9 déc. 1932, reprod. dans Conterencia, n° 12, 1er juin 1933, avec une scène et photos G.-L. Manuel frères.
Cf. Maurice BHlLLANT, L'invitation au voyage à lit Comédie-Française.
(Oucst-ficlair, 1ER mars.) — M. MARTIN nu GARD, Soirées de Paris, p. 254.
Maquette du décor, Monde illustré, G févr. — Photos G.-L. Manuel frères : Excelsior, 2G janv. ; Rampe, 1er févr. ; Miroir du monde, G févr. ; Minerva, 14 févr. — Croquis de BASTIA, Comœdia, 27 janv.
La pièce a été publiée dans la Petite Illustration du 5 mars 1932.
25 janvier. - CH ARIT É. Comédie en 2 actes, de M. Edmond SÉE.
MM. André BRUNOT. André Marolle Charles GRANV AL Garnotel
------------------------------------------------------------------------
Mmes Edwige FEUILLÈRE Maria Germaine CAVÉ. Thérèse ROUSSEL. Léonie
Décor de M. Léo Devred. — Mise en scène de M. Charles Granval.
Charité développe, de façon tour à tour ironique et attendrie, une observation, je crois, fondée : les femmes, même les meilleures, se sentent toujours un peu lésées par une générosité, une « charité » dont d'autres bénéficient à leurs « dépens ». (Ed. SÉE, Lettre à Comœdia, 25 janv.) Et c'est joué comme on ne joue qu'à la Comédie-Française chaque fois qu'on y joue bien. C'est d'abord M. Ch. Granval, si simple, si vivant, si vrai, que voici l'accord le plus parfait que l'on puisse rêver de l'art à la nature.
Mme Edwige Feuillère est, avec une enviable jeunesse et de la beauté, le type de la comédienne dont on dit qu'elle a de la branche. C'est une remarquable créature de théâtre. Elle « abat », elle « boule », elle a toute l'autorité d'un métier sûr de lui. Mais elle a, aussi, une personnelle intelligence et une sensibilité qui ne doit qu'à elle seule. Il m'étonnerait beaucoup que cette débutante-là ne se portât pas bientôt au tout premier rang. (G. PIOCH, Volonté, 27 janv.) Mme Edwige Feuillère fait de Maria, la compagne à la page, une silhouette qui ne manque ni de cran, ni d'abatage. Son entrée serpentine pose tout de suite le personnage. On lui dira sans doute que ce n'est pas très Comédie-Française, mais cela correspond exactement à la pièce et au milieu. Par conséquent, il faut applaudir Mme Feuillère, qui, si elle sait discipliner sa personnalité, pourra fort bien se faire une très belle place à la Comédie, sans avoir besoin de filer follement au Boulevard, pour lequel elle est d'ailleurs prête. (G. BOISSY, Coinoedia, 28 janv.) Maquette du décor, Monde illustré, 6 févr. — Photos G.-L. Manuel frères : Cumœdia, 26 janv. ; Rampe, 1er févr. ; Alincrpa, 14 févr.
7 mars. — VEUVE. Scène d'Henry BECQUE.
M. DESSONNES. Lafont Mmes Berthe Bovy. Clotilde Germaine CAVE. Adèle
Mise en scène de M. Emile Fabre.
Épilogue de la Parisienne, resté inédit au théâtre.
Cette petite scène n'ajoute rien ni à la Parisienne ni à la renommée d'Henry Becque. Elle est fort déplaisante. (GÉRARD D'HOUVILLE, Figaro, 12 mars.)
------------------------------------------------------------------------
11 avril. — BOURRASQUE. Un acte, en prose, de M. Paul GAULOT.
MM. Paul NUMA. Brévannes DE RIGOULT. Tony Mlle Edwige FEUILLÈRE Jeannine
Mise en scène de M. Roger Monteaux.
Un acte tout plein d'une expérience désenchantée, d'une observation délicate et d'une indulgente acceptation. (GÉUARD D'HOUVILLE, Figaro, 16 avr.) Cf. L'enthousiasme d'un auteur de quatre-vingts ans. M. P. Gaulot a conçu sa pièce tandis qu'il était aveugle. (A. M., Intransigeant, 15 avr.) Photo Monde illustré, 23 avr.
11 avril. — BAISERS PERDU S. Comédie en 3 actes, en prose, de M. André BIRABEAU.
MM. Léon BERNARD Étienne Cogolin Roger MONTEAUX. Henri Pailhes M. LE MARCHAND Rivier LE GOFF. Charanzac Jean MAHTINELU. Hubert Decize Marcel DUFRESNE Léon Mmes Madeleine RENAUD. Henriette Cogolin Andrée DE CHAUVERON. Thérèse Cogolin Madeleine BARJAC Mme de Groux Tonia NAVAH Mme Scarlatti Irène BRILLANT Mme Angers Marcelle GABARRE Angèle Germaine CA vÉ. Sylvie ROUSSEL Françoise
Élèves du Conservatoire.
Décors : du 1er et du 2e acte, de M. Léo Devred ; du 3e acte, de M. André JJoll.
Mise en scène de M. Emile Fabre.
Ce que c'est que Baisers perdus? Si j'étais prétentieux, je dirais que c'est une comédie de caractère. Mais rien ne me paraît si ridicule que la prétention : je dirai simplement, alors, que ce n'est qu'un portrait. Le portrait d'un homme.
La vie a fait son caractère — et son caractère fait sa vie. C'est son caractère qui m'a fourni ma situation. Je n'ai plus eu ensuite qu'à ne pas tricher.
(M. BIRABEAU, Avant-première, Matin, 5 avr.) En accueillant la pièce de M. Birabeau, la Comédie-Française a fait une bonne affaire et bien servi les lettres : Baisers perdus a obtenu un succès consi-
------------------------------------------------------------------------
dérable et mérité. L'épreuve était redoutable pour l'auteur de beaucoup d'oeuvres ingénieuses, adroites, mais toujours un peu superficielles et dans lesquelles la préoccupation de plaire à tout prix se faisait trop sentir. Les planches de la Maison de Molière sont un redoutable tréteau pour les auteurs comiques et plus d'une barque que l'on croyait solidement pontée est venue échouer au coin de la rue de Richelieu. M. Birabeau a franchi la passe dangereuse toutes voiles dehors! Il est maintenant de la Maison. (A. ANTOINE, Information, 19 avr.) Homanciers et écrivains de théâtre semblent s'être entendus pour tracer de la famille d'aujourd'hui des tableaux horritiques. Fidèle à la consigne, la comédie de M. Mirabeau ouvre devant nous un intérieur qui n'est rien de moins qu'un enfer. (11. Douane, Revue des Deux lHoltdcs, 1er mai.) Le grand bourgeois misanthrope, c'est M. Bernard. Sa sincérité, sa puissance, la sobriété de son jeu sont admirables : et pensez qu'il est, avec la même vérité, le tumultueux Danton ! Quel artiste ! Mme de Chauveron est poignante d'un bout à l'autre. Je ne crois pas qu'on puisse pousser plus loin le pathétique familial et bourgeois, uni à la dignité ! Mme Mad. llenaud montre une grâce jeune, charmante, vive, et puis, quand l'épreuve l'atteint à son tour, elle montre, elle aussi, de merveilleuses qualités de pathétique. M. Monteaux est l'ami. Il est l'homme de bonne compagnie, de la compagnie de Molière. C'est un grand et solide succès que la Comédie-Française et M. Birabeau viennent de remporter. (F. STUOWSKI, Paris-Midi, 12 avr.) Bernard le joue (Cogolin) dans le sillage d'Antoine autrefois, c'est-à-dire remarquablement. Cela n'est pas un mince éloge. (LUGNÉ-POE, Avenir, 4 avr.) Ami du peuple du soir, dessin de L. Paycn, 12 avr. — Photos G.-L. Manuel frères : Comœdia, 12 avr. — Miroir dit monde, 23 avr. — Monde illustré, 23 avr.
- Vu, 21 mai. — Gazette du foyer, 25 mai. — Figltru, dessin de Ton, 15 avr.
La pièce a été publiée dans la Petite Illustration du 2 juill. 1932.
3 mai. (1re à la C.-F.l.) — LA TRAGIQUE llISTOIRED'HAMLET,
1. Pour la première fois au théâtre Sarah-Bcrnhardt, le 20 mai 1899 : MM. Brémont, ClaudirtS. — Chameroy, Polollius. — Dcneubourg, lloratio. — Magnicr, Laertes. — Jahan, Fortinbras. — Bary, Voltimand, Cornélius. — Dara, Rosencrantz.
— Laurent, Guildenstern. — Scheler, Osric. — Bertaut, Un gentilhomme. — Lahor, Un prêtre. — Krauss, Marcellus. — Colas, Bernardo. — Cauroy, Francisco. — Teste, Caillère, Stebler, Comédiens. — Schutz, Lacroix, Deux vilains, fossoyeurs. — Rabier, Un capitaine. — Malard, Ambassadeur anglais. — Ripert, Le spectre. — Mmes Sarah Bernhardt, Hamlet. — Marcya, Gertrude. — Marthe Melot, Ophélie. — BOULANGER, Une comédienne. — Parmi les Hamlet déjà représentés à la Comédie-Française, citons : la tragédie en 5 actes, en vers, par Ducis, jouée à la Comédie-Française le 30 sept. 1769 (jusqu'en 1851, 203 représentations) ; Hamlet, drame en 5 actes et 13 tableaux, en vers, par Alexandre Dumas et Meurice (créé au Théâtre-Historique le 15 déc. 1847), représenté à la Comédie-Française le 28 sept. 1886 et jusqu'en 1911 joué 204 fois, par Mounet-Sully. En 1916, Albert-Lambert interprète des fragments
------------------------------------------------------------------------
PRINCE DE DANEMARK1. Drame en 1.7 tableaux, de William SHAKESPEARE. Traduction d'Eugène MORAND et Marcel ScnwoD. Musique de scène de M. J. LARMANJAT.
MM. ALBERT-LAMBERT fils. Le spectre Charles CRAN VAL. 1ER fossoyeur VONNEL. Hamlet LEDOUX. Polonius Pierre RERTIN Lucianus Jean W E BE H. Fortinbras Paul NUMA. 1er comédien André HAC<,H!É. Claudius, roi de Danemark CIIAMUHEUII. Un capitaine DE HiCOUt/t Iloratio Maurice DONNEAUD. Laertes Lucien ])U80S(,.). 2e fossoyeur M. LE MAHCHAND Un prêtre LE GOFF. Voltimand Jean MAHH!\K).n. Rosencrantz Hubert VIDAI.IN Guildenslern Pierre LKCoMtE Un gentilhomme J.-II. CnAMBOIS Marcellus Claude lÆII!\IANN. Osric M. DUFHESNE Un valet Mmes Colonna HOl\lANO. Gertrude, reine de Danemark Madeleine HENAUD Ophélie Vera KOHÈNE Une comédienne
des GC, 7°, 8e et 9e tableaux. — « Puis de Max, cet autre merveilleux artiste, voulut jouer le rôle ; il le travailla pendant, des années et en représenta un acte à Londres.
A ses côtés, je faisais la Heine. L'émotion m'étreint toujours quand ma mémoire me rappelle ces représentations ; sa frôle silhouette minée par le mal et ses yeux qui, déjà. ne voyaient plus que des fantômes. Comme sa voix était émouvante et profonde ! Il soulhait ses douleurs et celles d'IIamlet. Mes larmes coulaient malgré moi, tandis que je lui donnais une réplique tremblante. ITélas ! jamais il n'a réalisé son rêve, la mort le prit tandis que, le livre ouvert sur son lit, il étudiait encore son rôle pour le jouer à la Comédie-Française. » (Marguerite MORENO, Intransigeant, 24 avr.) — Au dehors, citons l'adaptation de G. Duval, jouée par Gémier au théâtre Antoine, l'ilaieilet (le M. Baty, avec Mlle .Jamois ; enfin, monté et joué par M. Pitoen, « le texte intégral de la très belle traduction de Marcel Schwob et d'E. Morand — dont la représentation au théâtre des Arts dura cinq bonnes heures. » (G. D'HOL VILLE, Revue des Deux Mondes, 1er juill. 1927.) 1. l/amlet. La répétition générale, que la Comédie-Française espérait donner le 23 avr., le jour même où S. A. R. le prince de Galles inaugurait le théâtre de Strafford-sur-Avun, fut reportée au 2 mai.
------------------------------------------------------------------------
Élèves dit Conservatoire : MM. PROVAI.E, ECIIOURIN, E YSEII, CAUUETIER, HÉRAL, VELGUE, CIMIIER ; MMES GÉNIA, MAIlZIANO, MESNIL, MARCY, RENANT, ROMANI.
Orchestre et chœurs sous la direction de M. Raymond CIIARPENTIEII.
Décors de M. André Boll. — Costumes exécutés dans les ateliers de la Comédie-Française, sotfs la direction de M. Bétout. — Assaut dit 5° acte réglé par M. Georges Dubois. — Mise en scène de M. Charles GranvaP.
Le rideau à? Ilamlet qui frappera d'abord les regards du publie est une nouveauté au théâtre : c'est l'agrandissement du frontispice d'une des premières édit ions d'Ilamlet, de 1603, reproduit d'après l'in-quarto du British Muséum. Ce rideau se lèvera sur un Ilamlet étonnant : Yonncl, plein de passion retenue, de simplicité, d'action intérieure. D'Ophélie, ce faux bon rôle, Mad. Renaud n'a pas cherché heureusement à tirer de trop pathétiques et voyants effets.
Elle le joue avec une simplicité charmante, dans des robes presque gothiques encore ; elle est directe, émouvante ; la grâce même ; sa voix blanche, à peine nuancée, a su inventer une folie stylisée, éthérée, qui nous change des crises d'hystérie légendaires : Mad. llenaud chante comme les primitifs peignent.
Ces vedettes sont entourées d'excellents acteurs. La mise en scène de Granval donnera entière satisfaction. Les décors sont d'une essence unique : mauves, verts sourds, gris bleutés, et leur simplicité donne au jeu des comédiens toute sa valeur. Les costumes aussi sont de Granval, qui a au innover en même temps qu'il puisait dans les ressources précieuses du magasin de la Comédie-Française : le manteau du roi, tout brodé de perles et soutaché d'or, date de 1810 et vaut une centaine de mille francs. Les armures de plate du dernier acte sont de vraies armures de tournoi, et on ne peut en voir de pareilles dans aucun théâtre du monde. (P. MORAND, Paris-Soir, 1ER mai. le même publie : Un événement théâtral à la Comédie-Française. Matin, 19 avr., avec une photo G.-L.
Manuel frères d'un décor.) Un très bel effort qui mériterait d'être couronné d'un franc et durable succès. (É. MAS, Petit lileu, 3 mai.) Ce n'est pas qu'un magnifique effort, ce qui déjà pourrait suffire. C'est une haute et belle réussite. (G. PIOCH, Volonté, 3 mai.) Décor, lumière, rideaux et mouvements même du rideau, tout est une splendeur pour les yeux et une émotion intense pour le cœur, même le fantôme.
(F. STROWSKI, Paris-Midi, 3 mai.) M. Yonnel a analysé son personnage avec une admirable pénétration. Il l'a recomposé avec une autorité et une lucidité extraordinaires. Au point que, pour celui qui l'écoute avidement - et M. Yonnel se fait écouter — ce rôle « énigmatique » ne contient plus rien d'obscur. (R. KEMP, Liberté, 4 mai.)
1. L'édition Morand-Schwob (Fasquelle) conlient, p. 239 et suiv., « quelques indications pour la mise en scène » et « adaptation à la scène ».
------------------------------------------------------------------------
Cette création, justement applaudie, marque dans la vie d'un acteur. (P.
BUISSON, Temps, 9 mai.) Ce ne fut qu'un très grand succès d'estime, plein de bienveillance, mais on resta bien loin de Shakespeare, et l'audition du Roi Lear à l'Odéon parut infiniment supérieure. (A. ANTOINE, Information, 10 mai.) Que la Comédie-Française garde soigneusement la pièce à son répertoire.
(A. ANTOINE, Ordre, 23 oct.) Qu'a-t-on essayé de réaliser?. Une mise en scène et une décoration qui visent exclusivement à servir le chef-d'œuvre. — Un style décoratif qui ne situe pas le drame dans une période trop déterminée. — Un rythme indispensable à la succession des divers tableaux, sans jamais ralentir l'action. Pour la première fois à Paris, dans un théâtre de répertoire, Charles Granval et moi avons tenté d'établir une mise en scène « constructive ». (A. Bon., Pourquoi nous avons conçu une mise en scène constructive, Comœdia, 1er mai ; DU MÊME, Ilamlet à la Comédie-Française, Rampe, 15 mai [réponse à quelques critiques], avec 5 reprod. de décors.) Cf. Hamlet « présenté à l'américaine ». Nos entretiens avec Granval et Yonnel, Comœdia, 23 avr. — Lettre de M. Tristan BERNARD — qui « a longtemps rêvé de fonder en France un théâtre Shakespeare » — à propos du feuilleton de M. P. BRISSON (Temps, 9 mai), et publiée en fin du feuilleton du lG mai : « Aussi souhaité-je ardemment que des auteurs de profession nous traduisent Shakespeare en essayant de restituer les beautés théâtrales de son œuvre à la manière d'un dramaturge et non en interprètes-jurés ; c'est ce que demande cette cour d'appel aux idées larges que nous nommor.s la Postérité.
Et j'ajouterai cyniquement que le moyen le meilleur de se servir des classiques, c'est de considérer ces génies comme des collaborateurs précieux qui ne discutent pas et qui sont très réservés sur la question des droits d'auteur. Leurs grands noms (plus connus que ne sont leurs œuvres) ne font pas mal sur l'affiche. »
Ct. M. MARTIN DU GARD, Soirées de Paris, p. 260 et suiv. — Edm. Sim, A propos de « Hamlet ». Le mouvement dramatique, 3e série, p. 62 et suiv.
Photo G.-L. Manuel frères : Paris-Soir, 24 avr., duel. — Liberté, 25 avr. —
Paris-Midi, « la salle royale », 30 avr. — Excelsior, 4 mai. — Journal des théâtres, 15 juill., décor dernier acte, et scènes, 6 mai. — Comœdia, 1ER mai, décor Elseneur ; 9 mai. une scène ; 3 mai, duel. — BÉCAN, dessin, Œuvre, 4 mai.
— TOR, Figaro, 6 mai.
30 mai. (lrft à la C.-F.1.) — LA NAVETTE. Comédie en 1 acte, d'Henry BECQUE.
1. Pour la première fois au Gymnase, le 15 nov. 1878, puis à la Renaissance, le 25 févr. 1885 : MM. Acliard, Arthur. — Malard, Alfred. — Corbin, Armand. —
------------------------------------------------------------------------
MM. LEDOUX Alfred Pierre BERTIN Arthur Jean WEBEn. Armand Mmes Berthe BOVY Antonia Germaine CAVÉ Adèle
Décor de M. Léo Devred.
La pièce est jouée en costumes d'époque dessinés par M. Rétout.
Mise en scène de M. Émile Fabre.
Le minuscule, le grandiose chef-d'œuvre s'imposa dès les premières répliques. Le succès « en profondeur » fut en même temps un succès de rire éclatant. (Edm. SÉE, Le mouvement dramatique, 3e série, p. 74 et suiv.) Cette comédie a paru d'une jeunesse et d'une verdeur étonnantes. Pas une ride. (P. AUDIAT, Paris-Soir, 30 mai.) Une phrase de cet admirable homme de théâtre vaut mieux souvent que trois actes du modèle courant. (G. DE PAWLOWSKI, Journal, 30 mai.) Mlle Bovy joue Antonia avec une malice, une rouerie voilée, sous une apparence d'honnêteté qui tromperait de moins confiants qu'Alfred. Délicieusement habillée et coiffée si la mode de 1878, elle a conquis la salle entière. (É.
MAS, Cotiîoedia, 30 mai.) M. Ledoux n'est pas moins admirable de finesse, de sûreté, de naturel.
(L. LALO\", Ere nouvelle, 31 mai.) M. Bertin, en jaquette, avec un pantalon gris-perle, un haut de forme, une moustache, mêlé de sulïisance et de dépit, se montre tel que la mode de 1878 devait habiller, étriquer, ridiculiser le créateur du rôle. Cet excellent comédien est surtout à l'aise dans les chefs-d'œuvre ; on le remarque une fois de plus.
(M. MAHTIN DU GARD, Nouvelles littéraires, 18 juin.) Il faut mettre à part Bertin, tout à fait de premier ordre dans le curieux personnage d'Arthur, qu'il a tenu avec une autorité, une intelligence et une vérité qui promettent dans quelques années un excellent Lafont. (A. ANTOINE, Infurnwtiun, 7 juin.) Photos G.-L. Manuel frères, Comœdia, 29 mai, et Vu, 8 juin.
30 mai. (lre à la C.-F.1.) — LA JALOUSIE. Comédie en 3 actes, en prose, de M. Sacha GUITRY.
Miles Dinelli, Antonia. — Lebon, Adèle. Reprise aux Capucines en 1898 et au VieuxColombier en 1914.
1. Pour la première fois au théâtre des Bouffes-Parisiens, du 8 avr. au 10 mai 1915, et au Gymnase, du 12 au 31 mai 1915 : MM. Sacha Guitry, Albert Blondel. — Dubosc, Lézignan. — Maurel, Tramel. — Philippon, 1er valet de chambre. — Bérenger,
------------------------------------------------------------------------
MM. ALEXANDRE. Albert Blondel Charles GRANVAL M. de Coutufond Jacques GUILHÈNE. Marcelin Lezignan Lucien DUBOSQ. Victor IIeemskerque M. LE MAHCIIAND Jmile Prétendu Mmes Suzanne DKVOYOD Mme Buzenay Cahl'ielle BOBINNE. Marthe Blondel Marcelle (IABAIIKE Julie Cervclat Edwige F i: u i LLÈRE Il enrielle Vetivert
Décors de M. Léo Devred. — Mise en scène de M. Sacha Guitry.
JE puis bien le dire aujourd'hui, cette pièce je l'avais écrite il y a quinze ans pour la Comédie-Française. A cette époque, bien des circonstances m'empêchèrent de la présenter au Comité de lecture. (Sacha GUITRY, Paris-Soir, 5 juin.) Le public de la Comédie s'est pâmé de bonheur d'entendre du Sacha ; incontestablement, l'auteur était attendu dans le théâtre. (LU(;NÉ-POE, Avenir, 3 mai.) L'accueil fait à la Jalousie et à ses interprètes par le public de la ComédieFrançaise me fait un grand plaisir. Il me prouve que j'ai eu raison de jouer le rôle d'Albert Blondel selon les désirs de l'auteur qui me disait : « La Jalousie est une pièce spéciale et elle ne doit faire rire que si elle est jouée sérieusement. » J'estime que l'interprète d'Albert Blondel (lorsqu'il n'est plus Sacha Guitry) n'a qu'une ressource : trouver dans la sincérité dramatique de son jeu les moyens de faire jaillir naturellement les côtés comiques du rôle. Alceste, Arnolphe, Othello, Albert Blondel sont des rôles dramatiques, et s'il est dans leurs expressions des côtés comiques, ils doivent se dégager des situations voulues par l'auteur et non du jeu de l'acteur. L'acteur ne doit avoir qu'un but : montrer ce qu'il endure des terribles morsures de la jalousie, en souffrir jusqu'au comique, et parfois, comme dans Othello, jusqu'au crime.
J'ai la certitude que la belle œuvre de Sacha Guitry est installée pour longtemps dans le cadre de la Comédie-Française, et ce sera pour moi l'une des joies de ma carrière si je peux penser que je n'ai pas trop desservi un grand
2e valet de chambre. — Mmes Lysès, Marthe Blondel. — Jalabcrt, Mme Gandibleu. —
Exiane, Une dactylo. — De Cellar, Une femme de chambre. — La Jalousie était précédée d'une Causerie de M. Sacha Guitry, puis, après le 31 mai, a été jouée en province. — Au théâtre de la Madeleine, du 23 oct. 1930 au 11 janv. 1931 : MM. Sacha Guitry, Albert Blondel. — Escande, Lezignan. — Kerly, Victor. — Lemaire, Émile.
— Maurel, M. de Coutufond. — Mmes Yvonne Printemps, Marthe Blondel. — Barhicr-Krauss, klme Buzenay. — Carton, Henriette. — Rcnoult, Julie. — Le 1er acte avait été joué à une mal i née de gala au profit de la caisse des retraites à la ComédieFrançaise.
------------------------------------------------------------------------
auteur qui, dans la Maison de Molière, se trouve si parfaitement chez lui.
(R. ALEXANDRE, Paris-Soir, 5 juin.) La belle pièce de Sacha Guitry a victorieusement surmonté l'épreuve, toujours redoutable, de son entrée au répertoire du Théâtre-Français. Nous y avons goûté une satisfaction aussi complète que lors de la dernière reprise à la Madeleine. L'intérêt de cette présentation nouvelle résidait tout entier dans l'interprétation de nos comédiens olTiciels. Evidemment, nous ne prétendrons pas qu'ils nous firent oublier l'auteur-acteur et Mme Yvonne Printemps, mais Alexandre s'est tiré avec le plus grand honneur d'une tâche périlleuse : même au second acte, grâce à ses qualités qui sont plus de force que de finesse, ce mari jaloux a paru peut-être plus émouvant et ses partenaires, Mme Hobinne, M. Guilhènc, M. Granval, Mme Devoyod, Mme Feuillère, ont complété une interprétation légitimement goûtée et applaudie. (A. ANTOINE, Information, 7 juin. Cf. du même, 14 juin, un important article à ce propos sur Le monologue au théâtre.) On ne pouvait trouver épreuve plus décisive pour juger d'un trait si le comique de M. Guitry a besoin de M. Guitry lui-même, ou s'il résiste à une interprétation toute différente. Il a résisté : preuve de la large et solide vérité qu'il contient. M. Alexandre lui a rendu le service de l'éprouver, de le dégager et de l'imposer ; il l'a dépouillé, présenté par plans, avec la force nette et simple où le spectateur a l'illusion de percevoir sous le jeu du comédien l'autorité de la nature. Pour dire d'un mot, on écrirait que c'est un rôle transposé de la manière de M. Sacha Guitry dans la manière de Lucien Guitry. Mme Robinne joue de façon un peu plus attendrie et un peu moins mutine que Mme Printemps. Ce ne sont que nuances, mais elles vont dans le même sens, de sorte qu'on peut dire que Mme Robinne complète la démonstration réussie par son mari. D'autant qu'elle a trouvé en ce rôle un de ses meilleurs et que cette tendresse qu'elle exprime touche beaucoup. M. Granval réussit toujours les silhouettes de forbans épisodiques et M. Guilhène réussit toujours les silhouettes charmantes. En somme, pour une fois, tous les interprètes sont excellents, et il faut reparler de Mlle Feuillère. Cette jeune personne vient encore de réussir un coup d'éclat, dans un registre où on ne l'attendait guère : le comique.
Elle a repris le rôle de la dactylographe que tenait avec tant de saveur et d'esprit Mme Carton. Cette jolie fille nous est apparue avec un air minable et enrhumé, pâle avec le nez rouge, des lunettes, l'air myope, timide, effarouchée et bécasse. Ses petits cris, sa façon de frapper les touches de sa machine sont du bon comique, sûr et fin. Cette fois, il semble bien que la Comédie a fait une fameuse acquisition. (L. DUDECII, Action française, 11 juin.) Il y a longtemps que je n'avais vu une pièce aussi bien jouée au ThéâtreFrançais. (A. BELLESSORT, Débats, 6 juin.) Croquis de G. Bastia (Feuillère et Alexandre) et photos G.-L. Manuël frères, Comœdia, 30 mai. Des mêmes photographes : Monde illustré, 11 juin ; Minerva, 19 juin ; Journal des théâtres, 15 juill.
------------------------------------------------------------------------
4 juin. [M. P. 167.] — MOLIÈRE. ET SON CŒUR. Un acte, en vers, de M. Albert CRÉMIEUX.
MM. Roger MONTEAUX. Molière Lucien DUBOSQ. Gros-René Jean MARTINELLI. Le duc (TEstange Pierre LECOMTE. Acaste J.- H. CHAMBOIS La Grange Claude l.ÆIIMANN. Clitandre Mmes Irène BRILLANT. Armande Béjart Edwige FEUILLÈRE. Martine
Mise en scène de M. Roger Monteaux.
10 octobre. — L'A GE DU FER. Pièce en 3 parties, en prose, de M. Denys AMIEL.
MM. André BRUNOT Murât Charles (ÎKANVAI Reynaud LEDOUX. Constant Biret André BACQUÉ Ferras Lucien DuBosç. Douzens M. LE MARCHAND Fescourt LE (;010'1. Loubat Pierre LECOMTE. Un jeune homme J.-H. CHAMBOIS Un tapissier KCIIOURIN Favatier Jean V ALCOURT. Albert Dunan Marcel nUFHESNE. Lapalme Mmes Tonia NAVAH. Mme Person Edwige FEUILLIIn: Simone Biret Vera KoKÈNE. Ilortense Mézillac Germaine CAVÉ. Ray monde Marcelle BROU Une jeune fille
Élèves du Conservatoire: MM. EYSER, RIVIERRE ; Mmc8 REVEU, ROMANI, MESNIL, PONZIO, CASADESSUS, etc.
Décors de composition repeints par M. André Boll.
Mise en scène de M. Charles Granval.
Je ne crois pas qu'on puisse longtemps se demander de quelle époque il s'agit. C'est bien de la nôtre, n'est-ce pas, où le fer, ses succédanés et ses innombrables dérivés se sont emparés de l'individu moderne sous prétexte de
------------------------------------------------------------------------
mettre à sa disposition un nombre incalculable de gros ou menus objets qui, en réalité, loin de faciliter son existence, asservissent toutes les minutes de sa vie et exigent, en outre, de lui qu'il travaille comme un bagnard pour assurer leur achat ou leur entretien.
Sur cette donnée générale, j'ai bâti les trois actes ou, plus exactement, les trois parties d'une œuvre conçue en 1924 et terminée en 1926. Si nous voulons bien nous reporter à cette époque, nous conviendrons tous qu'il y avait à ce moment-là quelque risque d'être taxé de défaitisme économique à ne pas admirer béatement la folle prodigalité des trois quarts de la planète. Depuis.
Mais nous savons tous ce qui est arrivé depuis. Voilà pourquoi ma pièce peut aujourd'hui paraître sur certains points une rétrospection, car je me suis interdit d'y ajouter un mot depuis l'époque où elle fut écrite. (D. AMIEL, Avantpremière, Petit Journal. Aussi : Matin, 4 oct. ; Paris-Midi, 7 oct. ; Excelsior, 7 oct. ; Cotiîoedia, 8 oct.) Cure de désintoxication et cure climatique. Un grand souffle d'air pur a traversé hier la scène française. Et le miracle, ce n'est pas que nous ayons pu applaudir une œuvre aussi grande, aussi forte et aussi belle — cette œuvre, nous l'attendions bien de M. D. Amiel — le miracle, c'est que cette œuvre ait été acclamée par un auditoire de répétition générale, tendu vers elle comme un malade vers le ballon d'oxygène. Crande victoire pour le Théâtre-Français — et pour le théâtre tout court. (Ch. MÉRÉ, Excelsior, 10 oct.) Quand on songe que cette pièce fut écrite entre 1924 et 1920, à l'époque de la « prospérité », comment ne pas classer Denys Amiel parmi les grands auteurs de notre époque, non seulement par le style parfait de ses écrits, mais encore par la solidité de son jugement. (René-Jean MAXY, Naturisme, 25 mai, avec une curieuse frise de photos de progrès.) Si la Comédie-Française garde quelque chance de maintenir les privilèges qui lui sont accordés en raison de ce qu'on doit espérer de sa besogne, ce ne peut se supporter que par la révélation de telles œuvres. L'heure est venue, sous peine de mort, que la Comédie soit enfin un théâtre national, un théâtre du peuple, un théâtre fécond de productions, d'espérances, un laboratoire des idées du théâtre de demain. Le succès de Granval dans le vieil ébéniste a été considérable. Bacqué, autre paysan, fut très applaudi, et ce fut justice, son rôle étant assez ingrat. Mlle Véra Korène, la servante, sut montrer une réserve et une allure qui justifient tout ce que l'on peut attendre de son intelligence. Ledoux avait la tâche la plus difficile ; les apôtres sont toujours quelque peu raseurs ; il a fait preuve d'une excellente diction, d'une émotion réelle : on ne pouvait pas exiger davantage de sa jeunesse. Dans des types de paysans, MM. Dubosq, Échourin se sont distingués ; Mme Navar dessina une silhouette pittoresque ; Mlle Feuillère disparut après le 1er acte ; ce fut vraiment dommage. (LUGNÉ-POE, Avenir, 9 oct.) Mme Feuillère, dont je prise beaucoup le talent et le métier consommé, joue
------------------------------------------------------------------------
la première Mme Biret avec un entrain, une vie et une adresse tout à fait remarquables. (A. ANTOINE, Information, 18 oct.) M. Ledoux, qui, dans le rôle de Biret, porte à peu près tout le poids de la pièce, y a mis beaucoup de vie et de chaleur : il a obtenu un légitime succès.
(R. DOUMIC, Revue des Deux Mondes, 15 nov.) Une pièce saine, de généreuse pensée, où l'auteur a le courage de mettre à nu la plaie sociale causée par l'excès du machinisme et la méconnaissance des lois de la nature. (É. MAS, Petit Bleu, 11 oct.) • Le public de la Comédie fait un gros succès à l'A ge du fer, pièce négligée par une partie de la critique. (É. MAS, Comœdia, 16 oct.) In des personnages de la pièce déclare : « Nous pourrions parler comme ça jusqu'à ce soir, nous ne serions probablement pas plus avancés. » (P. Rrcitoux, Petit Parisien, 9 oct.) Cf. Le public aime encore le théâtre d'idées. « L'Age du fer » et la critique, par Deuys AMIKI.. Paris-Midi, ;l nov. — Kdm. SKK, Le mouvement dramatique, 3e série, p. 111-118.
La Petite Illustration (2C nov.) accompagne le texte de la pièce de reprod. de photos C.-L. Manuel frères et C.lair-Giiyot, utiles pour la mise en scène et les décors. — Conued.ia, ln oct., croquis de Bastia, et I L oet., photos Manuel frères. - Pierre PAYEN, Ami du peuple du soir, 9 oct. — Journal, 9 oct. BKCAN, {)UI)r(, 11 oct. — BIII, (îringoire, 28 oct.
11 novembre. — CHRISTINE1. Pièce en A actes, de M. Paul GÉHALDY.
MM. André BACQUÉ Portier Victor FHANCEN. Jacques M-es Mary MARI~)UL--T Christine Mmes Mary MARQUÂT Christine Henriette BAnnEA U Louise
Elève du Conservatoire : Mlle PONZIO.
Décors de IH..Jacr¡ltes Ruhlniann. — Tissus tVameublement de M. Rodier.
Mise en scène de M. Victor Francen.
1. A la première, devant le Théâtre-Français, protestations de gens qui n'ont pas pu trouver de place. Au lever du rideau, M. Francen, qui joue pour la première fois à la Comédie-Française, est en scène. Bruit. Silllets. Cela dure quelques minutes, avec toutes les apparences d'une cabale. M. Francen attend le silence. La pièce s'achève au milieu des applaudissements. — L'annonce de l'auteur est faite par M. Denis d'Inès, quinzainier, aucun sociétaire homme, seul qualifié, ne figurant dans la distribution. — Vifs incidents à la seconde représentation (12 nov.) ; le tumulte dure huit minutes et la police doit intervenir à la sortie. Cette manifestation hostile n'a d'ailleurs eu d'autres résultats qu'une contre-manifestation, et le rideau doit se relever quinze fois après le 2e acte et seize fois après le 3e (cf. LAZAREFF, Paris-Midi, 13 nov.). Le récit en a été fait au Petit Journal (14 nov.) : « Vous savez,
------------------------------------------------------------------------
La seule action véritable au théâtre, c'est celle qui se passe dans les cœurs. Mettez un homme en face d'une femme. Et qu'importent les circonstances de leur rencontre?. Ils se rencontrent. C'est assez. Il est très homme.
Elle est très femme. Ce n'est pas là, je vous l'accorde, une situation nouvelle.
Tout de même, quelle situation ! Je prétends qu'elle sullit au poète dramatique.
La plus grande aventure humaine peut commencer à prendre vie et se nourrir d'elle-même. jusqu'à mourir d'elle-même. Et pas besoin du train, pas besoin de paquebot, ni des arbres, ni de la mer. Une lampe, une table, deux fauteuils. et des acteurs vivants, présents, en communication directe avec la salle, recevant ses eflluves et la baignant des leurs. (P. GÉHALDY, « Chrisline » et la Comédie-Française. Paris-Midi, 9 nov.) Sur le manuscrit on lit cette note : « Une pièce où vivre et réfléchir doit être doux. » Christine est une sorte de symphonie en quatre parties, une symphonie amoureuse. Il faut donc créer, sans cesser d'être réaliste, puisque nous avons affaire à des amants d'aujourd'hui en robes de ville et en vestons, une atmosphère comme musicale, un peu féerique. (Ch. GOMnAuLT, Paris-Midi, 8 nov.) Christine est une erreur de M. Géraldy. Et, à voir les décors, je dirais une erreur monumentale. Des portes de ville ou de palais assyrien pour le cabinet de travail d'un auteur dramatique d'aujourd'hui; une hauteur vertigineuse, une table immense. M. Géraldy a-t-il voulu faire paraître ses personnages encore plus petits qu'ils ne sont?. (A. BELLESSORT, Débats, 14 nov.) Lorsque la Bérénice de Bacine fut jouée pour la première fois, elle fut diversement accueillie. Il y eut une querelle de Bérénice. Il pourra naître aussi une querelle de Christine. Cette pièce, aussi, est faite de rien : chaque acte est quasi immobile. Et elle produit l'illusion qu'il ne s'y passe rien. Est-ce l'ex-
dit M. Francen, que je tourne le dos à la salle pendant les quelques secondes qui s'écoulent après le lever du rideau. J'étais donc dans cette position lorsque j'entendis tout à coup un chahut épouvantable. Des cris, des simets, des hurlements, des injures. Que voulez-vous que je fasse? J'ai attendu. Mais « ça » continuait. Il n'y avait plus, dès lors, à hésiter. J'ai fait volte-face et, descendant vers la rampe, je suis venu « m'offrir » au public. Alors que j'allais parler, j'ai été l'objet de la plus formidable ovation sans nul doute que m'ait jamais valu ma carrière. » — Et Mme Marquet, qui a lancé directement au public une réplique de son rôle : « Je ne m'attendais pas à un accueil aussi chaud », explique ainsi cette hostilité contre un camarade : « Chacun de nous a, dans le public, une vingtaine de personnes qui l'ont adopté, nous reconnaissant un grand talent quand nous en avons un petit et du génie si nous en avons davantage. Ce sont eux qui, souvent, nous opposent les uns aux autres. » Les protestataires écrivent le 18 nov. 1932 (Comœdia) pour expliquer leur geste. L'affaire eut son épilogue devant le tribunal de simple police, le 19 oct. 1933, où comparut Mme P., accusée d'avoir simé. « L'affiuence des sifIleurs était si grande, dépose le commissaire, qu'il m'est impossible de dire si Mmc P. a simé ou si elle se préparait à siffler. » Dans le doute, Mme P. fut acquittée. — Sur le droit de siffler, polémique entre M. lî. Mas et M. CI. Vautel.
------------------------------------------------------------------------
trême limite d'un art poussé à bout? Est-ce une perfection? Voilà ce que je ne déciderai pas. En tout cas le dialogue est subtil, précis et émouvant. (F.
STROWSKI, Paris-Midi, 10 nov.) Je vais enfin jouer un rôle de femme. Je ne serai plus cette reine altière qui apparaissait drapée dans des robes d'apparat. Non, cette fois, je me présenterai sur la scène en costume de ville et j'aurai un rôle de femme extrêmement humain. (Mme Mary MARQUET à H. Philippon, Intransigeant, 9 nov.) Disons tout de suite que Mme Mary Marquet a été de tout premier ordre dans le rôle de la jeune femme. Peut-être le personnage est-il le mieux venu ; dans tous les cas, il est impossible de montrer plus d'intelligence, de mesure, d'émotion et aussi de traduction pénétrante et moderne que l'a fait Mme Mary Marquet. Attendons Victor Francen, qui est un acteur lyrique à une seconde partie. Bacqué a été excellent dans le rôle de l'ami et Mlle Barreau fut très remarquée dans le rôle de la petite bonne. (LUGNÉ-POE, Avenir, 11 nov.) Il faut dire que, pendant toute la première partie de la pièce, M. Francen s'est mis à chanter à pleine gorge, avec la pétulance d'un ténor toulousain.
Comme il est Belge, qu'il a les yeux bleus et la carrure d'un homme du Nord, cette allégresse ensoleillée ne lui convenait qu'à peu près. Il lançait ses phrases, dressé sur la pointe des pieds, en levant les bras au ciel. Modérant son ardeur, à partir du 3e acte, il a retrouvé ses moyens. On se réjouit de l'entrée de M. Francen à la Comédie-Française. Les ressources très sûres de son talent rendront de grands services. (P. BUISSON, Telllps, 14 nov.) Cependant, la journée aura été heureuse pour les interprètes et Mlle Mary Marquet fut la véritable triomphatrice de l'audience. Avec cette création, elle s'est définitivement imposée comme une comédienne de classe exceptionnelle.
On attendait curieusement l'apparition de Francen. Il a porté avec autorité un poids qui eût paru lourd à plusieurs de ses camarades les plus estimés, et la journée s'acheva pour lui dans un succès très marqué qui emporta toutes les résistances. (A. ANTOINE, Information, 16 nov.) La scène de la Comédie-Française, telle qu'elle a été réalisée par l'architecte Louis, qui voyait grand, est de proportions monumentales : 12M50 de largeur sur 7 mètres de hauteur. Ce vaste plateau, sur lequel on peut aisément faire tenir une place de village, n'a rien en soi d'un cadre intime. M. Paul Géraldy a voulu que la scène utilisât le maximum de place dont elle disposait et il a compliqué la difficulté en ne conservant que les meubles ou les accessoires strictement indispensables, c'est-à-dire ceux dont l'action exige la présence. Le décor ainsi compris forme avec la pièce un ensemble harmonieux.
M. Paul Géraldy a eu la bonne fortune de rencontrer en M. Ruhlmann l'homme dont l'imagination créatrice et le goût toujours sûr allaient donner à ces directives une réalisation concrète. Le grand artiste comprit d'emblée l'optique spéciale du théâtre, où ce qui est vrai paraît faux, tandis que, pour donner une impression de vérité, il est nécessaire d'user d'une perpétuelle tricherie. Il ne
------------------------------------------------------------------------
lui était pas possible de s'évader complètement du réalisme puisqu'il avait affaire à des amants d'aujourd'hui, en robe de ville et en veston, mais ce réalisme même pouvait être transposé de manière à créer autour d'eux une atmosphère un peu féerique. Son premier soin fut de porter franchement le décor à l'échelle excessive du cadre. A la fenêtre, il donna 7 mètres de hauteur, à la porte, 6 mètres. Comme on ne lui demandait pas de reconstituer tout un appartement, mais seulement un coin de boudoir, un coin de bureau, l'unique moyen d'y parvenir était d'exagérer la dimension des meubles : voilà pourquoi le divan-lit qui occupe une partie de la scène a 3m80 sur lm70, la table de travail, 3m50. Pour les sièges, un autre problème se posait : l'obligation de les laisser à la mesure humaine. Toutefois, alors que la cote d'assise d'un fauteuil ordinaire est de 38 à 42 centimètres, M. Ituhlmann n'hésita pas à la porter à 60 centimètres, en prévoyant une « cote d'affaissement » de 15 centimètres. Ce qu'il ne pouvait complètement gagner en hauteur, il le récupéra en largeur, de sorte que son fauteuil n'a pas moins de lm40 d'envergure. Tout meuble véritable, auprès de ceux-là, paraîtrait dérisoire, mais comme l'échelle est partout la même, l'œil s'habitue très vite à cette déformation, qu'il finit par ne plus remarquer, et il en résulte seulement un effet de noblesse qui correspond parfaitement à la tenue littéraire de l'ouvrage.
Restait la décoration murale. M. Géraldy et M. Ruhlinann s'adressèrent à M. Paul Rodier, le « magicien de la laine » ; mais, sous la décomposition des feux de la rampe orangée du Théâtre-Français, aucune des étoffes existantes n'offrait la teinte de gris rosé que l'on voulait obtenir. M. Paul Rodier fit alors tisser dans ses ateliers une étoffe nouvelle, qu'il dénomma d'ailleurs « Christine », et qui, d'un gris grège au jour, prenait à la lumière de la rampe la coloration exacte que l'on avait jusque-là vainement recherchée. Il en fallait 500 mètres carrés ; en mécène de l'art dramatique, il en fit généreusement don.
C'est cette draperie que l'on admire au deuxième et au troisième acte. Car les tableaux qui s'y succèdent se passent dans la même pièce de l'appartement de Jacques, le romancier, mais aperçue sous un angle différent. Il se pourrait que cette innovation fût retenue et qu'à l'avenir elle inspirât d'autres mises en scène, aussi bien pour le répertoire classique que pour des œuvres modernes.
(R. DE BEAUPLAN, Une réalisation nouvelle de décoration théâtrale. Illustration, 31 déc., et 2 reprod. en couleurs, décors des 1er et 2e actes.) Habitué à jouer avec les étoffes rares, les bois précieux, les métaux lourds, il allait s'exprimer cette fois avec du bois blanc, de la toile et de la peinture à la colle. Il fit ces décors de Christine, d'une audace folle, où un divan avait près de cinq mètres de long, où une lampe était aussi grande qu'un homme, où une fenêtre avait sept mètres de hauteur, ces décors qu'à la vérité quelques critiques trouvèrent fous, mais que le public, plus simplement et plus directement sensible, trouva tout simples. Ruhlmann, qui sut être à la fois sobre et luxueux, noble et intime, réalisa ce miracle de faire applaudir, au lever du rideau, un décor composé d'un divan, d'un fauteuil, d'une porte et d'un mi-
------------------------------------------------------------------------
roir, sans plus. De ces éléments nus, réduits à l'essentiel, il avait fait se dégager une poésie de féerie. (P. GÉRALDY, L'école et l'influence d'un bel artiste.
Figaro, 1.9 nov. 1933, au lendemain de la mort de Huhlmann.) Cf. Edm. Sim, Un renouveau du théâtre psychologique [importante étude).
Le mouvement dramatique, 3e série, p. 145 à 154.
La Petite Illustration, 31 dée., accompagne, en outre, le texte de la pièce de reprod. de photos Clair-Guyot, intéressantes pour la mise en scène et les décors.
La Revue de Paris, 1er déc. et suiv., publie la pièce de P. Géraldy.
Photos G.-L. Manuel frères, Petit Journal, 12 nov. ; Excelsior, 13 nov. ;
Écho de Paris, 18 nov. ; Minerva, 27 nov. ; Miroir du monde, 26 nov. : facsimilé du manuscrit de conduite, photos G.-L. Manuel frères et croquis de Bétout, 1ER acte. — Paris-Soir, 18 nov. ; Umvo, déc. ; Rampe, 1.5 nov., et décor, Marianne, 30 nov. ; Comædia, 20 déc. — BÉCAN, croquis, Giuvre, 12 nov.
L'Académie française décerne en 1933 à Christine le PRIX TOIHAC, réservé à « la meilleure comédie en vers ou en prose jouée au Théâtre-Français dans le courant de l'année ».
27 décembre. (lre à la ('.-F.1.) -— LE SECRET. Pièce en 3 actes, en prose, de M. Henry BERNSTEIN.
MM. Y ONNEL. Charlie Ponta Tulli Pierre BERTIN. Denis Le Guenn LE GOFF. Julien Victor FRANCEN. Constant Jannelot Mmes Marie VENTURA Gabrielle Jannelot MadeleineRENAuD.o. Henriette IIozleur Andrée DE CIIA UVEHON. Clotilde de Savageat
Décors : maquettes de M. Drian, exécutés par M. Emile Bertin.
Mise en scène de M. Henry Bernstein.
En inscrivant à son répertoire les œuvres capitales de la littérature dramatique, la Comédie-Française remplit exactement sa mission. La Comédie-Française est le musée du Louvre du théâtre. La place du Secret y était depuis longtemps marquée. (Ch. MÉRÉ, Excelsior, 30 déc., avec photos G.-L. Manuel frères. )
1. Pour la première fois aux Bouffes-Parisiens, le 22 mars 1913 MM. Claude Garry, Constant Jannelot. — Victor Boucher, Denis Le Guenn. — Henry Roussel, Charlie Ponta Tulli. — Mmes Simone, Gabrielle Jannelot. — Madeleine Lély, Henriette llozleur. — Josset, Clotilde de Sal'ageat. — Reprise plusieurs fois, en 1919,1928, au Gymnase avec M. Francen, Mmes Sergine, Madeleine Lély, Simone et Gaby Morlay, MM. Boyer, Blanchard et Vargas.
------------------------------------------------------------------------
C'est, je crois, la comédie qui marque le plus exactement, le plus victorieusement le passage de la première manière de Bernstein à la seconde, le point essentiel de l'évolution de l'écrivain, et, comme telle, le Théâtre-Français se devait de l'inscrire à son répertoire. (Edm. SÉE, Le mouvement dramatique, 3e série, p. 179 à 185.) Fallait-il donc qu'elle prît possession du plateau de la Comédie-Française pour que nous comprenions que le destin de cette pièce ne pouvait être éphémère? Maintenant elle est à sa vraie place, entre les plus belles comédies contemporaines et les tragédies classiques qu'elle rejoint. (Jeanne LANDHE, Minerva, 15 janv. 1933.) Comment une pièce pour laquelle, lorsqu'elle est jouée sur un théâtre des boulevards, l'auteur a le choix entre tous les comédiens de Paris, les arrêtant souvent avant d'avoir achevé la pièce et travaillant pour eux, en tenant compte de leurs aptitudes et de leurs manies, comment cette pièce serait-elle aussi bien jouée à la Comédie-Française, où l'auteur se trouve en présence d'une troupe limitée, ni assez nombreuse, ni assez variée pour qu'il puisse normalement y trouver tous ses personnages? De toutes les tâches qui attendaient les acteurs dans cette reprise, la plus lourde était assurément celle de Mme Ventura. Elle succédait à Mme Simone, pour laquelle non seulement le rôle avait été écrit, mais qui, dit-on, l'inspira dans une certaine mesure et qui s'y était montrée très remarquable. Mme Ventura fit autre chose que sa devancière, et l'on ne saurait l'en blâmer. Son jeu, dans les deux premiers actes, est moins clair, moins révélateur du personnage que ne l'était celui de Mme Simone ; il laisse le spectateur plus longtemps indécis sur le véritable caractère de Gabrielle. Par contre, au dernier acte, où la méchante femme s'effondre et devient pitoyable, où il faut être émue et émouvoir, je l'ai trouvée nettement supérieure. (É. BOURDET, Marianne, 11 janv. 1933.) Francen et Yonnel ont tenu de façon magistrale les rôles de Constant et de Ponta Tulli. On a vraiment, durant la scène où ils sont aux prises, retrouvé le ton de la grande comédie. Aussi le succès des deux artistes a été considérable, et, comme depuis longtemps la partie a été gagnée pour Yonnel, je puis appuyer sur l'éclatante réussite de Francen. On peut parfaitement dire que personne dans la Maison n'était capable de mieux tenir ce dangereux personnage qui exige tant de dons extérieurs et intérieurs, et les bons apôtres qui feignaient de s'inquiéter de l'entrée d'un tel artiste à la Comédie peuvent désormais être rassurés. (A. ANTOINE, Information, 4 janv. 1933.) Photos G.-L. Manuel frères : Paris-Midi 29 déc. ; Excelsior, 1ER janv. 1933 ; Annales, 6 janv. ; Miroir du monde, 7 janv. ; Voilà, 7 janv. ; Marianne, 11 janv.
flrlinerva, 15 janv. — L. DE FLEURAC, croquis, Journal, 26 déc. — BÉCAN, Matin, 28 déc.
------------------------------------------------------------------------
REPRISES ET NOUVELLES PRÉSENTATIONS
En principe, pièces du répertoire qui n'ont pas été jouées depuis cinq ans au moins, ou qui ont été données avec une présentation toute nouvelle (décurs, costumes ou mise en scène).
L'indication en note « Dernière » s'entend de la date de la dernière représentation à la Comédie-Française.
1927
8 1 oe.1 — JJKSSAY EU SE1. Comédie en I acte, en prose, de M. Pierre VÍBEH.
M. J a c « u e s CUI L III: NE. Iiené Mmes lîabrielle ROBIN NE Germaine Béatrice BRETTY. Lise
26 février. [783e.] [Pour le 125e anniversaire de la naissance de Victor Hugo. — Nouvelle présentation.] — II ERNAlY 12. Draille en 5 actes, en vers, de Victor HUGo.
MM. SILVAIN Don Ruy Goniez de Silva ALBEt<T-LAMBEHTHts. llemani Roger MONTEAUX Don Ricardo Paul GERBAULT Le duc de Lutzelbourg DOHIVAL Le duc de Bavière nnAIN Don Sancho LE BAHGY. Don Carlos Pierre BEIVITN Don Garci Suarez André HACQUÉ. Don Francisco CnAMBttKUlL. Don M alias René SIMON. Un conjuré DE RiGOULT. Un montagnard F ALCONNIER. Duc de Gotha M. DUFRESNE Un conjuré Mmes Madeleine ROCII Dona Sol de Silva Jeanne ÉVEN Dona Joséfa Duarte Jeanne SULLY. laquez
1. Dernière, ri mai 1918.
2. Dernière, 13 iléc. 1026.
------------------------------------------------------------------------
Élèves du Conservatoire : M. ÉVRARD, Un conjuré ; Mlle Yvonne HAUTIN, La marquise.
Nouveaux décors de M. Dethomas. — Costumes dessinés par M. liétout.
Des décors nouveaux, superbes, de magnifiques costumes ont été mis au service de l'œuvre qui, voici quatre-vingt-dix-sept ans, déchaîna de si mémorables bagarres dans les couloirs de cette même Comédie, unanimes aujourd'hui en son ardeur admirative, respectueuse et reconnaissante. Salle archicomble. (Jacques MAY, Chantecler, 5 mars.) Hernani, représenté dans de nouveaux décors, est acclamé par une salle enthousiaste à l'occasion du 125e anniversaire de la naissance de V. Hugo.
Sans doute, la nouveauté des décors avait ajouté un peu d'attrait à la représentation ; mais, par la masse, le décor n'offrait qu'un intérêt secondaire. Ce qui passionnait cette foule entassée dans la salle de la Comédie, c'étaient, avant tout, l'œuvre et les comédiens. Dès la fin du 1er acte, quand Silvain, Le Bargy, Albert-Lambert et Mlle Roch sont venus aux rappels, les applaudissements ont, une fois de plus, pris l'amplcur d'une manifestation grandiose ; il en a été de même à la fin du 2e acte pour Mlle Madeleine Hoch et Albert-Lambert et à la fin du 3e, où la salle entière a témoigné à Silvain combien elle avait goûté le charme de son interprétation.
Le décor du 1er acte ressemble beaucoup à celui qu'il remplace. Par contre, le décor du 2e acte est très différent de celui que nous avions coutume de voir.
De très bel aspect, il me fait un peu regretter l'ancien ; il plaît aux yeux, mais il sert moins fidèlement le texte : on regrette de ne point apercevoir Saragosse et les lumières de la ville. La galerie des portraits est plus austère que celle d'autrefois. Au lieu de tableaux détachés, chaque « ancêtre » ayant son cadre, tous les aïeux de dom Huy Gomez de Silva sont présentés comme sur une tapisserie, où paraissent brossés à la façon d'une fresque. Un détail heureux : la porte secrète est habilement cachée par un meuble scellé dans la boiserie. La terrasse du palais du 5e acte est d'une jolie couleur. Quant aux costumes que M. Bétout a dessinés avec le goût et la science qui caractérisent tous ses travaux, ils allient la vérité historique au « panache » romantique. Les cinq costumes de Mlle Madeleine Hoch sont particulièrement brillants. (Emile MAS, Petit Bleu, 1er mars 1929.) Cf. Jean MANÉGAT, Les nouveaux décors de « J/ernani ». Rampe, 15 mars 1929, avec photos par Gilbert René des décors et de Madeleine Roch et AlbertLambert.
16 mars. [101e.] — LES BURGRAVES1. Drame en 3 parties, en vers, de Victor HUGo.
MM. SII,V AIN. Frédéric Barberousse ALBERT-LAMBERT fils Job
1. Dernière, 30 mais 1913.
------------------------------------------------------------------------
MM. Jacques FENOUX Ifattu DES JARDIN S Magnus Jean HERVÉ Otbert Paul GERBAULT. Teudon LEDOUX. Swan CHAMBREUIL KUNZ Hené SIMON. PLATON, MARGRAVE DE MORAVIE DE RIGOULT Karl FALCONNIER Ilaquin Marcel DUI"HESNE. Goridicarius FoucHÉ. llermann Mmes SEGOND-WEBEH. Guanhumara Jeanne SULI.Y. La comtesse Régina HoussE" Edwige
Elèves du Conservatoire : MM. tVHAHD, GITIÎNET, MAIITIN ; rvlllc!I Odeltc llItIANNE, Jeanninc MAUUANT.
Si l'on en juge par l'accueil que lui réserva une salle comble, plus respectueuse qu'enthousiaste., les liurgraves rejoindront bientôt, dans les bibliothèques, d'autres œuvres dramatiques du grand poète. (A. ANTOINE, Le Théâtre, 1933, t. II, p. 382.)
10 avril. [58e.] — MONSIEUR SCAPJN1. Comédie en 2 actes, en vers, de Jean HICIIEPIN.
MM. (ROUÉ. M. Scapin Jacques GUILIIÈNE Florisel LEDOUX M. Barnabe ROGNONI Tristan Marcel DUKHHSNE Un clerc FoucHÉ. Antoine Mmes DussANE. MME Scapin Jeanne EVEN. Mme Barnabe ÎNIZAN S uzette
Costumes dessinés par M. Bétout.
7 mai. [58E.] — ÉLECTRE 2. Tragédie en 3 actes, de SOPHOCLE. Adaptation de M. Alfred POIZAT.
1. Dernière, 16 juin 1918.
2. Dernière, 3 févr. 192/i.
------------------------------------------------------------------------
MM. SII,VAIN Le gouverneur d'Oreste JeanIÏEnvÉ. Orcste DORIVAL , ., Égisthe Mmes Louise SIJ,VAIN. , Électre Madeleine RoclI. , Clytemnestre Colonna ROMANO Chrysothémis Madeleine BARJAC Une choreute Mary MAR^IUKI' Une choreule
Elève du Conservatoire : M. CALVI.
16 juin. ['Ir)C.] — LA PREMIÈRE TROUVAILLE DE GALLUS « MARGARITA M1. Un acte, en vers, de Victor Iluco.
MM. Denis D'INÈS. Le duc Gallus André BACQuJL Le baron Gunicli Jean WKBHK. George M. LE MAHCIIAND Le baron d'olburg Mlle Marcelle ROMÉE Nella
30 juin. [531e.] — [Nouvelle présentation 2] : RUY BLAS. Drame en 5 actes, en vers, de Victor HUGo.
MM. ALBERT-LAMBERT fils Ruy Blas Jacques FENOUX Don Guritan André BnuNoT Don César de Bazan CROUÉ. Un laquais DESJARDINS Don Salluste de Bazan Paul GERBAULT. Le marquis de Santa-Cruz DoRIVAL. Covadenga DRAIN Le marquis del Basto Pierre BERTiN. Le comte d'Albe André BACQUÉ Don Manuel Arias CIIAl\lBHEUIL Le comte de Camporéal Maurice DONNEAUD Le marquis de Priego M. LE MARCHAND. Montazgo FALCONNIER Gudiel-Don Antonio Ubilla Marcel DUFRESNE. L'Alcade
1. Dernière, lrc et 2e trouvailles de Gallus, 8 ocL. 1924.
2. Dernière, 30 sepl. 1926.
------------------------------------------------------------------------
Mmes Suzanne DEVOYOD. La camerera Mayor Colonna ROMANO Dona Maria de Neubourg, reine d'Espagne Catherine FONTENEY. Une duègne Madeleine RENAUD Casilda Jeanne Sun.Y. Un page
Elèves dit Conservatoire : MM. CALVI::, BKRTHAND.
Décors de M. Alexandre Benois.
Costumes crédités dans les ateliers de la Comédie-Française, sous la direction de M. Bétollt.
Ruif Nias avait grand besoin de celte toilette. La mise en scène, fort belle |>our l'époque, était fanée. (A. ANTOINE, Le Théâtre, t. 11, p. 382.) Sur les quatre décors, deux sont nettement, supérieurs aux anciens (le deuxième et le dernier). Le premier acte, par la disposition d'une immense baie au fond du décor, favorise peut-être davantage que l'ancien l'apparition finale du cortège de la reine. Et il est juste de dire que ce cortège défile maintenant devant une très belle toile de fond qui représente une solide ordonnance bramantienne, autour d'un patio inondé de lumière. Par contre, le deuxième acte s'impose à l'admiration : a gauche, au pied d'un petit oratoire surélevé de deux marches, la reine se tient devant une baie par où s'aperçoit, dans le lointain, la Sierra ensoleillée. Les entrées ont lieu par une porte centrale au fond et en retrait, tandis qu'à droite s'allonge, face au public, la table des dames d'honneur qui, mécaniquement, travaillent à leurs tapisseries sous la surveillance de l'implacable Camarera mayor. laquelle ferme ce tableau dans une magnifique robe nouvelle. Ce dispositif permet une opposition très heureuse entre l'enivrante vision de la campagne lumineuse et l'étiquette oppressante de la cour. Mais quelle déception au troisième acte ! Nous voici dans une brève et haute salle, très exactement espagnole, certes, mais lourde, étouffante, opprimée par des voûtes conventuelles et par un ressaut de murailles formant le réduit d'où surgit Maria de Neuhourg. Les ministres délibérants sont repoussés le long du mur à droite. On voit mal le principal d'entre eux. La porte du fond par où apparaît Huy Blas n'est pas éclairée. Celui-ci jette le « bon appétit messieurs », sans que l'on voie bien son visage. N'était-il pas facile, par les grandes baies de droite, de l'inonder d'un flot de lumière?
M. Albert-Lambert — quel magnifique Ru y Blas ! — s'est plié à ces dispositions. Je suis persuadé que Mounet-Sully ne se fût pas senti assez d'espace, notamment pour dire, comme s'il eût foulé des nuées : « Et je marche vivant dans mon rêve étoilé. »
Pour le quatrième et le cinquième acte, la salle de la « petite maison du faubourg », de M. Alexandre Benois, donne, davantage que sa devancière, l'impression d'une demeure secrète et dangereuse. (G. BOISSY, Les nouveaux décors de « Ruy Blas ». Cotnoedia, 2 juill.)
------------------------------------------------------------------------
REPRISES ET NOUVELLES PRÉSENTATIONS 1928
12 janiel'. [349e.] — LE PHILOSOPHE SANS LE SA VOIR1. Comédie en 5 actes, en prose, de SEDAINE2.
MM. SIBLOT Antoine DESJARUtNS. M. Vanderk père Jacques GUILHÈNE. M. Vanderk fils DORIVAI M. Des pan'ille père DUAIN Un musicien ROGNONI Un domestique DE Ricoun M. Desparville fils Maurice DONNE AU D Un président FA LCO N NIE n. Un domestique Marcel DUFHESNE Un domestique Imes Suzanne DEVOYOD Une marquise Berthe BOVY Victorine NIZAN. Mlle Sophie Vanderk Jane THO!\lSEN. Mme Vanderk
Costumes dessinés par M. Bêtout. — Mise en scène de M. Denis d'Inès.
8 février. [44Ge.] — TURCARET3. Comédie en 5 actes, en prose, de LESAGE.
MM. DEHELLY Le marquis CROUÉ M. Rafle Léon BEUNAUD. Turcaret Charles CRANVAI Frontin ROGNONI Flamand M. LE MARCHAND M. Furet Jean MARCHAT Le chevalier Mmes Berthe Bovy Lisette DUSSANE. Mme Turcaret
1. Dernière, 24 janv. 1907.
2. Cf. P. VINSON, Les débuts de Sedaine ail Théâtre-Français. (Comœdia, 12 janv.
1928.)
3. Dernière, 1er déc. 1918.
------------------------------------------------------------------------
Mmes Andrée DE CUAUVERON. Mme Jacob Béatrice BUETTY. Marine Tania FÉDon. La baronne
Élève du Conservatoire : M. SQUINQUEL.
Costumes dessinés par M. nétoltt. — Mise en scène de JU. Emile Fabre.
Le trait le plus important de Turcaret est le manque saisissant de gaieté naturelle. Là est la différence essentielle avec Molière. Lesage déjà ricane.
(L. UUITECH, Candide, 22 mars.) M. Léon Bernard donne au financier une ampleur magnifique : il est bouffon, et il devient redoutable dans la scène avec M. Halle. Il a fait éclater avec une violence burlesque la colère du grossier personnage. Son comique est généreux et puissant. Mme de Chauveron joue très bien le rôle de Alme Jacob.
(NOZIÈUE, Avenir, 13 févr.) M. Bernard, en montrant avec beaucoup d'exactitude un pantin grotesque, mal équarri et bousculé, souligne la farce et atténue l'invraisemblance.
Mme Dussane, qui figure Mme Turcaret, prend un parti analogue. Quatre mouches énormes sont collées sur ses joues. Klle pousse de petits gloussements de coquetterie, parle d'une voix sautillante, fait alterner les sonorités masculines et les inflexions brusquement suraiguës, qui décrochent. le rire.
(P. BRISSON, Temps, 13 févr.) La pièce est montée avec soin; elle se rehausse de quelques costumes.
caricaturalement. dessinés - on dirait du Métivct. (L. ScnNEIDEU, Gaulois, 12 févr.) Cf. Jacques MAY, « Turcaret » en 1709 et en 1928. Chanlecler, 25 févr.
21 février. [34e.] — SAPHOl. Pièce en 5 actes, en prose, d'Alphonse DAUDET et Adolphe BEI.OT.
MM. SIBLOT Césaire DESSON NES. Déchelelle
1. Pour la première fois au Gymnase, le 18 déc. 1885 ; repris au Grand-Théâtre, le 12 IlOV. 1892; entre au répertoire de la Comédie-Française, le fi mai 1912. Voici les distributions successives : MM. Damala, Marquet, Grand, Jean (îaussin. — Raynard, Montbars, Siblot, Césaire. — Landrol, Guitry, Mayer, Déchelette. — Lagrangc, Calmettes, Bernard, Caoltdal. — Duqucsne, Reney, Numa, de Potter. — Demey, LugnéPoe, Gerbault, Granval, La Borderie. — Libert, Montcavrel, Lafon, AI. IJeltcma. —
Martin, Schilz, Garay, Le Père Le grand-. — Mmcs J. Hading, Réjane, Sorel, Fanny Legrand. — Grivot, Tcssandier, Montcharmont, Parize, Lifraud, Irène Vitalis. —
Desclauzas, Lerichc, Kolb, Mme Hettema. — Marni, Claudia, Faber, Uosario Sanchez. — Darland, Martial, Maille, Alice Doré. — Stella, Georgette, Lcsspigne, Le petit Joseph. — Netty, Kerly, Dussane, de Cbauveron, Franchie. — (X .Joannidès, 1912, p. 19, articles particulièrement sévères. - Dernière, 29 juill. 1913.
------------------------------------------------------------------------
MM. Paul NUMA De Potter Dorival Le père Legrand André BACQUÉ Caoudal Ohambreuil La Borderie y ONNEI. Jean Gaussin Lucien DUBOSCQ. M. Ilettéma Mmes Cécilc SOREL. Fanny Legrand Madeleine Renaud Irène Vilalis Marie BELL. Alice Doré Andrée DE CIIAUVEIWN. Dwonne Madeleine BAIt.JAC. Mme II elle ma Madeleine Samary Francine Tonia NAVAH. Rosario Sanchez
La petite MMIILIÎ, Le petit Joseph.
Mise eu scène de M. Emile Fabre1.
La salle est comble ; les abonnés sont tous à leur poste et aux petites places on refuse plusieurs centaines de spectateurs, .l'étais entré un moment à la Comédie pendant la matinée ; à trois heures, il y avait déjà des amateurs à la queue du parterre et des galerics. C'est une preuve indéniable de l'attrait de la pièce. et de la protagoniste, Mme Cécile Sorel, dont l'action sur le public, sur tous les publics, s'accroît de jour en jour. (K. MAS, Petit Bleu, 23 févr.) On avait d'abord songé à remonter Sapho dans les costumes de l'époque.
Mais Mme Cécile Sorel craignit que les robes à pouf ne prêtassent à rire. M. Lucien Daudet insistait pour qu'on modernisât les costumes et le style. Gaussin ne s'écrie plus : « C'est du poison qu'on me verse ! » Mais dit simplement : « Assez ! Assez ! » Le rôle de l'oncle Césaire aussi a subi des modi fications. Mais on n'a pas été jusqu'à faire un chauffeur du cocher. (Aux écoutes, 25 févr.) La grande artiste (Mme Cécile Sorel), tout en demeurant humaine et vraie, élargit à un tel degré son personnage que Fanny Le Grand devient la physionomie représentative synthétique rêvée par Alphonse Daudet et que nous apercevons tout ce qu'il y a d'atroce, de général et de fatal dans cette emprise d'une femme trop « féminine » sur la sensualité aride et la nature faible d'un jeune homme (J. MANÉGAT, Rampe, mars 1928.) J'ai remporté l'impression que la pièce, solidement construite, pittoresque et émouvante, devient une sorte de chef-d'œuvre que l'on pourrait
1. Cf. Interview de Lucien Daudet : « Grâce à M. Emile Fabre, la mise en scène a retrouvé un nouveau lustre. Beaucoup de changements, très heureux, à mon avis. »
— « On a peut-être un peu aluisé des cyprès dans le décor du 4° acte. >: (Étienne R F.Y, Conxvdia, 24 févr.)
------------------------------------------------------------------------
placer à côté de cette invraisemblable Dame aux Camélias, qui garde à chaque reprise la même puissance d'émotion sur le public. M. Jean Yonnel se montre encore une fois de premier ordre dans l'amoureux de Fanny Legrand, et voici enfin pourvu à la Comédie ce grand emploi que l'on a inutilement cherché à remplir depuis le départ de Grand. Mlle Ventura, heureusement pour elle, n'offre pas encore la maturité de Sapho qui est l'un des principaux éléments du drame de Daudet ; mais, au quatrième acte, où il ne s'agit plus pour l'artiste que d'exprimer le désespoir de l'abandon, elle a été de premier ordre et s'est fait acclamer par la salle. La mise en scène est toujours la même, dans des décors devenus poussiéreux et inacceptables même pour une scène provinciale. Dans l'ensemble, Sapho demeure une œuvre solide, vivante, hardie et fait bonne figure dans le répertoire de la Comédie-Française. (A. ANTOINE, Information, 27 juill. 1931.) Le Monde théâtral (15 nov. 1929) publie une curieuse photographie d'une scène du troisième acte de Sapho, « à la reprise de la Comédie-Française, il y a près de vingt ans. On reconnaît de gauche à droite Mlle Dussane, le regretté Georges Grand, M. Henri Mayer, devenu sociétaire honoraire, Mlle Maille, qui est maintenant Mme Hemiessy, la petite Lenseigne (t. Cécile Sorel, qui est toujours la belle el. spleudide Fanny Legrand ».
17 mars. [27e.] - LES NOCES If ARGENT*. Comédie en 4 actes, en prose, de M. Paul (IÉKALDY2.
MM. Léon HERNAHD. M. Iiamelin Pierre BERTIN Henri Jean MARCHAT Max
1. Dernière, 5 sept. 1918.
2. Sonnet de M. Paul GÉRAI.DY, adressé, le 17 mars, après la première de cette reprise à la Comédie-Française : "A LÉON BEitNARD « Un peu gras, mais pas trop. Juste assez bonne mine Pour réjouir le cœur. Un petit, œil finaud Qui dans Monsieur Jourdain s'éveille et s'illumine Et dans Arnolphc tremble et brille d'un peu d'eau.
C'est Mouzon habillé d'incarnat et d'hermine, Argan vêtu d'un casque à mèche et d'un rideau.
Bedonne dans Kobutz, dans Turcaret fulmine.
Bon ventre, bonne voix, bonne tête, bon dos.
Bon cœur, aussi. Dans le bonheur et dans la peine, Si juste, si pareil à la nature humaine, Que nous ne savons plus — homme, poète, acteur? —
Ce qui nous prend, nous réjouit ou nous oppresse ; Son rire dont on pâme avec tant de tendresse, Ou ses pleurs dont on souffre avec tant de douceur. »
------------------------------------------------------------------------
Mmes Émilienne Dux. Mme Hamelin Madeleine RENAUD Suzanne Mary MARQUET. Éveline NIZAN Jeanne Madeleine SAMARY Léontine ROUSSEL Anna Yvonne HAUTIN Louise
Élèves du Conservatoire : MM. SQUINQUEL, CAI,VÉ.
C'est du grand théâtre de la lignée de Becque. (A. ANTOINE, 1;. II, p. 409.) La pièce paraît dans la Petite Illustration, numéro du 7 avril.
26 lévrier. [12E.] — AYMERILLOT1. Poème de Victor HUGO (Légende des siècles).
MM. ALBERT-LAMBERT fils. Charlemagne Georges LE Roy. Le récitant DORIVAL. Le comte de Gand André BACQUÉ Eustache de Nancy Jean W EBEH. Aymerillot CHAM BREUIL Le duc Nayme DE RIGOULT Dreus de Montdidier M. LE MARCHAND. Gérard de Roussillon Jean MARCHAT Hugo de Cotentin
19 avril. [480e.] — ZAÏRE2. Tragédie en 5 actes, de VOLTAIRE.
MM. ALBERT-LAMBERT fils. Orosmane Paul GERBAULT Corasmin DORIVAL Châtillon CHAMBREUIL Lusignan Maurice DONNEA UD. N érestan M. LE MARCHAND. Mélédor FALCONNIER. Un esclave Mmes Colonna ROMANO. Zaïre Madeleine BARJAC Fatime
14 mai. [15e.] — LA CRUCHE3. Comédie en 2 actes, en prose, de Georges COURTELINE et Pierre WOLFF.
1. Dernière, 21 mars 1919.
2. Dernière, 26 juin 1919.
3. Dernière, 27 avr. 1919.
------------------------------------------------------------------------
MM. CROUÉ Lauriane ALEXANDRE Laverhie LEDOUX Marvejol Mmes Berthe Bovy. Margot Gabrielle RoBiNNE. Camille Andrée DE CHAUVERON Ursule ROUSSEL. Une domestique
J'ai, quant à moi, essayé de composer le personnage de Margot dans toute sa passivité. Ma tâche, vis-à-vis de la salle, était aisée. Margot est un personnage sympathique et vous n'imaginez pas combien il est important d'être un personnage sympathique. Une comédienne peut être douée d'un énorme talent ; si son rôle est ingrat, le public lui en gardera rancune et le lui fera bien voir. Du fait que l'on incarne des humbles, le public se sent plus près de vous. Lorsque celles de nos camarades qui jouent les grandes coquettes quittent le théâtre, après la représentation, d'instinct, la petite haie qui les attend à la sortie s'écarte. Pour moi, pas. On s'approche. Des gens me disent : bonjour, Bovy. Il faut, voyez-vous, se souvenir que l'humilité est le bien le plus nécessaire. Et puis savoir s'enlaidir. Cela n'a pas été sans influence sur ma carrière. Le public vous est toujours reconnaissant de ce petit sacrifice.
(G. DECARIS, Les impressions de JV/lle Bovy. Soir, 16 mai.)
6 juin. [37e.] CORNEILLE ET RICHELIEU Un acte, en vers, d'Emile MOREAU.
MM. Jacques FENOUX Richelieu Maurice DONNEAUD Corneille FALCONNIER Un capucin
23 juin. [862e.] [Cycle du XVIIIe siècle.] LE MARIAGE DE FIGAR02. Comédie en 5 actes, en prose, de BEAUMARCHAIS.
MM. SIBLOT. Bridoison DESSONNES. Le comte Almaviva André BRUNOT. Figaro CROUÉ. Antonio LAFON Bartholo Jean WEBER. Grippe-Soleil CHAMBREUIL Bazile FALCONNIER Un huissier Marcel DUFRESNE. Doublemain
1. Dernière, 6 juin 1916.
2. Dernière, 11 sept. 1927.
------------------------------------------------------------------------
Mmes Cécile SOREL. La comtesse Suzanne DEVOYOD Marceline Berthe Bovy. Chérubin DUSSANE Suzanne Madeleine RENAUD Fanchette
Élève du Conservatoire : M. SQUINQUEL, Pédrille.
Danses réglées par Mme CHASLES.
Nouveau décor du 4e acte de M. Drèsa (non maintenu par la suite).
Costumes dessinés par M. Bétout.
9 juillet. [631e.] — LE LEGS1. [Nouvelle présentation.] Comédie en 1 acte, en prose, de MARIVAUX.
MM. CROUÉ. Lépine Jacques GUILHÈNE. Le marquis Jean MARCHAT Le chevalier Mmes Berthe CERNY. La comtesse DUSSANE. Lisette Marcelle ROMÉE Hortense
Costumes dessinés par M. Bétout.
23 août. [44e.] RIQUET A LA HOUPPE2. Comédie féerique en 4 actes, en vers, de Théodore DE BANVILLE.
MM. André BRUNOT Riquet à la Houppe CROUÉ Le roi Myrtil LAFON Clair de lune DORIVAL Le roi d'Aragon LEDOUX. Le prince du Maroc Pierre BERTIN Luciole M. LE MARCHAND. Le roi d'lllyrie Mmes Madeleine RENAUD La princesse Rose Jane FABER La fée Diamant Andrée DE CHAUVERON La fée Cyprine NIZAN Zinzolin
15 novembre. [257e.] — LOUIS XI3. Pièce en 5 actes, en vers, de Casimir DELAVIGNE.
1. Dernière (fragment), 28 févr. 1914.
2. Dernière, 26 avr. 1925.
3. Dernière, 26 ocl. 1913. — Cf. Un théâtre national peut-il se moquer de l'histoire de France? par G. BOISSY. (Comœdia, 17 nov.)
------------------------------------------------------------------------
MM. SILVAIN Louis XI Jacques FENOUX. Coitier Jean HERVÉ. Nemours Paul GERBAULT Olivier DORIVAL François de Paule DRAIN. Le cardinal Pierre BERTIN Marcel CHAMBREUIL Commines DE RIGOULT. Tristan M. LE MARCHAND. De Dreux Pierre FAUBERT Craon FALCONN[E)(. Didier Marcel DUFRESNE Richard Mmes DUSSANE Marthe Yvonne Ducos. Le dauphin Jeanne SULLY. Marie ROUSSEL. Une paysanne
Él èves du ('onservatoire : MM. SQUINQUEI., LAUHOQI K. Pierre f)ux.
Il est Úvident que cette reprise à la Comédie-Française ne s'imposait pas absolument., mais tout de même on peut admettre que la Maison n'ait pas refusé à son doyen de reparaître pour l'une de ses dernières soirées dans ce rôle de Louis XI où il a excellé. L'autre soir encore il s'y est montré magistral.
La maîtrise de sa composition reste entière. (A. ANTOINE, Information, 9 déc.) Oh ! je sais bien, allez, que le succès de ce soir n'est pas la victoire. Il faudra recommencer, lutter encore. Qu'importe ! ou plutôt tant mieux, puisque, en fin de compte, la cause est toujours gagnée ! Le cas de Louis XI ressemble fort à celui de la tragédie dont on ne veut plus entendre parler tout à coup, sous je ne sais quels prétextes. Et puis, un beau jour, il arrive un personnage qui s'appelle Rachel ou Sarah Bernhardt, et tout rentre dans l'ordre ! (La bataille de « Louis XI y* à la Comédie-Française. M. Silvain la livre et la gagne.
Titre de l'article-interview de Jean MASSON, Journal, 20 nov.) Ce qui sauve tout : lenteurs, platitudes, erreurs, truquages et anachronismes, c'est l'admirable interprétation du doyen. (J. MAY, Chantecler, 24 nov.) Photos G.-L. Manuel frères accompagnant l'important article de Jean MANÉGAT. Rampe, 30 nov.
------------------------------------------------------------------------
REPRISES ET NOUVELLES PRÉSENTATIONS 1929
25 mars. [485E.] — ATlIALIEl. Tragédie en 5 actes, de RACINE.
MM. ALBERT-LAMBERT fils. Joad Jacques FENOUX. Mathan Jean HERVÉ ABNER DORIVAL J smaël Jean W EBEH. Zacharie CHAMBREUII Nabal DE RIGOULT. Azarias Pierre F AUBERT. Un lévite Mmes DELVAIR Josabet Madeleine ROCII Athalie NIZAN. Une jeune fille juive Tonia NAVAR Agar Jeanne SULLY. Joas Tania FÉDOH. Salomith Yvonne HAUTIN Une jeune fille juive ROUSSEI La nourrice
Élèves du Conservatoire : M. SQUINQUEL ; Mlle GUISIN.
Le Registre de la Comédie-Française de l'an VII, à la date du 6 thermidor (24 juill. 1799), porte cette note au bas de la page : « Mr Baptiste, sortant de jouer le Distrait et ayant beaucoup d'humeur de ce que la pièce n'était pas bien sçue barra le registre et écrivit au-dessus « à apprendre. » Qu'eût dit Baptiste aîné s'il avait assisté à la représentation d'Athalie du 25 mars 1929.
La pièce n'était pas prête. Vous m'objecterez : Albert-Lambert a été acclamé chaleureusement et rappelé cinq ou six fois avec enthousiasme après l'invocation du troisième acte. Et que m'importe?. (É. MAS, Petit Bleu, 27 mars.) Quel bonheur de trouver, d'applaudir la fougue du loyal et chaleureux Abner réalisé par M. Jean Hervé. Ce chef d'armée devrait bien être promu grand prêtre. Mme Mad. Roch est une très belle Athalie qui succède pour nous à Sarah Bernhardt et à Mme Weber et parvient à supporter sans faiblesse ce double et lourd héritage. Que dire de mieux? (J. MAY, Chantecler, 30 mars.) M. Albert-Lambert : un magnifique prêtre-soldat. Mme Mad. Roch montra une rare autorité, une irrésistible force tragique, une sombre et farouche
1. Dernière, 18 juill. 1920.
------------------------------------------------------------------------
grandeur ! (et quelle voix pathétique !) Mlle Jeanne Sully lit délicieusement, harmonieusement corps et cœur avec le jeune Eliacin. (Ed. SÉE, ŒUVRE, 27 mars.) Cf. É. MAS, « Athalie », de Racine (étude écrite en janv.-mai 1894, principalement sur les interprétations et la mise en scène). Comœdia, 21, 23, 24, 27, 31 août, 1ER sept. 1932.
28 mai. [17e.] — U ÉCRAN BRISÉ1. Pièce en 1 acle, en prose, de M. Henry BORDEAUX.
MM..Jacques GUILHÈNE Pierre Eragny Paul CERBAUJ.T. Jacques Monrevel FALCONNIER Jérôme Mmes Gabrielle ROBIN NE Marthe Chenevray L.HERBAY. Mariette
1er juin. [M. P.] [227e.] — HORACE ET LYDIE2. Scène en vers, de François PONSARD.
M. Maurice DONNEAUD. Horace Mlle Jeanne SULLY. Lydie Élève du Conservatoire : Mlle GUISIN.
28 juillet. [176e.] — LE VOYAGE DE M. PERRICHON 3. [Nouvelle présentation en costumes de 1860.] Comédie en 4 actes, en prose, d'Eugène LABICHE et Édouard MARTIN.
MM. SIBLOT. Majorin CROUÉ. M. Perrichon DORIV AL. Le commandant Mathieu Pierre BERTIN. Daniel Savary M. LE MARCHAND Jean Jean MARC HAT. Armand Desroches LE GOFF. Joseph Marcel DUFRESNE Un employé de chemin de fer Mmes Catherine FONTENEY. Mme Perrichon Hélène PERDRIÈRE Henriette ROUSSEL. Une marchande de journaux
1. Dernière, 5 déc. 1912.
2. Dernière, 28 avr. 1916.
î]. Dernière, 31 déc. 1928.
------------------------------------------------------------------------
Élèves du Conservatoire : MM. SQUINQUEL, FLEUR, LARROQUE, MARTINELLI ; Mlle GABARRE.
Costumes dessinés par M. Bétout.
Une pièce qui a dépassé la cinquantaine et qui s'entend encore avec plaisir a toujours besoin des soins attentifs du metteur en scène. C'est souvent de sa faute si, malgré ses fortes qualités, elle apparaît un peu vieillotte. Voici, par exemple, le Voyage de M. Pcrrichon. Les acteurs s'habillent à leur volonté en costume de fantaisie, etc. Pourquoi ne pas jouer tout simplement la pièce dans les costumes et aussi dans les meubles à la mode de l'époque où l'écrivit Labiche? (Liberté, Question de co.,tumes, 30 juillet 1928.) Cette œuvre charmante et légèrement surannée a besoin de porter l'estampille de la date à laquelle elle parut pour la première fois. Aussi Mme Catherine Fontenay arbore-t-elle une toilette à crinoline. Elle porte un chapeau sensationnel représentant un coq. Malgré leur simplicité, les robes de Mlle Hélène Perdrière ne sont pas moins sensationnelles que ce chapeau. Leurs jupes dansent et volent autour d'elles. MM. Pierre Bertin et Jean Marchat montrent des jaquettes impeccables et un tube à rebrousse-poil. M. Croué exhibe un costume de voyage. Il attire tous les regards. M. Dorival a la barbiche à l'impériale ; un sergent de ville porte bicorne et pantalon de coutil, et un hussard est tout doré sur tranches. Ainsi l'œuvre de Labiche et Martin est située à la date à laquelle elle parut. (René WISNER, Carnet de la Semaine, 11 août).
Cf. Pierre BERTIN, Si nous jouions la comédie. Revivre, 5 juin 1930, avec photos de G.-L. Manuel frères, notamment la scène de la gare de Lyon.
21 décembre. [18e.] — LA THÉBAÏDE OU LES FRÈRES ENNEMIS1 (actes IV et V), de RACINE.
MM. Jean HERvÉ. Créon André BACQUÉ Attale DE RIGOULT Étéocle Maurice DONNEAUD Polinice Jean MARCHAT Hémon Mmes D EL V AI R Jocaste Yvonne Ducos. Antigone Madeleine BARJ AC. Olympe
Mise en scène de M. Jean Hervé.
Voilà exactement son travail (de la Comédie-Française), voilà exactement sa mission, ces coups de sonde révélateurs, comparatifs, dans le répertoire.
(G. BOISSY, Comœdia, 23 déc.)
1. Dernière, 29 déc. 1864.
------------------------------------------------------------------------
REPRISES ET NOUVELLES PRÉSENTATIONS 1930
10 février. [124e.] - [Nouvelle présentation.] LES ROMANESQUES1.
Comédie en 3 actes, en vers, d'Edmond ROSTAND2. Musique de scène de M. Georges HÜE.
MM. André BRUNOT. Straforel Léon BERNARD. Bergarnin Pierre BERTIN. Pasquinot Jean WEBER Percinet F ALCONNIER. Blaise Marcel DUFRESNE Le notaire Mlle Madeleine HENAUD. Sylvette
Décors de M. Paul Colin.
Costumes exécutés dans les ateliers de la Comédie-Française, sous la direction de M. Bétout.
Sous le titre : La nouvelle parure des « Romanesques », M. G. Boissy a loué les « décors lumineux et frais de M. Colin, les costumes soyeux, luxueux, colorés, qui font songer aux fêtes galantes, aux dessins de Georges Barbier, aux peintures de Ch. Guérin, tout cela avec en plus cet air de grandeur, lequel, pour cette fois, il eût mieux valu éluder. ». J. Weber et Mad. Renaud : « Deux Saxes dignes des fêtes galantes. » Mlle Renaud : « Image délicieuse et qui faisait penser, avec la perruque blonde, d'une Sorel en miniature venue d'un Mariage de Figaro pour enfants sages. » (Comœdia, 12 févr., avec photo Manuel.) Cf. M. MARTIN DU GAHD, Carte rouge, p. 243.
17 février. [7e.] — LE CARROSSE DU SAINT-SACREMENT3.
Un acte, en prose, de Prosper MÉRIMÉE.
MM. DESJARDINS. Don Andrès de Riberu LEDOUX. Le licencié CHAM BREUIL. L'évêque de Lima M. LE MARCHAND. Balthasar Pierre FAUBERT Martinez LE GOFF. Le chanoine Mme Mary MARQUET. Camila Périchole
1. Dernière, 30 oct. 1913.
2. Comment Edmond Rostand prépara la deuxième version des « Romanesques », par P. APESTEGUY. (Comœdia, 10 févr.)
3. Dernière. 14 avr. 1850.
------------------------------------------------------------------------
Décor d'après les maquettes de M. François Quelvée, exécuté par M. Allegri. — Costumes exécutés dans les ateliers de la Comédie-Française, sous la direction de M. liétout. — Mise en scène de M. Émile Fabre.
Qu'on ne compare pas Mlle Mary Marquet à Mlle Valentine Teissier. La Périchole de la Comédie-Française est si différente de celle du Vieux-Colombier qu'elles ne sauraient se nuire l'une à l'autre. Mlle Mary Marquet, radieusement belle et d'une séduction totale, a remporté un succès tout à fait légitime.
(P. SABATIER, Monde illustré, 1ER mars.) Cf. M. MARTIN DU GAIW, Carte rouge, p. 252.
28 mai. [33e.] — LA CON VERSION IX A LCESTE1. Comédie en 1 acte, en vers, de Georges COURTELINE.
MM. DESSONNES Alcesle André BRUNOT. Oronte CROUÉ M. Loyal Jacques GUILHÈNE. Philinte Mme Mary MARQUET. Célimène
Par un pieux hommage, selon l'expression de M. Dessonnes, au cours de sa petite annonce au public, la Comédie avait complété le spectacle avec cette reprise. Une fois de plus, on a pu apercevoir de façon saisissante la parenté de notre grand comique contemporain avec le maître de la Maison. Le triomphateur de la représentation fut M. André Brunot, merveilleux dans Oronte ; dans sa bouche, le vers de Courteline prend l'ampleur et la sonorité de celui du grand modèle, et jamais le jeune sociétaire n'a mieux affirmé sa maîtrise qu'en cette circonstance. (A. ANTOINE, Information, 3 juin.)
26 juin. — LES NUITS, d'Alfred DE MUSSET. [Nouvelle présentation 2.] [45e.] LA NUIT DE MAI. (Mai 1835.) 3
M. Maurice DONNEAUD. Le poète Mlle Madeleine RENAUD. La muse
[39e.] LA NUIT DE DÉCEMBRE. (Novembre 1835.)4 MM. Maurice DONNEAUD. Le poète Pierre FAUBERT La vision
1. Dernière, 10 juin 1917.
2. Dans l'ordre chronologique de leur composition et dans un unique décor, avec, pour accompagnement, les Nocturnes de Chopin.
3. Dernière, 9 juin 1929.
4. Dernière, 20 juin 1929.
------------------------------------------------------------------------
[36e.] LA NUIT D'AOUT. (Août 1836.)1
M. Maurice DONNEAUD. Le poète Mlle Marie BELI La muse
[164e.] LA NUIT D'OCTOBRE. (Octobre 1837.) 2
M. Maurice DONNEAUD Le poète Mme Marie VENTUHA La muse
An piano : Mlle Andrée HANNEUSE.
Costumes dessinés par M. Bétont. — Mise en scène de M. Charles Granvat.
Dans l'ensemble, l'organisation des quatre nocturnes réussit à éviter l'aspect « chromo » et c'est un grand mérite lorsqu'il s'agit de mettre en scène le poète, sa lampe, ses feuillets épars et l'inspiratrice en peplum des cartes postales. La richesse authentique de Musset, nous le savons, n'est pas là. Elle est dans son théâtre. (P. BRISSON, 30 juin.) Le premier prix dans ce concours des Muses est allé à Mlle Marie Bell.
Au bord de la fenêtre ouverte sur une nuit d'été, Mlle Bell, enveloppée de rayons roses, a fait vivre le poème d'une façon toute simple, sans vouloir le hausser et en le caressant seulement d'une voix légère.
La scène est sombre et le demeurera. Elle est occupée en son centre par une table de bois qui supporte la lampe « à demi morte », citée dans le texte. Une chaise auprès de la table. Derrière, des voiles masqueront les Muses et l'apparition. Au fond, un balcon.
Mais, tout de suite, une erreur se constate : la table a été encadrée de tentures qui, insuffisamment relevées, privent du spectacle toute une partie de la salle, à l'extrême droite et à l'extrême gauche des fauteuils, balcons, loges et galeries : les Muses sont entendues, non pas vues, et le décor de la fenêtre échappe aux infortunés siégeant de côté.
La scène, constamment, plus ou moins, sera dans l'obscurité. Pour éclairer le piano, un support, mal assujetti, doit maintenir une lueur verte ; par accident, il s'effondrera et non sans fracas, dès le début. Après un court instant de désarroi bien naturel, la pianiste, Mme And. Hanneusc, très vaillamment, reprendra et saura se contenter d'une vague rampe émeraude.
Eh bien ! Et les Nuits? Ne le dissimulons pas : elles ont semblé longues. Et c'est là, pour œuvre dramatique, objection redoutable.
Sans étape autre que les brefs instants de piano, ces soixante-dix minutes d'analyse bouillonnent de trop de sentiments divers, d'émotions parfois opposées pour ne pas finir par devenir confusion et par inspirer lassitude. Elles traduisent, songeons-y, des stades divers de l'existence du poète et leur juxtapo-
1. Dernière, 12 juin 1929.
2. Dernière, 29 mai 1930.
------------------------------------------------------------------------
sition ne se comprendrait qu'éclairées par le commentaire d'un conférencier : l'exécutante, si parfaite soit-elle, ne sulla point.
Au reste, la série des Nuits, pour être complète, devrait s'achever par Souvenir, de février 1841 ; Musset semble y avoir placé lui-même une sorte de conclusion dans une note apaisée, presque sereine.
M. Donneaud n'a-t-il pas établi le record de la Comédie-Française en incarnant, non sans courage, jeunesse cl sincérité, l'infatigable poète de toutes les Nuits?. (J. MAY, Chantecler, 5 juill.)
8 juillet. [279® ] — LES DEMOISELLES DE SA1NT-CYR1. Comédie en 4 actes, en prose, d'Alexandre DUMAS.
MM. André BHUNOT Dubouloy Jacques CUILHÈNE Roger Paul NUMA. Le duc d' Harcourt Lucien DUBOSQ. Comtois M. LE MARCHAND. Un exempt PierreFAUBERT. Le duc d'Anjou Marcel DUFRESNE Un ofifcier Mmes Madeleine RENAUD. Louise Marie BELL. Charlotte
Élèves du Conservatoire - MM. PROVALE, CUANDEBOIS, PASCAL.
8 août. [45e.] — MOI 2. [Présentation en costumes d'époque.] Comédie en 3 actes, en prose, d'Eugène LABICHE et Édouard MARTIN.
MM. Charles GRANVAL Dutrécy LEDoux. De La Porcheraie CHAMBREUIL. Fromental M. LE MARCHAND. Aubin Jean MARCHAT Armand Bernier Pierre FAUBERT Georges Fromental LE GOFF Fourcinier Pierre Dux. Cyprien
1. Dernière, 27 déc. 1917.
2. Pour la première fois à la Comédie-Française, « par ordre de l'Empereur », le 21 mars 1864 : MM. Régnier, Dutrécy. — Got, De la Porcheraie. — Talbot, Fourcinier.
— La Fontaine, A. Bernier. — Coquelin, Aubin. — Worms, Georges Fromental. —
Barré, Fromental. — Sevestre, Cyprien. — Tronchet, Germain. — Mmes Émilie Dubois, Thérèse. — Édile Riquer, Mme de Verrières. — La pièce eut quarante-deux représentations en 1864, deux en 1866 et n'avait jamais été jouée depuis.
------------------------------------------------------------------------
MM. Jean MAHTINELLI. Un jeune homme Marcel DUFRESNE. Germain Mmes Hélène PERDHlÈRE. Thérèse Irène BRILLANT Mme de Verrières HOUSSEL. Une dame
Elèves du Conservatoire : M. PHOVALE ; Mlle LEDRET.
- Costumes dessinés par M. llétuul. — Mise en scène de M. Charles Granval.
Le titre est malheureux. Ce Moi n'indique pas grand'chose et prête à l'équivoque. La pièce, dans la pensée des auteurs, s'intitulait sans doute l'Égoïste.
Une certaine timidité dut les retenir. M. Ledoux installe sur la scène une figure de matamore bourgeois. Et tous les autres rôles masculins sont tenus dans le même style caricatural. Mlle Brillant, en jeune veuve, évoque une image de Deveria. Et je préfère en définitive cette soirée innocente et facile à celles qui nous remémorent le répertoire de Dumas fils. (P. BRISSON, Temps, 29 sept.) C'est toujours une entreprise délicate que de parler de l'interprétation à la Comédie-Française. La diversité et la richesse des talents employés jusque dans les rôles secondaires demanderaient, en toute justice, que les mérites de chacun soient analysés et loués. Disons seulement que M. Charles Granval a campé avec beaucoup de talent, dans le personnage de Dutrécy, un égoïste plein de rondeur et de bonhomie. (.1. BKISSAC, Paris-Midi, 10 août.) M. Ch. Granval joue admirablement le rôle de Dutrécy. Son comique est simple, léger, charmant. 11 nous rappelle les grands artistes que nous avons applaudis au Palais-Royal et aux Variétés. Nous sommes devant un artiste de haute classe. (NOZIÈRE, Avenir, 10 août.) La pièce est jouée dans les costumes de l'époque. C'est là un élément de comique qui n'a pas été négligé — il y a au second acte une reconstitution de bal qui n'est qu'un long éclat de rire — mais dont on n'a pas abusé. Les costumes, fort beaux, sont un peu ridicules, mais pas assez pour cesser d'être charmants. Et on les porte avec tant de grâce à la Comédie-Française que, le succès de Moi aidant, ils pourraient fort bien influer sur les modes de la saison prochaine. (L.-B. DAUVEN, Ami du peuple du soir, 10 août.)
18 novembre. [19e.] — CIRCÉl. Pièce en 2 actes (3 tableaux), en vers, de M. Alfred POIZAT. Musique de scène de M. Orner LETOREY.
MM. Jean HERVÉ. Ulysse LAFON Silène Paul GERBAULT. Elpénor
1. Dernière, 13 août 1925.
------------------------------------------------------------------------
MM. DORIVAL - 1er matelot Lucien DuBosç. 2e matelot Pierre Dux 3e matelot Mmes Colonna ROMANO. Circé NIZAN Marsyas Hélène PERDRIÈRE. Evadné Irène BRILLANT. Cloé
Élèves du Conservatoire : MM. PROVAI.E, ÉCIIOURIN, PATORNI, EySER; MLLES GAIJARRE, R. ALI.AIN. — Danses réglées par Mme CnAsms.
1er décembre. [9e.] — LA REVOLTE1. Drame en 1 acle, en prose, de VLLLIERS DE L'ISLE-ÀDAM.
M. Georges LE Roy. Félix Mme Mary MAHQUET. - Elisabeth
Accompagnement musical de M. André Pratz.
(Jouiurne d'époque dessiné par M. IJélo/lt.
Mise en scène de Al. Emile Fahre.
Cette histoire, d'une fidèle épouse qui explose tout soudain et décide d'abandonner son négociant de mari est grandiloquente, ennuyeuse, parfaitement ridicule. La beauté de Mme Marquet, les efforts de M. Le Roy, même la petite musique où pousse si bien la fleur bleue et qu'on nous sert en intermède, rien n'y fait : le rideau, seul, peut nous satisfaire. (A. GEORGE, Correspondant, 10 janv. 1931.) Avouons-le : cette pièce est morte. Mme Mary Marquet a bien du mérite.
Elle réussit à enflammer ces vieilles phrases : elle y fait, de loin en loin, passer un souffle ardent et poétique. Et M. G. Le Roy a prouvé, une fois de plus, son art de la composition. (R. KEMP, Liberté, 3 déc.) Cf. M. MARTIN DU GARD, Soirées de Paris, p. 116-117.
Photos G.-L. Manuel frères : Liberté, 4 déc. ; Miroir dit monde, 13 déc. PAGEOT-KOUSSKAUX, croquis, Hampe, 15 déc.
1. Pour la première fois au Vaudeville, le 6 mai 1870, avec M. Delannoy et Mlle Fargueil; à l'Odéon, avec M. Gémier, Mme Segond-Weber et. Mlle Mellot. Repris à la Comédie-Française, le 26 juin 1914, avec M. Henri Mayer et Mme Segond-Weber. —
Dernière, 12 juill. 1914.
------------------------------------------------------------------------
REPRISES ET NOUVELLES PRÉSENTATIONS 1931
24 mars. [16e.] — LES ÉRINNYESl. Tragédie antique en 2 parties, en vers, de LECONTE DE LISLE. Musique de MASSENET.
MM. Jean HERVÉ. Orestès Paul GERBAULT. Talthybios DORIVAI Eurybatès CHAMBREUII. Agamemnon Jean MARTINELLI Un serviteur Robert VIDALIN Le veilleur Mmes DELV AIR. Klytemnestra Colonna ROMANO. Kasandra Marie BELL. Eleklra Yvonne Ducos. Kallirhoë .Jeanne SULLY. Ismena
Les Érinnyes, Les Khocphorcs : Kcole do gymnastique harmonique de Mme Irène POPAHD.
Orchestre sous la direction de M. Haymond CIIAHI'ENTIEH.
Décors de M. Léo Devred. — Costumes dessinés par iU. Bétollt.
Mise en scène de M. Emile Fabre et de M. Jean lIeryé.
C'est aujourd'hui un vrai malai se que de subir ces tirades paroxistes, ces grands vers prétentieux et le public, jugeant en général d'après les réactions simples de son bon sens, en était, l'autre soir, littéralement excédé. De leur côté, les interprètes subissent une gêne instinctive et sourde qui se mue en excès. L'œuvre de Leconte de Lisle impose ainsi aux metteurs en scène des problèmes à peu près insolubles et un déséquilibre dont on ne saurait les rendre responsables, d'autant plus que la Comédie-Française a fait un très méritoire effort auquel justice est due. Et M. Jean Hervé, qui a mis l'œuvre en scène avec M. Emile Fabre, mérite d'être félicité pour ses recherches intéressantes, même lorsqu'elles sont restées, pour les raisons précédentes, sans résultat. Admirablement habillée comme de coutume, véritable statue de l'âpre et impérieuse Klytemnestra, Mme Delvair, dans le style sulleyen, a érigé très puissamment une digne statue de la grande Argienne. (G. BOISSY, Comœdia, sous le titre : « La reprise des Êrynnies montre que le sens de l'art tragique se perd chaque jour », 28 mars.) Photo G.-L. Manuel frères, Rampe, 1er mai.
1. Dernière, 16 févr. 1911.
------------------------------------------------------------------------
25 avril. — Cinquantenaire de la lre. — [Nouvelle présentation en costumes d'époque.] LE MONDE OU L'ON S'ENNUIE. Comédie en 3 actes, en prose, d'Édouard PAILLERON.
MM. DESSONNES Roger de Céran André BnuNoT. Paul Raymond Pierre BERTIN. Bellac DORIVAL Le général CII AMBREuiL Saint-Réault DE RIGOU LT. Toulonnier Lucien ))UBOSQ. Desmillets Pierre KAUBERT Melchior de Boynes LE GOFF Virot Robert VIDALIN Gaïac Marcel DUFRESNE François Mmes Suzanne DEVOYOD Duchesse de Réville Madelei ne nE N A {) D. Suzanne de Villiers Marie BELT Jeanne Raymond Catherine FONTE NEY. Mme de Céran Jane FABER A/me de Loudan Madeleine BARJAC iV/me Ariègo Tonia NAVAII Mme de Boynes .Jeanne SULLY. Lucy Watson Henriette BARREAU. Mme de Saint-Réault ROUSSEL Une femme de chambre
Costumes dessinés par M. C. Bétout.
J'ai lu avec émotion les nombreux articles documentaires et rétrospectifs que l'on a publiés à l'occasion du cinquantenaire du Monde où l'on s'ennuie : avec émotion, car il nous est donné d'y constater cette répercussion éclatante qu'avaient alors la littérature et le théâtre, dont une manifestation attendue prenait tout de suite le caractère et l'importance d'un véritable événement.
(FIIANC-NOIIAIN, Journal, 28 avr.) Cf., notamment, R. DAHDENNE, Souvenirs d'une interprète (Mme Marguerite Durand]. Figaro, 25 avr.
Il a suffi de parer et d'habiller cette charmante et profonde pièce des décors et des costumes de son époque pour qu'elle nous apparaisse d'une jeunesse extrême et d'une forme toute fraîche. Il faut voir la joie du public et entendre ses applaudissements enchantés. Il est si content de se divertir, il est si heureux de tout comprendre, ce pauvre public auquel on en a fait voir et entendre de toutes les couleurs ! (Gérard D'HouVII.I.E, Figaro, 15 mai.) Bien entendu, les meilleurs comédiens de la Maison tinrent à honneur d'y
------------------------------------------------------------------------
figurer, au cours de l'affectueuse cérémonie. Ainsi avons-nous applaudi M. Brunot, sous-préfet à la gaminerie si preste, si désinvolte, si spirituelle et d'une si affable rondeur ; M. Dessonnes, qui a su communiquer à un rôle plutôt ingrat une autorité, une ardeur sincère, teintées, çà et là, de discrète et comique naïveté. M. Pierre Bertin, un Bcllac assez différent de ceux qu'on nous présente d'ordinaire, une fine et charmante composition. Quant à Dorival, il nous campa, du général, une silhouette d'une cocasserie vivace, baroque, irrésistible. L'interprétation féminine ne fut pas moins remarquable. On ne saurait montrer plus de grâce piquante, de tendre sensibilité, d'éclat ingénu que Madeleine Renaud (le théâtre, la vie même) ; plus de joliesse malicieuse, d'amoureuse conjugalité que Mme Marie Bell, simplement adorable ; plus de brio, d'allant, d'esprit et d'ampleur souriante que Mme Devoyod ; de préciosité aiguë, incisive, de mondanité hautaine, d'ambitieuse et dominatrice maternité que Mme Fonteney., et cette gentille Jeanne Sully, d'un si séduisant anglicanisme, d'un puritanisme aux angles arrondis !. (Edin. SÉE, Qiuvre, 27 avr. — Cf. Le mouvement dranwtiqlw, 2e série, p. 174 et suiv.) Les progrès sont déjà très nets. On a supprimé pas mal de petits cris, de jovialités, de jeux de scènes inadmissibles. Les toilettes de 1885 ont ravi.
(G. BOISSY, Cumœdia, 27 avr., sous le titre : « Dans les claires toilettes de la jeune République, le Monde où Von s'elllluie est plus jeune que jamais. Une salle magnifique, réunie pour ce cinquantenaire, fait un vif succès à cette brillante résurrection. ») Les costumes de 1881, dessinés par M. Bétout, sont choisis, groupés avec un art exquis. Ils sont très féminins ; ils ont un air de jeunesse et de fraîcheur, une grâce étourdissante. La robe bleu de ciel de Mlle Sully, l'imposante robe rouge de Mme de Céran, la robe à fleurettes de Suzanne, les robes verte et rose de Mme de Boynes et de Mme de Loudan sont de petites merveilles. Mme Marie Bell a choisi une robe noire avec un petit chapeau noir tout rond et un grand nœud de gaze sous le menton qui, en elle-même, est ravissante et lui va bien. [Elle] est si jolie, si spirituelle, si fine que je me demande si ce n'est pas la meilleure sous-préfète qu'on ait vue depuis Reichenberg. (R. KEMP, Liberté, 28 avr.) Voir sur « l'accent de Lucy Watson » une lettre de MME UnOlsAT, présent ouvrage, Notes et textes (1931).
Photos G.-L. Manuel frères : Miroir dit monde, 9 mai ; Cotiioedia., 28 avr. ;
Excelsior, 27 avr. — BASTIA, croquis de Mlle Mad. Renaud, M. P. Bertin, Mme Bell. - Anciennes photos Bullos, croquis de Gustave Doré, Vu, 6 mai.
— Croquis de M. Bétout pour les costumes, Monde illustré, 2 mai.
4 juin. [29e.] ARLEQUIN POLI PAR L'AMOURI. Comédie féerique en 1 acte, en prose, de MARIVAUX. Musique de scène de M. André CADOU.
1. Dernière, 25 juill. 1911. Déjà reprise le 22 mai 1931, à la représentation de retraite de M. Raphaël Duflos ; même distribution.
------------------------------------------------------------------------
MM. LEDOUX Trivelin Pierre BERTIN. Arlequin Pierre FAUBERT Un maître à danser Robert VIDALIN Un berger Mmes NIZAN. Silvia Hélène PERDRIÈRE. Une cousine Irène BRILLANT. La fée
Chant : M. Pierre Dux ; Mlle Jeanne SULLY.
Danse: Mlles SAINT-GERMAIN (de l'Opéra), BLANVILLIERS, IVANoFF, DORIS, LOEBENnERG. — Danses réglées par Mme CHASLES. — Musique de M. CADOU.
Mise en scène de M. Pierre Bertin.
P. Bertin s'y montre un plaisant Arlequin, d'une naïveté étonnante. Mlle Nizan est la plus franchement ingénue des bergères. Si Mlle Irène Brillant n'a pas assez grande allure pour la fée — elle pourrait au besoin jouer la bergère — elle n'en est pas moins fort agréable à regarder. (E. MAS, Comœdia, 5 juin.)
10 juin. [1,100e.] — LE CID1. Tragédie en 5 actes, de CORNEILLE.
[Nouvelle présentation en 16 tableaux.]
MM. ALBERT-LAMBERT fils Don Rodrigue ALEXANDRE. Don Diègue Jean HERVÉ. Don Gormas y ONNEL. Don Sanche Paul GEHBAULT. Le roi DORIV AL. Don Arias Robert VIDALIN Don Alonse Mmes Marie VENTUHA. Chimène Colonna ROMANO. L'infante Madeleine BAR.IAC Dona Elvire Tonia NAVAR Léonor
RlèlJe du Conservatoire : Mlle GAUAHRE.
Décors de Al. François Quelvée, exécutés par M. Deshayes. — Costumes exécutés dans les ateliers de la Comédie-Française, sous la direction de M. Bétout. — Mise en scène de M. Émile Fabre.
On ne doit point interpréter le Cid comme l'on interprète un drame romantique. L'œuvre, le chef-d'œuvre, demeure très humain. Certaines
1. L'affiche porte : « 1er gala classique. Nouvelle présentation en 16 tableaux. » — Dernière, 1er sept. 1929.
------------------------------------------------------------------------
scènes du Cid ont le ton, l'accent déjà, de certaines scènes de Bérénice. Tout cela, les interprètes l'ont dégagé à merveille ! Aussi bien, M. Albert-Lambert, si ardent, si fougueux, si douloureusement et héroïquement juvénile (admirable, vraiment, dans le fameux récit guerrier du troisième acte), que M. Alexandre, don Diègue sobre, émouvant, ou que M. Hervé, un Gormas frémissant de hautaine insolence, d'âpre et farouche rancœur. Quant à Mme Ventura, elle a remporté, hier, un de ses plus beaux succès. Je crois bien que l'éminente comédienne n'a jamais mieux, plus totalement donné la mesure de son talent. On l'a acclamée, et à juste titre. Enfin, Mme Colonna Homano traduisit de façon touchante et bien délicatement intelligente les transes, timides espoirs et résignations nostalgiques de la pauvre princesse sacri fiée !.
(Ed. Sir, Œuvre, 13 juin.) Les comédiens français se plaignent sans cesse — à juste titre, d'ailleurs — de ne point gagner assez d'argent., et, sans motif, du moins apparent, ils se plaisent à jeter l'argent par les fenêtres ! N'est-ce pas un acte d'une coupable imprévoyance que de commander des décors nouveaux pour un chef-d'œuvre classique qui n'en avait nul besoin, au cours de l'exercice où il faudra solder les lourdes dépenses du Sang de Danton. (E. MAS, 12 juin.) Les nouveaux décors. comptent parmi les plus heureux de ceux que cet artiste a faits pour la Comédie-Française. Ces tableaux atteignent souvent à une gracieuse fluidité poétique tout à fait en accord avec les harmonies de certains vers cornéliens. — Autre observation relative à la mise en scène qui résulte de cette nouvelle décoration : « On peut dire qu'elle ouvre, avec plus de netteté que certaines autres tentatives de la Comédie-Française, de l'Odéon et d'autres théâtres d'avant-garde, une vie nouvelle pour la présentation des grandes œuvres privées de l'unité de lieu. Cette méthode consisterait donc à jouer devant le rideau les scènes à petit nombre de personnages, les duos surtout, celles, par conséquent, qui enferment leur intérêt sur le seul dialogue, en réservant les décorations, les grands espaces ou figures à réaliser, pour les scènes d'apparat et celles aussi qui réunissent un grand concours de personnes, celles où le milieu compte autant que le dialogue. » (G. BOISSY, La 1,100e du « Cid » et sa nouvelle mise en scène (avec une photo par Delbo de la Place publique), Comœdia, 12 juin.) Photos G.-L. Manuel frères : Paris-Midi, 13 juin ; lIeure, 25 juin ; Miroir du monde, 27 juin ; Théâtre, 1ER juill.
18 juin. [21ge.] — LE SICILIEN ou L'AMOUR PEINTREl. Comédie-ballet en 1 acte, en prose, de MOLIÈRE. Musique de Lulli, reconstituée par M. Omer LETOREY.
1. Dernière, 13 dée. 1925.
------------------------------------------------------------------------
MM. SIBLOT. Don Pèdre CROUÉ HALI LEDOUX. Un sénateur Jean WEBER ADRASTE Mmes NizAN Isidore Madeleine SAl\IARY. Zaïde
Fragment de comédie chanté par MM. HONTARÈDE, LEYGNAC, KRUMMACHER. — Divertissement réglé par Mme CIIASLES. — Personnages du ballet : Miles Suzanne HURM, J. GRETILLAT, BLANVILLIERS, DUOUÉ, ALMANZOR, MARQUANT, DUCRET, LE BRETON, MAUCI.AIRF.
Mise en scène de M. Georges Berr.
24 juin. [92e.] — POLICHEl. Comédie en 4 actes, en prose, de Henry BATAILLE.
MM. André BRUNOT. Didier Meireuil Paul NUMA. Boudier M. LE MARCHAND. Laub Robert VIDAI_lN. Saint-Vast Marcel DUFRESNE Lecointe Mmes Cécile SOHEL. Rosine de Rinck Gabrielle ROBINNE. Pauline Laub Andrée DE CHAUVERON Thérésette Durieu Madeleine BARJAC Augustine LHERBA Y. Mme Lecointe ROUSSEL. La caissière
Élèves du Conservatoire MM. PROVALE, ÉCHOURIN, EYSER, PÉLISSIER ; Mlle GABARRE.
M. Brunot s'est montré tout à fait remarquable et a dégagé, avec une tendre et spirituelle naïveté, une émotion cocasse et, lorsqu'il le fallait, une rare ampleur douloureuse, les nuances, les variations sentimentales, l'évolution humaine du personnage. Et quel éclat, quelle verve, quel mouvement endiablé au premier acte ! Quelle poignante résignation au dernier ! En vérité, M. Brunot a trouvé une fois de plus l'occasion de se montrer ce qu'il ne cesse jamais d'être : un artiste sobre, vivant, discrètement pathétique, directement, largement comique à l'occasion et qui, sans jamais passer la mesure ou forcer la note, obtient le maximum d'effet, va droit et « profond » au public. (E. SÉE, Œuvre, 26 juin.)
1. Dernière, 3 nov. 1929. Pour cette reprise, au 2e acte, on utilise le décor des Miettes, de M. André Boi.i..
------------------------------------------------------------------------
6 juillet. [297e.] — L'AMOUR MÉDECIN1. Comédie-ballet en 3 actes, en prose, de MOLIÈRE. Musique de LULLI.
MM. SIBLOT. Sganarelle CROUÉ. M. Thomès LAFON. M. Desfonandrès LEDOUX. M. Macroton Paul GERBAULT. M. Filerin DORIVAL. M. Guillaume M. LE MARCHAND. M. Bahis Pierre FAUBERT Clitandre LE GOFF M. Josse Pierre Dux. L'opérateur Marcel DUFRESNE. Un notaire Mmes DUSSANE. Lisette NIZAN Lucinde Madeleine SAMARY Aminte Tonia NAVAR Lucrèce .Jeanne SULLY. Champagne
Divertissement. Chant : Mlle NIÉRAS. — La comédie : Mlle PELMNI.
- La musique : M. KRUMMACHER. — Le ballet. Orchestre sous la direction de M. Raymond CHARPENTIER. — Danses. Les valets de l'opérateur : Mlles Y. BLANVILLIEHS, B. DUGuÉ, M. AUIANZOR, M. DUCRET, J. POULET, LE BRETON. — Les ris et les plaisirs : Miles GRÉTILI.AT, DELORME, HURM, TRÉVOHE. — Trivelins et scaramouches : Miles BLANVILLIERS, DUGuÉ et MARQUANT. — Danses réglées par Mme CHASLES.
Mise en scène de M. Croué.
16 novembre. [65e.] — V H ÉR0D1 EN N E2. Comédie héroïque en 3 actes, en vers, de M. Albert Du Bois.
MM. ALBERT-LAMBERT iils. Titus Denis D'INÈs. Harmakhis y Paul GERBAULT. Stella DORIVAL Le grand prêtre de Janus CHAM BREUIL. Domitien DE RIGOULT. Lentulus Maurice DONNEAUD. Décimus Juvénal M. LE MARCHAND. Un sénateur
1. Dernière, 20 déc. 1925.
2. Dernière, 7 nov. 1926.
------------------------------------------------------------------------
MM. LE GOFF. Un sénateur Robert VIDALIN Drusus-le-Centurion Pierre LECOMTE. Rufus Claude LEHMANN. Un décurion J.-H. CIIAMBOIS Un sénateur Marcel Dui RESNE Poppoeus Mmes Mary MAHQUE" Bérénice Yvonne Ducos. Mus NI ZAN. Latro Madeleine BARJAC Tamar Henriette BARREAU. Une Mère Marcelle GABARRE Rachel LHERBAY. Une dévote ROUSSEL. Une dévote
Élèves du Conservatoire : MM. PROVALE, EYSER, PATORNI, RIVIERRE, HÉRAL.
Alise en scène de M. Émile Fabre.
11 décembre. [15e.] — ON NE SAURAIT PENSER A TOUT1. Proverbe en 1 acte, d'Alfred DE MUSSET.
MM. LEDOUX. Le baron Pierre BERTIN Le marquis de Valberg Pierre Dux Germain Mmes Madeleine HENAUD. La comtesse de Vernon Marcelle GABARRE Victoire
Costumes dessinés par M. Bétout. — Mise en scène de M. Pierre Bertin.
Photo G.-L. Manuel frères, Comœdia, 13 déc.
21 décembre. [10e.] — LA PREMIÈRE BÉRÉNICE2. Comédie en 1 acte, en vers, d'Adrien BERTRAND et Gaston DE BAR.
MM. André BACQUÉ Le chanoine Sconin Pierre FAUBERT Jean Racine LE GOFF Martin
1. Cette pièce, écrite, d'après Carmontelle, par Alfred de Musset pour une représentation au bénéfice d'un artiste en 1849 et jouée cette année-là quatorze fois, n'avait jamais été reprise (dernière, 15 juill. 1849) : MM. Maillard, Le marquis. — Volnys, Le baron. — Got, Germain. — Mme Allan-Despréaux, La comtesse.
2. Dernière, 28 nov. 1916.
------------------------------------------------------------------------
Mmes NIZAN. Mariette Irène BRILLANT. Sylvie Edwige FEUILLÈHE. Rosine
29 décembre. [100e.] — PATRIEl. Drame historique en 5 actes (6 tableaux 2), de Victorien SARDOU.
MM. ALBERT-LAMBERT fils. Le comte de Rysoor CROUÉ. Le sonneur Jonas Jean HERVÉ. Le duc d'Albe Jacques GUILHÈNE Le marquis de la Trémoïlle Paul GERBAULT. Vargas DORIVAL. Noircarmes DE RIGOULT Rincon M. LE MAHClIAND. Maître Charles Pierre FAUBERT Delrio LE GOFF. Goberstraet Jean MARTINELLI Miguel RobertVIDALlN. Karloo Vait dei- Noot Pierre LECOMTE. Un enseigne J.-H. CHAMBOIS. Maître Alberti Marcel DUFRESNE. L'espion Mmes DELVAIR. Sarah Mathison Jeanne SULLY. Dona Rafaële Edwige FEUILLÈRE Carmélita Véra KORÈNE. Dona Dolorès LIIERBAY Gudule ROUSSEL. Une femme
Élèves du Conservatoire : MM. PROVALE, ÉCHOURlN, PATORNI, EYSER, HÉRAL, RIVIERRE, PASCAL, SCIPION, MURZEAU. — La petite Paulette MERLE, Un enfant.
Costumes dessinés par M. Béloul. — Mise en scène de "M. Emile Fabre.
1. Dernière, 1er janv. 1916.
2. Entrée au répertoire de la Comédie-Française le 11 mars 1901, la pièce eut d'abord huit tableaux. La Comédie-Française reprend la version de 1915, en six tableaux. Le troisième tableau : « La porte de Louvain », a été retranché — ce qui prive d'un bel effet de neige et du rôle de Guillaume d'Orange — et le septième : « Le cortège des condamnés. » Cette coupure, d'autre part, nécessite un remaniement de la fin du tableau précédent chez le duc d'Albe, où l'on transporte le bref entretien du marquis de la Trémoïlle et de Karloo indispensable à la marche de la pièce. (E. MAS, Comœdia, 31 déc.) — L'affiche porte : « Débuts de Mlle Véra Korène. »
------------------------------------------------------------------------
« On a pu le constater une fois de plus en l'écoutant, pour ce qui est de l'habileté, de l'autorité, de la maîtrise constructive, Sardou demeure imbattable. »
M. Edmond SÉE note « quelques coupures, « raccordements » fort judicieux » et qu'on a « allégé », simplifié tout ce qui a trait aux tortures morales et psychologiques de la petite Hafaële. L'ouvrage y gagne en rapidité, en sobriété dramatique. Après plus de soixante ans, Patrie agit encore sur la foule. De combien de pièces pourrait-on en dire autant? (Le mouvement dramatiqnc, 3e série, p. 30-31.) Cette sombre histoire est jouée beaucoup mieux qu'elle ne le mérite. C'est probablement la première fois de sa carrière que M. Lambert figure un personnage à qui les femmes sont infidèles ; il a accepté cette disgrâce avec une dignité triste qui ne manque pas de grandeur. (L. DUBECH, Candide, 24 janv.) M. Vidalin le secondait à la perfection. Le jeune artiste a prodigué, hier, ses dons si généreux, si vibrants, si sincères et dépensé une fougue, une passion véhémente, auxquelles on ne pouvait résister. Voilà pour M. Vidalin une soirée significative ! Le sonneur Jonas, c'était M. Croué, qui « typa » le brave homme héroïque, joua la scène fameuse du 3e acte de façon magistrale et si simplement qu'elle vous tirait les larmes des yeux. On attendait avec curiosité la prise de possession par Mme Véra Korène du rôle de Dolorès. Il a permis à la nouvelle pensionnaire de s'affirmer du premier coup, en pleine possession de son métier, de son art, de ses qualités exceptionnelles ! Mme Véra Korène est, à n'en pas douter (nous le savions déjà), un tempérament dramatique et, un peu hésitante, un peu anxieusement contrainte au début, elle nous a donné ensuite toute sa mesure, en des accents, des cris, des élans, des rétractations magnifiques, ce que l'on nomme de « grands moments », et sans jamais s'éloigner de l'humaine, de la féminite vérité. La soirée s'est achevée triomphalement pour Mme Korène ; elle la classe dans la Maison ! (Edm. SÉE, Œuvre, 1er janv. 1932. — Cf. Le mouvement dramatique, 2e série, p. 220 et suiv.) La mise en scène est très belle. Décidément, à côté des théâtres les plus récents, notre vieille Comédie-Française continue à affirmer sa supériorité.
(F. STROWSKI, Paris-Midi, 1er janv. 1932.) Photos Manuel frères : Comœdia, 31 déc. ; Vu, 6 janv. 1932.
------------------------------------------------------------------------
REPRISES ET NOUVELLES PRÉSENTATIONS 1932
20 janvier. [90te.] [A l'occasion du Bi-Centenaire de la naissance de Beaumarchais.] — LE BARBIER DE SIV ILLEl. Comédie en 4 actes, en prose, de BEAUMARCHAIS.
MM. André BnuNoT Figaro Denis u' INÈs. Bazile Jacques GUILHÈNE IA comte Almaviva.
LAFON. Bartholo M. LE MARCHAND Un notaire l.ÆCOFI:. L'éveillé Jean MARTINELLI. L'Alcade J.- H. CHAMBOÏS. La jeunesse Mlle Madeleine RENAUD Rosine
Nouveaux décors de AI. Despagnat /tour les 2e, 3e et 4e actes.
22 janvier. [878e.] LE MARIAGE DE FIGARO 2. Comédie en 5 actes, en prose, de BEAUMARCHAIS.
MM. DESSONNES. Le comte Almaviva André BnuNoT Figaro CROUÉ Antonio LAFON. Bridoison LEDOUX. Bartholo DORIV AL. Bazile M. LE MARCHAND Un huissier LE GOFF. Pédrille Pierre LECOMTE Grippe-Soleil Marcel DUFRESNE. Douhlemain Mmes Suzanne DEVOYOD. Marceline Berthe Bovy. Chérubin DUSSANE. Suzanne Gabrielle ROBINNE. La comtesse NIZAN. Fanchette
Nouveau, décor de M. Despagnal pour le 2° acte.
1. Dernière, 31 août 1931.
2. Dernière, 12 nov. 1931. — Voir présent. ouvrage, p. 178.
------------------------------------------------------------------------
30 janvier. [M. P.] [55e.] LA GRÈVE DES FORGERONS1. Scène dramatique, en vers, de François COPPÉE, jouée par M. ALEXANDRE.
7 mars. [156e.] — [Nouvelle présentation.] LA PARISIENNE2. Comédie en 3 actes, en prose, de Henry BECQUE.
MM. DESSONNES Lafont Charles lHANV AL. Du Mesnil Claude LEHMANN Simpson Mmes Berthe Hovy. Clotilde Germaine CAVE. Adèle
Décor de M. Léo Devred. — Mise en scène de lU. Emile babre.
tën sorte que voilà la critique, qui naguère — contrairement à l'opinion répandue — le défendit et l'expliqua au public hostile, remettant aujourd'hui cet auteur « surfait » — G. d'Houville dixit — à sa place juste. Tout simplement parce que, du fait d'une nouvelle distribution., la pièce a pris un air neuf, en tout cas un autre ton. (G. BOISSY, Comœdia, 12 mars.) La Parisienne n'a décidément pas de chance. Tout comme en 1890, nous eûmes le stupéfiant spectacle d'une salle demeurant morne durant les trois actes étincelants de Becque. (A. ANTOINE, Information, 18 mars.) Cette singulière comédienne [Mme Bovy], qui se plaît à passer d'un rôle d'enfant, Éliacin, Chérubin, Agnès, Poil de carotte, à des rôles de grand'mère, a voulu montrer qu'elle pouvait incarner aussi la femme dans la plénitude de ses attraits, de son pouvoir et de ses dangers, et elle l'a montré. (P. LIÈVRE, Mercure de France, 15 avr.) Cf. un article documenté de J. VALMY-BAYSSE, La cruelle et magnifique aventure de la « Parisienne ». Matin, 8 mars, avec photo des divers interprètes.
Photos G.-L. Manuel frères : Vu, 1(; mars ; Monde illustré, 19 mars.
20 mars. [527e.] - [Nouvelle présentation.] VÉTOURDI 3. Comédie en 5 actes, en vers, de MOLIÈRE.
MM. Denis D'INÈS. Mascarille LAFON Anselme LEDOUX Trufaldin Jean WEBER Lélie
1. Interprétée pour la première fois par M. Mounet-Sully, le 26 janv. 1897, et, jusqu'au 30 juin 1913, dernière, cinquante-quatre fois.
2. Dernière, 10 déc. 1930.
3. Dernière, 9 mai 1929.
------------------------------------------------------------------------
MM. Lucien DuBosç. Ergaste M. LE MARCHAND. Pandolphe Jean MARTINELLI. Léandre Claude LEHMANN Andrès Marcel DUFRESNE Un courrier Mmes NIZAN. Célie Marcelle GABARRE Hippolyte
Pour cette reprise, M. Denis D'INÈS (lrc fois Mascarille) a demandé que l'on reprenne l'ancien dccor de la » Ville Française ».
Costumes dessinés par M. Hétout.
7 avril. [14e.] — LA VICTOIRE DE RONSARD 1. Pièce en I acte, en vers, de M. René BERTON.
M. Jean MARTINELLI - Ronsard M1,E Irène BRILLANT Hélène de Surgères
5 mai. [67e.] — ELECTRE2. Tragédie en 3 actes, de SOPHOCLE. Adaptation de M. Alfred POIZAT.
MM. ALBERT-LAMBERT fils. Oreste DORIVAL Égisthe CHAMBREUIL. Le gouverneur 'd'Oresle Mmes Colonna ROMANO Électre Madeleine BARJAC Clytemnestre Jeanne SULLY. Chrysolhémis Marcelle GABARRE. Une choreute Mary MORGAN. Une choreute
Elève du Conservatoire : M. EVSER.
19 mai. [303e.] — [Nouvelle présentation.] UÉTÉ DE LA SAINTMARTIN 3. Comédie en 1 acte, en prose, de Henri MEILIIAC et Ludovic HALÉVY.
MM. Denis D'INÈS. Briqueville Jean WEBER. Noël Mmes Émilienne Dux Mme Lebreton NIZAN. Adrienne
A la demande de M. Denis D'INÈS, la pièce a été jouée en costumes d'époque.
1. Dernière, 12 mars 1928.
2. Cf. le présent ouvrage, 1927, p. 170. Dernière, 15 juill. 1928.
3. Dernière, 15 août 1931.
------------------------------------------------------------------------
19 mai. [800e.] — IPHIGÉNIE EN AULIDEI. Tragédie en 5 actes, de RACINE.
MM. ALBERT-LAMBERT fils Agamemnon Paul GERBAULT. Arcas CHAM BREUIL. Ulysse Robert VIDALIN Achille J. - H. C Il AM BOIS. Eurybate Mmes DELVAiR Clytemnestre Colonna ROMANO. Ériphile Marie BELI Iphigénie Madeleine BARJAC Doris Marcelle GABARRE Ægine
Iphigénie a obtenu un très gros succès ; le public a rappelé les acteurs quatre et cinq fois après chaque acte : on leur a jeté des fleurs !. (É. MAS, Comœdia, 29 mai et 6 juill.) Le compte-rendu de la représentation d'Iphigénie m'a valu un courrier d'une abondance exceptionnelle et prolongée. Toutes ces lettres qui expriment d'amers reproches se traduisent dans la salle par des tonnerres d'applaudissements. (P. BRISSON, Temps, 13 juin, sous le titre : Courrier d' « Iphigénie ».) Cf. J. TRUFFIER, Conferencia, 15 mars 1927.
23 mai. [33e.] — LE TOMBEAU SOUS L'ARC DE TRIOMPHE2.
Tragédie en 3 actes, de M. Paul RAYNAL.
MM. André BACQUÉ Le vieux Maurice DONNEAUD. Un soldat français Mlle Véra KORÈNE. Aude, qui a 20 ans
1. Dernière, 19 juin 1924.
2. Cette pièce, créée à la Comédie-Française le 1er févr. 1924 (MM. Bernard, Le vieux. — Alexandre, Un soldat français. — Mlle Ventura, Aude), avait été retirée par l'auteur en 1927, après un total de trente-deux représentations (dernière, 2 nov.
1927). — Cf. Paul ACIIAIW, M. P. Raynal prend un congé définitif de la Comédie-Française : « Pour que je revinsse quelque jour à elle, il faudrait que trop de changements quasi impossibles se fussent produits dans les personnes et dans les mœurs. Je ne pense pas, sauf, bien entendu, d'heureuses exceptions, comme on en voit à chaque génération, qu'il y ait place dans cette Maison pour un auteur qui, tout en rendant aux comédiens les pleins égards qui leur sont dus, entend ne pas humilier sa profession devant la leur. » (Paris-Midi, 20 juill. 1928.) - La pièce émigra à l'Odéon, interprétée par MM. Francen, Arquillière ; Mlle Annie Ducaux. — M. P. Raynal me dit son sentiment sur les diverses interprétations du « Tombeau », par Asté D'ESPARBFS. (Comœdia, 11 juin 1932.) — P. VU.LETAHD, Une pièce à travers les interprétations srwcessives. (Volonté, 16 juin 1932.}
------------------------------------------------------------------------
On a remarqué, à ce propos, que je n'avais fait appel qu'à des pensionnaires, pensionnaires qui sont appelés, d'ailleurs, à prendre dans la Maison une place considérable. Mon intention a été ainsi de rendre hommage à la Comédie-Française que j'aime tendrement, en montrant la richesse de cette admirable troupe qui peut obtenir des réalisations si parfaites même quand on ne fait pas appel aux plus illustres de ses membres. (P. RAYNAL à A. d'Esparbès, Comœdia, 11 juin.) Cf. aussi : M. Paul Haynal nous dit., par Jean M A,NÉ<; AT. Matin, 24 mai.
La mise en scène de cette reprise est assez différente de l'ancienne ; elle tend, et cela m'a semblé moins heureux, à accuser le côté intime du drame plus que son ampleur tragique. Je crois, d'ailleurs -- et cela fut plusieurs fois perceptible — que ce mode plaira davantage à un public qui fuit de plus en plus la grandeur, comme un vin trop fort pour ses nerfs fatigués. Peut-être aussi convient-elle mieux à la nouvelle interprétation confiée à trois pensionnaires mieux préparés à ce ton qu'au ton initial. On a évité les conversations à trop longues distances, groupé les personnages autour d'une table, cherché des effets plus intimes qu'il devient d'ailleurs assez ditlicilc de quitter — et il le faut pourtant — quand le débat s'élève. Certes, nous n'avons pas retrouvé l'ampleur musicale comme d'une chanson de geste wagnérisée que M. Alexandre imprimait à la sublime évocation des morts du premier acte. Par contre, le grand charme du soldat de M. Maurice Donneaud est son extrême jeunesse, sa souriante et fervente candeur. Maigre, osseux, il lui prête aussi un aspect maladif qui ne disconvient pas à ce malheureux épuisé par la vie des tranchées. Cela — surtout au premier acte et au dénouement — prit une valeur des plus pathétiques, alors que nous y perdions aux « temps forts », pour ainsi dire, la mâle énergie de M. Alexandre. Déjà M. Donneaud a su ne voir dans le texte que sa noblesse, sa poésie naturelle, fille de ces grands événements.
Mlle Korène est une Aude bien différente des comédiennes qui l'ont précédée ; moins jeune fille, moins candide, plus femme et suavement sensuelle, elle s'est trouvée plus à l'aise au deuxième acte, et surtout au troisième, oit, par une soudaine exaltation, par sa ferveur quasi sacrée, elle a magnifiquement dégagé l'élévation du personnage et de la situation. Le rôle du père est scéniquement le plus dangereux. On se souvient des réactions qu'il provoqua lors des premières représentations. Il avait été amendé depuis. Ou je me trompe fort, ou bien l'on a rétabli répliques et gestes supprimés et jusqu'au fameux agenouillement. Très heureusement, M. Bacqué a campé le personnage comme il convenait : en autorité et en énergie. Plus encore que M. Desjardins, il a si vigoureusement attaqué le début du troisième acte qu'on a accepté l'humiliation de ce solide vieillard, alors que d'un être plus faible, plus mol, elle eût de nouveau choqué. (G. BOISSY, Comœdia., 25 mai, et charge de Donneaud par Bastia.) Croquis de PAYEN, Ami du peuple du soir, 30 mai. — Cf. Edm. SKE, Le mouvement dramatique, lre série, p. 97 et sui v.
------------------------------------------------------------------------
23 juin. [275e.] — L'ÉCOLE DES BOURGEOIS1. Comédie en 3 actes, en prose, de D'ALLAINVAL.
MM. [ROUÉ. M. Pot-de-Vin Jacques GUILHÈNE. Le marquis de Moncade Jean WEBER Damis Lucien DUBOSQ. M. Mathieu M. LE MAHCHAND. Un notaire Pierre Dux Le commandeur Pierre LECOMTE. Un coureur Claude LEHMANN Un comte Mmes Suzanne DEVOYOD. Mme Abraham.
DUSSANE. Marton NIZAN. Benjamine
Elèves du Conservatoire : MM. ÉCHOURIN, Pnov ALE.
Costumes dessinés par M. Bétout. — Mise en scène de M. Croué.
Une des meilleures représentations que nous ayons eues cette année rue de Richelieu. La raison en est bien simple : il a fallu répéter sérieusement et travailler un ouvrage qui n'avait. pas été joué depuis un demi-siècle. M. Guilhène avait la lourde tache de ce marquis de Moncade, exigeant d'exceptionnelles qualités d'élégance et de désinvolture ; il a été justement applaudi.
Cette diction chantante et affectée le sert ici admirablement, et, lorsqu'il aura joué plusieurs fois, il est certain que ce rôle sera l'un de ses meilleurs. M. Dubosq, dans M. Mathieu, autre M. Jourdain, lui a donné une vie, une animation singulières : on aperçoit que c'est probablement là le véritable emploi de M. Dubosq, car il fut remarquable d'un bout à l'autre de la pièce. Croué a triomphé dans M. Pot-de-Vin., il s'y est montré de premier ordre. Le jeune Dux et son camarade Lehmann ont rivalisé d'élégance et de désinvolture dans les deux aimables compagnons du marquis et M. Lecomte fut amusant dans ce coureur, petit-fils du Dubois du Misanthrope ; M. Weber, dans le jeune amoureux d'Agnès, parut ce qu'il est toujours, délicieux ; Mme Devoyod a remarquablement joué Mme Abraham et l'a maintenue dans un ton d'excellente comédie sans tomber dans le comique un peu gros qui est l'écueil du rôle ; Mme Dussane est la perfection même en Marton ; il y a même longtemps que nous ne l'avions vue en aussi pleine possession de son malicieux et spirituel talent ; Mlle Nizan est charmante dans Benjamine. En un mot, il n'y a que des compliments à faire à tout le monde et voilà une interprétation qui prouve que la troupe contient d'excellents éléments, qui, chaque fois qu'ils sont bien employés et soumis à un travail d'ensemble, peuvent fournir une interprétation remarqua ble comme celle-ci. (A. ANTOINE, Information, 28 juin.)
1. Jouée pour la première fois, le 20 sept. 1728. Dernière, 21 mars 1870.
------------------------------------------------------------------------
Soirée instructive, destinée aux amateurs patients de la petite histoire du théâtre. (P. BRISSON, Temps, 27 juin.) Enfin, la simple justice exige qu'on nomme l'auteur de la mise en scène, M. Croué. Voilà ce qu'on obtient sans dépenser d'argent, à condition de dépenser une richesse immatérielle : le goût, fleur du savoir ; c'est assez pour faire, avec du carton et de la toile, un chef-d'œuvre ; assez pour qu'une beauté accomplie, émouvante, rappelle au spectateur ce que vaut la Comédie-Française et à la Comédie-Française elle-même ce qu'elle vaut sitôt qu'elle est ellemême. (L. DUBECH, Candide, 29 juin.) Fieux-neuf chez Molière, par J. TRUFFIER. Figaro, 22 juin. — Liberté, 6 juill., photo (l.-L. Manuel frères. — Petite contribution à l'histoire des droits d'auteur. Un vieux bibliophile [J. Coiiet]. Débats, 7 juin, et Bouquiniste français, 16 juill.
21 juillet. [1,119 e.]—DÉPIT AMOUREUX1. [Reprise en 2 actes.] Comédie en 2 actes, en vers, de MouimE.
MM. André BRUNOT Gros-René .Tean WEBER Éraste Pierre Dux Mascarille Claude LEHMANN. Valère Mrae8DussANE Marinette Jeanne SULLY. Lucile
2 septembre. [686e.] — MADEMOISELLE DE LA SEIGLIÈRE2.
[Nouvelle présentation.] Comédie en 4 actes, en prose, de Jules SANDEAU.
MM. André BRUNOT. Destournelles Denis D'INÈS. Le marquis de la Seiglière Jacques GUILIIÈNE. Bernard Slamply Claude LEHMANN Raoul de Vauberl ÉCHOURIN Jasmin Mmes Suzanne DRVOYOD. La baronne de Vauberl Marie BELL Hélène
La célébrité timide de Jules Sandeau achève de s'endormir, comme la pièce elle-même, et comme certains spectateurs — parmi lesquels il faut, hélas ! que je m'inscrive — ont bien failli le faire l'autre soir. (P. BRISSON, Temps, 7 nov.)
1. Dernière représentation en 2 actes, le 3 déc. 1922 ; la pièce a été reprise en 5 actes, le 15 janv. 1923 (pour l'anniversaire et le tri-centenaire de Molière).
2. Dernière, 28 mai 1925.
------------------------------------------------------------------------
La pièce a été mise en scène par un maître, un comédien de grand, de très grand talent, qui a collaboré à sa composition, Régnier ; il savait donc ce que Jules Sandeau désirait., il a transmis son travail à ses successeurs immédiats que nous avons connus; jusqu'en 1925, la pensée des producteurs a été fidèlement servie. Et voilà qu'au lieu de continuer la tradition, c'est-à-dire de perpétuer l'expression scénique des auteurs que l'on avait conservée jusqu'à ce jour, des « novateurs » se permettent de restaurer un édifice en si parfait état !. (E. MAS, Cornœdia, 5 sept.) La Comédie-Française a bien fait de remettre à son répertoire AIlle de la Seiglière, car la comédie de Jules Sandeau est, dans son genre, une manière de chef-d'œuvre. Bien présentée, mise en scène avec intelligence, Mlle de la Seiglière nous est apparue sous les traits charmants de Mlle Marie Bell. Cette ravissante comédienne n'a qu'à paraître pour séduire. (P. LAZAREFF, ParisMidi, 9 sept.) Le personnage est tenu, cette fois, par M. d'Inès, qui lui donne les contours nets et secs qui sont dans ses cordes. Ils font avec la rondeur et les dons abondants de M. Brunot le contraste désirable. (L. DUBECII, Candide, 29 sept.) Mme Devoyod est parfaite. Elle nous rappela l'époque où les étrangers venaient à ce théâtre pour apprendre comment les Français savent saluer une femme et la Française tendre la main. Il y a tant de nuances, de tact, de netteté dans son jeu, qu'elle atteint sans effort à l'impertinence. cette forme supérieure de la politesse. (L. FARNOUX-HAVNAUD, Ordre, 7 sept.)
15 octobre. [M. P.] [28e.] — JEAN-MARIEDrame en 1. acte, en vers, d'André TIIEURIET.
MM.. ClIAMBREUIL Joël Maurice DONNEAUD. Jean-Marie Mlle Jeanne SULLY. Thérèse
16 novembre. [144e.] — [Nouvelle présentation en costumes d'époque.] LES HONNÊTES FEMMES2. Comédie en 1 acte, en prose, de Henry BKCQUE.
M. Jacques GUILHÈNE Lambert Mmes Béatrice BRETTY Mme Chevalier NIZAN. Geneviève LHERBAY Léonie
Costumes dessinés par M. Bétout.
1. Dernière, 25 janv. 1916.
2. Dernière, 22 sept. 1932.
------------------------------------------------------------------------
MATINÉES POÉTIQUES (1927-1932)
Les Matinées poétiques de la Comédie-Française — qui vont quelquefois jusqu'à la prose et pourraient peut-être s'y intéresser plus souvent — ont été créées fin 1920 et la première séance eut lieu le 4 décembre de la même année1.
D'abord organisées par M. Louis PAYEN, avec un Comité de direction, elles furent bientôt reprises par M. Jean V AUly-BA YSSE, et c'est encore cet excellent poète et ce judicieux critique qui mène le jeu aujourd'hui, mêlant aux poètes qui ont fait leurs preuves, de jeunes auteurs encore inconnus et dont c'est quelquefois le premier encouragement, le premier pas vers la gloire.
Aidé par la jeune troupe de la Comédie-Française et souvent avec le concours des plus illustres de ses membres (par exemple on ne compte plus les matinées oit M. DESSONNES, vice-doyen, si dévoué aux poètes, fit office de lecteur, et tous les amis de la Maison savent bien le succès mérité des Matinées de la Chanson de Mme DUSSANE) ; sans se laisser jamais arrêter par des dillicultés saps nombre, parfois de la dernière heure, et dont je puis témoigner, M. Jean Valmy-Baysse a porté très haut le ton de ces Matinées poétiques toujours variées : il a même réussi le problème malaisé de programmes consacrés à des époques, à des écoles ou à des hommes. Plus qu'aucun autre de nos contemporains, M. J. Valmy-Baysse aura contribué à la défense et à l'illustration de la poésie française. Si je n'ai pas relevé ici, comme pour les premières ou les reprises, les comptes-rendus des Matinées poétiques, c'est que, à part Mme CATULLE-MENDÈS, tant que vécut la Presse; M. Émile MAS, assez régulièrement dans son Journal ; M. Ernest PHEVOST2, toujours avec la plus absolue régularité, dans la Victoire et dans la Revue des Poètes, les critiques semblent s'intéresser assez peu à ces manifestations littéraires et dramatiques en vers, quitte à pousser périodiquement leur cri de détresse en faveur de la poésie dont personne ne se soucie — à commencer par eux, sans doute. Il est assez significatif, par exemple, que le directeur des Nouvelles littéraires, M. Maurice MARTIN nu GARD, ait fait la « découverte « des Matinées poétiques en 19333, spécialement
1. Cf. JOANNIDÈS, vol. 1920-1925, p. 131. — Elles devaient avoir lieu tous les quinze jours. En réalité, l'abonnement annuel est pour douze séances, auxquelles s'ajoutent d'ordinaire deux séances hors série.
2. Ce poète, critique et excellent confrère, mérite une mention spéciale — et je la tirerai d'un de ses articles — digne d'être inscrite au Livre d'or : « Je m'enorgueillis, dit-il, d'avoir assisté à toutes ces matinées et d'avoir rendu compte de toutes, sans exception. Je suis certainement le seul critique et poète qui puisse en dire autant. »
(Victoire, 31 janvier 1933.)
3. Nouvelles littéraires. Chronique dramatique, 1er juill. 1933.
------------------------------------------------------------------------
pressé de s'y rendre pour la si émouvante pièce de M. Francis JAMMES (La naissance — un jour — la mort du poète), adaptée par M. Pierre BERTIN.
Le public, le fait est tout de suite à noter, n'a pas suivi l'indifférence de la critique. Les abonnés sont nombreux et fidèles, et il est malaisé, sinon impossible, de trouver une place aux Matinées poétiques. Les recettes, malgré le prix très bas des places1, équivalent souvent à des recettes de représentations ordinaires et les dépassent parfois.
En deux volumes de la collection Pallas, éditée par MM. Delagrave, M. Louis Payen avait commencé de recueillir un choix de poèmes dits à la ComédieFrançaise, précédés des notices lues à ces mêmes séances. 11 est souhaitable que les éditeurs continuent sans trop tarder cette précieuse anthologie ; elle illustre magnifiquement les lignes trop brèves qui précèdent2.
1927
8 janvier. [88E.] — Victor lIuGo, Post-scriptum des rêves, Le Nid (Mme A. DE CHAuvEnoN). — Frédéric BURR-REYNAUD. SOltS les arbres; Rudyard KIPLING, Hymne (Mme Madeleine HARJAc). — Tristan DEHÈME, Poèmes (M. CROUÉ). — Achille SEGAHD, Testament enthousiasme ( Mme Marie VENTURA) ; Corps de femme, poème (M. FUESNAY). — SULLY PRUDIIOMME, IJAgonie, Au bord de Veau (Mme Suzanne DEVOYOD). — Armand GODOY, Chanson créole, Havane (M. Jean l-IEBVÉ). — LECONTE DE LISLE, Le Cœur de H ialll/ar; Gustave NADAUD, Les Trois Hussards (M. ALEXANDRE). - Kphraïm MIKHAEL, L'Étrangère (Mlle Marcelle HoMÉE). - LA FONTAINE, Le Paysan du Danube (M. Hené SIMON). — Alfred DE MUSSET, LA NUIT DE DÉCEMBRE (MM. F RESNAY, Le poète ; Paul GERUAULT, La vision). — Notices de MM. Paul FonT, Pierre MILLE, Louis MORPEAU, lues par M. Paul NUMA.
22 janvier. [89E.] — Jean RICHEPIN, U Hallali (M. CHAMIJREUIL). — Marc LEGRAND, La Danseuse de Tanagra (Mlle Jeanne SULLY). — Gisèle VALLEREY, A Hésiode (M. Hoger MONTEAUX). — Henri BATAILLE, Les Villages, Phrases de valse, Fontaine de pitié (Mme Colonna ROMANO). — Maurice GEItVAIS, La Coupe de soleil, La Nef (Mlle Béatrice BRETTY). — Théo
1. Voir p. 41.
2. « Le moi est haïssable » — pour être complet, je dois ajouter ceci, malgré le peu d'intérêt que présente ce petit fait personnel, mais puisqu'il concerne cet ouvrage : c'est grâce aux Matinées poétiques de la Comédie-Française, auxquelles nous avons été abonné dès l'origine ; c'est grâce à l'accueil qu'y ont reçu mes notices (fin 1932), que je suis devenu le familier de la Maison et que, collaborateur infime et bénévole, j'ai accepté peu à peu l'idée suggérée par M. Emile FABRE et M. Jean VAi MY BAYSsn d'assurer la continuai ion du Je", NNI 111:S.
------------------------------------------------------------------------
VARLET, Par les routes (M. YONNEL). — Jean PELLERIN, C'est l'heure où parle, Caporal Carco, La Grosse Dame chante (Mme DUSSANE). — Rosa HOLT, Le Voyageur (Mme Andrée DE CHAUVERON). — Théophile GAUTIER, Don Juan (M. DE HIGOULT). — Émile VERHAEREN, A ceux qui viennent (Mme DELVAIII). -Alfred DE MUSSET, DUPONT ET DURAND (MM. LEDOUX, Dupont; ROGNONI, Durand). — Notices de MM. Joseph BILLIET, Ernest PREVOST, Eugène DE RIBIER, Alphonse SÉCHÉ, lues par M. Paul GERBAULT.
5 février. [90e.] — Léon DIEux, La Vision iVEve (M. René SIMON). - BAltBEY D'AUREVILLY, Le Ciil Campéador (Mlle Tania FÍWOH). — Philéas LEnESG UES, Petit Oiseau, On ne partage pas la rose, A la, ferme (Mlle NIZAN).
— LA FONTAINE, Le Savetier, La Jeune Veuve, Le Corbeau et le renard (M. Denis D'INÈS). — Georges DE PORTO-RICHE, Je sais, Mon cœur (Mlle Marie BELL). — Henry BATAILLE, Devant le rideau de théâtre, Quelques bruits (Mlle Marie LECONTE). — André PAYEU, Ronde des jeunes filles en allées, Trains de nuit (M. Jacques GUILHÈNE). — Victor HUGo, Dans l'alcôve sombre, Le Mot (Mme Suzanne DEVOVOD). — François-Paul AUBEIn, Stances à Vautomne (M. Jean HERVÉ). — Comtesse DE NOAILI.ES, La Prière devant le soleil, Jeunesse (Mlle Mary MARQUET). — LE SOLDAT DE PLOMB ET LA DANSEUSE DE PAPIER (voir Premières, p. 93).
- Notices de MM. Louis PAYEN, Edmond PiLON, lues par M. DESSONNES.
19 février. [91e.] - Xavier PRIVAS, Lyon, Le Rhône et la Somme (M. DORIVAL).
— Albert SAMAIN, Soir sur la plaine (Mlle Marcelle HOMÉE). - René BERTON, L'Ombre du Christ (Mme Colonna ROMANO). — André BERRY, Lai des gens de Quinsac, Dernier lai (Mme DUSSANE). — Pierre-Henry PROUST, Les Quatre Coins (M. René SIMON) ; Ballade pour une infante défunte (Mme Suzanne DEVOYOD). - Jeanne DORTZAL, Je vous salue, maman, Elle avait une robe couleur du temps (Mlle Berthe Bovv). —
12Ge ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE VICTOR HUGO : Victor HUGo, La Fête chez Thérèse (Mme Emilienne Dux) ; Barrabas (M. ALBERT- LAMBERT fils); La Nature (Mme WEBER); La Conscience (M. SILVAIN). — LE CANTIQUE DE BETHPHA GÊ (voir Premières, p. 93). — Notices de MM. Maurice MAGUE, Sébastien-Charles LECONTE, Louis PAYEN, lues par M. Paul GERBAULT.
5 mars. [92e.] — Jean LORRAIN, Gelée d'april, La Montée au château (M. DE RIGOULT). — Maurice MAGRE, Le Coffre (Mlle Marcelle HOMÉE). — Mathilde DELAPORTE, La Maison du passé, Les Étoiles dans l'eau (Mlle BRETTY). — Paul VERLAINE, Le Foyer, N'est-ce pas? (M. Pierre BERTIN). —
Jules LAFORGUE, Notre petite compagne, Chanson du petit hypertrophique (Mlle Mary MARQUET). — Arthur IhMUAUD, Le Noël des petits enfants (M. YONNEL). — Eugène MOREL, La Parfaite Maraîchère [fragment]
------------------------------------------------------------------------
(Mlle Andrée DE CHAUVERON). — Edgar POË, Le Corbeau [traduction de Maurice HOLLINAT] (M. Jean HERVÉ). — BAUDELAIRE, Le Balcon,. Recueillement, Le Flambeau vivant (Mlle Colonna ROMANO). — Théodore DE BANVILLE, LE BAISER, 1 acte en vers (Mlles Berthe BOVY, Pierrot ; Madeleine RENAUD, La fée Urgèle). — Notices de MM. Georges NonMANDY, Ernest PRÉVOST, lues par M. Paul NUMA.
2G mars. [93e.] - Fernand GREGH, Promenade d'automne, Vieillir (M. André BACQUÉ). - LAMARTINE, Le Chœur des chênes du Liban (Mlle Jeanne SULLY). - Alcantcr DE BHAIIM, Les Chevaux de bois, Silence (M. René SIMON). — Eugène MANUEL [adaptation de M. Jules TRUEFIER], Une Visite de Beethoven (M. Denis n'INÈs). — Victor IIUGO, La Tristesse d'Olympio (Mlle Madeleine HOCH). — Henry MucHAnT, Fleurs de fer, La Plainte des bergers (M. Roger MONTEAUX). — Jane CATULLE-MENDÈS, La France, Le Soleil de Paris (Mme SEGOND- W ERER). — KEROUBlNOS (voir Premières, p. 95). — Notices de MM. André DUMAS, Eugène DE HIUIEH, lues par M. DESSONNES.
30 avril. [Bite.] — MAx-JAcon, Poème (M. DOIlIVAL). — André DUMAs, Amour (Mme Marie VENTURA). — Marc-Adolphe GUÉGAN, Fête-Dieu (Mlle Berthe Bovy). — Marc LECLERC, La Passion de notre frère le Poilu (M. Denis D S). — Marguerite DuponTAL, Les Pâtres, On n'aime plus, alors qu'on aime encore (Mme Suzanne DEVOYOD). — BLAISE-CENDRARS, Pâques de New- York (M. Pierre BERTIN). — Albert SAMAIN, Chanson d'été, L'Iliver (Mlle Marcelle HOMÉE). — Abel LÉGER, Poèmes (M. DE HIGOULT). —
Chansons anciennes : Les Trois Princesses, Lisette (1555), Pourquoi donc Çlt, ma mère (Mlle Mary MAHQUET). — André CHÉNIER, LE JEUNE MALADE, dialogue en 1 acte, en vers (M. Jean WEHER, Le jeune malade; Mmea Jeanne EVEN, La mère; Jeanne SUI.LY, Daphné). — Notices de MM. AVESNES, Jean COCTEAU, Gaston PICAltD, Ernest PnÍwosT, lues par M. Paul GEIIIIAULT.
18 juin. [95e.] 1re Matinée romantique. - Victor HUGo, Préface d'Orles et Ballades (1824), lue par M. SILVAIN. - Charles NODIER, Adieux (M. Maurice DONNEAUD). — Émile DESCHAMPS, A M. le comte Alfred de Vigny; Charles NODIER, La Violette de Goethe (Mlle Yvonne Ducos). — Gérard DE NERVAL, Je suis le ténébreux, Fantaisie, Le Point noir (M. Jacques GUILHÈNE). — Victor HUGo, Le Pas d'armes du roi Jean (Mme DUSSANE).
— Antony DESCHAMPS, La Résurrection [hymne de MANZONI] (M. YONNEL). — Marceline DESBORDES-VALMORE, Vous aviez mon cœur, Le Présage (Mme Andrée DE CHAUVEHON). — LAMARTINE, Le Lac (Mme Marie VENTURA). - Alfred DE MUSSET, Souvenir (Mlle Madeleine Rocn). —
LA PREMIÈRE TllOUV A ILLE DE GALLUS (voir Reprises, p. 171).
— Avant-propos et Notices de M. Alphonse SÉCHÉ, lus par M. DESSONNES.
------------------------------------------------------------------------
2 juillet. [96E.] 2e Matinée romantique. — Victor Huco, Avant-propos, lettrepréface aux poésies de M. Charles Dovalle (1830), lu par M. Léon BERNARD. — Gustave DROUINEAU, L'Artiste; Petrus BOREL, Fantaisie à J. Vabre (M. DORIVAL). — Mélanie WALDOR, Marie ; Alexandre DUMAS, Romance (Mlle Tania FÉDOR). — Charles DOVALLE, Le Sylphe, Les Deux Muses (M. Paul GERBAULT). — BÉlaNGER, Les Souvenirs du peuple, Le Sénateur (M. Denis D'INÈS ; au piano : M. PHATZ). — Louise COLET, Conseils à X. ; Delphine GAY, Le Bonheur d'être belle (Mlle Marcelle ROMÉE).
— BALZAC, Ode à une jeune fille; CHATEAUBRIAND, Le Montagnard émigré (M. DE HIGOULT). — SOUMET, La Pauvre Fille; Ulrich GUTTINGUER, Embarquez-yous (Mme Colonna ROMANO). — Alexandre GUIRAUD, Le Petit Savoyard ; Félix AnvERs, A Victor Hugo (M. Roger MONTEAUX). — Loïsa PUGET, Pourquoi? P. BERNARD, Ça fait peur aux oiseaux (MME Mary MARQUET, accompagnée a la harpe par Mlle Lily LASKINE). — SAINTE-BEUVE, Les Rayons jaunes; George SAND, La Reine Alali (M. CIIAMBREUIL). —
A. DE VIGNY, Le Mont des Oliviers (M. Jean HERVÉ). — Avant-propos et Notices de M. Alphonse SÉCHÉ, lus par M. DESSONNES.
15 octobre. [97e.] — HOMMAGE A LOUIS PAYEN : Louis PAYEN, Cette Vieille, Anniversaire (Mme Mary MAHQUET) ; Quand la mort douloureuse. (Mme WEBER). — QUATRE ROMANTIQUES : Alfred DE VIGNY, La Maison du berger [fragmcnl] (M. Jean HERVÉ). - Alfred DE MUSSET, L'Andalouse; Victor HUGo, Gastibelza ou Le Fou de Tolède (musique d'IIippolyte Monpou, romances chantées par M. Denis D'INÈS; au piano : M. PRATZ). — Victor Huco, Plein Ciel [fragment] (Mme Madeleine llocii). — Alfred DE MUSSET, Ballade à la lune (Mme Berthe Bovy).
— LAMARTINE, La Tombe d'une mère (M. AUiERT-LAMBERT fils). — Pièce de Louis PAYEN, TAMYRIS [fragment] (M. YONNEI., Marcus; Mme Madeleine HOCII, Tamyris). — Notices de M. J. VALMY-BAYSSE, lues par M. Paul Nu M A.
29 octobre. [98E.] — Trois Poèmes, lus par M. DESSONNES. — Théophile GAUTIER, Chinoiserie, La Demoiselle (M. Jean MAUCIIAT). — Charles BAUDELAInE, Poèmes (Mlle Colonna ROMANO). — Théodore DE BANVILLE, La Pauvreté de Rothschild (Mme B. DUSSANE) ; Le Saut du tremplin (M. DEIIELLY). — Charles BAUDELAIRE, L'Invitation au voyage (musique de Duparc. M. Pierre BERTIN ; au piano d'accompagnement : M. PRATZ).
- Théophile GAUTIER, Rondalla; Charles BAUDELAIRE, Les Petites Vieilles (Mme Madeleine ROCH). — Sylvain HOYÉ, La. Prière des tranchées (Mme Yvonne Ducos). - Auguste VILLEROY, Rêverie à vapeur (Mme Andrée DE CIIAUVERON). - Georges CIIENNEVIÈRE, Poèmes (M. André BACQUÉ). — Théophile GAUTIER, L'AMOUR SOUFFLE OU IL VEUT, scène en vers (M. Maurice DONNEAUD, (ieorges ; lllc Jeanne SULLY, Syl-
------------------------------------------------------------------------
via). — Notices de Mme Suzanne TEISSIEH et de MM. Georges DUHAMEL et J. VALMY-BAYSSE, lues par M. DESSONNES.
12 novembre. [99e.] En l'honneur de VERHAEREN et des Poètes français et belges morts à la guerre. — Emile VERHAEREN, Poèmes, lus par M. Paul NUMA. — Louis BOUMAL, Poèmes du jardin sans soleil (M. Maurice DONNEAUD). — Adolphe DÉJARDIN, Tes yeux, Tous les mots que j'ai dits (M. DHAIN). — Emile VERHAEREN, Le Vent (Mrae Mary MARQUET) ; fleures d'après-midi (M. Léon BEHNAHn); Lambeau de patrie (Mlle Madeleine ROCII) ; Ceux de Liège (Mlle Berthe Bovy). — LES POÈTES ET L'ILE-DE-FRANCE : Hubert D'IIUMIÈRES, Adieu à Versailles (M. Jean WJmEH). — Jean PELLEHlN, Poèmes dit bouquet inutile (M. Pierre BERTIN). — Lucien GUMPEL, Rue de la Paix, Croquis (M. Jean MARCHAT).
— Jean DE LA VILLE DE MIRMONT, Poème, Promenade (Mme DUSSANE).
— Charles PÉGUY, La Banlieue (M. Jean HERvÉ). — Emile VERHAEREN, LE CLOITRE, scène (MM. YONNEL, Dom Balthazar; DE RIGOULT, Le prieur). — Notices de M. J. VALMY-BAYSSE, lues par M. Paul NUMA.
26 novembre. [100e.] — POÈTES FRANÇAIS D'HAÏTI : Louis BORNO, Poème ; Etzer VILAInE, Poème, lus par M. Paul NUMA. — Damoclès VIEUX, La Passagère; Oswald DURAND, Idalina (M. DE HIGOULT). —
POÈTES D'HIER ET D'AUJOURD'HUI : Léon RIOTOH, Ode à Ronsard, Mon Frère (Mlle Yvonne Ducos). — Charles PERROT, Le Banquet (M. Maurice DONNEAUD). — Ch.-Th. FÉHET, Pour les fils du Wiking, Sonnet d'Arlctte (M. CIIAMBREUIL). — LA FONTAINE, L' Homme et la couleuvre, Le Lion amoureux (M. Jacques FENOUX). — Mme BURNAT-PROVINS, Poèmes (Mme Andrée DE CHAUVEHON). — LA FONTAINE, Le Rat qui s'est retiré du monde, Le Loup et l'agneau, La Cigale et la fourmi (M. Denis D'INÈS). — Edmond HOSTAND, La Vitre (Mme DUSSANE); Le Pion (M. André LUGUET) ; Mort à cheval au galop, Les Disparus (Mme Mary MARQUET). — Alfred DE MUSSET, LA NUIT DE MAI (M. Jacques GUILHÈNE, Le poète ; Mlle Madeleine BOCR, La muse). — Notices de MM. Alexandre ARNOUX, Georges NORMANDY, Ernest RAYNAUD, Alphonse SÉCHÉ, J. VALMY-BAYSSE, lues par M. Paul NUMA.
10 décembre. [101e.] — Henry BATAILLE, L'Adieu (Mlle Marcelle ROMÉE). —
Albert SAMAIN, Au Jardin de Vfnfante, Le Petit Palémon (Mlle Yvonne Ducos). — HENRY-MARX, Les Maîtres, Les Ailes vaines (M. YONNEL). —
Paul CLAUDEL, La Vierge à midi (Mlle Madeleine RENAUD). — Marie LE FRANC, Poèmes (M. André BACQUÉ). — Frédéric-Edme NOEL, La Fontaine de Vaucluse, Silhouette corse, Moinette (M. Jean HERVÉ). — Théophile GAUTIER, Dédain, L'Hirondelle (Mlle LECONTE). — QUELQUES POÈMES D'AMOUR ; Louise LAuÉ, Poèmes, lus par M. Jacques Gui-
------------------------------------------------------------------------
LIIÈNE. — Jean HACINE, Stances à Parthénice (M. Jean HERVÉ). —
Mme DESBORDES-V ALMORE, Poème, La Sincère, Ma Chambre (Mlle NIZAN); Les Séparés, Les Roses de Saadi (Mme Colonna HOMANO). — Léon VALADE, Aliniature (M. Jean WEBEU). — Charles TROUFLEAU, La Lettre (M. Maurice DONNEAUD). — Henry BATAILLE, DIALOGUE DE RENTRÉE, poème à deux voix (M. Jean HERVÉ et Mlle Marie VENTURA). Notices de M. J. VALMY-BAYSSE, lues par M. Jacques GUlLHÈNE.
31 décembre. (102e.] — Paul VERLAINE, Poème (M. DRAIN). — SULLy-PHUDIIOMME, Le Cygnc; LECONTE DE LISLE, Les Elfes (M. Maurice DONNEAUD). — Léon DIEUX, Lazare (M. ALEXANDRE). — François COPPÉE, Un Évangile (adaptation musicale de F. TIIOMÉ. Mme Suzanne DEVOYOD ; au piano : M. PHATZ). — José Maria DE HEREDIA, Antoine et Cléopâtre (Mme Gabriel le IÎOIIINNE). — Catulle MENDÈS, Pierrot fâché à cause de la lnne, Ballade du bon accueil à la mort (Mme DUSSANF.). - LECONTE DE LISLE, L'Enlèvement d'Europia, Le Cœur d'II ialmar (Mme DELVAIR). —
François COPPÉE, L'Épave (Mme SEGOND-WEBER). — Gabriele D'ANNUNZIO, Sur une image de la France croisée (Mlle Yvonne Ducos). — Tristan DERÈME, Les l'raises, T'en sOlwiens-tu? (M. Jean MARCHAT). Georges PIOCII, Les Vieux, Epitaphe (Mme SEGONn-WEBEu). — Notices de M. J. VALMY-BAYSSE, lues par M. lJHAIN.
1928
14 janvier. [103e.] — L'HUMOUR ET LES POETES : Jules RENARD, Prose; MAc-NAD, Poème, lus par M. DESSONNES. - René CHALUPT, Le Président de la République de Chine-, MAX-JACOB, Jeux de mots sur le mot Caste (M. DORIVAL). — Victor HUGo, Conseil aux amants ; Georges COUUTELINE, Les Animaux malades de la faim (M. Lucien DUllOSQ). — Georges FouREST, Le Doigt de Dieu, Repas de famille (Mme nUSSANE). — FRANCNOIIAIN, La Sauterelle, Les Melons et le ministre de l'Agriculture, La Voie descendante (M. Denis DINks). — Catulle MENDÈS, Le Repas d'Orphée (M. Lucien DUBOSQ). — Maurice DONNAY, Le Printemps, Orientale (M. André BnuNoT). — Victor HUGo, Trois Chevaux, Paroles d'un conservateur (M. Jacques FENOUX). - FRANC-NOHAIN, Le Poisson rouge, Paysage (Mlle Berthe Bovy). — DUPONT ET DURAND (voir 89E M.
P., p. 210). — Notices de M. J. VALMY-BAYSSE, lues par M. DESSONNES.
28 janvier. [104e.] — Jean FONTAINE-VIVE, Poème, lu par M. Paul NUMA. —
ID., Chant de jeunesse sur la mort d'un héros (M. Jean MARCHAT). — Pierre GUÉDY, Être seul, Danse (M. Maurice DONNEAUD). — Jacques DyssoRD,
------------------------------------------------------------------------
Faire-part, Aveu dénué d'artifices (Mlle Yvonne Ducos). — Germain NouVEAU, Les Mains (M. Georges LE HOY) ; L'Amour de l'amour (Mme DELVAIR). — Guy CHARLES - GROS, V Auberge de la forêt, Dimanche matin (Mme Andrée DE CHAUVEHON). — Mme Rosemonde GÉRARD, LA TOUR SAINT-JACQUES, scène en vers (MM. Pierre BERTIN, Joseph Darcier; Lucien DUllOSQ, liorace Vermillon; Mlle Madeleine RENAUD, Sidonie).
— Notice de M. J. VALMY-BAYSSE, lue par M. Paul NUMA.
11 février. [105e.] — MAFFHK DE BAUGÉ, Poème, lu par M. André BRUNOT ; La Vénus d'Arles d'Aubanel (M. DE RIGOULT). — Adolphe LACUZON, Éternité, La Mer (M. Jean MAHCIIAT). — Georges HODENBACH, Processions (Mlle Marcelle HOMÉE). — Gaston GÉRAHDOT DE SERMOISE, Stances, Admiration (M. Maurice DONNEAUD). — Henriette HERVÉ, Envoi, Le Premier Baiser, Les Lys (Mlle BnETTv). — Joséphin SOULAHY, Le Bonheur ; Maurice ROLLINAT, Le Petit Lièvre (M. CHAMBHEUIL) ; Le Cimetière aux violettes, La Mort des fougères (M. Lucien DUBOSQ). — Marcel BAuRIAC, Poèmes (Mlle Mary MARQUET). — Xavier DE MAGALLON, L'Abeille (M. Georges LE Hôy). — Paul VERLAINE, Mon rêve familier, Le Ciel est par-dessus les toits, Écoutez la chanson bien douce (Mme Colonna ROMANO) ; Incrédule (musique de Raynaldo IIAII N) ; Clair de lune (musique de Gabriel FAunÉ. M. Lucien DUBOSQ ; au piano d'accompagnement : M. PRATZ).— Notices de MM. Gaston PASTRÉ, J. VALMY-BAYSSE, Xavier DE MAGALLON, Jean HOYÈnE, lues par M. André BRUNOT.
25 février. [106e.] — 126e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE VICTOR IIUGO : André DUMAs, Victor Hugo (A-Propos) (Mme SEGONDWEBER). — Victor lIuGo, La Fiancée du timbalier, L'Enfant (Mlle Yvonne Ducos) ; Les Djinns (M. CIIAMBREUIL) ; Vœu, Beaumarchais (Mlle BRETTY) ; Le Feu du ciel (M. Jacques FENOUX); La Chanson d'Eviradnus (Mlle Jeanne SULLY) ; Le Crapaud (Mme SEGOND-WEBER) ; Paris (M. Jean MAHCHAT) ; Waterloo (Mlle Marcelle IloMÉE) ; L'Aigle du casque (Mlle Madeleine ROCH). — Notices de M. J. VALMY-BAYSSE, lues par M. Paul NUMA.
10 mars. [107e.] — LES POÈTES DE L'ÉCOLE NATURISTE : Michel ABADIE, Poème (M. Maurice DONNEAUD). — Pierre CAMO, A la Beauté (M. DE RIGOULT). — Albert FLEURY, Au Carrefour de la douleur (M. Paul GERBAULT). — SAINT-GEORGES DE BOUHÉLIER, Le Vagabond Malheur, Après le départ (Mme Mary MARQUET). — Léo LARGUlER, La Porte (M. YONNEL). — Paul SOUCHON, Élégie d'été, Les Compagnons du tour de France (Mme Andrée DE CHAUVERON). — Maurice MAGRE, La Grande Plainte (M. Maurice DONNEAUD); Ma Race (M. Jean HERVÉ). — POÈTES D'AUJOURD'HUI : Hélène SEGUIN, Le Miroir de Clélie (Mlle Jeanne
------------------------------------------------------------------------
SULLY). — Fernand DAUPHIN, Louange de l'azur, Fuir, L'Épervier (M. Jean MARCIIAT). — Alphonse SÉCHÉ, Tous des hommes, Il n'y a que de la peine (Mme Mary MAHQuIn). — M. SAINT-GEORGES DE Bou nÉLIER, TRISTAN ET ISEULT [fragment] (M. CHAMBREUIL, Le roi Mark ; Mlle Marcelle HOMÉE, Iseult). — Notices de MM. Jean AMADE, René BRUYRZ, Maurice LEBLOND, Edmond PILON, Alphonse SÉCHÉ, J. VALMYBAYSSE, lues par M. DESSONNES.
14 avril. [108e.] — Léon NÉEL, Le Rêve, Le Rayon (M. M. LE MARCHAND). —
Tristan KLINGSOR, Chanson du chat, Rêverie d'automne, Dame Kundry (Mlle Marcelle ROMÉE). — Gaston SORIIETS, Méditation sous les étoiles, L'Alouette (M. Jean MAHCHAT). — Henri DE RÉGNIER, Que le dirai-je, Chante si doucement, Je voudrais pour tes yeux (Mlle Jeanne SULLY). Victor KINON, Les Peupliers du cimetière (M. Jean HERVÉ). — Jeanne HEHTER-EYMOND, Les Baisers, Les On-dit (Mlle BRETTY). — Jean RICHARD-BLOCH, La Baleinière, Voyage (M. Maurice DONNEAUD). — Comtesse DE NOAILLES, Les Ombres, Prière devant le soleil (Mme Mary MARQUET). - Jacques VAUNOIS, Une Mère (M. YONNEL). — Raoul FOLLEREAU, Credo, Du Soleil (Mlle Madeleine Hocn). — Albert SAINT-PAUL, Jeux, Joie du réveil (M. Jean WEBER). — Edmond FLEG, Le Jardin des Plantes, La Bourse (Mlle Berthe Bovy). - Notices de MM. Ernest PHÍVOST, Louis PAYEN, André DUMAS, Jean MON VAL, VALMY-BAYSSE, Gustave KAHN, Gaston PICARD, lues par M. DESSONNES.
28 avril. [109e.] — EN L'HONNEUR DE VERLAINE : Fernand ROMANET, La Légende de Verlaine (M. Jean MARCIIAT). — Paul VERLAINE, Schopenhauer m'embête un peu, J'ai fait jadis le coup de poing, Ballade en faveur des dénommés décadents et symbolistes (Mme DUSSANE) ; Nocturne parisien (M. Maurice DONNEAUD) ; Mon rêve familier, Lassitude, Colloque sentimental (Mme Marie VENTURA); 0 mon Dieu, vous m'avez blessé d'amour, Impression fausse (Mme Andrée DE CHAUVERON). — QUELQUES POÈTES : Madeleine DELBREL, Femme dans la rue (Mlle Jeanne SULLY). - Emile VERHAEREN, La Chasse (M. Roger MONTEAUX). Paul FORT, Les Vieilles (Mme Tonia NAVAR); Chœur des rendez-vous, La Corde (Mlle Jeanne SULLY). — Jacques NORMAND et Georges RIVOI.LET, L'OCCASION, comédie en 1 acte, en vers (M. Jacques GUILIIÈNE, Lui; Mlle NIZAN, Elle). — Notices de MM. Albert-Émile SOREL, J. VALMYBAYSSE, lues par M. Paul NUMA.
19 mai. [110e.] — LA SEMAINE DE BONTÉ : André DUMAs, L'Étoile dit soir (Mlle Yvonne Ducos). — Théodore DE BANVILLE, Ballade des pauvres gens; Paul FORT, La Ronde (M. Georges LE Roy). — Gabriel DE PIMODAN, Poèmes (Mme Suzanne DEVOYOD). — FRANÇOIS COPPÉE : Fran-
------------------------------------------------------------------------
çois COPPÉE, A un élégiaque, Ballade de François Coppée à son maître Théodore de Banville (Mme DUSSANE) ; Les Yeux de la femme, Statue d'homme d'État (M. Roger MONTE AUX) ; Intimité, Évangile (Mme Mary MARQUET) ; Les Aïeules (Mme SEGOND-WEBEn) ; VÉpave (Mlle Madeleine HOCH) ; La Bénédiction (M. Jacques FENOUX) ; LE PASSANT, comédie en 1 acte, en vers (Mmes SEGOND-WEUER, Silvia ; Berthe Bovy, Zanetto).
— Notices de MM. Georges BOUIIDON et J. VALMY-BAYSSE, lues par M. André BACQUÉ.
20 octobre. [111®.] — LE CINQUANTENAIRE DES HYUHOPATHES : J. VAJ.ly-BAYSSE Les Hydropathes (M. Paul NUMA). — Georges LORIN, Le Marché aux fleurs (M. Jean MARCHAT). — André GILL, Poème, Le Chat botté (M. Maurice DONNEAUD). - Jules LÉvy, Si vous êtes bon; Maurice HOLLINAT, L'Enterré vif (M. DHAIN). - Raoul PONCHON, Cantique du vin, Sonnet au buveur d'eau centenaire (Mme DUSSANE). — Charles CROS, L'Archet ; Edmond MARAUCOURT, Le Cheval de fiacre (Mlle Jeanne SULLY). — Maurice HOLLINAT, Chanson d'automne, Les Corbeaux [paroles et musique] (Mile Madeleine HOCH). — Charles CROS, Le Hareng saur, Dizains (Mlle Berthe Bovy). — Jean RICHEPIN, Les Noctambules (M. Jacques FENOUX) ; Poème (M. Denis D'INÈS). — Eugène LE MOUEL, Le Père Jean (M. Jean HERVÉ). — Charles FREMINE, La Forêt qui chante; Emile GOUDEAU, La Revanche des bêtes, La Revanche des fleurs (M. SILVAIN). — Clovis HUGUEs, LE BANDIT, scène inédite, en vers (M. Lucien DunosQ, Le comte; Mme Andrée DE CHAUVERON, La marquise).
Notice de M. J. VALMY-BAYSSE, lue par M. NUMA.
3 novembre. [112e.] — Poèmes de Toussaint (M. André BACQUÉ). — Daniel DE VENANCOURT, Cimetière national, Cimetière franco-allemand (M. Pierre FAUBERT). — Achille PAYSANT, Les Morts, L'Oiseau-Mouche (Mlle Yvonne HAUTIN). — Jean PRADO, Géographie, Les Mots ailés (M. M. LE MARCHAND). — Charles PF.GUY, Prières pour nous autres charnels (M. Jean MARCHAT). — BAUDELAIRE, La Servante au grand cœur dont vous étiez jalouse. (Mlle VENTURA). - Charles-Théophile FÉRET, Le Retour (M. CHAMBREUIL). — Henri-Charles READ, Poème, Pardon (M. Maurice DONNEAUD). — Sabine SICAUD, Le Petit Cèpe, Des livres. soit (Mlle NiZAN). — Louis SONOLET, Sonnet, Parade (M. Lucien DUBosQ). — Pascal BONETTI, Ode aux martyrs de l'air (M. Jean HERVÉ). — François FABIÉ, Les Genêts, Le Sabotier (M. SILVAIN). - André DUMAS, L'ÉTERNELLE PRÉSENCE, nocturne en 1 acte, en vers (M. Georges LE Roy, Le fils; Mme SEGOND-WEnER, La mère). — Notices de MM. Ernest PRÉVOST, Jean HOYÈRE, VALMY-BAYSSE, lues par M. André BACQUÉ.
17 novembre. [113E.] — Victor HUGO, Philosophie (M. DORIVAL). — Paul
------------------------------------------------------------------------
FORT, Philomèle, Chanson matinale du prince Hamlet (Mlle Jeanne SULLY).
— Aloysius BERTRAND, Le Deuxième Homme, Le Raffiné (M. Pierre FAUBERT). — Elie DAUTlHN, Le Livre d'adresses, Le Célibataire (Mme DusSANE). — Jules RENARD, Lettre de Poil de carotte à M. Lepic (Mlle Berthe Bovv). — Gustave FLAUBERT, La Légende de Saint-Julien l'Hospitalier (Mme SEGOND-WEBER). — Alphonse DAUDET, Le Sous-Préfet aux champs (M. Denis D'INÈS). — Ernest RENAN, La Prière sur l'Acropole (M. Jean MARCHAT). — Jules RENAUD, Histoires naturelles (M. Léon BERNARD). —
CHATEAUBRIAND, Invocation (M. Paul GERBAULT). — Notices de M. J.
VALMY-BAYSSE, lues par M. Paul GERBAULT.
1er décembre. [tH.e.] — EN L'HONNEUR D'EDMOND ROSTAND (10e anniversaire) : Edmond ROSTAND, La Fontaine de Carouet (Mlle Yvonne HAUTIN) ; La Princesse lointaine (M. Jean MARCHAT) ; La Glycine, Le Divan (Mlle Marcelle HOMÍm) ; Les Papillons (Mlle Yvonne Ducos) ; Le Faucheur basque (M. Maurice DONNEAUD); Charivari à la lune [fragment] (Mme Andrée DE CHAUVERON) ; Matin, Au Ciel (Mme Jane FAIJER) ; La Brouette (M. Paul GERBAULT); La Vitre (Mme DUSSANE) ; llello, Le Lever dit soleil (Chantecler) (M. André BRUNOT) ; Le Vol de la Marseillaise (Mme SEGOND-WEBER). —LES ROMANESQUES [acte II; scène 5, et acte III, scènes 3 et 4] (M. DEllm.I.¥, Percinet; Mlle Berthe BOVY, Sylvette). — Notices de M. J. VALMY-BAYSSE, lues par M. DESSONNES.
29 décembre. [115e.] — Marcel ORMOY, Le Jeune Dieu tombé, Les Cloches du dimanche (M. Pierre FAUBERT). — Paul VERLAINE, Poèmes (M. YONNEL).
— Jean DARS, Je vous aime, Solitude, L'Échiquier (Mlle Béatrice BRETTY).
- Emile VERIIAEREN, L Arbre (Mm® Colonna ROMANO) ; Le Passeur d'eau (M. Jacques GUILIIÈNE). — Gabriel NIGOND, L'Honnête Fille (Mme Andrée DE CHAUVERON). — Victor HUGo, Dieu éclaboussé par Zoile (M. Denis D'INÙS). - Jchan RICTUS, Les Petites Baraques (Mlle Berthe Bovv). — Mme Jane Catulle MENDÈS, La Nouvelle Elvire (Mme Marie VENTURA). — BAUDELAIRE, A une madone (Mme Mary MARQUET). —
Albert SAMAIN, Versailles ; Alfred DE MUSSET, Sur trois marches de marbre rose (M. DEHELLY). — Edmond ROSTAND, L'Ours (M. Roger MONTEAUX).
— Charles VILDUAC, Poèmes (M. Léon BERNARD). - Comtesse DE NOAILLES, Un soir à Vérone (Mlle Yvonne Ducos). - Casimir DELAVIGNE, Les Limbes (M. SILVAIN). — Notices de Mlle Juliette YEILLIERDURAY; MM. André FONTAINAS, J. VALMY-BAYSSE, lues par M. SILVAIN.
------------------------------------------------------------------------
1929
12 janvier. [1Hie.] — Pierre PnETEux, Le Chien, La Ville endormie (M. M. LE MARCHAND). - Suzanne TEISSIER, Conte de fée, L'Adieu près du bateau (Mlle Yvonne HAUTIN). — ANDERSEN, La Petite Marchande d'allumettes (Mlle Hélène PEHDHIÈlm). — M. MAETERLINCK, Deux chansons (Mlle Yvonne Ducos). — Alfred DROIN, Ly-than-Tong (M. Jean WEBEU). — Marie NOEI., Chanson, Bonde (Mme Andrée DE CHAUVERON). —
J. ïjAt oncuE, Chanson du petit hypertrophique, Complainte du bon jeune homme (M. Jean MAHCHAT). — LA FONTAINE, La Mort et le mourant, Les Animaux malades de la peste (M. Jacques FENOUX). — Jean SARMENT, Lettre, Inutile, Nocturne (Mme Mary MARQUET). — Alfred DE MUSSET, LA NUIT IVAOUT (M. DE RIGOULT, Le poète-, Mlle Yvonne Ducos, La muse). — Notices de MM. Fernand CnEGU, Léon NEEL, J. VALMYBAYSSE, lues par M. André BACQUÉ.
20 janvier. [117E.] — Tancrède MARTEL, L Eléphant du cirque, Ballade du tuteur de dèche, Ballade (M. DORIVAL). — Francis VIELE-GRIFFIN, Chanson, Etoile filante (Mlle Jeanne SULLY). - Maurice BoucHon, Ritournelle normande, Souvent la nuit, Adieu (M. Jean MAHCIIAT). — Pierre PARAF, La Rose et le laltrier, Le Retour (Mlle Yvonne Ducos). - Pierre MAYEUH, La nuit à Versailles, Le Mirage (M. Maurice DONNEAUD). — Henry BATAILLE, Le Masque, Rupture (Mme Mary MARQUET). — Marcel MII.LET, Séparation, L'Age (M. M. LE MARCHAND). — Victor HUGo, Les Petits (Mlle Madeleine ROCII). — Philibert DE PUYFONTAINE, Intermezzo, Veille de Noël (M. Pierre FAUBERT). - Albert Mû RAT, Le Clavecin, Les Violettes, Les fenêtres fleuries (M. Paul GERBAULT). — Alfred DE MUSSET, IDYLLE (MM. Jacques GUILHÈNE, Rodolphe; Jean MARCHAT, Albert).- Notices de MM. Georges DE PORTO-RICHE, André LAMANDÉ, Ernest PRÉVOST, J. VALMY-BAYSSE, lues par M. DESSONNES.
9 février. [118e.] — EN L'HONNEUR DE CATULLE MENDÈS : Catulle M EN DÈS, Question tabarinique, Le Repos d'Orphée (M. DORIVAL) ; Panthésilée, Salaün ou Le Petit Ermite (Mlle Yvonne HAUTIN) ; Le Rossignol (Mlle Yvonne Ducos) ; Le Consentement (M. Maurice DONNEAUD) ; L'Enfant et l'astre, Elle seule (M. Jean WEBER) ; Naguère, au temps des églantines, L'Enfant et l'étoile, Ballade dit bon accueil à la mort (Mme Mary MARQUET) ; Funérailles, La Dernière Ame (M. SILVAIN) ; LA PART DU ROll, un acte, en vers (MM. Jean HERVÉ, Henri; LE MARCHAND, Un
1. Créé, le 23 juin 1872, à la Gomcdic-l'tançaisc.
------------------------------------------------------------------------
valet; Mmes Madeleine HENAUD, llildegarde; Yvonne lIAUTIN, Irène). Notice de M. J. VALMY-BAYSSE, lue par M. Paul NUMA.
23 février [lige.] — LA MAISON DE POÉSIE (fondation Émile Blémont) : J. VALMY-BAYSSE, La Maison de poésie. Emile Blémont (M. André BACQUÉ). — Auguste DORCIIAIN, Seconde fleur des marronniers (M. DORIVAL).
— Daniel DE VENANCOURT, L'Esprit chanteur, L'Adolescent, Le Prince Azur (M. Pierre FAUUEBT). - Emile BLÉMONT, Le Roitelet, Le Seigneur de Saint-Clair (M. Jean WEBEH). - Henri MALO, La Muse de La Fontaine-, Paul VEHLAINE, Vœu, Green, Écoutez la chanson bien douce (Mlle Yvonne Ducos). — Alcanter DE BUAIIM, Crépuscule d'Armor, La Bénédiction des bateaux-, Charles-Maurice COUYBA, La Chanson de fructidor (M. M. LE MAncIIAND). — Henri ALLORGE, La Statue de sel (M. Paul GERBAULT). — Victor HUGO, Je sais bien qu'il est d'usage, Beaumarchais (Mlle Béatrice BRETTY). — Léon HIOTOH, Poèmes (M. CIIANIIIIIEUIL). —
Arthur IhtnAUD, Roman, Les Effarés (M. Roger MONTEAUX). — Émile BLÉMONT, LE PECHEUR ET LE BUClIERON, chant alterné (les récitants : MM. LEDOUX, Le bûcheron ; Jean WEBEH, Le pêcheur). — Notice de M. J. VALMY-BAYSSE, lue par M. André BACQUÉ.
9 mars. [120E1.] — BAUDELAIHE, Les Petites Vieilles (M. Jean MARCHAT). GAUTIIIEH-FEHHIIHES, U Il irondelle de la guerre; Gaston DE HUYTEH, Triste histoire d'un moulin de chez nous (M. Jean WEBER). — Marcel llAunIAC, Retour de flamme, Équation (M. Maurice DONNEAUD) ; Contact, Accélération (MME Mary MAHQuln). - Edmond ROSTAND, Ballade des cochons roses; Rosemonde GÉRAnD, Villanelle des petits canards [musique d'Emmanuel CHARRIER] (M. Pierre BERTIN). — Paul FORT, Le Bateau qui chante dans l'arbre, Le Petit llentier, La Ronde des tabliers (Mme Andrée DE CHAUVERON). — Jean-Marie DE FONTAUBEHT, Au long cours : Le Drapeau, La Corrida de toros (M. Jean HERVÉ). — Edmond I-IARAUCOURT, Le Charron (M. Paul GERBAULT). — Suzanne BUCHOT, Prière pour être calme, Demain (Mlle Béatrice BRETTY). — Jean SARMENT, L'OBOLE D'UN SOIR ANCIEN, poème dialogué. Musique de DEBUSSY. Danses réglées par Mme CHASLES, M. Pierre BERTIN, Mlle Bérengère MEGRET (M. Paul NUMA, Le monsieur; Mmes Émilienne Dux, La dame ; Berthe Bovy, L'ombre). — Notices de MM. J.-H. ROSNY aîné, Ernest PitiVOST, Denys AMIEL, J. VALMY-BAYSSE, lues par M. DESSONNES.
23 mars. [121E.] — J. VALMY-BAYSSE, Trois Poètes catalans ; Henry MUCIIART,
1. M. André-F. Poncct, sous-secrétaire d'État aux Beaux-Arts, assiste à la matinée poétique.
------------------------------------------------------------------------
Le Marchand, de neige, Paradoxe du sage (M. DORIVAL). — Frédéric SAISSET, Pose ta tête et dors, Ni le jardin qui songe, Dimanche (M. M. LE MARCHAND). — Albert BAUSIL, Poème, Soir de Corso, Mon pays (Mlle Madeleine HOCH). — CINQ PETITS POÈTES D'HIER : François SARASIN, Sur Sylvie; DUFHESNY, Les Lendemains; Charles FAVART, Ballade de la Fille d' honneur ; PANNARD, L'Amour vendangeur ; AHNAULT, Le Droit de chacun (M. Pierre FAUBERT). — Francis JAMMES, Prière pour aller en paradis avec les ânes, Écoute dans le jardin (Mme DUSSANE). — VERLAINE, Pierrot gamin, Colombine (Mlle Berthe Bovy). — Trois vieilles chansons françaises : Le Roi a fait battre tambour, Quand j'étais chez mon père, Ma Cousinette (Mme Mary MARQUET, accompagnée à la harpe par Mlle Lily LASKINE). — HOMMAGE AU MARÉCHAL FOCH : Victor HUGo, Ifymne (Mlle Madeleine HOCH). — Alfred DE MUSSET, LA NUIT DE DECEMBRE (MM. Jacques GUILHÈNE, La voix ; Paul GERBAULT, Le poète). — Notices de MM. Jean-Jacques OLIVIER et J. VALMY-BAYSSE, lues par M. Jacques GUILHÈNE.
20 avril. [122e.] — Albert SAMAIN, Premier Soir de printemps; Théophile GAUTIEIt, J'ai tout donné pour rien (M. Pierre FAUBERT). — Emile RouDIK, La Mort de l'acteur (M. Maurice DONNEAUD). — André RIVOIRE, Poèmes (Mlle Yvonne Ducos). — Georges PÉHIN, Le Jardin, Calme, Vent d'été (M. Jean MAHCIIAT). — Jean RAMEAU, Les Laboureurs, Ciel (Mlle Béatrice BUETTY). — Victor MARGUERITTE, Chansons moraves (Mlle Berthe Bovy); Crépuscule, L'Ame mortelle, A celle qui est venue (Mlle Madeleine HOCH). — Victor Huco, A Villequier (Mme Mary MARQUET). —
Gabriel VICAIRE, Le Cimetière de campagne (M. SILVAIN). — Vieilles chansons de marins (Mlle Berthe Bovy; accordéon par M. CAYLA). — LE SOLDAT DE PLOMB ET LA DANSEUSE DE PAPIER (voir 90e M.
P., p. 210). — Notices de MM. André DUMAS, Henry MALHERBE, Ernest PRÉVOST, J. VALMY-BAYSSE, lues par M. Paul NUMA.
4 mai. [123e.] - Alfred DE VIGNY, La Bouteille à la mer (M. Jean MARCHAT). —
Stéphane MALLAHMÉ, Apparition, Les Fenêtres (M. Paul GERBAULT). —
Gustave KAII, Le Pèlerin, Violoneux de Lorraine (Mme DUSSANE). —
BAUDELAIRE, Recueillement, Reversibilité (Mme Mary MARQUET). - Gérard DE NERVAL, Fantaisie, Une allée au Luxembourg (M. Pierre BERTIN ; au piano : M. Ch. AURIC, compositeur). — PAUL CLAUDEL : Paul CLAUDEL, Poèmes (Mme Marie VENTURA); La Vierge à midi (Mlle Madeleine RENAUD); Le Faible Verlaine, L'Irréductible (M. YONNEL) ; SOUS LES REMPARTS D'ATHÈNES (MM. LEDOUX, Le Paphlagonien; André BACQUÉ, L'étranger; Jean MARCHAT, Le jeune homme; Mme Marie VENTURA, La jeune fille). — Notice de M. J. VALMY-BAYSSE, lue par M. DESSONNES.
------------------------------------------------------------------------
1ER juin. [124e.] — Joachim DU BELLAY, Le Vanneur, Sonnet; Jean PASSERAT, Villanelle (M. LE GOFF). — Geneviève NÉRANVAL, Premier Chagrin, Au soleil (Mlle Yvonne IIAUTIN). — Gabrielle CASTELOT, Les Pins, Les Cloches, La Danse de Shiva (M. Jean MARCHAI). — Victor HUGo, Chant de fête de Néron (M. Maurice DONNEAUD). — Maurice-Pierre BOYÉ, Le Tombeau d'Hamlet, La Chambre en toile de Jouy (Mlle Béatrice BRETTY).
— Pierre D' ARCANGUES, Le Repentir, Les Athlètes (M. YONNEL) ; Poèmes (Mlle Marie BELL). — Paul VERLAINE, Écoutez la chanson bien douce, Poème (Mme Colonna HOMANO). — Victor HUGo, Le Crapaud (Mme Mary MAnQuET). — flORACE ET LYDIE (voir Reprises, p. 182). — Notices de Mlle Amélie MunAT; MM. Marcel BATILLIAT, J. VALMY-BAYSSE, lues par M. Paul NUMA.
15 juin. [125e.] — EN L'HONNEUR D'EDMOND ROSTAND : Edmond HosTANn, Le Carillon de Saint-Mamet, A ma lampe (Mlle Yvonne IIAUTIN) ; Le Pion (M. Jean MARCHAT) : Villanelle des petits cochons roses, Ballade des gros dindons [musique d'Emmanuel CHARRIER] (M. Pierre BEHTIN); Le Faucheur bast/ne (M. Maurice DONNEAUD); Charivari à la lune (Mme Andrée DE G H AUVERON) *, Poème (Mme DUSSANU) ; II ello (Mlle Madeleine ROCII) ; La Mère, Mort à cheval au galop (Mme Mary MARQUHI) ; Un soir à Hernani (Mme SEGONn-WElmn); LES ROMANESQUES [3e acte, fragment] (MM. DEHELLY, Percinet ; André BnuNOT, Straforel ; Mlle Berthe Bovy, Syll'ette). -- Notice de M. J. VALMYBAYSSE, lue par M. DESSONNES.
19 octobre. [12Ge.] — SAISON ROMANTIQUE (1829-1830) : J. VALMYBAYSSE, 1829-1830 (M. IhsSONNES). — Alfred DE MussET, L'Andalouse, A Juana (M. Pierre Dux). --;- Gérard nE NERVAL, Fnntaisie, Artémis, Le Roi de Thulé (M. Jean MARCHAT). — Alfred DE MUSSET, A une fleur ; Alfred DE VIGNY, La Fille de Jephté (Mme Madeleine BARJAC). — Alfred DE MUSSET, Ballade à la lune (Mlle Berthe UOVY). — Victor HUGo, Le Feu du ciel [fragment] (M. Jacques FENOUX). — SAINTE-BEUVE, La Suivante d'Emma (Mme DUSSANE). - Gérard DE NERVAL, Sonnet (M. Jean HERVÉ). — Victor HUGo, Les Djinns (Mlle Madeleine HoclI). — Théophile GAUTIEH, Jettatura, Fatuité (M. Maurice DONNEAUD). — LAMARTINE, Le Chien (Mme Mary MARQUET). — LA PREMIÈRE TROUVAILLE DE GALLUS [Margarita] (voir 95e M. P., p. 211) (M. Jean MARCHAT (George), au lieu de M. J. WEBER). - Notice de M. J. VALMYBAYSSE, lue par M. DESSONNES.
9 novembre. [127e.] — Robert DE LA VILLEIIERVÉ, Chanson bretonne, Chanson (Mlle Yvonne HAUTIN). - Pierre DE RONSARD, Exhortation pour la paix (M. Pierre FAUIJERT). - BAUDELAIRE, La Servante au grand cœur,
------------------------------------------------------------------------
Les Petites Vieilles (Mlle Jeanne SULLY). — Guillaume APOLLINAIRE, Les Saisons, Le Pont Mirabeau, La Jolie Rousse (M. Pierre BERTIN). —
Charles PÉGUY, Présentation de la Beauce à Notre-Dame de Chartres (M. Maurice DONNEAUD). — Henry BATAILLE, Les Demeures (Mlle Yvonne Ducos). — Charles FHÉMINE, Les Pommiers, La Forêt qui chante, Le Village, La Chanson du pays (M. SILVAIN). — LA NUIT D'AU BERGE (voir Premières, p. 118). — Notice de M. J. VALMY-BAYSSE, lue par M. Paul NUMA.
23 novembre. [128e.] — Hcné FAUCIIOIS, A un envieux, Prélude nocturne (M. DORIVAL). — Maurice MAGnE, Le Cluîteltlt des adieux, La Brodeuse (Mlle Yvonne Ducos). — Jean COCTEAU, Ne sois pas trop intelligent, Si tu aimes (M. Jean MARCHAT). — Alfred DE MUSSET, Madrid, Conseils « une Parisienne (M. Pierre BERTIN) ; Sur la paresse (lettre à François Buloz) (Mme DUSSANE). — LA FONTAINE, Fables (Mlle Berthe Bovy, M. Geoges BEnn). — Gabriel VICAIRE et Jules TnuFFlEn, FLEURS y A VRIL, comédie en 1 acte, en vers ; musique de Ch.-J. 11 ESS (MM. LAFON, Maître Ardant; André BACQUÉ, Le chevalier d'Oisy; Jean WEBEH, Pierre Ardant ; FALCONNIER, Flageolet; Mmes Madeleine BARJAC, Alison; Jeanne SULLY, Yvette). - Notice de M. J. VALMY-BAYSSE, lue par M. Paul GEHllAULT.
7 décembre. [129E.] — Edmond HOSTAND, Les Cochons roses, Cyrano de Bergerac [fragment] (M. Lucien DUIÎOSQ) ; Le Lever du jour (Chantecler), L' Hymne au soleil (Mme Colonna HOMANO) ; Le Contrebandier (M. Paul GERBAULT) ; La Chambre, La Fontaine de Caraouet (Mme Andrée DE CIIAUVERON) ; Hello ! (Mlle Madeleine Ilocit) ; La Brouette (Mme SEGONDWEBER); LES DEUX PIERROTS OU LE SOUPER ULANC (voir
Premières, p. 121). — Notice de M. J. VALMY-BAYSSE, lue par M. Paul Numa.
21 décembre. [130e.] — Alfred DE MUSSET, Le Lever (M. YONNEL); Pâle étoile du soir (Le Saule), Les Filles de Cadix (Mlle Irène BRILLANT) ; Lucie (M. Jean MARCIIAT) ; Bonjour, Suzon, Mimi Pinson (MME Suzanne DEVOYOn); Stances à la Malibran (M. Maurice DONNEAUD); Sur trois marches de marbre rose (Mlle Yvonne Ducos) ; Chansons [musiques de Léo DELIBES, OFFENBACH et André CADOU] (M. Pierre BERTIN) ; UNE MATINÉE DE DON JUAN [fragment, 1833] (MM. Lucien DUBOSQ, Leporello ; Pierre FAUBERT, Don Juan). — Notice de M. J. VALMYBAYSSE, lue par M. YONNEL.
------------------------------------------------------------------------
1930
18 janvier. [131e.] — MAX-JACOB, Honneur de la Sardane et de la Senora, Mille Regrets (M. DORIVAL). — Marc LECLEHC, La Passion de notre frère le Poilu (M. Denis D'INÈS). — Émile VERHAEREN, Poème (Mme Colonna ROMANO). — Tristan DERÈME, La Balance (Mme DUSSANE). — Francis JAMMES, Je parle de Dieu, La Jeune Fille, Je m'embêtc (Mlle Berthe Dovy).
— Edmond ROSTAND, Les Disparus, Mort à cheval, au galop (Mme Mary MAHQUET). — Jules LAFORGUE, Rosace sans yitrail, Complainte de l'oubli des morts (M. Jean MARCHAT). - Henry BATAILLE, Quelques bruits, Aux mères douloureuses (M. Maurice DONNEAUD). — MOLIERE ET SA FEMME (voir Premières, p. 123). - Notice de M. J. VALMY-BAYSSE, lue par Mlle Yvonne Ducos1.
1ER février. [132e.] — SULLY PRUDHOMME, Première Solitude, Le Malade (Mlle Yvonne HAUTlN). — Georges HODENBAcn, Le Coffret, Béguinage flamand (M. Pierre FAUBEHT). — Maurice GERVAIS, Solitude, Tutoiement (Mlle Béatrice BUETTY). — Charles BAUDELAIHE, Le Cygne (Mlle Yvonne Ducos). — Henry BATAILLE, Le Passé (M. Hoger MONTEAUX). — Georges DE PORTO-HICHE, Bonheur manqué (Mlle Jeanne SULLY). — FRANCNOHAIN, L'Équilibre instable, U Écuyère (Mme DUSSANE). — Vieilles chansons : Malborough s'en va t'en guerre, En revenant des noces, La Légende du roy Renaud (Mme Mary MARQUET ; harpe d'accompagnement : Mlle Lily LASKINE). - Auguste VILLEROY, BRADAMANTE, un acte, en vers (M. Maurice DONNEAUD, Roger; Mlle Madeleine ROCH, Bradamante). — Notice de M. J. VALMY-BAYSSE, lue par M. Paul NUMA.
22 février. [133e.] — EN L'HONNEUR DE VICTOR IIUGO : Victor Huco, Chant de fête de Néron (M. Maurice DONNEAUD) ; 0 souvenir, printemps, aurore! Jeanne était au pain sec (Mlle Yvonne Ducos); Souvenir de la nuit du 4 (M. Denis D'INÈs) ; Laissez, ces enfants sont bien là (Mme DusSANE) ; Religio, Vere Novo (M. Roger MONTEAUX) ; L'Aigle du casque (Mlle Madeleine ROCII) ; Vieille Chanson du jeune temps, La Coccinelle (M. André BRUNOT) ; A Villequier (Mme Mary MARQUET) ; LA FORÊT MOUILLÉE [partie musicale de Claude DEBUSSY, Gabriel FAURÉ et Maurice RAVEL] (MM. YONNEL, Denarius ; Jean WEBER, Le moineau; Maurice DONNEAUD, Le paon; LE MARCHAND, Un frelon; Pierre FAUBERT, Le papillon; LE GOFF, La chouette; Pierre Dux, Un frelon; M. DuFRESNE, Un frelon; Mmes Yvonne Ducos, Une voix; Jeanne SULLY, La
1. Mlle Marie Boll était annoncée comme devant lire la notice.
------------------------------------------------------------------------
ronce; Hélène PERDRIÈRE, Balminette; Yvonne HAUTIN, Mme Antioche.
Élèves du Conservatoire (classe de déclamation). Mise en scène de M. Granval). — Notice de M. J. VALMY-BAYSSE, lue par M. DESSONNES.
8 mars. [134e.] — Victor HUGO, Sarah la baigneuse (Mlle Irène BRILLANT). —
Madeleine DESROSEAUX, Le Matin, Le Chat botté (M. Pierre FAUBERT). —
Marceline DESBORDES-V ALMORE, Le Billet (Mlle Marcelle HOMÉE). —
Alfred DE VIGNY, La Mort du loup (M. Jean MARCHAT). — Victor HUGo, Le Passé (Mlle Madeleine RENAUD). — Paul VERLAINE, La Nuit de Walpurgis classique, 0 Mon Dieu! vous ni avez blessé d'amour! (M. Maurice DONNEAUD). — Joseph MÉLON, Beethoven, VEphémère (M. Jean HERVÉ).
— Victor HUGo, Booz endormi (Mme SEGOND-WEBER) ; SUR LA LISIERE D'UN BOIS (MM. Denis D'INÈS, Un satyre; Jean WEBER, Léo; Mlle NIZAN, Léa). — Notice de M. J. VALMY-BAYSSE, lue par M. CLIAMBREUIL.
29 mars. [135e.] — Marie NOËl., Chanson, Prière du poète (Mlle Yvonne IIAUTIN). — Louise-Edwige MAYEN, Le Rêve, La Chaîne, Le Train (M. Maurice DONNEAUD). — Marie-Thérèse GADALA, Printemps parisien, La Mort des fleurs (Mme Suzanne DEVOYOD). — Paul GÉRALDY, Passé, Tendresse, Tu (Mme Mary MAHQUET). — Arthur RnIBAuD, Le Bateau ivre (M. Jean MARCHAT). — Hélène PICARD, Espérance, J'aime, La Suite (Mme Andrée DE CHAUVERON). — Victor MARGUERITTE, LA BELLE AU BOIS DORNIANT, féerie en 1 acte, en vers, musique de M. Paul VIDAL (MM. DORIVAL, Le capitaine; LEDOUX, Le cuisinier; Jean WEBER, Le prince charmant; Mmes Catherine FONTENEY, La gouvernante; Jeanne SULLY, La princesse; Tania FÉDOR, La fée. Élèves du Conservatoire. Mise en scène de M. Granval). — Notice de M. J. VALMY-BAYSSE, lue par M. DESSONNES.
10 mai. [13Gel.] — CINQUANTENAIRE DES SOIRÉES DE MÉDAN : Guy DE MAUPASSANT, La Mère sauvage (M. Pierre FAUBERT) ; Les Oies sauvages, La Vénus rustique (M. Jean MARCHAT), — Henri CEARD, La Saignée (M. Lucien DUBOSQ). — Paul ALEXIS, Après la bataille
1. Incidents à cette matinée. Plusieurs interprètes ayant lu leurs textes, des réclamations s'élèvent : « Nous sommes fatigués d'entendre lire !. Apprenez par cœur !.
Nous avons payé!. » M. Brunot qui est en scène, reproche alors à certains spectateurs de se croire au music-hall et réclame un peu de respect pour la Comédie-Française. Cette manifestation déplacée du public, d'autant plus absurde qu'il s'agissait de morceaux souvent très longs et en prose, on n'en n'a pas perdu le souvenir à la Comédie-Française ; elle eut surtout pour effet d'éloigner des Matinées poétiques d'excellents interprètes de la poésie française, dont quelques-uns estiment, et avec raison, que certains poèmes sont faits pour être lus el. doivent l'être. Le ton, sans grandiloquence, y gagne en intimité.
------------------------------------------------------------------------
(M. Jean MARCHAT). — Joris-Karl HUYSMANS, Le Coiffeur (M. André BRUNOT). — Léon HENNIQUE, La Dévouée (Mme Mary MARQUET). —
Émile ZOLA, La Bête humaine (M. DORIVAL) ; Le Docteur Pascal (Mme SEGOND-WEBER) ; Vers (M. Paul NUMA). — Notices de MM. Eugène MONTFORT, Léon DEFFOUX, Maurice LE BLOND, Lucien DESCAVES, Gabriel REUILLARD, Marcel BATILLIAT, J. VALMY-BAYSSE, lues par M. Paul NUMA.
24 mai. [137e.] — L. DE LA VALLIÈRE, Lettre de Mlle de la Vallière à son amant royal Louis XIV; Rudyard KIPLING, Poème [adaptation de M. André MAUROIS] (Mlle Irène BRILLANT). — Albert MOCKEL, La Petite Fille, L' Homme à la lyre (M. Pierre FAUBERT). - Alfred MOHTIER, Machiavel, Le Souffleur de bulles (M. Denis D'INÈS). - Mme MEIXMOREN DE DOMBASLE, Toi qui viens seulement, Bonsoir, bonnes gens, Rêverie, Amour, je vais à toi (Mlle Béatrice BRETTY). — Tristan DERÈME, Patachou (Mme DusSANE). — Ernest PRÉVOST, La Montée (Mlle Madeleine ROCII). — Claude DERVENN, Chanson de mer, L'Envol (M. Roger MONTEAUX). — Paul VALÉRY, Air de Sêmiramis (MME SEGOND-WEBER). — Alfred DE MUSSET, LA NUIT D'OCTOBRE (M. ALBERT-LAMBERT fils, Le poète; Mme Colonna HOMANO, La iiiiise). Notice de M. J. VALMY-BAYSSE, lue par M. DESSONNES.
7 juin. [138e.] — LA CHANSON FRANÇAISE, par Mme DUSSANE. —
Frédéric BÉRAT, Fanfan-la-Tulipe, Ma Normandie (M. Pierre Dux). —
Chansons de marins (XVIIIe siècle) : Chantons pour passer le temps, Le 31 du mois d'août (Mlle Jeanne SULLY). — Pierre DUPONT, Les Bœufs ; Gustave NADAUD, Les Trois Hussards (M. Lucien DUBOSQ). — [Arr.
par WECKEHLIN], Le Pauvre AYocat; [Arr. par TIERSOT], La Fille et la mère (Mlle Jane FABEH). — [XViie siècle], Quand j'étais chez mon père; [xvne siècle], Les Filles de la Rochelle ; [XIiie siècle], La Légende dit roy Renaud (Mme Mary MARQUET). • — BÉRANGHR, Les Souvenirs du pcuple; DARCIER, La Tour Saint-Jacques ; CLAIRVILLK et LAMBERT-THIBOUST, Rondeau de la corde sensible (M. Pierre BEHTIN). — Deux Chansons créoles (Mlle Berthe Bovy). -- [xvne siècle], Corbleu, Marion [duo] ; Loïsa PUGET, La Demande en mariage [duo] (Mlle Jane FABER et M. Lucien Du BosQ). Julien TIERSOT, Danses et chansons d'Auvergne [divertissement réglé par Mme CHASLES], Montagnardes et bourrées, Airs populaires (Mlles Yvette BLANVILLIERS, Claude DELORME, Bernadette DUGuÉ, Lucette ALMANZOR ; chant : Mlle Clémence TIERSOT; accordéon : M. ALEXANDER).
— Auprès de ma blonde [en chœur] (les chansons sont présentées par Mme DUSSANE ; au piano d'accompagnement : M. PRATZ).
21 juin. [139E.] — Elie CALVE, Vision, L'Horloge (M. Pierre Dux). -- René BtHJYEZ, Le poème du visible, Le Tambour (M. Jean MARCIIAT). - Mary
------------------------------------------------------------------------
MARQUET, L'Adieu au jardin, Jeunesse, Le Balcon (Mlle Béatrice BRETTY).
— Gabriel NIGOND, Conte de la Limousine (Mme Andrée DE CHAUVERON).
- Emile VElUIAEREN, La Chasse (M. Roger MONTEAUX). — Charles BAUDELAIRE, Les Phares, A la Aladone (M. Maurice DONNEAUD). - Marcel HAURIAC, Le Principe de Newton, Contact (Mme Mary MARQUET). DUPONT ET DURAND (voir 89e M. P.) (M. LE MARCHAND (Durand), au lieu de M. HOGNONI). — Notices de MM. Paul RAYNAL et J. VALMYBAYSSE, lues par M. Paul NUMA.
28 juin. [140e.] — EN L'HONNEUR DE LA SOCIÉTÉ DES GENS DE LETTRES : Alfred DE VIGNY, La Mort du loup (M. Jean MARCHAT). —
Aloysius BERTRAND, Départ pour le Sabbat, Le Gibet, Les Cinq Doigts de la main (Mlle Jeanne SULLY). — Victor Huco, Souvenirs de la nuit du 4 (M. Denis D'INÈS). - Alfred DE MUSSET, Stances à Ninon (Mme DusSANE). — Victor HUGo, Bons Conseils aux amants; Alfred DE MUSSET, UAnglais à Paris (Mme Andrée DE ClIAUVERON). — Gérard DE NERVAL, Lénore (M. Maurice DONNEAUD). — Victor HUGO, Crépuscule, Paroles dans l'ombre, Beaumarchais (Mlle Béatrice BRETTY) ; Adieux de l'hôtesse arabe (Mrae Colonna HOMANO). — Edmond HOSTAND, Un Soir à Hernani (Mme SEGOND-WEBEn). — CHANSONS ROMANTIQUES : Léopold AMAT, OÙ vas-tu, petit oiseait? Loïsa PUGET, Pourquoi; Charles DUFORT, Le Mari de la fauvette (Mme Mary MARQUET ; harpe d'accompagnement : Mlle Lily LASKINE). — Valses et rondos (musique de SCHUBERT).
Réglés par Mme CHASLES (MlleR Claude DELORME, Lucette ALMANZOR, Mona DUCRET). — Alfred DE VIGNY, LA DRYADE, poème dialogué (MM. Jean WEBER, Bathylle; Jean MARCHAT, Ménalque; Pierre FAUHERT, Le poète ; élève du Conservatoire : Mlle R. ALLAIN, La dryade). —
Notice de M. J. VALMY-BAYSSE, lue par M. DESSONNES.
2G juillet. [141e.] — LES TROIS GLORIEUSES (28-29-30 juillet 1830) : Auguste BARBIEn, Quatre-vingt-treize (M. Roger MONTEAUX) ; La Curée (M. DORIVAL) ; Le Lion; Victor HUGo, Hymne (M. Maurice DONNEAUD).
— Frédéric BÉRAT, Fanfan-la-Tulipe ; BÉRANGER, Le Vieux Drapeau (M. Pierre Dux). — Casimir DELAVIGNE, Une Semaine de Paris (M. Jean MARCHAT) ; Le Chien du Louvre; Alfred DE MUSSET, Mimi Pinson (Mme DUSSANE). — Victor HUGo, Dicté après juillet 1830 (M. Léon BERNARD). - Casimir DELAVIGNE-AUBER, La Parisienne (Mlle Jeanne SULLY). — ROUGET DE LISLE, La Marseillaise (Mme Colonna ROMANO). Notice de M. J. VALMY-BAYSSE, lue par M. Roger MONTEAUX ; au piano : M. PRATZ.
25 octobre. [142e.] QUELQUES PRÉCURSEURS : Olivier BASSEUN, Eloge du cidre; Jean LE Houx, A mon nez (M. LE GOFF). — François VILLON, Ballade des femmes tle Paris ; Charles D'ORLÉANS, Ballade sur le
------------------------------------------------------------------------
bruit qui avait couru de sa mort. (Mlle Yvonne Ducos) ; Ballade des menus propos, Épitaphe en forme de ballade que fit Villon pour lui et son compagnon s'attendant à être pendus, Ballade contre les médisants de la France (M. Denis n'INÈs). — Charles D'ORLÉANS, Ode à la paix (M. Maurice DONNEAUD). - François VILT,ON, Ballade et oraison pour Vfîme de maître Jehan Cotard. — Pierre GRINGOIHE, Le Cry du prince des sots (Mme DUSSANE). — La Légende dit roy Renaud (Mme Mary MAKQUET ; à la harpe : Mlle Lily LASKINE). — LE JEU DE ROlHN ET MARION (voir Premières, p. 134). - Notice de M. J. VALMV-HAYSSIC, lue par M. DESSONNES.
8 novembre. [143E.] — Pierre DE NOLIIAC, En l'honneur de Virgile, Lamartine, Mistral [trois poètes] (M. Paul NUMA). — VIRGILE, Pollion, 4E églogue [trad. de M. Xavier DE MAGALON] (M. Jean MARTINELLI). — FREDERIC MISTRAL (par Gabriel BOISSY) : Frédéric MISTRAL, Invocation Ù la Provence [trad. de M. Marcel COULON] (Mlle Henriette JhRHEAU); Élégie sur la mort de Lamartine (M. Jean MAmtNELu) ; Le Lion d'Arles (M. Maurice DONNHADD). --.- LA POESIE DE LAMARTINE (par M. Georges LKCOMTIÎ) : A. DE LAMARTINE, Le Désespoir (M. Maurice DONNEAUD) ; L'Automne (Mlle Yvonne Ducos). — Le Vallon (M. Pierre BEIUIN) ; Le Chien (Mme Mary MARQUET) ; Le Tombeau d'une mère (M. ALBERT-LAMBERT fils). — VIRGILE (par M. Mario MEUNIER) : VIRGILE, BUCOLIQUES. Ire Bucolique : Tityre [trad. de M. Jacques REYNAUD] (MM. LE GOFF, Tityre ; Jean MARCIIAT, Melibée) ; IXe Bucolique : Méris [trad. de M. Jacques HEYNAUD] (MM. Paul GERBAULT, Méris ; Jean MARTINELLI, Lycidas). — Notices lues par M. Paul NUMA.
6 décembre. [144e.] — LES COMEDIENS POÈTES : ALBERT-LAMBERT père, Le Désir d'une rose, A la mer, Berceaux de lauriers (M. ALUERT-LAMBEIIT fils). — SILVAIN, Mon Visage, Mon Jardin, A l'absente (Mlle Yvonne Ducos). — Auguste JOUET, Sonnet; Jules TRUFFIER, La Mort de Pindare, d'après Chapelle (M. Denis D' I NÈS). — Mary MAHQUET, L'Adieu au jardin, Jeunesse, Le Balcon (Mlle Béatrice BRETTY). - DESBOHDES-V ALMORE, Inquiétude, Souvenir, Pourquoi (Mlle Marcelle ROMÉE). — J.-L.
TESTE, Prélude, La Route parle, Remembrance (M. Paul GERBAULT). —
Félix GALIPAUX, Madame Lu (Mlle NIZAN). - Jacques DAPOIGNY, L'Aveu manqué, Prière pour ceux qui n'ont point aimé, Ballade de la grande pitié des êtres ridicules (M. Jean MARCIIAT). - Marcel MILLET, La Bonne Madeleine (Mme DUSSANE). — MOLIÈnE, Compliment au Roy (M. Pierre BERTIN). — Charles IIELLEM et Pol D'ESTOC, JEAN-BAPTISTE SILV ÈRE, un acte en vers (MM. Denis D'INÈS, J.-B. Silvère; LEDOUX, Le llarills; CHAMnHEun., Le médecin; LE MARCHAND, L'impresario; Pierre Dux, Pierre; Mlle Henriette BARREAU, Jeanne; élève du Conservatoire : M. RIVIERRE, Un jeune homme. Mise en scène de M. Denis D'INÈS). -
------------------------------------------------------------------------
Notices de MM. Albert DUBEUX et J. VALMY-BAYSSE, lues par M. André BRUNOT.
20 décembre. [145e.] EN L'HONNEUR DE MUSSET (120e anniversaire) : Alfred DE MUSSET, Stances à Ninon (Mme DUSSANE) ; Adieu, Lucie (M. Jean MAHTINELLI); Stances, A Laure (Mlle Henriette BARREAU) ; Une Soirée perdue (M. Jean MARCIIAT) ; Bonjour, Suzon; Adieu, Suzon (Mme Suzanne DEVOYOD) ; Lettre à Mme Jaubert (Mme Andrée DE CHAUVKRON) ; Souvenir (M. Jean HERVÉ) ; A la Mcilibran (Mme SEGOND-WEUER) ; UN CAPRICE, comédie, en 1 acte (MM. Jacques GUILHÈNE, M. de Cltavigntj ; Marcel DUFRESNE, Un domestique; Mmes Berthe CERNY, AIme de Léry; NIZAN, Mathilde). — Notice de M. J. VALMY-BAYSSE, lue par M. Paul GEnBAuLT.
1931
10 janvier. [1.40e.] - Denise COOLS, L' Ame des maisons, L'Adolescence (M. Jean MARTINELLI). — Jacques DYSSORD, Poème ; Maurice MAGRE, Poème (Mlle Yvonne Ducos). — Cécile SAUVAGE, Vœux simples, En lisant Villon (M. Pierre FAUBERT). — Marie NoËl., Désenchantement (Mme DusSANE). — Paul VERLAINE, Nocturne parisien (M. Maurice DONNEAUD). Jean SARMENT, Poèmes (Mme Mary MARQUET). — Alice-Georges VALLIÈnEs, A une mémoire chère, Maternité (Mme Suzanne DEVOYOD). —
Charles LE GOFFIC, Hlln-Rouz, Maryvonne (Mme SEGOND-WEBER). —
François COPPÉE, LE LUTH 1ER DE CRÉMONE, comédie en 1 acte, en vers (MM. LAFON, Maître Ferrari ; Pierre BERTIN, Filippo ; Jean WEBER, Sandro; Mlle Yvonne Ducos, Giannina). — Notices de MM. ERNESTCHARLES, Alphonse SÉCHÉ, J. VALMY-BAYSSE, lues par M. Paul GERBAULT.
14 février. [147e.] — Emmanuel DELBOUSQUET, Galop sur la lande, Chant au bord du flewe (M. Robert VIDALIN). — Jean-Jacques HOUSSEAU, Pages (Confessions) (M. Pierre FAUBERT). — Comtesse DE NOAILLES, Les Amants de Vérone, Poème (Mlle Yvonne Ducos). — FRANC-NOHAIN, Passage à niveau, Ballade de la couturière (Mme Andrée DE CHAUVERON). —
Paul FORT, Bullier (Mlle Jeanne SULLY). — BAUDELAIRE, Les Phares (M. Jean HERVÉ). — LA NU IT DE DÉCEMBRE (voir Reprises, p. 185).
— Notice de M. J. VALMY-BAYSSE, lue par M. DESSONNES.
21 février. [148«.] — EN L'HONNEUR DE VICTOR HUGO : Victor HUGo, Les Djinns (M. Robert VIDALIN); La Pauvre Fleur disait, Un soir (Mlle Henriette BARREAU) ; Booz endormi (M. Maurice DONNEAUD); A Villequier (M. Jean HERVÉ) ; La Fiancée du timbalier (Mlle Yvonne Du-
------------------------------------------------------------------------
tos) ; Relligio, Poème (M. Hoger MONTE AUX) ; Ce siècle avait deux ans, Livrée à tous les pôles (Mme SEGOND-WEBER) ; LA GRAND'MÈliE (voir Premières, p. 139). — Notice de M. J. VALMY-BAYSSE, lue par M. CHAMBREUIL.
14 mars. [149E.] — Alphonse SÉCHÉ, Poèmes (Mlle Henriette BARREAU). Henry BATAILLE, Le Calendrier (Mlle Yvonne Ducos). — LA FONTAINE, - La Jeune Veuve, Le Renard et le Corbeau (M. Denis D'INÈS). — LECONTE DE LISLE, Le Vent froid de la nuit ; Emile VERIIAEHEN, La Gloire du vent (M. Pierre FAUBERT). — Alphonse SÉCHÉ, Poèmes (Mlle Berthe Bovv). —
LA FONTAINE, fiables (Mme HUSSANE). — Théodore DE BANVILLE, LE HAISER, un acte (M. Pierre Dux, Pierrot; Mlle Yvonne Ducos, La fée Urgèle). — Notice de M. J. VALMY-BAYSSE, lue par M. Paul NUMA.
21 mars. [150e.] — LE TOUR DE FRANCE EN CHANSONS : Les Comédiens compagnons du tour de France, par Mme DUSSANE. — Le Tour de France (chanson des compagnons), Ronde des hautes rivières (Champagne) (M. Pierre LECOMTE). — GuÍmIN et DURAND, Le Biniou (Nretagne), Dans les prisons de Nantes (Bretagne) (M. Pierre Dux). — Aquals Muntanes (Béarn) ; Vocero de mort violente (Corse) (Mlle Jeanne SULLY). — Gustave NADAUD, La Garonne (M. Lucien DUBOSQ). — Frédéric MISTRAL, Magali (Provence) (M. Lucien DUBOSQ ; Mlle Jeanne SULLY). — 01 est un petit bonhomme (Poitou) ; La Cigale et la fourtni (Languedoc) (Mlle Jane FABER). — La Petite Bûche (Alsace) ; Litschen et Fritschen (Alsace), duo (M. Pierre BERTIN ; Mlle Madeleine HENAun). — Gustave NADAUD, Les Deux Gendarmes ; DESAUGIERS, Paris à cinq htlires du matin (M. Denis D'INÈS). — Le Roi Loys (Ile-de-France), Le Retour du marin (Saintonge), Les Filles de la Rochelle (Saintonge) (Mme Mary MAHQUET; à la harpe : Mlle Lily LASKINE). — Le Cycle de la vigne (Bourgogne et Anjou) (M. André BRUNOT). — Jean nICIIEPIN, Chanson de moisson (M. ALBERTLAMBERT fils). — La Marseillaise (MM. Denis D'INÈS, Lucien DUBOSQ ; Mlle Jeanne SULLY). (Les chansons sont présentées par Mme DUSSANE ; au piano d'accompagnement : M. PRATZ.)
18 avril. [151E.] — Louis HENNEVÉ, J'ai beau te regretter, Le Printemps revient, Départ (M. Pierre FAUBERT). — Pierre LAGARDE, Bonheur, Poème (M. Maurice DONNEAUD). — André RIVOIRE, Pâques d'avril (Mlle Béatrice BRETTY). — Marc-Adolphe GUÉGAN, La Tristesse du vent d'automne (Mme Andrée DE CUAUVERON). — Charles BAUDELAIRE, Réversibilité, A une madone (Mme Mary MARQUET). — Émile VITTA, Près de Marc-Aurèle (M. Jean HERVÉ) ; Calmale, Humble suite au cantique des créatures de saint François, Dernières paroles de saint François (Mme SEGOND-WEBER). — Jean RENOUARD, OUVRE-MOI TA PORTE, clair de lune en 1 acte, en vers (MM. LEDOUX, Léandre; Pierre Dux, Pierrut; Jean MAR-
------------------------------------------------------------------------
TINELLI, Arlequin; Mlle NIZAN, Colombine). — Notices de M. J. VALMYBAYSSE, lues par M. Paul NUMA.
25 avril. (152e.] — LECONTE DE LISLE, Le Cœur d'Hialmar (M. Robert VIDALIN). — MALHERBE, Consolations à Dit Périer (M. Jean MARTINELLI). —
Albert SAIAIN, Accompagnement, Nocturne provincial (Mlle Henriette BARREAU). — Jules LAFORGUE, Rosace en vitrail, Éclair du gouffre (M. Maurice DONNEAUD). — Maurice VAucAiRE, Les Petits pavés ; Paul DELMET, Petits Chagrins; Xavier PHIVAS, Les Chimères (Mlle Jeanne SULLY ; au piano : M. PBATZ). - Louis DELI.UC, Chanson de route d'un qui n est pas parti, Prière aux aviateurn (M. YONNEL). - Robert DE FAY, La Cheminée, La Chimère (Mme Suzanne DEVOYOD). — LA NU IT D'AOÛT (voir Heprises, p. 186). — Notices de MM. Ed. TEULET et J. VALMYBAYSSE, lues par M. DESSONNES.
9 mai. [153e.] — Charles Cnos, Poèmes et dizaines (M. DORIVAL). — RorosARD, Sonnet; LAMAHTINE, Le Lac (M. Robert VIDALIN). — Gaston HICHARD, Poèmes (M. Pierre Dux). — Emile BLÚMONT, Le Seigneur de Saint-Clair, Le Roitelet (M. Jean WEBER). — Jean RICHEPIN, La Plainte du bois (Mlle Marcelle ROMÉE). — Emile VEHHAEREN, La Chasse (M. Roger MONTEAUX). - Georges RODENBACII, Le Coffret, Le Berceau (Mlle Yvonne Ducos). — Rose MALHAMÉ, Poèmes (M. YONNEL). — Tristan BERNARD, LA SACOCHE, fantaisie en 1 acte, en vers (MM. LEDOUX, Émile; LE MARCHAND, Le chef; Pierre FAUBERT, Adrien; Pierre LECOMTE, Le compère). — Notices de M. J. VALMY-BAYSSE, lues par M. CHAMBREUIL.
20 juin. [154e.] — Même programme que le 21 mars, en raison du grand succès obtenu par cette matinée : Le Tour de France en chansons, par Mme DusSANE. — En plus : Marche des rois mages (Noël provençal) (M. Robert VIDALIN). — Jésus-Christ s'habille en pauvre (chanson de quête. Picardie) (Mlle Jeanne SULLY). — Lisetto (Antibes), Sur les bords de l'Ohio (M. Jean MARTINELLI). — Le Trente et un du mois d'août (chanson de corsaire. SaintMalo) (M. Maurice DONNEAUD). — La Perdriole (Normandie-Canada), La Belle Bourbonnaise (Paris) (Mlle Jane FABER). — DESROUSSEAUX, Canchon dormoire dit P'tit Quitiquin (Lille) (Mlle Berthe Bovy). (Les chansons sont présentées par Mme DUSSANE ; au piano d'accompagnement : M. PRATZ.)
31 octobre. [155e.] — Alfred DE MUSSET, Juana, Madrid (M. Claude LEHMANN). — Anatole LE BRAZ, Ceux de la « Vienne » (Mlle Marcelle GABARRE). — Charles RIDGWAY, Rome, Naples, Venise (M. Robert VIDALIN).
— Georges-Louis GARNIER, Recueillement, Passant, ne' vois-tu pas? Ce bruit, ce faible bruit (Mlle Henriette BARREAU). — Roger CAVEROC, La Ronde des pierrots, Épitaphe (M. Denis D'INÈS). — SULLY-PRUDHOMME,
------------------------------------------------------------------------
Le Vase brisé ; Félix AitvEits, Sonnet; Gabriel DE PIMODAN, La Vieille demoiselle (Mme Suzanne DEVOYOD). — François COPPÉE, lialladc, Théodore DE BANVILLE, Pauvreté de Rothschild (Mme DussANE). — Victor HUGo, Les Djinns (M. Maurice DONNEAun). — Mlle Rose WORMS-BARRETTA, SOUVENIR, QUE ME VEUX-TU? (Mmes Mary MARQUET, Vamoureuse ; Catherine FONTENEY, La voisine ; Yvonne Ducos, L'ombre inquiète; NIZAN, La coquette; Hcnriette BARREAU, Elle; Marcelle GABARRE, La studieuse. Élèves du Conservatoire. La petite Jacqueline CARTIER). — Notices de Mme Hélène VACAKESCO et M. J. VALMY-HAYSSE, lues par M. DESSONNES.
21 novembre. [lGGe.j .-- POÈMES DU SOUVENIR : Joachim GASQUET, Dionysos (M. J.-II. (IIIAMUOIS) ; Le Printcmps, Les Baisers morts (M. Pierre LECOMTE). — Paut DROUOT, A la pointe de Penmarch (Mme Madeleine BARJAC). - Emile VERHAEREN, Le Passeur d'eau (M. DORIVAL) ; Le Vent (M. Robert VIDALIN) ; Ceux de Liège (Mlle Berthe Bovy). Gabriel-Tristan FRANCONI, Prière à la Française (M. Paul GERBAULT). Pierre DE LESTANG, Cantonnement de novembre-, André BREVAL, A ma mère (Mlle Yvonne Ducos). — Edmond ROSTAND, Les Arbres coupés, La Alère, Le Faucheur basque (Mme Mary MARQUET). — Robert CHAUVIHÉ, Le Ruban; Jean-Marc BERNARD, De Profundis (Mme DUSSANE). Louis PAYEN, Champ de bataille, La Cathédrale (M. Jean HERVÉ). —
René BERTON, LA VOIX DU MUR1, poème dialogué à la mémoire de Madeleine ROCH (M. ALBERT-LAMBERT fils, La voix du mur; Mme Colonna ROMANO, Le récitant). — Notices de MM. Eugène MARSAN, SAINTGEORGES DE BOUHÉLIER et J. VALMY-BAYSSE, lues par M. Paul NUMA.
5 décembre. [157e.] — Stéphane MALLARMÉ, Apparition; comtesse DE NOAILLES ,Jeunesse (Mlle Véra KORÈNE). — Marceline DEsnoRDEs- V AI.MORE, Présage, Les Séparés (Mlle Mary MORGAN). — Pierre CORNEILLE, Chanson sur l'inconstance, Sonnet, Stances (M. Pierre FAUBERT). — Victor HUGo, Deux différentes manières d'aimer (Mlle Marcelle GABARRE). —
Tristan CORBIÈRE, Poème; Jean MORLAIS, Poème (M. Maurice DONNEAUD). — Paul DROUOT, A la pointe de Penmarch (Mme Madeleine BARJAC). — BAUDELAIRE, Recueillement, A une madone (Mme Mary MARQUET). -Paul VERLAINE, Poèmes (M. YONNEL). — Théodore DE BANVILLE, LE BAISER, comédie en 1 acte, en vers (M. Pierre BERTIN, Pierrot; Mlle Madeleine RENAUD, La fée Urgèle). — Notice de M. J. VALMYBAYSSE, lue par M. Paul GERBAULT.
1. Déjà jouée au Théâtre-Antique d'Orange, le samedi 1er août 1931, par les mêmes interprètes, à une « cérémonie en l'honneur de la grande tragédienne ».
------------------------------------------------------------------------
1932
2 janvier. [158e.] — CINQUANTENAIRE DE LA JEUNE BELGIQUE (1ER décembre 1881) : La Jeune Helgiquc; Max WALLER, Poème; Valère GILLE, Poème (M. DESSONNES). — Grégoire LE HOY, Les Silences (M. Do-
RIVAL). — Max ELSKAMP, Un pauvre homme est entré; Fernand SÉVERIN, La Chanson douce (Mlle Marcelle GAUARRE). — Ivan GILKIN, Glas; Oraison (M. Pierre LECOMTE). — Grégoire LE ROY, Le Passé qui file; Air de guitare (Mme DUSSANE). — Albert MOCKEL, L'Homme à la lyre (M. Pierre FAUIIERT). — Ch. VAN LERHEHGIIE, Psyché ; De mon mystérieux voyage (M. Claude LEIDIANN). — Maurice MAETERLINCK, Poèmes (Mme Berthe BOVY). — Georges HODENllACII, Poèmes (M. LE GOFF). —
Albert GIRAUD, Poème ; Emile VERHAEUEN, Le Vent (M. Robert VIDALIN).
— Marcel TIIIRY, Poème (Mme Andrée DE CHAUVERON). — Ovide DIEu, Poèmes (M. ALBEHT-LAMBERT (ils). — Émile VERHAEREN, L'Arbre (M. Maurice DONNEAUD). — Maurice MAETERLINCK, LES JARDINS DES BON H EU RS, un tableau de l'Oiseau bleu (Mmes DUSSANE, L'amour maternel; Jeanne SULLY, Le bonheur ; Véra KORÈNE, La lumière ; la petite Paulette MERLE, Tyltyl. Elèves du Conservatoire et la petite Jacqueline CARTIER). — Notice de M. J. VALMY-BAYSSE, lue par M. DESSONNES.
1G janvier. [159E.] — POÈMES ET PROSES : Victor HUGo, La Grand'Mère (Mlle Marcelle GABARRE). — LA FONTAINE, Deux Fables; PARNY, L'Écho (Mlle Irène BRILLANT). — LAMARTINE, Le Lac (Mlle Mary MORGAN). — ROSITA, Poèmes (Mme Andrée DE CHAUVERON). — Alfred DE MUSSET, Stances à la Malibran (M. Maurice DONNEAUD) ; Une Soirée perdue (M. Jacques GUILHÈNE). — Auguste VILLEROY, Rêverie à vapeur (Mme Andrée DE CHAUVERON). — Alphonse DAUDET, L'Arlésienne; Roland DORGELÈS, La Mort de Gilbert (M. Jean MARTINELLI). — Tristan DERÈME, Patachou (Mme DUSSANE). — Germaine KELLERSON, Apaisement, Anniversaire, Hâte (Mlle NIZAN). — Noël GARNIER, Poème (M. Robert VIDALIN). - ON NE SAURAIT PENSER A TOUT (voir Reprises, p. 197). - Notices de MM. Jules BERTAUT et J. VALMY-BAYSSE, lues par M. André BACQUÉ.
30 janvier. [160e.] — LA POÉSIE DRAMATIQUE : Georges DE PORTORICHE, Béruria (Mlle Marcelle GABARRE). — Gérard DE NERVAL, Lénore Burckner (M. Maurice DONNEAUD). — Victor HUGo, Souvenir de la nuit du 4 (M. Denis D'INÈS) ; Le Revenant (Mme Émilienne Dux).
— Edmond ROSTAND, La Brouette (M. Roger MONTEAUX). — Victor HUGO, Le Petit Paul (Mme Mary MAHQUET). — François COPPÉE, L'Épave (M. Jacques GUlLHÈNE). — Victor HUGo, Les Pauvres Gens
------------------------------------------------------------------------
(Mme SEGOND-WEUER). — LA GREVE DES FORGERONS (voir Heprises, p. 201). — Notice de M. J. VALMY-BAYSSE, lue par M. Paul NUMA.
3 février. [161e.] — HONSARD, Trois Sonnets pour Hélène (M. LE GOFF). —
Jean COCTEAU, Ne sois pas trop intelligent (M. Pierre LECOMTE). — Comtesse DE NOAILLES, Prière au soleil (Mlle Mary MARQUET). — José-Maria DE IIEREDIA, Antoine et Cléôpâtre (M. Maurice DONNEAUD). — Jean PEDRON, Paroles; Maurice MAGRE, Les Peines (M. Claude LEHMANN). Henri HNINE-Camill e BnuNo, Le Message (Mme Suzanne DEVOYOD). —
LECONTE DE LISLE, Les Elfes (M. Maurice DONNEAUD). — Ed. HOSTAND, Le Mendiant fleuri (Mme DUSSANE). — BI-CENTENAIRE DE LA NAISSANCE DE BEAUMAHCIIAIS : BEAUMARCHAIS, La Brebis et les agneaux ; Victor HUGO, Beaumarchais (Mlle Béalrice BRETTY). - - BEAUMARCHAIS, Lettre modérée sur la critique et la chute du « Barbier de Séville » [fragments] (M. Denis D'INÈS). — LES BOTTES DE SEPT LIEUES (voir Premières, p. 148) (Mme Edwige FEUILLÈRE (Isabelle), au lieu de Mlle Jeanne SULLY). - Notice de M. J. VALMY-BAYSSE, lue par M. CHAMBREUIL.
20 février. [162e.] — Albert SAMAIN, Elégie (M. Claude LEHMANN). — Henri STRENTZ, La Dispersion ; Glas de Bretagne (M. Pierre LECOMTE). - • Louis BOUII.HET, La Fleur et Voiseau ; Catulle MENDis, Le Rossignol (Mlle Yvonne Ducos). — Charles DUMAS, Poème (M. Robert VIDALÏN). —
Miguel ZAMAcoïs, La Brise (M. Roger MONTEAUX). — Charles LE GOFFIC, Poème (Mme Andrée DE CHAUVERON). — Alfred DE VIGNY, Le AJout des Oliviers (M. Jean HERVÉ). - IÏMile VERHAEREN, LEscaut; Paul VERLAINE, La Chanson douce (Mme Colonna HOMANO). — Paul VALÉRY, Palmes [fragments] ; Raoul PONCIION, Ode au vin (Mme DUSSANE). Edmond HOSTAND, Le Lever du soleil (Chantecler) (M. Pierre Dux) ; LES ROMANESQUES [acte III, scènes 2, 3, 4] (MM. André BRUNOT, Straforel ; Pierre LECOMTE, Percinet ; Mlle NIZAN, Sylvette). — Notice de M. J.
VALMY-BAYSSE, lue par M. DESSONNES.
12 mars. [163e.] — Alfred DE MUSSET, Conseils à une Parisienne ; Paul FORT, Ballade française (M. Robert VIDALIN). — LA FONTAINE, La Fille; Jean COCTEAU, Poème (Mme Edwige FEUILLÈRE). — Gina SANDRI, Amour, Succès et gloire (M. Maurice DONNEAUD). — Mme ACKERMANN, Paroles d'un amant (Mlle Henriette BARREAU). — Marc LECLERC, La Passion de notre frère le Poilu (M. Denis D'INÈS). — HONSARD, Poème (Mlle Béatrice BRETTY). — Francis JAMMES, Ce fils de paysan, Il y a un petit cordonnier (M. LE GOFF). — Suzanne MALARD, Poèmes (M. Roger MONTEAUX). FRANC-NOHAIN, Équilibre instable, UÉcuyère (Mme DUSSANE). — Albert SAMAIN, Une heure sonne au loin; Maurice ROLLINAT, Le Meneur de loups (M. Jean MARTINELLI). — Alfred DE MUSSET, LA NUIT DE AI AI
------------------------------------------------------------------------
(M. Maurice DONNEAUD, Le poète; Mlle Mary MOHGAN, La muse). —
Notices de MM. Mario MEUNIER et J. VALMY-BAYSSE, lues par M. DESSONNES.
19 mars. [164e.] — GŒTHE : GŒTHE, La Violette [adaptation de Charles NODIER]; La Chanson de Mignon (M. Pierre LECOMTE). — Henri ALI.ORGE, Au docteur Fanst; GŒTHE, Lettre de Werther (M. Robert VIDALIN). — GŒTHE, Le Roi des Aulnes [traduction de Gérard DE NERVAL] (M. Jean MARTINELLI) ; Voisinage de l'être aimé [traduction de Henri BLAZE) ; JJÉpouvantait [adaptation de M. Ernest RAYNAUD] (Mlle NIZAN) ; Ma déesse [traduction de Henry BLAZE] ; Le Roi de Thulé [traduction de Gérard DE NERVAL) (Mme Colonna HOMANO). — Paul VERLAINE, La Nuit du Walpurgis classique (M. Maurice DONNEAÙD).
— GŒTHE, Ganymède [traduction de M. Ernest HAYNAUD] (M. Pierre LECOMTE). — Alfred DE MUSSET, Rolla [fragment] (M. Jean MARTINELLI).
— GŒTHE-SCHUBERT, Marguerite au rouet ; GCETHE-BERLIOZ, Le Roi de Thulé; GŒTHE-SCHUMANN, La Cloche qui marche (Mme Germaine MARTINELLI). — GŒTHE, Prologue sur le théâtre [adaptation de Gérard DE NERVAL] (MM. André BACQUÉ, Le directeur; CHAMBREUIL, Le poète dramatique; Lucien DUBOSQ, Le poète comiqne). — FAUST, trad. de Gérard DE NEHvAL, tableau final (MM. Maurice DONNEAUD, Faust ; Robert VIDALIN, Méphistophélès ; Mlle Mary MORGAN, Marguerite). — Notice de M. J. VALMY-BAYSSE, lue par M. André BACQUÉ.
1.6 avril. [165e.] — LAMARTINE, Jocelyn [fragment], L'Automne (M. Pierre LECOMTE). — Pierre LOTI, Reflets sur la sombre route ; Victor HUGo, Poème (Mlle Marcelle GABARRE). — Victor HUGo, Les Djinns (M. Robert VIDALIN). — Charles PÉGUY, Présentation à la Beauce de Notre-Dame de Chartres (M. Maurice DONNEAUD). — Ch. BAUDELAIRE, Le Balcon, Recueillement (M. Pierre LECOMTE). — Maurice DONNAY, Printemps, Orientale (M. André BRUNOT). — LA FONTAINE, La Volupté; Victor Huco, Poème (M. Jean HERVÉ). — Victor HUGo, La Tristesse d'Olympio (Mme SEGOND-WEBER). — FRANC.-NoHAIN, GENS DE LA NOCE ou LE CORTÈGE NUPTIALl, fantaisie poétique (MM. LEDOUX, Le poète; LE MARCHAND, L'oncle de la campagne; LE GOFF, Le père de la mariée; Pierre LECOMTE, Le boute-en-train ; J.- II. CIIAMBOIS, Le général; Claude LEHMANN, Le marié; Mmes Irène BRILLANT, La belle Mme Machin; Edwige FEUILLÈRE, La mariée; Mary MORGAN, L'amie de pension; LHERBAY, La mère du marié. Les élèves du Conservatoire, les invités sans importance, le photographe. La petite Jacqueline CARTIER, Le petit garçon en costume de velours). — Notice de M. J. VALMY-BAYSSE, lue par M. Paul GERBAULT.
1. De son vrai tilre : La Marche nuptiale, dans l'œuvre de M. Franc-Nohain.
------------------------------------------------------------------------
21 mai. [166E.] — CHANSONS D'HISTOIRE DE FHANCE : Dans les marges de l'llistoirc de France (Mme DUSSANE). — Légende de SaintNicolas (Mlle Véra KORÈNE). — Sur la mort de Richard Cœur de Lion (Mlle Jeanne SULLY). — Complainte des filles de Pléheur (M. Pierre BERTIN ; Mlle Jeanne SULLY). — Le Franc Archer (M. CROUÉ). — Le Roy anglais, Le Convoi du duc de Guise (M. Pierre BERTIN). — Malborough (Mme Edwige FEUlLLÈRI). — Frédéric IHmAT, Fanfan-la-Tulipe (M. Claude LEIIMANN). — Dans les gardes-françaises, La Belle Bourbonnaise (Mlle Jane FABER). — M.-J. CHÉNIER et MÉIIUL, Le Chant du départ (M. Robert VIDAUN). — Le Conscrit de 1810 (Mlle Jeanne SULLY).
— BÉRANGER, Les Souvenirs du peuple ; Emile nEBHAUX, T'en souviens-tu (M. Denis D'INÈS). — Les Dragons de Noailles, Le Maréchal Gérard, La Casquette du père Bugeaud (M. Pierre BERTIN). — La Retraite (M. Pierre BERTIN ; Mlle M. HENAUD). — Les Pêcheurs de Groix, La Danaé (M. Lucien DUBOSQ). — DESROUSSEAUX, Canchon dormoire du P'tit Quinquin (Mlle Berthe Bovy). - ROBERT et BOUSQUET, La Madelon (M. André BRUNOT). (Les chansons sont présentées par Mme DUSSANE ; au piano d'accompagnement : M. PRATZ.)
4 juin. [167E.] — Hégésippe MOIlEAU, La Voulzie (M. Pierre LECOMTE). Victor HUGo, Paroles dans l'ombre; FLORIAN, La Coquette et l'abeille (Mlle Germaine CAVÉ). — Alexandra PECKER, Malade, Renouveau, Je t'aime (M. Maurice DONNEAUD). — J. VALMY-BAYSSE, Le Courbet, Élégie pour un petit garçon (Mme DussANE). — André CHÉNIER, La Jeune Captive (Mlle Mary MORGAN). - L'HISTOIHE DU QUATRAIN : Quatrains du XVIe siècle à nos jours (M. Marcel DESSONNES; Mme Suzanne DEVOYOD). — iliOLIÈliE. ET SON CŒUR (voir Premières, p. 160). Notices de MM. Daniel DE VENANcounT et J. VALMY-BAYSSE, lues par M. DESSONNES.
11 juin. [168E.] — LE SOUVENIR DE MADELEINE ROCII1 : Maurice BOUCIIOR, Poème (M. André BACQUÉ). — Ed. IIAnAucounT, La Citadelle (M. Maurice DONNEAUD). — Théophile GAUTIER, Le Sou'ier de Corneille (M. Denis D'INÈS). — Victor HUGo, Le Crapaud (Mme Mary MAnQuln).
— Jacques FESCIIOTTE, Gustave KAHN, Sébastien-Charles LECOMTE, Emile LUTZ, Jacques NOIR, Ernest PnÉvosT, Auguste VILLEROY, Albert WILLEMET, Mmes la marquise DE BAYE, Suzanne BucHoT, Rose MALHAMÉ, Poèmes à Madeleine Roch, lus par MM. ALBERT-LAMBERT fils, ALEXANDRE, Denis D'INÈS, Roger MONTEAUX, Maurice DONNEAUD ; Mmes DEI.-
1. Voir I.e sOlwenir, p. 80-84. — C'est à cette matinée qu'est fait remise à la Comédie - Française du buste de l'illustre tragédienne par Jean Boucher, offert par les « Amis de Madeleine Roch ». Voir p. 46, 82 et Notes et textes, 1932. — On entendit également à cette M. P. la voix de Mad. Roch enregistrée sur disques.
------------------------------------------------------------------------
VAm, Suzanne DEVOYOD, Marie VENTURA, Colonna ROMANO, Yvonne Ducos, Marcelle GABARRE. — LA VOIX DU MUR (voir 156e M. P.). —
Notice de M. J. VALMY-BAYSSE, lue par M. André BACQUÉ.
18 juin. [169®.] — CHANSONS D'HISTOIRE DE FRANCE, présentées par Mme DUSSANE. Même programme que la 16GE M. P. en raison du succès toujours croissant obtenu par ces matinées de chansons. En moins : Le P'tit Quinquin, et, en plus : Le Roi Loys, La Légende dit roy Renaud (Mme Mary MARQUIÎT ; à la harpe : Mlle LASIONE).
15 octobre. [170E.] — Marguerite COLEMAN, Les Beaux Départs, La Maison rose (Mlle Marcelle Biiou). - Gabriel DE LAUTHEC, Pour Thaïs, Ballade d'hiver (M. Jean VALCOUR). — Emile BOISSIEH, Cécile, La rose rouge (Mlle Germaine CAvi). — Jean-Michel BENAITOUR, Poèmes (M. Maurice DONNEAUD), - Pierre AGUETANT, La Vieille Maison, Le Beau Navire, Retour (Mlle Henriette BARREAU). — Raoul PONCHON, Poèmes (Mme DusSANE). — Remy DE GOURMONT, La Rivière (M. LE GOFF). — Maurice ROLLINAT, Les Frissons (Mme Mary MAHQUln). - Marcel CHABOT, La Terre, Le Mur, Les Fils d'argent (M. Pierre LECOMTE). - Victor HUGo, Waterloo (M. Jean HERVÉ). — JEAN-MA RIF, (voir Heprises, p. 207). Notices de M. J. VALMY-BAYSSE, lues par M. DESSONNES.
29 octobre. [171E.] — Ernest BlEu, Ballade d'une mère à sa fille, Ballade de la vieille gaîté française (M. ÉCHOURIN). — Victor HUGo, La Nature; Rosemonde GÉRARD, Poèmes (Mlle Marcelle Bnou). — Anatole FRANCE, Poèmes, La Fin de Thaïs (Mlle Mary MORGAN). — LAMARTINE, Socrate [fragment] (M. Pierre LECOMTE). - Lionel NASTORG, Pour une Parisienne (Mlle Irène BUILLANT). — Edmond HOSTAND, La Vitre (Mme DUSSANE).
- Gaston CUARUONNIER, Le Presbytère de campagne, Averse d'été (M. Roger MONTEAUX). - Mme FERRAND-WEYHER, Le Jardin hanté, Je t'ai tant regardé (Mlle Henriette BARREAU). — LA FONTAINE, Les Deux Pigeons (Mlle Berthe Bovy). — Jean CAHRÈRE, Poèmes (M. Robert VIDALIN). —
André RI VOIRE, IL ÉTAIT UNE BERGÈRE, conte en 1 acte, en vers (M. Pierre BERTIN, Le berger; Mlles NIZAN, La bergère; Irène BRILLANT, La princesse). •—• Notices de M. J. VALMY-BAYSSE, lues par M. Paul NUMA.
12 novembre. [172e.]— EN L'HONNEUR DE VICTOR HUGO et de la publication, dans l'Edition dite nationale, de La Chanson des rues et des bois : Victor HUGo, Je ne me mets pas en peine, Chelles (M. Claude LEHMANN) ; Le Vrai dans le vin (M. ÉCHOURIN) ; A dona Rosita Rosa, Lisbeth (M. Jean VALCOURT) ; Le Cœur ne fait pas de bêtises, L'Église (Mme Andrée DE CUAUVERON) ; Depuis six mille ans la guerre, Une alcôve au soleil levant (M. Denis n'INÈs) ; Le Doigt de la femme, Chose écrite à Créteil (Mme Marie-
------------------------------------------------------------------------
Thérèse PIÉRAT). — INÉDITS : Je fixais d'un œil ébloui, Quand de Chambord on approche (M. Roger MONTEAUX) ; Les Hirondelles sont parties, Dans les bois (Mlle NIZAN) ; Droit de reprendre haleine (M. Jean HERVÉ) ; Chantons le puissant amour (M. ALBERT-LAMBERT fils); LES TUILERIES [poème dialogué] (MM. Denis D'INÈS et LEDOUX). — Notice de M. J. VALMY-BAYSSE, lue par M. André BRUNOT.
26 novembre. [173e.] — LAMARTINE, La Marseillaise de la paix (M. Robert VIDALIN). — Paul VERLAINE, Nocturne parisien (M. LE GOFF). — Victor HUGo, Barrabas (Mlle Marcelle GABARRE). — Pierre BENOIT, François II, Le Retour (M. Maurice DONNEAUD). — LA FONTAINE, La Jeune Veuve, Le Meunier, son fils et l'âne (Mme DUSSANE). — Victor HUGO, La Fête chez Thérèse (M. Pierre BERTIN). — Thérèse CASEVITZ, Ni fleurs ni couronnes, Je sais, Déguisement (Mlle Béatrice BRETTY). — Jehan RICTUS, Jasante de la vieille (Mme Berthe Bo vy). — Jules LAFORGUE, Rosace sans vitrail (M. Maurice DONNEAUD). — Paul FORT, Le Curé de Langrune-sur-Mer, Les Baleines, La Ronde autour du monde (M. Léon BERNARD). — Marcel ORMOY, LE MILIEU DU JOUR, dialogue poétique (M. Jean VALCOURT ; Mlle Mary MORGAN). Mise en scène et adaptation de M. Pierre BERTIN. —
Notices de MM. J. VAI.MY-BAYSSE et Edouard CHAMPION, lues par M. Marcel DESSONNES.
10 décembre. [174e.] — Georges-Louis GARNIER, Poème d'automne, Neige, Poème, Le Pâle magicien (M. DESSONNES). — Théophile GAUTIER, Coquetterie, Le Monde est méchant (Mlle Germaine CAVÉ). - Victor HUGO, A la mère de l'enfant mort, Poème (Mlle Mary MORGAN). - Raymond GENTY, La Légende de la princesse et du passant, Le Poids du pardon (M. Maurice DONNEAUD). — Louis BOUILHET, Le Perruquier de Pékin (Mlle NIZAN). —
Jean RICHEPIN, Les Noctambules (M. Paul GERBAULT) 1. — Edmond RosTAND, La Mère, Le Nom sur la maison, Mort à cheval au galop (Mlle Mary MARQUET). — 122e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE D'ALFRED DE MUSSET : Alfred DE MUSSET, Ballade à la lune (Mlle Berthe Bovy); Bonjour, Suzon; Adieu, Suzon (Mme Suzanne DEVOYOD) ; Don Juan (Namottna) (M. Denis D'INÈS); Souvenir (M. Jean HERVÉ); LA NUIT D'OCTOBRE (M. ALBERT-LAMBERT fils, Le poète; Mme SEGONDWEBER, La muse). — Notice de M. J. VALMY-BAYSSE, lue par M. DESSONNES.
1. Accueilli à son entrée en scène par de vils applaudisscmcnis, protestation contre le non-renouvellement de son contrat dont il venait d'être parlé dans la presse.
------------------------------------------------------------------------
ANNIVERSAIRES, RÉCEPTIONS, MATINÉES GRATUITES (1927-1932) AVEC L'INDICATION DES PIÈCES JOUÉES ET DES POÈMES DITS
1927
15 janvier. — 305e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE MOLIÈRE : LE BOURGEOIS GENTILTfOAJAIE. — Divertissements. — Cérémonie turque.
16 février. — ANNIVERSAIRE DE LA MORT D'OCTAVE MIRBEAU : LES AFFAIRES SONT LES AFFAIRES.
26 février. - 125e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE VICTOR HUGO : IlERNA NI, dans les nouveaux décors de M. DEIHOMAS (voir Heprises, p. 168). — André DUMAS, Victor llugo, poème (Mme SEGONDWIWEH).
23 mai. — RÉCEPTION DES GRANDS MUTILÉS BELGES : GRINGO/RE, LE MALADE INIAGINAIRE. — VEUHAEREN, Un Lambeau de patrie (Mlle Madeleine HOCH) ; Ceux de Liège (Mlle Berthe Bovy).
6 juin. — 321e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE CORNEILLE.
[M.] : HORACE, LE MENTEUR. — [S.]: PSYCHÉ, LE CID.
14 juillet. [Matinée gratuite.] — RUY BLAS. — La Marseillaise (M. ALEXANDRE).
15 octobre. [97e M. P.] — HOMMAGE A LOUIS PAYEN (voir p. 212).
11. novembre. [Matinée gratuite.] — ANDROMAQUE, LE RETOUR A LA TERRE. — Sylvain nOYÍ, La Prière des tranchées (M. Jean HERVÉ).
10 décembre. — 117e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE D'ALFRED DE MUSSET : LORENZACCIO.
21 décembre. — 288e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE RACINE : ANDROMAQUE [1,000e], LES PLAIDEURS.
1928
15 janvier. — 306e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE MOLIÈRE.
[M.] : LES FEMMES SA VANTES. - SAINTE-BEUVE, Aimer Molière; BOILEAU, Stances à Molière (Mme DUSSANE). — MUSSET, Une Soirée perdue (M. LE Roy). — LES PRÉCIEUSES RIDICULES. — [S.] : TAR-
------------------------------------------------------------------------
TUFFE. — Tr. DERÈME, Hommage à Molière (MM. SILVAIN et BRUNOT). — Les sociétaires et pensionnaires groupés autour du buste de Molière (il n'y a pas de défilé). — LE MÉDECIN MALGRÉ LUI.
17 février. — ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE MIRBEAU : LES AFFAIRES SONT LES AFFAIRES.
26 février. — 126e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE VICTOR HUGO. [Voir aussi lOGe M. P., le 25 février] : AYMERILLOT (reprise), Al ARION DELOHME. — [S.] : LES BURGRAVES. — LE COURONNEMENT : Ce siècle avait deux ans (Mme SEGONU-WKIIIÎR). - Stella (Mue Mad. ROCII).
7 mai1. —50e ANNIVERSAIRE A LA COMÉDIE-FHANÇAISE DE M. SILVAIN, doyen : LA NUIT D'OCTOBRE, 1\1 1 Tll lHDA TE. — LA FONTAINE, Le Meunier, son fils et l'ûne (Mlle BnETn:) ; Les Deux Pigeons (Mue VENTURA) ; Les Loups et les brebis (Mme DUSSANE) ; Le Savetier et le financier (M. BRUNOT). — Victor HUGo, La Besace, Le Mot (M. SIBLOT).
— Stella (Mlle Mad. HOCH). — R. BEilTON, Sonnet [non inscrit au programme] (Mlle Mad. Uoc.ii). — R. FAUCHOlS, Hommage à Silvain (M. A.
BRUNOT). — En présence des sociétaires et pensionnaires.
M. Silvain jouait Mithridate, rôle qu'il avait interprété bien des fois.
Toutefois, n'étant pas très sûr d'une scène qu'il voulait revoir, il avait demandé qu'on répétât la pièce.
« Maintenant, c'est l'heure de la cérémonie. A peine le rideau est-il retombé sur les derniers rappels après la lin de la tragédie, il se relève aussi-
1. L'Union des Artistes « invite à la réunion qui a lieu dans ses locaux », le 19 mai 1928, et au cours de laquelle les élèves du doyen de la Comédie-Française lui offrent son buste [en marbre blanc], exécuté par Suzanne Li l'raud. - Devant ce buste, M. SII.VAIN dit le sonnet dont il est l'auteur :
« Certes, les traits de mon visage Sont loin de répondre à mes vœux, Au front un peu plus de cheveux Ferait bien dans le paysage.
Je vois, labourés par l'usage, Les plis de mon rictus nerveux.
Voici mes rides, durs aveux, Mon embonpoint, fâcheux présage, Ma bouche, qui dit tant de vers Et sous tant de masques divers.
Mais mon cœur est toujours le même.
J'aime les chants, les bois, les eaux Et plus que tout j'aime qui m'aime, Mes enfants, mes chiens, mes oiseaux. »
Voir photo Silvain, et son buste de Mlle Lifraud, Kxcelsior, 20 mai.
------------------------------------------------------------------------
tôt sur un imposant tableau : le décor de Mithridate débarrassé de ses meubles ; au premier plan, les sociétaires ; à droite, les hommes ; à gauche, les femmes ; au milieu, Silvain ; auprès de lui, Madeleine Roch. Les pensionnaires garnissent le fond. Tous portent soit l'habit, la toilette de soirée ou un costume du répertoire, la robe rouge garnie d'hermine de la cérémonie du Malade imaginaire. Nouvelles acclamations. Soudain tout le monde se lève, et le spectacle d'une salle entière debout, applaudissant avec ferveur un artiste aimé au seuil de la retraite, est d'une impressionnante beauté. On lui jette des fleurs sur la scène. André Luguet, dans un joli geste, s'empresse de les ramasser pour les remettre à Silvain, qui les gardera à la main. Faut-il vous dire que l'enthousiasme des spectateurs est follement déchaîné ! Les rappels succèdent aux rappels.
Silvain, étourdi par une douce angoisse, embrasse ses camarades. » (É.
MAs, Une soirée triomphale. La Comédie-Française a célébré avec éclat le 50e anniversaire des débuts de son doyen, qu'une salle magnifique a frénétiquement acclamé. Petit Bleu, ainai.) Des nombreux hommages adressés à cette occasion au doyen de la Comédie-Française, et dont on trouvera plus loin quelques titres, nous choisissons celui de Mme DUSSANE, sous forme de lettre publiée dans le Journal (5 mai) : « Mon cher doyen. La Comédie-Française va fêter lundi prochain votre jubilé. Vous jouerez Mithridate et des fables de La Fontaine seront dites par ceux d'entre nous qui furent vos élèves, et qui restent, avec beaucoup d'autres, vos disciples. C'est vous aussi qui avez appelé par cette occasion une partie de votre lignée artistique à l'honneur auprès de vous. Cet hommage devait vous être rendu, car notre génération vous doit beaucoup.
« Le classique est à la mode ces années-ci, mais vous nous avez formés dans un temps où régnait un snobisme hostile : certains de vos illustres camarades, repentis depuis, affectaient alors de bouder nos vieux chefsd'œuvre. Vous ignoriez cette mode, comme vous avez toujours superbement ignoré toutes les modes.
« Les petites vagues des grandes vogues ont déferlé les unes sur les autres, bues également par le sable éternel. Vous, vous nous demeurez le même, commentant Corneille et Molière, autant leur contemporain que le nôtre : un homme d'avant le naturalisme, certes, et même d'avant le romantisme, malgré voter ferveur hugolienne. Vous évoquez pour nous quelque bourgeois du XVIIe siècle, un bourgeois insouciant comme durent être certains amis de La Fontaine, rabelaisien dans vos propos et dans votre philosophie, simple dans vos sentiments, gaillard, rusé, amoureux de l'antiquité, un brin processif et fou de beaux rythmes.
« En savez-vous des vers de tous les temps ! Parmi les dernières brumes symbolistes qui traînaient encore autour de notre Conservatoire, vous
------------------------------------------------------------------------
affichiez cette réconfortante singularité d'aimer la poésie comme une saine nourriture et non comme un opium sournois. C'était, et c'est toujours, merveille de vous voir savourer un beau vers, jouer avec les nombres, les rejets et les incidentes, et merveille de vous voir infailliblement suivre ou mieux nous révéler la loi qui marie les caprices du rythme aux nuances de la pensée. Vous nous avez appris ainsi que l'alexandrin n'est pas un obsédant ronron, mais la plus intelligente des musiques. Vous nous avez transmis le secret du culte que réclament nos classiques et qui tient dans une libre, une vivante tendresse.
« Comme vous l'aimez, comme vous le connaissez ce noble langage français que vous avez plus de cinquante ans servi ! Paul Souday se rappelle certainement aussi bien que moi-même ce soir d'été où, à la terrasse de la Hégence, vous nous citiez du Moréas et les lignes de Voltaire sur les sonorités de l'e muet. Quelle science au service de votre enthousiasme !
« Par vous, nous avons compris que notre devise de comédien devait être : apprendre d'abord et n'inventer qu'ensuite, et apprendre beaucoup pour inventer davantage. Savoir, afin de pouvoir. Et peut-être est-ce nous, les moliéresques, qui devons le plus a l'admirable exemple de votre liberté, de votre familiarité, qui joue avec le vers, sans le briser jamais, le sourit, le murmure, puis, tout à coup, quand il le faut, lui rend ses ailes.
Dans ce temps où tout se rétrécit au théâtre, cadres et textes, vous vous maintenez, et vous nous avez maintenus, au ton des grandes œuvres que nous aimons servir. Cela n'est pas uniquement alïaire de dons naturels : nous saluons en vous le grand artiste, mais aussi le doyen lettré qui vit dans le commerce de Sophocle et de Montaigne. Votre culture nous honore autant que votre gloire. Nourri des classiques, vous nous avez élevés à y chercher comme vous l'inépuisable pâture de notre esprit, les commandements de ce labeur jamais fini qui est notre tourment et notre joie.
« Puissions-nous, lundi, avec les fleurs de La Fontaine qui vous sont bien dues, dresser une gerbe digne du doyen, du maître et de l'ami.
« Mme DUSSANE, « Sociétaire de la Comédie-Française. »
Cf. aussi Jacques MAY, IJti demi-siècle chez Molière. Le jubilé de E. Silvain. Lecture pour tous, avr., avec illustrations : Le doyen. Chantecler, 5 mai : U hommage à Silvain. Chantecler, 12 mai. — André LE BRET, Petit Parisien, 6 mai. — M. Silvain nous dit : j'aurais voulu jouer le « Alalade imaginaire ». Paris-Soir, 7 mai. — G. BOISSY, Les cinquante ans de Comédie-Française du doyen Silvain ont été fêtés solennellement hier. Comœdia, 8 mai. — Jane CATULLE-MENDÈS, Presse, 10 mai. — G. PIOCH, Silvain et le travail. Volonté, 10 mai. — Croquis de PAVIT., Paris-Midi, 8 mai. — CABHIOL, Petit Bleu, 6 mai.
------------------------------------------------------------------------
6 juin. — 322e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE CORNEILLE : CORNEILLE ET RICHELIEU (reprise), — Poèmes chrétiens : Parle, parle, Seigneur, ton serviteur écoute (M. DE RIGOULT) ; Psaume 148 (M. CHAMBREUIL) ; Psaume 149 (Mme Colonna ROMANO) ; Psaume 113 (M. Paul GERBAULT) ; Nocturne III (Mlle Marcelle ROMÉE) ; Nocturne II (M. Roger MONTEAUX) ; Le Chemin royal de la Sainte-Croix (Mlle Madeleine ROCH). — POLYEUCTE.
14 juillet. [Matinée gratuite.] — ZAÏRE, LE NI ÉDECIN MALGRÉ LUI. —
La Marseillaise (Mme DELVAIR).
11 novembre. [Matinée gratuite.] - 10e ANNIVERSAIRE DE L'ARMISTICI : UAMI FIHTZ. Au 2e acte, chansons alsaciennes par Mlle RENAUD et le chœur. — J. VALMY-BAYSSE, Poème (Mme SEGOND-WEBER).
9 décembre. — 118e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE D'ALFRED DE MUSSET : LORENZACCIO.
21 décembre. — 289e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE RACINE : MITHRIDATE, LES PLAIDEURS.
1929
14 janvier. — 307e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE MOLIÈRE : LE BOURGEOIS GENTILHOMME. — Cérémonie turque. — Divertissements. — Au 4e acte, la Cértitunnie. Défilé de Mmes et MM. les artistes, sociétaires et pensionnaires.
10 février. — ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE MIRBEAU : LES AFFAIRES SONT LES AFFAIRES.
25 février. — 127e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE VICTOR HUGO : HERNANI.
4 mars. — CENTENAIRE DE LA SOCIÉTÉ DES AUTEURS ET COMPOSITEURS : LE MARIAGE DE FIGARO. Après le 2e acte : André RiVOIRE, Hommage à Beaumarchais, dit par l'auteur.
12 mai. — 30e ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE HENRY BECQIJE : LES CORBEAUX.
7 juinl. -323e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE CORNEILLE : Discours prononcé par Thomas Corneille le 2 janvier 1685 lorsqu'il fut reçu à l'Académie française, à la place de son frère, Pierre Corneille (M. Denis D'INÈS, Thomas Corneille). Réponse de Jean RACINE (M. DESSONNES), en présence de MM. Paul NUMA, LAFON, Paul GERBAULT, Do-
1. Né In 6, mai s le 6 était jour «l'abonnement.
------------------------------------------------------------------------
RIVAL, LEDOUX, Pierre BERTIN, André BACQUÉ, CHAMBREUIL, DE RIGOULT, Maurice DONNEAUD, Lucien DUBosQ, LE MARCHAND, LE GOFE, FALCONNIER (en costumes de l'époque : décor du Misanthrope). — NICOMEDE (M. SILVAIN, doyen honoraire, dans Prusias).
14 juillet. [Matinée gratuite.] - L'ÉPREUVE. — MICHELET, Le 14 Juillet (M. Léon BERNARD). — Edmond IIARAUCOURT, Le Charron (M. Paul GERUAULT). — Emile BLÉMONT, Messidor (M. Maurice DONNEAUD).- Emile VERHAEREN, Ceux de Liège (Mlle Berthe Bovy). — La Marseillaise (Mue Madeleine ROCH)1. — LE MALADE IMAGINAIRE.
11 novembre. [Matinée gratuite.] — Ils ANNIVERSAIRE DE L'ARMISTICE : CINNA. — Poèmes : Edmond ROSTAND, Le Faucheur basque (M. Maurice DONNEAUD). — Paul VERLET, Le Testament du fantassin (Mme Madeleine BAHJAC). — La Marseillaise (Mlie Madeleine HOCH). —
LE MÉDECIN MALGRÉ LUI.
11 décembre. — 119e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE D'ALFRED DE MUSSET : UN CAPRICE. — lre représentation à la Comédie-Française : LA NUIT VÉNITIENNE ou Les Noces de Laurette (voir Premières, p. 122). — il QUOI RÊVENT LES JEUNES FILLES.
13 décembre. — REMERCIEMENT DE LA COMÉDIE-FRANÇAISE A LA « REVUE DES DEUX MONDES » : André RIVOIRE, A-propos en vers (M. André BnuNoT).
21 décembre. — 290e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE RACINE 2 : LA TIIEliAÎDE (actes IV et V) (voir Reprises, p. 183), lllllT AN NIC US.
1930
15 janvier. — 308e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE MOLIÈRE : MOLIÈRE ET SA FEMME (voir Prelnières, p. 123), TARTUFFE. LE COURONNEMENT : Poèmes : Alfred DE MUSSET, Une Soirée perdue (M. Georges LE ROY). — SAINTE-BEUVE, Aimer lHolière (Mlle Berthe Bovy). — Théodore DE BANVILLE, La Gloire de Molière (M. ALBERTLAMUERT fils). — En présence de Mmes et MM. les sociétaires et pensionnaires.
14 février. — ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE MIRBEAU : LES AFFAIRES SONT LES AFFAIRES. — André DUMAs, A Octave Mirbeau (M. Maurice DE FÉRAUDY).
1. L'hymne national est joué par le phonographe, et M. É. MAS, protestant (Petit Bleu, 18 nov.), parle de « baraque foraine. ».
2. Anniversaire aussi de la 30e année de théâtre de Mme nelvair.
------------------------------------------------------------------------
25 février. — CENTENAIRE DE HERNANI. [lre partie] : Chant d'apothéose pour Victor Hugo (orchestre et chœurs). Paroles de M. SAINT-GEORGES DE BOUHÉLlER. Musique de Gustave CHARPENTIER. — Fernand GREGH, Allocution. — Théophile GAUTIER, Hernani (M. André BRUNOT). — Mme Victor Huco, La Première représentation d' « Hernani » (Mme DUSSANE). —
CARDUCCI, trad. Émile BLÉMONT, Ode en l'honneur de Victor Hugo (M. Roger MONTEAUX). — Théodore DE BANVILLE, A Victor Hugo (Mme Colonna RoMANo). — François COPPÉE, La Bataille d' Hernani (M. Léon BERNARD). — Edmond ROSTAND, Un soir à Hernani (Mme SEGOND-WEBER).
- Victor HUGo, Vingt ans après Hernani (M. Jean HERVÉ). — Fanfare d' Hernani. — [2e partie] : HERNANI [Ier, Ille et Ve actes ] (MM. SILVAIN, Rtty Gomez de Silva; ALBERT-LAMBERT fils, Hernani; Henry MAYER, Don Ricardo; DESSONNES, Don Carlos; Jean WEBER, Don Garcie, Suarez; CHAMUREUIL, Don lUatias; Maurice DONNEAUD, Don Francisco; LE GOFF, Don Sanche ; Mmes Madeleine ROCII, Dona Sol; Catherine FONTENEY, Dona Josépha. ; Jeanne SULLY, laquez ; ROUSSEL, La niarquise). [3e partie] : Marche héroïque (orchestre et chœurs). Paroles de M. Jean VALMY-BAYSSE. Musique de SAINT-SAENS. — Défilé des sociétaires et pensionnaires. — [4e partie] : Comtesse DE NOAILLES, A Victor Hugo (Mme Mary MARQUET). — Fernand GHEGH, J'ai vu Victor Hugo (Mlle Madeleine HocH). - Fanfare de Paul DUKAs. — Chœurs de l'A. C. P. (directeur : M. Hubert GUILLET). — Orchestre et chœurs sous la direction de M. Raymond CIIAHPENTIER.
Le Président de la République, M. G. Doumergue, assiste à ce gala. Hernani est également présenté aux abonnés et aux matinées classiques.
— Le programme olliciel contient : « A propos du centenaire de Hernani », notice très documentée. 6 p. illustrées, par « un vieux bibliophile ». [J.
Cou ET.] « Ce qui a le plus franchement amusé le Président de la République, entre deux crises ministérielles, c'est le défilé des comédiens et comédiennes de la Maison devant un buste de Victor Hugo, fort impressionnant, ma foi, et placé au milieu de la scène. Il s'agissait de saluer la statue d'une longue palme verte, sans oublier de s'incliner devant le chef de l'État souriant dans sa loge. Cela n'est point si commode à faire sans ridicule. Les uns saluaient d'abord le poète, les autres M. Doumergue. De toutes façons, c'était, n'est-ce pas, à la République qu'ils rendaient hommage et la cérémonie prit fin sans que le buste ait manifesté sa surprise.
Il y aurait eu de quoi ! Des comédiens étaient groupés autour de lui dans des costumes bien singuliers et qui n'évoquaient pas tous son théâtre.
M. Léon Bernard avait mis, par exemple, la redingote de Joseph Prud'homme ; il est vrai qu'il avait lu — comme il sait lire -- un poème de Coppée, La Bataille d' Hernani, avant la représentation. Quant à Fer-
------------------------------------------------------------------------
nand Gregh, on s'étonna de ne pas le revoir sur la scène au moment du défilé. Il aurait avantageusement remplacé Victor Ilugo, du moins son buste. Il aime la poésie et les poètes, il est enthousiaste, fervent, jeune ; son beau discours avait beaucoup plu. Enfin, Mme Marquet dit un poème : A Victor Hugo, de Mme de Noailles, le plus bel hommage qu'il ait reçu pour son anniversaire. » (M. MARTIN nu GAHD, Le centenaire d' « Ilernani ».
Carte rouge, p. 262-270.) 6 juin. — 324e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE CORNEILLE : PSYCIIÉ. — Sonnet, Stances (M. Pierre FA UBERT). —- Sur le départ de MME la marquise de B. A. 1'. (M. Roger MONTEA ux). — Stances (M. Denis D'INÈS). — RODOGUNE.
14 juillet. [Matinée gratuite.] — LE JJAR/HEll DE SEVILLE. — La Marseillaise (Mme Colonna IIONIANO). - L'ANGLAIS TliL QU'ON LE PARLE.
20 octobre. [250e anniversaire de la fondation (le LES PRÉCIEUSES RIDICULES. Comédie en 1 acte, en prose, de MOLIÈRE.
MM. André BRUNOT Mascarille CROUÉ. Jodelet.
Georges LE Boy. La Grange , Jacques GUILHÈNE Du Croisy DORIVAL. 1er porteur LEDOUX Gor gibus M. LE MARCHAND. 2e porteur M. DUFRESNE ier violon Mmes Berthe BOVY Madelon Andrée DE CIIAUVERON Cathos Jane F ADER. Marotte Hélène PERDRIÈUE .1lmanzor
21 OCTOBRE 1680.
MM. ALBEHT-LAMUEHT (ils. Maître Loyer SWLOT. Maître Lange
MM. DEHELLY, DESSONNES, André BRUNOT, CnouÉ, Georges LE Roy, ALEXANDRE, Denis D'INÈS, DESJAIIDINS, Cliarles GRANVAL, Roger MONTEAUX, Jacques GUILIIÈNF., YONNET., LAFON, Paul NUMA ; Mmes Cécile SOREL, Marie-Thérèse PIÉUAT, Berthe CERNY, DELVAIH, Suzanne DEvoyon, Emilienne Dux.
Berthe Bovy, DUSSANE, Gabrielle ROBINNE, Colonna ROMANO, Madeleine RENAUD, Marie MARQUET, Andrée DE CHAUVERON, Béatrice BRETTY.
------------------------------------------------------------------------
VAVARE. Comédie en 5 actes, en prose, de MOLIÈRE.
MM. DEHELLY. Cléante DESSONNES. Valère Denis D'INÈS. Harpagon Charles GnANv AI. La Flèche LAFON. Maître Jacques Paul GERBAlTI.T. Anselme DORIVAL Le commissaire LEDOUX. La Merluche André BAcQuÉ Maître Simon Jean WEBER. Brindavoine M MES DUSSANE Frosine Madeleine RENAUD Marianne .Jeanne SULLY. Élise HOUSSEI. Dame Claude
« On attendait non sans curiosité l'intermède commémoratif intitulé : 21 octobre 1680 ! Cette curiosité se mua sur-le-champ en un enthousiasme frénétique lorsque l'on vit, groupées « en corbeille » autour d'une table centrale, la plupart des sociétaires-femmes vêtues à la mode du grand siècle et formant le plus chatoyant, le plus harmonieux, le plus éblouissant assemblage que l'on puisse rêver. Derrière elles se tenaient, debout, les sociétaires-hommes et, devant la table, deux graves officiers ministériels (MM. Siblot et Albert-Lambert) avaient pris place. Ils se levèrent tour à tour et donnèrent lecture des actes officiels « signés du roi, contre« signés de Colbert » et réglant la fusion des deux compagnies de comédiens désormais associés : ceux de l'Hôtel de Bourgogne, ceux de l'Hôtel Guénégaud. Après quoi, et lorsque les tabellions eurent fait connaître les principaux articles (quelques-uns laissaient pressentir bien des sujets de querelles, de discussions, de controverses futures, donnèrent à sourire par « anticipation »), ces messieurs, ces dames furent invités à signer, et signèrent, en effet, cet historique parchemin, marquant la fondation du Théâtre-Français !.
« Voilà, ne trouvez-vous pas, une délicate, spirituelle, émouvante invention, et ce court tableau, parlé et mimé, si bien « dans le cadre », si ingénieusement conforme aux circonstances, alla aux nues ! Si l'on avait obéi aux bravos, aux acclamations, aux rappels innombrables, les sociétaires eussent « signé » toute la nuit. » (Edm. SÉE, Œuvre, 22 oct.) Parmi les très nombreux articles consacrés à ce 250e anniversaire, je citerai : Bravo, n° 23, nov. Les 250 ans de la Comédie-Française, avec, au sommaire : La Comédie-Française est toujours la Comédie-Française,
------------------------------------------------------------------------
par Jacques THÉRY. — Ainsi naquit la Comédie-Française, par J. VALMYBAYSSE. — Dimanche 25 août 1680 ou les premières des premières, par Charles-Michel BOIRAS, bourgeois de Paris 1. - Cnc lecture chez les Français, par Arsène HOUSSAYE. — Nous, les Comédiens français, par DusSANE (avec photos de G.-L. Manuel frères et Arip ; Dubreuil ; Archives d'histoire ; Keystone ; Nadar).
DUSSANE, Il y a deux cent cinquante ans naissait la Comédie-Française.
Revue française, 18 oct., et 3 reprod. d'André HOUVKYRI:. — .Iules CouKT, Le deux cent cinquantième anniversaire de la fondation de la Comédie-Française. Monde illustré, 18 oct., et 4 illustrations. - Léon THElcn, Le 250e anniversaire. Ordre, 22 oct. - Jacques MAY, Chantecler, 25 oct. — ANTOINE, Information, 28 oct. — Gérard DAUEH, Célimène. Éclaireur, 27 oct ; Annales, 1ER nov. — P. BnlssoN, Temps, 27 oct. — DESGHIEUX, A la Comédie-Française tous les deux. Candide, 30 oct. — Emile MAS, Petit Marseillais, 31 oct. ; Volonté, 14, 15, 1G, 18, 20, 20, 27, 28 oct. —
G. SANVOISIN, Le 250e anniversaire de la Comédie-Française. Débats, 20 oct. - J. TnUFFJER, Le 2e centenaire de la Comédie-Française. Figaro, 21 oct. - G. DE PAWLOWSKI, 21 octobre 1680. Journal, 22 oct. — Très simplement, mais dignement, la Comédie-Française a célébré hier le 250e anniversaire de sa fondation (M. B., Paris-Soir, 22 oct.). - E. MAS, Une maison solide. La Comédie-Française célèbre le 250e anniversaire de sa fondation. En sous-titre : « La soirée est très brillante ; mais, pour fêter la « jonc« tion » des troupes en 1680, il eût fallu inscrire au programme des œuvres de Corneille et de Racine à côté des pièces de Molière ! » - G. PIOCH, 250e anniversaire de la fondation de la Cumédie-Français(. L'Avare et les Précieuses. Volonté, 22 oct.
G. PIOCII, Un chef-<V œuvre ou l'art de plaire là propos de l'interprétation de C. Sorel. « Cette fois, je veux le publier et ceci dans le langage ordinaire aux héros d'aujourd'hui : Elle m'a eu. »"I. — « Je n'ai été frappé que d'éblouissement. Mais de celui-ci j'ai beaucoup de mal à me remettre.
Elle avait vêtu la plus belle robe où se soit jamais, toute fleurissante d'elle-même, contenue Célimène. Elle s'y épanouissait d'une aise telle que robe et femme ne faisaient qu'un, en vérité. Une grâce dont il n'est pas exagéré de dire qu'elle irradiait et prêtait à toutes et à tous, autour d'elle, de son prodigieux éclat. Comme négligemment, elle laissait voir autant que deviner un sein propre à décourager Tartuffe de le cacher sous son mouchoir pieux, et que Phidias eût élu, afin de modeler sur lui la coupe la plus digne d'être remplie de l'hydromel des dieux. » (Georges PIOCH, Soir, 24 oct.)
1. Cet article, comme le précédent, est de M. Jean Valmy-Baysse, qui, pour ne pas avoir deux fois sa signature dans le même numéro, avait enfermé, dans un pseudonyme, le prénom et le nom de son grand-père maternel et le nom de sa grand'mère maternelle.
------------------------------------------------------------------------
Il a été tiré en plus du programme habituel un programme, 8 p. in-4° oblong (édité par les publications Willy Fischer, impr. par l'édition artistique), contenant sur une page les fac-similés des signatures des sociétaires de la Comédie-Française en 1680 et, sur une autre page, en face de celle-ci, les fac-similés des signatures des sociétaires de la Comédie-Française en 19301. Au verso, en fac-similé : lettre de cachet ordonnant la réunion des deux troupes de comédiens français de l'Hôtel de Bourgogne et de l'Hôtel dit de Guénégaud (21 octobre 1680).
MM. André Tardieu, président du Conseil ; Marraud, ministre de l'Instruction publique ; Lautier, sous-secrétaire d'Etat aux Beaux-Arts ; Lesguillier, notaire de la Comédie-Française, ont assisté à la représentation et ont signé au Livre d'or 2.
11 novembre. [Matinée gratuite.] — ANNIVERSAIRE DE L'ARMISTICE : LA FLAMME. — Poèmes : Charles BOURCIER, Vers les cimes; Alan SEEGER, J'ai un rendez-vous avec la mort (M. Léon BERNARD). — GabrielTristan FRANCONI, Invitation à la liberté (M. Paul GERBAUJJT). — Émile VERHAEREN, Ceux de Liège (Mlle Berthe Bovy). — Edmond ROSTAND, Les Arbres coupés, Mort à cheval au galop (Mme Mary MARQUET). Victor BUUNY, Une Croix dans les dunes (Mlle Yvonne Ducos). llORACE.
29 novembre. — 50e ANNIVERSAIRE A LA COMÉDIE-FRANÇAISE DE M. LE BARGY3 : LE MARQUIS DE PRIOLA.
12 décembre. - 120e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE D'ALFRED DE MUSSET : Relâche pour les obsèques de Mlle Roch. On avait affiché: UN CAPRICE, ON NE BADINE PAS AVEC L'ANIOUR. L'anniversaire n'ayant pu être célébré, on a affiché les jours suivants : UN CAPRICE, A QUOI RÊVENT LES JEUNES FILLES, et la 145e Matinée poétique du 20 décembre a été consacrée à Musset.
21 décembre. — 291e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE RACINE : PHÈDRE, LES PLAIDEURS.
1. « M. Albert-Lambert fils souligne son nom d'un trait vigoureux, et cet orgueil n'est pas plus inattendu que le panache de Mme Sorel. M. Siblot, bonhomme ; M. Croué, net et précis ; M. Granval, la plus intelligente signature. M. Denis d'Inès?
Des poteaux télégraphiques après un cyclone ! Par contre, M. Jacques Guilhène, M. Jean Yonnel signent tout à fait comme ils jouent. J'aurai peut-être l'occasion d'y revenir, quand j'aurai fait des progrès en graphologie. » (Maurice MARTIN DU GARD, Le deux cent cinquantième anniversaire de la Comédie-Française. Soirées de Paris, p. 70-78.)
2. « Le véritable Livre d'or de la Comédie-Française, murmura quelqu'un qui assistait à cette scène, c'est l'indicateur Chaix ! » (Candide, 23 oct.) 3. Cette mention'n'était pas sur l'affiche. M. Le Bargy avait débuté, le 27 nov.
1880, dans Clitandre (Les Femmes savantes).
------------------------------------------------------------------------
1931
6 et 8 janvier. [M. et S.] — A LA MÉMOIRE DE M. LE MARÉCHAL JOFFRE : Paul GÉRALDY, Le Grand-Père, poème (M. ALBERT-LAMBERT fils).
16 janvier. - 309e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE MOLIÈRE : LE MARIAGE FORCÉ, DÉPIT AMOUREUX [en 5 actesJ. - Couronnement du buste de klolièrt.,. — Ch.-A. ABADIE, Le Nom de Molière, poème (M. ALBERT-LAMBERT fils). En présence des sociétaires et pensionnaires.
27 février. — 129« ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE VICTOR HUGO : RUY BLAS.
25 avril. — CINQUANTENAIRE DE LA PREMIÈRE DU « MONDE OU L'ON S'ENNUIE ». Heprise en costume d'époque (voir Reprises, p. 191).
6 juin. — 325e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE CORNEILLE : HORACE, LE NIENTEUR.
20 juin. — CENTENAIRE DE LA FONDATION DU COLLÈGE DE FRANCE1 : LE BOURGEOIS GENTILHOMME. — Cérémonie turque et divertissements.
14 juillet. [Matinée gratuite.] — LE CID. — Eugène BILLARD, L'Ode au Drapeau (Mme DELVAIR). — René KERDYK, In Memoriam (M. Jean HERVÉ).
- La Marseillaise (Mme Colonna ROMANO).
11 novembre. [Matinée gratuite.] — ANNIVERSAIRE DE L'ARMISTICE : Gabriel-Tristan FRANCONI, Invocation à la Liberté (M. Paul GERBAULT).
- Pierre DE LESTANG, Cantonnement de novembre ; André BRÉVAL, A ma Mère (Mlle Yvonne Ducos). — Emile VERHAEREN, Ceux de Liège (Mlle Berthe Bovy). — La Marseillaise (M. Georges LE Boy et Mme DEI,VAIR).
11 décembre. — 121e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE D'ALFRED DE MUSSET : UN CAPRICE, ON NE SAURAIT PENSER A TOUT (voir Reprises, p. 197), FANTASIO.
21 décembre. — 292e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE RACINE : LA PREMIÈRE BÉRÉNICE (reprise), BÉRÉNICE.
1932
15 janvier. — 310e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE MOLIÈRE : LE MISANTIlllOPE, HOMMAGE A MOLIÈRE. — Jules TnUFIIIElt,
1. Une partie de la salle avait été retenue par le Collège de France.
------------------------------------------------------------------------
Ode à Molière (M. ALBERT-LAMBERT fils). — Vicomte Henri DE BORNIER, A Molière (Mme Marie-Thérèse PIÉRAT). En présence de Mmes et MM. les sociétaires et pensionnaires (il n'y a pas de défilé). — LES FOURBERIES DE SCAPIN.
20 janvier. — BI-CENTENAIRE DE LA NAISSANCE DE BEAUMARCHAIS : LES BOTTES DE SEPT LIEUES [1re]. — TARARE. Opéra de BEAUMARCHAIS. Musique de SAIJERI [fragments]. Adaptation de M..1. VALMY-BAYSSU (voir Premières, p. 148). --- Lettre de Beaumarchais, lue par M. Denis D'INÈS. - LE BARBIER DE SÉVILLE [895E].
22 janvier. - LE MARIAGE DE FIGARO1. — Danse réglée par Mme CHASLES. — Au cours du 4e acte, défilé de Mmes et MM. les sociétaires et pensionnaires2. — Décor nouveau pour le 2e acte par G. D'ESPAUNAT (voir Reprises, p. 200).
26 février. — 130e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE VICTOR HUGO : MARION DELORME.
5 juin. —326® ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE CORNEILLE 3 : PSYCHÉ. — Théophile GAUTIER4, Pierre Corneille (M. Denis D'INÈS).
- SULLY-PRUDHOMME, Stances à Corneille (Mme DELVAIR). — RODOGUNE.
14 juillet. [Matinée gratuite.] — RUY BLAS. — La Marseillaise (Mme Colonna ROMANO).
11 septembre. — COMMÉMORATION DE LA VICTOIRE DE LA MARNE : DÉPIT AMOUREUX. — Poèmes : Auguste DORCHAIN (M. ALBERTLAMBERT fils) ; Henry BATAILLE (M. YONNEL) ; Charles PÉGUY (M. Maurice DONNEAUD) ; Fernand GREGH (Mlle Henriette BARREAU). — LE CHANDELIER.
24 septembre. — CINQUANTENAIRE DE LA CRÉATION DES « CORBEAUX » A LA COMÉDIE-FRANÇAISE : LES CORBEAUX. Après le 1er acte, poèmes et prose de Henry BECQUE : Dédicaces des Corbeaux (M. Léon BERNARD) ; Poèmes et sonnets (M. Roger MONTEAUX) ; Les Filles du Seigneur (Mme Andrée DE CHAUVERON) ; Après la Parisienne (Mlle Jeanne SULLY).
« La Comédie-Française a célébré fort dignement le cinquantenaire de
1. Est rétablie la scène 16 du 3e acte, où Marceline défend les jeunes filles séduites et abandonnées.
2. En costumes qui n'ont rien à voir avec la pièce lM. Albert-Lambert est en Ruy Blas, M. Bernard en Tartuffe, etc.).
3. Né le 6. Mais le 6 la salle était en partie retenue pour le gala du Livre français.
4. Ce poème, qui devait être lu à l'anniversaire de 1851, fut interdit par la censure.
Il fut dit par Got pour la première fois à la Comédie-Française, le 6 juin 1888, sous le titre : Le Soulier de Corneille.
------------------------------------------------------------------------
la première représentation des Corbeaux, d' Henry Becque. MM. Bernard, Granval, Croué, etc., avaient tenu à cœur et à honneur de paraître dans leurs rôles respectifs, et on lut, pour clôturer la soirée, les après, incisifs, douloureux petits poèmes de Becque, où le pauvre homme se révèle parfois tout entier, en quelques vers. La cause est désormais entendue. Et la représentation éclatante, enthousiaste du cinquantenaire de la première des Corbeaux à la Comédie-Française le démontre victorieusement, irréfutablement. » (Edm. SKK, Le cinquantenaire de la première des « Corbeaux » à la Cmnédie- Française. Le mouvement dramatique., 3e série, p. 93-09.) l que, 3,e si-r i e, 11 novembre. [Matinée gratuite.j ANNIVEIISAIIIE DE L'ARMISTICE : HORACE, LES PRÉCIEUSES RIDICULES. — Pierre AGUÉTANT, Les Morts immortels (M. Roger MQNTEAUX).
11 décembre. — 122e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE D'ALFRED DE MUSSET : ON NE SAURAIT PENSER A TOUT. — Alfred DE MUSSET, Don Juan, Namouna (M. Denis D'INÈS) ; Souvenir (M. Jean HERVÉ) ; Bonjour, Suzon-, Adieu, Suzon (Mme Suzanne DEVOYOD) ; Ballade à la lune (Mlle Berthe Bovy). — LE CHANDELIER.
21 décembre. -293e ANNlVEHSAIHE DE LA NAISSANCE DE RACINE : MITHRIDATE (M. AI BHBT-LAMIIEUT fils pour la première fois), LES PLAIDEURS.
------------------------------------------------------------------------
POÈMES DITS AUX REPRÉSENTATIONS ORDINAIRES (1927-1932) (Voir aussi Anniversaires, etc.)
1927
7 mars. — Après le 4E acte de Ilernani : G. MIVOI.I.F.T, A iXIounet-Sully (M. SILVAIN).
15 octobre. — S. HOYÉ, La Prière des tranchées (M. HERVÉ).
18 novembre. — LA FONTAINE (Fables) : La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf (M. Pierre BERTIN) ; Le Chat, la belette et le petit lapin (Mlle C. FONTENEY) ; Le Héron (M. CROUÉ) ; Tircis et Amarante, Parole de Socrate (Mlle 13. BRETTY) ; Le Savetier et le financier, Le Corbeau et le renard (M. Denis n' INIS) ; L' Homme entre deux âges et ses deux maîtresses, La Jeune Veuve (Mlle Bertlw CrmNY) ; Le Chameau et les bâtons flottants, La Femme noyée (M. A. Blw NO'r) ; Conseil tenu par les rats, L'Amour et la folie (M. DEREÏ.I.Y).
15 et 22 décembre. — Après le deuxième acte du Jean de La Fontaine, de MM. GENDREAU et GUIOT DE SAIX. LA FONTAINE (Fables) : Le Gland et la citrouille (M. P. BERTIN) ; La fille, Le Meunier, son fils et l'âne (Mme DUSSANE) ; La Laitière et le pot au lait (Mlle B. Bovy) ; Le Chat, la belette et le petit lapin, Le Loup et l'agneau (Mme DEVOYOD) ; L'Homme et la couleuvre, Le Lion amoureux (M. J. FENoux). MM. BERTIN, Denis D'INÈS, BKUNOT, Mme CrmNY, M. lh:IIF.LT.Y ont dit les mêmes Fables que le 18 novembre (ci-dessus).
1928
10 novembre. — TROUFFLEAU, Poème (M. ALEXANDRE).
21 novembre. — Jeudi classique. Après les Fourberies de Nérine. LA FONTAINE (Fables) : Le Chêne et le roseau, Conseil tenu par les rats (M. DONNEAUD) ; Les Deux Pigeons (Mlle Y. Ducos) ; La Jeune Veuve (M. MONTEAUX) ; La Laitière et le pot au lait, Le Meunier, son fils et l'âne (Mme DusSANE) ; Le Savetier et le financier, Le Chameau et les bâtons flottants (M. A.
RnuNoT) ; Le Cochon, la chèvre et le mouton, L' Ivrogne et sa femme (Mme BoVY) ; Les Animaux malades de la peste, Le Corbeau et le renard (M. Denis 1) ; Le Chat, la belette et le petit lapin (Mme DEVOYOD).
------------------------------------------------------------------------
28 novembre. — Même programme, avec, en moins, M. u' INF.S et, en plus : Le Gland et la citrouille, La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf (M. P. BERTIN) ; La. Laitière et le pot au lait, Les Femmes et le secret (Mme DE CHAUVERON).
1929
5 et 12 décembre. — LES FIANÇAILLES DE L'AMI FRITZl. — ERCKMANN-CHATRIAN, Chanson du Juif polonais (Mlle Madeleine RENAUD et les chœurs). — ERCKMANN-CHATRIAN, Dis-nwi quel est ton pays ; G. NADAUD, Les Trois Hussards (M. Maurice DONNEAUD). — François FABIÉ, Le Sabotier (M. Paul GERBAULT). — Lischen et Fritzchen [musique d'Offenbacli) ; La Petite Huche et la petite Muche [vieille chanson alsacienne] (M. Pierre BERTIN, Mlle Madeleine HENAUD). — Le Salut à l'Alsace-Lorraine, Discours de Georges Clemenceau [11 novembre 1918] (M. Georges LE ROY).
25 décembre. — LES FIANÇAILLES DE L'AMI FRITZ (voir ci-dessus, 5 déc., sauf Clemenceau et Fabié). En plus : Noël alsacien (M. DUDOSQ).
— Danses et chansons d'Alsace réglées par Mme CHASI.ES.
1930
13 janvier. — LES FIANÇAILLES DE LîAMI FRITZ. — Chanson du Juif polonais (Mlle SULLY et les chœurs). — NADAUD, Les Trois Hussards. —
LAFFORGUE et LÉVADÉ, Les Vieilles de chez nous (M. DUBosQ). — DE BEAUPLAN, La Leçon de valse du petit François, Vieille Chanson d'Alsace (M. BERTIN). - Loïsa PUGET, La Demande en mariage, duo (M. Dunoso, Mlle FABER). — Danses et chansons réglées par Mme CHASLES.
1932
29 décembre. — LA FONTAINE (Fables) : Les Animaux malades de la peste (M. ALEXANDRE). — La Jeune Veuve, Le Corbeau et le renard (M. Denis n' INÈS) ; Le Chat, la belette et le petit lapin, La Cigale et la fourmi (Mme Suzanne DEVOYOD) ; Les Deux Pigeons (Mlle Berthe Bovy) ; La Laitière et le pot au lait, Le Meunier, son fils et l'âne (MME DUSSANE); Les Femmes et le secret, Le Cochon, la chèvre et le mouton (Mme Andrée DE CUAUVERON) ; Tircis et Amarante, L'Alouette et ses petits avec le maître d'un champ (Mlle Béatrice BRETTY).
1. IVaprès l'arrangement (le MM. Jules Trufïier et Maréchal.
------------------------------------------------------------------------
PRINCIPAUX CHANGEMENTS DE SPECTACLES ET D'INTERPRÈTES AYANT NÉCESSITÉ DES ANNONCES DU SEMAINIER OU DES CHANGEMENTS D'AFFICHES
(1927-1932)
1927
17 février. — Mlle FONTENEY, souffrante, est remplacée au dernier moment, dans Poil de carotte (Mme Lepic), par Mme EVEN.
4 mars. — lA' Voyage de M. Perrichon et L'Anglais tel qu'on, le parle, au lieu de Paraître.
12 mars. — Hernani, au lieu des Burgraves. La reprise des Burgraves est remise au 16 mars.
1er avril. - l es Burgraves, au lieu de L'Amour l'eille.
22 avril. - Le Duel, au lieu de Monna l'amw.
1er septembre. — Le Baiser, au lieu de Bettine.
2 octobre. — Hernani, au lieu des Burgraves.
23 octobre. — [M.] I/Abbé Constantin, au lieu du Passé.
- [S.] Lorenzaccio. M. HERVÉ étant tombé subitement malade, le rôle de Scoroncocolo est joué au pied levé par M. Ch. BlmTEAux, régisseur de la scène.
1928
4 mars. — Andromaque, au lieu de Rodogttne. — Affiches et programmes sont faits à la main et à la machine à écrire, l'imprimerie étant fermée le dimanche.
27 avril. — Décès de M. François DE CUREL. Le 30, La Nouvelle Idole, au lieu du Misanthrope et du Médecin malgré lui, primitivement annoncés.
6 mai. — Le Cid, au lieu de Rodogune.
10 mai. — Paraître. Mme SAMARY, malade, est remplacée par Mme BARJAC, rôle de Mme de Benauge. — Mlle BRILLANT, élève du Conservatoire, joue le rôle de Mme Caugé à la place de Mm0 BARJAC.
7 août. — La Vieille Maman et Le Misanthrope, au lieu du Duel.
2'i décembre. — [M.] Tartuffe et Le Jeu de l'amour et du hasard, au lieu des Femmes savantes et des Fourberies de Scapin.
1929
8 janvier. — Le Gendre de M. Poirier. M. LUGUET, affiché dans le marquis de Presles, fait défaut. Il est remplacé par M. GUILUÈNE.
10 janvier. — [M.] L'Anglais tel qu'on le parle, au lieu du Legs, Mine Berthe CERNY ayant perdu sa mère.
— [S.] L'Occasion, au lieu du Legs, même motif.
•
------------------------------------------------------------------------
24 janvier. — Les Fourberies de Scapin. M. BRUNOT, souffrant, est remplacé, dans le rôle de Scapin, par M. CROUÉ.
30 janvier. - La Nouvelle Idole et J,'Anglais tel qu'onlc parle, au lieu de Moloch.
1er février. — A la représentation de Sapho, M. DESSONNES, subitement souffrant, est remplacé au pied levé, dans le rôle de Déclielette, par M. L. BOURNY, régisseur général, qui « a joué avec le plus grand succès et sauvé la situation ».
(Comœdia, 7 févr.) 3 février. — [M.] Poliche, au lieu de Moloch.
6 février. — Louison et Les Trois Sultanes, au lieu de Molocli.
13 février. — L'Epreuve et Le Duel, au lieu de Moloch.
14 février. — L'Anglais tel qu'on le parle. M. Denis D'INÈS, souffrant, est remplacé, dans le rôle d'Eugène, par M. CHOUK.
28 février. — A quoi rêvent les jeunes filles. M. Denis D'INKS, souffrant, est remplacé, dans le rôle du duc Laërle, par M. BACQUK.
18 mars. — L'Abbé Constantin. M. MONTEAUX, souffrant, est remplacé, dans le rôle de Jean Reynaud, par M. MAHClIAT.
1er avril. — Les Fourberies de Scapin, au lieu de Sganarelle.
8 mai. — Paraître. — M. DONNEAUD, southallt, est remplacé, dans le rôle de Luynais, par M. J. WEIIER. — Mme FABEH, soulrralltc, est remplacée, dans le rôle de Mme de Naizeronne, par Mme BHETTY.
13 juin. — [M.] Le Monde oit l'on s'ennuie. Mlle HENAUD, souffrante, est remplacée, dans le rôle de Suzanne de Villiers, par Mlle NIZAN et, en soirée, dans Paraître, rôle de Germaine Lacouderie par la même artiste.
20 juin. — La Course du flambeau. Soulfrante, Mlle Jeanne Sun.Y, qui jouait Marie-Jeanne, est obligée de sortir de scène. Mlle Rocn, interprète de Sabine Revel, expliqua cette interruption et la représentation reprit ensuite normalement.
28 juin. — Obsèques de Courteline. Boubouroche, au lieu de Puisque je t'aime, primitivement annoncé.
11 juillet. — Les Caprices de Marianne. On a commencé à 2 h. 5, au lieu de 1 h. 3 /4.
M. MONTEAUX a fait une annonce.
18 juillet. — Amoureuse, au lieu du Vieil Homme.
29 juillet. — Le Malade imaginaire. M. SmLoT, souffrant, est remplacé au pied levé par M. LAFON, interrompant son congé.
7 août. — M. LAPON, souffrant à la répétition de Sganarellc, l'après-midi, a été remplacé, le soir, par M. LEDOUX dans le rôle de Géronte du Médecin malgré lui et dans Dumesnil de La Parisienne.
8 août. - [M.] Le Médecin malgré lui, au lieu de Sgaitai-elle. — Le Cid. Au 4e acte, le rideau a dû être baissé par suite du malaise d'un artiste.
12 novembre. — Gringoire. M. DESJARDINS, souffrant, est remplacé, dans le rôle de Louis XI, par M. LE MARCHAND.
28 novembre. — Britannicus, au lieu de Cinna.
30 novembre. — Ruy Blas, au lieu de Monna Vanna.
30 décembre. — L'Abbé Constantin, au lieu de Primcrose.
1930
8 janvier. — Mme THorsEN, subitement souffrante, Mme Tonia NAVAR, prévenue a 8 h. 35, est arrivée pour jouer dix minutes après Pauline, dans J) Abbé Constantin.
------------------------------------------------------------------------
10 janvier. - Poil de carotte, au lieu de La Vieille Maman.
10 février. - Les Caprices de Marianne, au lieu du Jeu de l'amour et du hasard.
19 février. - Les Caprices de Marianne et I.es Romanesques, au lieu du Carnaval des enfants et Un déjeuner d'amoureux.
10r mars. — Les Romanesques et Un déjeuner d'amoureux, au lieu du Carrosse du Saint-Sacrement, Mme MARQUET étant souffrante. Cette annonce du changement de spectacle est très mal accueillie. M. Monteaux explique : « La Comédie-Française ayant l'honneur de donner trois actes d'Edmond Rostand et un acte de M. Copeau 1. » (Hilarité.) — On doit baisser le rideau.
6 avril. — Le Duel. M. Roger MONTEAUX remplace M. LE BARGY, souffrant, dans le rôle de l'abbé Daniel.
1er mai. — Le Voyage de M. Perrichon, au lieu de L'Ecole des femmes.
3 mai. — Le Pain de ménage et Amoureuse, au lieu des Marionnettes.
[15 juin. — La matinée de Marion Delorme, demandée par la ville de Paris, place des Vosges, est reportée, à cause du temps, au 22.] 1ER octobre. — Le Passé. Mme LIIEHIIAY remplace Mme Catherine FONTENEY dans le rote d Udile.
1931
13 janvier. — Marion [Jelorme. M. J. MARCHA r, affiché dans le rôle de l'abbé de Gondi, ne s'est pas présenté et a été remplacé par M. Pierre FAUIIERT, qui a joué en plus le rôle du comte de Villac, dans lequel il était affiché.
14 janvier. — Ruy Blas. M. J. MAHCHAT, affiché dans le rôle de Priego, ne s'est pas présenté. C'est M. DONNEAUD qui a joué le rôle.
26 janvier. — Le Duel, au lieu du Maître de son cœur [lrc représentation] (voir Premières, p. 137). Mme Marquet, souffrante2.
27, 28 et 29 janvier. — Primerose, au lieu du Maître de son cœur.
12 février. — L'abonnement du Maître de son cœur a été remplacé par Les Compères du roi Louis.
Le dimanche 15, la même pièce, affichée, est remplacée par Sapho. Le 18, elle est remplacée par Poil de carotte et La nronille. Le 20, par Les Compères du roi Louis.
25 mars. — La Rafale. Mme Dux, souffrante, est remplacée au pied levé, dans le rôle de la baronne Lebourg, par Mme Andrée DE CIIAUVEltON.
- 3 mai. — L'Abbé Constantin, au lieu du Maître de son cœur.
8 mai. — Sapho. M. (JUIUIKNE, affiché, est remplacé par M. YONNEL.
25 mai. Lundi de la Pentecôte. — La matinée est supprimée pour la répétition du Sang de Danton.
— La Ra/nie. M. L. BERNARD s'étant rompu un muscle en répétant Le Sang de Danton, M. MaNTEAux, semainier, fait une annonce pour prévenir le public.
1. M. Copeau, dont il venait d'être beaucoup question (voir Simples notes et Textes d' histoire, 1929), avait remonté au Vieux-Colomhier la pièce de Mérimée.
2. M. E. Fabre, mis en cause parce que le rôle n'a pas été doublé, cite le décret rendu en 1924 à la demande d'une commission nommée par le ministre et dont faisaient partie des membres du Comité : « Après vingt représentations, tous les rôles d'une pièce doivent être distribués en double. Cependant, sauf en cas de maladie ou d'absence dépassant trois mois, les rôles importants ne doivent être doublés qu'au bout de trois ans. » — Voir Premières, p. 137.
------------------------------------------------------------------------
2 juin. — Dernier spectacle de l'abonnement des mardis, lre série. Le Sang de Danton. M. YONNEI. n'avait pu faire accepter Le Maître de son cœur, avec le rôle d'Aline de Régis lu par Mlle VENTURA, qu'à la condition qu'une représentation de cette pièce avec ses interprètes serait donnée aux abonnés. M. MONTEAUX annonce que la Comédie-Française, fidèle à sa parole, donnerait cette représentation le mardi 16 juin. — Le Maître de son cœur sera décidément remplacé par la nouvelle présentation du Cid.
13 juin. - Le Sang de Danton. M. DOIUVAI., ayant eu un accident d'auto, n'a pu jouer le rôle de Collot d'Herbois, et M. J. HERVÉ, semainier, a joué le rôle au pied levé.
16 juin. — Le Cid, au lieu du Maître de son cœul'.
17 juin. — Le Sang de Danton. « Au lever du rideau, M. Jean I-IERVI, semainier, annonce que M. L. BERNARD sera remplacé par M. DE RIGOULT : « La -maladie « s'abat encore sur la Comédie-Française. Rassurez-vous, vous verrez la belle « œuvre de M. Saint-Georges de Bouhélier, mais M. Bernard. » A ce moment, un long murmure, un oh ! très accentué, s'élève de la salle; Jean Hervé ne se laisse pas démonter. Levant les bras au ciel, d'un geste désespéré, il poursuit : « Oui, je vous comprends, mais qu'y faire? M. Bernard, vous le savez, a fourni « ces derniers mois un travail considérable. Ce soir, à six heures, à notre Comité « de lecture, il a subi les effets d'une violente névrite ; le médecin, appelé aus« sitôt, lui a fait une piqûre. T1 voulait jouer quand même ; le docteur s'y est « formellement opposé, ajoutant qu'il ne répondait pas de sa vie s'il passait « outre. Nous avons demandé à M. de Rigoult, qui a travaillé le rôle sous la « direction de M. Bernard, de jouer à sa place. La Comédie-Française compte « sur votre bienveillance et vous en sera très reconnaissante. » Tout cela sur un ton si cordial qu'il a conquis le public. » (É. MAS, Journal, 17 juin.) 18 juin. — [JH.] Avant la représentation, M. J. HERVÉ, semainier, fait une annonce pour solliciter la bienveillance du public envers Mlle VENTURA qui, bien que très enrouée, très déprimée, jouera Chimènc. En effet, Mlle VENTURA s'évanouit à la fin du 1ER acte. M. HERVÉ, après quelques minutes d'entr'acte, fait une deuxième annonce, et Mlle VENTURA joue assise toute la scène avec Rodrigue. Au 4E acte, on coupe les deux premières scènes. Mais Mlle VENTURA a tenu jusqu'au bout.
20 juin. [Centenaire de la fondation du Collège de France.] — Le Bourgeois gentilhomme. M. BERNARD, affiché, est remplacé, dans le rôle de M. Jourdain, par M. LAFON.
21 juin. — [M.] Le Baiser et La Belle Aventure. Mme Berthe Bovy joue dans les deux pièces. M. Y ONNEL annonce que Mme Bovy sera remplacée, dans Le Baiser, par M. Pierre BERTIN dans le rôle de Pierrot. Il espère qu'elle pourra interpréter La Belle Aventure. Une deuxième annonce fait connaître que, Mme Bovy étant toujours indisponible, Mme André DE CIIAUVERON lira le rôle de Mme de Trévillac et Mme LUERBAY remplace Mme DE CIIAUVERON dans le rôle de Jcantine.
Mme LIIEUBAY a joué au 1ER acte le rôle de Mme de Verceil.
25 juin. — [M.] Le Cid. Mlle VENTURA, malade, est doublée par Mme BAR.TAC, qui doit elle-même être remplacée, dans le rôle d'Elvire, par Mlle Marcelle ROMÉE.
Un papillon l'annonce sur les affiches. Mais Mlle ROMÉE, subitement malade, est remplacée, à partir du 2° acte, par Mlle GABARRE, une jeune et brillante élève du Conservatoire, qui jouait le page au 1er acte.
15 juillet. — Sapho. Mlle Hélène PERDRIÈRE, affichée pour le rôle d'Irène Vitalis. Un papillon indique que ce sera Mlle Irène BRILLANT. En son absence, Mlle Jeanne SULLY joue, aux 1ER et 4E actes, le rôle d'Irène, aux 2e, 3e et 5E, celui de Francine.
11 n'y a pas eu d'annonce.
------------------------------------------------------------------------
19 juillet. — Le Misanthrope. D'après l'affiche, Dubois a deux interprètes, MM. DoRIVAL et Ciiambois. M. Dorival seul joue le rôle.
7 août. — L'Avare. M. DunosQ donne les répliques d'Anselme à la place de M. Ciiambreuil, affiché. M. Duuosq jouait également le rôle de La Flèche.
5 septembre. — La Belle Aventure. M. Jean HERVé, semainier, joue au pied levé le marquis de Langelipr.
14 octobre. — L'Amour veille, au lieu de Un Ami de jeunesse et du Duel.
19 octobre. — Le Voyage de M. Perrichon et L'Anglais tel qu'on le parle, au lieu de La Tragédie d'Alexandre.
8 novembre. — Le Maître de son cœur. Mme Mary MARQUET, souffrante, est remplacée par Mlle Romée.
11 décembre. — Fantasio. Mlle Gabarre remplace au pied levé, dans le rôle d'un page, Mme FEUILLÈRE, soufTranle.
17 décembre. — Paraître. Mlle Mary Morgan remplace au dernier moment Mlle Marie DELL, soulTrante.
25 décembre. — La matinée est supprimée pour la répétition de Patrie.
1932
1er février. — L'Abbé Constantin, au lieu du Maître de son cœur.
2 février. — Un Ami de jeunesse, au lieu de Charité.
15 février. — Alkeslis. M. DE Rigouit remplace M. Hervé, au pied levé, dans le rôle d'Uéraktcs. M. DESSONNES (en smoking) annonce le changement.
21 février. — M. Pierre Dux remplace M. Pierre Faubert dans le rôle d'Ardeuil, de La Robe rouge.
23 mars. — L'A bbé Constantin, au lieu de La Rafale.
9 mai. — Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée et Le Duel, au lieu de Hamlet (la réception du service de seconde est reportée au 16 mai).
12 mai. — L'abonnement du jeudi ayant été supprimé par suite des obsèques de M. Paul Doumer, le spectacle (Psyché, Un Châtiment, Électre) est reporté au 30 juin.
29 mai. — La Tragu/ue Histoire d'Hamlet, au lieu du Sang de Danton.
11 juin. — Le Pain de ménage, au lieu de La Navette.
6 juillet. — L'Epreuve, au lieu de L'École des bourgeois.
13 octobre. - Ilorace et Le Médecin malgré lui, au lieu du Baiser et de Rodogune.
29 octobre. — [M. P.] Il était une bergère, au lieu du Sourire dit Faune.
6 novembre. — L'Abbé Constantin, au lieu de CAge du fer.
------------------------------------------------------------------------
LE TRAVAIL DES ARTISTES (1927-1932)
1
TABLEAU PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE DU TRAVAIL ANNUEL DE CHAQUE ARTISTE Ces chiffres, publiés en leur temps dans les journaux, mais souvent rectifibs, ont été établis compte tenu de toutes les représentations auxquelles ont participé les sociétaires et les pensionnaires de la Comédie-Française sur la scène même de la rue de Richelieu et en tournées officielles (province et étranger), galas, soirées de retraite exceptés.
Si le même artiste a interprété deux pièces dans la même matinée ou soirée, cela est compté 2. Pour les matinées poétiques, si l'interprète a dit un ou plusieurs poèmes et même s'il est de la distribution de la petite pièce qui suit, cela est compté 1.
Beaucoup de chiffres bas s'expliquent pour certains par l'époque des engagements, pour d'autres par cause de maladie ou congés exceptionnels. Nous n'avons pu les noter ici, mais ces cas particuliers ont leur éloquence dans l'étahlisscmcllt des chiffres totaux. Les exagérations de Vinflexible statistique jouent également dans une liste de ce genre, où le nom bre Vemporte souvent sur Vimportance des rôles.
1927 1928 1929 1 1930 1931 1932
MM. ALBERT-LAMIIERT 65 53 54 78 56 80 ALEXANDRE 123 65 79 80 83 69 BACQUÉ 138 127 171 153 171 179 MME BAHJAC 60 157 131 133 115 108 MUcS BARREAU — — — 48 173 72 MARIE BELL 105 113 129 51 81 81 MM. BERNARD 96 114 108 123 122 89 BERTIN 203 134 171 157 115 127 Mmcs Bovy 98 124 83 111 75 60 BRETTY 107 93 147 128 62 77 BRILLANT - - 50 115 108 97 BROU - - - — — 29 M. BHUNOT 91 109 109 120 97 117 M NE* CAVI - - - - 85 CEHNY 39 35 47 47 - — MM. CIIAMBOIS — — — — 96 180 CIIAMBREUIL 166 183 201 219 238 152 MMOS DE CIIAUVERON 89 173 144 148 118 101 COLONNA ROMANO 51 80 58 78 61 76 MM. CHOUÉ 82 86 84 84 80 75 DEHELLY 62 57 32 53 — — MME DELVAIR 26 29 39 33 60 42 MM. Denis D'INÈS 121 99 101 105 108 100 DESJARDINS 108 71 65 72 — — DESSONNES 81 125 107 132 113 110 MM0 DEVOYOD 142 96 90 77 83 98 MM. DONNEAUD 110 92 111 130 119 114 DORIVAL 234 253 251 237 228 170 DHAIN 247 183 — — — — Dunosn 63 157 179 218 189 185 MMCA Ducos 96 93 71 C6 108 49 DUSSANE 62 103 86 63 52 59 Dux 56 91 75 51 | 53 33
------------------------------------------------------------------------
1927 t 1928 1929 1980 t 1931 t 1932 MM. Pierre Dux — - 50 188 153 117 ÉCIIOURIN t — - — — — 89 Mmes EVEN 51 - — — — — FABER 69 96 90 122 141 73 M. FAUBEUT — 86 184 192 204 24 Mlle FÉDOR 123 85 88 43 — — MM. FENOUX 89 83 65 32 — — DE FÉRAUDY 31 35 47 — — — Mmes FEUILLÈIIE — — — — 59 138 FONTENEY 87 135 108 117 104 87 MM. FRANCEN — — — — — 20 FHESNAY 9 - - - - Mllc GARARRE — — — — 109 206 MM. GEBBAULT 218 172 186 157 175 127 GnANvAI, 41 89 81 54 73 97 GUILIIÈNK 188 147 179 138 142 134 Mllc IIAUTJN — 172 216 95 — — M. IIERVÉ 116 84 72 34 79 46 Mlle KonÈNE — - — - 12 99 MM. LA! ON 136 123 104 102 127 106 LE BARGY 26 25 41 17 11 4 LECOMTE — — — — 134 217 Mlle Marie LECONTE 43 — — — - — MM. LEDOUX 256 189 206 270 195 211 LE GOFI- — — 132 240 250 179 LEHMANN — — — — 76 207 LE MARCHAND 149 257 342 312 272 300 LE Hoy 61 66 109 75 79 41 Mmc LIIEIUIAY 123 121 144 190 165 151 MM. LUGUET 84 61 — — — — MARCHAI- 81 174 179 203 4 — Mme MARQUET 45 54 46 62 57 54 MM. MARTINELLI — — — 98 183 170 MONTEAUX 130 101 137 129 108 104 Mlle" MOITGAN — — — - 38 105 NAVAR 176 195 123 174 201 136 NIZAN 122 150 149 124 147 145 M. NUMA 157 183 157 155 111 130 Mmes PERDRIÈRE — 56 124 152 63 — PIÉRAT 79 37 23 30 47 31 RENAUD 125 127 111 124 78 113 M. DE RIGOULT 146 169 141 151 185 141 Mmcs ROBINNE 106 68 53 64 54 48 ROCII 57 46 84 51 - M. ROC.NONI 176 161 — — - Mmes ROMÉE 125 124 152 112 70 — SAMARY 87 123 101 65 37 — SECOND WEDEn 44 21 6 15 5 11 SERVIÈRE 8 — — — — --MM. SIBLOT 108 143 131 92 71 SILVAIN 60 64 7 — — Mme SILVAIN 6 22 — - - M. SIMON 69 — — - - Mmes SOREL 30 68 36 24 28 22 SULLY 190 206 180 205 192 119 THOM SEN 41 114 83 4 — — M. VALCOURT — — — — — 49 Mlle VENTURA 55 52 38 56 43 35 MM. VIDALIN — — — 3 167 142 YONR-ZEL 1907 3 125 189 199 130 129 WEIIEII 97 125 189 199 130 129 YONNEL 103 101 118 110 124 87
------------------------------------------------------------------------
II
LISTE DES RÔLES JOUÉS POUR LA PREMIÈRE FOIS CLASSÉE PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE AU NOM DES ARTISTES, AVEC, POUR CHACUN D'EUX : L'INDICATION DU RÔLE JOUÉ POUR LA PREMIÈRE FOIS A LA COMÉDIE-FRANÇAISE ET LA DATE ; .L'INDU;ATION DU RÔLE DU PREMIER DÉIJUT OFFICIEL ET LA DATL ; LA DATE D'ÉLÉVATION AU SOCIÉTARIAT ; L'INDICATION DU RÔLE JOUÉ POUR LA DEIINIÈKE FOIS A LA COMÉDIE-FRANÇAISE ET LA DATE ; LA DATE D'ÉLÉVATION AU SOCIÉTARIAT HONORAIRE.
LES PIÈCES CRÉÉES A LA COMÉDIE-FRANÇAISE SONT SUIVIES DE L'INDICATION : 1re.
LES PIÈCES CRÉÉES SUR D'AUTRES THÉÂTRES ET REPRISES A LA COMÉDIEFRANÇAISE SONT SUIVIES DE L'INDICATION : 1re A LA C.-F.
— NOTE —
Pour l'établissement de cette liste des rôles joués pour la première fois, j'ai suivi la méthode de Joannidès ; toutefois, alors que, dans les dernières années (1920-1926), Joannidès ne donnait que les « principaux » rôles, j'ai cru devoir dresser une liste de tous les rôles joués pour la première fois par chaque artiste, de 1927 à 1932. Pour reconstituer tous (ou presque tous) les rôles joués avant cette date par le même artiste et qui sont devenus son emploi dans les pièces du répertoire, il suffit donc de se reporter aux précédents volumes.
L'importance des rôles joués n'est évidemment pas en proportion de l'importance de la liste, souvent allongée de rôles de moindre importance.
Rôles joués pour la première fois s'entend en qualité de PENSIONNAIRE. Il a pu arriver, en effet, que les mêmes rôles, ou d'autres, aient été joués par ces mêmes interprètes antérieurement à la signature de leur contrat et alors qu'ils étaient élèves du Conservatoire.
Pour les DÉBUTS OFFICIELS se trouvent seulement indiqués les premiers débuts.
Qu'on ne s'étonne pas si cette mention n'est pas donnée pour tous les artistes : il en est qui n'ont jamais débuté officiellement.
Les rôles interprétés pour la première fois dans les pièces jouées aux Matinées poétiques et non reprises par la suite ne figurent pas dans cette liste, pas plus que les poèmes dits à ces matinées : titres et interprètes- sont d'ailleurs indiqués p. 209 et suiv.
Les artistes sont indiqués par ordre alphabétique sous leur nom de théâtre, avec des précisions d'état civil, le prénom usuel en petites capitales, prénoms et noms exacts en italiques et entre crochets.
Pour les sociétaires à part entière avant 1927, mention en est faite, avec l'année d'attribution des douze douzièmes. Pour les autres sociétaires, voir le Tableau, p. 22, du présent ouvrage.
------------------------------------------------------------------------
M. ALBERT-LAMBERT fils (RAPHAËL). Engagé à la Comédie-Française en 1883, joue à l'Odéon pendant deux ans. Débute à la Comédie-Française le 17 septembre 1885, Ruy Blas (Ruy Blas). Sociétaire du 1er janvier 1891. Part, depuis 1904, douze douzièmes. Doyen depuis le 1er janvier 1930.
1927. Les Burgraves (Job). — 1929. Athalie (Joad). — Polyeucte (Polyeucte). — Le Chemineau (Le chemineau), lre à la C.-F. — 1930. Les Trois Henry (Henry de Navarre), lre. — Phèdre (Thésée). - 1931. Le /)uel (Monseigneur Bolène). — Patrie (Le comte de Rysoor). — 1932.
J/amlet (Le spectre), 1re à la C.-F. — Iphigénie en Aulide (Agamemnon). — Mithridate (Mithridate).
M. ALEXANDRE (HENÉ). Débute à la Comédie-Française le 13 décembre 1908, Andrornaque (Pyrrhus). Sociétaire du 1er janvier 1920. Part, depuis 1926, douze douzièmes.
1927. Lorenzaccio (Alexandre de Médicis), lre à la C.-F. — Les Affranchis (Philippe Alquier), lre à la C.-F. — 1928. La Cruche (Lavernier). — Le Demi-Monde (Olivier de Jalin). — 1929. Antoinette Sabrier (Germain Sabrier), lre à la C.-F. — Le Mariage de Figaro (Le comte Almaviva). - 1930. La Passion (Jésus), lre à la C.-F. - 1931. Le Cid (Don Diègue). — La Tragédie d'Alexandre (Philippe), lre à la C.-F. —
1932. La Jalousie (Albert Blondel), lre à la C.-F.
M. BACQUÉ (ANDHÉ). Débute à la Comédie-Française le 25 février 1925, lIernani (Don Francisco).
1927. Monna Vanna (Trivulzio). — Andromaque (Phoenix). — Lorenzaccio (Cosme de Médicis), lre à la C.-F. — La Première Trouvaille de Gallus [Margarita] (Le baron Gunich). — Marion de Lorme (Le cardinal). — Boubouroche (Potasse). — Britannicus (Narcisse). — Les Affranchis (Réal), lre à la C.-F. — Primerose (Le baron de Montpreux).
— Le Cid (Don Alonse). — 1928. Le Philosophe sans le savoir (Desparville père). — Sapho (Caoudal). — Aymerillot (Eustache de Nancy). —
Polyeucte (Fabian). - La Reprise (Loizeux). — A quoi rêvent les jeunes filles (Le duc Laërte). — La Reine Fiammette (Le cardinal). — Moloch (Un vieux mélomane), lre. — 1929. Moloch (Merlot). — Le Marchand de Paris (Joseph), lre. - Antoinette Sabrier (Richard), lre à la C.-F. —
Le Feu qui reprend mal (Mérin père). — La Belle Marinière (Broquet père). — La Nuit vénitienne (Marquis Della Ronda), lre à la C.-F. —
L'Avare (Maître Simon). — La Thébaïde (Attale). — 1930. Hernani (Duc de Gotha). — Les Trois Henry (Le valet Dumont), lre. — La Passion (Pierre), lre à la C.-F. — La Brouille (Henri Dumas), 1re. —
1931. La Rafale (Bragelin), lre à la C.-F. — Le Sang de Danton (Fou-
------------------------------------------------------------------------
quier-Tinville), lre. — La Chienne du roi (O'Gorman). — llernani (Lutzelbourg). — Les Affaires sont les affaires (Vicomte de La Fontenelle). — La Première Bérénice (Le chanoine Sconin). — 1932. Les Marionnettes (de Ferney). — Hamlet (Claudius), lre à la C.-F. — Le Tombeau sous l'Arc de triomphe (Le vieux). — L'Age du fer (Ferras), lre. — Christine (Fortier), lre.
Mme BARJAC (MADELEINE) [Mathilde Beauberon]. Débute à la ComédieFrançaise le 24 mars 1919, Le Malade imaginaire (Toinette).
1927. Le Bon Roi Dagobert (Bertrude). - Horace (Sabine). — 1928.
La Torche sous le boisseau (Bénédetta). — Hlectre (Clytemnestre). Monsieur Brotonneau (Céleste). — Sapho (Mme Ilettema). — Zaïre (Fatime). — Alithridate (Phoedime). — Le Légataire universel (Mme Armante). — U Épreuve (Mme Armante). — Cinna, (Liyie). - Poliche (Augustine). — 1929. Le Marchand de Paris (Estelle), lre. - Antoinette Sabrier (Marcelle Candes). — La Chienne du roi (Mmc Bignon), lre à la C.-F. — Tartuffe (Mme Pernelle). — La Thébaïde (Olympe). — 1930.
La Belle Aventure (Mme de Verceil), lre à la C.-F. — 1931. La Rafale (La marquise de Doullence). — Le Cid (Chimène). — Alkestis (Une mère). — 1932. Baisers perdus (Mme de Groux), lre. — Maman Colibri (Mme Chadeaux).
Mlle BAIIREAU (lhNmETTE) [Marie]..Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 14 août 1930, L'I Nouvelle Idole (Jeanne Lejeune). Débute le 16 octobre 1930, Andromaquc (Andromaquc).
1930. La Nouvelle Idole (Jeanne Lejeune). — Andromaquc (Céphise ; Andromaquc). — Sapho (Divonne). — La Vieille Maman (Mrs Mickleham). - Les Miettes (Une femme de chambre). — M ithridate (Phoedime). - Phèdre (Œnone). — Horace (Julie). — Les Marionnettes (Mme de Valmont). — La Belle Aventure (Jeantine). — Le Monde où l'on s'ennuie (Mme de Saint-Reautt). — Paraître (Mme de Benauge). —
La Chienne du roi (Bose). — 1931. IJAmiral (Mme Van der Beck). —
Amoureuse (Catherine Villiers). — La Belle Aventure (Comtesse d'Eguzon ; Mme Chartrain). — Britannicus (Albine). — Primerose (Baronne de Montpreux). — Le Maître de son cœur (Blanche), lre à la C.-F. — La Passion (Le chœur des femmes). — Le Monde où l'on s'ennuie (Mme de Boynes ; Mme Ariégo). — La Nouvelle Idole (Louise Donnât). — Le Sang de Danton (Éléonore). — Phèdre (Ismène). — Ullérodienne (Une mère). — Polyeucte (Stratonice). — La Tragédie d'Alexandre (Une esclave), lre à la C.-F. — La Brouille (Mme Dumas mère). — Le Flibustier (Marie-Anne). — 1932. La Robe rouge (Yanetta). — Horace (Sabine ; Camille). — Christine (Louise), lre.
------------------------------------------------------------------------
Mlle BELL (MARIE). Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 12 septembre 1921, L'Aventurière (Célie) Débute le 26 octobre 1921, Le Malade imaginaire (Angélique). Sociétaire du 1er janvier 1928.
1927. Phèdre (Aricie). — Le Père Lebonnard (Jeanne Lebonnard). Lorenzaccio (Louise Strozzi). — Le Jeu de l'amour et du hasard (Silvia).
— 1928. Primerose (Primerose). — Sapho (Alice Doré). — On ne badine pas avec l'amour (Camille). — La Fin du jour (Yvonne), lre. — 1929. Le Marchand de Paris (Fernande Rosègue), lre. — La Belle Marinière (Marinettc), lre. — La Nuit "éniticltllC (Laurette), lre à la C.-F. 1930. La Nuit d'août (La Muse). — Les Demoiselles de Saint-Cyr (Charlotte). - 1931. Les Rrinnycs (Elektra). — La Rafale (Hélène de Bréchehel), 1re à la c'-F. - 1932. Le Pèlerin (Denise Dentin). — Iphigénie en Aulide (Tphigénie). — illlle de la Seiglière (Hélène).
M. BEBNABD (LÉoN). Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 7 août 1910, Les Romanesques (Ber^ainin). Débute le 26 octobre 1910, Les Marionnettes (Nizerolles). Sociétaire du 1er janvier 1914. Part, depuis 1923, douze douzièmes.
1927. Les Flambeaux de la noce (Robert Pigaud), lre. — La Torche sous le boisseau (Tibaldo de Sangro), lre. — 1928. Moloch (Merlot), lre.
- 1930. Tartuffe (TartuITe). - Les Romanesques (fiergamin). — Les Miettes (Boize), 1re à la C.-F. — La Brouille (Gabriel Pain), lre. 1931. La Rafale (Le baron Lcbourg), lre à la C.-F. —■ Le Sang de Danton (Danton), lre. — Les Affaires sont les affaires (Isidore Lechat). 1932. Baisers perdus (Etienne Cogolin), lre.
M. BEHTIN (PIEHRE). Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 18 octobre 1923, Primerose (Vicomte de Layrac). Débute le 21 octobre 1923, Le Misanthrope (Acaste). Sociétaire du 1er janvier 1931.
1927. La nrebis (Pierre), lre à la C.-F. — Le Soldat de plomb et la danseuse de papier (Le soldat), lre. — Le non Roi Dagobert (Dagohcrt). —
Kéroubinos (Kéroubinos), lre à la C.-F. — Lorenzaccio (MarTin), lre à la C.-F. — Les Plaideurs (Petit-Jean). — Boubouroche (André). — L'Anglais tel qu on le parle (Hogson). — Le Père Lebonnard (Robert Lebonnard). — 1928. Les Noces d'argent (Henri). — Le Malade imaginaire (Thomas Diafoirus). - Le Luthier de Crémone (Filippo). — L'Épreuve (Lucidor). — Le Jeu dë V amour et du hasard (Mario). — L'École des femmes (Alain). — Marion de Lorme (Le marquis de Brichanteau ; Le Gracieux). — Louis XI (Marcel). — 1929. Le Marchand de Paris (Roland), lre. — Pauvre Napoléon (Le marquis de Montchenu), lre. - Le Chemineau (Martin), lre à la C.-F. — L'Épreuve (Maître Biaise). - Les Caprices de Marianne (Tibia). — Le Mariage forcé (Alcidas). - Les
------------------------------------------------------------------------
Folies amoureuses (Éraste). — La Nuit vénitienne (Le secrétaire Grimm), lre à la C.-F. — L'Ami Fritz (Frédéric). — Le Monde où l'on s'ennuie (Le général). — Le Gendre de M. Poirier (Vatel). — 1930. Les Romanesques (Pasquinot). - Les Trois Henry (Éticnne de Bologne), lre. —
Les Deux Pierrots (Pierrot Ier), 1re à la C.-F. — La Belle Aventure (Valentin Le Barroyer), lre à la C.-F. — Le Monde où l'on s'ennuie (Bellac).
- Les Fausses Confidences (Lubin). — 1931. Le Maître de son cœur (Simon de Péran), lre à la C.-F. — Arlequin poli par l'amonr (Arlequin).
— Le Baiser (Pierrot). — L'A mour veille (Ernest Vernet). — On ne saurait penser à tout (Le marquis de Valberg). -- 1932. Les Bottes de sept lieues (Gilles), lre à la C.-F. — Le Voyageur et Vamour (Ludovic), lre.
— Hatnlel (Lucianus), lre à la C.-F. — Le Sourire du Faune (François).
— La Navette (Arthur), lre. — On ne badine pas avec l'amour (Le baron).
- Il faut quune porte soit ouverte ou fermée (Le comte). - Le Jeu de l'amour et du hasard (Pasquin). — Gringoirc (Gringoire). - Le Secret (Denis Le Guenn), lre à la C.-F.
Mme BOVY (BERum) [Marguerite-Jeanne]. Débute à la Comédie-Française le 13 mai 1907, M. Alphonse (Adrienne). Sociétaire du 1er janvier 1920.
1927. L'Ecole des maris (Isabelle). - La Vieille Maman (Mrs Dowey), lre. — La Torche sous le boisseau (Simonetto de Sangro), lre. —
1928. Le Philosophe sans le savoir (Victorine). — Le Métier d'amant (Berthe Ganine), lre. — La Cruche (Margot). — Moloch (Denise), Ire.
— 1930. La Voix humaine, lre. — Les Miettes (Marcelle), lre. — La Belle Aventure (Mme de Trévillac), lre à la C.-F. — 1932. La Parisienne (Clotilde). — Veuve (Clotilde), lre. — La Navette (Antonia), lre.
Mme BHETTY (Béatiuciï) \Anne-Marie Bolchesi1. Débute à la Comédie-Française le 7 février 1915, Dépit amoureux (Marinette). Sociétaire du 1er janvier 1929.
1927. L'Essayeuse (Lise). — Le Pain de ménage (Marthe), lre à la C.-F. — Les Affranchis (Marthe Alquier), 1re à la C.-F. — 1928. Le Misanthrope (Éliante). — Tartuffe (Elmire). — 1929. Le Marchand de Paris (Maud Fabrice), Ire. — Antoinette Sabrier (Marcelle Candes), lre à la C.-F. — Le Chemineau (Catherine), lre à la C.-F. — 1930. Molière et sa fenune (Mlle Beauval), lre à la C.-F. — Les Trois Henry (Marguerite de Navarre), lre. — La Brouille 1JJeanne Dumas), lre. — 1931.
L'Abbé Constantin (Mme Scott). — 1932. Un Caprice (Mme de Léry). —
Le Chandelier (Jacqueline).
Mlle BRILLANT (IRÈNE) [Alathilde-Adrienne-Edmonde Silvestre]. Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 18 juillet 1929, Amou-
------------------------------------------------------------------------
reuse (Mme de Chazal). Débute le 14 août 1929, Le Misanthrope (Célimène ).
1929. Amoureuse (Mme de Chazal). - Le Misanthrope (Célimène). Les Marionnettes (Mme de Lancey). - L'Amour veille (Solange-Lucienne de Morfontaine). — Le Bon Roi Dagobert (Une dame). — Amoureuse (Catherine Villiers). — L'Essayeuse (Lise). — Le Chemineau (Aline). - Les Fresnay (Jacqueline Fresnay). — La Belle Marinière (Mique). - La Marche nuptiale (Hortense de Plessans). — Blanchette (Lucie Galoux). — Le Mariage forcé (Dorimène). — Un Caprice (Mathikle). — Paraître (Mme Naizeronne). — Primerose (Comtesse de Plélan). — Sapho (Irène Vitalis). — La Course du flambeau (Léonie). —
1930. Amoureuse (Mme lIcnrlet). --- Primerose (Mme de Champvernier).
— Le Vieil Homme (Mme Allain). — Les Trois Henry (Agnès), lre. —
Molière et sa fenune (Armande). — Psyché (Vénus). — Les Marionnettes (Mme de Valmont). - Aloi (Mme de Verrières), reprise. — Un Déjeuner d'amoureux (Elle). — La Belle Aventure (Mme de Machault), lre à la C.-F. — La Belle Aventure (Jeanne de Verceil). — Paraître (Christiane Margès). — Circé (Cloé). — La Chienne du roi (Annette). — Antoinette Sabrier (Mme Savergne). — 1931. La Belle Aventure (Suzanne Sérignan). — Un Ami de jeunesse (Mme Le Blumel). — Les Compères du roi Louis (La reine Charlotte). — Arlequin poli par l'amour (La fée). —
Les Marionnettes (Mme de Jussy). — Le Sang de Danton (Une jeune fille). — L'Amour médecin (Aminte). — Il était une bergère (La princesse). — L'Été de la Saint-Martin (Adrienne). — L'Avare (Élise).
- La Première Bérénice (Sylvie). — 1932. Le Voyageur et l'amour (Miss Squirrel), lre. — Baisers perdus (Mme Angers), lre. — La Marche nuptiale (Mme Clozières). — Un Jour de fête (Marthe). — Le Baiser (La fée Urgèle). — L'Age du fer (Simone Biret). — La Victoire de Ronsard (Hélène de Surgères).
Mlle BRILLE (LUCIE). Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 24 juillet 1925, Le Cid (Dona Elvire). Débute le 25 octobre 1925, Phèdre (Phèdre). Joue pour la dernière fois le 6 juin 1927, Horace (Sabine).
Mlle BROU (MARCELLE) [Brous ]. Joue pour la première fois à la ComédieFrançaise le 7 août 1932, Horace (Julie). Débute le 10 août 1932, Le Jeu de l'amour et du hasard (Silvia).
1932. Horace (Julie). — Le Jeu de l'amour et du hasard (Silvia). La Belle Aventure (Mme Chartrain). — La Marche nuptiale (Hortense de Plessans). — La Jalousie (Julie Cervelat). — Primerose (Mme Jeanvry).
— L'Age du fer (Une jeune fille), lre. - L'Age du fer (Hortense Mézillac). — La Chienne du roi (Annette). - Les Noces d'argent (Louise). —
Horace et Lydie (Béroë). — Rodogune (Laonice).
------------------------------------------------------------------------
M. BRUNOT (André) [Gilbert-François ]. Débute à la Comédie-Française le 25 septembre 1903, Les Précieuses ridicules (Mascarill e ). Sociétaire du 1ER janvier 1910. Part, depuis 1926, douze douzièmes.
1928. Riquet à la Houppe (Riquet à la Houppe). — 1929. Puisque je t'aime (Pierre), lre. — La Belle Marinière (Le Captain), lre. — 1931.
Poliche (Didier Meireuil). — 1932. Charité (André Marolle), lre. —
Mlle de la Seiglière (Destournelles). — L'Age du fer (Murât), lre.
Mlle CAVE (Germaine). Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 22 novembre 1931, Maman Colibri (Miss Deacon). Débute le 20 juin 1932, Le Barbier de Séville (Rosine).
1931. Maman Colibri (Miss Deacon). — Les Fourberies de Scapin (Hyacinthe). — 1932. Charité (Thérèse), lre. — La Parisienne (Adèle).
— Veuve (Adèle), lre. — Baisers perdus (Sylvie), lre. — La Bonne Mère (Lucette). — La Navette (Adèle), lre. — Le Barbier de Séville (Rosine). — VÉpreuve (Angélique). — Le Malade' imaginaire (Angélique). — L'Amour veille (Christiane). — La Robe rouge (Bertha). L'Age du fer (Raymonde), lre.
Mlle CERNY (BBHTHE) [Hélène-Lucie de Choudens]. Débute à la ComédieFrançaise le 2 avril 1906, Paraître (Christiane Margès). Sociétaire du 1ER janvier 1909. Joue pour la dernière fois le 28 décembre 1930, Mamltn Colibri (Baronne de Rysbcrgue). Sociétaire honoraire du 1er janvier 1931.
1927. Les Flltlnbeaux de la noce (Mme de Tennemare), lre. - 1928.
Le Legs (La comtesse). — 1929. La Nuit d'auberge (La marquise de Fercy), lre.
M. CHAMBOIS (J.-H.) [L.-Henri Chandebois]. Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 11 juillet 1931, Le Mariage de Figaro (Un huissier). Débute le 9 novembre 1931. Ruy Blas (Don Salluste).
1931. Le Mariage de Figaro (Un huissier). — L'Amour médecin (M. Bahis). — Le Chandelier (Guillaume). — Hernani (Un conjuré).
- Le Misanthrope (Basque). — Les Précieuses ridicules (1er porteur).
- La Rafale (Bragelin). — Horace (Procule). — Ruy Blas (Ubilla ; Del Basto ; Don Salluste). — Sgctnarelle (Un parent). — Le Malade imaginaire (Bonnefoy). — Le Monde où l'on s'ennuie (Toulonnier). —
Polyeucte (Albin; Fabian). — La Tragédie d'Alexandre (Un ami d'Attalus), lre à la C.-F. — La Tragédie d'Alexandre (Parménion). — Le Légataire universel (1er laquais). — Un Châtiment (Pasquale). — Marion de Lorme (Le capitaine Quartenier). - L'Apare (Maître Jacques).
— Le Barbier de Séville (Le notaire). — Le Voyage de M. Perrichon (L'aubergiste). — A quoi rêvent les jeunes filles (Quinola). — Maman
------------------------------------------------------------------------
Colibri (Louis Soubrian). — L' Hérodienne (Un sénateur). — Les Deux Pierrots (Un maître d'hôtel). — Le Sang de Danton (Jourdan). — Les Affaires sont les affaires (Gruggh). — Patrie (Maître Alberti). — 1932.
Moloch (Le chef de musique). - On ne saurait penser à tout (Germain).
— Patrie (Le cap Rincon). — Les Femmes savantes (Le notaire). —
Hernani (Un montagnard ; duc de Gotha ; duc de Bavière ; Don Mathias). — La Robe rouge (Maître Placat). — La Passion (Un larron ; Un marchand). — Ilamlet (Marcellus), lre à la C.-F. — Le Sourire du faune (Le jardinier). — Iphigénie en Aulide (Euribatc). — Paraître (Colozzi). — Les Marionnettes (Trévoux). — Primerose (Baron de Montpreux). — Le Gendre de M. Poirier (Chevassus). — Ruy Blas (Montazgo ; Del Basto ; L'alcade). — Baisers perdus (Charanzac). —
La Belle Aventure (Chartrain). — Le Cid (Don Alonsc). — Britannicus (Narcisse). — Horace (Flavian). — Le Mariage de Figaro (Pédrille). —
Les Plaideurs (Le soumeur). — Dépit amoureux (Mascarille). - L'Abbé Constantin (De Larnac). — L'Age du fer (Le tapissier), lre. - L'Ami Fritz (Joseph). — Les Trois Henry (Un officier). — Les Noces d'argent (Maître d'hôtel).
M. CHÀMBRRUIL (MAUIHCE) [Jean-Camille Bourguignon]. Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 31 juillet 1925, L'Aventurière (Monte Prade).
1927. Le Monde où l'on s'ennuie (Le général). — Le Cœur partagé (Philippe de Mortrée). — Hernani (Duc de Bavière). — Les Burgraves (Kunz ; Frédéric Barberousse). — Lorenzaccio (Le marquis Cibo), lre à la C.-F. — Paraître (M. Margès). — Le Mariage de Figaro (Bazile). —
Tartuffe (Cléante). — L'Avare (Anselme). — Le Mariage forcé (Alcantor). - 1927. Sapho (La Borderie). — Aymcrillot (Le duc Nayme). —
Zaïre (Lusignan). — La Robe rouge (Le président des assises ; Le procureur général). — Louis XI (Commines). — Moloch (Pautru), lre. —
La Fille de Roland (Charlemagne). — 1929. Primerose (Docteur Fardin). — Le Marchand de Paris (Gigonnet), lre. — Athalie (Nabal). Un Châtiment (Louis Muriel), lre. - Antoinette Sabrier (Jamagne), lre à la C.-F. - Le Jeu de l'amour et dit hasard (Orgon). — Le Misanthrope (Oronte). — U Amour veille (Carteret). — 1930. Le Carrosse du Saint-Sacrement (L'évêque de Lima). — Les Trois Henry (Henry de Guise), lre. — La Passion (Le pharisien), lre à la C.-F. — Hernani (Ruy Gomez de Silva). — Moi (Fromental), reprise. — La Belle Aventure (Le marquis de Langelier), lre à la C.-F. — La Belle Aventure (Comte d'Eguzon). — 1931. Le Gendre de M. Poirier (Verdelet). - Aymerillot (Charlemagne). — Les Érinnyes (Agamemnon). — Le Monde où l'on s'ennuie (Saint-Héault). — Le Sang de Danton (llcrmann), lre. — Le Mariage de Victorine (Vanderk père). ---- L'llérodienne (Domitien). —
------------------------------------------------------------------------
L'Amour médecin (M. Filcrin). — Les Femmes savantes (Chrysale). —
Ruy Blas (Don Guritan). — La Tragédie d'Alexandre (Démaratus), lre à la C.-F. — La Tragédie d'Alexandre (Philippe). — 1932. Patrie (Le comte de Rysoor). — On ne saurait penser à tout (Le baron). — Hamlet (Un capitaine), lre à la C.-F. — Électre (Le gouverneur d'Oreste). —
Iphigénie en Aulide (Ulysse). - Gringoire (Louis XI). — Jean-Marie (Joël). — Le Duel (Monseigneur Bolènc).
Mme DE CHAUVERON (ANDRÉE) [Mme Alphonse Séché]. Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 9 octobre 1911, Primerose (Comtesse de Plélan). Débute le 29 octobre 1911, Le Malade imaginaire (Toinette). Sociétaire du 1er janvier 1929.
1927. Les Flambeaux de la noce (Francine), lre. — Paraître (Mme Margès). — La Vieille Maman (Mrs Mickleham), lre. — 1928. Sapho (Divonne ; Rosario Sanchez). — Le Quatrième (Marie), lre. — La Cruche (Ursule). — Poudre d'or (Geneviève), lre. — Riquet à la Ilouppe (La fée Cyprine). - Le Retour à la terre (La femme). - Poliche (Thérésette Durieu). - 1929. Le Marchand de Paris (Mathilde), lre. —• Puisque je t'aime (Denise), lre. — La Nuit d'auberge (Mlle Quinault), lre. — La Nouvelle Idole (Jeanne Lejeune). - 1930. Molière et sa femme (La servante), lre à la C.-F. — Le Secret de polichinelle (Mme Jouvenel). —
Les Fausses Confidences (Marthon). — Les Marionnettes (Baronne Durieu). - La Belle Aventure (Jeantine), lre à la C.-F. — 1931. Dépit amoureux [version en 5 actes] (Marinette). - Le Jeu de l'amour et du hasard (Lisette). — La Rafale (La baronne Lebourg). — La Belle Aventure (Mme de Trévillac). — La Brouille (Jeanne Dumas). — 1932. La Symphonie inachevée (Mme Goudimel), lre. — Le Voyageur et l'amour (Mme Leblanc), lre. — Baisers perdus (Thérèse Cogolin), lre. — Le Secret (Clotilde Savageat), lre à la C.-F.
Mme COLONNA ROMANO (GABRIELLE) [Mme Alcover], Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 6 juin 1913, Une Frondeuse chez Corneille (Duchesse de Longuevillc). Sociétaire du 1er janvier 1926.
1927. Alkestis (Alkestis). - Électre (Chrysothémis). — Le Marquis de Priola (Mme Savières). — 1928. La Marche nuptiale (Suzanne Lechâtelier). — Zaïre (Zaïre). — La Fille de Roland (Berthe). — 1929. Bajazet (Atalide). — Nicomède (Laodice). - 1930. Rodogune (Rodogune). —
Hernani (Dona Sol). - La Flamme (La France). — 1931. Les Érinnyes (Kasandra). — Le Cid (Chimène). — 1932. Hamlet (Gertrude), lre à la C.-F. — Électre (Électre). — Iphigénie en Aulide (Ériphile).
M. CROUÉ (JEAN) [Charles-Auguste Fèvre]. Joue pour la première fois à la
------------------------------------------------------------------------
Comédie-Française le 6 septembre 1899, Ruy Blas (Marquis de Priégo) 1.
Débute le 11 janvier 1901, Les Fourberies de Scapin (Scapin). Sociétaire du 1er janvier 1914.
1931. Le Sicilien (Hali). — La Tragédie d'Alexandre (Hermocratès), lre à la C.-F. — Patrie (Jonas). — 1932. L'École des bourgeois (M. Potde-Vin).
M. DEIIELLY (ÉMILE). Débute à la Comédie-Française le 5 décembre 1890, L'École des femmes (Horace). Sociétaire du 1er janvier 1903. Du 1er janvier 1929 au 31 décembre 1930, a joué tous les rôles de son emploi, sans création nouvelle 2. Sociétaire honoraire du 1er janvier 1929. Joue pour la dernière fois le 31 décembre 1930. IJ Épreuve (Lucidor).
Mme DELVAIR (JEANNE) [Mme Georges Le Roy] [Louise Deluermoz]. Débute à la Comédie-Française le 22 décembre 1899, Andromaque (Hermione).
Sociétaire du 1er janvier 1910.
1927. Phèdre (Phèdre). — 1928. Nicomède (Arsinoë). — 1929. La Thébaïde (Jocaste). — 1931. La Passion (La Vierge). — Les Érinnyes (Klytemnestra). — La Tragédie d'Alexandre (Olympias), lre à la C.-F. — Patrie (Sarah Mathison). — 1932. fphigénie en Aulide (Clytemnostre ).
M. DENIS D'INÈS [Joseph-Victor-Octave Denis]. Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 12 juillet 1914, Le Prince charmant (Loucle).
Sociétaire du 1er janvier 1920.
1927. Lorenzaccio (Le cardinal Cibo), lre. — La Première Trouvaille de Gallus (Le duc Gallus). — La Torche sous le boisseau (L'homme aux serpents), lre. — 1928. La Fin du jour (L'abbé), lre. — 1929. Un Châtiment (Le Père Gri(fi), lre. — Le Chemineau (Maître Pierre), lre à la C.-F. — L'Été de la Saint-Martin (Briqueville). — 1930. La Passion (Judas), lre. — Les Miettes (Mérissel), lre. — Britannicus (Narcisse). —
1931. Le Sang de Danton (Hobespierre), lre. - 1932. Le Carrosse du Saint-Sacrement (Don Andrès de Hibéra). — L'Étourdi (Mascarille). —
Mile de la Seiglière (Le marquis de la Seiglière). - Les Grands Garçons (M. Pélissier).
M. DES JARDINS (MAXIME) [Julien]. Débute à la Comédie-Française le 26 février 1919, Mangeront-ils (« Le roi de Man »). Sociétaire du 1er jan-
1. Engagé à compter du 1er sept. 1899, M. Crouiî avait joué antérieurement ce même rôle comme élève du Conservatoire.
2. D'après décision du Comité, M. Dehelly est resté pendant cette période aux appointements de la part de 1928.
------------------------------------------------------------------------
vier 1921. Joue pour la dernière fois le 27 décembre 1930, Marion de Lorme (Louis XIII). Sociétaire retraité du 1er janvier 1931.
1927. Les Burgraves (Magnus). — Lorenzaccio (Philippe Strozzi), lre à la C.-F. — 1928. Le Philosophe sans le savoir (Vanderk père). —
1929. Pauvre Napoléon (Iludson Lowe), lre. — La Chienne du roi (O'Corman), lre à la C.-F. — 1930. Phèdre (Théramènc). — Le Carrosse du Saint-Sacrement (Don Andrès de Hibéra).
M. - DESSONNES (MAHCEL) [Plicque], Débute à la Comédie-Française le 11 octobre 1899, Froufrou (Paul de Valréas). Sociétaire du 1er janvier 1910.
1927. Ruj i Bios (Don Salluste). — 1928. Sapho (Déchelette). — Le Quatrième (Bernard Levasscur), lre. — Poudre d'or (Georges Le Moal), lre. — 1929. La Nuit d'auberge (Baron de Combreux), lre. — 1930. Le Demi-Monde (Le marquis de Thonnerins). — Les Trois Henry (Beauvais Nangis), lre. - La Conversion d'Alceste (Alceste). — La Belle Aventure (Comte d'Eguzon). — 1931. Le Sang de Danton (Carnot), lre.
— Les Affaires sont les affaires (Le marquis de Porcdlct). — 1932. La Parisienne (Lafont). — Veuve (Lafont.), 1re. — Marion de Lorme (Louis XIII).
Mme DEVOYOD (SUZANNE) [Mme Bcrgcot] [Blanche-Julia]. Débute à la Comédie-Française le 24 septembre 1907, Notre Jeunesse (Hélène Briant).
Sociétaire du 1er janvier 1920.
1927. Lorenzaccio (Marie Soderini), lre à la C.-F. — Le Mariage de Figaro (Marceline). — 1928. Le Philosophe sans le savoir (La marquise).
- 1931. La Graiz(l'illère (La margrave), lre à la C.-F. — Les Affaires sont les affaires (Mme Isidore Lechat). — 1932. La Jalousie (Mme Buzenay), lre à la C.-F. — L'École des bourgeois (Mme Abraham). Mlle de la Seiglière (La baronne de Vaubert).
M. DONNEAUD (MAURICE) [Michel Donnaud]. Débute à la Comédie-Française le 25 avril 1927, Andromaque (Oreste).
1927. Andromaque (Oreste). — IV/onna Vanna (Vedio). — Les Compères du roi Louis (M. de Toulongcon ; Sire Maurice). — Lorenzaccio (Pozzi), lre à la C.-F. — Marion de Lorme (Comte de Charnacé ; Chevalier de Montpesat). — Ruj i Blas (Priégo). — Fantasio (Hartmann). —
Les Bur graves (Swan). — La Marche nuptiale (Vicomte de Saussy). —
Paraître (Luynais). — Mithridate (Xipharès). — Hernani (Don Francisco ; Un conjuré). — Le Cid (Don Sanche). — Le Père Lebonnard (Le docteur André). — La Course dit flambeau (Girbin). - La Fille de Roland (Noethold). —■ Maman Colibri (Louis Soubrian). — Les Affranchis (Jean Massalsky), 1re à la C.-F. — Jean de La Fontaine (Molière). - -
------------------------------------------------------------------------
1927. La Torche sous le boisseau (Bertrando Acclozamora). — Le Philosophe sans le savoir (Un président). — Hernani (Hernani). — La Victoire de Ronsard (Ronsard). - liuy Blas (Ruy Blas). — Les Noces d'argent (Henri). — Zaïre (Nérestan). — Lorenzaccio (Thomas Strozzi ; Giomo). — Corneille et Richelieu (Corneille). — Sapho (De Potter). —
La Nuit d'octobre (Le poète). — Horace (Tulle). — Le Cid (Rodrigue).
— La Reine Fiammette (Jean Vasari). — La Reine Fiammette (Giorgio d'Ast). — Primerose (Hubert de Plélan). — 1929. Les Trois Sultanes (Soliman 11). — Pauvre Napoléon (Hudson Lowe). — Antoinette Sabrier (Vignac), lre à la C.-F. — La Chienne du roi (Le commissaire). —
La Thébaïde (Polynice). — Sapho (La Borderie). — 1930. Le DemiMonde (H. de Nanjac). — Horace (Curiace). — Les Trois Henry (Loignac), lre. — La Passion (Joseph d'Arimathée), lre à la C.-F. — Polyeucte (Sévère). — Ruy Blas (Manuel Arias). — La Nuit de mai (Le poète). — La Nuit d'août (Le poète). — La Nuit de décembre (Le poète).
— Phèdre (Hippolyte). — On ne badine pas avec Vamour (Perdican). —
Les Marionnettes (Pierre Vareine). — 1931. Marion de Lorme (Didier).
— Le Maître de son cœur (Simon de Péran), lre. — Les Compères dit roi Louis (François de Paule). — Aymerillot (Le récitant). — Le Sang de Danton (Collot d'Ilerbois). — IJHérodienne (Décimus Juvenal). — La Belle Aventure (Le marquis de Langelier). — Alkestis (Admetos). —
1932. Patrie (Noircarmes). — Patrie (I<arloo Van der Noot). — Hamlet (Laertes), lre à la C.-F. — Le Tombeau sous l'Arc de triomphe (Le soldat français). — Le Flibustier (Jacquemin). — Jean Marie (Jean Marie).
— Le Sang de Danton (Robespierre).
M. DORIVAL (GEORGES) [Édouard Lemarchand). Régisseur intérimaire de la scène depuis avril 1917. Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 10 mai 1917, Horace (Flavian). Pensionnaire du 1er avril 1918; joue à cette date : Primerose (Baron de Montpreux).
1927. Lorenzaccio (Giomo), lre à la C.-F. — Les Burgraves (Magnus).
— 1928. Le Philosophe sans le savoir (Desparville père). ■— Sapho (Le père Legrand). — Louis XI (François de Paule). — Moloch (Du Carroy), lre. — 1929. Le Marchand de Paris (Docteur Carlier), lre. —
Pauvre Napoléon (Marchand). lre. — Le Chemineau (François), lre à la C.-F. — Horace (Flavian). — La Belle Marinière (Broquet père), 1re.
— 1930. Les Trois Henry (Crillon), lre. — La Passion (Anne), lre à la C.-F. — 1931. Les Érinnyes (Eurybatès). — Le Sang de Danton (Collot d'Herbois), lre. — La Rafale (Général duc Brial). — Le Barbier de Séville (Bazile). — La Tragédie d'Alexandre (Attalus), lre à la C.-F. —
Patrie (Noircarmes).
M. DRAIN (ÉMII.E). Joue pour la première fois à la Comédie-Française le
------------------------------------------------------------------------
14 août 1920, Ilernani (Duc de Bavière). Joue pour la dernière fois le 29 novembre 1928, Louis XI (Le cardinal).
1927. La Robe rouge (La Bouzule). - Les Burgraves (Kunz). — Les Flambeaux de la noce (Emile). — Lorenzaccio (Un bourgeois ; Léon Strozzi ; un orfèvre), lre à la C.-F. — Le Barbier de Séville (Bartholo).
— La Vieille Maman (Le Révérend Willett). — 1928. Le Philosophe sans le savoir (Un musicien). — Marion de Lorme (Le Taillebras). —
lluy Blas (Covadenga). - Zaïre (Un esclave). — UAmour veille (Carteret). — Louis XI (Le cardinal).
M. DUBOSQ (LUCIEN). Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 1G juin 1927, Lorenzaccio (Léon Strozzi). Débute le 25 juillet 1927, Le Mariage de Figaro (Figaro).
1927. Lorenzaccio (Léon Strozzi ; Un bourgeois). — Marion de Lorme (Le capitaine quartenier ; Le scaramouche ; Le crieur public). — Fantllsio (Spark). — Carmosine (Michel). — Le Mariage de Figaro (Figaro).
— Paraître (Le Graffier). — Le Mariage forcé (Sganarelle). - Sganarelle (Gros-René). — U Ami Fritz (Hanezo). — Les Fourberies de Scapin (Sylvestre). — On ne badine pas avec Vamour (Blasius). — L'École des femmes (Alain). — L'Avare (Maître Jacques). — lluy Blas (Cova(lcnga). — Le Médecin malgré lui (Lucas). — Le iV/onde où l'on s'ennuie (Gaiac). — Les Précieuses ridicules (Mascarille). — La Robe rouge (Bunerat). — La Vieille Maman (Le Révérend Willett), lre. — Les Burgraves (Le margrave Platon). - 1928. Marion de Lorme (Le Taillebras). — Sapho (M. Hettema). - Les Affaires sont les affaires (Gruggh ; Phinck). — Le Carnaval des enfants (Masurel). — Les Folies amoureuses (Crispin). — Lorenzaccio (Giomo ; Sire Maurice). — La Reprise (Frizoul). — Turcaret (Flamand). — La Marche nuptiale (Clozières). —
Les Précieuses ridicules (Jodelet). — Le Barbier de Séville (Figaro). On ne badine pas avec l'amour (Bridaine). — La Reine Fiammette (Lucagnolo), lre à la C.-F. — Les Corbeaux (Merckens). - Louis XI (Le cardinal). — Le Bourgeois gentilhomme (Le mufti). - Poliche (François). — 1929. Moloch (Le chef de musique). — Ruy Blas (Don César de Bazan). — Marion de Lorme (Un mousquetaire). — A quoi rêvent les jeunes filles (Quinola). — Le Marchand de Paris (Le professeur Jirbin Dufaux), lre. — La Bonne Mère (Un valet de ferme). — Primerose (Baron de Montpreux). — L'Étourdi (Ergaste). — Le Secret de polichinelle (Jean). — La Marche nuptiale (Eugène). — L'Ami des femmes (Des Targettes). — Le Chemineau (Thomas), lre à la C.-F. — Démocrite (Strabon). - Le Médecin malgré lui (Sganarelle). — Boubouroche (Le vieux monsieur). — La Belle Marinière (L'éclusier Escargasse), lre. —
------------------------------------------------------------------------
Le Chandelier (Guillaume). — Les Fourberies de Nérine (Scapin). —
Sapho (Le père Legrand). — L'Avare (La Merluche). — 1930. Le Monde où l'on s'eitnitie (Desmillets). — Molière et sa femme (Chapelle), lre. —
Le Secret de polichinelle (Trévoux). — Les Trois Henry (Etienne de Bologne ; Loignac). — Les Deux Pierrots (Maître d'hôtel), lre à la C.-F. —
La Passion (Un marchand), lre à la C.-F. — Les Marionnettes (Duc de Gangcs). - Les Fourberies de Scapin (Scapin). — Sganarelle (Villebrequin). — Le M isanthrope (Dubois). — Les Demoiselles de Saint-Cyr (Comtois). —U Ami Fritz (Fritz Kobus). — Ilernani (Duc de Gotha). —
Le Jeu de l'amour et dit hasard (Pasquin). — Le Bourgeois gentilhomme (Un maître d'armes). — La Belle Aventure (Le docteur Pinbrache), lre à la C.-F. — La Brouille (Bourdin Lacotte). — Circé (2e matelot). - La Belle Aventure (Fouques). — 1931. Dépit amoureux (Gros-René). - Les Compères du roi Louis (M. de Toulongeon). — La Rafale (Comte de Brcchebel), lre à la C.-F. — Le Sang de Danton (Legendre). — L' Avare (La Flèche ; Anselme). — U Amour médecin (M. Guillaume). — La Nouvelle Idole (Denis). — Le Gendre de M. Poirier (Vatel). — La Tragédie d'Alexandre (Perdicas). — 1932. Patrie (Maître Charles ; Jonas).
— Les Bottes de sept lieues (Arlequin), lre. — La Rafale (Général duc Brial). — Ilumlet (2e fossoyeur), lre à la C.-F. — Handet (1er fossoyeur). - La jalousie (Victor Hemskerquc), lre à la C.-F. — Le Barhier de Séville (L'éveillé). - L' Rcole des bourgeois (M. Mathieu). Un Châtiment (Pasquale). — La Chienne du roi (Le gardien). — Dépit amoureux (Gros-René). — Le Passé (Bracony). — Les Romanesques (Straforel). — U Age du fer (Douzens), lre.
Mme DUCOS (YVONNE) [Jeanne-Louise]. Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 9 septembre 1911, Phèdre (Ismène). Débute le 29 octobre 1911, Iphigénie en Aulide (Iphigénie).
1927. Lorenzaccio (Catherine Ginori), lre à la C.-F. — Psyché (L'Amour). — Andromaque (Cléone). — La Torche sous le boisseau (Simonctto de Sangro). — Démocrite (Cléanthis). — 1928. Sapho (Alice Doré). — Louis XI (Le dauphin). — 1929. Athalie (Joas). — Le Feu qui reprend mal (Jeanne Liron). — La Thébaïde (Antigone). 1930. La Passion (Le chœur des femmes), lre à la C.-F. — 1931. Les Érinnyes (Kallirohé). — La Passion (Jean). - Le Sang de Danton (Louise Danton), lre. — 1932. Alkestis (Une servante).
M. DUFRESNE (MAHCEI.) [Coryphée]. Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 1er novembre 1911, Les Fausses Con fidences (Garçon joaillier). Depuis cette date, joue toutes les utilités.
------------------------------------------------------------------------
Mme DUSSANE (BÉATRIX) [Mme Edouard Ilesliy] [Dussan]. Débute à la Comédie-Française le 25 septembre 1903, Le Malade imaginaire (Toinette). Sociétaire du 1er janvier 1922.
1927. Le Quatrième (Brigitte), lre. — Le Misanthrope (Arsinoë). 1929. Le Feu qui reprend mal (Jeanne Liron), lre. — 1931. L'Amour médecin (Lisette). — Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée (La marquise). — 1932. IJÉcole des bourgeois (Marton).
Mme DUX (I £ milif,nniî) [Fanny Deux]. Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 21 décembre 1915, Le Dédale (Mme de Pogis). Débute le 21 janvier 1916, Tartuffe (FJmire). Sociétaire du 1er janvier 1920.
Joue pour la dernière fois le 2G décembre 1932, Les Noces d'argent (Mme Ilamclin).
1927. La Torche sous le boisseau (Annahclla), lre. — 1928. Ruy Blas (La Camerera Mayor). — 1929. LÉté de la Saint-Martin (Mme Lebreton).
— Le Malade imaginaire (Bélinc). — 1930. Le Pèlerin. — 1931. La Rafale (La baronne Lchour-g), lre à la C.-F. - L'A mi Fritz (Catherine).
M. 1)1'X (Pikhhe) [Alex Martin]. Joue pour la première fois à la ComédieFrançaise le 25 juillet 1929, A quoi, rêvent les jeunes filles (Quinola).
Débute le 4 août 1929, Le Barbier de Séville (Figaro).
1929. A quoi rêvent les jeunes filles (Quinola). — La Mégère apprivoisée (Filippo). — Le Barbier de Séville (L'alcade, puis Figaro, débuts).
— Le Bon Roi Dagobert (Le jardinier). — Le Médecin malgré lui (Lucas). — lluy Blas (Un laquais ; Montazgo). — Le Malade imaginaire (Thomas Diafoirus). — Les Fourberies de Scapin (Carle). — Sganarelle (Gros-René). — La Robe rouge (Maître Placat). — Le Monde où l'on s'ennuie (Paul Raymond). — Hernani (Un conjuré). — Les Affaires sont les affaires (Le garçon jardinier). - La Marche nuptiale (Eugène).
— Les Fresnay (Haoul Dumontier). - L'Ayare (La Flèche). — Le Voyage de M. Perrichon (.Joseph). - M(iitiait Colibri (Lignièrcs). Marion de Lornie (L'abbé de Gondi ; Le cardinal). — La Course du flambeau (Jirhin). — 1930. Le Carnaval des enfants (Le docteur ; Le garçon boucher). — IJ Amour veille (Julien). — Les Trois Henry (Bellegarde; François d'O ; Prévost). — La Passion (Un larron), lre à la C.-F. — Les Fourberies de Scapin (Sylvestre). — Le Carrosse du SaintSacrement (Le chanoine). — Marion de Lorme (Le gracieux ; Le crieur public). — L'Abbé Constantin (Paul de Lavardens). — Le Médecin malgré lui (Sganarelle). — Moi (Cyprien), reprise. — Le Voyage de M. Perrichon (Daniel Savary). — L'Anglais tel qu'on le parle (Un garçon). —
Démocrite (Strabon). — L'École des femmes (Le notaire). — La Belle Aventure (Sérignan), lre à la C.-F. — Circé (3e matelot). — Boubouroche
------------------------------------------------------------------------
(Hoth). — Les Corbeaux (Auguste). — 1931. Les Compères du roi Louis (Antoine Canard ; Le glorieux ; Pierre Doriole). — Le Baiser (Pierrot).
- Le Mariage de Figaro (Grippe-Soleil ; Pédrille). - Le Sang de Danton (Augustin Robespierre), lre. — Arlequin poli par l'auwur (Un chanteur). — Le Bourgeois gentilhomme (Un tailleur). — L'Amour médecin (L'opérateur). — Les Précieuses ridicules (Mascarille ; Jodelet).
-I./a Belle Aventure (Valentin Le Barroyer). — Le Jeu de l'amour et du hasard (Pasquin). — L' Epreuve (Frontin). — L'Ami Fritz (lianezo). Les Caprices de Marianne (Tihia). — Les Fourberies de Scapin (Scapin). - - On ne saurait penser à tout (Germain). — 1932. Il ne faut jurer de rien (Un maître de danse). — Patrie (Delrio). — Le Barbier de Séville (La jeunesse). - Handet (Marcellus). - L'École des bourgeois (Le commandeur). - Moloch (L'éditeur). — Les Affaires sont les affaires (Gruggh). — Le Malade imaginaire (Bonnefoy). — La Jalousie (Emile Prétendu). — Hernani (Don Sanchez). - Dépit amoureux (Mascarille).
— Les Plaideurs (L'intimé). — Gringoire (Gringoire). — Ruy Blas
(Don César de Bazan). — Le Voyage de M. Perrichon (Jean). — Marion de Lorme (Un mousquetaire). — La Navette (Armand). — Les Honnêtes Femmes (Lambert).
M. ECHOUR1N (IIknhi Auiuiiam). Joue pour la première fois à la ComédieFrançaise le 19 juillet 1932, Hernani (Un conjuré). Débute le 15 août 1932, Dépit amoureux (Gros-René).
1932. Hernani (Un conjuré). — Le Voyage de M. Perrichon (Majorin).
— Les Précieuses ridicules (1er porteur). — L'Avare (Maître Jacques).
— On ne badine pas avec l'amour (Blasius). -- Le Barbier de Séville (Le notaire). — Le Mariage forcé (Sganarelle). — Le Mariage de Figaro (Bartholo). — VAmi Fritz (Ilanezo). - Les Plaideurs (Chicaneau). —
Dépit amoureux (Gros-Hené). — Le Médecin malgré lui (M. Robert). —
Le Flibustier (Un vieux pêcheur). — Le Gendre de M. Poirier (François). — Mlle de la Seiglière (Jasmin). - Les Fourberies de Scapin (Argante). — Gringoire (Simon Fourniez). — Les Affaires sont les affaires (Jean). — Hernani (Un montagnard). — La Marche nuptiale (Un porteur de piano). — Les Corbeaux (Auguste). - Ilamlet (2e fossoyeur ; Lucianus). — L'Age du fer (Favatier), lre. - L'École des bourgeois (Un commissaire). — Le Sang de Danton (Un citoyen ; Un tambour) 1.
— Les Trois Henry (Le chanoine). — Les Romanesques (Bergamin). —
Marion de Lorme (Le crieur public ; Le bourreau). — La Passion (Barrabas). — Le Gendre de M. Poirier (François).
Mme EVEN (JEANNE) [Mme Eugène Briellxj. Débute à la Comédie-Française
1. Ces rôles déjà joués comme élève du Conservatoire.
------------------------------------------------------------------------
le 12 janvier 1911, Le Médecin malgré lui (Martine). Joue pour la dernière fois le 9 juin 1927, Hernani (Dona Josephe).
Mlle FABER (JANE) [Jeanne-T héodora de S met]. Débute à la Comédic-Française le 11 août 1910, Les Précieuses ridicules (Madelon).
1928. Turcnret (Lisette). — Louis XI (Marthe). — 1929. Le Monde où l'on s'ennuie (Mme de Loudan). — Fantasia (La gouvernante). —
Le Marchand de Paris (Judith Brizaeh), lre. — Ruy lilas (La CalHlTera Mayor). -- Carmosine (Dame Paquc). — On ne badine pas avec l'amour (Daine Pluche). — La Nuit d'auberge (Mlle Ouinault), lre. — L'Amour veille (Rose). — 1930. Le Monde où l'on s ennuie (Mme de Céran). — Le Chemineau (Catherine), lre à la C.-F. — Molière et sa femme (Mlle Beauval), lre. - La Robe rouge (Mme Vagr(t). — Démacrite (Cléanthjs). La Vieille Maman (Mrs Huggcrty), lre. — La Belle Aventure (Comtesse d'Eguzon), lre à la C.-F. — La Brouille (Mme Dumas mère), lre. —
Primerose (Baronne de Montpreux). — 1931. La Rafale (Mme de Doullence), lre à la C.-F. — Le Cœur partagé (Duchesse de Mortréc), lre. Le Vieil Homme (Virginie). - 1932. Les Femmes savantes (Bélise). —
Le Voyageur et l'amonr (Mme Leblanc). — La Symphonie inachevée (Mme Goudimel), lre. — Maman Colibri (Mme Chadeaux). — L'Ami Fritz (Catherine).
M. FALCONNIEH. Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 12 mai 1883, Les Demoiselles de Saint-Cyr (L'exempt). Retraité comme pensionnaire du 1er janvier 1920, depuis a toujours joué les utilités.
Décédé le 10 avril 1930.
M. FAUBEHT (Pikuuf) [Charles-Eugène Biolleyl. Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 19 juillet 1928, Le Cid (Don Alonso). Débute le 4 août 1928, Le Barbier de Séville (Comte Almaviva). Joue Jour la dernière fois le 14 février 1932, Blanchette (Georges Galoux). Afïiché le 21 février, n'a pas joué.
1928. Le Cid (Don Alonso). — Les Corbeaux (Georges de SaintGenis). — Ruy Blas (Le comte d'Albe). — La Alégère appripoisée (Filippo). — Le Mariage forcé (Alcidas). — L'Ami Fritz (Joseph). — Hernani (Don Garci ; Un conjuré). — Les Affaires sont les affaires (Xavier). — Fantasio (L'officier de la princesse). — Le Barbier de Séville (Le comte Almaviva). — Le Bon Roi Dagobert (L'ordonnateur). —
Le Monde où l'on s'ennuie (Melchior de Boynes). — Marion de Lorme (De Bouchavannes ; De Rochebaron ; Un mousquetaire). — Ruy Blas (Priégo). — Les Marionnettes (Langeac). — La Reine Fiammette (Castiglione), lre à la C.-F. — Il ne faut jurer de rien (Valentin). — Le Marquis de Priola (Un invité). — Louis XI (Craon). — Blanchette (Georges
------------------------------------------------------------------------
Galoux). — Moloch (Yvan Robert), lre. — Les Précieuses ridicules (Du Croisy). — La Fille de Roland (Ilardré). — Primerose (Vicomte de Layrac). — Lorenzaccio (Cosme de Médicis). — 1929. La Parisienne (Simpson). - Les Noces d'argent (Henri). — La Nuit de mai (Le poète). - Idylle (Albert). — Horace (Flavian). — Athalie (Un lévite).
— Pauvre Napoléon (Ali), lre. — L'Étourdi (Andrès). — Maman Colibri (Vicomte Georges de Chambrv). - Antoinette Sabrier (Humilies), 1re à la C.-F. — Tartuffe (Damis). — Le Nlalude imaginaire (Cléantc).
- Les Précieuses ridicules (La Grange). — Le Voyage de M. Perrichou (Daniel Savary). — Les Fourberies de Scapin (Léandre). — L'Eté de la Saint-Martin (Noël). — Le Marquis de Priola (Un invite). — Le Chandelier (Landry Fortunio). — 1930. Le Secret de polichinelle (Henri).
— Le Alédeciti malgré lui (Léandre). - Le Legs (Le chevalier). — Le Carrosse dit Saint-Sacrement (Martinez). — Les Trois Henry (D'Epernon), lre. — Sganarelle (Lélie). — Psyché (Zéphyr). — Les Deux Pierrots (Pierrot II), lre à la C.-F. — La Passion (Le pharisien), lre à la C.-F. — La Marche nuptiale (Vicomte de Saussy). — Marion de Lorme (Comte de Villac). — La Nuit de décembre (Une voix). — Les Demoiselles de Saint-Cyr (Le duc d'Anjou). — Moi (Georges Fromental), reprise. - Les Romanesques (Percinet). — La Robe rouge (Ardcuil). Hernani (Don Francisco). — 1931. Marion de Lorme (L'abbé de Gondi).
— La Brouille (André Pain). — Polyeucte (Cléon). — Les Compères du roi Louis (Antoine Canard). — La Grand' Mère (Le duc Charles), lre à la C.-F. — Le Sang de Danton (Camille Desmoulins), lre. — Le Cœur partagé (Gaston Marnicr). — Arlequin poli par l'amour (Maître à danser). — VAmour médecin (Clitandre). — Il était une bergère (Le berger). — Le Mariage forcé (Lycaste). -- Les Corbeaux (Gaston). — Fantasia (Hartmann). — La Première Bérénice (Jean Racine). — Patrie (Delrio).
Mlle FEDOR (TANIA). Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 8 septembre 1925, Il était une bergère (La princesse). Débute le 30 octobre 1925, Le Misanthrope (Célimène). Joue pour la dernière fois le 27 avril 1930, La Passion.
1927. La Brebis (Georgette). — Paraître (Christiane Margès). — Les Marionnettes (Mme de Lancey). — Primerose (Comtesse de Plélan). —
Le Bourgeois gentilhomme (Dorimène). — Les Flambeaux de la noce (Katia), lre. — Tartuffe (Elmire). — Électre (Une choreute). — Lorenzaccio (Une dame), lre à la C.-F. — Le Marquis de Priola (Mme Le Chesne). — Le Mariage forcé (Dorimène). — 1928. La Victoire de Ronsard (Hélène de Surgères). — Turcaret (La baronne). — Le Chandelier (Jacqueline). — Horace (Julie). — Les Marionnettes (Mme de Jussy). —
L'Amour veille (Lucienne de Morfontaine). — Riquet à la Houppe (La
------------------------------------------------------------------------
fée Diamant). — Moloch (Miss Dinorah), lre. — 1929. Primerose (Mme do Champvernier). - Le Mariage de Figaro (La comtesse). —
Psyché (Vénus). — Athalie (Salomith). — Antoinette Sabrier (Mrae Savergne), lre à la C.-F. — Boubouroche (Adèle). — Le Passant (Silvia).
— 1930. L'Abbé Constantin (Mme Scott). — Molière et sa femme (Armande), lre à la C.-F. — Le Secret de polichinelle (Mme Santenay). —
Le Marquis de Priola (Mme de VaHeroy). — La Passion (Le chœur des femmes), lrc à la C.-F.
M. FENOl'X (.1 A cgi; us). Débute a la Comédie-Française le 11 décembre 1895.
Andromaque (Orcste). Sociétaire du 1er janvier 1906. Sociétaire honoraire en exercice, aux appointements plus la retraite, du 1er janvier 1925. A joué, de 1925 à 1930, tous ses rôles dans le répertoire classique et moderne. Décédé le 20 juillet 1930.
1928. Louis XI (Coitier).
M. FERAUDY (MAUIUCK DE) [Dominique-Marie], Débute à la ComédieFrançaise le 1.7 septembre 1880. Amphitryon (Sosie). Joue pour la dernière fois le 28 décembre 1929, Les A ffaires sont les affaires (Isidore Lpchat). Doyen de la Comédie-Française du 1er janvier 1929. Part, depuis 1896, douze douzièmes. Sociétaire honoraire du 1er janvier 1930. Décédé le 12 mai 1932.
.\Ime FEUILLÈHE (EDWIGE) [Lunise-Caroline Cunatij. Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 13 juillet 1931, Le Sicilien (Zaïde).
Débute le 2 novembre 1931, Le Mariage de Figaro (Suzanne).
1931. Le Sicilien (Zaïde). — La Belle Aventure (Mme de Machault ; Mme Chartrain). — La Marche nuptiale (Mme Clozièrcs). - Les Précieuses ridicules (Cathos). — La Nouvelle Idole (Jeanne Lejeune). —
L'Amour veille (Solange). — Gringoire (Nicole Andry). — Le Alonde où l'on s'ennuie (Lucy Watson). — Sapho (Francine). — Amoureuse (Mme Henriet). — Poliche (Thérésette Duricu). — Le Mariage de Figaro (Suzanne). — Paraître (Mme Naizerone). - Maman Colibri (Colette de Villedieu). — La Première Bérénice (Rosine). -- Patrie (Carmelita). - 1932. Les Marionnettes (Mme de Valmont). - Moloch (lre élève). - Le Vieil Ilomme (Virginie). — Charité (Maria), lre. —
La Jalousie (Henriette Vétivert), lre à la C.-F. — On ne saurait penser à tout (Victoire). — Les Bottes de sept lieues (Isabelle), lre. — Les Fourberies de Scapin (Nérine). — Bourrasque (Jeannine), lre. — Primerose (Comtesse de Plélan; Mme de Champvernier). — Quitte pour la peur (Rosette). — Le Jeu de l'amour et du hasard (Lisette). — L'Age du fer (Simone Biret), lre. — La Chienne du roi (Mme Bignon).
------------------------------------------------------------------------
Mlle FONTENEY (CATHEHlNE) [Marie Fontaine], Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 8 j uin 1919, Blanchette (Mme Ilousset). Débute le 26 juin 1919, Les Femmes savantes (Béline). Sociétaire du 1er avril 1930.
1927. Le Voyage de M. Perrichon (Mme Perrichon). — La Vieille Maman (Mrs I-Iuggerty), lre. — 1928. Turcaret (Mme Turcaret).— La Fin du jour (La marquise), lre. — Le Quatrième (Solange), lre. — Le Demi-Monde (Vicomtesse de Vernières). — Molock (Mme David Chollet), lre. — 1929. Néant. •— 1930. La Brouille (Elisabeth Pain), lre. —
1931. Le Monde où l'on s'ennnic (Mme de Céran). ---- 1932. L'Épreupe (Mme Argante).
M. FOUCHE (Coryphée). Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 20 novembre 1926, Maman Colibri (Paulot de Rysbergue). A joué depuis les utilités. Joue pour la dernière fois le Il septembre 1927.
M. FRESNAY (Pieiihe). Débute à la Comédie-Française le 1er septembre 1915, Le Jeu de Vamour et du hasard (Mario). Sociétaire du 1er janvier 1924. Joue pour la dernière fois le M janvier 1927, Maman Colibri (Vicomte de Chambry).
M. FRANCEN (VICTOH). Débute à la Comédie-Française le 11 novembre 1932, Christine (Jacques).
1932. Christine (Jacques), lre. — Le Secret (Constant Jannelot), Ire à la C.-F.
Mlle GABARRE (Maucki.i.e) [Noële-Rosalie-Marcelle 1. Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 5 juillet 1931. Phèdre (Panope). Débute le 22 juillet 193J, La Nouvelle Idole (Antoinette Milat).
1931. Phèdre (Panope). — Potiche (Eugénie). — Le Chandelier (Madeleine). — Ray lilas (Un page). — L'Amour médecin (Lucinde). — Le Cid (Dona Elvire). — Amoureuse (Madeleine). — Ilernani (Un page).
— La Nouvelle Idole (Antoinette Milat). — Le Sicilien (Isidore). —
La Marche nuptiale (Mlle d'Andely). — Horace (Julie). — Sapho (Irène Vitalis). — Le Voyage de M. Perrichon (Henriette). — Le Médecin malgré lui (Lucinde). — UAmour veille (Christiane-Sophie Bernier). —
La Belle Aventure (L'essayeuse ; Mme de Machault ; Suzanne Sérignan).
- Il était une bergère (La princesse). — Le Monde où l'on s'ennuie (Mme de Saint-Héault). - il quoi rêvent les jeunes filles (Flora). — Le Légataire universel (Isabelle). — Le Vieil Ilomme (Catherine Prat). —
Gringoire (Loyse). — Maman Colibri (Louisa). — La Brouille (Sylvette Dumas). — Fantasia (1er page). - On ne saurait penser à tout (Vie-
------------------------------------------------------------------------
toirc). — L'Ilérodienne (Hachel). — Les Fourberies de Scapin (Hyacinthe). - 1932. Les Marionnettes (Mme Briey). — La Chienne du roi (Hose). — Bérénice (Phénice). — Le Voyageur et l'amour (Amélie), lre.
— Charité (Thérèse). — Les Corbeaux (Judith). — L'Étourdi (Hippolyte). — La Robe rouge (Bertha). — La Passion (Le chœur). — Primerose (Comtesse de Plélan). - Baisers perdus (Angèle), lre. -- Bourrasque (Jeannine). - Electre (Une chorcutc). — Iphigénie en Aulide (lEginc). — La Jalousie (Julie Cervelat), lrc à la C.-F. — Paraître (Mme de Gravigny). h- La Brebis (Louise). — - Le Menteur (Clarice).
— La Marche nuptiale (Mlle Aimée). — Andromaque (Céphise). L'Aventurière (Célie). — L'Age dit fer (Raymonde). — La Parisienne (Adèle). —- Les Noces d'urgent (Léontine). - La Symphonie inachevée (Marguerite).
M. GERBAULT (PAUL) [Ferdinandj. Joue pour la première fois à la ComédieFrançaise le 31 juillet 1910, Buy Blas (Camporéal). Débute le 20 juillet 1911, Denise (Thouyenin).
1927. La Nouvelle Idole (Maurice Cormier). — Les Burgraves (Teudon). — Les Flambeaux de la noce (M. de Gleneur), lre. — Lorenzaccio (Le cardinal Valori), lre à la C.-F. — Buy Blas (Don Salluste). -1928.
Le Duel (Le docteur Morcy). - Sapho (Déchelette). — Zaïre (Corasmin). - Louis Xf (Olivier). — 1929. Maman Colibri (Baron de Rysbcrgus). — Le Marchand de Paris (Comte de Langel), lre. — L'Écran brisé (Jacques Monrevel). — Rodogune (Timagène). — 1930. Les Trois Ilenry (Jacques Clément). — La Passion (Pilate), lre à la C.-F. — Andromaque (Pyrrhus). — Le Duel (Monseigneur Bolène). — 1931. Les Compères du roi Louis (François de Paule). — Le Joueur d'illusion (Colonel comte de Maupré). — Les Érinnyes (Talthybios). - La Belle Aventure (Le marquis de Langelier). — La Vrctgedte (r Alexandre (Demaratus). — Le Sang de Danton (Billaud Varenne). — Patrie (Vargas).
— 1932. Hamlet (Le spectre). — La Belle Aventure (Comte d'Éguzon) — Britannicus (Burrhus).
M. GRANVAL (CHARLF.S) [Gribouval]. Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 14 octobre 1904, Le Paon (Le marquis) 1. Débute le 11 décembre 1904, Le Legs (Le chevalier). Sociétaire du 1er janvier 1922.
1928. Le Métier d'amant (Louis Thivrier): lre. - Poudre d'or (Baujard), lre. — 1929. Pauvre Napoléon (Napoléon), lre. — Le Feu qui reprend mal (Mérin père), lre. — 1930. Moi (Dutrécy), reprise. — 1931.
1. M. GnANVAl., engagé à compter du 1er oct. 1904, avait joué ce même rôle dès la première, le 9 juillet 1904, comme élève du Conservatoire.
------------------------------------------------------------------------
La Rafale (Amédée Lebourg), lre à la C.-F. — Le Sang de Danton (Un citoyen), lre. — 1932. Charité (Garnotel), lre. — La Parisienne (Du Mesnil). - Hamlet (1er fossoyeur), lre à la C.-F. — La Jalousie (M. de Coutufond), lre à la C.-F. — UAge du fer (Heynaud), lre.
M. GUILHÈNË (JACQI; ES) [Guilhen-Puylagarde). Joue pour la première fois à la Comédie- Française le 23 août 1908, Les Folies amoureuses (Éraste).
Débute le 1er juillet, 1909, Les Femmes savantes (Clitandre). Sociétaire du 1er janvier 192!).
1927. VEssayeuse (René). — Venise (Max). —■ Alhestis (Apollon).Un Caprice (M. de Chavigny). — Lorenzaccio (Julien Salviati), lre à la C.-F. - Cariiiosine (Minuccio). — 1928. Le Philosophe sans le savoir (Vanderk fils). — Tartuffe (Valère). — La Parisienne (Simpson). —
Le Chandelier (Clavaroche). — Le Joueur d'illusion (Victor). — Le Legs (Le marquis). — Le Bourgeois gentilhomme (Darante). — 1929.
Poliche (Saint-Vast). — Paraître (Jean Haidzcll). — Pauvre Napoléon (Baron de Strumer), lre. — L'Écran brisé (Pierre Imagny). — Le Flibustier (Jacquemin). — 1930. Sans lui (Philippe). — Le Demi-Monde (Olivier de Jalin). — Les Trois Henry (Bellegarde), lre. — La Conversion d'Alceste (Philintc). - Les Miettes (Pierre Jontine), lre à la C.-F.
— Les Burgraves (Otbert). —1931. On ne badine pas avec l'amour (Perdican). — Dépit amoureux (traste). - Le Sang de Danton (Tallien), lre. — Sapho (Jean Gaussin). — Le Maître de son cœur (Henry Guize).
- Patrie (Le marquis de la Trémoille). - 1932. Les Marionnettes (Roger de Monclars). — La Jalousie (Marcelin Lézignan), lre à la C.-F. —
L'École des bourgeois (Le marquis de Moncade), reprise. — Mlle de la Seiglière (Bernard Stamply).
Mlle HAUTIN (YVONNE) (d'abord coryphée). Débute à la Comédie-Française le 1ER janvier 1928. A joué les petits rôles de son emploi. Joue pour la dernière fois le 21 septembre 1930, Amoureuse (Madeleine). Entrée en religion le 17 juin 1932.
1929. Poliche (Augustine). — Phèdre (Ismène). — Le Vieil Homme (Virginie). — Primerose (Comtesse de Plélan). — Athalie (Une jeune lille juive). - Le Marchand de Paris (Estelle). — Le Chandelier (Madeleine). — Carmosine (Demoiselle d'honneur). — Œdipe roi (Une jeune fille thébaine). - Antoinette Sabrier (Fanny), lre à la C.-F. - Un Ami de jeunesse (Mme Le Blumel). — Horace et Lydie (Béroë). - La Nuit d'auberge (Claudette), lre. — La Chienne du roi (Rose), lre à la C.-F. —
Puisque je t'aime (Marie). - Maman Colibri (Louisa). — 1930. Le Carnaval des enfants (Mme Masurel). — La Passion (Une femme), lre à la C.-F. — Les Miettes (Une femme de chambre), lre.
------------------------------------------------------------------------
M. HtëRVtë (Jf.an) [Louis- Emile], Débute à la Comédie-Française le 31 juillet 1919, Le Cid (Hodrigue). Sociétaire du 1er janvier 1925.
1927. Les Margraves (Otbert). — Electre (Oreste). — Lorenzaccio (Scoroncocolo), lre à la C.-F. — Bérénice (Titus). — Alarion de Larme (Didier). — La Torche sous le boisseau (Rertrando Acclozamora), lre. —
1928. Polyeucte (Polyeuclf). — Cinna (Cinna). — La Heine Fiammette (Giorgio d'Ast), 1re à la C.-F. - Louis X/ (Nemours). - 1929. Athalie (AhJwr). — La Thébaïde (Créon). — 1930. Circé (Ulysse). — 1931. Les Erinnyes (Orcstès). - - Le Sang de Danton (Collot d'IIerbois [au pied levé, pour remplacer un artiste subitement indisponible J). — Le Cid (Don Gormas). — La Tragédie rf'A lexandre (Alexandre), lre. ----- La Belle Aventure (Le marquis de Langelier [au pied levé, voir-ci-dessus]).
— Alliestis (ITérakles). — Patrie (Le duc d'Albe). — 1932. La Robe rouge (Etchepare). — Rodogune (Antiochus). — M ithridate (Xiphérès).
Mlle KOHÈNE (Veka) [Koretzki]. Joue pour la première fois à la ComédieFrançaise le 24 septembre 1931, Psyché (Vénus). Débute le 29 décembre 1931, Patrie (Dona Dolorès).
1931. Psyché (Vénus). - Les Marionnettes (Mme de .Tussy). — Le Sang de Danton (Thérésia Cabarrus). — Patrie (Dona Dolorès). 1932. Le Voyageur et l'amour (Miss Squirrel). — Le Misanthrope (Célimène). — Ilamlet (l'ne comédienne), lre à la C.-F. — Le Tombeau sous l'Arc de triomphe (Aude). — Amoureuse (Mme de Chazal). — Le Mariage de Figaro (La comtesse). — Le Duel (La duchesse de Chailles). L'Age du ter (t tortense MexiHac), 1re. — Andromaque (Ilermione).
M. LAFON (GEOHGES) [Max\. Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 4 août 1907, Ru y lilas (Marquis Del Basto). Sociétaire du 1er avril 1930.
1927. Lorenzaccio (Venturi), 1re à la C.-F. — La Parisienne (Du Mesnil). — 1928. L'Ami. Fritz (David Siehel). - 1929. Le Marchand de Paris (Docteur Carlier), lre. — 1930. Les Trois Henry (D'Aumont), Ire. — Huy Rlas (Don Curitan). — 1931. Le Mariage de Victorine (Antoine). — Le Bourgeois gentilhomme (M. Jourdain). — Les Corbeaux (Vigneron). — Le Sang de Danton (Hanriot).
M. LE BARGY (Chahi.es) [ Gustave-Antoine}. Débute à la Comédie-Française le 27 novembre 1880, Les Femmes savantes (Clitandre). Sociétaire du 1er janvier 1887. Retraité en 1912. Sa représentation de retraite est donnée le 17 mai 1912. Rentre à la Comédie en 1921, au rang de pensionnaire (sur l'affiche), dans le Duel. Joue pour la dernière fois le 30 juin 1932, Moloch (David Chollet).
1928. Moloch (David Chollet) lrc.
------------------------------------------------------------------------
M. LECOMTE (PIERHE) [René-Frédéric DarsayJ. Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 12 février 1931, Les Compères du roi Louis (Aubert).
1931. Les Compères du roi Louis (Aubert). — Les Précieuses ridicules (Du Croisy). — Aymerillot (Aymerillot). — Le Sang de Danton (Lacroix), lre. — Le Joueur d'illusion (Un seigneur). — Poliche (François).
— Le Misanthrope (Clitandre). — L'llérodienne (Hufus). — L'Anglais tel qu'on le parle (Julien Cicandel). — Le Chandelier (Landry). — liernani (Don Mathias). — La Belle Aventure (Sérignan). — L'Aventurière (Horace). — Le Mariage forcé (Alcidas). — Il était une bergère (Le berger). - Le Monde où l'on s'ennuie (Melchior de Boynes). — Un Ami de jeunesse (Dautier). — Iiity Blas (Comte d'Albe). — Le Malade imaginaire (Cléante). — Maman Colibri (Paulot). — Les Fourberies de Scapin (Octave). — Alkestis (Un esclave). — Patrie (Un enseigne). —
1932. Le Mariage de Figaro (Grippe-Soleil). — Les Corbeaux (Gaston).
— La Marche nuptiale (D'Andely). — lier nani (Don Francisco). —
Le Sang de Danton (Camille Desmoulins). — Le Vieil Homme (Augustin Fontanet). — L'École des bourgeois (Un coureur). — Hamlet (Un gentilhomme), lre à la C.-F. — Hamlet (Voltimand : Osrie). — Les Marionnettes (De Valmont). — Primerose (Un journaliste). — Psyché (Zéphire).
- Le Mariage forcé (Lycaste). - Dépit amoureux (fraste). — Les Fourberies de Scapin (Léandre). - Le Barbier de Séville (L'éveillé). —
L'Age du fer (Un jeune homme), lre. — Le Médecin malgré lui (Léandre). - Mlle de la Seiglière (Haoul de Vaubert). — Les Trois Henry (Tino).
Mlle LECONTE (MARIE). Débute à la Comédie-Française le 9 septembre 1897, La Vie de bohème (Mimi). Sociétaire du 1er janvier 1903. Part, depuis 1913, douze douzièmes. Sociétaire honoraire du 1er janvier 1928. A joué en 1927 tous les rôles de son emploi.
M. LEDOUX (FERNAND) [ Jttcques- Joseph- Félix]. Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 7 décembre 1921, La Robe rouge (Lieutenant de gendarmerie). Sociétaire du 1er janvier 1931.
1927. La Brebis (Latroix), lre à la C.-F. — Le Voyage de M. Perrichon (Majorin). — Les Burgraves (Swan). — Les Flambeaux de la noce (François), lre. — Kéroubinos (Hercule), lre à la C.-F. — Le Monde où l'on s'ennuie (Saint-Réault). — Lorenzaccio (Un marchand), 1re à la C.-F. — La Vieille Maman (Le soldat Dowey), lre. — Le Passé (Béhopé). — 1928. Sapho (Césaire). — La Cruche (Marvéjol). — Le Bon Roi Dagobert (Odoric). — 1929. Moloch (Du Carroy), lre. — Le Marchand de Paris (Simon), lre. — Pauvre Napoléon (Général Gourgaud), lre. — La Parisienne (Du Mesnil). - Ruy Blas (Don Curitan). — La
------------------------------------------------------------------------
Belle Marinière (Valentin), lre. — Les Folies amoureuses (Albert). 1930. L'A nglais tel qu'on le parle (Eugène). — Le Carrosse du SaintSacrement (Le licencié), reprise. — Les Romanesques (Bergamin). —
Les Trois Henri) (Portail), lre. -- La Passion (Caïphc), lre à la C.-F. —
Le Flibustier (Pierre). — Moi (De la Porcheraie), reprise. — Sapho (Caoudal ; La Borderie). — L'École des femmes (Oronte). — La Marche nuptiale (Clozières). — Les Marionnettes (Duc de Ganses). — La Belle Aventure (Fouques), 1re à la C.-F. — Il ne faut jurer de rien (L'abbé).1931. Le Sang de Danton (Hanriot), lre. — Arlequin poli par l'amour (Trivelin). — Les Corbeaux (Lefort). — On ne saurait penser à tout (Le baron). — 1932. La Symphonie inachevée (Goudirnel), lre. — L'Étourdi (Trufaldin). — Ilamlet (Polonius), lre à la C.-F. — La Navette (Alfred), lre à la C.-F. — L'Age du fer (Constant Biret), 1re.
M. LE GOFF (JEAN) [Alcide-Hippolyte. Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 1G mai 1929. Carmosine (Michel).
1929. Carmosine (Michel). — Le Marquis de Priola (Un invité). —
Primerose (Samuel David). - Le Monde où l'on s'ennuie (Gaiac). —
Paraître (Colozzi). — La Robe rouge (Bridet). — Le Mariage de Figaro (Pédrille). — IL ne faut jurer de rira (Un aubergiste). — La Marche nuptiale (Général Duplessis-Latour). — U Ami Fritz (Christel). - Les Précieuses ridicules (Du Croisy). — La Bonne Mère (Un valet). - Ruy Blas (Covadenga ; Santa Cruz: Montazgo). — Le Voyage de M. Perrichon (Joseph). — Sapho (M. Hettema). - llorace (Flavian). - Le Bon Roi Dagobert (Pépin). — Les Précieuses ridicules (Du Croisy). Pauvre Napoléon (Baron de Sturmcr). — IJ Ecole des femmes (Le notaire). — Le Cid (Don Alonse). — Le Barbier de Séville (L'éveillé).
— Boubouroche (Fouettard). — Les Marionnettes (Trévoux). — Hernani (Don Mathias). — Poliche (Laub). — La Chienne du roi (Le gardien), lre à la C.-F. — Antoinette Sabrier (Vignac). — La Belle Marinière (L'éclusier Speckdom). — Monna Vanna (Torello). — La Nuit vénitienne (Jeune Vénitien), lrc à la c'-F. —■ Polyeucte (Flavian).
- Le Malade imaginaire (Bonnefoy). — Bérénice (Arsace). — Cinna (Evandre). — La Course du flam beau (Gribert). — La Brebis (Latroix). — L'Amour veille (Germain). - 1930. Sganarelle (Un parent).
— Le Carrosse du Saint-Sacrement (Le chanoine). — Le Monde où l'on s'ennuie (Virot). — Hernani (Don Sanchez). - Les Trois Henry (Revol), lre. — Un Châtiment (Le Père Costa). — Le Malade imaginaire (Fleurant). — Lorenzaccio (Un orfèvre). — La Robe rouge (Le greffier). — Moi (Fourcinier), reprise. — L'Avare (Brindavoine). —
Les Fausses Confidences (Garçon joaillier). — La Passion (Un larron), lre à la C.-F. - La Belle Aventure (Chartrain), lre à la C.-F. — Les Corbeaux (Le médecin). — Les Plaideurs (Le soufileur). -- 1931. Sgana-
------------------------------------------------------------------------
relie (Villebrequin). — La Grand' Mère (Un paysan), lre. — La Rafale (Comte de Brechebel). — Le Sang de Danton (Couthon), lre. — L'Avare (Maître Simon). — L'Ilérodienne (Un sénateur). - L'Amour médecin (M. Josse). — Le Flibustier (Un vieux pêcheur). - Le Duel (Le portier). — L'Abbé Constantin (Bernard). — Le Gendre de M. Poirier (François). — Le Médecin malgré lui (M. Robert). — La Tragédie d'Alexandre (Un sénateur athénien), lre. — Le Légataire universel (M. Gaspard). — Les Caprices de Marianne (Malvolio). — Alkestis (Un pauvre). — La Première Bérénice (Martin). — Patrie (Goberstraet). —
1932. Moloch (Un vieux mélomane). — Patrie (Maître Alberti). — Les Hottes de sept lieues (Cassandre), lre. — Baisers perdus (Charanzac), lre. -llamlet (Voltimand), lre à la C.-F. - L'Age du fer (Loubat), lre.
M. LEHMANN (CLAUDE). Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 25 juillet 1931, La Marche nuptiale (D'Andely). Débute le 8 février 1932, Il ne faut jurer de rien (Valentin).
1931. La Marche nuptiale (D'Andely). — Hernani (Don Garci). —
Les Précieuses ridicules (La Grange). - Le Jeu de l'amour et du hasard (Mario). — Ruy Blas (Comte d'Albe). — L'Epreuve (Lucidor). — Le Voyage de M. Perric/wll (Armand Desroehes). — Le Monde où l'on s'ellnltie (Virot). - Le Médecin malgré lui (Léandre). - Psyché (Zéphire). — Les Corbeaux (Georges de Saint-Genis). — Marion de Lortne (Un mousquetaire). - Ruy Blas (Priégo). — La Tragédie d'Alexandre (Philotas), lre. —- Maman Colibri (Vicomte Georges de Chambry). —
Paraître (Luynais). — Le Sang de Danton (Lebas). — L' H érodienne (Un décurion). — Les Marionnettes (De Valmont). — 1932. Le Sang de Danton (Augustin Robespierre ; Camille Desmoulins). — Patrie (Miguel ; Delrio). —• Il ne faut jurer de rien (Valentin). - Le Monde où l'on s'ennuie (Melchior de Boynes). — L'Ami Fritz (Joseph). — Le Luthier de Crémone (Sandro). — Les Affaires sont les affaires (Xavier).
— La Parisienne (Simpson). - L'Étourdi (Andrès). — Marion de Lorme (M. de Rohan). — Hamlet (Osric), lre à la C.-F. - Moloch (Yvan Robert). — L' Ecole des bourgeois (Le comte). — Dépit amoureux (Valère). - Le Barbier de Séville (Le comte Ahnaviva). - Les Plaideurs (Léandre). — Mlle de la Seiglière (Raoul de Vaubert). — Les Grands Garçons (Jacques). — L'Aventurière (Horace). — Les Trois Henry (D'Épernon).
M. LE MARCHAND (MARCEL) [Jean]. Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 22 avril 1927, Le Duel (Un infirmier).
1927. Le Duel (Un infirmier). — L'Avare (Maître Simon). — Boubouroche (Roth). — Monna Vanna (Torello). — Primerose (Le baron de Montpreux). - Les Compères du roi Louis (Pierre Doriole ; Messire des
------------------------------------------------------------------------
Cordes). - L'Ami des femmes (Joseph). — flernani (Un conjuré ; Don Mathias). — Lurenzaccio (Un bourgeois) lre à la C.-F. — Horace (Procule). — Barberine (2e courtisan). — La Première Trouvaille de Gallus [Margaritci] (Le baron d' IJolhurg). — Marion de Lorme (Un valet; 2e ouvrier ; Un huissier ; Le capitaine quartenier). — Les Précieuses ridicules (Un porteur). — Les Bar graves (Le margrave Platon). — Ruy Blas (Montazgo ; Del Basto). - Fantasio (Rutten). — Carmosine (L'officier du palais). — L'École des femmes (Enrique). — Le Médecin malgré lui (Valère). - L'École des maris (Le notaire). - Le Marquis de Priola (Un invité). — Le Misanthrope (Dubois). — Le Cid (Don Arias). —
Le Mariage forcé (Géronimo). — Le Voyage de M. Perrichon (Un employé de chemin de fcr; Joseph). - Bérénice (Hutile). — La Mégère apprivoisée (Le tailleur ; Filippo). — Polyeucte (Albin). — Le Père Lebonnard (Le marquis d'Estrey). - Le Monde où l'on s'ennuie (Toulonnier). — Sganarelle (Un parent). — Œdipe roi (Un esclave de Laïus).
- La Course du flambeau (Grihert). — La Fille de Roland (Geoffroy).
- L'Amour veille (Julien). — Le Cendre de M. Poirier (Chcvassus). —
A quoi rêvent les jeunes filles (Spadillc). — Maman Colibri (Charles). —
La Robe rouge (M. Delorme). — La Marche nuptiale (Charles). — Andromaque (Phoenix). — Le Hon Roi Dagobert (Ega). — 1928. On ne badine pas avec l'amour (Le chœur; Un paysan). - Un Ami de jeunesse (Un domestique). — Le Duel (Le portier). - La Robe rouge (Maître Placat). — Le Barbier de Séville (Le notaire). — Le Philosophe sans le savoir (Un monsieur). — L'Avare (Anselme). — Turcaret (M. Furet). - Aymerillot (Gérard de Houssillon). - La Marche nuptiale (Général Duplessis-Lat.our). — Polyeucte (Cléon). - Sapho. (De Potter ; Le père Legrand). — Les Fausses Confidences (Garçon joaillier). —
Zaïre (Mélédor). — Le Carnaval des enfants (Le docteur). — Tartuffe (Loyal). — La Reprise (Hayinond). — Les Trois Sultanes (Un muet). —
Fleurs d'avril (Flageolet). — Le Voyage de M. Perrichon (Jean). — Le Malade imaginaire (Bonnefoy). - Blanchette (Le voiturier). — Riquet à la Houppe (Le roi d'Illyrie). — Mithridate (Arcas). — Louis XI (Olivier le Daim : De Dreux). — V A bln; Constantin (Bernard). - Poliche (Lauh). — Moloch (L'éditeur), lre. - 1929. Le Demi-Monde (Hippolyte Hichond). — La Marche nuptiale (Eugène). - Maman Colibri (Lignières). - Primerose (Denis). — Le Chandelier (Guillaume). — Le Marchand de Paris (Lazart), 4re. — Blanchette (Le cantonnier). L'Ami Fritz (Christel). — La Bonne Mère (Le tabellion). — Cinna (Évandre). — Un Châtiment (Pasquale), lre. — Antoinette Sabrier (Savergne), lre à la C.-F. — L'Amour veille (Germain). — L'Anglais tel qu'on le parle (Un inspecteur). — Le Barbier de Séville (L'alcade). —
Le Misanthrope (Basque). — La Chienne du roi (Le gardien). — La Belle Marinière (L'éclusier Speckdom), lre. - Gringoire (Simon Fourniez; Louis XI). — 1930. RItY Blas (Gudiel ; Uhilla). — La Vieille
------------------------------------------------------------------------
Maman (Le Révérend Willett). — Le Carrosse du Saint-Sacrement (Balthasar). — Le Malade imaginaire (Fleurant). — Les Trois Henry (Prévost), lre. — La Passion (Un marchand), 1re à la C.-F. — Dupont et Durand (Durand). — Les Demoiselles de Saint-Cyr (L'exempt). —
Moi (Aubin), reprise. — Le Flibustier (Un vieux pêcheur). — Les Romanesques (M. Biaise). — Les Caprices de Marianne (Malvolio). — Le Bourgeois gentilhomme (Garçon tailleur). - Les Corbeaux (Dupuis). —
La Belle Aventure (Le marquis de Langelier ; Dr Pinbrache). — U Avare (Maître Jacques). — Le Médecin malgré lui (Lucas). —1931. La Brouille (Bourdin Lacotte). — La Grand' lHère (Herr Groot), lre à la C.-F. —
Blanchette (Morillon). — La Ralale (M. de la Vieillarde), lre à la C.-F. —
Ay mer Mot- (Le duc Nayme). — Le Sang de Danton (Vadier, lre ; Louchft).- L'Amour médecin (M. Bahis). - Maman Colibri (Soubrian père).
- L' Ilérodienne (Lentulus ; Un sénateur). — Alkestis (Le coryphée). —
Patrie (Maître Charles). — 1932. Les Bottes de sept lieues (Cassandre), lre. - La Jalousie (Emile Prétendu), lre à la C.-F. — L'Étourdi (Pandolphe). — La Passion (Pierre). — Baisers perdus (Bivier), 1re. — Hamlet (Un prêtre), lre à la C.-F. — IJ Ecole des bourgeois (Le notaire). —
Le Luthier de Crémone (Maître Ferrari). — Jlernani (Don Sanchez). —
La Nouvelle Idole (Denis). — Le Mariage forcé (Marphurius). — Les Affaires sont les affaires (Le jardinier chef). — L'Age du fer (Fescourt).
lre.
M. LE BOY (GEORGES) [Daniel-Eu gène). Débute à la Comédie-Française le 13 décembre 1908, Andromaque (Oreste). Sociétaire du 1er janvier 1919.
1927. Il ne faut jurer de rien (Valentin). — 1928. Aymerillot (Le récitant). — Moloch (Théodore Pathillon), lre. — 1929. Le Marchand de Paris (Roland), lre. — Le Feu qui reprend mal (André Mérin), 1re à la C.-F. — 1930. La Passion (Lazare), 1re à la C.-F. — La Révolte (Félix).
— 1931. Marion de Lorme (Louis XIII). — Le Sang de Danton (SaintJust), lre.
Mme LHERBAY [Fiorentino)..loue pour la première fois à la Comédie-Française le 7 janvier 1901, Adrienne Lecouvreur (Femme de chambre). Pensionnaire retraitée en 1921. Joue depuis au cachet.
1927. Les Flambeaux de la noce (Félicie), lre. - Lorenzaccio (La voisine), lre à la C.-F. — M. Brotonneau (Céleste). — 1928. La Robe rouge (Catialena). — Le Métier d'amant (Une femme de chambre), lre. Poudre d'or (Mlle Eulalie), lre. — Hedda Gabler (Berthe). — Sapho (Mme Hettema). — La Reine Fiammette (Une sœur Clarisse), lre à la C.-F. - La Torche sous le boisseau (Benedetta). — L'Ami Fritz (Lisbeth). - Moloch (La gouvernante), tre. — 1929. Sapho (Rosario Sandwz). - Puisque, je t'aime (Marie), 1re. — Le Secret dr Polichinelle
------------------------------------------------------------------------
(Martine). — 1930. Le Carnaval des enfants (Mme Masurel). — La Vieille Maman (Mrs Tully). — Maman Colibri (Mme Chadeaux). — La Passion (Une femme du peuple), lre à la C.-F. - L'Abbé Constantin (Pauline).
— UAmi Fritz (Catherine). — La Belle Aventure (Mme Desmignères ; Mme de Verceil). — 1931. La Brouille (Mme Dumas mère). — Le Sang de Danton (Une femme du peuple) — La Belle Aventure (Jeantine). —
Patrie (Gudule). — 1932. Le Voyageur et l'amour (Mme Leblanc). —
L'Amour veille (La baronne de Sainte-Hermine). — Les Grands Garçons (Femme de chambre).
M. LIJGUET (André) [Maurice-Jean Allioltx-Luguet.]. Débute à la ComédieFrançaise le 31 janvier 1925, La Marche nuptiale (Roger Lechâtelier).
Sociétaire du 1er janvier 1927. Joue pour la dernière fois le 20 décembre 1928, Poliche (Saint Vast).
1927. La Brebis (Pierre), lre à la C.-F. — Lorenzaccio (Pierre Strozzi), 1re à la C.-F. — 1928. Le Métier d'amant (Marcel Sermaize) , lre. - - La Reprise (Bertrand Lemurier). — Poliche (Saint-Vast).
M. MARCHAT (Jiîan). Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 16 juillet 1927, Les Marionnettes (De Val mont). Débute le 15 septembre 1927, Le Jeu de l'amour et du hasard (Dorante). Joue pour la dernière fois le 4 janvier 1931, La Brouille (André Pain).
1927. Les Marionnettes (De Valmont). — Fantasio (Facio). - Les Précieuses ridicules (La Grange). — Le Marquis de Priola (Pierre Morain). — Britannicus (Britannicus). — llernani (Don Garci). — Le Médecin malgré lui (Léandre). — L'Anglais tel qu'on le parle (Julien Cicandel). —Le Voyage de M. Perrichon (Armand Desroches). — La Première Trouvaille de Gallus [Margarital (George). — Le Monde où l'on s'ennuie (Melchior de Boynes). — Le Misanthrope (Clitandre). - Le Jeu de l'amour et du hasard (Dorante). — Le Cid (Don Alonse). — La Fille de Roland (Hardre). — Marion de Lorme (Comte de Gassé ; M. de Rohan ; L'abbé de Gondi). — Lorenzaccio (Un banni ; Julien Salviati; Malfio). - La Mégère apprivoisée (Cambio). — Jean de La Fontaine (Racine). - Ruy Blas (Comte d'Albe). — La Nuit d'août (Le poète). —
Les Corbeaux (Georges de Saint-Genis). - Les Burgraves (Herman). —
Primerose (Comte de Plélan). — 1928. Le Philosophe sans le savoir (Vanderk fils). - I-Iernani (Don Francisco ; Don Sanchez). — La Course du flambeau (Jirbin). — Marion de Lorme (Comte de Villac). —
Le Bonhomme Jadis (Octave). — Turcaret (Le chevalier). — Le Mariage forcé (Lycaste). — Aymerillot (Hugo de Cotentin). — Les Noces d'argent (Max). — La Fin du jour (Saint-Clair), lre. — Le Carnaval des enfants (Marcel). — Les Corbeaux (Gaston). - Les Précieuses ridicules (Du Croisy). - Les Caprices de Marianne (Octave). ---- Horace (Va-
------------------------------------------------------------------------
1ère). — Le Flibustier (Jacquemin). - L'Abbé Constantin (Jean Reynaud). — La Reine Fiammette (Jean Vasari), lre à la C.-F. — Le Cid (Don Sanche). — Zaïre (Corasmin). — 1929. Moloch (L'éditeur). —
Fantasio (L'officier de la princesse). — Psyché (L'Amour ; Zéphire). —
Un Châtiment (Philippe Randouin), lre. — L'Étourdi (Léandre). Antoinette Sabrier (Humilies). — Le Secret de polichinelle (Henri). Le Chemineau (Toinet), lre à la C.-F. —• Boubouroche (André). — Le Gendre de Al. Poirier (Montmeyran). — La Nuit d'auberge (Urbain de Fercy), lre. — La Nuit vénitienne (Hazetta), lre à la C.-F. — La Thébaïde (Ilémon). —1930. Les Trois Henry (D'Arqués), lre. — La Passion (Un centurion), lre à la C.-F. - Lorenzaccio (Pierre Strozzi). — Chatterton (Lord Kingston). — Kéroubinos (Kéroubinos). — Tartuffe (Valère). — Ilernani (Don Carlos). — Moi (Armand Bernier), reprise. —
Les Grands Garçons (Dureux). - Un Ami de jeunesse (Dautier). —
La Marche nuptiale (D'Andely). — La Brouille (André Pain), lre.
Mme MAHQUET (MAnY) [Micheline-Marie-Marguerite1. Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 25 février 1923, Les Marionnettes (Mme de Jussy). Débute le 5 mars 1923 Le Marquis de Prinla (Mme de Valleroy). Sociétaire du 1er janvier 1928.
1927. Le Monde où l'on s'ennuie (Lucy Watson). — Un Caprice (Mme de Léry). — Électre (Une choreute). — Ilernani (Dona Sol). —
La Torche sous le boisseau (Angizia Fura), lre. — 1928. Les Noces d'argent (Eveline). — 1929. La Chienne du roi (La du Barry), lre à la C.-F.
— 1930. Le Carrosse du Saint-Sacrement (Camila Périchole), reprise. —
Le Demi-Monde (Baronne Suzanne d'Ange). — Le Carnaval des enfants (Céline). — La Conversion d'Alceste (Célimène). — La Révolte (Élisabeth). — Sapho (Fanny Legrand). — 1931. Le Maître de son cœur (Aline, duchesse de Rège), lre à la C.-F. — Le Sang de Danton (Thérézia Cabarrus), lre. — L'Ilérodienne (Bérénice). — 1932. Christine (Christine), lre.
M. MARTINELLI (JEAN) [Siegfried-Marie Martinet]. Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 8 août 1930, Aloi (Un jeune homme).
Débute le 15 septembre 1930, Ilernani (Don Carlos).
1930. Moi (Un jeune homme), reprise. — Moi (Cyprien). — Le Duel (Un infirmier). — Un Caprice (Un domestique). — Horace (Flavian). Le Médecin malgré lui (Robert). — Ruy Blas (Manuel Arias; L'alcade ; Don Ricardo). — Le Voyage de M. Perrichon (Un aubergiste). —
L'Avare (Le Merluche). — Un Ami de jeunesse (Dautier). — Ilernani (Don Carlos ; Duc de Gotha). — La Marche nuptiale (Un porteur de piano). — Les Précieuses ridicules (1er porteur). — Les Corbeaux (Georges de Saint-Genis). — Les Marionnettes (De Valmont). - La
------------------------------------------------------------------------
Belle Aventure (Ligneray), lre à la C.-F. — La Belle Aventure (Sérignan).
— Le Sang de Danton (Saint-Just). — La Marche nuptiale (D'Andely).
— Maman Colibri (Louis Soubrian). — Le Marquis de Priola (Un invité). — Circé (2e matelot). — Le Monde où l'on s'ennuie (Toulonnier).
— 1931. Les Grands Garçons (Dureux). — Les Plaideurs (Le souffieur).
— La Belle Aventure (André d'Éguzon). — Les Compères du roi Louis (Le glorieux). — Le Maître de son cœur (Simon de Péran). — La Passion (1er soldat). — Les Érinnyes (Un serviteur). — L'Abbé Constantin (.Jean Heynaud). — Blanchette (Auguste Morillon). — Le Monde où l'on s'ennuie (Roger de Céran). — Ruy Blas (Priégo). - Le Sang de Danton (Lebas), lre. — Poljieucte (Cléon). — Maman Colibri (Richard de Hyshergue). — La Tragédie d'Alexandre (L'envoyé de Carie), lre à la C.-F. — La Marche nuptiale (Vicomte de Saussy). Fantasio (L'olïicier de la princesse). - Les Affaires sont les affaires (Lucien Garraud). — Patrie (Miguel). — 1932. Marion de Lorme (Comte de Villac ; Un conseiller). — Primerose (Hubert de Pldan). — L'Etourdi (Léandre). - UIlérodienne (Dccimus Juvénal). — Le Gendre de M. Poirier (Montmeyran). — La Victoire de Ronsard (Ronsard). —
Baisers perdus (Hubert Decizc), lre. — Ilamlet (Hoscncrantz), lre à la C.-F. — La Passion (Le centurion). — I phi génie en Aulide (Eurybate).
- Les Marionnettes (Pierre Vareine). — Hernani (Don Francisco). On ne badine pas avec Vamour (Perdican). — Les Caprices de Marianne (Octave). — Ruy Blas (Camporéal). — La Nuit de mai (Le Poète). —
Les Trois Henry (D'Arqués).
M. MAYER (HENRY). Débute à la Comédie-Française le 21 mai 1901, Le Bonheur tjui passe (Paul). Sociétaire du 1er janvier 1905. Sociétaire honoraire du 1er janvier 1923. A joué au cours des années 1927 à 1932 les rôles de son emploi.
M. MONTEAUX (ROGER). Débute à la Comédie-Française le 4 juillet 1919, Le Gendre de M. Poirier (Marquis de Presles). Sociétaire du 1er janvier 1923.
1927. La Brebis (Georges), lre à la C.-F. —■ Le Flibustier (Jacquemin). — Le Pain de ménage (Pierre), lre à la C.-F. — Lorenzaccio (Léon Strozzi), lre à la C.-F. — 1928. La Reine F iammette (Le cardinal), 1re à la C.-F. — 1929. Le Marchand de Paris (Docteur Weill), lre. — Un Déjeuner d'amoureux (Lui), lre. — Antoinette Sabrier (Gaston Doreuil), lre à la C.-F. — 1930. Molière et sa femme (Molière). — Les Trois Ilenry (Jacques Clément), lre. — 1931. Le Sang de Danton (Billaud-Varenne), lre. — Maman Colibri (Baron de Hysbergue). - 1932. La Passion (Caïphe). — Baisers perdus (Henri Pailhes), lre. —- Le Passé (Maurice ArnaHlt). - Tartuffe (Cléante).
------------------------------------------------------------------------
Mlle MOHCAN (Mary) [Denise-Amélie-Henriette Dujat]. Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 29 juillet 1931, Le Misanthrope (Éliante). Débute le 22 février 1932, On ne badine pas avec l'amour (Camille).
1931. Le Misanthrope (Eliante). — Le Flibustier (Janik). — La Nuit cle mai (La muse). — Hernani (Un page). — L'Amour veille (Christiane). — La Belle Aventure (Jeanne de Verceil). - Il était une bergère (La hergèrc). — La Brouille (Sylvette Dumas). - Un Caprice (Mathilde). — La Marche nuptiale (Mariette de Plcssans). — Le Sang de Danton (Lucile Desmoulins). — Alkestis (Une jeune fille). —• Paraître (Juliette Margès). — 1932. Moloch (Alice). — Le Maître de son cœur (Blanche). - Phèdre (Ismène). — Les Marionnettes (Mme Briey ; Mme de Valinont). — Le Voyageur et l'amour (Amélie). — On ne badine pas avec l'amour (Camille). — Primerose (Mme Jeanvry). — Le Sang de Danton (Eléonore Duplay). - Electre (Une choreute). — Andromaque (Cléone). — Le Mariage de Figaro (Fanchette). — Britannicus (Junie).
- L'Anglais tel qu'on le parle (Betty). - Sapho (Alice Doré). — Patrie (Dona Rafaèle). — La Chienne dit roi (Annette). — L'Age du fer (Une jeune fille).
Mlle NAVAll (Tonia) [Antoinette Laitztir] Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 5 juillet 1925, Les Affaires sont les affaires (La femme du docteur).
1927. Le Monde où l'on s'ennuie (Mme de Loudan). - Le Père Lebonnard (Mme Lebonnard). — Les Flambeaux de la noce (fmilia), lre. —
Andromaque (Cléone). — Lorenzaccio (Une bourgeoise), lre à la C.-F.
- U Amour veille (La baronne de Sainte-Hermine). — La Course du flambeau (Mme Ponthionne). — Britannicus (Albine). — Ilernani (Dona Josépha). — Amoureuse (Mme de Chazal). — La Robe rouge (Catialéna).
- La Marche nuptiale (Mme Grillat). — U Épreuve (Mme Argante). Le Passé (Odile). — Jean de La Fontaine (Mlle de Brie). — La Torche sous le boisseau (llénédetta), lre. — 1928. La Torche sous le boisseau (Donna Aldegrina). — La Vieille Maman (Mrs Mickleham). — Sapho (Hosario Sanchez). — Polyeucte (Stratonice). — Le Carnaval des enfants (Tante Thérèse). — On ne badine pas avec l'amour (Dame Pluche).
— Cinna (Fulvie et Livie). — La Reine Fiammette (Pantasilée), lre à la C.-F. - 1929. Athalie (Agar). — Le Marchand de Paris (Judith Brizach). — Les Marionnettes (Mme Briey). — La Nuit vénitienne (Une jeune femme), lre à la C.-F. — 1930. La Passion (Marthe), lre à la C.-F. — La Robe rouge (Yanetta). — Un Ami de jeunesse (Mme Le Blumel). — La Belle Aventure (Mme Chartrain), lre à la C.-F. - 1931.
La Rafale (Mme de Thizieux). — Le Sang de Danton (Thérésia Cabarrus). — Phèdre (Phèdre). — La Belle Aventure (Mme de Verceil). -
------------------------------------------------------------------------
1932. Pairie (Sarah Mathison). - Baisers perdus (Mme Scarlatti), 1re.
— Andromaque (Andromaquc). - La Marche nuptiale (Mme de Plessans). — Les Caprices de Marianne (Hermia). — L'Age du fer (Mme Person), lre.
Mlle NIZAN [Êl isabeth SainéanX Joue pour la première fois à la ComédieFrançaise le 3 octobre 1915, La Marche nuptiale (Mariette de Plessans).
Débute le 7 mars 1916, Il ne faut jurer de rien (Cécile). Sociétaire du 1er janvier 1932.
1927. La Brebis (Georgette), lrc à la C.-F. - Les Flambeaux de la noce (Nicole de Chevilly), lre. — Primerose (Mme de Champvernier). —
Le Gendre de M. Poirier (Antoinette). — 1928. Le Philosophe sans le savoir (Sophie). — Le Baiser (La fée Urgèlc). — Les Noces d'argent (Jeanne). - On ne hodine pas avec l'amour (Hosette). — Les lHnrionnettes (Mme de Lancey). — La Reine Fiammette (Chiarina), lre a la C.-F. — 1929. L'Ami Fritz (Suzel). — Athalie (Une jeune fille juive).
— Paraître (Germaine Lacouderie). - 1930. Le Secret de polichinelle (Marie). — Circé (Marsyas). — 1931. La Belle Aventure (Hélène de Trévillac). — Le Sang de Danton (Lucile Desmoulins), lre. — Arlequin poli par t'alllour (Silvia). — Le Mariage de Victorine (Victorine). — La Première Bérénice (Mariette). — 1932. Les Romanesques (Sylvette). —
Maman Colibri (Madeleine Chadeaux). — L'École des bourgeois (Benjamine). — Kéroubinos (Chrysis). — Cringoire (Loyse). — Le Passé (Antoinette Bellangé). — Le Misanthrope (Eliante). — Les Noces d'argent (Suzanne).
M. NUMA (PAUL) [Jules IJacring ]. Débute à la Comédie-Française le 10 janvier 1906, Le Cœur a ses raisons (L. de Julhanges).
1927. La Brebis (Flatrin); Ire. — Lorenzaccio (Bindo Altoviti), lre à la C.-F. — 1929. Le Marchand de Paris (Wood), lre. — 1930. Les Trois Henry (Poullain), lre. — 1931. Le Sang de Danton (Panis), lre.
— 1932. Bourrasque (Brévannes), lre. — Harnlet (1er comédien), lre à la C.-F.
Mlle PEUD1UÈIŒ (HKL F.NIÎ). Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 20 juillet 1928, L'Amour veille (Christiane). Débute le 8 septembre 1928, L'École des femmes (Agnès). Joue pour la dernière fois le 26 juillet 1931, Il était une bergère (La bergère).
1928. L'Amour veille (Christiane). — Ruy Blas (Un page). — La Marche nuptiale (Maguet). — Ilernani (Un page). — Le Bon roi Dagobert (Une novice). — Le Menteur (Clarice). — L'École des femmes (Agnès). — L'Anglais tel qu'on le parle (Betty). — Paraître (Mme de Gravigny). — Sapho (Irène Vitalis). — La Course du flambeau (Béa-
------------------------------------------------------------------------
trice). — La Robe rouge (Bertha). — Lorenzaccio (Un écolier). — La Reine Fiammette (Violine, lre à la C. F. ; Viola). — L'Épreuve (Angélique). — Le Mariage de Figaro (Fancliette). — Moloch (lre élève), lre.
— 1929. Moloch (Denise). — La Marche nuptiale (Mariette de Plessans). — Le Monde où l'on s'ennuie (Suzanne de Villiers). - Fantasio (1er page). — Un Caprice (Mathilde). — Le Chemineau (Aline), lre à la C.-F. — Le Voyage de M. Perrichon (Henriette). — Le Barbier de Séville (Rosine). — L'ilbbé Constantin (Bettina ^ercival). — La Belle Marinière (Mique), lre. — Gringoire (Loyse). — 1930. Kéroubinos (Chrysis). - Les Romanesques (Sylvette). — A quoi récent les jeunes filles (Ninette). — Les Deux Pierrots (Colombine). — Moi (Thérèse), reprise. — Le Bonhomme Jadis (Jacqueline). - La Belle Aventure (Jeanno de Verceil), lre à la C.-F. - La Brouille (Sylvctte Dumas), lre.
- Circé (Evudné). --- Les Précieuses ridicules (Almanzor).
Mme P1ÉRAT (MARIE-THÉRÈSE) [Panot). Débute à la Comédie-Française le 22 décembre 1902, L'Autre Danger (Madeleine). Sociétaire du 1er janvier 1905. Part, depuis 1918, douze douzièmes.
1927. Lorenzaccio (Lorenzo de Médicis), lre à la C.-F. — 1931. La Rafale (Hélène de Brécliebel), lre à la C.-F. — 1932. Tartuffe (Elmire).
Mme RENAUD (M ADELEINE) [Lucie ]. Joue pour la première fois à la ComédieFrançaise le 6 août 1921, Les Fresnay (Yvonne Dumontier). Débute le 28 septembre 1921. Il ne faut jurer de rien (Cécile). Sociétaire du 1er janvier 1928.
1927. La Brebis (Lucienne), lre. — Le Soldat de plomb et la danseuse de papier (La danseuse), lre. — Kéroubinos (Chrysis), lre à la C.-F. —
Lorenzaccio (Louise Strozzi), lre à la C.-F. — 1928. Sapho (Irène Vitalis). — Les Noces d'argent (Suzanne). — Les Trois Sultanes (Hoxelane).
—■ L'Amour veille (Jacqueline). — La Reine Fiammette (Orlanda), lre à la C.-F. — 1929. Puisque je t'aime (Lucie), lre. — Le Feu qui reprend mal (Blanche Mérie), lre à la C.-F. — 1930. Les Trois Henry (Marguerite de Navarre), lre. — La Nuit de mai (La muse). - Les Demoiselles de Saint-Cyr (Louise). — La Belle Aventure (Hélène), lre à la C.-F. —
1931. On ne saurait penser à tout (Comtesse de Vernon). — 1932. Le Voyageur et l'amour (Régine), lre. — Baisers perdus (Henriette), lre.
— Hamlet (Ophélie). — Le Secret (Henriette Hozleur), lre à la C.-F.
M. RIGOULT (PIERRE DE) [Marie-Amédéel. Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 1er juillet 1926, Les Compères du roi Louis (Olivier le Daim).
1927. La Robe rouge (Le lieutenant de gendarmerie). — Le Mariage
------------------------------------------------------------------------
de Victorine (Fulgence). ■— Primerose (Vicomte de Layrac). — Le Bon Roi Dagobert (Le jardinier). — La Nuit d'octobre (Le poète). — Les Burgraves (Karl). - Les Affaires sont les affaires (Lucien Garraud). —
Le Cid (Le roi). — Monna Vanna (Trivulzio). — Lorenzaccio (Sire Maurice, lreà la C.-F. ; Scoroncocolo). — Le Voyage de M. Perrichon (Daniel Savary). — La Mégère apprivoisée (Ilortensio). - Fantasio (L'officier).
— - Marion de Lorrne (Le capitaine Quartenier). — Les Corbeaux (Le médecin). — Jean de La Fontaine (Marquis de Dangcau). — Les Marionnettes (Bannières). — 1928. La Torche sous le boisseau (L'homme aux serpents). - Le Philosophe sans le savoir (Desparville (ils). — Marion de Lorme (Comte de Villac). — Aymerillot (Drew, de Montdidier). — Sapho (Caoudal). — Polyeucte (Sévère). — Zaïre (Orosmane). — Electre (Egisthe). — Les Corbeaux (Le médecin ; Dupuis). — Fantasio (Le roi de Bavière). — Horace (Horace). — RirJuet à la Houppe (Le roi d' Aragon). — La Heine Fiamniette (Jean Cesano), lre à la C-F. — Paraître (Lacouderie). — Le Retour à la terre (L'homme). — Moloch (Le chef de musique), lre. — 1929. Bajazet (Bajazet). — Le Malade imaginaire (Bonnefoy). — Le Marchand de Paris (Le docteur Weill). — Athalie (Azarias). — La Flamme (Jacques Bonhomme). — La Nuit de décembre (La voix). — Le Gendre de M. Poirier (Chevassus). — Les Corbeaux (Lefort). — Ruy Blas (Santa Cruz ; Marquis Del Basto). — Boubouroche (Potasse). — La Chienne du roi (Le commissaire), lre à la C.-F. —
Antoinette Sabrier (Jamagne). — Monna Vanna (Borso). — Cinna (Evandre). — Horace (Procule). - Hernani (Le due de Bavière). — La Thébaïde (Etéocle). - 1930. Molière et sa femme (Le gentilhomme), lre à la C.-F. — Hernani (Don Ricardo). — Le Flibustier (Pierre). —
Les Trois Henry (Du Ilalde), lre. — La Passion (Barrabas), lre à la C.-F. — La Passion (Joseph d'Arimathie). - Le Duel (Le portier). —
La Belle Aventure (Le docteur Pinhrache). -— Marion de Lorme (M. de Lafl'emas). — 1931. La Rafale (Général duc Brial), 1re à la C.-F. — Le Monde où C on s'ennuie (Toulonnier). — Le Sang de Danton (LouchetL lre. — Le Sang de Danton (Danton ; Legendre; Fouquier-Tinville). —
Le Cœur partagé (Pierre Rigaud). — La Brouille (Bourdin Lacotte). —
La Marche nuptiale (Clozières). — L' Hérodienne (Lentulus : Stella). —
La Rafale (Amédée Lebourg). — La Brebis (Flatrin). — Sapho (M. Ilettema). — La Tragédie d'Alexandre (Perdicas), lre à la C.-F. — Patrie (Le cap. Rincon). — 1932. Patrie (Le duc d'Albe). — Alkestis (Heraklès). — Les Affaires sont les affaires (Phinck). — Primerose (Baron de Montpreux). — Bourrasque (Tony), lre. - J/amlet (Horatio), lre à la C.-F. — Un Jour de fête (J. de Verneuil). — Moloch (Pautru). — La Nouvelle Idole (Maurice Cormier). — Jean-Marie (Jean-Marie).
Mme ROBINNE (GAUMELLE) [Mme Alexandre] [Anne]. Joue pour la première
------------------------------------------------------------------------
fois à la Comédie-Française le 1er janvier 1907, L'Anglais tel qu'on le parle (Betty). Sociétaire du 1er janvier 1924.
1927. Lorenzaccio (La marquise Cibo), lre. — Les Affranchis (Mme Spire), 1re à la C.-F. — 1928. La Cruche (Camille). — 1929.
L'Écran brisé (Marthe Chenevray). — 1930. La Passion (Madeleine), lre à la C.-F. — 1932. La Jalousie (Marthe Blondel), 1re à la C.-F. —
La Parisienne (Clotilde).
Mlle HOCH (MADELEINE) [Jttlicititel. Débute à la Comédie-Française le 15 février 1903, Andromaque (Hermione). Sociétaire du 1er janvier 1912.
Part, en 1927, douze douzièmes. Joue P:II r la dernière fois le 25 mai 1930, La Passion (La Vierge). Décédée le 9 décembre 1930.
1928. Marion de Lorme (Marion). — 1929. Le Chemineau (Toinette), lre à la C.-F. — 1930. La Passion (La Vierge). 1re à la C.-F.
M. ROGNONI [RAYMOND-ROCII]. Joue pour la première fois à la ComédieFrançaise le 18 juillet 1922, Ruy lilas (Un laquais). Débute le 5 août 1922, Dépit amoureux (Gros-René). Joue pour la dernière fois le 14 février 1929, Démocrite (Strabon).
1927. Lorenzaccio (Un orfèvre), tre à la C.-F. — liuy Blas (Montazgo). — 1928. Le Philosophe sans le savoir (Un domestique). — Turcaret (Flamand ; Frontin). — Le Baiser (Pierrot). — Poudre d'or (Albert), lre. — Le Mariage forcé (Marphurius). — Sapho (M. Hettema).
Mlle ROMEE (MARCELLE) [Arbant]. Joue pour la première fois à la ComédieFrançaise le 15 août 1926, L'Avare (Elise). Débute le 10 décembre 1926, On ne badine pas avec l'amour (Camille). Joue pour la dernière fois le 6 décembre 1931, Maman Colibri (Madeleine Chadeaux). Décédée le 5 décembre 1932.
1927. La Brebis (Louise), lre à la C.-F. —• Maman Colibri (Madeleine Chadeaux). — Amoureuse (Germaine Fériaud). — Les Marionnettes (Mme de Valmont). — Les Flambeaux de la noce (Monique de Tennemare), lre. — Lorenzaccio (Un écolier), lre à la C.-F. — La Première Trouvaille de Gallus [Margarita] (Nella). — L'Amour veille (Sophie Bernier). — Le Demi-Monde (Marcelle). — Il était une bergère (La princesse). — Le Cid (Elvire). — Œdipe Roi (Une jeune fille thébaine). La Course du flambeau (Léonie). — La Brebis (Georgette). — La Fille de Roland (Théobald). - Paraître (Mme de Benauge). — Les Affranchis (Mlle Duret), lre à la C.-F. — Les Corbeaux (Judith). — Jean de La Fontaine (Mlle du Parc). - 1928. La Torche sous le boisseau (Gigliola).
— Sapho (Alice Doré ; Irène Vitalis). — Les Noces d'argent (Suzanne).
— Le Legs (Hortense). — Le Pèlerin (Henriette Dentin). - Les Trois Sultanes (Elmire). — Le Passé (Antoinette Bellangé). - La Reine
------------------------------------------------------------------------
Fiammette (Violette), lre à la C.-F. —• Paraître (Juliette). — 1929. Le Marchand de Paris (Fernande Rosègue). — Le Flibustier (Janik). —
Un Déjeuner d'amoureux (Elle), lre. — L'Été de la Saint-Martin (Adrienne). — Antoinette Sabrier (Hélène Doreuil), lre à la C.-F. —
Les Caprices de Marianne (Marianne). — Ruy Blas (La reine). — Le Jeu de l'amour et du hasard (Silvia). — 1930. Primerose (Primerose). —
Le Carnaval des enfants (Hélène). — Le Gendre de M. Poirier (Antoinette). — Les Précieuses ridicules (Cathos). — Les Trois Henry (Louise de Lorraine), lre. — Hlanchelte (ICIise Rousset). — La Belle Aventure (Hélène ; Jeanne de Verceil). — La Nuit d'octobre (La muse). —
L'École des maris (Isahelle). — 1931. Le Sang de Danton (Eléonore), lre. — - Le Maître de son cœur (Aline).
Mme ROUSSIiL (Coryphée). Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 15 décembre 1912, Le Bon Hoi Dagobert (Une dame du palais).
Depuis cette date, joue toutes les utilités.
Mme SAMABY (MAUELEINE) [L(tg(jp-de-Broussanl. Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 10 janvier 1925, La Reprise (La baronne Dupin). Quitte la Comédie-Française le 1er janvier 1932.
1927. Le Monde où l'un s'ennuie (Mme Ariégo). — Amoureuse (Mme de Chazal). — Bouboltroche (Adèle). — Les Flambeaux de la noce (Francinc). — Un Ami de jeunesse (Mme Le Brumel). — Le Vieil Homme (Catherine Prat). — Sganarelle (La suivante de Célie). — Jean de La Fontaine (Armande Béjart). — 1928. Primerose (Comtesse de Plélan).
— Sapho (Francine). - Turcaret (Marine). — Les Noces d'argent (Léontine). — Moloch (Une dame du monde). — 1929. Le Marchand de Paris (Mathilde). — La Parisienne (Adèle). L'Anglais tel qu'on le parle (La caissière). - La Chienne du roi (Annette), lre à la C.-F. — La Nuit vénitienne (Une jeuns femme), ire à la C.-F. — La Brebis (Louise). —
1930. La Belle Aventure (Mme Ligneray), lre à la C.-F. — La Belle Aventure (Mme Chartrain). — 1931. La Belle Aventure (Jeantine). — Paraître (Mme de Gravigny).
Mme SEGOND-WEBEH [C.-E. Weberj. Débute à la Comédie-Française le 30 août 1887, Hernani (Dona Sol). Quitte la Comédie en 1888 ; y rentre le 1er juillet 1900. Sociétaire du 1er janvier 1902. Part, depuis 1910, douze douzièmes. Sociétaire honoraire du 1er janvier 1927.
1927. Les Affranchis (L'abbesse), lre à la C.-F. — La Torche sous le boisseau (Dona Aldegrina), lre. — A joué au cours des années 1927 à 1932 : Rodogune (Cléopâtre). - Les Burgraves (Guanhumara). — Britannicus (Agrippine). — Andromaque (Andromaque). — Œdipe roi (Jocaste). — IJÉternelle présence (La mère). — Le Passant (Silvia). -
------------------------------------------------------------------------
Le Retour à la terre (La femme). — Athalie (Athalie). — Et a participé à des nombreuses matinées poétiques.
Mme SERVIÈRE (MARCELLE). Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 15 juillet 1925, Esther (Une Israélite). Débute le 13 septembre 1925, L'Aventurière (Dona Clorinde). Joue pour la dernière fois le 3 avril 1927, Paraître (Mme Hurtz).
M. SIBLOT (CHAULES) [Louis-Adrien], Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 11 juillet 1903, Le Mariage forcé (Alcantor). Sociétaire du 1ER janvier 1909. Sociétaire retraité du 1ER janvier 1932.
1927. Les Flambeaux de la noce (M. de Tennemare), lre. — 1928. Le Philosophe sans le savoir (Antoine).
M. SILVAIN (EUGÈNE) [Charles-Joseph]. Débute à la Comédie-Française le 7 mai 1878, Phèdre (Thésée). Part, depuis 1895, douze douzièmes.
Duyen de la Comédie-Française depuis 1916. Sociétaire honoraire du 1ER janvier 1929. Joue pour la dernière fois lu 25 février 1930, Hernani (Ruy Gomez de Silva). Décédé le 21 août 1930.
Mme SILVAIN (LOUISE) IHartmann]. Débute à la Comédie-Française le 11 janvier 1901, Horace (Camille). Sociétaire en 1910. Sociétaire honoraire en 1925. Au cours des années 1927 et 1928 joue Électre (Electre) et le Père Lebonnard (Mme Lebonnard). Dccédée le 20 octobre 1930.
M. SIMON (RENÉ). Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 1ER août 1925, Le Gendre de M. Poirier (Chevassus). Joue pour la dernière fois le 10 avril 1927, Les Compères du roi Louis (M. de Toulongeon ).
1927. Démocrite (Strabon). — Le Duel (Le portier). — La Robe rouge (Maître Placat ; Mondoubleau). — Le Médecin malgré lui (Lucas). —
La Brebis (Latroix). — Alkestis (Thanatos). - Le Barbier de Séville (La jeunesse). — Boubouroche (Roth). — Les Burgraves (Le margrave Platon).
Mme SOREL (CÉCILE) [Céline Seurre, comtesse Guillaume de Ségur]. Débute à la Comédie-Française le 17 juillet 1901, Les Effrontés (Marquise d'Auberive). Sociétaire du 1ER janvier 1904. Part, depuis 1920, douze douzièmes.
Mlle SULLY (JEANNE) f Marie- S inio ne- Régine Chanîpsi. Débute à la ComédieFrançaise le 19 juillet 1925, Britannicus (Junie).
1927. Le Bon Roi Dagobert (La reine). — La Brebis (Louise). — Le
------------------------------------------------------------------------
Mariage de Victorine (Sophie). — Le Père LelJO/Uwrd (Blanche d'Estrey). — Les Fourberies de Scapin (Hyacinthe). — L'Avare (Elise ; Marianne). — Les Burgraves (Hégina). — Les Flambeaux de la noce (Huguette), lre. - La Marche nuptiale (Mariette de Plassans). — Lorenzaccio (Un écolier), lre à la C.-F. — Psyché (Zéphire). — L'École des maris (Léonor). — 1928. Électre (Une choreute). — La Torche sous le boisseau (Simonetto de Sangro). — Sapho (Irène Vitalis ; Francine). —
Le Vieil Homme (Catherine Prat). — La Fin du jour (Yvonne). — Le Joueur d'illusion (Un écolier). -- Les Trois Sultanes (Délia). - - Phèdre (Aricie). — La Heine FilllJ/mette (Viola), Ire à la C.-F. - La. Reine FiamII/ette (Chiarina). — Maman Colibri (Miss Dcacon). — Aloloch (Alice), lre. — Lorenzaccio (Louise Strozzi). — Louis XI (Marie). — La Mégère apprivoisée (Bianca). — 1929. Moloch (Denise). - Sapho (Alice Doré).
— Bajazet (Zaïre). -- Ruy Blas (Casilda). — Le Monde où l'on s'ennuie (Lucy Watson). — Athalie (.Joas). — L'Etourdi (Hippolyte). — La Course du flambeau (Marie-Jeanne). — Le Pèlerin (Henriette Dentin).
— Primerose (Mme Jeanvry). — Sganarelle (Célie). — Le Passant (Zanetto). — Les Noces d'argent (Jeanne). — Antoinette Sabrier (Hélène Doreuil). — 1930. Les Trois Henry (Tino), lre. — La Passion (Jean), lre à la C.-F. — Le Menteur (Lucrèce). — Primerose (Comtesse de Plélan). - La Brebis (Georgette). - La Nouvelle Idole (Antoinette Milat).
— Tartuffe (Marianne). — L'Abbé Constantin (Bettina Percival). —
Le Baiser (La fée Urgèle). - La Belle Aventure (Suzanne Sérignan), lre à la C.-F. — Les Corbeaux (Blanche). — Il était une bergère (La princesse). — 1931. La Cmnd'AIère (Emma), lre à la C.-F. — Les Érinnyes (Ismène). — Le Sang de Danton (Une jeune fille), lre. — Arlequin poli par l'amour (Une chanteuse). — Les Honnêtes Femmes (Geneviève).
— L'Amour médecin (Champagne). — Le Mariage de Figaro (Chérubin). — Le Gendre de M. Poirier (Antoinette). - Patrie (Dona Rafaële). — L'Anglais tel qu'on le parle (Betty). -1932. Les Bottes de sept lieues (Isabelle), 1re. — La Symphonie inachevée (Marguerite), lre. A quoi rêvent les jeunes filles (Ninette). - Électre (Chrysothémis). —
Psyché (Psyché). — Dépit amoureux (Lucile). — Les Romanesques (Sylvette). — La Nuit d'octobre (La musc). - La Nuit de mai (La muse). —
Jean-Marie (Thérèse).
Mme THOMSEN (JANE) [Mme Bourguignon]. Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 2 février 1925, La Reprise (Mme Gouverneur).
Joue pour la dernière fois le 9 janvier 1930, Maman Colibri.
1927. Les Caprices de Marianne (Hermia). — La Marche nuptiale (Mme de Plessans). — Le Alonde où l'on s'ennuie (Mme de Céran). —
L'Amour veille (Rose). - Maman Colibri (Mme Chadeaux). — La Robe rouge (Mme Vagret). - Primerose (Baronne de Montpreux). — La Vieille Maman (Mrs Tully), lre. — 1928. Le Philosophe sans le savoir
------------------------------------------------------------------------
(Mme Vanderk). — La Torche sous le boisseau (Annabella). — L'Abbé Constantin (Pauline). — Le Carnaval des enfants (Mme Masurel). —
Sapho (Divonne). — Les Corbeaux (Rosalie). — L'Ami Fritz (Catherine). — La Reine Fiammette (Mère Agramante), lre à la C.-F. — 1929.
Le Marchand de Paris (Mme Verargues), lre.
M. VALCOURT (JEAN) [Émile Tournand]. Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 4 août 1932, Ruy Blas (Manuel Arias). Débute le 16 septembre 1932, Le Misanthrope (Alceste).
1932. Ruy Blas (Manuel Arias). — Hernani (Lutzelhourg). — Horace (Valère). — Le Duel (Un infirmier). — Le Mariage forcé (Alcidas). —
Les Grands Garçons (Dureux). — Le Misanthrope (Alceste). — Ilamlet (Le capitaine; Fortimbras). — L'Age du fer (Albert Dunan), lre. —
Le Sang de Danton (Augustin Robespierre ; Saint-Just). — Marion de Lorme (De Bouchavannes ; De Rochebaron). — Les Trois Henry (D'Arqués ; Un officier). — La Robe rouge (Le lieutenant de gendarmerie). — Mithridate (Arcas).
Mme VENTURA (MARIE) [Aristita-Maria]. Débute à la Comédie-Française le 21 octobre 1919, Le Voile déchiré (Germaine Fortier). Sociétaire du 1er janvier 1922.
1927. Les Affranchis (Hélène Schlumberger), lre à la C.-F. — La Torche sous le boisseau (Gigliola), lre. - 1928. Poudre d'or (Louise Le Moal), lre. — 1929. Antoinette Sabrier (Antoinette), lre à la C.-F. —
1930. Les Caprices de Marianne (Marianne). — Sapho (Fanny Legrand).
— La Nuit d'octobre (La muse). — 1931. Le Maître de son cœur (Aline).
— Le Cid (Chimène). — Maman Colibri (Baronne de Rysbergue). —
1932. Patrie (Sarah Mathison). — Bérénice (Bérénice). — Les Trois Henry (Louise de Lorraine). — Le Secret (Gabrielle Jannelot), lre à la C.-F.
M. VIDALIN (ROBERT) [Jean-Marie]. Débute à la Comédie-Française le 21 décembre 1930, Phèdre (Hippolyte).
1930. Phèdre (Hippolyte). - Marion de Lorme (Le cardinal). — Le Monde où l'on s'ennuie (Gaiac). — 1931. Les Compères du roi Louis (M. de Toulongeon). - Aymerillot (Hugo de Cotentin). — Horace (Procule ; Valère). - La Rafale (M. de la Vieillarde). — La Chienne du roi (Le commissaire du peuple). — Marion de Lorme (De Bouchavannes ; Chevalier de Montpesat). — Ruy Blas (L'alcade ; Santa Cruz ; Ubilla).
— Britannicus (Britannicus). — Polyeucte (Cléon). — La Passion (Un centurion). — Les Érinnyes (Le veilleur). — Le Sang de Danton (Jourdan), lre. — Le Sang de Danton (Tallien). — Arlequin poli par l'amour (Le berger). — Le Cid (Don Sanche ; Don Alonse). — Poliche (SaintVast). — U Héroàienne (Drusus). — Le Médecin malgré lui (Valère). —
------------------------------------------------------------------------
Hernani (Duc de Gotha). — La Tragédie d'Alexandre (Parmenion), lre à la C.-F. — Bérénice (Rutile). - Patrie (Karloo Van der Noot).
— 1932. La Robe rouge (Ardeuil). - Polyeucte (Fabian). — Ruy Blas (Manuel Arias). — Hamlet (Guildcnstern), lre à la C.-F. - Iphigénie en Aulide (Achille). — Andromaque (Oreste). — Hernani (Lutzelbourg).
— Le Menteur (Alcippe). — Les Trois Henry (François d'O). — Le Sang de Danton (Lebas).
M. WEBER (JF.AN) 1 [ÊdouarA-Constant]. Joue pour la première fois à la Comédie-Française le 30 juillet 1925, Ruy Blas (Comte d'Albe). Sociétaire du 1er janvier 1932.
1927. Monsieur Scapin (Florisel). — Lorenzaccio (Tebaldeo), lre à la C.-F. — La Première Trouvaille de Gallus [Margarital (George). Marion de Lorme (Le comte de Gassé ; M. de Hohan). — Le Cœur partagé (Gaston Marnier). — 1928. Marion de Lorme (Chevalier de Montpesat). — Aymerillot (Aymerillot). - Un Ami de jeunesse (Dautier). —
Le Luthier de Crémone (Sandro). — Les Fourberies de Scapin (Octave ; Léamlrc). — Le Malade imaginaire (Cléante). — Il était une bergère (Le berger). — Le Baiser (Pierrot). -- Les Caprices de Marianne (Coelio). — Tartuffe (Damis). — La Reine Fiammette (Danielo), lre à la C.-F. —1929. Le Marchand de Paris (Olivier), lre. — Psyché (L'Amour).
— Athalie (Zacharie). — Le Voyage de M. Perrichon (Armand Desroches). — La Nuit d'auberge (Urbain de Fercy), lre. — Horace et Lydie (Horace). — 1930. Le Misanthrope (Clitandre). — Le Carnaval des enfants (Marcel). — Les Romanesques (Percinet). — Le Sourire du faune (Pascal). — Les Trois Henry (François d'O), lre. — Les Miettes (Henry de Xilas), lre à la C.-F. — Moi (Armand Bernier), reprise. —
Le Bourgeois gentilhomme (Cléonte). — Le Mariage forcé (Lycaste). —
1931. L'Amiral (Krélis). — Le Jeu de Vamour et du hasard (Mario). —
Un Châtiment (Philippe Handouin). — Le Sicilien (Adraste). — Le Sang de Danton (Jourdan). — Le Misanthrope (Acaste). — UAvare (Cléante). — La Brouille (André Pain). — La Tragédie d'Alexandre (Pausanias), lre à la C.-F. — 1932. Les Bottes de sept lieues (Léandre), lre. — La Symphonie inachevée (Nicolas Strévine): lre. — Patrie (Le marquis de la Trémoille). — U Étourdi (Lélie). — Hamlet (Fortinbras), lre à la C.-F. — L'Été de la Saint-Martin (Noël). — La Navette (Armand), lre à la C.-F. — L'École des bourgeois (Damis). — Dépit amoureux (Éraste). — Le Menteur (Dorante). — Les Noces d'argent (Max). —
La Parisienne (Simpson).
1. M. Jean WEBER, étant élève du Conservatoire, avait joué pour la première fois, à la Comédie-Française, le 15 juin 1924, Alaman Colibri (Paulot). Avant de devenir pensionnaire, le 5 juillet 1925, il interpréta notamment M. lirolonneau (Pichard). —
Hernani (Don Garcie). — Marion de Lorme (Abbé de Gondi). — L'ilérodieritte (Rufus). — L'Adieu (Le chevalier). — Le Vieil Homme (Augustin Fontanet).
------------------------------------------------------------------------
M. YONNEL (JEAN). Débute à la Comédie-Française le 21 février 1926, Le Cid (Don Rodrigue). Sociétaire du 1ER janvier 1929.
1927. Horace (Curiace). — Le Cœur partagé (Pierre Rigaud). — Britannicus (Néron). — Les Flambeaux de la noce (Pierre Sibald), lre à la C.-F. — Monna Vanna (Prinzivalle). —■ Lorenzaccio (Thomas Strozzi ; Pierre Strozzi), lre à la C.-F. — Chatterton (Chatterton). — Fantasio (Fantasio). — 1928. Sapho (Jean Gaussin). - On ne badine pas avec l'amour (Perdican). — Louis XI (Nemours). — 1929. Le Marchand de Paris (Philippe Rosègue), lre. — Antoinette Sabrier (Dangenne), lre à la C.-F. - La Belle Marinière (Sylvestre), lre. — La Nuit vénitienne (Le prince d'Eysenach). - 1930. Les Trois Henry (Henry III), lre. —
La Belle Aventure (André d'Éguzon), lre à la C.-F. — 1931. Le Maître de son cœur (Henry Guize), lre à la C.-F. — La Rafale (Robert de Chacerov), lre à la C.-F. — Le Ciel (Don Sanche). - 1932. Le Voyageur et l'amour (Gilles), lre. - La Tragique Histoire d'IIamlet (I-Iamlet), lre à la C.-F. — Le Secret (Charlie Ponta Tulli), lre à la C.-F.
------------------------------------------------------------------------
REPRÉSENTATIONS DE RETRAITE ET D'ADIEU (1927-1932)
1930
7 mai 2. — REPRÉSENTATION DE RETRAITE DE M. MAURICE DE FÉHAUDY, après quarante-neuf ans et demi de services : IIe acte de BLANCIIETTE, de M. BHIEUX (MM. Maurice DE FÉRAUDY, Rousset; CROUÉ, Le cantonnier; Paul GERBAULT, M. Galoux; M. LE MARCHAND, Le vuiturier; Mmes Marie-Thérèse PIÉRAT, 13lanchette; Catherine FONTENEY, Mme Rousset; Irène BRILLANT, Lucie Galoux). — IVe acte de U AV ARE, de MOLIÈRE (MM. Maurice DE FÉRAUDY, Harpagon ; Léon BERNARD, Maître Jacques ; Jacques GUILHÈNE, Cléante; Pierre Dux, La Flèche; Mmes Andrée DE CHAUVERON, Frosine; NIZAN, Alarianne; Marcelle ROMÉE, Élise). — Ille acte de LES AFFAIRES SONT LES AFFAIRES, d'Octave MIRBEAU (MM. Maurice DE FÉRAUDY, Isidore Lechat; Henry MAYER, Le vicomte de la Fontenelle; Jacques FENOUX, Le marquis de Porcellet ; Georges LE ROY, Lucien Garraud ; LEDOUX, Phinck ;
1. MM. DEIIELLY et Haphaël I)Ul-'LOS ont ainsi nommé leur soirée de retraite sur les affiches et programmes.
2. Le jour même de sa représentation de retraite, M. DE FÉRAUDY publie, dans le Journal, « le billet suivant » : « Je désire d'abord expliquer ce qu'était, autrefois, une représentation de retraite à la Comédie-Française.
« Quand un artiste avait consacré son travail et son talent pendant de longues années à la Maison, et qu'il sentait la nécessité du repos, le fameux décret de Moscou l'autorisait à paraître une dernière fois sur son théâtre, en lui faisant cadeau de la salle et des frais et en lui donnant l'autorisation de composer son programme à son gré en faisant appel à qui il voulait. C'était, à la fois, la récompense commerciale des services rendus et la récompense artistique, selon la place que l'artiste avait occupée dans la Maison. Mais ces retraites étaient des retraites complètes. Ceux qui partaient s'en allaient définitivement ; la Comédie leur rendait les fonds sociaux qu'ils avaient laissés pour constituer leur pension et, à cette époque heureuse, c'était suffisant pour vieillir tranquille.
« Aujourd'hui, la même Maison nous offre les mêmes facilités pour l'organisation de notre représentation de retraite ; mais, malheureusement, la vie ne nous permet plus, en nous retirant de la Comédie, de nous retirer du théâtre.
« Les anciens, dont je parlais tout à l'heure, avaient laissé des fonds sociaux en or.
On les leur rendait en or. Mais la guerre a changé les choses et nos fonds sociaux, que nous avions laissés en or, on est obligé de nous les rendre en papier. Ce qui explique qu'un acteur à qui la force et la santé permettent encore de poursuivre sa carrière se trouve dans l'obligation de continuer.
« Voilà pourquoi, en ayant le plaisir de laisser la place à mes jeunes camarades, lier de paraître ce soir devant le public qui, durant de si longues années, m'a encouragé, soutenu, je dirai même aimé, j'aurai encore l'émotion de redébuter à Paris. »
------------------------------------------------------------------------
Lucien DUBOSQ, Gruggh; M. LE MARCHAND, Jean; Pierre FAUBERT, Xavier ; Mmes Émilienne Dux, Mme Isidore Lechat ; Marie BELL, Germaine). — Ille acte de LE VEILLEUR DE NUIT, de M. Sacha GUITRY (MM. Sacha GUITRY, Jean; Maurice DE FÉRAUDY, Monsieur; Mlles Yvonne PRINTEMPS, Elle; Pauline CARTON, La bonne).
« M. de Féraudy laisse un exemple et une leçon. Il a été chez Molière le plus sincèrement et le plus complètement réaliste des acteurs. » (P.
BRISSON, Temps, 12 mai.) « M. de Féraudy a fait ses adieux à son fidèle public de la ComédieFrançaise. Il ne se mêlait point, à cette représentation de retraite, la mélancolie habituelle de la disparition définitive d'un grand comédien, car l'on savait déjà que bientôt on retrouverait le doyen au théâtre de la Madeleine. » (A. ANTOINE, Le Théâtre, t. II, p. 463.) Cf. aussi : Jules TRUFFIER, Sur Maurice de Féraudy. Figaro, 12 mai. —
P. L. « Avant sa représentation de retraite, M. de Féraudy nous a dit.
qu'on verra l'ex-doyen sur la scène, mais pas sur celle de la ComédieFrançaise. » Paris-Midi, 5 mai, et croquis par Ex. — EMMANUEL-JACOB.
« M. de Féraudy avant sa représentation de retraite nous parle de Mirbeau, de Becque et de Brieux. » Petit Journal, n mai.
Le programme, de format in-8°, 12 p., intitulé : « Heprésentation de retraite de M. de Féraudy après quarante-neuf ans et demi de services », est illustré de photos de M. de Féraudy dans ses principaux rôles et accompagné d'un texte important de M. Paul GÉRALDY.
La recette est de 105,595 francs.
5 décembre. — REPRÉSENTATION DE RETRAITE DE Mlle MARIE LECONTE : LE TÉNOR. Fantaisie inédite en un acte de M. Georges BERR, interprétée par M. Lucien Dunoso et Mlle Béatrice BRETTY. —
Ier acte de PRIMEROSE, de G.-A. CAILLAVET et Robert DE FLERS, interprété par MM. DESSONNES, CROUÉ, Léon BERNARD, Paul NUMA, BACQUÉ, Jean WEBER, CHAMBREUII., LEMARCHAND, Jean MARCHAT, MARTINF.LLI, DUFRESNE; Mmes Marie LECONTE, DEVOYOD, Jane FABER, Madeleine BARJAC, Tonia NAVAR, Jane SULLY, Irène BRILLANT. - Richard WAGNER, Le Récit du Graal de Lohengrin (M. Lauritz MELCHIOR, le célèbre ténor dramatique du théâtre de Bayreuth et du Metropolitan Opera de New-York). — Scènes de LE JEU DE L'AMOUR ET DU HASARD, de MARIVAUX, interprétées par MM. Georges BERR, DEHELLY, SIBLOT, DESSONNES; Mmes Marie LECONTE, VENTURA. — Mme Ritter CIAMPI, la merveilleuse cantatrice du Théâtre national de l'Opéra. — LE DRAMATURGE EN PLEIN LABEUR. Pièce inédite en un acte de M. Tristan BERNARD, interprétée par M. Tristan BERNARD et Mlle Marie LECONTE.
— SOUS LE MANTEAU D'ARLEQUIN. Esquisse poétique, lyrique
------------------------------------------------------------------------
et chorégraphique rimée par M. GUILLOT DE SAIX. Noms des interprètes par ordre d'entrée en scène : Mlles Claude DELORME, Lucette ALMANZOH et Mona DUCRET (danse réglée par Mme CHASLES) ; M. Pierre FAUBERT ; Mme GANNA WALSKA ; MM. Roger BOURDlN, de l'Opéra-Comique, Max ROQUE, SERGE LIFAR, maître de ballet de l'Opéra. — Le Lac de Lamartine (Mme WEIJER). — Prélude de Niedermeyer (Mlle Maria BALBIS). —
Dessous le laurier blanc, chanson populaire du xve siècle ; La Légende du roi Renaud, chanson du XIIIe siècle (Mlle Mary MARQUET; accompagnement de harpe : Mlle Lily LASKINE). — Fable de La Fontaine (M. Georges BEnn). — DIVERTISSEMENT LOUIS XIV, de HAMEAU, dansé par Mlle Carlotta ZAMBELLI; MLLES SIMONI, HUGUETTI, MORENTÉ et SARAIIELLE. - LES PRÉCIEUSES RIDICULES, de MOLIÈHE, interprétées par MM. LE ROY, LAFON, MARCHAT, LE GOFF, MARTINELLI, DUFRESNE, SAINT-GHANIER, DRANEM ; Mmes Marie LECONTE, DUSSANE, Catherine FONTENEY, Hélène PERDnIÈRE.
« Marie Leconte paraissait pour la dernière fois, comme sociétaire, devant le public de la Comédie-Française, dans ce rôle de Primerose où elle remporta un si grand succès qu'il ne put jamais être question de l'y doubler durant de longues années. Celle qui s'en va fut longtemps pour les Parisiens « la petite Leconte » qu'ils avaient suivie depuis ses débuts.
Sa belle carrière de comédienne s'achève beaucoup trop tôt, sur un geste volontaire et généreux de l'actrice offrant spontanément la part sociale dont elle aurait pu jouir encore longtemps, et qui va permettre d'appeler au sociétariat de nouvelles venues, qui reprendront les rôles où elle s'illustra. Bien entendu, Marie Leconte avait été refusée au Conservatoire, etc. » Après avoir tracé une esquisse de la brillante carrière de Mlle Leconte et rappelé que Mme Segond-Weber, bien avant que la créatrice de Primerose fût engagée au Théâtre-Français, l'emmenait dans ses tournées M. Antoine ajoute : « Au reste, sa retraite n'est pas absolue et si jamais cette institution du sociétariat honoraire eut quelque raison d'être, c'est bien dans le cas présent. Marie Leconte peut encore rendre des services, et surtout, par la parfaite interprétation de certains rôles, servir de modèle, et d'exemple, à celles qui vont suivre. Elle aurait souhaité l'autorisation d'aller jouer sur les boulevards, jouer des œuvres modernes et servir les jeunes générations dramatiques dont elle n'a cessé de suivre les travaux avec le plus vif intérêt. Mais les règlements sont les règlements, son honnêteté les lui fera respecter. Son exemple est à méditer par nos jeunes agitées de ces temps-ci et prouve, une fois encore, qu'une belle et solide carrière est surtout faite de travail et de patience. » (A. ANTOINE, Le Théâtre, t. II, p. 410-411.) « Ils furent simples, affectueux, un peu émus (pas trop : juste ce qu'il fallait), et très gentiment. Et très brillants. Voyez : c'est exactement de cette façon qu'on peut aussi qualifier le talent de la charmante comé-
------------------------------------------------------------------------
dienne. La salle archi-bondée, très belle et très chaleureuse, aura pu goûter ce bonheur de revoir l'artiste fêtée telle qu'on en voulait garder le souvenir — et le sourire. C'est bien la Marie Leconte que l'on a toujours connue, au clair regard dont la malice lutte vainement avec la franche et gracieuse pureté.
« Il était plus de deux heures du matin lorsque la foule s'écoula, laissant Mlle Marie Leconte parmi les gerbes arrivées à son intention ; elles sont destinées, certes, à se faner. Au moins restera-t-il de la représentation, pour celle qui y était fêtée comme pour ceux qui y assistèrent ou y participèrent, cette « fleur merveilleuse » un doux souvenir. » (J(acques) M(AY), Les adieux de Marie Leconte. Chantecler, 13 déc.) Cf. aussi : Mlle Marie Leconte nous dit ses projets. Intransigeant, 7 nov.
— A la veille de l'adieu. Les beaux souvenirs de Mlle Marie Leconte. —
L. SCIINEIDER, La tristesse des adieux. Temps, 3 déc. — Asté D'ESPARBÈS, La brillante soirée d'adieux de Mlle Marie Leconte. Comœdia, 7 déc.
Le programme renferme des hommages de Courteline, Tr. Bernard, Robert de Fiers, Zamacoïs, Maurice Donnay et des photographies de Mlle Leconte dans ses princi paux rôles.
La recette est de 116,140 francs.
1931
21 mars. — REPRÉSENTATION D'ADIEU DE M. DEHELLY : ROSALIE.
Comédie en 1 acte, de M. Max MAUREY (M. LEDOUX, M. Bol; Mmes A.
DE CHAUVERON, MME Bol; Catherine FONTENEY, Rosalie). —■ LE MENTEUR, de Pierre CORNEILLE [Ier acte] (MM. DEHELLY, Dorctnte; RoGNONI, Cliton; P. BERTIN, Alcippe; Georges LE Roy, Philiste; Mmes Colonna ROMANO, Clarisse ; BRETTY, Isabelle ; NIZAN, Lucrèce). —■ BON SOUPER, BON GITE. Comédie en 1 acte, de Georges BERR [lre représentation] (MM. Georges BERR, Dit Pont du Flan de la Tourberie ; Jacques GUILIIÈNE, Blommbett ; Mme Madeleine RENAun, Eugénie). — Intermède : Siocco, Allegro; BRAHMS, Valse; DE FALLA, Danse espagnole (M. Gabriel BOUILLON). - PUCCINI, La Tosca (Mme Lotte LEHMANN). — ROSSINI, Le Barbier de Séville (M. André BAUGÉ; au piano : M. Maurice FAURE). —
LE BARBIER DE SÉVILLE, de BEAUMARCHAIS (IIe acte). Par ordre d'entrée en scène : MM. André BAUGÉ, Figaro; GERMAIN, La jeunesse ; TRÉKI, L'éveillé; SIBLOT, Bartholo; Jacques BAUMER, Bazile; DEHELLY, Le comte Almaviva ; Mlle Marie BELL, Rosine. - Intermède : CHOPIN, 3e Ballade; RAVEL, Toccata (M. Robert CASADESSUS). - M. MAYOL dans son répertoire (au piano : le compositeur LENOIR). - Mme Marie VALENTE dans ses fantaisies musicales. — Chansons napolitaines (M. MuRATORE ; au piano : Mlle Lucienne HIVIÈRE). — M. René FAUCHOIS présente au publie les artistes prenant part aux intermèdes. — TURCARET,
------------------------------------------------------------------------
de LE SAGE (fragments des IIIe, IVe actes). Par ordre d'entrée en scène : MM. BOUCOT, Frontin; Harry BAUR, Turcaret ; DEHELLY, Le marquis ; FRESNAY, Le chevalier ; Mmes Berthe Bovy, Lisette; Jeanne PROVOST, La baronne. — LA CÉRÉMONIE DU JEUNE PREMIER IMAGINAIRE1. Divertissement joué et chanté par : MM. André BRULÉ, Le prœses ; DEHELLY, Discipulus; Victor BOUCHER, Primus actor; Roger BOURDIN, Secundus actor; René ROCHER, Tertius actor, et, par ordre alphabétique : MM. Jean ANGELO, André BAUGÉ, Paul BERNARD, Jules BERRY, Pierre BERTIN, Pierre BLANCHAR, Henri Bosc, Pierre BRASSEUR, Robert BURNIER, Géo Bunv, Jacques CATELAIN, Aimé CLARIOND, Charles DECHAMPS, Henri DEFREYN, Jean DEHELLY, Marcel DESSONNES, Maurice DONNEAUD, Maurice ESCANDE, Pierre ETCIIEPARE, Pierre FAUBERT, Fernand FRANCELL, Pierre FRESNAY, Hoger GAILLARD, Henri GARAT, Fernand GRAVEY, Jacques GUILlIÈNE, Pierre DE GUINGAND, René KoVAL, Maurice LAGRENÉE, Adrien LAMY, Georges LECOMTE, Georges LE ROY, Jean MARCHAT, Jean MARTINELLI, Léon MATHOT, Pierre MEYER, Jean MURAT, Harry PILCER, PIZELLA, Albert PRÉJEAN, Henri ROLLAN, Aimé SIMoN-GIRARD, Maurice VARNY, Jean WEBER, Jean YONNEL ; Miles Louise LAGRANGE et SIM- V IVA, Les (tUIOUrs. M. PIZANI, Le maître de cérélllonies. Orchestre sous la direction de M. CHARPENTIER.
Le programme, illustré de trois dessins de M. Raoul DUFY, contient, sous le titre : Notes d'un comédien, un extrait de l'article de G. BEIIR, de Chanteclair (sic), du 7 janv. 1928 : «. Pendant trente ans, j'ai joué les valets aux côtés de Dehelly, et j'ai subi, dans les proportions qu'il fallait, la bonne contagion de sa jeunesse ardente. Il est de ceux qui me font regretter d'avoir quitté la Maison. Des spectateurs avertis m'ont aflirmé que son talent est en plein épanouissement. Cela ne m'étonne pas ; l'Ktudc ajoute à la Nature, et, au Théâtre, la jeunesse s'acquiert. Delaunay a pris sa retraite vers la soixantaine, au moment choisi par lui et malgré l'insistance de ses camarades qui le suppliaient de ne pas encore découronner le répertoire.
« Hélas ! les camarades ont changé, les appétits ont remplacé les égards, et j'apprends que Dehelly est décidément mis à la retraite. Il y a quelques années, l'éventualité de ce départ avait déjà été envisagée. J'étais là, je protestai de toute la force de mes arguments. Le Ministre d'alors partagea mon avis, et Dehelly, à la grande joie du public, fut maintenu dans ses fonctions de sociétaire. Aujourd'hui il part, et Guilhène donne sa démission. C'est le désarroi. »
Cf. J. MANÉGAT, Les magnifiques adieux de Dehdly. Rampe, 15 avril1er mai, et photos.
La recette est de 158,656 fr. 50.
1. Manifestation du public quand dé Oient (groupés) les jeunes premiers qui ont appartenu à la Comédie-Française.
------------------------------------------------------------------------
M. Pierre BERTIN adresse (Comœdia, 21 mars) ce poème : « A M. Dehelly, pour ses adieux » : « Pour vous, je n'ai rien à vous dire. »
Vous souvient-il bien de ces mots Qu'un soir le public en délire Applaudit avec à-propos?
Car ce sont des mots de Molière Au meilleur de ses serviteurs Quand d'une façon familière Il admoneste ses acteurs.
C'est dans VImpromptu de Versailles, Et vous le jouiez ce soir-là, Vous portiez un habit de faille Et des rubans couleur lilas.
Et dans la brillante phalange, Après Brécourt et du Croisy, Molière s'adresse à La Grange, Et La Grange. était Dehelly.
« Pour vous, je n'ai rien à vous dire. »
.J'entends encor l'ovation De la salle, qui voulait dire Qu'elle en comprenait l'allusion.
Car de vos ennemis un groupe Avait formé le noir complot De vous écarter de la Troupe Dont on vous disait le joyau.
Bref, on voulait votre retraite Alors ! quand nous disons déjà !
Et même la chose était faite.
Il y a dix ans de cela !
Le public apprit la cabale.
Il prit parti dans le débat.
Son intervention triomphale Vous montra qu'il n'est pas ingrat A celui qui sut faire vivre L'élégance des anciens temps Et sut faire sortir du livre Classique les enchantements, A qui sut charmer notre enfance Avec les grâces du passé
------------------------------------------------------------------------
Sans en détruire la nuance Exquise d'irréalité, Puis qui sut nous faire comprendre D'un air que nous verrons toujours Tout ce qu'il y a de Clitandre Dans les rêves de nos amours!
A celui-là c'était Molière Qui voulait lui-même adresser Sur son théâtre, au sociétaire, Un ordre du jour de rester.
Mais n'aurait-il donc rien à dire Ce soir encore?. Non, il fait mieux, Il vous embrasse, et je vois luire Une larme dans ses beaux yeux.
Car de sa Maison, lorsqu'ils sortent, Suivis des regrets les plus doux, C'est un peu de France qu'emportent Ceux qui l'aimèrent comme Vous. »
22 mai. — REPRESENTATION D'ADIEU DE M. RAPHAËL IHIFLOSI : ARLEQUIN POLI PAR L'AMOUR. Comédie-féerie en 1 acte, de MARIVAUX. Musique de M. André CADOU. Avec MM. LEDoux, Pierre DEHTIN, Pierre FAUBERT, Pierre Dux ; MlleB NIZAN, Jeanne SULLY, Hélène PERDnIÈRE, Irène BnILLANT. Danses réglées par Mme CHASLES. MlleB SAINTGERMAIN (de l'Opéra), BLANVII.LlEH, IVANOFF, DORIS, LŒDENDEHG. —
IVe acte de IIERNANI, de Victor HUGo. Avec MM. ALBERT-LAMBERT, LE ROY, LEDOUX, Paul GERBAULT, DORIVAL, André BACQUÉ, Maurice DONNEAUD, LE MARCHAND et Raphaël DUFLOS (Don Carlos) ; Mme Colonna HOMANO. — M. Georges BERR. — Cora MADOU. — Yvette GUILBERT. - 1er acte du NIISANTlIIlOPE, de MOLIÈRE. Avec MM. Marcel DESSONNES, André BRUNOT et Raphaël DUFLOS (Alceste). — BETOVE. —
1. M. DUFLOS, dans une lettre aux abonnes, écrivait : « En quittant volontairement la Comédie-Française comme sociétaire honoraire, fin décembre 1924, je m'étais promis de ne plus y reparaître, et même de n'y point donner ma représentation d'adieux ; mais les événements, plus forts que la volonté des hommes, en ont décidé autrement. J'ai voulu, respectueux des usages de la vieille et illustre Maison que j'ai fidèlement servie pendant trente-quatre ans, que ses abonnés, c'est-à-dire ses amis, en fussent d'abord avisés, afin qu'ils aient le loisir de conserver leurs places habituelles ou d'en louer d'autres, pour le cas, que je souhaite et espère certain, où il leur plairait assister à mon ultime représentation. » Et M. Duflos ajoute, avec son élégance habituelle : « C'est un hommage de déférente courtoisie qu'il m'est très agréable de leur témoigner. »
------------------------------------------------------------------------
Mlle Margarita SALVI. — M. Tito SCIIIPA (au piano : M. Federico LONGAS). - M. Henri BERENY et ses tziganes hongrois. — IVe acte du DEMIMONDE, d'Alexandre DUMAS fils. Avec MM. ALBERT-LAMBERT, Léon BERNARD, Roger MONTEAUX et Raphaël DUFLOS (Olivier de Jalin); Mmes Suzanne DEVOYOD, DUSSANE, Gabrielle ROBINNE, Marie BELL. —
Ruth DRAPER. — Mlle Laura DE SANTELMO (accompagnateurs : au piano, M. Joaquin GRANT ; à la guitare, M. Amalio CUENCA). — UN TOUR DE CHANT. Avec M. Max DIUULY; Mmes Marie DUBAS, [Gaby MORLAY], Jeanne SAINT-BONNET, et [M. Denis D' I NÈS] et. Mme Mary MARQUET, sociétaires de la Comédie-Française (accompagnateurs : au piano, MM. Pierre BERTIN, GARCEL-CAussAUE, Vincent SCOTTO, et, à la harpe, Mlle Lily LASKINE). -- Régisseur parlant au public : M. Louis VEnNEuIL. -- La recette est de 83,329 fr. 50.
« On ne disait pas seulement adieu à Raphaël Duflos, gentilhomme de la scène, mais à la distinction un peu gourmée, un peu sèche, mais si majestueuse de tout un temps que nous avons encore connu, où la société avait du ton, de la grandeur et des pudeurs et qui, peu à peu, et un peu plus, vendredi soir se couvre des cendres du passé. » (G. B[OISSY].) — « Le rideau tomba après qu'une salve d'applaudissements eut salué pour la dernière fois M. R. Duflos, venu, en habit, remercier silencieusement, tant son émotion était grande, ses nombreux amis et admirateurs. » (Asté D'ESPAITBL- S.) — Ces deux articles, dans Comœdia du 24 mai, sous le titre : « La soirée d'adieux de M. R. Duflos fut le brillant et touchant terme d'une belle carrière. » Avec un croquis par BASTIA.
« La quatrième heure du matin était entamée déjà. On partit, conservant de M. R. Duflos la vision d'un artiste riche de tous ses moyens physiques, de toute la science de son art, d'un sociétaire probe et sûr, d'un homme ayant toujours gardé le vrai ton, le bon ton de la Maison. »
(Jacques MAY, Chantecler, 30 mai ; DU MÊME, Le classique à la Comédie.
Les hommes au ruban vert. Carnet de la semaine, 20 mai.) Cf. aussi : Roger FÉRAL, Six ans après avoir quitté la Comédie-Française, Raphaël Duflos va y donner sa représentation d'adieux. Paris-Soir, 6 mai. —
Des souvenirs de M. Duflos. Victor Hugo, Edm. de Goncourt, la grande Samh, des Rois. Petit Journal, 9 mai. - Journal d'Émile Mas. Comœdia, 18 mai. — Georges BOUUDON, Le dernier geste de M. R. Duflos avant sa retraite. Comœdia, 21 mai. — Jacques BERTIN, Avant de quitter la scène, M. R. Duflos nous dit. Paris-Nouvelles, 22 mai. — Louis AUBRUN, A la veille de quitter la scène, M. R. Duflos nous parle de ses débuts auxquels Victor Hugo assista. Paris-Soir, 27 mai. — Edm. SÉE, Œuvre, 25 oct., avec croquis de BÉCAN. — J. MANÉGAT, Les grands artistes. Volonté, 31 juill.
------------------------------------------------------------------------
GALAS ET BÉNÉFICES (1927-1932)
I. - Au BÉNÉFICE DE LA CAISSE DES RETRAITES DES ARTISTES AUX APPOINTEMENTS ET DES EMPLOYÉS DE LA COMÉDIE-FRANÇAISE (Prix spéciaux) 1927
24 décembre. [S.] - LES M A RIO N N ETT ES. — Recette : 40,747 francs.
1928
24 décembre. [S.] - NIOLOCII. — Recette : 47,490 francs.
1930
24 décembre. [S.] — LA BELLE AVENTURE. — Recette : 39,918 fr. 25.
1931
19 décembre. [M.] — Présentation du spectacle (texte de M. Jean VALMYBAYSSE), par M. ALEXANDRE. - LE SINGE QUI PARLE, de M. René FAUCHOIS (Ier acte). Par autorisation spéciale de l'auteur. Avec le concours de MM. Louis ALLIBERT, Zizi; Pierre Dux, Fil à plomb; Jean GOBET, Le vicomte; Pierre LABRY, Firmin; Pierre LECOMTE, In Vino; LERNER, Faho; Armand MORINS, Dardar ; Charles MAHTINELLl, Lorenzo; Georges PALLY, Bergerin; Georges Six, Mata; Jean YONNEL, Sam Wyck; Mmes Camille CALVAT, Mrs Stingers ; Betty DAUSSMOND, Nelly Goldsmith; Jeanne SULLY, Miss Dora. Elève du Conservatoire : M. SCIPION, Bout de zan (les noms des artistes sont indiqués par ordre alphabétique).
— Intermède : Mme Marie DUBAS dans son répertoire (accompagnée par le compositeur Ralph CARCEL). — M. Victor GILLE (Chopin). — LES 3 BONO (de l'Empire). — Les danseurs persans MEDJID et Nahide nEZVANI, présentés pour la première fois à Paris par Arnold MECKEL. — DESROUSSEAUX, Le Petit Quinquin (Mlle Berthe Bovy). — Silhouettes et Croquis [Le bureau de placement ; La victime ; La provinciale excitée] (Mlle Catherine FONTENEY). — M. Jean WEBER (illusionniste). — LA JALOUSIE, de M. Sacha GUITRY (Ier acte). Par autorisation spéciale de l'auteur. Avec MM. ALEXANDRE, Albert Blondel; LE MARCHAND, Émile; Mmes Suzanne DEVOYOD, Mme Buzenay; Gabrielle ROBIN NE, Marthe Blondel; Edwige FEUILLÈRE, Julie. — LES PRÉCIEUSES RIDICULES. Comédie en 1 acte, en prose, de MOLIÈRE. — Recette : 19,439 fr.
------------------------------------------------------------------------
1932
19 novembre. [M.] — Présentation du spectacle (texte de M. Jean VALMYBAYSSE), par M. Marcel DESSONNES. — Mme Raquel MELLER dans ses chansons (accompagnée par M. E. CAZÈS). — M. Georges MILTON dans son répertoire (accompagné par le compositeur René MERCIER). - La danseuse Edna BHEYMANN. — Le chansonnier Paul COI.UNE. — RAYON MODE. Scène de Paul COLLINE. Avec MM. Paul COLLINE, Pierre Dux, Pierre LECOMTE ; Mmes Andrée Nx on E, Germaine CAV., Marcelle BROU, LHERBAY. — ILES ET LOYAl, du cirque d'Hiver (M. Jean YONNEL, partner). - La Compagnie tyrulicnne de V « Auberge ilu Cheval- Blanc » (Mme REVERELLY, la Tyrolienne ; accompagnée par le trio tyrolien SCHWARTZ). —
Introduction et allégro (harpe solo, quatuor, flûte et clarinette), de M. Maurice RAVEl., dirigés par l'auteur. — LE TENOR. Scène de M. Georges BERR (M. Lucien DUBOSQ ; Mlle Béatrice BRETTY). — CRAINQUEBILLE, d'Anatole FRANCF. [Ille acte] (MM. Léon BERNARD, Crainquebille; LAFON, Le marchand de marrons; André BACQUÉ, L'agent; Lucien DUBOSQ, Le marchand de pins; Mmes Berthe Bovy, La souris; Marie VENTURA, Mme Laure: Catherine FONTENEY, Alme Uayard). — CAVALERIE. Fantaisie-ballet. Chorégraphie de M. Serge LIFAR. Musique de M. J. LARMANJAT. Scénario de M. Charles GRANVAL. Avec Mmes Berthe Bovy, Madeleine HENAUD, Marie BELL, NIZAN, Jeanne SULLY, Marcelle GABARRE, Edwige FEUILLF.RE, Mary MORGAN. Les jeunes premiers. Les Clowns. Aux pianos d'accompagnement : MM. Pierre BERTIN, ÉCHOURIN.
— Le programme numéroté donnait droit à la tombola1. — Recette : 32,947 francs.
II. - Au BÉNÉFICE DE LA MAISON DE RETRAITE DE PoNT-AUX-DAMES (Fondation Constant Coquelin) (Prix spéciaux)
1928
10 novembre. [M.] — LE BOURGEOIS GENTILHOMME. — Cérémonie turque et divertissements. — Recette : 36,081 fr. 75.
1930
3 mai. [M.] — LE MARIAGE DE FIGARO. Comédie en 5 actes, en prose, de BEAUMARCHAIS. Orchestre et chœurs. Danses réglées par Mme CHASLES.
— Mme Régina PATORNI-CASADESUS. — M. Robert COUZINOU, de l'Opéra.
1. C'est la première fois qu'il était tiré une tombola à ces matinées; aux précédentes, il avait été vendu dans la salle des pochettes-surprises.
------------------------------------------------------------------------
— Mme JEFFERSON-COHN [Marcelle Chantal] (accompagnée au piano par Mlle Simone PETIT). — GROS CHAGRINS. Saynète de Georges COURTELINE (Mmes Jeanne GRANIEH, Gabrielle; Marie LECONTE, Caroline). - Recette : 15,122 francs.
1931
8 avril. [M.] — L'AMI FRITZ. Comédie en 3 actes, en prose, (I'KKCKMANNCIIATUIAN. Musique de Henri MARÉCHAL. - Au 2e acte, Chanson alsltcienne (Mme Madeleine HHNAUIJ et le chœur). — LES FIANÇAILLES DE IJ AMI FRITZ. ----- Solo de violon : M. Jean PASQUIER. — Mme Germaine MAIITINELLI. — Mme A HG ENTINA dans ses danses espagnoles (avec le concours de M. Louis CALVÉ, pianiste). — Recette : 31,30G francs.
1932
27 février. [M.] — LE MONDE OU L'ON S'EN NU lE. ComÓdie en 3 actes, en prose, d'Edouard PAILLERON. — Au cours du 2E acte : LE RÊVE (une soirée en 1932), avec, dans l'ordre alphabétique : André BAUGÉ, trio Diane BELLI, RYAUX et Gmr ; Marie DURAS, Vincent IIYSPA, Ilarry PILCER et HAIINA, SIM-VIVA. — Recette : 33,407 francs.
2 décembre. — UN BA L A LA COMEDIE-FRANÇAISE. (Prix spéciaux.) Organisé par l'Association des Artistes dramatiques : OUVERTURE DU BAL par nos jolies artistes de théâtre, du cinématographe et les jeunes prcmicr:; parisiens. Speakers : M. Géo CUAHLEY, des Deux-Anes ; M. Joë BRIDGE. Compliment par Paul GÉRALDY à M. le Président de la République, dit par Mme Madeleine RENAUD, sociétaire de la ComédieFrançaise. — Danse 1880, réglée par M. Robert QUINAULT et dansée par Mlles Simone GIONÉ, Renée PIAT, Gilberte PARDON, Germaine COUZON.
MM. Robert QUINAULT, REDA CAInE, HunERT, PRIN, FARDA. — Olympe BRADNA dans ses danses. - Pavane Louis XIV, dansée par Mlle Suzanne RISSLER et M. le comte Armand DE LA ROCHEFOUCAULD. — Mlle Yvonne GALL, de l'Opéra. Grand air de Thaïs (accompagnée au piano par Mlle Simone PETIT). — MANUELA DEL RIO, danseuse étoile de l'Opéra de Barcelone. — Duo de « Richard Cœur de Lion ». Chanté Par MM. André BAUGÉ et Victor BOUCHER, accompagnés à la viole d'amour par M. Henri CASADESSUS. Orchestre sous la direction de M. Gabriel DIOT, chef d'orchestre de Mogador. — Le petit violoniste prodige Grislia GOLOULOFF. — Le Spectre de la Rose (M. Serge LIFAR et Mlle LORCIA, de l'Opéra). — Ballet de « Castor et Pollux », sous la direction de M. AVELINE, de l'Opéra. Avec Mlle ZAMBF.LLI, danseuse étoile de l'Opéra, et les sujets de l'Opéra. Orchestre sous la direction de M. J. E. SZYFER, de l'Opéra. — LES COMÉDIES DE MOLIÈRE. Défilé des Sociétaires et Pensionnaires. Texte de présentation de M. Georges LOISEAU, dit par M. Roger MONTEAUX. -
------------------------------------------------------------------------
Mesdames et Messieurs les Sociétaires et Pensionnaires de la ComédieFrançaise : UÉtourdi (M. Pierre LECOMTE, Lélie; Mme Marcelle GABARRE, Hippolyte). —■ Le Dépit amoureux (M. Claude LEHMANN, Êraste; Mmes Jane FADER, Marinette ; Marcelle BROU, Lucile). —- Les Précieuses ridicules (M. Pierre Dux, Mascarille; Mmes Béatrice BRETTY, Madelon; Edwige FRUlLLÈRE, Cathos ; ROUSSEI., Javotte). — Sganarelle (MM. DoRIVAL, Sganarelle; CIIAMBOIS, Lélie ; Mmes Yvonne Ducos, Célie; BARREAU, La femme de Sganarclle). — L'École des maris (MM. Henry MAYER, Sganarelle ; Robert VIDAUN, Valère; Mlle Mary MOHGAN, Isabelle). Les Fâcheux (MM. Jean VAI.COUIIÏ, Eraste-, KCHOURIN, Caritides ; deux élèves du Conservatoire : EYSER, RIVIERRE). - L'École des femmes (M. CIIAMIIREUIL, Arnolp/w; Mlle Berthe Bovy, Agnès). — Don Juan (MM. Yo NN EL, Don Juan ; Paul GERBAULT, Le commandeur; Mme Marie VENTURA, Elvire). — Le Misanthrope (M. ALBERT-LAMBERT fils, Alceste; Mme Cécile SOREL, Célimèlle). — Le lHédecin malgré lui (M. Charles GRANVAL, Sganarelle; Mmes Jane FAnER, Jacqueline; Germaine CAVÉ, Lucinde). —• Tartuffe (M. Léon BERNARD, Tartuffe; Mmes Marie-Thérèse PIÉHAT, Elmire ; DUSSANE, Dorine). — Amphitryon (MM. Jean HERVÉ, Jupiter; DE HIGOULT, Amphitryon; Mmes DELVAIR, La nuit; Colonna HOMANO, Alcmène). —• Georges Dandin (M. Paul NUMA, Georges Dandin; Mmes Émilienne Dux, AIme de Sotenville. ; Tonia NAVAR, Angélique). —
L'Avare (MM. Denis D'INÈS, Harpagon ; M. LE MARCHAND, La Flèche). M. de Pourceaugnac (MM. Lucien DunosQ, M. de Pourceaugnac ; Jean MARTINELLI, Éraste; DUFHESNE, Un apothicaire; Mme Madeleine BARJAC, Nérine). — Les Amants magnifiques (M. Victor FHANCEN, Iphicrate; Mme Mary MARQUET, Eriphile). — Le Bourgeois gentilhomme (MM. DESSONNES, Dorante; LAFON, M. Jourdain ; Mme Andrée DE CHAUVERON, Mme Jourdain). -Psyché (Mlles NIZAN, Psyché; Jeanne SULLY, U Amour).
— Les Fourberies de Scapin (MM. CHOUF:, Scapin; LE GOFF, Géronte; Mme LHEHBAY, Nérine). — Les Femmes savantes (MM. Georges LE Roy, Trissotin; Pierre BERTIN, Clitandre; Mmes Suzanne DEVOYOD, Philaminte ; Marie BELL, Armande ; Madeleine RENAUD, Henriette). — Le Malade imaginaire (M. LEDOUX, Argan; Mlle Catherine FONTENEY, Béline; Petite CARTIER, Louison). Orchestre sous la direction de M. CHARPENTIER. — ILlIPRONIPTU, de RIP (MM. BRUNOT, Molière; J. GuiLHÈNE, Louis XIV ; Mme SEGOND-WEBER, La Renommée). — LES AMANTS CÉLÈBRES1 (L'Amour à travers les Ages). Évocation de M. HENRY-KRAUSS. Mise en scène de MM. Robert QUINAULT et Georges WAGUE. Textes de présentation des Amants célèbres, dits par M. Léon BERNARD et Mme Andrée DE CHAUVERON. — DISTRIBUTION : ZAMACOÏS, Adam et Ève (Samson FAINSILBER et Rose LORRAINE). — BASTIA, Hélène
1. Il y eut plusieurs défections. — Il est vendu dans la salle une brochure in-12 de 14 p. n. chili. : « Les Amants célèbres. Quatrains et petits poèmes dits au cours du Bal de la Comédie-Française. »
------------------------------------------------------------------------
et Paris (DIANA, Maurice ESCAND" et Marcel LÉVESQUE). - Marcel BERGER, Hercule et Omphale (ALCOVER et Jane CHEVREL). — Maurice RosTAND, Écho et Narcisse (FLORELLE et Jean WEBER, de la Comédie-Française). — Hugues DELORME, Philémon et Baucis (DARRAS et Mme BARGES).
— Hugues DELORME, M. et Mme Denis (GERMAIN et Marguerite DEVAL).
— VALMY-BAYSSE, Salammbô et Matho (Suzy VERNON et BEGLIA). —
ZAMACOÏS, AIme Putiphar et Joseph (Marguerite MORENO et Michel SIMON). — Tristan BEHNAIW, Samson et Dalila (URBAN, Geneviève Vix et Monique BERT). — Jean SARMENT, Tristan et Yseult (POUESTA et Yolande LAFFON). — Raymond GENTY, Marguerite de Bourgogne et Buridan (Madeleine DURET et Paul CKTTLY). — Jean SARMENT, Pelléas et lvlélisande (Hogcr BOURDIN et Jacqueline FUANCELL). — MARSOLLEAIJ, Don Quichotte et Dulcinée (Carlton GAULU et Marcelle YRVEN). — BASTIA, Manon Lescaut et Des Grieux (Jane RENOUARDT et Fernand FnANcELL).
— Tristan BERNARD, Paul et Virginie (Guy PARZY et Suzet MAïs). —
BASTIA, Charlotte et Werther (Charles FRIANT et BROIILY). — Maurice ROSTAND, Elle et Lui [George Sand-Musset] (André BURGÈRE et Germaine HOUER). — René FAUCHOIS, Mme Bovary et Rodolphe (Germaine DERMOZ, Rolla NOItMAN et Marcel VALLÉE). — XANROF, Sapho et Gaussin (Marcelle RAGON et VIDALIN). — COLETTE, La Femme et le Pantin [Conchita et Matéo] (Mariette DE RAUWERA et HARRY-PIIXER) ; un guitariste. — Dominique BONNAUD, Antinéa (Alice FIELD); Casque d'or (Marie DUBAS, Robert QUINAULT, Georges WAGUE et PAULEY); La Sagesse (GHYSLAINE). — Au cours du bal : 'Le Quadrille du Moulin-Rouge.
— La Française. Nouvelle danse chantée. Danse : Harry PILCER, RAHNA.
Chants : M. Pierre Dux, de la Comédie-Française : Mlle L. LIMOZIN. Trio ROSERAY, CAPELLA et DEBEL, de l'Empire. Numéro présenté par M. ZAHM. — Georges ZENGA and PARTNER (du Coliseum de Londres), dans Something différent in Dancing. — DRURY et RAMON, du Casino de Paris. — Diana BELLY, HYAUD et WOOD, du Casino de Paris. — Recette : 222,000 francs 1.
Cf. Jean VALMY-BAYSSE. Ici l'on danse. Un bal à la Comédie-Française.
Rampe, 15 nov.
6 juin. — Soirée de gala « LES AMIS DU LIVRE FRANÇAIS » : PSYCHÉ, UN CAPRICE, LE CARROSSE DU SAINT-SACREMENT. — Sauf les 3e et 4e galeries et l'amphithéâtre, toutes les places sont réservées aux organisateurs. Il est tiré un programme spécial.
1. La Comédie-Française ne fut pour rien dans l'organisation assez critiquée. Elle louait seulement la salle au prix de 30,000 francs, équivalant au maximum de la recette d'une représentation ordinaire. — Cf. Comment les Comédiens Ifrançais] ont sauvé le gala du 2 décembre, par Alexandra PECKER (Comœdia, 6 déc.).
------------------------------------------------------------------------
REPRÉSENTATIONS EXTÉRIEURES OFFICIELLES (1927-1932)
1
PARIS
ABRÉVIATIONS : Vaugirard = Théâtre de Vaugirard.
Trocadéro = Théâtre populaire [du Trocadéro].
U. P. = Université populaire.
Ces représentations du Trocadéro, sauf indication contraire, ont toujours lieu en matinée. Celles de Vaugirard et de Saint-Denis, toujours en soirée.
1927
7 janvier. — Vaugirard : Le Voyage de M. Perrichon, U Anglais tel qu'on le parle.
9 janvier. - Trocadéro : Le Secret de Polichinelle.
21 janvier. — Vaugirard : Le Retour à la terre, Le Gendre de M. Poirier.
6 février. — Trocadéro : La Fille de Roland.
9 février. — Vaugirard : Démocrite, On ne badine pas avec l'amour.
16 février. — Vaugirard : Ruy Blas.
6 mars. — Trocadéro : Le Bon Roi Dagobert.
9 mars. — Vaugirard : Amoureuse, Poil de carotte.
24 mars. — Vaugirard : Le Bon Roi Dagobert.
3 avril. — Trocadéro: L'A bbé Constantin.
20 avril. — Saint-Denis, U. P. : Ruy Blas.
12 octobre. — Vaugirard : Paraître.
15 octobre. — Trocadéro. [S.] : L'Anglais tel qu'on le parle.
26 octobre. — Vaugirard : Le Monde où l'on s'ennuie.
9 novembre. — Vaugirard : Le Jeu de l'amour et du hasard, La Vieille Maman.
15 novembre. — Saint-Denis, U. P. : Œdipe roi.
20 novembre. — Trocadéro : Le Passant, Le Cid.
23 novembre. — Vaugirard : Un Ami de jeunesse, La Parisienne.
7 décembre. — Vaugirard : Il était une bergère, L'Aventurière.
18 décembre. — Trocadéro : Jean de La Fontaine, Fables de La Fontaine.
21 décembre. — Vaugirard : L'Abbé Constantin.
------------------------------------------------------------------------
1928 11 janvier. — Vaugirard : Le Cid.
22 janvier. — Trocadéro : Ruy Blas.
1er février. — Vaugirard : La Nouvelle Idole, L'Été de la Saint-Martin.
19 février. — Trocadéro : Il était une bergère, Le Voyage de M. Perrichon.
22 février. — Vaugirard : L'Avare, Un Caprice.
14 mars. — Vaugirard : L'Ami Fritz.
18 mars. — Trocadéro : Kéroubinos, Le Duel.
22 mai. — Saint-Denis, U. P. : Le Duel.
13 octobre. — Trocadéro. [Représentation a bénéfice] : Le Stradivarius.
28 octobre. — Trocadéro : La Nuit d'octobre, Le Cid.
14 novembre. — Vaugirard : Les Corbeaux.
25 novembre. — Trocadéro : L'Occasion, U Aventurière.
5 décembre. — Vaugirard : Maman Colibri.
18 décembre. — Saint-Denis, IJ. P. : Le Baiser, Le Cendre de M. Poirier.
23 décembre. - Trocadéro : Le Cendre de AI. Poirier, lhi Caprice.
1929
1G janvier. — Vaugirard : L'Éprclwe, lilanchette.
20 janvier. — Trocadéro : Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée, Le Duel.
13 février. — Vaugirard : Le Luthier de Crémone, Le Flibustier.
17 février. — Trocadéro : L'Ami Fritz.
17 mars. — Trocadéro : Ruy Blas.
20 octobre. — Trocadéro : Horace et Lydie, Le Voyage de M. Perrichon.
17 novembre. — Trocadéro : U Abbé Constantin.
21 novembre. — Vaugirard : Un Déjeuner d'omoureux, Le Voyage de M. Perrichon.
22 décembre. — Trocadéro : Le Gendre de Al. Poirier, L'Anglais tel qu'on le parle.
1930
Dimanche 15 juin (reportée au dimanche 22 juin, par suite du mauvais temps).
[Conseil municipal de Paris.] — CENTENAIRE DU ROMANTISME (1830-1930) : M AIlION DE LORME. Drame en 5 actes, en vers, de Victor HUGO.
MM. ALBERT-LAMBERT fils Didier Jacques FENOUX M. de Laffemas Denis n'INÈs. L'Angely DESJARDINS Louis XIII Jacques GUII.nÈNE. Le marquis de Saverny
------------------------------------------------------------------------
MM. Paul NUMA. Le marquis de Brichanteau Paul GERBAULT. Le marquis de Nangis DORIVAL Le Taillebras LEDOUX. Le Scaramouche André BACQUÉ Al. de Bouchavannes CIIAMBREUIL Le duc de Bellegarde DE RIGOULT Le capitaine Quartenier Maurice DONNEAUD 1. Le chevalier de Montpesat M. LE MAHCIIAND. Un valet; Le crieur public2, Jean MARCHAT Le cotiiie de Gassé ; M. de Rohan LE GOFF Un conseiller Picrre Dux. Le gracieux; Un mousquetaire Marcel DUFHESNE. Duc de Beaupréau Mmes Cécile Son ni. Marion de Lorme LUERBAY. Dame Rose ROUSSEI Une comédienne
Élèves du Conservatoire : MM. MARTINELLI, PnovALE, ECIIOURIN, PATORNI 3.
« Pour célébrer le centenaire du romantisme, on a joué Marion de Lorme place des Vosges, devant la maison d'Hugo. C'est une idée tout aussi défendable qu'une autre. Pourquoi Marion de Lorme? Mais parce qu'une tradition veut qu'elle ait habité la future maison d'Hugo et même qu'elle y soit morte. Retardée d'une semaine par l'orage, la représentation eut lieu en plein soleil. Du moins, les spectateurs étaient de tous les côtés au soleil exposés, les acteurs seuls avaient droit à l'ombre. » (L. DUBECH, Le drame au soleil. Action française, 27 juin.) « L'événement de la semaine fut cette représentation [en plein air] de Marion de Lorme sur l'ex-place Hoyale, devant la maison qu'habita Victor Hugo, et où l'on a créé un très beau musée des Souvenirs du grand poète. »
(A. ANTOINE, Le Théâtre, t. II, p. 464.) « En dépit des haut-parleurs soigneusement installés, des microphones multiples et sans cesse déplacés, il apparut que la voix ne portait guère ; il apparut aussi, hélas ! que le maquillage de théâtre ne convenait pas du tout au grand jour. » (Odette PANNETIER, Candide, 26 juin.) « La maison de Victor Hugo est, comme l'on sait, située à l'un des angles de la place, sans aucun dégagement, et il était malaisé de dresser dans cette encognure une scène suffisante dont la vue pût être accessible au public. Il s'en est suivi que, sur les quelques centaines d'invités du Conseil municipal, la plupart ne virent et n'entendirent rien. Combien ont quitté la place après avoir constaté qu'ils perdaient leur temps !
1. Au lieu de M. Jean WEIIEIT, annoncé. — 2. Au lieu de M. L. DunosQ, annoncé.
— 3. Au lieu de M. P. FAunERT, annoncé.
------------------------------------------------------------------------
« On avait simplement dressé une sorte d'estrade comme celle d'un comice agricole, sur laquelle il ne pouvait être question d'improviser le moindre bout de décoration. Aussi, le spectacle s'est déroulé sur le fond des arcades, devant un auditoire entassé sur des chaises et des banquettes, sous un soleil de plomb. Enlin, la scène, insuffisamment rehaussée, était masquée par les premiers rangs des occupants, et, quant à saisir la moindre réplique, il fallut y renoncer tout de suite. » (A. ANTOINE, Information, 1er juill.) Cf. J.-J. BROUSSON, La robe de la princesse Negroni. Candide, 19 juin.
P. PLESSIS, Marion de Lorme chez V. Hugo. Comœdia, 23 juin. R. HONNERT, Rampe, 1er juill., avec photos. — Clichés Paris-Soir : « Les artistes sortant du Théâtre-Français pour se rendre place des Vosges. » — Excellentes photographies : « Vue d'ensemble de la place des Vosges, de la scène et des spectateurs » : Excelsior, 23 juin ; Illustration, 28 juin ; Miroir du monde, 28 juin ; Monde illustré, 28 juin.
26 janvier. - Trocadéro : Le Luthier de Crémone, Le Secret de Polichinelle.
23 février. — Trocadéro : Hernani.
23 mars. — Trocadéro : Gringoire, TJlallclwtte.
12 juin. — Grand-Palais : Psyché.
22 juin. — Place des Vosges : Marion de Lorme. [Voir en tête.] 26 octobre. — Trocadéro : Primerose.
23 novembre. — Trocadéro : La Paix citez soi, Le Duel.
21 décembre. — Trocadéro : La Nuit d'octobre, L'Aventurière.
1931
18 janvier. — Trocadéro : Il était une bergère, Moi.
22 février. — Trocadéro : Hernani.
22 mars. — Trocadéro : Le Flibustier, L'Amiral.
8 novembre. — Trocadéro : La Nouvelle Idole, L'Été de la Saint-Martin.
13 décembre. — Trocadéro : Le Misanthrope, Le Passant.
1932
25 janvier. — Trocadéro : La Flamme, UAmi Fritz.
21 février. — Trocadéro : Patrie.
20 mars. — Trocadéro : Ruy Blas.
18 décembre. — Trocadéro : Mlle de la Seiglière, Jean-Marie.
------------------------------------------------------------------------
II
PROVINCE ET ÉTRANGER (Sauf indication contraire, il s'agit de soirées.)
1927
18 et 19 janvier (Monte Carlo) : Le Bourgeois gentilhomme.
25 janvier (Anvers), 26 (Bruxelles) [M. et S.], 27 (Liège), 28 (Gand), 29 (Mons) : Dupont et Durand, On ne badine pas avec l'amour.
L'histoire de la Comédie-Française en Belgique au xxe siècle sera aussi intéressante à écrire que celle du Théâtre-Français à Bruxelles aux XVIIe et XVIIIe siècles, le beau livre de M. Henri Liebrecht, paru, en 1923, dans la Bibliothèque de la Bevue de Littérature comparée. En attendant, signalons qu'à Gand, par exemple, un érudit et fervent du Théâtre-Français, M. Itobert de Smet, rédige, pour les programmes de chaque représentation, une substantielle notice qui pourrait être donnée en exemple et dont il est fait un tirage à part à quelques exemplaires. D'une lettre de M. de Smet, et en attendant que nous puissions publier une note de ce genre sur l'activité de la Comédie-Française dans ses tournées en Belgique, je détache ce passage qui concerne les représentations données à Gand : « C'est en 1899 qu'un comité, composé de MM. Henri Boddaert, Laroche, Georges Braun, Ysebrant de Lendouck et Cazaux, s'occupa, dans un but complètement désintéressé, d'organiser au Théâtre-Royal (dit alors : Grand-Théâtre) des représentations de comédies en séries d'abonnement. Ce comité est formé à l'heure actuelle de MM. Georges Poil, Ysebrant de Lendouck, Pierre Dierman, Georges de Hemptinne, Maxime van Nieuwenhuyse et Harold de Lendouck. Ce fut d'abord Baret qui organisa les spectacles. Le premier eut lieu le 16 novembre 1899 et comportait : Ma Bru! (de Carré et Bilhaud) et Y Anglais tel qu'on le parle. Le second spectacle (30 novembre) était emprunté au répertoire du ThéâtreFrançais : Le Baiser et Les Romanesques, avec M. Berr et la pauvre petite « Henriot ». Le 14 décembre, de Féraudy donnait, avec Mlle Müller : L'A mi Fritz et La Joie fait peur. Le 17 mars 1900, on jouait Froufrou (de Féraudy, Duflos, Lara, Bertiny, Leconte), et le Comité faisait appel à M. Duflos pour organiser les programmes qui, de plus en plus (à part quelques exceptions qui se raréfient d'année en année), sont empruntés au répertoire de la Maison de Molière, avec, dans les rôles principaux, des artistes du Théâtre-Français. Il arriva aussi que ces comédiens fran-
------------------------------------------------------------------------
çais interprétèrent des pièces parfois étrangères au répertoire de la Maison.
Ainsi l'on vit : Mme Piérat et M. Duflos dans le Voleur; MM. Albert-Lambert, Duflos et Fenoux, Mme Delvair dans Henri III et sa cour; Mmes Piérat et Delvair, MM. Albert-Lambert, Fenoux et Guilhène dans Marie Tudor ; Mme Bartet et M. Duflos dans Le Pardon, de Jules Lemaître, etc., etc.
« Après la guerre, M. Raphaël Duflos organisa une représentation encore (4 juin 1919). On joua Y Ami des femmes. Il était entouré de MM. Henry Mayer, Gerbault, Denis d'Inès, Lehmann ; Mmes Valpreux, Nizan et Huguette Duflos.
« Ensuite, ce furent les représentations oflicielles de la Comédie-Française, inaugurées le 3 novembre 1919 (Dépit amoureux ; On ne badine pas avec l'amour). D'abord au nombre de douze par an, elles furent réduites à six, puis à cinq.
« Actuellement, la Comédie-Française donne à Gand cinq représentations oflicielles. Le Comité local (et désintéressé) qui organise ces spectacles à Gand crée un abonnement de six soirées (en deux séries de trois) et, pour la sixième soirée d'abonnement, il est fait appel à la compagnie de l'Odéon, soit à une compagnie particulière. C'est ainsi que, le 9 février 1933, Mme Madeleine Kenaud et M. Pierre Bertin sont venus nous donner Françoise, de Sacha Guitry, et Puisque je t'aime, de Brieux.
« Nous regrettons beaucoup que la Comédie-Française ne nous donne pas six représentations officielles par an. »
21 février (Anvers), 22 (Bruxelles) [M. et S.], 23 (Liège), 24 (Gand), 25 (Mons) : Lit Nuit d'août, Tartuffe.
26 mars (Luxembourg) : La Nuit d'octobre, Tartuffe.
28 mars (Anvers), 29 (Bruxelles) [Ai. et S.], 30 (Liège), 31 (Gand), 1er avril (Verviers) : Quitte pour la peur, La Brebis, Le Soldat de plomb et la danseuse de papier.
22 avril (Lille) : Le Bon Roi Dagobert.
25 avril (Anvers), 26 (Bruxelles) [AI. et S.1, 27 (Liège), 28 (Gand) : Le Légataire universel, Le Cœur a ses raisons.
5 mai (Saint-Etienne), 6 (Lyon) : Dupont et Durand, On ne badine pas avec l'amour.
28 juin (Vichy) : Kéroubinos, Quitte pour la peur, La Hrebis.
12 juillet (Vichy) : Le Vieil Homme.
7 octobre (Le Havre) : L'Épreuve, L'Avare.
4 novembre (Le Havre) : Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée, Le Pèlerin, La Vieille Alaman.
21 novembre (Anvers), 22 (Bruxelles) [M. et S.], 23 (Liège), 24 (Gand), 25 (Verviers) : Ruy Blas.
16 décembre (Le Havre) : Ruy Blas.
26 décembre (Anvers), 27 (Bruxelles) [M. et 5.], 28 (Liège), 29 (Gand), 30 (Mons) : L'Avare, Un Caprice.
------------------------------------------------------------------------
1928
13 janvier (Lille) : La Torche sous le boisseau.
20 janvier (Le Havre) : Quitte pour la peur, Le Gendre de M. Poirier.
23 janvier (Anvers), 24 (Bruxelles) [M. et S.], 25 (Liège), 26 (Gand), 27 (Verviers) : Le Passant, Électre.
10 février (Lyon) : La Nuit d'aoltt, La Torche sous le boisseau.
13 février (Anvers), 14 (Bruxelles) [M. et S.], 15 (Liège), 16 (Gand), 17 (Mons) : La Torche sous le boisseau.
24 février (Le Havre) : La Torche sous le boisseau.
2 mars (Luxembourg) : La Torche sous le boisseau.
6 mars (Tourcoing) : Louison, Le Malade imaginaire.
19 mars (Bordeaux) : La Nuit d'août, La Torche sous le boisseau.
23 mars (Le Havre) : Andromaque, Un Caprice.
26 mars (Anvers), 27 (Bruxelles) [M. et S.], 28 (Liège), 29 (Gand), 30 (Verviers) : Gringoire, La Parisienne.
16 avril (Le Havre) : Robert et Marianne.
23 avril (Anvers), 24 (Bruxelles) [Ai. et. S.], 25 (Liège), 26 (Gand), 27 (Mons) : L'Ami Fritz.
21 mai (Le Havre) : La Nuit d'octobre, Le Cid.
26 juin (Vichy) : Le Quatrième, Le Gendre de Al. Poirier.
28 juin (Boulogne-sur-Mer) : Le Barbier de Séville.
• 30 juin et 1er juillet (Cologne 1) : Le Bourgeois gentilhomme.
8 juillet (Dunkerque) : Un Ami de jeunesse, A quoi rêvent les jeunes filles.
10 juillet (Vichy) : Ruy Blas.
17 octobre (Strasbourg) : Le Mariage de Figaro.
19 octobre (Le Havre) : Le Mariage de Figaro.
22 octobre (Anvers), 23 (Bruxelles) [M. et S.], 24 (Liège), 25 (Gand), 26 (Mons 2) : La Nuit d'octobre, Le Père Lebonnard.
16 novembre (Le Havre) : UOccasion, Amoureuse.
19 novembre (Bordeaux) : Le Demi-M onde.
20 novembre (Madrid), Casa Velasquez : Il était une bergère.
21 novembre (Madrid), Ambassade de France : Le Baiser.
20 novembre (Strasbourg) : Le Vieil Homme.
1. Le bourgmestre, M. ADENAUER, écrit : « Pendant ces deux inoubliables soirées, la Comédie-Française a prouvé de nouveau que, si l'on pouvait apprécier en elle son esprit de haute tradition, elle était aussi le reflet même de la France, c'est-à-dire une des premières gloires du monde. » (Entretien avec M. É. Fabre. Comœdia, 3 juill.)
2. Le bourgmestre prononce un discours et remet à M. Silvain la grande médaille de la ville de Mons.
------------------------------------------------------------------------
10 décembre (Anvers), 11 (Bruxelles) [M. et S.], 12 (Liège), 13 (Gand), 14 (Mons) : Les Caprices de Marianne, Le Jeu de l'amour et du hasard.
21 décembre (Le Havre) : Le Pain de ménage, Phèdre.
1929
7 janvier (Anvers), 8 (Bruxelles) [M. et 5.], 9 (Liège), 10 (Gand), 11 (Mons) : Le Pain de ménage, Amoureuse.
15 janvier (Le Havre) 1 : Louis XI.
21 janvier (Luxembourg) : La Paix chez soi, Amoureuse.
11 février (Lyon) : Britannicus2, Le Passant.
15 février (Le Havre) : La Paix chez soi, Les Trois Sultanes.
18 février (Anvers), 19 (Bruxelles) [M. et S.], 20 (Liège), 21 (Gand) : La Nuit de mai, Bajazet.
24 février (Nice) [M.] : Les Noces d'argent.
27 et 28 février (Nice) [S.] : La Torche sous le boisseau.
11 mars (Anvers), 12 (Bruxelles) [M. et S.], 1.3 (Liège), 14 (Gand), 15 (Verviers) : L'Obole d'un soir ancien, Le Gendre de M. Poirier.
22 mars (Le Havre) : Le Baiser, La Parisienne.
3 avril (Strasbourg) : La Nuit d'octobre, Les Trois Sultanes.
12 avril (Le Havre) : Il était une bergère, Aimer.
16 avril (Tourcoing) : Il ne faut jurer de rien, Les Précieuses ridicules.
22 avril (Anvers), 23 (Bruxelles) [M. et S.], 24 (Liège), 25 (Gand), 26 (Verviers) : Le Bourgeois gentilhomme.
23 mai (Barcelone), Théâtre des Novedades [M.] : L'Avare, Poil de carotte. - A bord du cuirassé « Provence » : Puisque je t'aime.
24 mai (Barcelone), Théâtre des Novedades : Puisque je t'aime, Le Pèlerin, Les Fourberies de Scapin3.
9 juin (Toulouse) : Le Mariage de Figaro.
18 juin (Vichy) : Antoinette Sabrier.
30 juin (Bergerac) [M.] : Alkestis4. — [S.] : Intermède, Le Médecin malgré lui.
2 juillet (Vichy) : Le Demi-klonde.
1. La représentation s'est terminée par le couronnement du buste de Casimir Delavigne, né au Havre. MM. Silvain et Fenoux disent des poèmes. Au banquet offert par la municipalité, M. Silvain lit un discours de M. E. Fabre, administrateur de la Comédie-Française.
2. Au lieu de Bajazet. Mme Roch, souffrante.
3. Il a été tiré au roneo des extraits de presse catalane, 6 p. Il est noté que le général Primo de Rivera se rendit sur la scène pour féliciter les artistes.
4. Le programme, illustré d'un bois de L. UAUDIER, et les affiches portent : « A la gloire des frères Mounet ». Les 9-10 juillet 1927, une représentation avait été donnée « à la glorification dos frères Mounet ». Odes de R. BERTON, dites par Mad. Hocli et M. Jean llEnvÉ.
------------------------------------------------------------------------
6 juillet (Autun) [M.], Théâtre-Antique : Bérénice, Le Médecin malgré lui.
7 juillet (Autun) [M.], Théâtre-Antique : Horace, Les Fourberies de Scapin.
4 octobre ( Le Havre) : La Nuit de décembre, Le Voyage de M. Perrichon.
9 octobre (Strasbourg) : Phèdre, Un Déjeuner d'amoureux.
14 octobre (Anvers), 15 (Bruxelles) [M. et S.], 16 (Liège), 17 (Gand), 18 (Mons) : La Nuit de décem bre, Le Voyage de M. Perrichon.
4 novembre (Anvers), 5 (Bruxelles) [M. et S.], 6 (Liège), 7 (Gand), 8 (Charleroi) : Bérénice, L'Été de la Saint-Martin.
11 novembre (La Haye) : On ne badine pas avec l'amour, Le Pèlerin.
12 novembre (Amsterdam) : On ne badine pas avec l'amour, Poil de carottc.
15 novembre (Le Havre) : Le Passant, Le Misanthrope.
1930
3 janvier (Le Havre) : La Nuit d'août, Le Feu qui reprend mal, Le Luthier de Crémone.
13 janvier (Anvers), 14 (Bruxelles) [M. et S.], 15 (Liège), 16 (Gand), 17 (Mons) : Kéroubinos, Les Romanesques.
7 février (Le Havre) : La Nuit de mai, Le Secret de Polichinelle.
10 février (Anvers), 11 (Bruxelles) [M. et S.], 12 (Liège), 13 (Gand) : Le Médecin malgré lui, Les Fourberies de Scapin.
7 mars (Le Havre) : Horace et Lydie, Bérénice.
24 mars (Anvers), 25 (Bruxelles) [M. et S.], 26 (Liège), 27 (Gand), 28 (Verviers) : Les Fourberies de Nérine, La Nouvelle Idole.
4 avril (Le Havre) : Kéroubinos, Les Romanesques.
6 juin (Dijon) : Un Caprice, Poèmes.
7 juin (Joigny) [M.], Théâtre de verdure : Phèdre, Le Médecin malgré lui.
14 juin (Blois) [M.] : Blanchette.
17 juin (Vichy) : Le Baiser, Le Voyage de M. Perrichon.
22 juin (Meaux) [M.] : La Paix chez soi.
6 juillet (Saint-Malo) [M.], Remparts du château : Hernani.
17 septembre (Genèvel) : Le Bourgeois gentilhomme.
18 septembre (Genève) : On ne badine pas avec l'amour, A quoi rêvent les jeunes files.
30 septembre (Vichy) : Robert et Marianne.
8 octobre (Strasbourg) : L'Écran brisé, Andromaque.
10 octobre (Le Havre) : U Écran brisé, Horace.
13 octobre (Anvers), 14 (Bruxelles) [M. et S.], 15 (Liège), 16 (Gand), 17 (Mons) : Les Noces d'argent.
1. M. Émile Fabre assiste à ces représentations. Cf. H. MUGNIER, La Comédie-Française devant Genève et la S. D. N. (Comœdia, 30 sept.)
------------------------------------------------------------------------
7 novembre (Le Havre) : Un Déjeuner d'amoureux, L'Avare.
5 décembre (Le Havre) : L'Étincelle, La Nouvelle Idole.
8 décembre (Anvers), 9 (Bruxelles) [M. et S.J, 10 (Liège), 11 (Gand), 12 (Verviers) : La Flamme, Phèdre.
1931
2 janvier (Le Havre) : L' École des maris, L'Amiral.
5 janvier (Anvers), G (Bruxelles) [Al. et S.], 7 (Liége), 8 (Gand), 9 (Mons) : Il était une bergère, Moi.
19 janvier (La Haye) : L'Éprelwe, Tartuffe.
30 janvier (Amsterdam) : Il était une bergère, La Voix hiiiiiaitte, Le Feu qui reprend mal.
6 février (Le Havre) : La Nuit d'octobre, Tartuffe.
16 février (Anvers), 17 (Bruxelles) [M. et S.], 18 (Liégc), 19 (Gand), 20 (Mons) : Le Baiser, Le Barbier de Séville.
6 mars (Le Havre) : Démocrite, Le Barbier de Séville.
18 mars (Tourcoing) : L'Été de la Saint-Martin, La Brouille.
23 mars (Lyon), pour les sinistrés de Fourvières : Hcrnani.
25 avril (Lille), École des Arts et métiers : Le Carrosse du Saint-Sacrement.
27 avril (Anvers), 28 (Bruxelles) [M. et 5.], 29 (Liège), 30 (Gand) : Un Déjeuner d'amoureux, Le Misanthrope.
2 mai (Valenciennes) : La Leçon de Talma, Britannicus.
26 mai (Versailles), Cour de marbre, 5 h. du soir : L'École des II/aris, Les Précieuses ridicules.
16 juin (Vichy) : Le Monde où l'on s'ennuie.
30 juin (Vichy) : La Paix chez soi, Le Barbier de Séville.
26 juillet (Joigny) [M.], Théâtre de verdure : L'Aventurière, Le Mariage forcé.
2 octobre (Le Havre) : Polyeucte, Gringoire.
6 novembre (Le Havre) : Blanchette, L'Été de la Saint-Alartin.
23 novembre (Anvers), 24 (Bruxelles) [M. et S.], 25 (Liége), 26 (Gand) : Les Honnêtes Femmes, Le Malade imaginaire.
4 décembre (Le Havre) : Le Maître de son cœur.
7 décembre (Anvers), 8 (Bruxelles) [M. et S.], 9 (Liége), 10 (Gand), 11 (Mons) : Le Maître de son cœur.
1932
4 janvier (Anvers), 5 (Bruxelles) [M. et S.], 6 (Liège), 7 (Gand), 8 (Mons) : Il ne faut jurer de rien, L'Épreuve.
13 janvier (Le Havre) : La Victoire de Ronsard, Le Gendre de M. Poirier.
1er février (Bordeaux) : Il était une bergère, Blanchette.
------------------------------------------------------------------------
8 février (Anvers), 9 (Bruxelles) [M. et 5.], 10 (Liège), 11 (Gand), 12 (Mons) : Hernani.
7 mars (La Haye), 8 (Amsterdam) : Les Corbeaux.
4 avril (Anvers), 5 (Bruxelles) [M. et S.], 6 (Liège), 7 (Gand) : La Tragédie d'Alexandre.
3 mai (Le Havre) : Le Flibustier, Le Jeu de l'amour et du hasard.
10 juin (Le Havre) : La Symphonie inachevée, Le Sourire du faune, Charité.
10 juillet (Joigny) [M.], Théâtre de verdure : Britannicus, Dépit amoureux.
29 septembre (Genève) : Le Mariage forcé, U Avare.
30 septembre (Genève) : Les Affaires sont les af/aires.
10 octobre (Anvers), 11 (Bruxelles) [M.], 12 (Liège), 13 (Gand) : La Paix chez soi, Aimer.
13 octobre (Blois), matinée au château : Le Médecin malgré lui.
4 novembre (Strasbourg) : L'Épreuve, Aimer.
7 novembre (Anvers), 8 (Bruxelles) [M.], 8 (Gand), 9 (Liège) : La Parisienne, La Navette.
18 novembre (Le Havre) : Ruy Blas.
21 novembre (llouen) : Hernani.
25 novembre (Strasbourg) : Mlle de la Seiglière.
2 décembre (Le Havre) : Le Tombeau sous l'Arc de triomphe.
5 décembre (Anvers), 0 (Bruxelles) [A/.], 7 (Liège), 8 (Gand) : Dépit amoureux, L'École des bourgeois.
Suivant l'ancienne tradition, la Comédie-Française a, en outre, donné en soirée son concours officiel à des représentations au bénéfice de la Société des Typographes de Lille, à Lille : 9 décembre 1927 : Kéroubinos, M. Brotonneau. — 28 novembre 1928 : Blanchette, L'Été de la SaintMartin. — 29 janvier 1930 : Il était une bergère, Le Voyage de M. Perrichon. — 29 novembre 1930 : L'Étincelle, La Parisienne. — 28 novembre 1931 : Puisque je t'aime, Le Duel. — 17 décembre 1932 : Psyché, La Jalousie.
1. — TOURNÉE D'ÉGYPTE (26 novembre-26 décembre 1929) Artistes : MM. DESSONNES, Léon BERNARD, Denis D'INÈS, Charles GRANVAL, Jacques GUILHÈNE ; Mmes Émilienne Dux, DUSSANE, Marie VENTURA. —
MM. DORIVAL, LEDOUX, Jean WEBER, CHAMBREUIL, M. LE MARCHAND ; Mmes Jeanne SULLY, Marcelle ROMÉE, Hélène PERDRIÈRE, Yvonne HAUTIN, LHERBAY. — Élève du Conservatoire : Mlle Marcelle GABARRE. — Régisseur de la scène : M. Philippe DUTET.
------------------------------------------------------------------------
26 novembre. — Embarquement sur le « Mariette-Pacha ».
30 novembre. — Arrivée à Alexandrie. — Départ pour le Caire à 15 heures ; arrivée au Caire à 21 h. 10.
2 décembre. — Grand-Théâtre : Primerose.
3 — L'Avare, Le Pèlerin.
4 - Sapho.
5 - UÉcole des femmes, Les Précieuses ridicules.
6 — Le Mariage forcé, Blanchette, Le Bonhomme Jadis.
7- — Les Noces d'argent.
8 — [M.] Primerose.
9 -- On ne badine pas avec Vamour, Le Quatrième.
10 - Le Jeu de l'amour et du hasard, Un Ami de jeunesse, Deux couverts.
11 - Les Noces d'argent.
12 - Les Caprices de Marianne, Les Romanesques.
13 — Un Châtiment, Le Malade imaginaire.
14 — Le Gendre de M. Poirier, L'Été de la Saint-Martin.
15 - [M.] L'Avare, Le Pèlerin.
16 — U Avare, Bouhouroche.
17 - On ne badine pas avec l'amour, Le Quatrième.
18 — Le Flibustier, Les Romanesques.
19 — [M. au Collège américain pour le Lycée français : Poésies.] 19 — Le Jeu de l'amour et du hasard, L'Été de la Saint-Martin, Deux Couverts.
20 — Sapho.
21 — Départ du Caire pour Alexandrie à 8 heures ; arrivée à 11 h. 20. — Embarquement à Alexandrie sur le « Champollion1 ».
25 — Arrivée à Marseille à 10 h. 30.
26 — Arrivée à Paris à 9 h. 55.
La Comédie-Française a remporté en Égypte un succès triomphal. Cf. Comœdia. Lettre datée du Caire, 14 déc., signée J. de Saint-Salvi. — Lettre adressée à M. É. Fabre par le Ministre de l'Instruction publique d'Égypte.
Comœdia, 21 déc. — Lettre de M. Hautcœur, directeur général des BeauxArts du gouvernement égyptien. Comœdia, 29 déc. — Le Journal du Caire a
1. Au concert de bienfaisance donné au profit des Œuvres de mer sur le paquebot, M. GUILHÈNE et Mme DUSSANE jouent la Paix chez soi. M. J. WEBER et Mmes ROMÉE et PERDRIÈRE : Il était une bergère. Prennent part au concert : M. LE MARCHAND et Mlle SULLY.
------------------------------------------------------------------------
fait un recueil d'articles de journaux et périodiques égyptiens qu'il a adressé à la Comédie-Française.
Cf. aussi : Les impressions d'Égypte de M. Léon Bernard et de Mme Dussane (A. D'ESPARBÈS, Comœdia, 27 déc.) : «. on nous a dit au départ : vous avez été bien utiles, il faudra revenir. Et nous disons : nous reviendrons, car nous avons été heureux ».
Le retour de la dernière expédition d'Égypte. Égypte, 28 déc. — Excelsior, 29 déc. « Les voyageurs à leur arrivée à la gare de Lyon » (photo).
Le beau voyage de la Comédie-Française en Égypte, par Mme DussANE (Journal, 29 déc.), avec une image : « La Comédie-Française à dos de chameau à Sakkarah. »
« Un jour où nous jouions l'Avare, nous dûmes achever nos apprêts en grande hâte ; la reine, murmurait-on, était arrivée au théâtre avant l'heure du lever du rideau ; elle ne voulait pas perdre une réplique de Molière. »
Mme Dussane a aussi parlé de l'Égypte aux bureaux du journal VÊgypte. Dans Bravo, 27 déc. : « La Comédie-Française au pays du roi Fouad », photo prise au cours d'une réception au Caire en l'honneur des comédiens.
Le beau voyage, par Léon BERNARD (Rampe, 1ER janv. 1930, et photos) : « Tous mes camarades se sont surpassés : ils ont fait quelquefois aussi bien, ils n'ont jamais fait mieux. »
Nouvelle campagne d'Égypte. La Comédie-Française devant les Pyramides (Chantecler, 4 janv. 1930), par DORIVAL : « Molière a obtenu le plus grand succès.
L'Avare et le Malade imaginaire ont triomphé. C'est Primerose, les Noces d'argent, Sapho qui ont obtenu le plus de succès dans notre répertoire moderne. »
Le 2 janvier 1930, tous les artistes ayant participé à la tournée d'Égypte sont reçus et félicités au foyer des artistes par le Ministre de l'Instruction publique et l'Administrateur général.
Il existe, en outre, transmise par la tradition orale, une relation en vers due à l'un des membres de la mission et qui, sous forme de lettre à M. l'Administrateur et au Ministre, est des plus spirituelles. On doit regretter qu'elle n'ait pu trouver place ici.
2. — TOURNÉE DE STOCKHOLM ET DE COPENHAGUE (8-14 octobre 1931) Artistes : MM. DESSONNES, Léon BERNARD, Georges LE Roy, LAFON, LEDOUX ; Mmes Suzanne DEVOYOD, Gabrielle ROBINNE, Marie BELL, Andrée DE CHAUVERON, Catherine FONTENEY, NIZAN. — MM. André BAcQuÉ, Lucien DUBOSQ, M. LE MARCHAND, Pierre FAUBERT ; Mlle Jeanne SULLY. — Régisseurs de la scène : MM. MATIIIS et BOERIs.
------------------------------------------------------------------------
STOCKHOLM. Théâtre-Royal (Opéra) 8 octobre. — Un Caprice, Tartuffe.
9 — Les Corbeaux.
10 - [M. à lG heures.] Fables de La Fontaine, Le Médecin malgré lui.
10 — [S.] Les Affaires sont les affaires.
11 — [M.] La Paix chez soi, Tartuffe.
11 - [S.] On ne badine pas avec l'amour, Le Pèlerin.
• COPENHAGUE. Théâtre-Royal 13 octobre. — Un Caprice, Tartuffe.
14 — [ill.] On ne badine pas avec l'amour, Le Pèlerin.
14 — [S.] Les Corbeaux.
Cf. llolf DE MARÉ, Comœdia, 14 sept.-7 oct. : « M. Erik Wettergren, directeur du Théâtre-Royal dramatique, invite les Comédiens français à une représentation de Alaebeth; leurs places sont fleuries et marquées des couleurs françaises. A l'issue de la représentation, M. L. Bernard remet sur la scène une couronne de lauriers à M. Wettergren. » — 8 oct. : « Le Roi félicite les interprètes de la Comédie-Française. Un rédacteur du Stockholm Tidningen rapporte quelques notes amusantes sur la représentation à Stockholm. Par exemple, quand on a frappé six coups, le public, ignorant des usages français, s'imagina que quelque chose était arrivé ! « Une porte manquant aux décors, « on la remplaça par un morceau de toile et, pour le masquer, on plaça devant « un fourneau — ce qui donna une idée bizarre dont sont meublés les apparte« ments français. On s'était montré un peu inquiet lorsqu'on apprit que le « programme comprenait deux pièces, car, en Suède, Tartuffe à lui seul rem« plit toute une soirée. Mais les Français parlent si vite qu'on avait terminé « à minuit moins un quart. » — Un correspondant de Suède (Claude ALA YUAC, Comœdia, 20 oct.) écrit (lue « les représentations de la Comédie-Française ont fait une impression profonde ». Un autre de Copenhague note : « On a été déçu — et l'on peut dire de la façon la plus heureuse. » — Excellente photo G.-L.
Manuel frères. Rampe, 15 oct. 1931.
A Copenhague, le 13 oct., la représentation a lieu en présence du Roi, de la Reine et des membres de la famille royale. Un thé est offert par le Ministre de France et l'Alliance française donne un souper. Discours de M. Scheel, l'amiral danois Andréas Moeller, le directeur du Théâtre-Royal et M. L. Bernard.
M. Johannes Poulsen, metteur en scène du Théâtre-Royal, dit des vers français du docteur Bramson.
Le 7 nov. un déjeuner intime est donné à Paris en l'honneur de M. Rolf de Maré. Discours de MM. le Ministre de Suède, Émile Fabre, Léon Bernard.
------------------------------------------------------------------------
REPRÉSENTATIONS AUTORISÉES ET DE BIENFAISANCE (1927-1932) AVEC LE CONCOURS OFFICIEL D'AUTISTES DE LA COMÉDIE-FRANÇAISE (Sauf indication contraire, il s'agit de soirées.)
1927
26 août. — Légation de Danemark : Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée.
27 août. — Ministère des Affaires étrangères : Le Baiser, Poèmes.
20 octobre. — Présidence de la République : Les Précieuses ridicules (fragments ).
10 novembre. — Opéra (Soirée des Croix de guerre) : Le Mariage forcé.
Juin et décembre. — Orphelinat des Arts (Courbevoie) [M.] : Le Soldat de plomb, Poésies.
23 décembre. — Trocadéro (Gala Victor Hugo) : Ve acte de Marion de Lorme.
1928
2 juin. - Hôtel-de-Ville : Kéroubirws.
1er juillet. — Orphelinat des Arts [M.] : Le Passant.
9 juillet. — Cercle interallié : Le Soldat de plomb et la danseuse de papier.
6 novembre. — Opéra (Croix de guerre) : Gringoire.
19 novembre. — A Metz (Croix de guerre) : Le Retour à la terre.
21 novembre. — Orphelinat des Arts [M.] : Le Baiser.
1929
26 janvier. — Mairie du ive arrondissement : Poèmes.
24 avril. — Salle Wagram (Anciens élèves de Polytechnique) : Un Caprice.
4 mai. — Belle Jardinière (Caisse des retraites des employés) : Eux, Poèmes.
27 juin. — Hôtel Salomon de Rothschild (Légion d'honneur) : La Bonne Mère.
30 juin. — Orphelinat des Arts [M.] : Il était une bergère.
4 novembre. — École centrale : Les Honnêtes Femmes.
20 décembre. — Orphelinat des Arts [M.] : Il était une bergère.
21 décembre. — Orphelinat de l'Enseignement primaire : Les Fourberies de Nérine, Poèmes.
1930
23 mars. - École de chimie industrielle : La Nuit d'auberge.
------------------------------------------------------------------------
25 mars. — Palais du Luxembourg : Deux Couverts.
17 juin. — Sorbonnc : Poèmes.
29 juin. — Orphelinat des Arts [M.] : Les Précieuses ridicules.
9 novembre. — Trocadéro (Soirée des Écrivains combattants) : Aymerillot.
22 décembre. — Poèmes.
1931
9 janvier. — Salle Gaveau (Bienfaisance) : Un Ami de jeunesse.
24 janvier. — A Corbeil (Bienfaisance) : Il était une bergère.
28 juin. — Orphelinat des Arts [M.] : Kéroubinos.
21 octobre. — A Bernay (Pour les Comédiens combattants) : Le Duel.
1932
19 octobre. — A Bernay (Pour les Comédiens combattants) : L'Occasion, La Jalousie.
22 décembre. — Orphelinat des Arts [M.] : Poèmes.
------------------------------------------------------------------------
TRENTE ANS DE THÉATRE (1927-1932) Abhéviations : C. = Concert. — C. B. — Concert Brunin.
(Toujours en soirée.)
1927
3 février. — Renaissance Music-IIall : Le Barbier de Séville.
10 février. — C. du xxe siècle : Tartuffe.
10 mars. — C. B. : La Nuit d'octobre, L'Été de la Saint-Martin.
17 mars. — Renaissance Music-Hall : Le Médecin malgré lui.
21 avril. — C. du xxe siècle : L'Aventurière.
5 mai. — C. B. : Le Jeu de l'amour et du hasard.
22 septembre. — C. B. : L'Aventurière.
27 octobre. — C. B. : Poil de carotte.
17 novembre. — C. B. : Le Malade imaginaire.
8 décembre. — C. du xxe siècle : Le Jeu de l'amour et du hasard.
1928
12 janvier. — C. B. : Le Barbier de Séville.
9 février. — C. du xxe siècle : Phèdre.
22 mars. — C. B. : Le Duel.
12 avril. — C. du xxe siècle : Le Duel.
19 avril. — C. B. : La Parisienne.
3 mai. — C. B. : Le Cid.
20 septembre. — C. B. : Le Flibustier.
17 octobre. — C. du xxe siècle : Le Voyage de M. Perrichon.
18 octobre. — C. B. : La Nuit d'octobre, Les Folies amoureuses.
22 novembre. — C. B. : Le Voyage de M. Perrichon.
29 novembre. — Vaugirard : Le Malade imaginaire.
20 décembre. — C. B. : Les Fourberies de Scapin.
1929
17 janvier. - C. du xxe siècle : Andromaque.
31 janvier. — Vaugirard [M.] : Le Misanthrope.
7 février. - C. B. : L'Aventurière.
------------------------------------------------------------------------
21 mars. — C. B. : Le Gendre de M. Poirier.
4 avril. — C. du xxe siècle : Le Barbier de Séville.
2 mai. — C. B. : Un Déjeuner d? amoureux.
20 septembre. — C. B. : Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée, Gringoire.
10 octobre. — C. du xxe siècle : L'Abbé Constantin.
24 octobre. — C. B. : L'Avare.
11 décembre. — Excelsior-Concert : La Parisienne.
1930 20 février. — C. B. : Phèdre.
8 mai. — C. B. : Les Fausses Confidences.
6 novembre. — C. B. : Les Romanesques.
27 novembre. — C. du xxe siècle : Amoureuse.
1931
5 février. — C. B. : Le Voyage de M. Perriehon.
26 février. — C. du xxe siècle : Le Pain de mhwge, Le Flibustier.
19 mars. — C. B. : Amoureuse.
23 avril. — C. B. : Ruy Blas.
24 septembre. — C. B. : La Nouvelle Idole.
22 octobre. — C. du xxe siècle : Le Voyage de M. Perrichon.
5 novembre. — C. B. : Le Passant, Le Flibustier.
3 décembre. — C. B. : Blanchette.
1932
21 janvier. — C. du xxe siècle : Le Gendre de M. Poirier.
4 février. — C. B. : Le Duel.
7 avril. — C. B. : Le Misanthrope.
14 avril. — C. du xxe siècle : Le Misanthrope.
19 mai. — C. B. : Le Jeu de l'amour et dit hasard.
20 octobre. — C. B. : La Grève des forgerons, Les Caprices de Marianne.
3 novembre. — C. B. : Jean-Marie.
17 novembre. — Concert Printania : Le Voyage de M. Perrichon.
15 décembre. — C. B. : Le Pain de ménage, Les Romanesques.
------------------------------------------------------------------------
TABLEAU DE TOUTES LES REPRÉSENTATIONS DE LA COMÉDIE-FRANÇAISEI (1927-1932) (P ARIS-PROVINCE-ÉTRANC; I-:R)
1927 1928 1929 1930 1931 1932 SoinÉEs. 361 363 361 355 359 3582 MATINÉES. 113 112 113 116 112 111 MATINÉES POÉTIQUES. 15 13 15 15 12 17 Totaux 489 487 489 486 483 486
Représentations extérieures : Paris. 21 15 9 8 5 4 Province et Étranger. 46 60 8P 46 53 44 Trente ans de théâtre. 10 12 10 4 8 9 Concours officiels et représentations de bienfaisance (Paris-Province") 7 7 8 8 5 3 Totaux généraux 573 581 597 552 554 546
1. Sont comprises dans les totaux les matinées et soirées de gala, les représentations à bénéfice et de retraites.
2. Le Bal n'est pas compris dans ce chiffre et s'ajoute aux relâches de cette année.
3. Y compris la matinée de poésies du 19 déc. Le Caire.
4. Y compris les représentations au bénéfice de la Société des Typographes de Lille (voir p. 327).
NOMBRE DE PIÈCES JOUÉES CHAQUE ANNÉE (1927-1932)
1927 1928 1929 1930 1931 1932 Nombre de pièces jouées chaque année. 143 145 154 158 140 145 m
------------------------------------------------------------------------
TABLE PAR TITRES DES PIÈCES JOUÉES DE 1921 A 19321
LES NOMS DES AUTEURS SONT ENTRE PARENTHÈSES A I.A SUITE DES TITRES DES PIÈCES
A A QUOI RÊVENT LES JEUNES FILLES (Alfred de Musset). 1921, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
ABBÉ CONSTANTIN (1,') (Crcmieux et P. Decourcelle). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929. 1930, 1931, 1932.
ADIKU (i.') (Vaunois). 1924, 1925.
AFFAIRES SONT LES AFFAIRES (LES) (0. Mirbeau). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930,1931, 1932.
AFFRANCHIS (ms) (Lenéru). 1927.
AGE DU FEU (i.') (Ucnys Amicl). 1932.
AIMER (Uéraldy). 1921,1922,1923,1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929,1930, 1931, 1932.
ALLKESTIS (Hivollel). 1926, 1927, 1931, 1932.
AMANTS MAGNIFIQUES (LES) (Molière).
1922.
AMI DES FEMMES (L') (Dumas fils). 1926, 1927, 1929.
AMI FRITZ (L') (Erckmann-Chatrian).
1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
AMI DE JEUNESSE (UN) (Edmond Sée). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
AMIHAI. (L') (Normand). 1924, 1931.
AMOUR MÉDECIN (L') (Molière). 1921,1922, 1925, 1931.
AMOUR SOUFFLE ou IL VEUT (L') (scène) (Th.
Gauthier). 1927 [Matinée poétique].
AMOUR VEILLE (L') (Gaillavetet de Flers).
1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
AMOUREUSE (de Porto-Miche). 1921,1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
AMPHITRYON (Molière). 1922, 1925.
ANDROMAQUE (Haeine). 1921, 1922, 1923, 1924,1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
ANGLAIS TEL QU'ON LE PARLE (L') (Tristan BerlJanl).1921, 1922, 1923, 192, 1925, 1926, 1927,1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
ANTOINETTE SAIIRIEU (Cuollls). 1929,1930, 1931.
APRÈS ONZE ANS (Lcvuillant). 1925.
ARLEQUIN POLI PAR L'AMOUR (Marivaux).
1931.
ATIIALIE (Bacine). 1929.
AUTRE PHÈDRE (L') (J. Truffier). 1925.
AVARE (I/) (Molière). 1921, 1922,1923, 1924,1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
AVINlmET. (Henry-Marx). 1925.
AVENTURIÈRE (1.') (Augier). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926,1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
AnllmlLLoT (V. Hugo). 1928, 1931.
M
MAISEII (LE) (Th. de Banville). 1921, 1922, 1923,1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
BAISERS PERDUS (Birabeau). 1932.
1. M. JOANNIDÈS publiait dans chacun de ses volumes une Table alphabétique générale de toutes les pièces représentées depuis 1901 (suite à son grand ouvrage : La Comédie-Française de 1680 à 1900). Puis il apublié : La Comédie-Française de 1680 à 1920, [y compris] Tableau des représentations par auteurs et par pièces. Paris, Pion, éditeur, 1921, in-So, iv-139 p. — Ce sont là de véritables modèles et cette liste succincte, qui les continue sur un plan un peu différcnt, ne prétend nullement les égaler.
------------------------------------------------------------------------
BAJAZET (Racine). 1922, 1925, 1929.
BANDIT (LE) (Clovis Hugues) (scène). 1928 [Matinée poétique].
BARBERINE (Alfred de Musset). 1921, 1922, 1923, 1925, 1926, 1927.
BARBIER DE SÉVILLE (LE) (Beaumarchais).
1921,1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
BATAILLE nE DAMES (Scribe et Legouvé).
1921, 1922, 1923.
BELLE AVENTURE (LA) (Caillavet-de FlersRey). 1930, 1931, 1932.
BELLE MARINIÈRE (LA) (Acliard). 1929.
BELLE AU BOIS DORMANT (LA) (Marguerite).
1930 [Matinée poétique].
BÉRÉNICE (Racine). 1922, 1923, 1924, 1925,1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931,1932.
BETTINE (Alfred de Musset). 1925, 1926, 1927.
BLANCIIKTTE (Bricux). 1922, 1923. 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
BON 1401 DAGOBERT (LE) (Hivoire). 1926, 1927, 1928, 1929.
BONHOMME JAIIIS (LE) (Miirger). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1928, 1929, 1930, 1931.
BONNE MÈRE (LA) (Florian). 1924, 1925, 1926,1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
BOTTES DE SEPT LIEUES (LES) (Beaumarchais). 1932.
BOUBOU ROCHE (Courteline). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930.
BOURGEOIS GENTILIIOMŒ (LE) (Molière).
1922, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931.
BOUHRASQlJt: (Gaulot). 1932.
BRADAMANTE (Villeroy). 1930 [Matinée poétique].
BREBIS (LA) (Edmond Sée). 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
BRITANNICUS (Racine). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
BROUILLE (LA) (Ch. Vildrac). 1930, 1931, 1932.
BURGRAVES (LES) (V. Hugo). 1927, 1928, 1930.
C
CANTIQUE DE BETIIPIIAGÉ (LE) (V. Hugo).
1927 [Matinée poétique].
CAPRICE (UN) (Alfred de Musset). 1921, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929,1930,1931,1932.
CAPRICES DE MARIANNE (LES) (Alfred de Musset). 1921,1922,1923, 1924,1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
CARCASSE (LA) (Denys Amiel et Obcy).
1926.
CARMOSINE (Alfred de Musset). 1926,1927, 1929.
CARNAVAL DES ENFANTS (LE) (de Bon bélier). 1923, 1924, 1925, 1928, 1930, 1931.
CARROSSE DU SAINT-SACHEMENT (LE) (Mérimée). 1930, 1932.
CHANDELIER (LE) (Alfred de Musset). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928,1929, 1930, 1931, 1932.
CIiAHITÍo: (Edmond Sée). 1932.
CHÂTIMENT (UN) (Truflier et Challll, d'après Bourget). 1929, 1930, 1931, 1932.
CHATTERTON (Alfred de Vigny). 1926, 1927, 1930.
CIIEMINEAU (LE) (Hichepin). 1929, 1930.
CHEVALIER DE COLOMB (LE) (porché). 1922, 1923, 1924.
CHIENNE DU ROI (LA) (Lavedan). 1929, 1930, 1931, 1932.
CHRISTINE (tàéraldy). 1932.
CID (LE) (P. Corneille). 1921,1922,1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1931, 1932.
CINNA (P. Corneille). 1921, 1922, 1923, 1925, 1926, 1928, 1929, 1930.
CmcÍo: (A. Poizal). 1921,1922,1923,1924, 1930.
CLÉOPATRE (Hérold). 1921.
CLOCHES DE PORT-ROYAL (LES) (Mme Dortzal). 1926.
CLOÎTRE (LE) (Verhaeren). 1927 (fragment) [Matinée poétique].
CŒUR A SES RAISONS (LE) (Fiers et Caillavet). 1921, 1922,1923, 1925,1926.
CŒUR PARTAGÉ (LE) (Besnard), 1926,1927, 1928, 1931.
------------------------------------------------------------------------
COMPÈRES DU ROI LOUIS (LES) (P. Fort).
1926,1927,1931.
COMTESSE D'ESCARBAGNAS (LA) (Molière).
1922, 1925.
CONVERSION D'ALCESTE (LA) (Courteline).
1930.
CORBEAUX (LICS) (H. Becque). 1925, 1926, 1927,1928,1929,1930,1931,1932.
CORNEILLE ET RICHELIEU (É. Moreau).
1928.
CORTÈGE NUPTIAL (LE) (Franc-Nohain).
1932 | Matinée, poélù/iw].
COUPE ENCHANTÉE (LA) (La Fonlaine et Champmeslé). 1921, 1922, 1923,1924, 1926.
COURONNEMENT (LE) (V. Hugo). 1928.
CounsE DU FLAMUEAU (LA) (P. Ilervieu).
1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928,1929.
CRITIQUE DE L'ÉCOLE DES FEMMES (LA) (Molière). 1922, 1924.
CROQUHMITAINE (Machard). 1924, 1925.
CRUCHE (LA) (Courteline et P. WollT).
1928, 1929.
I)
DÉJEUNER (UN) n'AMOUllIWX (Biraheau).
1929,1930,1931,1932.
DEMI-MONDE (LE) (Alexandre Dumas fils).
1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927,1928,1929,1930,1931,1932.
DÉMOCRITE (scène) (Regnard). 1922,1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
DEMOISELLES DE SAINT-CYR (LES) (Alexandre Dumas). 1930.
DÉPIT AMOUREUX (Molière). 1921, 1922, 1923, 1925, 1931, 1932.
DÉPOSITAIRE (LA) (Edmond Sée). 1924.
DÉPUTÉ DE BOMRIGNAC (LE) (Risson). 1922, 1923.
DEUX COUVERTS (LES) (Sacha Guitry).
1921, 1922, 1923, 1925.
DEUX ÉCOLES (LES) (A. Capus). 1921.
DEUX PIERROTS (LES) (Edmond Rostand).
1929, 1930, 1931.
DEUX TROUVAILLES DE GALLUS (V. Hugo).
1923, 1924.
DISCOURS DE CORNEILLE. 1929.
1807 (Aderer et Éphraïm). 1921, 1923, 1924.
DON JUAN (Molière). 1922,1925.
DRYADE (LA) (Alfred de Vigny). 1930 [Matinée poétique].
DUEL (LE) (H. Lavedan). 1921,1922,1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
DUPONT ET DURANn (Alfred de Mussel).
1925,1926, 1927, 1928, 1930.
E
ÉCOLE DES BOURGEOIS (L') (d'Allainval).
1932.
ECOLE DES FEMMES (L') (Molière). 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930.
ÉCOLE DES MARIS (L') (Molière). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928,1930.
ÉCOLE DES QUINQUAGÉNAIRES (L') (Tristan Bernard). 1925, 1926.
fcnAN BRISÉ (L') (11. Burdeaux). 1929.
EFFRONTÉS (LES) (Augier). 1921.
ÉLECTlH: (A. t'oixat, d'après Sophocle).
1923, 1924, 1927, 1928, 1932.
ÉNIGME (L') (Ilervieu). 1924, 1925.
ENNEMI DU PEUPLE (UN) (Ibsen). 1921.
ÉPREUVE (L') (Marivaux). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
ÉIIINNYES (LES) (Leconte de Lisle). 1931.
ÉSOPE (Th. de Banville). 1921,1922,1923.
ESSAYEUSE (L') (P. Veber). 1927, 1929.
ESTIIER (Hacine). 1925.
ÉTÉ DE LA SAINT-MARTIN (L') (Meilhac et Halévy). 1921, 1922,1923,1924,1925, 1926, 1929, 1930, 1931, 1932.
ÉTERNELLE PRÉSENCE (L') (André Dumas).
1924,1925,1926,1927,1928,1930.
ÉTINCELLE (L') (Pailleron). 1921, 1922, 1923, 1924, 1927, 1930, 1931.
ETOURDI (L') (Molière). 1922, 1923, 1924, 1925, 1929, 1932.
F
FACHEUX (LES) (Molière). 1921, 1922, 1925.
FANTASIO (Alfred de Musset). 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931.
FAUSSES CONFIDENCES (LES) (Marivaux).
1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930.
FEMMES SAVANTES (LES) (Molière). 1921,
------------------------------------------------------------------------
1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1931, 1932.
FEU QUI REPREND MAL (LE) (J.-J. Bernard).
1929, 1930, 1932.
FIANÇAILLES DE L'AMI FnITZ (LES) (TruHier et Maréchal). 1922, 1924, 1925, 1926, 1929,1931.
FILLE DE ROLAND (LA) (H. de Bornicr).
1921, 1925, 1926, 1927, 1928.
FIN DU Jouu (LA) (de Varey). 1928.
FLAMBEAUX DE LA NOCE (LES) (de Bouhélier). 1927.
FLAMME (LA) (J. Germain et E. Guérinon). 1923, 1924, 1925, 1927, 1929, 1930.
FLEURS D'AVRIL (G. Vicaire et J. Truffier), 1925, 1926, 1928, 1929.
FLlBUHTIEU (LE) (Hichepin). 1921, 1922, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931,1932.
FLORENTIN (LE) [fragment] (La Fontaine).
1921.
FLOIUSE (Th. de Banville). 1923, 1924.
FOLIES AMOUREUSES (LES) (Regnard). 1922, 1923, 1924, 1925, 1927, 1928, 1929, 1931.
FORÊT MOUILLÉE (LA) (V. Ilugo). 1930 [Matinée poéliq/w 1.
FOURBERIES DE NÉRINE (LES) (Th. de Banville). 1923, 1924, 1926, 1927, 1929.
FOURBERIES DE SCAPIN (LES) (Mulièrc).
1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
FnANclLLON (Alexandre Dumas (ils). 1921, 1923, 1924, 1925.
FRESNAY (LES) (Vandérem). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
G
GENDRE DE M. POIRIER (LE) (Augier et Sandeau). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931,1932.
GEORGE DANDIN (Molière). 1921, 1922, 1925.
GRAND'MÈRE (LA) (V. Hugo). 1921.
GHANDS GARÇONS (LES) (Géraldy). 1922, 1923, 1926, 1931, 1932.
GRÈVE DES FORGERONS (LA) (F. Coppée).
1932.
GIHNGOIHE (Th. de Banville). 1921,1922,
1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
H
HEDDA GAULER (Ibsen, trad. Prozor).
1925, 1928.
IIERNANI (V. Hugo). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
HÉRODIENNE (L') (A. du Bois). 1924,1925, 1926, 1931, 1932.
HOMMAGE A MOLIÈRE (T. Derème). 1928.
HOMME EN MARCHE (UN) (Henry Iarx).
1923, 1924.
HONNÊTES FEMMES (LES) (H. Becque). 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
HORACE (P. Corncille). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
I Ion ACE ET LYDIE (ponsanl). 1929, 1932.
1
IDYLLE (Alfred de Musset). 1926, 1929.
II ÉTAIT UNE BERGÈRE (A. Rivoire). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
IL FAUT QU'UNE PORTE SOIT OUVERTE OU FERMÉE (Alfred de Musset). 1921, 1922, 1923, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
IL NE FAUT JURIŒ DE RIEN (Alfred de Musset).1921,1922, 1923.1924, 1925,1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
IMPROMPTU DE VERSAILLES (L1) (Molière).
1922.
INFIDÈLE (L') (de Porto-Riche). 1923,1924, 1925, 1926.
IIMIIGÉNIE EN AunoH (Racine). 1921,1924, 1932.
IVRESSE DIT SAGE (L') (de Curel). 1922, 1923.
J
JALOUSIE (LA) (Sacha Guitry). 1932.
JE SUIS TROP GRAND POUR MOI (Sarment).
1924, 1925.
JEAN-BAPTISTE SILVÈRE (Ilellem et d'Estoc). 1930 [Matinée poétique].
JEAN DE LA FONTAINE (Geandreau et de Saix). 1923, 1924, 1927.
------------------------------------------------------------------------
JUAN-MARIE (Theuriet). 1932.
JEU DE L'AMOUR ET DU IIASAHD (LE) (Marivaux). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
JEU DE ROUIN ET MARION (LE) (Adam de La Halle). 1930.
JEUNE MALADE (LE) (A. Chénier). 1923, 1926, 1927.
JOIE FAIT PEUR (LA) (Mille de Girnrdin).
.1925.
JOUEUR D'ILLUSION (LE) (I. Girelle). 1921, 1922,1923,1928,1930,1931,1932.
Jouit DE KÈTE (UN) ((.. Faurc). 1924,1925, 1926, 1928, 1930, 1932.
JULIETTE ET ROMÉO (A. Ri voire). 1921.
K
KÉUOUIUNOS (Nigond). 1927, 1928, 1929, 1930, 1932.
KLKPIITE (LE) (Dreyfus). 1923, 1926.
L
IÆt.:ON DE ÏALMA (LA) (Fauchais). 1926.
LÉGATAIRE UNIVERSEL (LE) (Hegnard).
1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1928, 1929, 1931.
LEGS (LE) (Marivaux). 1928, 1929, 1930.
LIMITES DU CŒUR (LES) (Reaunier). 1925.
LORENZACCIO (Alfred de Musset). 1927, 1928, 1930.
Louis XI (Casimir Delavigne). 1928.
LOUISON (Alfred de Musset). 1924, 1925, 1926,1927, 1929, 1930.
LUTHIER DE CRÉMONE (LE) (Coppée). 1921, 1922, 1923, 1924, 1928, 1931,1932.
M
MADEMOISELLE DE LA SEIGLIÈRE (J. Sandeau). 1921, 1922, 1923, 1925, 1932.
MAÎTRE DE SON CŒUR (LE) (P. Raynal).
1931, 1932.
MAÎTRE KAVILLA (George Sand, version Truffier). 1925, 1926, 1928.
MALADE IMAGINAIRE (LE) (Molière). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
MAMAN COLIBRI (Bataille). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
MANGERONT-ILS? (V. Hugo). 1922.
MARCHAND DE PARIS (LE) (Ed. Fleg), 1929.
MARCHE NUPTIALE (LA) (Rataillc). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
MARIAGE DE FIGARO (LE) (Heau ma reliais).
1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
MARIAGE DE VICTORINE (LE) (George Sand).
1926, 1927, 1931.
MARIAGE FORCÉ (LE) (Molière). 1921,1922, 1923, 1924, 1925, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
MARION DE LORME (V. Hugo). 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930,1931,1932.
MARIONNETTES (LES) (P. WolIT). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
MARQUIS DE PIIIOLA (LE) (Lavedan). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930.
MATINÉE DE DON JUAN (UNE) (Alfred de Musset). 1929 IMalillh jJot'/Ù/llel.
MÉDECIN MALGRÉ LUI (LE) (Molière). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
MÉGÈRE AI'IMUVOISÉE (LA) (Delair, d'après Shakespeare). 1923, 1924,1925, 1926, 1927,1928,1929.
MÉLICEHTE (scène) (Molière). 1922, 1925.
MENTEUR (LE) (P. Corneille). 1923, 1924, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
MÈRE CONFIDENTE (LA) (Marivaux). 1926, 1927, 1928.
MÉTIEn n'AMANT (LE) (Edmond Sée). 1928.
MIETTES (LES) (Edmond Sée). 1930,1931.
MISANTHROPE (LE) (Molière). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
MlTIIRIDAn: (Racine). 1921, 1923, 1924, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1932.
MOI (Labiche et Martin). 1930.
MOLIÈRE ET SA FEMME (Pottecher). 1930.
MOLIÈRE ET SON CŒUR (Crémieux). 1932 [Matinée poétique].
MOLIÈlIE ET SON OMURE (Jacques Richepin).
1924.
MOLOCII (Houssae de Saint-Marc). 1928, 1929, 1930, 1932.
MONDE ou L'ON S'ENNUIK (LE) (Pailleron).
------------------------------------------------------------------------
1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
MONNA VANNA (Maeterlinck). 1923, 1924, 1925, 1927, 1929, 1930.
IONSIElJn BHOTONNEAU (Fiers et Cailla vet).
1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928.
MONSIEUR DE POUHCEAUGNAC (Molière).
1921, 1922, 1925.
MONSIEUR SCAPIN (Bichepin). 1927.
MORT ENCHAÎNÉE (I,A) (Magie). 1921.
MORT I)F POMPÉE (LA) (P. Corneille). 1921.
N
NAVETTE (LA) (II. Bec<|iic). 1932.
NICOMÈDE (p. Comei lie). 1921,1922,1925, 1928, 1929.
NOCES D'ARGENT (LES) (IV (iéraUly). 1928, 1929,1930,1932.
NOCES CORINTHIENNES (LES) (A. France).
1921, 1924.
NOUVELLE IDOLE (LA) (de Curel). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
NIIIT D'AUBERGE (LA) (Nigond). 1929,1930.
NITr DES AMANTS (LA) (Maurice Rostand).
1925.
NUIT D'AOÛT (LA) (Alfred de Musset). 1922, 1923, 1924, 1925, 1927, 1928, 1929, 1930,1931.
NUIT DE DÉCEMBRE (LA) (Alfred de Musset).
1921, 1923, 1925, 1926, 1927, 1929, 1930, 1931.
NUIT DE MAI (LA) (Alfred de Musset). 1921, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1929, 1930, 1931, 1932.
NUIT D'OCTOBRE (LA) (Alfred de Musset).
1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
NUIT VÉNITIENNE (LA) (Alfred de Musset).
1929, 1930.
OBOLE D'UN SOIR ANCIEN (L') (Sarment).
1925, 1926, 1928, 1929.
OCCASION (L') (Normand et Rivollet).
1928, 1929, 1931.
ŒDIPE A COLONE (Rivollet). 1924, 1925.
ŒDIPE ROI (J. Lacroix). 1922,1925,1926, 1927, 1929.
OISEAU BLEU (L') (scène) (Maeterlinck).
1932 [Matinée }JO/;lifJllc].
ON NE BADINE PAS AVEC L'AMOUR (Alfred de (Musset). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
ON NE SAURAIT PENSER A TOUT (Alfred de Musset). 1931, 1932.
ORESTE (R. Berton). 1923, 1925.
OUVRE-MOI LA PORTE (Renouard). 1931 | Matinée poétÙIIUJ.
P
PAIN DÉMÉNAGÉ (LE) (JotesRcnard). 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
PAIX CIIEZ SOI (LA) (Courteline). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
PAON (LE) (K. de Croissct). 1922.
PARAÎTRE (Donnay). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
PARISIENNE (LA) (Becque). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1932.
PART DU ROI (LA) (Icndès). 1924, 1925, 1926, 1929.
PASSANT (LE) (Coppée). 1921,1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
PASS: (LE) (de Porto-Hiehe). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
PASSION (LA) (Haraucourt). 1930, 1931, 1932.
PATRIE (Sardou). 1931, 1932.
PAUVRE NAPOLÉON (Zimmer, d'après P.
Mille). 1929.
PÉCHEUR ET LE BUCIIERON (LE) (Blémont).
1929 [Matinée poétique j.
PÈLERIN (LE) (Vildrac). 1926,1927, 1928, 1929,1930,1931,1932.
PÈRE LEBONNARD (LE) (Aicard). 1921, 1922, 1923, 1924, 1927,1928.
PETIT CHAPERON ROUGE (LE) (Gandéra et Gevel). 1925.
PHÈDRE (Racine). 1921,1922,1923,1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
PHÉNICIENNES (LES) (Rivollet). 1922.
PHILOSOPHE SANS LE SAVOIR (LE) (Sedaine).
1928.
PLAIDEURS (LES) (Hacine). 1921, 1922,
------------------------------------------------------------------------
1923, 1925, 1926, 1927, 1928, 1930, 1931, 1932.
PLAISIR DE ROMPRE (LE) (Jules Renard).
1921, 1922, 1926, 1927, 1929, 1930, 1931, 1932.
POIL DE CAROTTE (Jules Renard). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
PoLiciiE (Bataille). 1923, 1924, 1928, 1929, 1931, 1932.
POLYEUCTE (P. Corneille). 1921, 1922, '1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929,1930,1931,1932.
POUDRE D'OR (Trintzius et Valentin). 1928.
PRÉCIEUSES RIDICULES (LES) (iMolière).
1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
PREMIÈRE BÉRÉNICE (Bertrand et de Bar).
1931.
PREMIÈRE TROUVAILLE DE GALLUS (LA) (Margarita) (V. Hugo) 1924, 1927, 1929.
PRIMEROSE (Caillavet et de Fiers). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
PRINCE D'AUREC (LE) (Lavcdan). 1921.
PSYCHÉ (Molière, P. Corneille et Quinault). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1929, 1930, 1931, 1932.
PUISQUE JE T'AIME (Brieux). 1929, 1930, 1931, 1932.
Q QUATRIÈME (LE) (Piéchaud). 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
QUITTE POUR LA PEUR (Alfred de Vigny).
1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
R
RAFALE (LA) (Bernstein). 1931, 1932.
RECOMMENCEMENT (Valmy-Baysse). 1926.
REINE FIAMMETTE (LA) (Mendès). 1928.
REMERCIEMENT AU. ROI (LE) (Molière). 1922.
REPAS DU LION (LE) (de Curel). 1921.
REPRISE (LA) (Donnay). 1924,1925,1928.
RESPECT DE L'AMOUR (LE) (Laroze). 1924.
RETOUR A LA TERRE (LE) (Villeroy). 1925, 1926,1928.
RÉVOLTE (LA) (Villiers de lIsle-Adam).
1930.
REZ-DE-CHAUSSÉE (LE) (Berr de Turique).
1924.
RIQUET A LA HOUPPE (Th. de Banville).
1921, 1922, 1923,1924,1925.
ROBE ROUGE (LA) (Brieux). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929,1930,1932.
ROBERT ET MARIANNE (Géraldy). 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1932.
RODOGUNE (P. Corneille). 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1932.
ROMANESQUES (LES) (Rostand). 1928,1929, 1930, 1931, 1932.
ROME VAINCUE (Parodi). 1923,1926.
Huy BLAS (V. Hugo). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
S
SACOCHE (LA) (TristanBernard). 1931 [Matinée poétique].
SANG DE DANTON (LE) (de Bouhélier).
1931, 1932.
SANS LUI (Girelle). 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1930.
SAPHO (A. Daudet et Belot). 1928, 1929,' 1930, 1931, 1932.
SATIRES ET STANCES (Boileau). 1922.
SECRET (LE) (H. Bernstein). 1932.
SECRET DE POLICHINELLE (LE) (P. Wolff).
1926.
SGANARELLE (Molière). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
SICILIEN (LE) OU L'AMOUR PEINTRE (Molière). 1921, 1922, 1925, 1931.
SOCRATE ET SA FEMME (Th. de Banville).
1922, 1925.
S<EUR DE JOCRISSE (LA) (Varner et Du vert).
1924.
SOLDAT DE PLOMB ET LA DANSEUSE DE PAPIER (LE) (Magre). 1927, 1929.
SOUPÇON (LE) (Bourget). 1921,1923,1924.
SOURIRE DU FAUNE (LE) (A. Rivoire). 1921, 1922, 1923, 1924, 1930, 1932.
Sous LE REMPART D'ATHÈNES (Claudel).
1929 [Matinée poétique].
SOUVENIR, QUE ME VEUX-TU? (Rose WormsBarretta). 1931 [Jlalinée poétique].
STRADIVARIUS (LE) (M. Maurey). 1921, 1922, 1923, 1926, 1927, 1928, 1930.
------------------------------------------------------------------------
Sun LA LISIÈRE D'UN DOIS (V. Hugo). 1921, 1922, 1924, 1930.
SYMPHONIE INACHEVÉE (LA) (G.-L. Oarnier).
1932.
T
TAMYRIS | fragment] (L. Paycn). 1927 | Matinée poétique J.
TARARE [fragment d'opéra] (Beaumarchais). 1932.
TAIUWKK (Molière). 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
TIIÉBAÏDE (LA), 4e et 5U actes (Hacine).
1929, 1930.
TOMBEAU SOUS L' ARC DE TRIOMPHE (LE) (P.
Raynal). 1924, 1925,1926,1927,1932.
TORCHE sous LE BOISSEAU (LA) (D'Annunzio, trad. Doderet). 1927, 1928, 1929.
Toull DENINON (UN) (Docquois). 1925,1926.
Toun SAINT-JACQUES (LA) (scène) (Hosemonde Gérard). 1928 [Matinée poétique].
TRAGÉDIE D'ALEXANDRE (LA) (P. Demasy).
1931.
TnAGlQIJ HISTOIRE D'HAMLET (LA) (Shakespeare, trad. Morand etSchwob). 1932.
TRIOMPHE (.regh). 1923.
TRISTAN ET ISEULT [fragment] (de Bouhélier). 1928 [Matinée poétique].
TnOls HENRY (LES) (A. Lang). 1930,1932.
TROIS SULTANES (LES) (Favart). 1924, 1925, 1928, 1929.
TuncARET (Le Sage). 1928, 1931.
v
VAUTRIN (Guiraud, d'après Balzac). 1922, 1923, 1924.
VEILLE DU BONHEUR (LA) (F. de Nion et Buysieulx). 1923, 1924.
VENISE (de Fiers et Caillavet). 1921,1922, 1924, 1925, 1927.
VEUVE (LA) (H. Becquc). 1932.
VIGTOIIU: DE RONSARD (LA) (R. Berton).
1924, 1925, 1928, 1932.
VICTOIRE SUR LES TÉNÈBRES (LA) (Brindejont-OITenbach). 1924.
VIEIL HOMME (LE) (de Porto-Biche). 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
VIEILLE MAMAN (J.-H. Barrie, adapt. Nozière). 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
VIEILLE RENOMMÉE (Athis). 1926.
VISITE DE NOCES (UNE) (Dumas fils). 1925.
VOIX DU MUR (LA) (R. Berton). 1931,1932 [Matinée poétique].
VOIX HUMAINE (LA) (J. Cocteau). 1930, 1931,1932.
VOYAGE DE M. PERRICHON (LE) (Labiche et Martin). 1921,1922, 1923,1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932.
VOYAGEUR ET L'AMOUR (LE) (P. Morand).
1932.
Z
ZAïlŒ (Voltaire). 1928, 1931.
------------------------------------------------------------------------
TABLE PAR NOMS D'AUTEURS DES PIÈCES JOUÉES DE 1927 A 19321
AVEC LE TOTAL PAR ANNÉE ET LE TOTAL GÉNÉRAL DES REPRÉSENTATIONS A CE JOUR LES PIÈCES EN ITALIQUES SONT CELLES QUI ONT ÉTÉ JOUÉES POUR LA PREMIÈRE FOIS A LA CO1¡':DIE-FRAN\AISE DANS CETTE PÉRIODE
A
ACIiAHn (Mareel), La Huile Marinière. 1929, 15.
AIIAl\1\ nI<; LA HALLE, Le Jeu de liobin cl Marion. 1930, 8.
AICAHn (Jean), Le Père Lebonnard. 1927 (8), 1928 (4), 94.
ALLAINVAL (n'), l..,'Éeole des Bourgeois. 1932 (5), 279.
AMIIÎL (Denys), L'Age du Fer. 1932, 17.
ANNCNXIO (D') (traduction Doderet), La Torche sous le Boisseau. 1927 (9), 1928 (6), 1929 (1), 16.
AIMUKR (KMile), (/Aventurière. 1927 (7), 1928 (3), 1929 (7), 1930 (2), 1931 (3), 1932 (2), 638.
AIIGIKK (Imile) et SANDIAU (J.), Le Gendre de M. Poiner. 1927 (8), 1928 (7), 1929 (10), 1930 (7), 1931 (7), 1932 (4), 662.
B
BANVILLE (Th. DE), Le Baiser. 1927 (5), 1928 (6), 1929 (3), 1930 (2), 1931 (6), 1932 (4), 190.
— Gringoire. 1927 (6), 1928 (8), 1929 (5), 1930 (7), 1931 (5), 1932 (7), 537.
- Riquet à la Houppe. 1928 (4), 47.
- Les Fourberies de Nérine. 1927 (1), 1929 (2), 16.
BAltnlE (J.-M.), adaptation de Fernand Nozière, La Vieille maman. 1927 (16), 1928 (9), 1929 (3), 1930 (9), 1931 (5), 1932 (5), 47.
BATAILLE (Henry), Maman Colibri. 1927 (4), 1928 (6), 1929 (6), 1930 (8), 1931 (4), 1932 (5), 102.
1. En ce qui concerne le total de représentations de chaque pièce, nous avons adopté dans cette table, pour chiffre de base de départ, les chiffres indiqués par M. JOANNIDÈS dans son Tableau des représentations par auteurs et par pièces (1680 à 1920) et ceux de sa dernière publication [éditée par les soins pieux de sa veuve, Mme JOANNIDÈS, et de M. Jules COUET] : La Comédie-Franfaise, 1926. On sait avec quel scrupule M. JOANNIDÈS les avait établis. Nous avons refait à notre tour les calculs pour chaque pièce, ce qui explique quelques divergences, d'ailleurs assez rares, avec les chiffres portés sur les affiches ou sur les programmes officiels.
------------------------------------------------------------------------
BATAILLE (Henry), La Marche nuptiale. 1927 (4), 1928 (6), 1929 (9), 1930 (10), 1931 (5), 1932 (5), 260.
- Poliche. 1928 (5), 1929 (6), 1931 (5), 1932 (6), 102 BEAUMARCHAIS, Le Barbier de Séville. 1927 (3), 1928 (5), 1929 (6), 1930 (6), 1931 (5), 1932 (5), 906.
— Les Bottes de sept lieue., 1932, 5.
— Le Mariage de Figaro. 1927 (4),1928 (4),1929 (4), 1930 (3), 1931 (5), 1932 (3), 880.
— Tarare (opéra), fragment. 1932, 1.
BECQUE (Henry), Les Corbeaux. 1927 (3), 1928 (5), 1929 (5), 1930 (5), 1931 (1), 1932 (3), 69. — Les Honnêtes femmes. 1927 (5), 1928 (1), 1929 (2), 1930 (2), 1931 (4), 1932 (4), 146.
— La Navette. 1932, 8.
— La Parisienne. 1927 (5), 1928 (5), 1929 (9), 1930 (9), 1932 (9), 164.
— Veuve. 1932, 6.
BERNARD (Jean-Jacques), Le Feu qui reprend mal. 1929 (16), 1930 (6), 1932 (2), 24.
BERNARD (Tristan), L'Anglais tel qu'on le parle. 1927 (11), 1928 (7), 1929 (12), 1930 (11), 1931 )13), 1932 (10), 322.
- La Sacoche. 1931 [Alalinée poétiqucl, 1.
BERNSTEIN (Henry), La Uafalt. 1931 (34), 1932 (6), 40.
— Le Secret. 1932, 4.
BEUTOS (itené), La Victoire de Ronsard. 1928 (3), 1932 (2), 15.
— La Voix du Mur. 1931 (1), 1932 (1) [Matinées poétiques], 2.
BERTRAND (A.) et BAR (G. DE), La Première Bérénice. 1931 (1), 10.
BESNARD (Lucien), Le Cœur partagé. 1927 (17), 1928 (2), 1931 (4), 33.
BIRABEAU (André), Baisers perdus. 1932, 18.
— Un Déjeuner d'amoureux. 1929 (17), 1930 (6), 1931 (6), 1932 (1), 30.
BLÉMONT (Émile), Le Pécheur et le Bûcheron. 1929 [Matinée poétique], 1.
BORDEAUX (Henry), L'Écran brisé. 1929 (7), 23.
BOHNIER (Henri DE), La Fille de Roland. 1927 (1), 1928 (2), 255.
BOUIIÉLIER (Saint-Georges DE), Le Carnaval des Enfants. 1928 (6), 1930 (11), 1931 (1), 37.
— Les Flambeaux de la Noce. 1927, 14.
— Le Sang de Danton. 1931 (28), 1932 (11), 39.
— Tristan et Iseult (fragment). 1929 [Matinée poétiqueJ, 1.
BOUSSAC DE SAINT-MARC, Moloch. 1928 (6), 1929 (26), 1930 (3), 1932 (3), 38.BRIEUX (Émile), Blanchette. 1927 (2), 1928 (3), 1929 (5), 1930 (5), 1931 (6), 1931 (1), 126.
— Puisque je t'aime. 1929 (15), 1930 (6), 1931 (3), 1932 (2), 26.
— La Robe rouge. 1927 (6), 1928 (3), 1929 (3), 1930 (4), 1932 (8), 85.
C
CAILLAVET (G.-A. DE) et FLERS (Robert DE), L'Amour veille. 1927 (5), 1928 (5), 1929 (5), 1930 (2), 1931 (7), 1932 (3), 181.
— Primerose. 1927 (14), 1928 (10), 1929 (11), 1930 (6), 1931 (6), 1932 (5), 389.
------------------------------------------------------------------------
CAILLAVET (n.-A. DE), «'l,ERS (Robert DE) et REY (Étienne), La Relie aventure. 1930 (29), 1931 (29), 1932 (13), 71.
CIIENIEH (André), Le Jeune malade. 1927 (3), 12.
CLAUDEL (Paul), Sous le Rempart d'Alhènes.' 1929 [Matinée poétique], 1.
COCTEAU (Jean), La Voix humaine. 1930 (26), 1931 (6), 1932 (5), 37.
COOLUS (Romain), Antoinette Sabrier. 1929 (17), 1930 (1), 1931 (1), 19.
COPPÉE (François), La Grève des forgerons. 1932 (3), 57.
— Le Luthier de Crémone. 1928 (3), 1931 (2), 1932 (3), 248.
— Le Passant. 1927 (3), 1928 (4), 1929 (5), 1930 (1), 1931 (2), 1932 (2), 225.
CORNEILLE (P.), Le Cid. 1927 (8), 1928 (7), 1929 (5), 1931 (9), 1932 (2), 1110.
- Cinna. 1928 (2), 1929 (4), 1930 (1), 661.
- Horace. 1927 (6), 1928 (4), 1929 (5), 1930 (8), 1931 (4), 1932 (6), 732.
- Le Menteur. 1927 (3), 1928 (1), 1929 (1), 1930 (3), 1931 (2), 1932 (1), 685.
- Nieomède. 1928 (2), 1929 (2), 320.
- Polyeuete. 1927 (3), 1928 (6), 1929 (2), 1930 (1), 1931 (3), 1932 (2), 546.
- Psyché. Voir MOLIÈRE.
- Rodogune. 1927 (1), 1928 (1), 1929 (3), 1930 (4), 1932 (5), 423.
— (Thomas), Discours. 1929, 1.
COUUTELINE (Georges), BOllhollrnche. 1927 (5), 1928 (1), 1929 (4), 1930 (6), 77.
— La Conversion d'Alcesle. 1930 (5), 37.
— La Paix chez soi. 1927 (5), 1928 (9), 1929 (10), 1930 (7), 1931 (5), 1932 (4), 152.
COUUTELINE (G.) et WOLKK (Pierre), La Cruche. 1928 (11), 1929 (1), 26.
CKÉMIEUX (A.), Molière el soit cœur. 1932 \Matinée poétique], 1.
CRÉMIKUX (H.) et DECOURCEI.LE (P.), L'Abbé Constantin. 1927 (11), 1928 (15), 1929 (12), 1930 (10), 1931 (10), 1932 (6), 208.
CUREL (François DE), La Nouvelle Idole. 1927 (5), 1928 (2), 1929 (8), 1930 (3), 1931 (6), 1932 (2), 74.
1) DAUDET (Alphonse) et HKLOT (Adolphe), Sapho. 1928 (54), 1929 (21), 1930 (14), 1931 (12), 1932 (9), 143.
DELAIU (d'après Shakespeare), La Mégère apprivoisée. 1927 (3), 1928 (3), 1929 (2), 130.
DELAVIGNE (Casimir), Louis XI. 1928 (11), 267.
DEMASY (Paul), La Tragédie d'Alexandre. 1931, 13.
DERÈME (Tristan), Hommage à Molière. 1928 [à-proposl, 1.
DONNAY (Maurice), Paraître. 1927 (6), 1928 (7), 1929 (5), 1930 (4), 1931 (5), 1932 (2), 189.
— La Reprise. 1928, 7.
Du Bois (Albert), L'Hérodienne. 1931 (8), 1932 (3), 75.
DUMAS (Alexandre), Les Demoiselles de Saint-Cyr. 1930 (3), 281.
DUMAS fils (Alexandre), L'Ami des femmes. 1927 (2), 1929 (2), 176.
— Le Demi-Monde. 1927 (9), 1928 (5), 1929 (4), 1930 (2), 1931 (3), 1932 (3), 447.
nUMAS (André), L'Éternclle présence. 1927 (3), 1928 (6), 1930 (3) [6 fois en 1917.
Chiffre rectifié], 28.
------------------------------------------------------------------------
E
ERCKMANN et CHATRIAN, L'Ami Fritz. 1927 (7), 1928 (5), 1929 (11), 1930 (5), 1921 (5), 1932 (8), 439.
F
FAURE (Gabriel), Un Jour de fête. 1928 (2), 1930 (1), 1932 (3), 32.
FAVART, Les Trois Sultanes. 1928 (1), 1929 (7), 261.
FliEG (Edmond), Le Marchand de Paris. 1929, 14.
FLERS (Robert DE) et CA.I.I.AVET (eL-A. DE), Monsieur Brotonneau. 1927 (4), 1928 (2), 42.
- Venise. 1927 (1). 27.
FLORIAN, La Bonne Mère. 1927 (2), 1928 (4), 1929 (2), 1930 (1), 1931 (3), 1932 (1), 47.
FORT (Paul), Les Compères du roi Louis. 1927 (8), 1931 (10), 48.
FRANC-NOHAIN, Le Cortège nuptial. 1932 [Matinée poétique], 1.
G
GARNIER (Georges-Louis) , La Symphonie inachevée. 1932, 12.
GAULOT (P.), Bourrasque. 1932, 11.
GAUTIER (Th.), L> Amour souffle où il veut (scène). 1927 [Matinée poétique], 1.
GEANDIIEAU et GUILLOT DE SAIX, Jean de La Fontaine. 1927 (3), 22.
GÉRALDY (P.), Aimer. 1927 (8), 1928 (4), 1929 (6), 1930 (4), 1931 (5), 1932 (1), 134.
— Christine. 1932, 22.
— Les Grands Garçons. 1931 (5), 1932 (3), 28.
— Les Noces d'argent. 1928 (17), 1929 (4), 1930 (1), 1932 (1), 49.
— Robert et Marianne. 1927 (5), 1928 (1), 1929 (2), 1930 (2), 1932 (4), 70.
GÉRARD (Rosemonde), La Tour Saint-Jacques (scène). 1928 [Matinée poétique], 1.
GERMAIN (J.) et GUERINON (E.), La Flamme. 1927 (2), 1929 (1), 1930 (1), 10.
GmETTE (Marcel), Le Joueur d'illusion. 1928 (3), 1930 (1), 1931 (8), 1932 (1), 87.
— Sans lui. 1927 (1), 1930 (4), 52.
GUITRY (Sacha), La Jalousie. 1932, 15.
H
HARAUCOURT (Edmond), La Passion. 1930 (19), 1931 (11), 1932 (7), 87.
HELLEM (Ch.) et D'ESTOC (Pol), Jean-Baptiste Silvère. 1930 [Matinée poétique], 1.
HERVIEU (Paul), La Course du Flambeau. 1927 (2), 1928 (2), 1929 (6), 60.
HUGO (Victor). Aymerillot. 1928 (1), 1931 (2), 14.
— Les Burgraves. 1927 (12), 1928 (3), 1930 (2), 117.
— Le Couronnement. 1928 (1), 76.
— Le Cantique de Bethphagé. 1927 [Matinée poétique], 1.
— La Grand'Mère. 1931, 9.
— La Forêt mouillée. 1930 [Matinée poétique], 1.
— Hernani. 1927 (17), 1928 (6), 1929 (5), 1930 (20), 1931 (6), 1932 (6), 842.
------------------------------------------------------------------------
HUGO (Victor), Marion de Lorme. 1927 (9), 1928 (5), 1929 (2), 1930 (5), 1931 (5), 1932 (5), 238.
— Première trouvaille de (lallus (Margarita). 1927 (5), 1929 (1), 20.
— Ruy Bios. 1927 (13), 1928 (9), 1929 (11), 1930 (12), 1931 (8), 1932 (8), 592.
— Sur la lisière d'un bois. 1930 (1), 13.
HUGUES (Clovis), Le Handil (scène). 1928 [Matinée poétique], 1.
1
IBSEN (traduction Proxor), llcdda (labler. 1928 (2), 10.
L
LABICHE (E.) et MARTIN (K), Moi. 1930 (12), 56.
- Le Voyage de M. Perrichon. 1927 (7), 1928 (6), 1929 (16), 1930 (8), 1931 (7), 1932 (6), 212.
LACROIX (J.), Œdipe roi. 1927 (1), 1929 (3), 324.
LANG (André), Les 'rois lIelll'Y. 1930 (18), 1932 (2), 20.
LAVEDAN (Henri), La Chienne du Itoi. 1929 (7), 1930 (6), 1931 (3), 1932 (4), 20.
— Le Duel. 1927 (11), 1928 (8), 1929 (9), 1930 (10), 1931 (15), 1932 (6), 297.
— Le Marquis de Priola. 1927 (4), 1928 (9), 1929 (5), 1930 (5), 265.
LECONTE DE LISLE, Les Ennuyés. 1931 (7), 22.
LKNKHU (Maire), Les Affranchis. 1927, 10.
LE SAGE, Turcarel. 1928 (9), 1931 (1), 455.
M
MAETERLINCK (Maurice), Monna Vanna. 1927 (5), 1929 (1), 1930 (4), 35.
— L'Oiseau Bleu (scène). 1932 [Matinée poétique.|, 1.
MAGRE (Maurice), Le Soldai de, plomb cl la Danseuse de papier. 1921 (8), 1929 (1), 9.
MARGUERITE (Victor), La Relie au bois dormant. 1939 | Malinéc poétique J, 1.
MARIVAUX, Arlequin poli par l'amour. 1931 (5), 32.
- L'Épreuve. 1927 (1). 1928 (9), 1929 (7), 1930 (6), 1931 (5), 1932 (7), 492.
- Les Fausses Confidences. 1927 (1), 1928 (6), 1929 (1), 1930 (7), 439.
- Le Jeu de l'Amour et du Hasard. 1927 (10), 1928 (5), 1929 (7), 1930 (8), 1931 (8), 1932 (7), 863.
- Le Legs. 1928 (1), 1929 (7), 1930 (3), 641.
- La Mère confidente. 1927 (2), 1928 (2), 42.
MAUREY (Max), Le Stradivarius. 1927 (2), 1928 (5), 1930 (3), 59.
MEILHAC et HALÉVY, L'Été de la Saint-Martin. 1929 (5), 1930 (5), 1931 (3), 1932 (3), 305.
MENDKS (Catulle), La Pari du Roi. 1929 [Matinée poétique], 1.
— La lIeine Fiammelle. 1928, 12.
MÉRIMÉE (Prosper), Le Carrosse du Saint-Sacrement. 1930 (14), 1932 (3), 23.
MmBEAu, Les Affaires sont les affaires. 1927 (10), 1928 (8), 1929 (7), 1930 (2), 1931 (2), 1932 (13), 273.
------------------------------------------------------------------------
MOLIÈR", L'Amour médecin. 1931 (3), 299.
— L'Avare. 1927 (7), 1928 (7), 1929 (7), 1930 (8), 1931 (7), 1932 (4), 1678.
— Le Bourgeois gentilhomme. 1927 (3), 1928 (4), 1929 (4), 1930 (1), 1931 (2), 606.
— Dépit amoureux. 1931 (3), 1932 (8) [en 2 actesl, 1126.
- L'École des Femmes. 1927 (3), 1928 (3), 1929 (1), 1930 (3), 1272.
- L'lcole des Maris. 1927 (3), 1928 (2), 1930 (2), 1263.
— L'Étourdi. 1929 (2), 1932 (4), — Les Femmes savantes. 1927 (1), 1928 (3), 1929 (3), 1931 (1), 1932 (2), 1831.
— Les Fourberies de Scapin. 1927 (6), 1928 (5), 1929 (8), 1930 (5), 1931 (4), 1932 (4), 1003.
— Le Malade imaginaire. 1927 (8), 1928 (8), 1929 (9), 1930 (7), 1931 (8), 1932 (3), 1312 — Le Mariage forcé. 1927 (5), 1928 (5), 4929 (4), 1930 (2), 1931 (3), 1932 (3), 1027.
— Le Médecin malgré lui. 1927 (7), 1928 (10), 1929 (11), 1930 (9), 1931 (8), 1932 (10), 1805.
— Le Misanthrope. 1927 (9), 1928 (5), 1929 (3), 1930 (8), 1931 (4), 1932 (6), 1369.
— Les Précieuses ridicules. 1927 (9), 1928 (7), 1929 (7), 1930 (9), 1931 (11), 1932 (7), 1014.
- Psyché. 1927 (2), 1929 (10), 1930 (2), 1931 (2), 1932 (6), 245.
- Sganarelle. 1927 (5), 1928 (2), 1929 (4), 1930 (4), 1931 (3), 1932 (1), 633.
- Le Sicilien ou l'Amour peintre. 1931 (6), 224.
- Tartulle ou l'Imposteur. 1927 (7), 1928 (6), 1929 (6), 1930 (9), 1931 (1), 1932 (4), 2259.
Mokani> (paul), Le Voyayeur el l'Amour. 1932, 17.
Mohicau (K), Corneille et Bichelieu. 1928 (1), 37.
Mukgkr (Henry), Le Bonhomme jadis. 1928 (7), 1929 (1), 1930 (2), 1931 (5), 416.
Musset (Alfred dk), A quoi rêvent les jeunes (illes. 1927 (4), 1928 (4), 1929 (4), 1930 (9), 1931 (2), 1932 (1), 58.
— Barberine. 1927 (1), 37.
— Bettine. 1927 (1), 16.
— Carmosine. 1927 (1), 1929 (2), 12.
— Les Caprices de Marianne. 1927 (5), 1928 (4), 1929 (7), 1930 (13), 1931 (3), 1932 (4), 320.
— Le Chandelier. 1927 (2), 1928 (3), 1929 (10), 1930 (1), 1931 (2), 1932 (4), 205.
— Dupont et Durand. 1927 (2), 1928 (4), 1930 (4), 17.
— Fantasio. 1927 (5), 1928 (3), 1929 (7), 1930 (1), 1931 (1), 63.
— Idylle. 1927 (11), 14.
— Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée. 1927 (4), 1928 (5), 1929 (3), 1930 (4), 1931 (6), 1932 (4), 448.
— Il ne faut jurer de rien. 1927 (7), 1928 (1), 1929 (2), 1930 (3), 1931 (1), 1932 (4), 599.
— Lorenzaccio. 1927 (33), 1928 (7), 1930 (3), 43.
— Louison. 1927 (4), 1929 (5), 1930 (5), 56.
- La Nuit d'août. 1927 (6), 1928 (4), 1929 (1), 1930 (2), 1931 (2), 40.
— La Nuit d'octobre. 1927 (6), 1928 (6), 1929 (4), 1930 (6), 1931 (4), 1932 (4), 177.
— La Nuit de décembre. 1927 (1), 1929 (3), 1930 (2), 1931 (2), 42.
— La Nuit de mai. 1927 (3), 1929 (6), 1930 (2), 1931 (3), 1932 (7), 58.
------------------------------------------------------------------------
MUSSET (Alfred DE), La Nuit vénilimmc. 1929 (9), 1930 (1), 10.
— On ne badine pas avec l'amour. 1927 (4), 1928 (10), 1929 (4), 1930 (3), 1931 (1), 1932 (5), 403.
— On ne saurait penser à tout. 1931 (1), 1932 (11), 26.
— Un caprice. 1927 (9), 1928 (5), 1929 (12), 1930 (11), 1931 (5), 1932 (4), 468.
— Une Matinée de Dan Juan (fragment). 1929 [Matinée poétique], 1.
N
NIGOND (Gabriel), Kéroubinos. 1927 (10), 1928 (2), 1929 (1), 1930 (3), 1932 (2), 18.
— la Nuit d'auberye. 1929 (14), 1930 (6), 20.
NORMAND (Jacques), L'Amiral. 1931 (4), 62.
NORMAND (J.) et IhvOLLET (ti.), L'Occasion. 1928 (5), 1929 (1), 1931 (3), 12.
P
PAu.LERON (Edouard), L'étincelle. 1927 (2), 1930 (2), 1931 (4), 227.
- Le Monde où l'on s'ennuie. 1927 (9), 1928 (8), 1929 (11), 1930 (7), 1931 (15), 1932 (10), 908.
PAYEN (Louis), Tamyris (fragment). 1927 [Matinée poétique], 1.
PIÉCIIAUD (Martial), Le Quatrième. 1928 (15), 1929 (2), 1930 (3), 1931 (3), 1932 (lh 24.
POIZAT (Alfred), Circé. 1930 (6), 24.
— Electre. 1927 (3), 1928 (6), 1932 (2), 68.
PONSAIW, Horace et Lydie. 1929 (5), 1932 (1), 232.
PORTO-RICIIE (G. DE), Amoureuse. 1927 (8), 1928 (6), 1929 (6), 1930 (8), 1931 (9), 1932 (5), 199.
— Le Passé. 1927 (3), 1928 (4), 1929 (3), 1930 (3), 1931 (5), 1932 (2), 127.
— Le Vieil Homme. 1927 (5), 1928 (5), 1929 (8), 1930 (7), 1931 (4), 1932 (5), 77.
POTTECIIER (M.), Molière el sa femme. 1930, 9.
n
RACINE (J.), Andromaque. 1927 (6), 1928 (5), 1929 (2), 1930 (5), 1931 (4), 1932 (5), 1021.
— Athalie. 1929 (6), 493.
— Bajazet. 1929 (2), 428.
— Bérénice. 1927 (3), 1928 (3), 1929 (1), 1930 (2), 1931 (3), 1932 (1), 264.
— Britannicus. 1927 (5), 1928 (4), 1929 (6), 1930 (7), 1931 (5), 1932 (5), 852.
— Iphigénie en Aulide. 1932 (3), 802.
— Mithridate. 1927 (2), 1928 (6), 1929 (2), 1930 (1), 1932 (2), 553.
— Phèdre. 1927 (5), 1928 (6), 1929 (4), 1930 (8), 1931 (6), 1932 (2), 1139.
— Les Plaideurs. 1927 (2), 1928 (2), 1930 (1), 1931 (2), 1932 (2), 1307.
— La Thébaïde (4e et 5e actes). 1929 (1), 1930 (2), 20.
— Discours. 1929, 1.
RAYNAL (Paul), Le Maître de son cœur. 1931 (38), 1932 (15), 53.
— Le Tombeau sous l'arc de triomphe, 1927 (2), 1932 (12), 44.
REGNARD, Démocrite (scène). 1927 (10), 1928 (8), 1929 (3), 1930 (3), 1931 (1), 468.
------------------------------------------------------------------------
REGNARD, Les Folies amoureuses. 1927 (3), 1928 (3), 1929 (2), 1931 (2), 1110.
— Le Légataire universel. 1928 (3), 1929 (2), 1931 (2), 986.
RENARt) (.Jules), Le Pain de ménage. 1927 (9), 1928 (2), 1929 (5), 1930 (2), 1931 (2), 1932 (5), 25.
— Le Plaisir de rompre. 1927 (4), 1929 (1), 1930 (2), 1931 (2), 1932 (1), 73.
— Poil de carotte. 1927 (6), 1928 (6), 1929 (2), 1930 (5), 1931 (4), 1932 (3), 99.
HENOUAIW (Jean). Ouvre-moi la porte. 1931 [Matinée poétique], 1.
RICIIEIMN (Jean), Le ClteuÛlwllu. 1929 (11), 1930 (4), 15.
- Le Flibustier. 1927 (2), 1928 (5), 1929 (6), 1930 (4), 1931 (5), 1932 (2), 236.
- Monsieur Scapin. 1927 (6), 62.
BIVOlltE (André), Le Bon Roi Dagobert. 1927 (4), 1928 (2), 1929 (1), 80.
— Il était une bergère. 1927 (6), 1928 (3), 1929 (7), 1930 (7), 1931 (5), 1932 (3), 144.
— Le Sourire du Faune. 1930 (2), 1932 (2), 39.
IhvOLLET (t..), Alkestis. 1927 (3), 1931 (2), 1932 (2), 36.
RosTANo (Edmond), Les Deux Pierrots. 1929 (1), 1930 (1), 1931 (4), 6.
— Les Romanesques. 1929 (1) (fragment), 1929 (1) (fragment), 1930 (21), 1931 (2), 1932 (6) (dont 1 fragment), 154.
S
SANI) (M""! CI.) (version .1. Truflier), Maître Favilla. 1928 (2), 33.
SAND (Mille G.), Le Mariage de Victorine. 1927 (5), 1931 (2), 106.
SANDEAU (Jules), Mademoiselle de la Sciglière. 1932 (10), 695.
SAIWOIJ (Victorien), PaIrie. 1931 (4), 1932 (14), 117.
SAHMENT (Jean), L'Obole d'un soir ancien. 1928 (1), 1929 (2), 13.
SEDAINE, Le Philosophe sans le savoir. 1928 (8), 356.
SÉE (Edmond), La Brebis. 1927 (16), 1928 (2), 1929 (4), 1930 (5), 1931 (1), 1932 (2), 30.
- Charité. 1932, 19.
- Le Métier d'amanl. 1928, 12.
- Les Miclles. 1930 (11), 1931 (1), 12.
- Un Ami de jeunesse. 1927 (4), 1928 (7), 1929 (3), 1930 (3), 1931 (6), 1932 (5), 62.
SHAKESPEARE (tr. E. Morand et M. Schwob), La Tragique. Histoire d'Hamlet. 1932, 23.
— Voir ))ELAIlI.
SOl'llOCI.1. Voir POIZA T.
T
TIIEURIET (André), Jean-Marie. 1932 (3), 30.
TRINTZIUS (R.) et VALENTIN (A.), Poudre d'or. 1928, 8.
TRUKEIER (Jules) et CllANU (J.) (d'après Paul Bourget), Un Châtiment. 1929 (15), 1930 (4), 1931 (3), 1932 (3), 25.
TRUKFIEH (Jules) et MARÉCHAL (IL), Les Fiançailles de l'ami Fritz. 1929 (3), 1931 (1), 38.
------------------------------------------------------------------------
V
VANDEREM (Fernand), Les Frcsnay. 1927 (4), 1928 (4), 1929 (2), 1930 (2), 1931 (2), 1932 (1), 88.
VAREY (Robert DE), La Fin du Jour. 1928, 11.
VEBER (Paul), L'Essayeuse. 1927 (6), 1929 (2), 27.
VERIIAEREN (E.), Le Cloître (scène). 1927 (1) [Matinée poéliquej, 22.
VICAIRE (Oabriel) et THUKFIER (J.), Fleurs d'avril. 1928 (4), 1929 (2), 29.
VILDRAC (Charles), La Brouille. 1930 (14), 1931 (25), 1932 (3), 42.
— Le Pèlerin. 1927 (6), 1928 (5), 1929 (2), 1930 (4), 1931 (1), 1932 (4), 39.
VIGNY (Alfred DE), Chatterton. 1927 (6), 1930 (3), 99.
— La Dryade. 1930 [Matinée poétique], 1.
— Quitte pour la peur. 1927 (4), 1928 (1), 1929 (1), 1930 (2), 1931 (1), 1932 (4), 30.
VILLEHOY (A.), Bradamanle. 1930 [Matinée poétique], 1.
— Le Retour a la terre. 1928 (2), 7.
VILLIEHS DE L'ISLE-ADAM, La Hévolle. 1930 (9), 17.
VOLTAIRE, Zaïre. 1928 (5), 1931 (2), 486.
W
WOLFP (Pierre), Les Marionnettes. 1927 (7), 1928 (6), 1929 (5), 1930 (5), 1931 (2), 1932 (10), 256.
- Le Secret de Polichinelle. 1927 (2), 1929 (3), 1930 (4), 31.
WOUMS-BAHHETTA (IM",! Rose), Sourenir, que me veux-tu? 1931 |Matinée poétique], 1.
Z
ZIMMER (Bernard), d'après Pierre Mille, Pauvre Napoléon. 1929, 9.
------------------------------------------------------------------------
EXPOSITIONS
(1927-1932) ORGANISÉES AU FOYER DU PUBLIC PAR M. JULES COÜET A L'OCCASION D'ANNIVERSAIRES, PREMIÈRES, REPRISES, ETC.
1927. Mars. - Mounet-Sully. A l'occasion de l'inauguration du médaillon de Mounet-Sully, exposition de documents, dessins, autographes, etc., se rapportant au grand actcur.
Mai. — Les Romantiques. Portraits, autographes, éditions originales de : Alexandre Dumas, Gérard de Nerval, Victor Hugo, Prosper Mérimée, Alfred de Musset, Sainte-Beuve, George Sand, Alfred de Vigny, etc. Dessins de Louis BOULANGER pour les costumes des Burgraves, d'Aug. DE CHATILI.ON pour ceux du Roi s'amuse, de THOMAS pour ceux de Ruy Blas. Parodies du théâtre de Victor Hugo, etc.
Décembre. — Gabriole d'Allininzio. Documents tirés notamment des collections Doderet, Gaston Calrnann-Lévy, Kdouard Champion et Georges Claretie.
1928. Juillet. — Auteurs dramatiques du XVIIIe siècle. Pièces de théâtre, documents manuscrits et imprimés tirés en partie de la collection Auguste Hondel et de la Bibliothèque de la Comédie-Française.
Décembre. — Casimir Delavigne et son théâtre, à propos de la reprise de Louis XI.
1930. Février. - Hernani et Victor Hugo. A l'occasion du Centenaire d' lIernani, exposition bihlio-iconographique. Documents imprimés et manuscrits.
Mars. — A l'occasion du deuxième centenaire de la mort (20 mars 1730) d'Adrienne Le Couvreur, exposition de portraits, d'autographes, de documents imprimés et manuscrits ; lettres d'Adrienne Le Couvreur à Maurice de Saxe, de la collection du marquis d'Argenson.
Août. - Eugène Labiche et son théâtre. Manuscrits et imprimés.
21 octobre. — 250e anniversaire de la Comédie-Française. Documents historiques intéressant l'histoire de la Comédie-Française depuis 1680, tirés en grande partie des Archives et de la Bibliothèque du Théâtre.
1931. Avril. — Édouard Pailleron et son théâtre. A l'occasion du cinquante-
------------------------------------------------------------------------
naire du Monde où l'on s'ennuie, représenté pour la première fois le 25 avril 1881, dessins, autographes, costumes, documents se rapportant à Pailleron et à son œuvre, de la collection de Mme MarieLouise Pailleron. — Cf. Didier DAIX, Écho de Paris, 24 avril.
Décembre. — Victorien Sardou. A l'occasion du centenaire de Sardou (né à Paris le 5 septembre 1831) et de la 100e de Patrie, exposition consacrée à l'auteur dramatique et à ses œuvres représentées à la Comédie-Française (collections de MM. Pierre et Jean Sardou. —
- 1 Photo Paris-Soir, 1er janv. 1932).
1932. Janvier. — Beaumarchais et ses œuvres. A l'occasion du hi-centenaire de Beaumarchais (né à Paris le 24 janvier 1732), exposition bibliographique et iconographique consacrée à l'homme et à l'ceuvre 1.
Mai. — Hamlet. Livres, gravures, documents relatifs à llllmlet, notamment le manuscrit original de Marcel Schwob et Morand (collection Édouard Champion), version représentée à la Comédie-Française.
1. Une excellente photographie de cette exposition (accompagnant un article de M. J. MANÉGAT) a paru dans La Rampe, 1ER janvier 1932. Grâce à ce document : vue d'ensemble, G.-L. Manuel frères, on se fait une très bonne idée de la façon dont étaient présentées ces expositions (vitrines, emplacement au foyer, disposition des documents, etc.).
------------------------------------------------------------------------
SIMPLES NOTES ET TEXTES D'HISTOIRE QUI N'ONT PAS TROUVÉ PLACE DANS LES PRÉCÉDENTES RUBRIQUES
19271
2 et 3 janvier. — A la suite des sages décisions prises par M. Herriot, en plein accord avec M. Émile Fabre, les sociétaires qui avaient donné leur démission la retirent, sauf M. Fresnay. Celui-ci maintient qu' « en décidant par principe le renvoi (statutaire au même titre que les engagements) des pensionnaires, le Comité opposait au ministre la plus légitime défense ». Le 12 janvier, il envoie à Comœdia sur cette question des engagements « une mise au point des plus justes » (G. Boissy). Il y a une affaire — et un procès — FRESNAY (voir p. 6, note). De nombreux journaux lui consacrent des articles, des interviews. Des lettres et des réponses sont publiées. Le recueil 1927 des archives Rondel à la bibliothèque de l'Arsenal en est plein. Il n'entre pas dans le cadre de notre ouvrage de suivre pas à pas ces controverses. Voir, p. 47 et suiv. du présent ouvrage, les divers jugements, avec leurs attendus. Cf. aussi A. ANTOINE, Information, 3 janv., et rép. « Morituri te salutant » de Georges LE Boy et Pierre FRESNAY, Information, 10 janv. ; Id., 14 févr., et rép. Lucie BRILLE, 28 févr.
— Tant de démissions (Mme Fonteney ; MM. Desjardins, Lafon, etc.) sont données et reprises que le Monde illustré peut faire paraître cette caricature : « Du pareil au même. Encore un sociétaire qui donne sa démission. Comme on a raison de dire que le répertoire de la Maison de Molière est peu varié ! »
14 janvier. — M. FRESNAY, démissionnaire, paraît pour la dernière fois dans Maman Colibri. Il est salué de nombreuses ovations. — De même, il sera élu par ses camarades au Comité de lecture.
Février. — Les tapisseries du petit foyer (jardin d'hiver) sont déplacées et mises au haut du grand escalier.
1. Cf. Almanach de la Comédie-Française pour 1928, par Albert DUBEUX et André GAVOTY. Préface de Jules TRUFFIER. Paris, Delagrave, 1928, in-12,128 p. et planches.
Cet ouvrage qui, malgré son titre, concerne l'année 1927, a été une première tentative de continuation du Joannidès, quoique sous une forme différente. — Le très fin et très érudit critique M. Asté d'Esparbès, le plus souvent sous la modeste signature A. E., a résumé à diverses reprises, mais irrégulièrement, d'après les renseignements de l'Administration, le travail des mois et des années dans Comœdia. A côté de ses notes, il faut signaler pour 1927 : J. DE LAPLANE, La saison de Paris à la ComédieFrançaise (Rampe, juin 1927, avec illustrations). — L. S[CIINEIDER], Le bilan artistique de l'année 1927 à la Comédie-Française (Gaulois, 29 févr. 1928). — Edmond SÉE, Le bilan annuel de la Comédie-Française (Œuvre, 13 févr. 1928). — ANTOINE, Un très beau bilan (Journal, 23 févr. 1928). — Les années 1928 et suivantes ont été beaucoup plus délaissées des critiques.
------------------------------------------------------------------------
2 février. —■ Le grand acteur portugais M. CHIADY visite la Comédie-Française, présenté et accompagné par M. Jean HERVÉ.
13 février. — Le Conseil d'Etat ayant frappé de nullité la décision du ministre de l'Instruction publique — M. François-Albert — mettant à la retraite M. SILVAIN, le doyen fait sa rentrée à la Comédie-Française dans le Père Lebonnard. Il est l'objet d'ovations enthousiastes 1.
9 mars. — Aucun artiste et aucun fonctionnaire de la Comédie-Française ne pourra désormais devenir directeur de tournée. L'autorisation définitive ne sera donnée que sur le vu de l'affiche annonçant le spectacle. M. Charles BEHTEAUX est mis en demeure de choisir 2. En avril 11)28, il demandera sa retraite.
21 mars. — A la représentation du Secret de polichinelle, Mme TnoMSEN est l'objet de manifestations hostiles, aussitôt contre-balancées.
25 mars. — Les Flambeaux de la noce (lre). MM. Poincaré, Albert Sarraut et Painlevé assistent à la représentation.
4 açril. — M. ALDERT-LAMBEHT fils, doyen de la Comédie-Française, épouse (mairie du 1ER arr.) Mlle Lisika Guéritée.
4 mai. — M. BnuNoT, autorisé, joue Cyrano de Bergerac au théâtre de Vaugirard pour une œuvre de bienfaisance. — Voir Rampe, 15 ma i.
7 mai. — Rentrée de Mme SILVAIN dans Éleclre. « Les poètes, ce soir, ont tous le cœur en fête. » (H. llEHTON, Comœdia, tn mai.) Voir .1. MANDAT, Rampe, 15 mai, et curieuse photo.
21 mai. — Au baisser du rideau du deuxième acte des Affaires sont les affaires, M. DE FÉRAUDY a annoncé au public, au milieu de chaleureuses ovations, l'arrivée au Bourget de l'aviateur américain LINDBERGH.
26 mai. - M. DE FÉRAUDY, autorisé par le minisire, joue, à l'Odéon, le Bonheur du jour. (Cf. Journal d'Emile MAS, A propos d'une tournée sur la rire gauche, où le principe d'association subit une rude atteinte.) 11 juin. — M. Jean YONNEL joue pour la première fois Chatterton. « Yonnel me racontait qu'à la première représentation d'une reprise de Chatterton, il éprouva réellement, en jouant le rôle du poète mourant, les douleurs et les symptômes de l'empoisonnement et finit par glisser à une sorte de syncope sug-
1. Notons tout de suite qu'en ce qui concerne les mises à la retraite, telles qu'elles doivent avoir lieu selon l'arrêt du Conseil d'Etat, rendu à la suite du procès Silvain contre M. François-Albert, il n'est plus permis au ministre de signer un décret de mise à la retraite une année à l'avance, ceci pour ne pas engager la responsabilité d'un autre ministre.
2. Incident né à la suite d'une soi-disant tournée de la Comédie-Française à Berlin, où le spectacle avait été sévèrement jugé : « On a joué comme on jouait en province il y a quatre-vingts ans. » (M. Alfred KEltR, Derliner Tageblatt.)
------------------------------------------------------------------------
gérée, où sa conscience veillait encore, dans un organisme illusoirement paralysé. » (Dt;SSANE, Le comédien sans paradoxe.) 22 juin, — Lorenzaccio. Cent places sont offertes aux congressistes du théâtre. Au premier entr'acte, M. F. Fabre et le semainier, M. Albert-Lambert fils, les reçoivent au foyer. M. Albert-Lambert a levé sa coupe à la Société universelle du théâtre. M. Maupré a remercié.
29 juin. — Mlle Jeanne lvEN épouse (mairie du Vile arr.) M. Bricux. M. Fabre est témoin.
30 juin. --- Départ de Launay, second régisseur de la scène, après cinquante ans de théâtre et dix-sept ans de Comédie-Française comme conducteur de pièces.
30 juillet. ----- M. Jean VAI.M Y-BAYSST. est nommé secrétaire général de la Comédie-Française pour prendre possession le 1er septembre. M. Duberry assure l'intérim.
25 aotit. — Gringoire. L'affiche porte par erreur 197e (au lieu de 503e). Cette erreur de plume se continuera jusqu'au 20 mai 1933. où le chiffre de 541 est rétabli.
Septembre. — Dans le Rapport au nom de la commission des finances chargée d'examiner le projet de loi portant fixation du budget général de l'exercice 1928 (section Beaux-Arts), par M. Bedouce rnO 4880, 13e législ. 1927], la Comédie-Française occupe les p. 12-13. Le tableau des représentations du 1er janvier au 30 septembre 1927 est publié en Annexe 3, tel qu'il est fourni par l'Administration. — De même pour les années suivantes, voir le détail dans la Bibliothèque du Comédien-Français.
Décembre. — M. J. HERVÉ est autorisé à paraître, au théâtre de l'Œuvre, à deux représentations du Canard sauvage.
6 décembre. —- M. Doumergue, président de la République, et l'ambassadeur d'Italie, M. le comte Manzoni, assistent à la répétition générale de La Torche sous le boisseau.
11 décembre. — Il est communiqué à la presse une lettre de Mme Cécile SOREL: « Puisque mes excellents camarades ne peuvent pas obtenir cette année la situation qu'ils méritent, je suis très heureuse de mettre mes douzièmes à votre disposition. Je souhaite aux nouveaux sociétaires d'aussi beaux jours que ceux que je dois à la glorieuse Maison de Molière. » Le Comité ne peut accepter cette proposition.
« Cueillez les trois roses que nous vous offrons et déposez-les en hommage au pied du buste de Molière », écrit M. SILVAIN au ministre de l'Instruction publique, en appuyant les candidatures au sociétariat de MLLES BELL, MARQUET et HENAUD.
------------------------------------------------------------------------
31 décembre. — Mme Marie LECONTE parait pour la dernière fois et dans le rôle de Primerose (351e) qu'elle a créé. Elle est l'objet de nombreuses ovations.
Sa loge et la scène débordent de fleurs.
Le Comité avait proposé de mettre à la retraite M. DEHELLY à la date du 1er janvier 1929. Celui-ci demande à reprendre sa liberté de suite et de pourvoir à son remplacement pour les représentations postérieures au 31 décembre 1927. M. Fabre répond qu'il fera part de cette lettre de démission au Comité, mais que celui ci ne peut accepter que si elle est renouvelée dans six mois. —
Cf. M. Dehelly, sociétaire, voudrait partir et ne peut pas, par A. E. (Comœdia, 27 déc.). — Une lettre au ministre de M. Dehelly (Comœdia, 28 déc.). — M. Herriot abandonne ses douzièmes au Comité pour élire des sociétaires (Comœdia, 29 déc.). — Les drames de la Comédie-Française, par Lucien Dubech (Action française, 15 janv. 1928).
Autre proposition, acceptée : pour toute pièce, l'auteur a le droit de choisir lui-même ses interprètes, mais ne peut désigner un ou une sociétaire honoraire.
Il a paru intéressant de grouper ci-dessous les représentations du CYCLE ROMANTIQUE (1er juin au 15 juillet 1927) :
1er juin (première représentation du Cycle romantique), Hernani.
2 — Ilernani.
4 — Lorenzaccio (première représentation).
5 — (M.) Les Caprices de Marianne. — Il ne faut jurer de rien.
7 — Hernani.
8 — Lorenzaccio.
9 — Hernani.
10 — Lorenzaccio.
11 — La Nuit d'octobre. — Chatterton.
12 — Lorenzaccio.
13 — Quitte pour la peur. — Barberine.
14 — Lorenzaccio.
16 — (M.) La Première Trouvaille de Gallus, « Margarita » (reprise).
16 — (S.) Lorenzaccio.
17 — La Nuit de mai. — Le Chandelier.
18 — Matinée poétique (première matinée romantique) : Poèmes. La Première Trouvaille de Gallus, « Margarita ».
18 — (S.) Lorenzaccio.
19 — Chatterton. — A quoi rêvent les jeunes filles.
20 — Marion de Lorme.
22 — Lorenzaccio.
23 — (M.) La Première Trouvaille de Gallus, « Margarita ».
23 — (S.) Un Caprice. — On ne badine pas avec l'amour.
24 — Lorenzaccio.
25 — Louison. — La Première Trouvaille de Gallus, « Margarita ». —
A quoi rêvent les jeunes filles.
26 — Lorenzaccio.
27 — Les Burgraves.
29 — Lorenzaccio.
30 — (M.) Challet-ton. - Belline.
------------------------------------------------------------------------
30 juin (S.) Ruy Blas (nouvelle présentation).
1er juillet Marion de Lorme.
2 — Matinée poétique (deuxième matinée romantique) : Poèmes.
2 — (S.) Lorenzaccio.
3 — Ruy Blas.
5 — Fantasia. — A quoi rêvent les jeunes filles.
6 — Lorenzaccio.
7 — Les Burgraves.
8 — Lorenzaccio.
10 — (M.) Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée. - Quitte pour la peur. — Fantasia.
10 — (S.) Ruy Blas.
11 — La Nuit d'octobre. — Carmosine.
13 — Lorenzaccio.
14 — (Matinée gratuite) : Ruy Blas.
1928
1er janvier. — Le Misanthrope. L'entrée de M. DEHELLY (Acaste) est saluée de nombreux applaudissements.
3 et 6 janvier. — MM. SILVAIN et Jean HERVÉ répètent à la salle Mounet-Sully des scènes détachées de CROMWELL. En raison des dépenses nécessitées, il ne sera pas donné suite à ce projet de représentation.
28 février. — Sapho. Le maréchal Joffre et le maréchal Fayolle assistent à la représentation dans la loge présidentielle.
21 mars. — Une assemblée générale des sociétaires envisage une augmentation du taux des pensions des sociétaires retraités. De 5,000 fr., elles seraient portées à 10,000 fr. « Ceux qui daubent à tout moment et hors de propos sur la Comédie ont le grave tort d'oublier qu'elle reste encore une institution où l'argent n'est pas la seule loi, une institution où l'on va et où l'on reste surtout pour l'honneur. » (G. BOISSY, Comœdia, 23 mars.) — « Tout le monde partagera la satisfaction de notre confrère, tout en apprenant avec une sorte de stupéfaction que tant d'artistes admirés qui illustrèrent la Maison de Molière vivaient jusqu'ici avec une retraite de 5,000 fr. par an. » (A. ANTOINE, Journal, 24 mars, qui demande aussi qu'une des parts statutaires soit attribuée aux anciens sociétaires avec un partage au prorata.) 1er avril. — Pour renouveler le répertoire [de la Comédie-Française] faudrat-il une loi nouvelle? (Comœdia, 1ER avr.) — Rép. de Maurice LEHMANN, Le répertoire de la Comédie-Française (allusion à l'enquête de Paul Gordeaux en 1926 sur les pièces qu'il convient d'inscrire au répertoire).
27 juin. — M. André BRUNOT prend part officiellement à une cérémonie pour la garde républicaine. -
------------------------------------------------------------------------
7 juillet. — M. Paul Uaynal retire de la Comédie-Française Le Tombeau sous l'Arc de triomphe. — Voir présent ouvrage, p. 203.
« Certes, la pièce ne dompta pas sur-le-champ toutes les résistances.
Après une première série de représentations, d'ailleurs fructueuses, elle ne fut plus jouée qu'à de longs intervalles, et avec des recettes, disons « moyennes », mais les pays étrangers l'adoptaient, la glorifiaient. Toutes les grandes villes du monde inscrivaient le Tombeau à leur répertoire, et il faisait son tour d'Europe, répandant à travers le monde le nom de l'écrivain, lui assurant. une fortune enviable. Cependant, à la Comédie-Française, on se contentait d'adichcr la pièce quatre ou cinq fois par an. Si bien que M. Haynal se dépita, s'irrita et, reprenant son œuvre, la porta à l'Odéon, où on lui offrait l'hospitalité. » (Edm.
Sin:, Le mouvement dramatique, lre série, p. )7.) 15 novembre. — Comité d'administration, suivi d'une assemblée générale des sociétaires. Ceux-ci ont signé un additif, complétant l'acte signé chez le notaire il y a quelques mois, portant la pension des sociétaires à 10,000 fr. après vingt années de présence et portant de 200 fr. à 400 fr. par an le supplément de pension pour toute année au delà de vingt ans. Il n'a pas été question, au cours de cette séance, des pensions des pensionnaires, celles-ci ayant été doublées par un décret antérieur.
5 décembre. — M. François Poncet maintient M. IhmELLY à la ComédieFrançaise. M. Dehelly accepte et répond par l'offre de ses douzièmes.
12 décembre. — M. Pierre Decret prend sa retraite, après quarante ans de présence à la Comédie-Française, dix-huit de contrôleur et vingt-deux de souschef du contrôle.
31 décem bre. — Louis XI. Dernière représentation au Théâtre-Français de M. SILVAIN. Nombreux applaudissements. Ovations sans fin.
19291
1er janvier. — M. DE FÉRAUDY redevient doyen. Son nom, inscrit sur la plaque de marbre réservée, depuis Molière, aux doyens des comédiens français, et recouvert quand M. Silvain a repris sa place, est de nouveau visible. En matinée, le nouveau doyen joue L'Avare.
1. A signaler, au point de vue général, une interview de M. Émile Fabre par A. E.
dans Comœdia du 9 janv. — M. Émile Fabre expose les projets de la Comédie-Française et sa situation budgétaire : « on trouve que les artistes de la Comédie-Française voyagent beaucoup. Le reproche n'est pas nouveau et, dès le milieu du XVIIIe siècle, il était adressé aux plus illustres sociétaires : à Lekain, à Préville, à Mlle Raucourt, à Talma. Pour l'instant, les congés sont régis par des décrets, et je ne puis qu'appliquer les décrets. Je serais le premier à souhaiter que les congés fussent
------------------------------------------------------------------------
20 mars. — Avant le deuxième acte du Marchand de Paris, M. DE FÉRAUDY annonce au public la mort du maréchal FocH et demande une minute de recueillement.
1er avril. - Les affiches portent dorénavant l'heure approximative de la fin du spectacle.
25 avril. — Pierre Aldebert, quitte les fonctions de régisseur de la scène.
M. Fabre fait appel à M. MATIIIS [Launay], de l'Odéon.
14 juillet (voir page 244). M. Adolphe Max, bourgmestre de Bruxelles, assiste à la représentation. Il signe au Livre d'or : « En souvenir d'une émouvante et inoubliable journée. »
3 octobre. — Centième de Sapho. « Mme Cécile Sorel offrit le Champagne, où elle fit fraterniser les sociétaires et tous les employés de l'illustre Maison. M. et Mme Fabre adressèrent leurs compliments à la grande artiste et tous burent joyeusement à son succès et au succès de ses camarades dans l'admirable œuvre d'A. Daudet et A. Belot, qui a fait réaliser près de 2,000,000 de recettes au Théâtre-Français. » (Comœdia, 5 oct.) — Photo Rampe, 15-30 nov.
réduits. Il est évident que si les bénéfices devenaient plus considérables les décrets devraient être revisés. La Comédie-Française payait 149,000 fr. de pensions en 1913 ; elle en payera 595,000 en 1929. Le total des appointements pour les pensionnaires, employés, machinistes, qui était de 508,394 fr., va atteindre, avec les indemnités de vie chère, 2,345,000 fr. Les costumes et les coiffures coûtaient 116,000 fr. ; ils coûteront 625,000 fr. Le chauffage passe de 2,270 fr. à 115,000 fr. L'éclairage, de 3,000 fr.
à 90,000 fr. L'entretien, de 32,000 fr. à 210,000 fr. Enfin, nous payons 70,000 fr.
d'impôts au lieu de 7,500 fr. et nous versons, en outre, une taxe à l'Etat de 560,000 fr.
qui n'existait pas en 1913. » — Et cette rare réponse à la presse de M. É. Fabre : « Je n'ai pas été peu surpris de voir à plusieurs reprises, dans Comœdia et dans divers journaux, des allusions à la baisse des recettes. A-t-on réfléchi que si la Comédie-Française est et veut être avant tout un théâtre littéraire, dont la mission principale est de conserver nos chefs-d'œuvre, elle est aussi une Société commerciale qui doit faire vivre plus de deux cents personnes et qu'il est dangereux de porter atteinte à son crédit? D'ailleurs, et fort heureusement, sur ce point encore vos informateurs se sont trompés.
« L'an dernier [19281 a été une année particulièrement brillante, puisque les bénéfices ont permis de distribuer la part la plus forte qui ait jamais été versée. Or, dans les six premiers mois de 1929 l'ensemble de nos recettes (plusieurs millions) n'accuse qu'une différence d'une centaine de mille francs, et, dans ce calcul, je ne tiens aucun compte de la subvention qui a été doublée. Pour un hiver où, pendant des mois, la grippe a empoisonné Paris, où les recettes de la plupart des théâtres ont fortement baissé, vous avouerez que la Comédie-Française se trouve encore dans une situation privilégiée. Mais, par quel phénomène de dépit amoureux tous ceux qui, depuis un siècle, se sont dits les amis du Théâtre-Français, ont-ils été amenés à écrire chaque fois : « La Comédie-Française se meurt, la Comédie-Française est morte. » Ah ! que de fois l'Administrateur et les sociétaires auraient pu répéter la parole célèbre : « Mon « Dieu ! protégez-moi contre mes amis, quant à mes ennemis je m'en charge. a (Comœdia, 28 juin.) — Voir appendice : Trois rapports de M. Alexandre, le 2e rapport et pièces jointes.
------------------------------------------------------------------------
28 décembre. — M. DE FÉRAUDY paraît pour la dernière fois sur la scène de la Comédie-Française dans le rôle de M. Lechat (Les Affaires sont les affaires).
Longs applaudissements.
Au cours de la discussion du budget, cinq députés, trois ministres et soussecrétaires d'Etat dissertent sur la Comédie-Française (cf. Journal officiel).
Aucun résultat.
Un député, M. André BAnDoN, dépose une proposition de loi portant modification au décret de Moscou. Voici l'exposé des motifs : Dans la nuit du 4 août 1789, l'Assemblée constituante avait proclamé le principe que la liberté de l'homme était inaliénable. La Constitution du 24 juin 1793 en son article 18, celle du 5 fructidor an III en son article 15, avaient affirmé la même règle.
Aussi le Code civil (art. 1780) prohibe-t-il d'une manière absolue toute convention qui lie Je travailleur pour sa vie entière. Dans l'état actuel de notre législation, tout contrat par lequel une personne engage ses services à perpétuité est donc entaché de nullité. Un engagement perpétuel est une servitude personnelle intolérable, contraire à l'humanité et à l'ordre public. Il est cependant dans notre France du XXC siècle une catégorie d'individus qui échappent aux bienfaits de l'article 1780. Pauvres gens désarmés sans doute devant le pouvoir et l'opinion? Détrompez-vous, il s'agit d'une phalange d'élite, il s'agit de la troupe des Comédiens français ! Le décret impérial du 15 octobre 1812, plus connu sous le nom de « décret de Moscou », les place formellement en dehors des principes premiers et du droit commun ci-dessus rappelés. L'article 12 de ce décret stipule, en elïct, que le sociétaire de la Comédie-Française peut prendre sa retraite après vingt ans de services non interrompus, à moins que le « surintendant » ne juge à propos de le retenir. L'article 85 dispose péremptoirement : « Tout sujet retiré du Théâtre-Français ne pourra reparaître sur aucun théâtre, soit de Paris soit des départements, sans la permission du surintendant. »
Une telle interdiction, qui ne comporte aucune limitation ni de durée, ni d'étendue, acceptée dans un contrat par l'épicier ou le marchand de charbon, serait nulle. C'est là un axiome incontesté de la loi et de la jurisprudence. Aussi bien, l'exception du décret de Moscou blesse-t-elle profondément le sentiment de justice humaine et les textes fondamentaux de nos codes. Il nous a paru opportun de faire entrer dans le vieux texte le souille des tendances libérales actuelles, qui les accordera avec les principes généraux du droit. Nous ne bouleverserons rien. Nous proposons de respecter l'armature entière de la Comédie. Nous ne sommes pas de ceux qui ne voient dans cette vieille institution que les lézardes et les hors d'aplomb. Nous atteindrons notre but sans nuire à la solidité de l'ensemble, sans porter atteinte à son harmonie, en proscrivant simplement de la Maison de Molière les vœux perpétuels.
Et voici le texte de la proposition : Art. 1er. — L'article 12 du décret du 15 octobre 1812 est ainsi modifié : tout sociétaire qui sera reçu contracte l'engagement de jouer pendant vingt ans et, après vingt ans de services non interrompus, il pourra prendre sa retraite.
Art. 2. — L'article 85 du décret du 15 octobre 1812 est abrogé.
Aucune suite n'y fut donnée.
Tout au long de l'année, une violente campagne est déclanchée. « la campagne habituelle contre l'administrateur en fonction, tendant à placer sur sa tête toutes les responsabilités » (A. Antoine, Information, 1er juill.). — La crise de la Comédie-Française. M. Jacques Copeau succédera-t-il à M. É. Fabre?
------------------------------------------------------------------------
par G. BOISSY, Comœdia, 1ER juill. ; avec allusions aux articles de M. BIDOU dans les Débats1 et de M. P. BRISSON dans le Temps de la veille. — Le Club du Faubourg pose la question : qui sera l'administrateur du Théâtre-Français en 1930, de M. Émile Fabre ou de M. Copeau? — En octobre 1929 sera signée une pétition au ministre 2. — M. MAURIAC parle d'une « vieille et illustre maison lézardée » (Un scandale. Figaro, 5 nov.). — M. L. DUBECH publie toute une série d'articles sur la Crise de la Comédie-Française dans Candide (18 juill., 1ER août, 8 août, 15 août). — Et, dans Figaro, M. René BENJAMIN adresse régulièrement un « courrier » à M. Fabre. — M. KESSEL (Gringoire, 23 août) parle de Théâtre de province. « Il faut changer. » (30 août). — Dans une courageuse lettre ouverte (Folonté, 23 oct.), M. Victor MARGUERITTE prend la défense de M. Fabre : « Le principal défaut des administrateurs de la Comédie, quels qu'ils soient, c'est leur précarité. Stabilisez quelques années, etc. »
M. Edmond SÉK fait le point avec beaucoup d'intelligence et le sens exact des choses et des responsabilités : « L'attaque brusquée, l'offensive qui s'est déclenchée récemment n'offre donc rien de bien neuf ni de surprenant, mais elle se caractérise et se singularise néanmoins par ceci que les assaillants, feignant de considérer la succession de M. Émile Fabre comme virtuellement ouverte, prônaient à l'envi son futur successeur, M. Jacques Copeau. On semblait même organiser le procès du premier, surtout pour mieux célébrer les mérites du second ! Au surplus, celui-ci ne posait nullement sa candidature officielle, se tenant hors de la lice, ne se solidarisant point (en apparence) avec ses avocats, et il faut l'en louer, car une telle ruée, un tel assaut organisés pour s'emparer d'un siège occupé depuis quinze ans par un homme tout à fait digne d'estime, un écrivain de valeur, un administrateur intègre, et y mettre un nouveau venu à sa place, offrait quelque chose d'assez déplaisant et choquant.
« La Comédie-Française, on l'oublie trop, demeure le seul subventionné qui soit presque entièrement entre les mains du ministère, et sur lequel il garde une autorité souveraine. L'organisation de la Maison s'appuie, en effet, d'une part sur le fameux décret de Moscou (sans cesse invoqué et si mal connu) et, d'autre part, sur le décret de 1850, dont les prescriptions délimitent les droits et pouvoirs de l'administrateur, de l'administrateur simple agent de liaison entre les comédiens et le ministre ! Oui, c'est le ministre qui prend, en dernier ressort, maintes décisions fort importantes concernant les engagements, les nominations de sociétaires, les mises à la retraite (bien entendu après que l'Assemblée générale, le Comité d'administration ont au préalable examiné
1. « La crise de la Comédie et l'état du théâtre. » Long article de M.BIDOU rendant pleinement hommage à l'éclectisme de M. Fabre, qui, dans le chofcç des auteurs, a tout tenté. « Le point névralgique n'est pas là. Ce qui n'est que trop sensible, c'est l'extrême faiblesse des représentations. » M. Bidou prononce même le mot d'anarchie.
(Débats, lor juill.)
2. « Pourquoi M. Géraldy a signé. » (Comœdia, 24 oct.)
------------------------------------------------------------------------
ces diverses questions et donné leur avis). Et l'administrateur? Eh bien, l'administrateur, lui, préside le Comité de lecture (mais sa voix n'est prépondérante qu'en cas de partage égal) ; il peut engager des procès (mais en se conformant aux délibérations du Comité) ; s'attacher de nouveaux artistes (mais, après deux ans écoulés, le Comité décide de leur adoption ou de leur renvoi) ; distribuer des rôles (mais en consultant les auteurs pour les pièces modernes et en se soumettant, pour les autres, aux exigences des chefs d'emploi) ; ordonner des dépenses (mais dans les limites fixées par le budget et sous la surveillance- d'inspecteurs, de commissaires des comptes) ; choisir des employés (sauf le caissier et le contrôleur général) ; enfin, comme je vous le disais plus haut (et voilà l'essentiel de ses prérogatives), surveiller, régir le grand répertoire classique. Vous voyez que je ne mentais point en vous affirmant que l'administrateur détenait des pouvoirs bien restreints et que l'on se montrait fort injuste en le mettant en cause, lui, le premier, lorsque le rendement financier ou artistique de la grande Maison ne donnait point satisfaction entière. Cela, des adversaires ou des amis trop exigeants l'oublient un peu vite, et ils ont tort de croire que tout demeure subordonné à la bonne volonté, aux talents, aux facultés d'un seul homme. La conclusion? Voici. Tant que l'on n'accroîtra pas, ne renforcera pas ses pouvoirs, qu'on ne stabilisera pas en le nommant pour sept ans, l'administrateur, quel qu'il soit, demeurera diminué, désarmé, dépersonnalisé, en quelque sorte, et incapable, ou à peu près, d'une action libre et efficace. De même, et tant qu'on n'accordera pas à la Comédie-Française une subvention digne d'elle et de nous (elle reste actuellement inférieure à celle dont bénéficient à l'étranger les moindres théâtres), la sécurité matérielle de la Maison sera toujours précaire, malgré de « grosses recettes », et l'on ne pourra appliquer nulle réforme propre à corriger certaines faiblesses, certaines .défaillances, certaines fautes (toujours possibles), à accroître son rayonnement, à assurer sa prospérité si nécessaire. » (Edm. SÉE, Le mouvement dramatique, lre série, 1929-1930, p. 148.) M. A. OJULMANN] propose, dans le Petit Bleu (8 déc.), la nomination d'Émile Mas au poste d'administrateur de la Comédie-Française et publie son portrait.
- Enfin, il faut signaler dans les Nouvelles littéraires (26 oct.) un long article Sur la Comédie-Française, par Jacques COPEAU. — De toute cette affaire, il reste surtout la publication, dans Comœdia (7 juill. et suiv.), d'un Projet inédit de Talma pour réorganiser la Comédie-Française.
A cette « AFFAIRE COPEAU » peuvent être rattachés un article de M. FRESNAY et d'autres protèstations rendues publiques. Voici ces textes : LA COMÉDIE-FRANÇAISE LA CORPORATION DES COMÉDIENS ET LE STYLE DRAMATIQUE Le débat sur la question de la Comédie-Française a pris ces dernières semaines une vivacité nouvelle.
Il n'appartient pas au Bulletin de l'Union do prendre position dans ce débat. En
------------------------------------------------------------------------
particulier, ma situation personnelle vis-à-vis de la Comédie-Française et les sentiments qui m'attachent à elle m'obligent à une scrupuleuse réserve : je ne songe pas à la quitter.
Mais, sans intervenir le moins du monde dans le débat, je me propose d'expliquer aux comédiens en quoi tout ce qui concerne la vie de la Comédie-Française les intéresse personnellement et, en général, leur corporation.
C'est une idée qu'ils conçoivent mal. Presque tous refusent de prêter à la question une attention sérieuse : selon leurs tempéraments, ils s'exaspèrent ou s'amusent un temps de l'agitation incessante dont la Comédie est le foyer, puis ils s'en détournent, un peu comme on abandonne un incurable à sa maladie. Ils ont tort.
Dans un procès récent, un avocat disait : « La Comédie-Française est aujourd'hui une sphère à part sans communication profonde avec le monde théâtral. » Rien n'est plus exact, malheureusement.
Mon intention n'est donc pas, je le répète, de pénétrer avec vous dans cette sphère isolée et d'examiner ce qui s'y passe — mais, simplement, de jeter un pont qui vous engage à franchir le fossé — et à suivre de l'autre côté ceux à qui il appartient de vous y conduire, les critiques, les auteurs qui, partout, en ce moment, entreprennent cet examen.
* * *
Parmi les comédiens, je m'adresse d'abord plus particulièrement à ceux que les questions d'ordre corporatif ne laissent pas indifférents — ceux qui ont en vue, outre le développement de leur propre carrière, l'évolution de la profession — et je leur dis : « Lorsque vous prononcez ou que vous entendez prononcer ces deux mots : Comédie-Française, concevez-vous clairement ce qu'ils signifient? Songez-vous à cette Société de Comédiens qui, à travers plus de deux siècles, ont exploité eux-mêmes un théâtre, constitué un répertoire de leur choix, un matériel et un capital, organisé un système de retraites, vécu enfin des bénéfices de leur propre exploitation, sur lesquels ils prélèvent eux-mêmes les appointements de leur administrateur ; songezvous que le titre exact de ce groupement de comédiens est celui-ci : « Société des « Comédiens français » ; songez-vous à ce que signifie ce titre pour le public français et pour le public étranger?
« N'êtes-vous pas frappés, lorsque vous y songez, de constater que presque tous les principes corporatifs sur lesquels est fondée notre « Union des Artistes » sont en vigueur, dans cette Société, depuis plus de deux siècles ; qu'ils y ont été respectés par trois régimes politiques difïérents - la Monarchie, l'Empire et la République?
« Savez-vous que l'analogie entre cette « Société des Comédiens français » et notre « Union des Artistes de langue française » est plus complète qu'on ne le croit généralement? Qu'en particulier, jusqu'à la fin du XVIII0 siècle, c'est devant les Comédiens français qu'étaient portés tous les litiges, d'ordre professionnel, nés à Paris ou dans les provinces ; que le Comité d'administration siégeait en arbitre, comme notre Commission de contentieux, et que les ordonnances de l'ancien régime prévoyaient dans l'installation des locaux de la « Société des Comédiens français» une armoire destinée aux dossiers des affaires contentieuses?
« Ne distinguez-vous pas que cet Ordre des Comédiens, que s'efforce de recréer le Conseil de l'Union (par l'établissement de la licence professionnelle, par exemple), existait alors, aussi formel, aussi rigoureux que l'est aujourd'hui encore « l'Ordre des Avocats », et que « le Conseil de l'Ordre » était constitué par les sociétaires de la Comédie-Française ?
« Ne concevez-vous pas ce qu'une organisation aussi complète, aussi parfaite, impliquait de la part des comédiens d'esprit de discipline et de dignité corporative?
« Et si vous concevez clairement tout cela, pouvez-vous demeurer indifférents
------------------------------------------------------------------------
lorsque des personnalités compétentes de notre profession vous expliquent ce qu'est devenue aujourd'hui cette « Société des Comédiens français », ce qu'elle va devenir demain, si l'on ne s'efforce de la retremper à sa source même et de lui rendre son sens, son rythme et sa mission? »
* ♦ *
Tous les comédiens ne seront pas, je le sais, sensibles à ces arguments d'ordre corporatif. Aux autres, je m'adresserai en d'autres termes, ne faisant appel qu'à leurs sentiments d'artistes : je leur dirai : « A une époque de « dévalorisation » universelle en matière artistique comme en matière financière, ne sentez-vous pas l'urgente nécessité d'un organisme de choix, qui, par sa qualité, son prestige, la perfection de son fonctionnement, la sûreté de son goût, fasse office de régulateur, de stabilisateur?
« Ne sentez-vous pas que le seul cadre, le seul lieu théâtral au monde qui ait la vertu de révéler instantanément la valeur authentique d'une œuvre dramatique ou du talent d'un comédien, c'est la Comédie-Française ; que cette vertu miraculeuse, qu'elle doit à une certaine vibration de l'esprit, à l'influence, à travers les siècles, du génie qui l'a conçue, ne doit pas et ne peut pas rester inemployée à l'époque précisément où elle est plus que jamais nécessaire à la revalorisation de notre art ; que ce théâtre, que nous envient toutes les nations plus soucieuses que la nôtre du prestige et de l'éclat de leur art dramatique, est peut-être aujourd'hui notre seule arme puissante de défense et, par suite, la victoire, à condition qu'elle soit maniée avec science et avec goût?
« Je sais bien, comme vous, qu'une grande somme de talent, aussi bien de la part des auteurs que de la part des comédiens, se dépense aujourd'hui sur certaines de nos scènes ; que les recherches, les tentatives individuelles, souvent couronnées du plus beau succès, mais sans lendemain, dont les effets s'exercent au hasard et qui ne dureront qu'autant que dureront les hommes qui les ont entreprises ; ce dont il faut nous assurer, c'est un lieu de rencontre de ces efforts isolés, un organisme de choix et de consécration — un organisme qui discerne et qui ordonne.
« Il n'y en a pas d'autre que la Comédie-Française ; là est son rôle et sa mission. La Comédie-Française seule a encore le pouvoir de fixer le style dramatique de notre époque, comme elle a fixé le style de toutes les grandes époques qui ont précédé la nôtre — elle seule dispose des moyens matériels assez puissants et jouit d'un prestige assez éclatant pour imposer à l'étranger ce style qu'elle aura fixé.
« Stanislawski, l'homme de notre époque qui a porté à son expression la plus élevée l'art dramatique, ne passe jamais à Paris sans entrer à la Comédie-Française. »
C'est pour ces raisons qu'il faut, si vous lisez un article consacré à la ComédieFrançaise ou si quelqu'un de compétent vous en parle, que vous prêtiez une attention particulière et sérieuse. Il ne faut pas penser : « A quoi bon? La Comédie-Française a fait son temps. » Il faut penser : « La Comédie-Française est plus indispensable que jamais ; nous tous, comédiens, nous avons intérêt à ce qu'elle soit ce qu'elle doit être — et ce qu'elle peut être encore. »
Pierre FRESNAY.
Bulletin de l'Union des Artistes (1er août). — Voir Cl. V AUTEL (Journal, 2 sept.) et G. BOISSY, D'un article de CI. Vautel à M. Pierre Fresnay (Comœdia, 3 sept.).
M. LE BARGY écrit et communique à Comœdia, 29 novembre : Monsieur l'Administrateur, J'apprends que M. de Féraudy, qui doit quitter la Comédie-Française en décembre prochain, jouera huit jours après son départ dans les théâtres de la périphérie. J'en
------------------------------------------------------------------------
suis un peu surpris. Je vous ai demandé la même autorisation et vous me l'avez refusée. Vous m'avez fait connaître vos raisons. Elles ne m'ont pas convaincu.
Vous m'avez dit : « Il y a, vous le savez, une différence entre le sociétaire dont la Comédie se sépare et le sociétaire qui s'en va de son plein gré. Le premier est libre de contracter ailleurs d'autres engagements, le second ne l'est pas. Nous nous séparons de M. de Féraudy, il jouera donc ailleurs, à son bon plaisir; vous vous séparez de nous, vous ne pourrez jouer nulle part. »
Tout cela est inexact.
D'abord Féraudy n'a pas été congédié. Il a passé avec le Comité un marché. Le Comité avait besoin de douzièmes. Féraudy lui a dit : « Je vous donne les miens, mais à une condition : renvoyez-moi et qu'il soit bien entendu que je pourrai jouer hors de chez vous. » Vous avez accepté. Vous n'en aviez pas le droit. Vous n'aviez pas le droit de tourner la règle et d'accepter avec un sociétaire une complicité qu'il avait, lui, le tort de vous proposer. Quant à moi, je ne vous ai pas donné ma démission, vous m'avez forcé de partir. Je ne dis pas vous, administrateur, mais toute l'administration. Vous m'avez forcé de partir en lassant ma patience, en déclarant à chaque Comité de fin d'année que j'étais de trop à la Comédie et en m'y refusant tout ce qui m'y revenait légitimement. Voilà les faits rétablis. Féraudy s'en va librement, et vous lui accordez les compensations dues au sociétaire congédié ; je m'en vais contraint et forcé et je porte la peine du sociétaire qui démissionne. Vous êtes en plein arbitraire.
A cela vous me répondez : « Non, nous sommes tout simplement dans l'exercice de notre droit, nous ne faisons que vous appliquer le jugement du tribunal civil, prononcé contre vous en 1914. Ce jugement est de durée éternelle. Il vous interdit de jouer à Paris et, même si nous vous renvoyons, vous n'y jouerez pas. »
Eh bien, cette contrainte est abominable. Aucun comédien dans aucun théâtre ne l'a jamais subie. Les sociétaires sont, avec moi, sans élégance. Au lieu de rester si étroitement attachés au souvenir d'un misérable procès, ils feraient mieux de se rappeler nos cinquante ans de collaboration. Un réquisitoire n'abolit pas toute une vie, et le jugement du président Monier ne mérite pas de s'éterniser au Théâtre-Français sous la forme d'une hantise ou d'un évangile.
Tout notre malentendu est imputable à la règle de notre théâtre. Elle est dure, elle est inactuelle et par une négligence du Parlement, qui aurait dû la balayer depuis longtemps, elle prolonge parmi nous les habitudes d'un autre temps. Heureusement, par une accommodation forcée à la vie moderne, elle détend parfois son corset de fer.
Tous les sociétaires qui, depuis cinquante ans, ont voulu se libérer y ont réussi. Sarah Bernhardt et Coquelin se sont affranchis. Mme Brandès s'est affranchie. Géniat et Leconte jouent à Paris. Silvain y joue, Leitner y joue, Dehelly y joue, Fresnay y joue, Luguet y joue, Dufios et Truffier peuvent y jouer et Féraudy y jouera demain.
Seul, j'en suis empêché. Cette exception contre moi me blesse et m'humilie. Je ne veux pas disparaître sans avoir repris ma liberté. Je la réclame pleine et entière.
LE BARGY.
M. G. BRRR s'élève également contre les inégalités de traitement subies par les sociétaires. Il a donné sa démission en 1922 en raison de son état de santé et parce qu'un nouveau statut permettait aux sociétaires honoraires de paraître sur la scène. Une garantie de vingt-cinq représentations dans le deuxième semestre de 1923 et de cinquante représentations en 1924 lui avait été accordée exceptionnellement ; renouvelée pour l'année 1925, cette garantie ne le fut pas pour 1926 : « Cette contrainte aujourd'hui m'apparaît d'autant moins tolérable que certains de mes illustres camarades, instruits par mon exemple, tournent les règlements, ne démissionnent plus et, d'accord avec le
------------------------------------------------------------------------
Comité, se font mettre à la retraite, afin de reprendre toute leur liberté. »
(Comœdia, 30 nov.) 1. - Enfin, M. André LUGUET joint sa protestation à celle de M. LE BARGY, « contre ces défis répétés au droit des gens et à la liberté du travail» (Comœdia, 11 déc.) — M. ANTOINE avait par avance conclu : « Il paraît, en effet, et plus que jamais inacceptable qu'une décision de justice fondée naturellement à infliger à un sociétaire défaillant comme à toute partie prenante d'un contrat d'association des sanctions aussi rigoureuses qu'on voudra, mais le bon sens, la raison, l'équité se révoltent à l'idée que, par exemple, M. Pierre Fresnay ou M. André Luguet, ayant subi les peines et les réparations prévues par leurs contrats violés à tort par eux, soient, de plus, réduits à ne jamais plus pouvoir exercer leur profession et gagner leur vie sans subir une astreinte dont l'importance et la gravité équivalent à une impossibilité absolue. Car, dans le cas Luguet, la décision de justice n'a point, comme celles qui précédèrent, simplement infligé de gros dommages-intérêts, mais elle suspend la liquidation de l'affaire en ce sens que, même condamné, frappé des peines prévues, l'artiste reste soumis perpétuellement à la même interdiction, et qu'il continue, malgré lui, à appartenir à la Société des Comédiens français. » (Information, 15 sept.)
1930
1er janvier. — M. ALBEHT-LAMBEHT fils devient doyen de la Comédie-Française : « Evidemment, il y a un inconvénient à être doyen : l'âge. Mais j'ai arrangé ça, j'ai décidé d'être un jeune doyen. » (Paris-Soir, 1er janv.) - Cf.
P. SABATIER, Monde illustré, 31 janv., avec photos de la plaque où sont inscrits les noms des doyens et de la loge de M. Albert-Lambert.
— Une délégation de sociétaires- retraités, ayant à sa tête M. LE BARGY, demande au ministre des Beaux-Arts une augmentation de la retraite.
10 janvier. — Une lettre, signée des sociétaires, proteste contre le départ de LAFON et, le 11, Lafon décide de rester.
1er février. — Le colonel KAPPELIIOFF est nommé contrôleur général.
14 mars. — M. Robert BHISAC( est expulsé de la Comédie-Française par M. Jean HERVÉ. « J'accepte toutes les critiques, et souvent avec reconnaissance.
Il est cependant au-dessus de mes forces d'accepter celles qui sont faites dans un but évident de nuire. » Lettre de J. HERVÉ (Comœdia, 17 mars). Héponse de M. BRISACQ (Comœdia, 18 mars).
— Le Comité d'administration, réuni par M. Émile Fabre, délibère au sujet du projet de loi déposé par M. Bardon, député, qui tend à rendre leur liberté
1. Cette année 1929, M. G. BERR joue les 4 et 17 mars Le Mariage de Figaro ; les 2 et 9 mai L'Étourdi ; le 2G mai Le Légataire universel. Le 23 nov. [M. P.], il dit des Fables de La Fontaine.
------------------------------------------------------------------------
aux sociétaires après le nombre d'années légales passées à la Comédie-Française (voir p. 362). A l'unanimité, il décide de demander au ministre de s'opposer au projet.
De Bucarest, Mlle VENTURA envoie pour les inondés du Midi 1.5,000 francs, produit de la première représentation de L'Aiglon.
Avril. — Le théâtre ouvre les jours saints pour la première fois et joue, les 16, 17, 18,19 avril, La Passion.
1er mai. — Assemblée générale. Sur le rapport de M. YONNFX, il est décidé d'appliquer rigoureusement le décret réglementant les congés du 27 janvier 1930. — Il sera réclamé 80,000 francs d'amende aux sociétaires en congés excessifs.
G. BOISSY, dans un article de Comædia, 22 juin : « Pour l'année 1930, la Comédie-Française prétend ne verser à Mme Cécile SOREL, qui a contribué à plus de 2,000,000 de recettes, qu'une part de bénéfices de 37G francs, ayant 119 jours d'amendes, soit 45,824 francs. » A cela, M. Emile Fal)re répond qu'il ne s'agit pas de 376 francs, mais de 24,375 francs, et il ajoute (Colllædia, 25 juin) : « En 1930, Mme Cécile Sorel a joué vingt-quatre fois. Même en supposant une recette maximum de 30,000 francs par représentation, nous sommes loin du compte. Quant à donner à certains artistes de plus longs congés sans amendes, sous prétexte qu'ils ne jouent pas assez souvent à Paris (mais peutêtre ne jouent-ils pas parce qu'il est impossible de monter une pièce avec des sociétaires qui sont absents un mois sur deux), ne voyez-vous pas qu'un pareil système tuerait infailliblement la Comédie en un petit nombre de semaines?
Qui s'aviserait de jouer ici si, sans amendes, on pouvait aller jouer au dehors? »
Octobre. — Une controverse entre M. Locquin et la Comédie-Française sur les taxes d'Etat. Il faut qu'un décret tenant compte de la raison principale de leur suppression fixe l'ordre nouveau. (G. BOISSY, Comœdia, 20 oct.) L'Etat renonçait à percevoir une taxe qui restait acquise ainsi au théâtre.
Selon M. Locquin, « l'interprétation de la loi est erronée. La loi est formelle : la perception de la taxe d'Etat étant supprimée, la Comédie-Française, si elle n'y est pas autorisée par décret, n'a plus le droit de continuer à la percevoir.
La Comédie-Française a créé des billets à droits (les bleus) ».
Novembre. — Le Conseil judiciaire estime qu'il importe d'avoir à faire sommation a Mlle BELL, absente depuis longtemps, de reprendre sa place à la Comédie-Française, sans préjudice du payement des amendes qui lui ont été infligées.
13 novembre. — Après avoir décidé de demander une augmentation de subvention et après avoir entendu un rapport de M. ALEXANDRE, « les sociétaires membres du Comité d'administration de la Comédie-Française approuvent l'ensemble du rapport de leur camarade Alexandre, décident de tout tenter pour rétablir un équilibre normal indispensable basé sur le coellicient 5 des
------------------------------------------------------------------------
traitements et bénéfices d'avant-guerre, le réajustement des pensions et des droits d'auteur.
« Émettent le vœu que les pouvoirs publics daignent prendre en considération les chiffres comparatifs, les suggestions dudit rapport et joignent l'effort de l'État à celui des sociétaires pour le rétablissement indispensable d'un équilibre normal.
« S'engagent, dès la mise en vigueur des suggestions du rapport, à contribuer ou à forcer par l'acceptation de tous les rljles, importants ou secondaires, qui seront confiés aux sociétaires, la perfection d'interprétation des œuvres composant le répertoire ; si respecter et à faire respecter strictement le règlement des congés, dont l'élaboration nouvelle et la surveillance seront confiées à la Commission des congés instituée lors de l'assemblée générale du mois de mai 1930 : à respecter et à faire respecter les nouvelles obligations qui résulteraient des nouveaux avantages consentis par l'État. Affirment une fois de plus leur profond attachement à la Comédie-Française et passent à l'ordre du jour ». (Cf. Appendices, p. 383 Le rapport de M. Alexandre.) 23 novembre. — Mlle Jeanne Donys fonde à Grosley, pour les comédiens combattants, la chambre « Mounet-Sully ». — Sur la proposition de M. A LBERTLamiiert, le Comité du 24 novembre décide de prendre à sa charge l'installation de la salle commune de la maison de repos de Grosley, qui s'appellera « salle Molière ».
27 novembre. — Il y a cinquante ans que M. Le Bargy a paru pour la première fois sur la scène de la Comédie-Française (début, 27 novembre 1880).
Le 29 novembre, on joue Le Marquis de Priola (265e). — Voir p. 249.
1er décembre. — Les tràvaux de remise en état étant terminés, le GrandFoyer et la galerie des bustes sont ouverts au public.
26 décembre. — Mme Cécile SÓUEI. demande que le Comité lui rende sa liberté : Mes chers Camarades, Je demande ma liberté à la Comédie-Française, que j'ai aimée et servie de toute ma conscience, de toute ma ferveur. Vous conviendrez avec moi, j'en suis sûre, qu'après m'être pliée de toute ma foi à notre discipline, il m'est permis aujourd'hui de vous demander ma liberté. Les nobles combats que nous avons livrés ensemble me donnent la conviction que notre illustre Maison ne me refusera pas la faveur que j'attends de votre amitié. Je vous embrasse tous et vous remercie d'un cœur fraternel.
Un communiqué fait savoir que Mme Cécile Sorel, après avoir été entendue - fait exceptionnel — par ses camarades du Comité, a renoncé à sa décision, demandant que sa lettre soit toutefois versée au procès-verbal.
— Mlle Ventura demande aussi à partir, ses rôles étant retirés depuis un an.
M. Albert-Lambert sera chargé, au début de 1931, de faire toutes démarches apaisantes près de sa camarade Mlle Ventura.
------------------------------------------------------------------------
Semaine d'adieux à la Comédie-Française. — Le 26 décembre, M. DESJARDINS (Louis XIII, Marion de Lorme). — Le 27 (M.), M. DEHELLY (Dorante, Le Menteur). — Le 28, Mlle Berthe CERNY (Irène, Maman Colibri). Toutes ces soirées sont très émouvantes et les intéressés sont l'objet de nombreux rappels et de témoignages touchants. Le 28, il y a plus de vingt rappels. M. Dessonnes vient chercher sur le plateau Mlle Cerny et la conduit au foyer des artistes, où tous ses camarades sont rassemblés et lui offrent des fleurs. Mme Dussane lui remet une élégante brochure de la collection Les amis d' Edouard : « Des fleurs pour Araminte ». Le doyen M. ALBERT-LAMBERT s'exprime ainsi : «. Ce portrait de vous, Berthe Cerny, nous vous prions de l'accepter en ce petit livre que nous vous donnons avec tout notre cœur. Hecevez-lc avec ces fleurs.
Chacun de nous a choisi une de ces roses pour mettre l'essence de son amitié pour la camarade, l'amie exquise que vous êtes, et l'encens de son admiration pour l'actrice délicieuse, émouvante et complète que vous serez toujours. Malgré leur beauté, elles sont, certes, moins précieuses que celles de Mme Dussane, qui, elles, ne se faneront point. Vous croyez nous quitter ; ce n'est pas possible à certains êtres. Nous n'aurons qu'à penser à votre rire qui est éternellement en vous, dont la sonorité est aussi discrète, aussi nuancée, aussi naturelle que le bruit d'une fontaine dans un jardin à la française. »
M. Emile FABRE salue aussi la grande artiste. Il rappelle le souvenir d'Henry Becque. Il demande ensuite à tous les sociétaires présents de se joindre à lui pour que Mlle Berthe Cerny accepte le titre de Sociétaire honoraire. Devant les acclamations de tous ses camarades, Mlle Cerny accepte : « Mais je n'en abuserai pas ; j'ai paru aujourd'hui sur la scène pour la dernière fois. »
Quelques jours après, Mlle CERNY écrivait : Mes chers Amis, mes chers Camarades, Je m'en vais ; mais, avant de vous quitter, je veux dire encore combien j'ai senti la délicatesse de la tendre amitié où vous me teniez dans la magnifique et émouvante réunion de dimanche. Ce que vous m'accordiez là était si rare, si pur, que cette heure restera comme une lumière sur ma vie de comédienne. Soyez-en une fois encore remerciés du plus clair de mon cœur.
Berthe CERNY.
Enfin, quelques jours après, dans la loge de Mlle Cerny et en présence du doyen et de quelques camarades, Mme Dussane lui remettait l'cxcmplaire sur japon, n° 1, Des Fleurs pour Araminte. relié en maroquin par Canapé.
28 décembre. — Matinée. Maman Colibri. L'entrée de Mlle NIZAN est saluée par des applaudissements et des cris de : « Nizan, sociétaire ! Nizan, sociétaire ! »
31 décembre. — Le sous-secrétaire d'État Aimé Berthod reçoit les membres du Comité d'administration de la Comédie-Française, venus l'entretenir des importantes questions traitées aux derniers comités.
------------------------------------------------------------------------
1931
19 janvier. — Lettre de M. Jean WEBEU à MM. les membres du Comité d'administration. Il se plaint de ne pas jouer, etc. M. FABRE répond (Comœdia, 2 févr., p. 2). Cf. lettre de J. MARCIIAT (Comœdia, 21 févr.).
— Les pensionnaires de la Comédie-Française se plaignent du dédain avec lequel on les traite. (G. BOISSY, Comœdia, 22 janv.) F-évricr. — En onze années, M. Alphonse S¡':CIlI:, lecteur de la ComédieFrançaise, a lu près de 3,000 pièces. (Ch. GOMRAULT, Paris-Midi, 19 févr.) 5 mars. — Sur le rapport de M. Henry PUGET, le Conseil d'Etat décrète que la 23e part, dite part du ministre, est une part d'argent et que le ministre ne peut en disposer sans l'avis du Comité ni l'attribuer en douzièmes pour procéder à des nominations (voir Appendices, p. 400).
Du 30 mars au dimanche 5 avril (Pâques) [M. et S.l. La Passion. M. HARAUCOURT remercie : « Vous avez bien voulu me faire cette faveur exceptionnelle de donner à la Passion toute une semaine de représentations consécutives. »
20 avril. — Mme Cécile SOREl. assiste pour la première fois au Comité d'administration de la Comédie-Française. On y combat un projet d'échange entre la Comédie- Française et les autres théâtres su bventionnés.
25 avril. — Reprise de Le Monde, où l'on s'ennuie. A propos de l'accent, de Lucy Watson, il est. bon de republier cette lettre de Mme Emilie BnolsAT, créatrice du rôle : Non, M. Pailleron ne m'avait pas demandé l'accent anglais : il avait fait jouer au Vaudeville quelque temps auparavant une pièce très amusante : Le Monde où l'on s'amuse, qui avait eu aussi un grand succès, pièce dans laquelle il y avait une Anglaise avec accent accentué et il désirait que Lucy Watson n'en fût pas un rappel.
Les répétitions du Monde où l'on s'ennuie furent très gaies : la pièce étant follement amusaute, tout le monde y mettait du sien et s'y attachait avec grand soin.
Toutefois, M. Got, notre doyen d'alors, qui devait créer le rôle de liellac, ne joua le rôle que trois fois ; ce fut alors M. Prud'hon qui le joua jusqu'à la lin. De même, Coquelin aîné quitta le rôle du sous-préfet à la troisième représentation, qui fut joué par M. Jules Truflier jusqu'à la fin, je crois. Les lunettes de Lucy Watson devinrent un lorgnon sans verres que la créatrice du rôle n'aurait pu supporter autrement, à cause des réverbérations de la lumière électrique de la rampe.
La pièce fut jouée des centaines de fois, et le public s'y amuse toujours follement.
Les pièces à succès n'ont jamais beaucoup d'histoires. Et je n'en sais guère d'autres que je puisse vous raconter, sans vous dire que ce rôle de Lucy Watson fut le plus grand ennui de ma carrière et que, cependant, je ne l'ai point quitté jusqu'à mon départ de la Comédie-Française. (Publié par Jacques MAY, Chantecler, 11 mai 1929.) 2 mai. — La Brouille. S. M. l'Empereur d'Annam assiste à la représentation et signe au Livre d'or de la Comédie-Française.
4 mai. — Au théâtre des Arts de Houen, une cérémonie a lieu en l'honneur
------------------------------------------------------------------------
d' ALBERT-LAMBERT père et pour l'inauguration d'un médaillon. On joue Ftuy Blas. De nombreux artistes de la Comédie-Française, autorisés par la Compagnie, entourent Albert-Lambert fils : Mmes Colonna Homano, Suz. Devoyod ; MM. Brunot, Alexandre, Dorival. Mme Delvairlit un poème de René Fauchoisl.
8 mai.— Sapho. A la fin de l'acte, M. YONNEL (qui remplaçait M. Guilhène), emportant Cécile Sorel dans ses bras, est tombé avec son précieux fardeau.
14 mai. — Gringoire. M. MAS demande « que l'on respecte la première idée de Th. de Banville qui était de faire dire par Loyse le dernier vers de la dernière strophe. Cela est si naturel que la jeune fille, bouleversée jusqu'au fond des entrailles, se sent emportée au point de devancer Gringoire pour clamer le vers attendu : « Aux pauvres gens tout est peine et misère. »
« Pourquoi Marie Bell revct-elle son costume du bon roi Dagobert? Il s'écoule plus de sept siècles entre les deux époques ».
22 juin. — Le Mariage de Figaro. La princesse Juliana de Hollande assiste à la représentation.
5 juillet. — Incidents à la représentation de Phèdre que joue Mme Tonia NAVAR. Bruits et applaudissements. « .J'ai vaguement entendu une goujaterie des galeries supérieures, réprimée aussitôt par un tonnerre d'applaudissements » (É. MAS). Le même écrit : « M. Yonnel a complètement dénaturé le personnage d'IIippolyte. Mais, enfin, pour jouer Hacine, il ne faut ni des eunuques ni des constipés. » Comœrlia, 8 juill. : « M. G. Boissy a reçu une lettre de M. Yonnel, d'une vigueur et d'une sévérité qui, heureusement, ne correspond à aucune réalité. » M. Mas répond : « Je ne m'occupais pas de M. Yonnel, mais d'idées générales. » G. Boissy ajoute : « Nous sommes persuadés que M. Yonnel comprendra la sincérité de ces précisions. »
20 juillet. — M. J. HERVÉ; représentant officiellement le ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts et la Comédie-Française, prend la parole à Poix du Nord devant la statue de Talma (nouvelle efligie par le sculpteur Maillard, d'après la statue détruite de Theunissen).
20 août. — A près quatre jours (17, 18, 19, 20) de relâche annuelle, la Comédie-Française rouvre avec quelques transformations, notamment une installation plus moderne dans le grand escalier.
1. L'excellent comédien ALBERT-LAMBERT père avait eu deux à-propos joués à la Comédie-Française : Vieux Camarades (15 janv. 1895) et le Comédien de Molière (6 juin 1910). C'est à la fin de cette dernière pièce que M. Jacques Fenoux annonça ainsi l'auteur : « Mesdames et Messieurs, notre charmant collègue Albert-Lambert, très fils, ce soir, me délègue Pour vous faire savoir, et ceci sans détours, Que l'auteur de la pièce est l'auteur de sesjjours. »
------------------------------------------------------------------------
Décembre. — Mlle KORIÉE refuse de signer son acte d'associée à la ComédieFrançaise. Lettre à M. E. Fabre (Comœdia, 5 déc.) : Paris, le 2 décembre 1931.
Monsieur l'Administrateur, Après plusieurs jours d'hésitation pénible, je viens vous faire part de ma résolution irrévocable.
Il m'est impossible d'accepter le grand honneur qui m'est fait, et, avant que le ministre n'ait ratifié ma nomination, je tiens à vous informer que je renonce au sociétariat.
J'ai le devoir de vous exposer les raisons que j'ai de refuser cette nomination.
Dernièrement, M. Emile Mas écrivait dans Comœdia ceci : MUoa ISizan et llomée sont donc élues à trois douzièmes ; elles recevront, par conséquent, cinq cents francs par mois du ier janvier au 31 décembre 1032, et, vers le mois de mars 1933, une faible somme représentant leur part de bénéfices.
Et il ajoutait : Avec les pratiques actuelles, c'est la prime aux tournées, l'invitation au voyage ou, disons-le brlltalement, à la galanterie.
Or, je n'ai pas d'autres revenus que ceux de mon travail et j'ai certaines charges dont il ne me convient pas de parler ici; si j'acceptais le sociétariat, j'engagerais toute mon existence et je ne me sens plus le droit de le faire.
Jusqu'à l'année dernière, j'ai désiré cette nomination de tout mon coeur et ma déception a été grande lorsqu'elle ne me fut pas accordée à cette époque. Or, dernièrement, d'autres faits se sont produits qui m'ont donné à réfléchir très sérieusement.
Comme tous les artistes du Théâtre-Français, je suis obligée de chercher au dehors les moyens d'existence que la Maison ne peut m'olïrir, et c'est vers le cinéma que je me suis tournée pour me les procurer.
Engagée à la Comédie-Française depuis cinq ans et demi à des appointements s'élevant à une moyenne de trente-cinq francs par jour, ne marchandant ni mon temps ni mon travail, je ne pensais pas avoir commis une bien lourde faute en tournant cette année deux films qui m'ont procuré la possibilité de subsister. Aussi ai-je été douloureusement impressionnée de recevoir de vous, à ce sujet, une lettre recommandée et d'essuyer de la part de certaines autres personnes des semonces et des reproches.
Le cinéma m'intéresse beaucoup à tous points de vue et il me donne la possibilité d'employer les dons d'actrice que je peux avoir. Si j'adhérais au pacte social, quelle serait ma situation au point de vue de mon activité cinématographique? Songer à ne plus tourner? Cela m'est impossible matériellement. Il faudrait donc que je manque à mes obligations envers la Comédie-Française et que je travaille pour le cinéma en cachette en fraude ! Je ne suis pas femme à envisager une telle carrière.
Ce ne sont pas les seules raisons qui me guident. Je songe aussi au point de vue artistique et purement théâtral ! La question d'ancienneté est primordiale à la Comédie et, comme nous sommes plusieurs artistes à peu près du même emploi, mes aînées continueraient à passer avant moi dans la désignation des rôles, même de ceux que je serai peut-être capable de jouer avec un certain succès.
Le Comité qui m'a nommée sociétaire a été tenu bien plus tôt qu'à l'ordinaire, sinon je vous aurais informé du résultat de mes réflexions avant de recevoir cette bien flatteuse marque d'estime que je vous demande la permission de regarder comme une précieuse récompense.
Il va sans dire que je ne veux gêner en rien la marche du théâtre et que je suis prête à continuer d'assurer mon service à la Comédie jusqu'à la fin de la saison théâtrale avec toujours mon entier dévouement.
------------------------------------------------------------------------
Je vous prie, Monsieur l'Administrateur, de partager l'expression de ma gratitude avec les membres du Comité et de croire à mes sentiments dévoués.
Marcelle ROMÉE.
Le Comité blâme le geste de Mlle Romée. M. Mas se trouve d'accord et prophétise : « C'est un cas si extravagant qu'il motiverait l'examen d'un aliéniste » (Journal, 5 déc.). Une lettre de Mlle Romée à propos de son départ, indiqué dans les journaux « dès la fin du mois », et répondant aux deux articles de Comœdia du 6 déc. M. Mas (Journal, 8 déc.) explique son attitude.
5 décembre. — M. J. WEBEH nommé sociétaire. « Avant la séance, M. Yonnel, dont le nom avait été prononcé pour une augmentation importante, avait demandé à M. Alexandre de dire au Comité qu'il jugeait important pour la Société des Comédiens français de nommer d'urgence M. J. Weber sociétaire et qu'il renonçait pour l'instant, en ce qui le concernait, à l'augmentation qu'on lui proposait. Ce nouveau et beau geste de véritable associé a pesé sur la décision du Comité. » (Comœdia, 6 déc.) — S. A. R. le Prince héritier de Suède assiste à la représentation du Sang de Danton. Il a tenu à féliciter l'auteur et les interprètes et signe le Livre d'or.
14 décembre. — M. L. Bernahd joue pour la première fois le rôle d'Isidore Lechat (Les Affaires sont les affaires). « C'est surtout dans le troisième acte, dans la scène avec le marquis de Porcellet et plus encore peut-être au moment le plus effrayant, que Bernard, par la sincérité de son jeu, servi par des moyens d'une rare puissance, s'est élevé au niveau des plus illustres comédiens. Où Féraudy mettait un esprit de finesse subtile, Bernard déploie une sorte de roublardise gaillarde qui séduit par son bon garçonnisme même. » (E. MAS, 14 déc.) 22 décembre. — Le Conseil municipal vote une subvention de 300,000 francs à la Comédie-Française.
1932
23 mars. — Pathé-Journal a été autorisé à tourner quelques scènes de La Passion dans la salle même de la Comédie-Française.
5 avril. — Le Comité de défense du spectacle décide de fermer tous les théâtres vingt-quatre heures en guise de protestation. M. É. FABRE avait déclaré (Comœdia, 23 mars) : « La Comédie-Française est un théâtre d'État.
Elle n'a aucun contrat avec la Société des Auteurs et personne ne peut l'empêcher de jouer son répertoire. » On joue Robert et Marianne (abonnement A), sans le plus petit incident. — Recette : 31, 899 fr. 25.
3 mai. — Hamlet. L'ambassadeur d'Angleterre assiste à la représentation.
------------------------------------------------------------------------
17 mai. — 100e de Poliche.
11 juin. — A la Matinée poétique a lieu la remise du buste de Madeleine HOCH à la Comédie-Française (voir M. P., 168e). Après divers poèmes, le rideau se relève. Autour du buste, garni de fleurs, sont groupés, à droite : Mmes Ducos, Marcelle Gabarre ; MM. Roger Monteaux, Denis d'Inès, Pierre Lecomte ; à gauche : Mmes Delvair, Suzanne Devoyod ; Mlle Ventura ; Mme Marie Marquet ; MM. Alexandre et Maurice Donneaud. Les femmes sont vêtues de blanc. Au premier plan, M. Edmond Haraucourt, qui va remettre le buste à M. Albert-Lambert, doyen, placé à ses côtés.
Il y eut une polémique violente entre M. Mas, d'une part, et Mme Delvair et M. Le Roy, d'autre part, à la suite de l'article de M. Mas. Cf. Comœdia, 13 et 1()-17, 20 juin. - M. Ernest Prévost intervint également le 18.
17 juin. — Mlle Yvonne HAUTIN, en religion sœur Marie- Yvonne, prononce ses vœux en présence du cardinal Verdier. Ses marraines sont : Mmes Emile Fabre et Dussane. Comœdia (18 juin) donne deux photos de la nouvelle religieuse arrivant à la chapelle entre ses deux marraines et disant adieu à ses amis. - Cf. l'article de Paul Vinson (analogie) sur Marie-Jeanne Gauthier, de la Comédie-Française, qui, au xvme siècle, se fit carmélite (Coirioedia, 13 juill.). — Voir Bibliothèque du Comédien-Français : Dussane.
28 juin. -- Le Comité, doyen en tête, se rend chez le sous-secrétaire d'Etat des Beaux-Arts pour lui faire remarquer que la Comédie-Française n'a pas été comprise dans les nouvelles augmentations de subventions pourtant accordées à l'Opéra et à l'Opéra-Comique. L'augmentation de subvention de l'Opéra se chiffre par 11,75 ; celle de l'Opéra-Comique par 9 ; celle de l'Odéon par 8 et cette de la Comédie-Française, seul théâtre d'État, n'est que de 5,75o/o.
30 juin. - Applaudi par une foule enthousiaste, M. Lu BAHGY joue pour la dernière fois à la Comédie-Française, rôle de Moloch. Il l'avait déjà quittée une première fois fin 1911 et sa représentation de retraite avait eu lieu le 17 mai 1912, après trente et un ans de services. Le 21 juin 1921, il rentrait dans Le Duel.
Dans un article, Sur la retraite de M. Le liargy et le génie de Mounel-Sulhj, M. G. BOISSY relève le propos prêté à Le Bargy par M. Jean Barois : « Je voudrais, aurait-il dit, qu'à chaque représentation au Théâtre-Français il y ait un phonographe qui répète inlassablement ce sage précepte de Talma : « Il faut « parler la tragédie. » C'est ce qui m'a mis le plus en colère contre MounetSully. Je lui disais toujours : Mon cher, pourquoi chantez-vous? J'admets qu'il y ait dans les vers que vous dites une musique bien tentante. Mais il faut parler. Un soir il a suivi mes conseils, un seul soir, et il a eu un triomphe » (Comœdia, 24 juin). — Cela est proprement risible, ajoute M. Boissy.
Par application de l'article 14 du décret du 27 avril 1850 et aux conditions
------------------------------------------------------------------------
d'usage prévues par ce texte, le ministre autorise M. Le BARGY à donner cent représentations à Paris.
6 septembre. — Important article d'Antoine : « La crise du Théâtre-Français » (Information), répondant aux articles de M. L. Dubech : « Regard sur la Comédie-Française. La misère? La catastrophe? », et notamment à celui de Candide, 25 août.
16 septembre. — Le Misanthrope. S. M. Moulay Mohamed ben Yousseff, sultan du Maroc, assiste à la représentation et signe au Livre d'or.
Octobre. — T1 avait été question de réduire à 12 au lieu de 15 les droits d'auteur, et M. Emile Fabre avait entamé des négociations avec M. Kistemackers, président de la Société des Auteurs. Mais, par lettre du 14 octobre, l'Administrateur retira sa requête : « La mesure que, dans un moment critique et pour un laps de temps déterminé, j'avais sollicitée au nom de la Société des Comédiens français ne pouvait être prise que si elle ne soulevait aucune discussion, aucune récrimination. Mais, puisque des objections ont été présentées, il ne faut pas passer outre. La décision que l'on prendrait, quelle qu'elle soit, ferait nécessairement des mécontents d'un côté ou de l'autre. Je tiens trop aux rapports courtois entre la Société des Auteurs et la ComédieFrançaise pour que je puisse accepter de les voir troubler en cette circonstance. »
15 octobre. — Mme Bovy reparaît (n'avait pas joué depuis le î) juin). Elle joue, avec un succès encore accru, Poil de carotte, La Voix humaine, Vieille Maman, ce que M. Mas appelle le « Festival Bovy ».
18 octobre. — Des informations contradictoires ont été publiées au sujet de la séance qu'a tenue, le 18 octobre, le Comité de la Comédie-Française. L'ordre du jour de cette réunion contenait entre autres questions celle de l'effectif de la troupe. La nécessité de certaines réductions est apparue souhaitable à tous égards, tant en raison de la difficulté qu'éprouve le Théâtre-Français à équilibrer son budget qu'afin de maintenir le niveau des représentations et l'homogénéité des distributions. Le sous-secrétaire d'Etat aux Beaux-Arts a obtenu du ministre du Budget qu'un relèvement de subvention soit proposé au Parlement, mais cette augmentation doit s'accompagner d'un effort de rationalisation tendant à ramener le Théâtre-Français le plus près possible de la formule qui fit sa gloire : un répertoire joué par des sociétaires. C'est dans cet esprit que le Comité a examiné le tableau de la troupe et décidé de réduire, d'ici au 1er juillet 1933, le nombre des pensionnaires de quelques unités. Dès maintenant, les sociétaires reprendront les rôles tenus jusqu'ici par les pensionnaires, dont l'engagement ne sera pas renouvelé.
Ce n'est qu'au mois de décembre que les questions touchant les sociétaires seront discutées et soumises à l'approbation de M. Jean Mistler. Sauf événement imprévu, il n'y aura pas de nominations nouvelles au sociétariat, le
------------------------------------------------------------------------
nombre de douzièmes disponibles devant suffire à peine au jeu normal des augmentations de part. (Communiqué aux journaux.) Un rapport sur la Comédie-Française. Pourquoi il faut unifier la mensualité attribuée aux sociétaires comme part alimentaire (É. MAs). C'est le rapport qui aurait été demandé par M. Mistler et que M. Mas lui remit le 1er octobre.
23 novembre. — M. Y ONNEL proteste contre une prétendue démarche auprès de M. FRANCEN. M. Roger Monteaux précise le sens de son entrevue avec M. Francen (à la suite d'une interview contenant une insinuation inacceptable sur les sociétaires et sur l'un d'eux absent de Paris. Il a d'ailleurs demandé à M. Francen de recti fier cette fâcheuse interview). (Comœdia, 23 et 24 nov.) M. Francen met les choses au point (Coirioedia, 2G nov.).
Décembre. — Les appointements minirna des sociétaires seront à l'avenir de 12,000 francs par an. Jusqu'ici les sociétaires avaient comme appointements une somme égale au nombre de leurs douzièmes multipliés par 2,000.
- Le sous-secrétaire d'Etat serait disposé à accorder sa liberté à Mme Cécile SOREL, qui la demande. Mais le Comité refuse de la laisser partir. De même pour Mme Bovy, qui décide de rester.
7 décembre. — Comœdia ayant publié la veille l'information que la ComédieFrançaise se proposait d'intenter un nouveau procès à M. André Luguet, celui-ci répond à cette date : Voulez-vous me permettre de mettre au point certains passages d'une information parue dans Comœdia d'aujourd'hui au sujet d'une nouvelle action judiciaire que la Comédie-Française aurait l'intention, paraît-il, d'intenter contre moi.
D'abord, il n'est pas exact que j'aie quitte la Comédie pour aller tourner des films en Amérique. Je ne me suis expatrié que parce que le Théâtre-Français m'ayant fait défense d'exercer ma profession en France, j'ai cherché le moyen de gagner ma vie à l'étranger. Je suis resté éloigné de la scène pendant deux ans et demi. Pendant ce laps de temps, je n'ai pas essayé de me soustraire au paiement des sommes auxquelles j'avais été condamné par les tribunaux. J'ai même renoncé à interjeter appel et j'ai attendu que les jugements me soient signifiés. La Comédie n'a pas bougé et a systématiquement refusé toutes mes offres de règlement. A mon retour, en juin dernier, au cours d'une visite que je fis à M. Émile Fabre, celui-ci m'informa que le Comité accepterait volontiers de transiger enfin avec moi et de me rendre une liberté définitive si je consentais à verser à la Comédie une somme sensiblement supérieure à celle fixée par les tribunaux. Après différents pourparlers entre nos hommes d'affaires respectifs, nous ne sommes pas encore tombés d'accord sur cette somme. Mais, pour prouver ma bonne volonté, j'ai adressé un chèque de dix mille francs à titre d'acompte.
Ce chèque m'a été renvoyé sous prétexte que le Théâtre-Français ne pouvait rien accepter de moi avant qu'un accord définitif soit intervenu entre nous.
J'ai offert de payer cent cinquante mille francs de plus que la somme prévue par mes condamnations ; ce qui porterait, avec l'abandon de mes fonds sociaux, le total de mon dédit à presque le double de ce qui a été versé par mes camarades Pierre Fresnay et Huguette ex-Duflos pour un délit semblable. Et cependant, l'un et l'autre jouent librement sur les théâtres de Paris.
J'avais pensé qu'après deux ans et demi d'exil, le Théâtre-Français m'accorderait
------------------------------------------------------------------------
le droit de reparaître au théâtre, comme mes camarades, après avoir largement payé mon crime. JI paraît que je me suis encore une fois trompé. La Comédie met à ma liberté définitive des conditions telles que je ne puis les accepter. Elle n'a pas manqué de me manifester son hostilité persistante, en m'envoyant, la veille même de ma répétition générale, alors que je ne reçois de toutes parts que des témoignages de sympathie et d'encouragement, un commandement d'huissier m'enjoignant d'avoir à lui verser quatre-vingt-dix mille francs dans les vingt-quatre heures, sous peine de saisie, et elle annonce son intention de reprendre la lutte.
Je l'accepte et j'attendrai que les tribunaux me jugent à nouveau. Ce procès n'intéressera sans doute plus personne, même les juges. Mais, quelle qu'en soit l'issue, je ne rentrerai pas au Théâtre-Français. S'il est définitivement admis qu'un artiste français ne peut plus jamais se produire dans son pays sous prétexte qu'il a rompu un engagement, je renoncerai définitivement au théâtre, la mort dans l'âme, et je reprendrai le elielilir) (le ois j'ai du moins été accueilli avec sympathie et générosité.
Veuillez agréer, etc.
André LUGUET.
26 décembre. — Les Noces d'argent. Dernière représentation1 de Mme Dux (Mme Hamelin). De nombreux applaudissements à chaque acte. Grande et sincère ovation finale venue d'une salle particulièrement émue.
1. Suivant l'usage, le fait n'est pas mentionné à l'afliche.
------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------------------------------
APPENDICES
i
TROIS RAPPORTS DE M. ALEXANDRE SOCIÉTAIRE DE LA CoM KDI F.-F It ANC AISE (1929-1930-1931)
1 Juin 1929.
L'avenir artistique et financier de la Comédie-Française n'est pas hors de chez elle, mais dans ses murs.
Les expédients qui consistent à augmenter sans cesse le nombre des tournées officielles ou à envisager l'interprétation de films sonores1 par l'ensemble de la Société des Comédiens français sont des expédients néfastes.
Ils n'ont d'autre but que de maintenir une part de bénéfices de plus en plus obtenue par l'extension des tournées officielles et encore cette part ne représente-t-elle que la moitié d'une part d'une bonne soirée d'avant-guerre, si nous nous contentons de calculer sur la base du coefficient 5. Exemple :
Part d'une bonne année d'avant-guerre. 24,000 fr.
Part alimentaire 12,000 fr.
Feux, gratifications. 4,000 fr.
Total : 40,000 x 5 = 200,000 fr.
Part de 1928 72,000 fr.
Part alimentaire 24,000 fr.
Feux, gratifications 4,000 fr.
Total : 100,000 fr.
- - - --
soit la moitié.
Craint-on pour la Comédie une concurrence du film sonore? Nous ne lutterons pas artistiquement contre lui en en faisant nous-mêmes ! Il faut tout mettre en œuvre pour maintenir au-dessus de tout le prestige de la Comédie-Française. Or, « tout mettre en œuvre a consiste à donner à la Comédie des spectacles que rien ne pourra concurrencer.
Je ne nie pas l'avenir du film sonore, mais je crois que ses moyens techniques dans l'avenir seront autres que ceux employés au théâtre. Je ne vois pas l'interprétation au film sonore de l'intégralité du Misanthrope, d'Andromaque ou de La Nouvelle Idole. Il faudra faire des adaptations spéciales et alors que restera-t-il des chefs-
1. Voir Appendice III, p. 406 : « Les lilms sonores et la Comédie-Française. »
------------------------------------------------------------------------
d'oeuvre dont nous avons la garde? Une mutilation dont je ne me rendrai pas responsable.
Dans un avenir rapproché, le film sonore aura ses auteurs, ses interprètes spéciaux.
La Comédie-Française, si elle doit et veut lutter, ne peut le faire qu'en recréant de toutes pièces son prestige dominateur indestructible de tous les spectacles présents ou à venir.
Pour atteindre ce but, et je ne cesserai jamais de le répéter, il n'est qu'une solution : si l'État juge qu'une concurrence peut être faite par le film sonore au patrimoine dont il nous a confié la garde, il doit nous aider à saliver ce patrimoine.
L'avenir de la Comédie-Française réside uniquement dans un retour vers les buts pour lesquels elle a été créée : interprétations et présentations magnifiques des chefsd'œuvre classiques et modernes.
Comment y atteindre? Comment redonner à la Comédie ce prestige qui, chaque jour, s'effrite, et dont il ne restera bientôt plus que le souvenir?
Voici les moyens qui, selon moi, sauveront la Comédie, et, qu'on le veuille ou non, il n'y en a pas d'autres ; mieux vaudrait y avoir recours tout de suite, car avant peu il sera trop tard !
1° Aide non plus parcimonieuse de l'État, soit 3 millions de subvention au minimum.
2° Réduction de la troupe à vingt-cinq sociétaires et vingt-cinq pensionnaires d'exceptionnelle valeur.
3° Obligation pour tous de jouer tous les rôles importants ou secondaires qui leur seront confiés1.
4° Favoriser par tous les moyens l'entrée au répertoire de grandes œuvres classiques et modernes.
5° Interprétation et présentation magnifique de ces œuvres.
6° Suppression des tournées officielles et interdiction de tout ce qui n'est pas conforme à la formule : La Comédie-Française dans la Comédie-Française.
7° Réduction de tous les congés dont la durée ne pourra excéder, sous aucun prétexte, un maximum de soixante jours par an pour les sociétaires les plus anciens et les plus favorisés.
8° Congé maximum des pensionnaires : trente jours.
Le jour où ce que je souhaite sera réalisé, nous pourrons travailler sainement, monter de beaux spectacles, donner à chacun dans la Maison la large part qui lui reviendra selon ses mérites, laisser, sans s'en soucier, le film sonore prendre librement son essor, car la Comédie-Française sera reconstruite de telle façon et son prestige sera si grand que rien ne pourra l'ébranler.
Pour cela, encore une fois, l'aide très large de l'Etat est indispensable.
C'est à cela qu'il faut travailler.
Il faut ouvrir les yeux de nos dirigeants, leur montrer que nous allons de plus en plus et à grands pas vers la culbute artistique et financière de la Comédie-Française ; que tous les expédients auxquels on a de plus en plus recours ne servent qu'à diminuer, de jour en jour, le prestige de la Maison de Molière.
L'État a-t-il, au même degré que nous, le souci de redonner à la Comédie-Française, œuvre nationale créée pour la défense du patrimoine littéraire, son prestige d'autrefois?
Si oui, que l'État fasse ce qu'il est, plus que jamais, indispensable de faire, et qu'il
1. Mme DE CIIAUVERON proposa de jouer Mlle Le jeune dans La Nouvelle Idole.
M. HERVÉ, le rôle de l'exempt, dans Tartulle. M. Denis D'INÈS, M. Loyal. (DE MAX avait déjà joué, un jour, dans Marion de Lorme, le rôle du cardinal qui consiste à passer dans une litière fermée, à l'enti-'ouvrir et à dire : « Pas de giàee. ») — E. C.
------------------------------------------------------------------------
exige de nous la remise sur pied, avant deux ans, d'une Comédie-Française digne de Corneille, digne de Racine, digne de Molière, digne de l'État français.
Il est encore temps de nous atteler à cette grande besogne. Dans deux ans, il sera trop lard.
R. ALEXANDRE, Sociétaire de la Comédie-Française 1.
Il
Le 19 novembre 1930, le Comité d'administration et l'Administrateur général de la Comédie-Française sont reçus par le sous-secrétaire d'Etat des BeauxArts, M. Lautier. M. Alexandre lit un rapport très considérable, adopté à la séance du Comité du 13 novembre 1930, et le communique ensui te à la presse « pour éclairer l'opinion publique sur la véritable situation de la ComédieFrançaise ». Recueillons ici, à notre tour, cet important document. N'a-t-on pas demandé qu'il soit amché?
RAPPORT SUR LA CRISE ACTUELLE DE LA ComÉDIE-FRANÇAISE, PRÉSENTÉ AU MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE ET DES BEAUX-ARTS PAR M. HENÉ ALEXANDRE, SOCIÉTAIRE DE LA COMÉDIE-FRANÇAISE.
Au mois de mai 1930, les sociétaires de la Comédie-Française, réunis en Assemblée générale, après avoir entendu la lecture du rapport de M. Jean Yonnel, rapporteur de la Commission des comptes, décidèrent, d'accord avec M. l'Administrateur général, la création d'une Commission chargée d'étudier la réforme possible du régime actuel des congés.
Cette Commission, composée de Mme Bcrthe Bovy, MM. Léon Bernard, Alexandre, Denis d'Inès et Jean Yonnel, a siégé à différentes reprises et il lui est apparu que la réforme du régime des congés est de plus en plus liée à l'amélioration de la situation générale de la Maison.
Il lui est apparu comme diffIcile, sinon impossible, de proposer une réforme radicale qui ne trouverait pas ses compensations naturelles dans un meilleur rendement des ressources de l'exploitation, s'accompagnant. d'une aide plus efficace de l'État.
Il est évident qu'un ellort des sociétaires ne peut plus suffire s'il n'est pas soutenu pécuniairement et que la réforme des congés deviendrait nécessairement le corollaire de la remise en ordre parfait de tous les rouages de la Maison.
La conjugaison naturelle des efforts rendrait inévitablement les sociétaires à leur véritable destination : « Pour la Comédie-Française par la Comédie-Française ! »
Je prie les personnes qui seront appelées à lire ou à discuter ce rapport de croire qu'il n'est pas un sociétaire qui souhaite voir se prolonger la situation actuelle, conséquence inévitable de l'après-guerre. Il n'est pas un sociétaire qui, pour l'unique plaisir de voyager, souhaite voir se prolonger le régime actuel des congés. Si les voyages forment la jeunesse, ils nuisent à la santé des artistes en déformant peu à peu leur émotivité naturelle et nécessaire à la foi absolue dans leur art. Toute la Mai-
1. Publié dans Comœdia du 28 juin 1929, sous le titre : « Un émouvant appel de M. Alexandre. » — Voir présent ouvrage, p. 369, Simples notes et textes d'histoire.
------------------------------------------------------------------------
son de Molière ne souhaite que se consacrer uniquement à la gloire de son grand Patron. Le pacte des sociétaires n'a pas d'autre but et ceux qui l'ont accepté souhaitent ardemment redonner à leur Association ses véritables raisons d'être, toute sa vigueur première.
On a coutume de nous répéter : « Si vous déplorez vos absences, renoncez-y ! Restreignez vos besoins. Suivez l'exemple de vos anciens qui sacrifiaient tout à la Comédie-Française », ou bien : « Toutes les professions libérales et artistiques souffrent du même malaise qui vous opprime ! »
Eh bien ! ces conseils ne peuvent que faire sourire, ces assertions sont fausses !
Chaque jour davantage, toutes les professions libérales ou artistiques retrouvent leur équilibre normal d'avant-guerre. Quant aux exemples d'esprit de sacrifice, les sociétaires actuels seraient enchantés de les suivre ; ils ont trait à une époque qu'ils souhaitent voir renaître, une époque durant laquelle la Comédie-Française donnait à ses sociétaires (si l'on prend pour base un coeilicient de comparaison raisonnable) des gains comparables à plus de 300,000 francs de notre monnaie actuelle. Je le prouverai au cours de ce rapport.
Je prie tous ceux qui connaîtraient mal le fond de ma pensée de ne chercher dans ce rapport rien qui soit une critique de l'administration de M. Émile Fabre. Je connais assez la Maison, je l'ai suffisamment étudiée pour affirmer qu'en l'état actuel des choses nulle administration ne pourrait se montrer supérieure à la sienne.
A ceux qui voudraient soutenir que l'état actuel des choses est justement dû à l'administration présente, je réponds : « Non, mille fois non ! » Jetez de bonne foi les yeux sur les chilïres qui défileront au cours de ce rapport et vous conviendrez que, depuis la fin de la guerre, l'Administrateur, aussi bien que les sociétaires, se sont trouvés pris, malgré eux, dans des rouages faussés, mordus par la rouille, faute du métal susceptible de maintenir ces rouages en bon état de fonctionnement, et ce métal, c'est l'argent.
« L'aurea mediocritas », « la médiocrité dorée demeure le signe caractéristique du budget des Beaux-Arts », déclarait, dans son rapport de l'exercice 1930, M. Jean Locquin, député, rapporteur général du budget des Beaux-Arts.
Nous ne pouvons qu'approuver tristement l'honorable rapporteur en constatant que, dans un budget général de plus de 50 milliards, la Commission du budget des Beaux-Arts se débat pour obtenir la modeste part de 157 millions ! Oui, 157 millions, sur plus de 50 milliards, sont jugés suffisants pour rendre en France les Beaux-Arts florissants et subvenir aux besoins dés musées nationaux, monuments historiques, mobilier national, écoles d'arts, manufactures nationales, théâtres nationaux, etc.
L'argent ! Oui, je sais, certains vont me répondre : « De quoi vous plaignez-vous?
Les parts entières de ces dernières années se sont élevées à 70, 72 et même 80,000 fr. ! »
Je réponds : que représentent ces parts comparativement à celles d'avant-guerre?
Que représentent ces parts comparativement à celles distribuées durant la période comprise entre 1881 et 1910, pour ne parler que des cinquante dernières années?
J'affirme que si nous nous décidions à remettre tout dans la Maison sur le pied d'avant-guerre, si nous nous décidions à faire de bon gré, dès maintenant, ce que nous serons amenés à faire de force un jour ou l'autre, la part entière se trouverait réduite à zéro.
A ceux qui me liront et qui connaissent peu, ou mal, le fonctionnement de notre Société, je rappelle qu'elle compte actuellement trente-quatre sociétaires, que la part entière n'est le privilège que de onze de ces sociétaires. Qu'une part entière se divise en douzièmes de part et que vingt-trois sociétaires se trouvent actuellement nantis de parts s'échelonnant entre trois et neuf douzièmes de part.
Je rappelle que le traitement fixe d'un sociétaire, avant guerre, était calculé à rai-
------------------------------------------------------------------------
son de 1,000 francs par douzième, soit 5,000 francs au coefficient 5, alors que le traitement actuel est de 2,000 francs par douzième (coefficient 2).
Le partage des bénéfices a lieu sur vingt-trois parts, soit 276 douzièmes = le douzième bénéfices était de 2,605 francs en 1912, soit 13,025 au coefficient 5, alors qu'il ressort à 6,750 francs pour l'année exceptionnelle 1929.
Le coefficient 5. Voilà sur quelle base nous devons de plus en plus calculer. Nous ne ferons que mettre en pratique un principe qui, partout, de plus en plus, s'impose lorsqu'on veut donner aux traitements ou bénéfices de 1930 leur valeur comparative aux traitements ou aux bénéfices d'avant-guerre.
Je vais, par différents exemples, faire entrevoir dans quelle situation se trouve aujourd'hui la Comédie-Française vis-à-vis de l'application de ce coefficient 5, minimum largement dépassé par le coût actuel de la vie.
Traitement de l'Administrateur général en 1914 : 36,000 francs. Indemnités : 3,000 francs. Soit : 39,000 francs.
Traitement de 1930 : 80,000 francs. Indemnités : 32,000. Soit : 112,000 francs représentant le coeflicient 2,87.
En ce qui concerne les exemples qui vont suivre ou que je serai amené à donner au sujet des sociétaires, pensionnaires et employés, j'ai pris pour base les seuls chiffres des traitements ou bénéfices. Les maigres avantages supplémentaires constitués avant-guerre par les feux de soirées et de matinées et les gratifications étant restés les mêmes ou ayant plutôt, en 1930, subi sur certains points une diminution certaine.
Je dois ajouter que, dans mon esprit, ces avantages ne bénéficieraient pas non plus, dans l'avenir, d'une augmentation quelconque et que le coeflicient 5 ne s'appliquerait qu'aux seuls traitements ou bénéfices.
LES TRAITEMENTS Traitement de début d'un lauréat du Conservatoire en 1914 : 2,400 francs, soit 12,000 francs au coefficient 5 ; traitement en 1930 : 6,000 francs, soit le coefficient 2,50.
Ensemble des traitements et bénéfices d'un sociétaire à part entière, calculé sur une bonne année d'avant-guerre (1912) : 43,260 francs, soit 216,300 francs au coefficient 5. L'année exceptionnelle 1929, comportant les bénéfices de la tournée d'Egypte et la subvention portée à 1 million, a donné en traitement et bénéfices pour une part entière : 105,000 francs, soit le coefficient 2,42.
Retraite d'un sociétaire après vingt années de service en 1914 : 5,000 francs ; en 1930 : 10,000 francs, soit le coefficient 2.
Du « Rapport général sur les majorations accordées aux différentes catégories de personnel des préfectures de la Seine et de police sur les propositions nouvelles présentées par MM. les préfets au Conseil municipal de Paris et au Conseil général de la Seine », j'extrais les chiffres d'un tableau de comparaison des traitements, admis par l'État pour l'année 1930 relativement à 1914, et je note à la page 11 du rapport : Directeurs généraux en 1914, 25,000 francs aux Finances, 20,000 francs à la Justice.
Traitement uniforme de 1930 : 125,000 francs, soit les coefficients 5 et 6,25.
Rédacteurs des Travaux publics : Traitement de 1914 : de 2,400 à 5,000 francs.
Traitement de 1930 : de 14,000 à 30,000 francs, soit les coefficients 5,83 et 6.
A la page 12 : huissiers et gardiens de bureaux à la Justice et à l'Instruction publique : Traitement de début en 1914 : 1,600 francs.
Traitement de début en 1930 : 9,000 francs, soit le coefficient 5,62 1 /2.
------------------------------------------------------------------------
Passons aux chiffres proposés par MM. les préfets de la Seine et de Police pour le personnel des deux Préfectures : Pages 26 et 27 : directeur. Traitement de début en 1914 : 18,000 francs. Traitement de début en 1930 : 90,000 francs. Coefficient 5.
L'emploi de directeur général créé en 1924 avec un traitement de 34,000 francs est porté à 125,000 francs en 1930.
Pages 28 et 29. Sous-chefs de bureau : Traitement de début en 1915 : 6,000 francs.
Traitement de début en 1930 : 33,000 francs. Coefficient 5,50.
Pages 50 et 51. Chefs de service des laboratoires : Traitements en 1915 : 11,000 et 12,000 francs.
Traitements en 1930 : 70,000 et 76,000 francs. Coefficients 6,36 et 6,33.
Pages 58 et 59. Attachés de musées : Traitements de 1915 : de 2,000 à 5,000 francs.
Traitements de 1930 : de 14,000 à 30,000 francs. Coefficients 7 et 6.
Pages 64 et 65. Compteurs de pavés de la Ville de Paris : Traitements de 1915 : de 1,982 à 2,217 francs.
Traitements de 1930 : de 10,200 à 11,900 francs. Coefficients 5,19 et 5,36.
Laissez-moi méditer quelque peu à ce point de mes comparaisons après avoir constaté que tous les emplois des administrations de l'Etat et de la Ville de Paris ont vu leurs traitements bénéficier des coefficients 5, 6 et parfois 7 entre 1914 et 1930 ; laissez-moi méditer après avoir constaté que le traitement de début d'un compteur de pavés de la Ville de Paris est de 10,200 francs, alors que celui d'un premier prix du Conservatoire engagé à la Comédie-Française est de 6,000 francs. Encore une fois n'ajoutez pas à ce traitement les feux de soirées et de matinées ! Ils ne serviront au nouvel engagé qu'à payer les frais de linge et de cravates, les frais de blanchissage qui lui incombent pour l'interprétation des pièces modernes !
Jeunes gens qui voulez vous contenter d'un emploi modeste, recueillez le fruit de mes méditations et sollicitez l'emploi de compteur de pavés de la Ville de Paris, il vous sera plus avantageux que celui de pensionnaire de la Comédie-Française après trois années au Conservatoire et récompensées par un ou deux premiers prix. N'espérez pas surtout que de nombreuses années consacrées au service de la Maison vous donneront des avantages comparés de plus en plus grands !
Apprenez qu'en 1914 le pensionnaire le plus ancien et le mieux rétribué bénéficiait d'un traitement de 10,000 francs, soit 50,000 francs au coefficient 5, et que le pensionnaire le plus ancien et le mieux rétribué de 1930 bénéficie, si j'ose dire, d'un traitement de 22,000 francs, soit le coefficient 2,20.
Me reportant à ce que je disais plus haut, lorsque j'établissais la comparaison de la part entière de 1929 par rapport à celle de 1912, il résulte que, du jour des débuts à la Comédie-Française jusqu'à l'accession la plus haute : « le sociétariat à part entière », nul artiste, si talentueux soit-il, ne peut jamais espérer dépasser, d'un bout à l'autre de sa carrière, et comparativement à l'avant-guerre, des traitements ou des bénéfices supérieurs au coefficient 2,50 au début et 2,42 au sommet.
En admettant que, méprisant les fatigues, la situation soit supportable pour les sociétaires à part entière, dont les congés actuels permettent de trouver au dehors les compensations indispensables, que dire de la situation faite aux sociétaires à petites parts si l'on veut appliquer strictement le régime actuel des congés.
La situation des sociétaires à petites parts est peu brillante ! En escomptant l'accession au sociétariat après six années de présence à la Comédie (cas particulière-
------------------------------------------------------------------------
ment heureux, puisque nombre de sociétaires ont vu poindre leur nomination après dix, quinze, dix-huit et même vingt années de présence), il faut compter (la nomination étant faite à trois douzièmes de part) un minimum de quatre années pour atteindre la demi-part.
Additionnons les traitements ou bénéfices des dix années passées, dix années comptant pour la mise à la retraite qui peut survenir après vingt années.
Première année : 6,000 francs.
Deuxième année : 6,000.
Troisième année : 8,000.
Quatrième année : 9,500.
Cinquième année : 11,000.
Sixième année : 12,500.
Septième année : 26,000. Traitement et bénéfices de trois douzièmes.
Huitième année : 34,666. Traitement et bénéfices de quatre douzièmes.
Neuvième année : 43,332. Traitement et bénéfices de cinq douzièmes.
Dixième année : 51,998. Traitement et bénéfices de six douzièmes.
Nous trouvons qu'après dix années passées dans la Maison, un acteur ou une actrice de grand talent a vu ses traitements ou bénéfices s'élever à la somme globale de 208,996 francs, soit une moyenne de 20,899 fr. 60 par année.
Je viens, je le répète, de citer un cas heureux, un de ceux pour lesquels le talent et l'utilité d'emploi jouent un grand rôle. Une telle situation est faite à des artistes de la plus haute valeur, à ceux qui trouveraient, dès leurs débuts au boulevard, des situations pour lesquelles les coefficients 6 ou 7 ne seraient même pas discutables, à des artistes que le cinéma parlant nous dispute et nous enlève, grâce aux avantages qu'il peut olïrir.
LES CONGÉS Comment, dès lors, établir un régime des congés assez sévère? Comment refuser les compensations indispensables? Comment, surtout, assurer dans l'avenir le recrutement d'une troupe de premier ordre si les compensations données par les congés sont supprimées sans assurer à tous, dans la Maison, une situation pour le moins en rapport avec celle d'avant-guerre?
Nous trouverons peut-être demain dix acteurs du boulevard prêts à débuter honorablement sur la scène de la Comédie-Française. Neuf nous quitteront après une ou deux années de présence, parce que, habitués aux gains des autres scènes ou des grandes tournées, ils ne pourront pas tenir chez nous si, en plus des maigres traitements, nous imposons un régime sévère des congés. Un restera peut-être ; celui qui, assez âgé et assez sage, aura pris la précaution d'économiser, durant les années passées sur les scènes du boulevard ou au cours de grandes tournées, des sommes importantes dont les revenus .lui permettront de compenser les maigres avantages qu'il aura trouvés à la Comédie-Française.
« Il fut un temps, me dira-t-on, où les sociétaires et les pensionnaires se contentaient, pour vivre, des traitements de la Comédie-Française et savaient sacrifier à l'honneur d'appartenir à la Maison. » Je réponds : avant que de traiter d'égoïstes féroces les sociétaires de la présente génération, comparez, de bonne foi, la situation des sociétaires à différentes époques et à la nôtre.
Durant la période décennale comprise entre les années 1881 et 1890, il fut distribué à l'ensemble des sociétaires, tant en appointements fixes qu'en parts de bénéfices, un total de 8,060,000 francs, soit en moyenne 806,000 francs par année ; au lieu des vingttrois parts (276 douzièmes) actuellement distribuées, 227 douzièmes en moyenne étaient alors répartis entre les sociétaires, si bien que, durant la période décennale
------------------------------------------------------------------------
précitée, un sociétaire à part entière a touché une moyenne de 42,600 francs par année.
Je ne crois rien exagérer en considérant que, par rapport au coût de la vie en 1881, on peut, en 1930, appliquer le coefficient 8 ; nous trouvons que les 42,600 francs de moyenne d'une part entière distribués, de 1881 à 1890, représentent un gain annuel comparable à 340,800 francs de 1930.
La période moins brillante, comprise entre 1891 et 1900, donne encore annuellement, pour une part entière, un gain comparable à 259,200 francs de 1930. Enfin, durant la période comprise entre 1901 et 1910, estimons que le coût de la vie, déjà plus élevé qu'en 1881, ne permet plus la comparaison qu'au coefficient 6. Nous trouvonsïmr année de cette période un gain de 35,758 francs pour une part entière, soit, au coefficient 6, un gain de 214,500 francs relativement à 1930.
Etablissons maintenant, pour quatre échelons du sociétariat, la comparaison de ces différentes époques avec la nôtre et j'aurai suffisamment démontré que la constance dont nos aînés faisaient preuve est largement dépassée par celle des sociétaires actuellement en exercice.
Pour un sociétaire à trois douzièmes : Les traitements et bénéfices de 1881 à 1890, portés au coefficient 8, donnent : 85,200 francs de 1930. Les traitements et bénéfices de 1891 à 1900, portés au coeflicient 8, donnent : 64,800 francs de 1930. Les traitements et bénéfices de 1901 à 1910, portés au coefficient 6, donnent : 53,625 francs de 1930.
Or, un sociétaire à trois douzièmes a réalisé en traitement et bénéfices sur l'exercice exceptionnel 1929 un gain de 26,250 francs.
Doublons ces chiffres pour un sociétaire à six douzièmes et nous trouvons : 170,400 francs, 129,600 francs, 107,250 francs pour un gain de 52,500 francs en 1929.
Triplons ces chiffres pour un sociétaire à neuf douzièmes et nous trouvons : 255,600 francs, 194,400 francs, 160,875 francs pour un gain de 78,750 francs en 1929.
Quadruplons et nous retrouvons les chiffres d'une part entière, soit 340,800 francs, 259,200 francs, 214,500 francs pour 105,000 francs en 1929.
SITUATION DU PERSONNEL
Passons maintenant à l'examen de la situation faite à certaines catégories de notre personnel.
En ce qui concerne divers services, le coefficient 5 est atteint ou même largement dépassé. Nous fûmes forcés, à ce bon travail, par la cohésion fort compréhensible de certains de nos collaborateurs.
Mettons seulement en regard de certains traitements de 1914 ceux de 1930 :
Trait, du IUI4 Trait, actuel CoefT.
Caissier général. 8,500 fr. 24,700 fr. 2,90 Bibliothécaire. 7,000 23,900 3,41 Contrôleur général. 8,000 24,000 3 Secrétaire général. 6,000 16,000 2,66 Préposé aux abonnements. 6,500 20,000 3,07 Chef décorateur. 6,000 21,000 3,50 Chef costumier. 5,000 18,500 3,70
Vous me dispenserez de poursuivre une énumération plus longue et qui n'aboutirait qu'au même résultat. En général, si la situation de notre personnel est un peu moins grave que celle des pensionnaires et des sociétaires, elle n'est pas pour cela des plus brillantes, et nous le déplorons.
------------------------------------------------------------------------
LES RETRAITES
Là doit se porter le premier effort des sociétaires. Là, vraiment, nous masquons de tristes choses sous les dehors, soi-disant brillants, de nos parts entières !
En 1914, la retraite assurée à un sociétaire après vingt années de service était de 5,000 francs.
Chaque année de service supplémentaire augmentait le minimum de 200 francs, si bien qu'après quarante années de service un sociétaire pouvait se retirer avec une pension de 9,000 francs, soit 45,000 francs au coefficient 5.
A l'heure actuelle, Mme Martel, à qui je renouvelle en cette minute l'expression de notre admiration, de notre vénération, Mmc Bartet, après quarante années d'une carrière magnifique, où son talent n'avait d'égal que son dévouement à la Maison, Mmc Bartet, dis-je, est assurée d'une pension de 18,000 francs, soit le coefficient 2 comparativement à la retraite d'avant-guerre.
Je ne m'étendrai pas sur de plus nombreux exemples. Celui que je viens de citer ne suffi t-il pas à faire entrevoir de quelles maigres pensions sont assurés, après trente et une, trente-deux, trente-six, trente, vingt-six et trente et une années de service des artistes tels que MM. Le Bargy, Baillet, Georges Bcrr, Raphaël Duflos ; Mmcs Baretta, Marie Leconte, etc., etc.
La situation des veuves de nos anciens camarades est encore plus navrante : A Mmc Leloir, veuve d'un très grand sociétaire, disparu trop tôt, nous assurons une pension de 5,000 francs (maximum de pension assuré aux veuves).
De l'examen attentif de la liste des anciens sociétaires, il résulte que nul d'entre eux ne fut mis à la retraite exactement après les vingt années de service requises.
Seul M. Louis Delaunay est retraité après vingt années de service, mais il a donné sa démission, ainsi que l'y autorisait notre acte de Société.
M. Henry Maycr, admis à la retraite après vingt et une années de service, est entré tard a la Comédie et avait assuré, avant ses débuts, une longue carrière au boulevard.
Mme8 Thérèse Kolb et Lara comptaient vingt-trois et vingt-quatre années de service lors de leur admission à la retraite. Tous les autres sociétaires retraités comptent au moins vingt-six années de service.
En conséquence, et pour donner, de plus en plus, une grande importance au temps de service consacré à la Comédie-Française, je proposerai, lorsque le rétablissement normal nous le permettra, de porter à 15,000 francs le minimum assuré après vingt années de service. L'augmentation de 200 francs prévue avant-guerre pour chaque année de service supplémentaire recevrait seule l'application du coefficient 5 et serait portée à 1,000 francs.
Je proposerai aussi que la pension assurée aux veuves des anciens sociétaires soit égale à la moitié de la pension qui serait assurée, selon ses années de service, au sociétaire décédé.
En modifiant de la sorte l'ensemble des retraites assurées aux anciens sociétaires, nous alfirmerons une fois de plus que la Comédie-Française n'existe dans le présent qu'autant que nous donnons au passé et à l'avenir l'importance du présent. Cette préoccupation a toujours assuré la pérennité de la Maison ; elle doit rester nôtre si nous voulons nous montrer dignes de nos prédécesseurs.
Pour mener à bien un rétablissement durable, pour remettre tout en place dans notre Maison en désordre, l'application du coefficient 5, selon des modalités à étudier par le Comité d'administration, est devenue une nécessité, aussi bien en ce qui touche les traitements des employés et des pensionnaires que ceux des sociétaires. Le réajustement des pensions et même des droits d'auteurs (qu'il faudrait porter à un taux
------------------------------------------------------------------------
plus élevé, si nous voulons donner aux littérateurs une compensation aux avantages qu'ils trouvent à faire représenter leurs œuvres sur les scènes du boulevard) sont des questions qui doivent trouver leurs solutions dans un temps aussi limité que possible.
De l'étude que j'ai faite, il résulte que l'application du coefficient 5 et des réajustements cités plus haut (les feux de soirées et de matinées demeurant au taux actuel) feraient inscrire aux divers chapitres de notre budget les augmentations suivantes :
Dépenses Dépenses après ug.
exercice 1029 rétablissement normal A ug.
Administration. 255,697 fr. 456,000 fr. 200,903 fr.
Traitement des sociétaires 552,000 1,380,000 828,000 Traitement des pensionnaires 392,776 880,000 487,222 Traitemcnt des coryphées. 16,399 24,000 7,601 Traitement des employés. 698,954 1,214,050 515,096 Pension des anciens sociétaires 345,060 610,060 265,000 Pensions de pensionnaires et du persounel incombant à la ComédieFrançaise seule 57,906 115,812 57,906 Droits d'auteurs portés de 15 à 20 0/0' 729,000 909,000 180,000 Augmentation des bénéfices en se basant sur une part normale de 150,000 fr. 1,610,000 Au total, une augmentation de budgctde. 3,871,728 fr.
La rentrée d'environ 400,000 francs résultant de l'augmentation du prix des places correspondant à la non-perception des taxes par l'État est déjà absorbée par des augmentations accordées au début de 1930, et la part entière de 1930 sera très probablement inférieure à celle de 1929. Donc, il est impossible de considérer que ces 400,000 fr.
peuvent améliorer la situation actuelle.
On peut estimer que la présence quasi constante des sociétaires conduirait à une diminution du nombre des sociétaires, des pensionnaires et du personnel et ferait trouver de ce fait 200,000 francs.
L'acceptation de rôles secondaires par les sociétaires assurerait des interprétations qui pourraient donner à nos spectacles une plus-value de recettes d'environ 2,000 fr.
par représentation, mais il ne faut tabler que sur 350 représentations, les 150 autres étant constituées par nos abonnements du soir ou de matinées et donnant actuellement leur plein rendement. Donc, tablons sur 700,000 francs de plus-value. Estimons les économies réalisables sur les toilettes, costumes, etc., à 100,000 francs, et nous trouvons que l'effort venant de notre côté peut donner 1 million.
Il manque encore 2,800,000 francs! Où les trouver, si l'État ne consent pas à joindre ses efTorts aux nôtres?
Où trouver annuellement cette somme indispensable au rétablissement de l'équilibre normal de la Comédie-Française, si l'on veut lui assurer un avenir digne de son passé?
A l'heure actuelle, le prix des places est porté à un taux que nous ne pouvons plus dépasser.
La recette maxima d'avant-guerre était de 10,000 francs, la recette maxima actuelle est de 30,000 francs. Le coefficient apparent de 3 est fictif, lorsqu'il s'agit de calculer les bénéfices, car le prix du bois, de la toile et divers autres matériaux indispensables, les toilettes, costumes, etc., dépassent parfois le coefficient 8.
------------------------------------------------------------------------
La subvention est portée à 1 million depuis 1929, mais que représente ce million par rapport aux 240,000 francs accordés en 1848, lesquels 240,000 francs étaient déjà devenus insuffisants en 1914? Que représente la rente dotale actuelle de 74,000 francs?
Cette rente dotale, accordée en 1802, était, à cette époque, de 100,000 francs. Par suite de conversions obligatoires, elle ne se trouve plus être que de 74,000 francs en 1930.
Que représente la subvention de 1 million par rapport aux subventions accordées par tous les États étrangers à leurs théâtres nationaux ou par certaines municipalités françaises aux théâtres de leurs villes.
On va vouloir arguer qu'un acte d'autorité, la suppression radicale des congés, solutionnerait le problème qui nous préoccupe et que, sans aide nouvelle de l'Etat, les sociétaires peuvent rétablir d'eux-mêmes la situation. Je ne le crois pas. Rien ne pourra résoudre la question des congés sans que soient résolues à la même minute les questions administrative et financière.
En supprimant ou en réglementant sévèrement les congés sans espoir de compensations nouvelles, trouvées dans la Maison, nous ne ferons qu'accentuer l'impossibilité de maintenir ou de recruter une troupe digne (lu passé.
Trop d'acteurs de valeur moyenne nous encombrent déjà, faute de pouvoir nous attacher ceux qui n'hésiteraient plus à se joindre à la troupe d'une Comédie-Française florissante.
Nous entrerons, nous sommes entrés déjà dans une ère de procès que nous gagnerons sans doute, mais dont le public et le législateur se lasseront. Alors, à l'improviste, un texte de loi sera voté qui viendra démolir ce qui subsiste encore de notre Maison, alors la Comédie-Française aura perdu ses raisons d'exister. C'est cela qu'il faut éviter à tout prix, moins pour nous vivants que pour sauvegarder un patrimoine dont nous avons la charge, dont nous ne sommes que les dépositaires et que nous souhaitons transmettre intact à nos successeurs.
Je voudrais persuader nos dirigeants que l'effort nécessaire au redressement de la Maison ne peut plus venir de nous seuls.
L'effort doit être conjugué et venir en même temps de l'État et des sociétaires.
Nous sommes prêts aux efforts nécessaires, mais il est indispensable que nous soyons soutenus comme il convient.
Je suis certain que la situation actuelle ne pourra plus se prolonger longtemps sans amener une crise très grave de la Comédie-Française ; je suis certain que le temps n'est pas éloigné où l'Etat et les sociétaires se trouveront, bou gré mal gré, dans l'obligation de remettre de l'ordre dans la Maison. Le plus tôt serait le mieux.
Je l'ai déjà dit et redit, je le crie aujourd'hui de toutes mes forces, adressant mon appel aux bons Français qui ont entre les mains les destinées de la Comédie-Française, de l'art dramatique, de nos trésors classiques et modernes.
J'ose adresser mon appel à M. le Sous-Secrétaire d'Etat des Beaux-Arts, à M. le Ministre de l'Instruction publique, parce que le désir du gouvernement de donner à la France un outillage national digne d'elle me fait espérer que les pouvoirs publics voudront considérer que la Comédie-Française est un merveilleux outil d'éducation nationale.
Après 250 années d'existence, le rayonnement intellectuel de la Comédie-Française est encore grand de par le monde. Ne laissez pas ce rayonnement s'éteindre petit à petit, ne laissez pas notre outil national exposé aux atteintes d'une rouille dont, chaque jour, il se sent mordu davantage.
Je vous supplie de me croire, M. le Sous-Secrétaire d'État, M. le Ministre, la Maison de Molière ne pourra subsister dignement dans l'avenir que si vous consentez à vous préoccuper de son sort. On a coutume de nous répéter : « La Comédie-Française est
------------------------------------------------------------------------
le dernier des soucis des pouvoirs publics et sa disparition ne les toucherait nullement ! » Votre présence, celle du chef et do plusieurs membres du gouvernement à la soirée de commémoration du 250° anniversaire de la fondation de la Comédie-Française me fait faire table rase de cette prétendue indifférence du gouvernement de la République au sort de notre Maison.
D'ailleurs, les sociétaires pensent qu'ils pourraient offrir, en échange des nouveaux avantages consentis par l'État, des compensations susceptibles d'intéresser la France entière.
En voici un exemple : A condition que soit assurée pour toujours, et comparativement à l'avant-guerre, une stabilisation normale de la situation financière de la Comédie-Française, les sociétaires s'engageraient à organiser tous les ans, durant tout le mois de juin, une tournée dans trente villes de France ; ces villes leur seraient désignées chaque année par le ministère des Beaux-Arts. Les sociétaires prendraient à leur charge tous les frais (sauf ceux d'affichage, de publicité et de salles). Ils offriraient donc tous les ans trente représentations gratuites aux municipalités désignées et celles-ci auraient loisir d'organiser ces représentations au bénéfice de leurs caisses des écoles ou de leurs bureaux de bienfaisance.
Il est d'autres possibilités d'échange que les sociétaires pourraient envisager d'accord avec l'État et qu'ils sont prêts à étudier.
L'important est que l'effort ho tarde plus et atteigne pleinement ses buts.
Faites qu'avant peu la subvention de la Comédie-Française, étant donnée la valeur monétaire actuelle, soit portée de 1 million à 3,800,000 francs ou, ce qui serait mieux et donnerait au geste du gouvernement une portée considérable, affectez à la Comédie-Française, sur les milliards prévus pour la mise en valeur de l'outillage national, une dotation de 60 millions, dont les intérêts seront employés à remettre notre Maison dans un ordre parfait et indispensable.
Donnez-nous les moyens de renoncer à cette mauvaise drogue des congés trop longs. Chaque jour augmente une désorganisation devant laquelle rien n'est plus possible, faute d'armes pour la combattre.
Peut-être, M. le Sous-Secrétaire d'État, M. le Ministre, allez-vous me traiter d'utopiste, d'hurluberlu ; j'accepte tout, convaincu que, tôt ou tard, mon utopisme deviendra vérité inéluctable ; j'accepte tout si, grâce à votre haute et bienveillante attention, notre Maison vit et vit dignement en se consacrant à la gloire de Molière, Corneille, Racine, à la gloire des grands auteurs qui, à travers les siècles, ont assuré la première place à la littérature et à l'art dramatique français.
R. Alexandre1, Sociétaire de la Comédie-Française.
21 octobre 1930.
1. Cf. Lettre ouverte à M. Alexandre (Œuv,.e, 24 nov. 1930), où M. Edmond SÉE renchérit encore sur le « cri d'alarme, si ferme, si sonore et si judicieux ». — M. ANTOINE (Information, 25 nov. 1930), tout en approuvant M. Alexandre, pense que le véritable remède consisterait dans un remaniement complet des statuts actuels.
------------------------------------------------------------------------
M. J. Locquin, député, qui publie également le texte de M. Alexandre dans son Rapport fait au nom de la Commission des finances chargée d'examiner le projet de loi portant fixation du budget général de l'exercice 1931-1932 (BeauxArts), p. 192 et suiv., le fait suivre d'extraits du rapport au Ministre de M. Émile Fabre, et, ajoute-t-il, « les conclusions de l'Administrateur général rejoignent celles de M. Alexandre1 ».
Rapport de M. ÉMILE Faihœ La situation matérielle de la Comédie-Française peut être très aisément établie.
Recettes. — Voyons d'abord ses recettes. Elles sont de diverses sortes : tout d'abord les recettes quotidiennes, qui entrent dans l'ensemble des ressources de la Comédie dans une proportion des quatre cinquièmes. Puis la subvention et la rente dotale ; enfin, les intérêts des fonds de réserve et des fonds sociaux, et les intérêts de la demipart mise en réserve.
Si l'on compare le total de ces diverses sources de revenus, en 1913 et en 1930, on constatera que, dans l'ensemble, l'augmentation a à peine atteint le coefficient 3.
En effet, les intérêts des fonds de réserve qui étaient en 1913 de 52,800 francs sont en 1930 de 150,000 francs ; ceux des fonds sociaux ont passé de 92,673 francs à 185,939 francs ; les intérêts de la demi-part mise en réserve ont passé de 28,440 francs à 46,500 francs. Remarquons que pour ces chin'res ainsi que pour les chiffres suivants les intérêts de 1913 étaient des francs-or ; ceux de 1930 sont des francs-papier.
Voyons maintenant la subvention de l'Etat. On a coutume de dire que, cette subvention étant de 240,000 francs en 1913 et ayant été portée à 1 million, elle s'est trouvée quadruplée. Mais le calcul est inexact.
En effet, l'État versait bien d'une part 240,000 francs en 1913, mais, en outre, il servait à la Comédie-Française une rente de 74,000 francs. Cette rente dotale avait été accordée au théâtre par Napoléon Ier. Elle était (il y a plus d'un siècle) de 100,000 francs. Par des conversions successives, loin de s'accroître, elle a diminué et n'était plus en 1913, comme elle l'est aujourd'hui, que de 74,000 francs. En réalité, la subvention donnée par l'État en 1913 était de 240,000 francs plus 74,000 francs, c'est-à-dire 314,000 francs. Cette somme, portée au coefficient 5, devrait donner aujourd'hui 1,570,000 francs, au lieu du million qui nous est alloué.
Restent les recettes quotidiennes. Le prix des places fixé par le ministre permettait avant la guerre d'atteindre un maximum de 10,000 francs par représentation. Le prix des places, en vigueur aujourd'hui, permet d'atteindre un maximum de 29,500 francs. C'est le coefficient 3 qui a été appliqué. En réalité, l'ensemble de ces recettes quotidiennes dépasse légèrement ce coefIicient, mais c'est uniquement parce que j'ai augmenté le nombre des représentations, en donnant des matinées pendant les trois mois d'été (jadis les matinées du jeudi étaient supprimées pendant quatre mois et celles du dimanche deux mois) ; grâce au travail intensif que je demande aux comédiens et au personnel pour varier mes spectacles, nous avons plus de spectateurs qu'il n'y en avait avant la guerre.
Au total, ainsi que je le signalais au début de cette note, l'ensemble des ressources de la Comédie a été multiplié par le coefficient 3.
Dépenses. — Personne ne sera surpris qu'à la Comédie, aussi bien que dans tous les théâtres, les dépenses aient subi d'énormes majorations.
1. Voir aussi, présent ouvrage, Simples notes et textes, année 1929, p. 360 (note 1).
------------------------------------------------------------------------
Prenons quelques exemples : en 1913, la Comédie payait 8,080 francs de contributions diverses; en 1930, elle paye 71,500 francs (coefficient 9).
En 1913, la figuration coûtait 36,450 francs ; elle coûte, en 1930, 250,000 francs (coefficient 7).
En 1913, les dépenses pour les musiciens étaient de 47,089 francs ; elles seront pour 1930 de 240,000 francs (cocfficient 5).
Les machinistes, qui touchaient 78,190 francs, vont toucher 450,000 francs en 1930 et il a fallu (après les menaces de grève à l'Odéon, l'Opéra, l'Opéra-Comique) leur consentir une nouvelle augmentation depuis le 15 novembre, en sorte que l'an prochain ils toucheront environ 550,000 francs (coefficient 7 1/2).
Les employés ont passé de 153,768 francs à 700,000 francs ; l'éclairage, de 89,027 fr.
à 422,000 francs; le chauffage, de 14,000 francs à 110,000 francs (coefficient 8). Le bois et la toile pour les décors, les étolfes ont subi des majorations qui atteignent le coefficient 6 ou 7 ; les vêtements modernes, les toilettes de femmes, etc., étaient autrefois payés par les artistes ; ils sont payés aujourd'hui par la Comédie, et les couturiers qui, à titre de publicité, nous fournissaient les costumes des dames pour 300 francs en 1923 demandent aujourd 'hui 1,500 francs.
Nous pourrions prendre ainsi un à un tous les articles du budget, nous trouverions partout le même écart.
Comment remédier à la situation actuelle?
La première idée qui vient à l'esprit est qu'il suffirait d'augmenter le prix des places ; si on appliquait aux prix d'avant-guerre le coefficient. 5, au lieu des 10,000 fr.
de 1913, nous pourrions encaisser 50,000 francs par représentation.
Mais il y aurait là un gros danger que je dois signaler. Il n'est pas sûr d'abord que le public pourrait aisément supporter cette augmentation. Ensuite, s'il est vrai que, lorsque nous avons un gros succès comme en ce moment avec la Belle Aventure, le public accepterait de payer un prix des places plus élevé, est-il vraisemblable que, dans les jours intermédiaires, ceux où nous donnons la Parisienne, Il ne faut jurer de rien, le Cid, Nicomède, Esther, l'École des femmes, le Barbier de Séville, etc., cst-il vraisemblable que ces jours-là le public consentirait à payer des places cinq fois plus cher? Qui ne voit d'ailleurs qu'on éloignerait fatalement de la Comédie les intellectuels, les ouvriers, les petits bourgeois, les artistes, les étudiants, bref tous ceux qui ne vont pas uniquement au théâtre pour passer une soirée, mais dans un but d'éducation et par passion littéraire? Ajoutons que, même pour les pièces nouvelles que nous jouons et qui, si elles ne sont pas toutes des chefs-d'œuvre, restent du moins des spectacles littéraires et de bon goût, il y aurait à redouter qu'à prix égal un certain public ne préférât les spectacles plus libres de music-hall. Est-ce à souhaiter?
Il faut donc, de toute nécessité, avoir un tarif de places abordable. C'est le rôle de la Comédie d'être accessible à toutes les classes de la société. Tout au plus pourra-t-on majorer un peu les prix des places dites de luxe (fauteuils d'orchestre et loges de face), mais, comme, à mon avis, il ne faut pas toucher aux autres places, on obtiendra au total qu'une augmentation d'une centaine de mille francs par an, ce qui est bien insignifiant en regard des charges nouvelles que nous aurons à supporter à partir du 1er janvier.
Pour se procurer de nouvelles ressources, pourrait-on prendre en considération les offres faites par des agents de publicité, qui proposent, par exemple, d'installer un rideau-annonces à la Comédie? Mais, outre la faiblesse de la redevance (70,000 fr.), on sent bien que ce serait détruire tout le caractère de la Comédie-Française que d'installer pareille publicité entre les bustes de Racine et Corneille.
Si nous ne pouvons attendre aucun secours extérieur, resterait donc le parti de maintenir le statu quo : n'accorder aucune des augmentations qui nous sont demandées et renoncer à monter toutes les œuvres dramatiques qui, par les décors et les
------------------------------------------------------------------------
costumes, entraîneraient de trop fortes dépenses. Mais restreindre ainsi l'activité de la Comédie-Française serait lui enlever tous moyens de servir l'art dramatique, éloigner les auteurs et se priver d'œuvres qui peuvent enrichir notre répertoire. Aurait-il fallu, jadis, refuser des chefs-d'œuvre comme : Hernani, Marion Delorme, Ruy Blas, Lorenzaccio, A quoi rêvent les jeunes filles, etc., fort coûteuses à monter? Quant aux appointements, il me paraît impossible de les laisser aux taux actuels.
En ce qui concerne les artistes (sociétaires et pensionnaires), je n'ignore aucune des objections qui ont été faites et quelques-unes même par des membres du Parlement avec lesquels je me suis parfois entretenu des affaires de la Comédie. On nous dit que, grâce aux tournées individuelles, aux engagements pour des films, parlants et muets, aux séances de radiophonie, etc., les artistes de la Comédie gagnent des sommes considérables (que la presse exagère d'ailleurs). Je réponds tout d'abord que l'argument n'est pas valable pour tous les artistes, car certains d'entre eux ne trouvent aucune de ces ressources supplémentaires. Ne voit-on pas d'ailleurs que l'on fait jouer un rôle étrange à l'Etat quand on lui demande d'engager des artistes en les payant fort peu, mais en leur conseillant d'aller gagner leur vie au dehors?
Les congés compromettent l'existence même de la Comédie ; ils affaiblissent la valeur des interprétations ; ils interrompent la carrière des pièces ; il faut de toute nécessité les restreindre, mais en payant alors suffisamment les sociétaires et les pensionnaires pour qu'ils puissent consacrer tout leur temps au service de la Comédie.
Quant au personnel : régisseurs, employés, accessoiristes, chefs de service, etc., ceux-là sont pris chez nous du matin au soir, et ils ne peuvent rien faire hors de chez nous.
Au total, je ne vois pas d'autre moyen d'assurer la vie de la Comédie, cette Comédie qui a 250 ans d'existence et que tous les régimes qui se sont succédé en France ont soutenue, que dans un relèvement très important de la subvention. La ComédieFrançaise n'a aucun rapport avec les autres théâtres subventionnés, elle est le seul théâtre d'État, le seul oÙ l'État soit le Maître. Ailleurs, moyennant qu'il observe les clauses du cahier des charges, le directeur fait ce qu'il lui plaît, gère comme il lui plaît son entreprise. Il n'en va pas de même à la Comédie : c'est l'Etat qui, par son ministre de l'Instruction publique, nomme les associés (qui sont les sociétaires), prononce à son gré leur mise à la retraite, ou les maintient dans la Société ; c'est l'État qui approuve le budget et qui a droit de le modifier ; c'est l'État qui décide de nos tournées à l'étranger, y envoie la Comédie ou interdit à la Comédie de s'y rendre.
Enfin, c'est l'Etat qui (avec juste raison, au surplus) a obligé les Comédiens français à servir une pension à tous les artistes, à tous les employés qui, après un certain laps de temps, quittent le théâtre ; c'est l'État qui a fixé le taux des pensions. Ce taux est, d'ailleurs, insuffisamment élevé, et les retraités demandent avec raison qu'on l'élève. Il n'en est pas moins vrai qu'à l'heure actuelle la Société des Comédiens français paye annuellement 573,969 francs de pensions. Est-ce que les autres théâtres subventionnés ont une pareille charge? Il est facile de se convaincre que non.
En terminant, je dois signaler que la Comédie est le seul de tous les théâtres qui, ne jouant, lui, que des auteurs français, laisse en France la totalité des droits d'auteurs, en sorte que, recevant d'une main 1 million de la France, elle remet de l'autre 700,000 francs à des Français — sans parler des 800,000 ou 900,000 francs qu'elle verse à l'Assistance publique.
Pour conclure, j'estime que, si l'on veut que la Comédie-Française, au lieu de mourir lentement, puisse retrouver la situation matérielle qu'elle avait avant la guerre et accomplisse sa mission, il faut : 1° Porter au coefficient 5 les subventions que l'État lui versait en 1913, soit 1,570,000 francs ;
------------------------------------------------------------------------
2° Comme le prix des places ne peut pas être majoré dans d'autres proportions que celles ci-dessus indiquées, il faut que la Comédie puisse recevoir de l'État la différence.
Les recettes annuelles étaient avant la guerre de : 2,300,000 francs ; au coefficient 5, elles devraient être de : 11,500,000 francs. Elles seront, dans l'année 1930 (particulièrement brillante), de : 8,500,000 francs.
C'est donc 3 millions qui manquent.
Il faudrait, en réalité, que l'État versât, outre la subvention, cette somme de 3 millions. Mais j'estime que, si l'État fait un effort, les sociétaires doivent, de leur côté, faire preuve de bonne volonté. En restreignant les congés, nous devons nous assurer un supplément de recettes par le fait que les pièces seront mieux interprétées et que nous pourrons en tirer tout le bénéfice, en leur assurant une carrière complète (carrière interrompue à l'heure présente par les congés). On peut estimer à quelques centaines de mille francs, disons un million si l'on veut, cette sorte de plus-value.
C'est donc à 2 millions, outre la subvention de 1,570,000 francs, qu'il faut estimer l'aide que la Comédie sollicite de l'État.
(Signé :) Émile FAHHE.
Enfin, voici les conclusions de la Commission des finances : La Commission des finances n'a pas été insensible aux arguments développés par MM. René Alexandre et Émile Fabre. Si elle ne considère pas comme un postulat qu'un sociétaire à part entière devrait toucher, pour mener un train de vie convenable, en 1930, une somme variant de 214,000 à 340,000 francs par an, alors que le traitement le plus élevé des fonctionnaires de la République, celui des ministres, ne dépasse pas 180,000 francs, celui du premier président de la Cour de cassation, 150,000 francs, et celui du doyen de la Faculté des sciences de Paris, 96,000 francs, elle reconnaît que la situation matérielle des sociétaires, en particulier celle des sociétaires à trois et à six douzièmes, ainsi que celle des simples pensionnaires, a besoin d'être améliorée.
C'est pourquoi elle propose à la Chambre de porter à 1,440,000 francs, par application du coefficient 6, la subvention de l'État, qui était de 240,000 francs en 1913 et de 1 million en 1930.
Nous avons la conviction que la Comédie-Française appréciera l'importance du nouvel effort budgétaire accompli par le Parlement, désireux de faciliter sa tâche historique.
Nous enregistrons, d'ailleurs, avec plaisir, les résolutions arrêtées par le Comité d'administration, au mois d'octobre dernier.
Restriction des congés, élimination des « doublures », obligation pour les sociétaires de jouer des rôles même secondaires, organisation, durant tout le mois de juin de chaque année, d'une tournée de représentations gratuites dans trente villes de France ; voilà des suggestions auxquelles nous applaudissons de grand cœur.
Cependant, ces mesures « administratives » seraient vaines, croyons-nous, si elles ne s'accompagnaient pas d'une réforme intérieure, plus intime, plus profonde, touchant l'âme même de la Maison de Molière, son esthétique, son idéal dramatique, sa vie spirituelle.
Cette réforme devrait porter sur deux points essentiels.
D'abord, la Comédie-Française ne devrait pas oublier que sa mission principale est d'interpréter avec une intelligence et un goût sans cesse en éveil les chefs-d'œuvre du répertoire classique. Elle oublie trop souvent qu'elle joue devant une élite, devant un public averti, qui a le culte de Corneille, de Racine, de Molière, de Beaumarchais, de Victor Hugo, de Musset, qui a le sentiment des nuances et qui vient chercher au
------------------------------------------------------------------------
théâtre des raisons nouvelles d'entretenir et de fortifier son admiration. Ce public est naturellement difficile. Aucune faute ne lui échappe. Il exige qu'on sache dire les vers d'une façon impeccable. Il veut aussi que l'acteur domine tellement son rôle qu'il le joue avec une aisance, une spontanéité, une liberté, une sincérité par où il atteigne la perfection ou, si l'on préfère, « le style ». Pour atteindre ce résultat, il n'y a qu'un moyen sûr : l'étude, le travail, dans l'esprit de coopération mutuelle qui devrait être la règle à la Maison de Molière.
Le second point sur lequel il importe à la Comédie de s'amender, c'est le choix des pièces nouvelles. Le Comité de lecture devrait se montrer très exigeant à cet égard.
En principe, son rôle devrait se borner à découvrir dans la production toufruc des auteurs modernes (sans écarter systématiquement les étrangers) l'œuvre de qualité exceptionnelle, qui mériterait de pénétrer sur l'illustre scène. La mission de la Comédie-Française n'est pas de rivaliser avec les théâtres des boulevards, en montrant le plus possible de pièces neuves, ce n'est pas de faire des essais, de représenter des ouvrages médiocres ou insignifiants, comme il lui arrive, hélas ! trop souvent, mais de consacrer ceux qui peuvent passer pour des chefs-d'œuvre et qui, demain, prendront place parmi les classiques. Si elle avait adopté ce principe pour règle, de combien de pauvretés aurait-elle allégé le répertoire de la Maison, et combien de déceptions aurait-elle épargnées au public fervent et fidèle, qui vient chez Molière pour y célébrer un culte !
III
H APPORT DE M. ALEXANDRE SUR LA PART MISE EN RÉSERVE
1er janvier 1931.
Les membres du Comité d'administration, dans la séance du 13 novembre 1930, après avoir approuvé les termes de mon rapport, ont voté à l'unanimité une résolution dont l'aftirmation première est de vouloir tout tenter pour rétablir à la Comédie un équilibre normal indispensable.
Une des causes du déséquilibre actuel provient de l'emploi injustifié de la part mise en réserve pour les besoins imprévus. Cette part, depuis quelques années, et certainement à tort, sert à faire des nominations de sociétaires ou à donner des augmentations de parts.
Rien, dans les textes de nos décrets ou de notre acte de Société, n'autorise, sous forme de nominations ou augmentations ordinaires, l'emploi de la vingt-troisième part, qui n'est qu'une part d'argent mise en réserve pour les besoins imprévus. Il suffit, pour s'en convaincre, de se reporter aux textes touchant cette part. Dans l'acte de Société du 17 avril 1804, il est dit à l'article 4 : « La Société est composée de vingt-cinq parts qui seront réduites à vingt-trois, dont une restera en séquestre pour les besoins imprévus. »
Dans le décret du 15 octobre 1812, il est dit, aux articles 6, 7, 8, 9, 10 et 11 : « Le produit des recettes, tous les frais et dépenses prélevés, sera divisé en vingtquatre parts.
« Une de ces parts sera mise en réserve pour être affectée par le Surintendant aux besoins imprévus : si elle n'est pas employée en entier, le surplus sera distribué à la fin de l'année entre les sociétaires.
------------------------------------------------------------------------
« Une demi-part sera mise en réserve pour augmenter le fonds des pensions de la Société.
« Une demi-part sera employée annuellement en décorations, ameublements, costumes du magasin, réparations des loges et entretien de la salle, d'après les ordres du Surintendant. Les réserves ordonnées par les articles 7, 8, 9 n'auront lieu que successivement et à mesure des vacances.
« Les vingt-deux parts restantes continueront d'être réparties entre les Comédiens sociétaires depuis un huitième de part jusqu'à une part entière qui sera le maximum.
« Les parts ou portions de parts vacantes seront accordées ou distribuées par le Surintendant de nos spectacles. »
Art. 37. — « Le caissier touchera tous les trois mois, à la Caisse d'amortissement, le quart des 100,000 francs de rente affectés au Théâtre-Français et soldera avec ces 25,000 francs et, au besoin, avec le produit de la part dont il est parlé à l'article 7, sur des états dressés par le Commissaire impérial et arrêtés par le Surintendant « 1° Les pensions des acteurs retirés ou autres pensionnaires ; « 2° Les indemnités pour supplément d'appointements accordées aux acteurs; « 3° Le traitement du Commissaire impérial; « 4° Le loyer de la salle. »
Art. 40. — « Le caissier dressera également le compte des 100,000 francs accordés par le Gouvernement et des parts mises à la disposition du Surintendant. Ce compte sera visé par le Commissaire impérial et arrêté par le Surintendant. »
Art. 41. — « Sur la part réservée aux besoins imprévus, il pourra être accordé par le Surintendant, aux acteurs ou actrices qui se trouveraient chargés de dépenses trop considérables de costumes ou de toilette, une autorisation pour se faire faire, par le magasin, des habits pour jouer un ou plusieurs rôles. »
Aucun autre texte n'a modifié, depuis 1812, ces dispositions essentielles, d'où il ressort que la part mise en réserve pour les besoins imprévus ne doit pas servir à des nominations ou des augmentations de parts.
Une seule exception peut être faite, en ce qui concerne les augmentations statutaires à accorder aux sociétaires dans les deux années qui suivent leurs nominations, si, au moment voulu, les vingt-deux parts sont distribuées.
Il est dit, en effet, à l'article 6 de l'acte de Société : « Après deux années, tout sociétaire à quart de part a droit à un huitième de part et, dans le cas où il ne vaquerait pas à cette époque une part ou portion de part dans laquelle il pût prendre ce huitième, il le prélèvera sur la part mise en réserve. »
C'est le seul cas où une partie de la part mise en réserve peut servir à avancer les sommes représentant l'augmentation statutaire à laquelle ont droit les sociétaires nouvellement nommés et ce jusqu'à libération des douzièmes nécessairement pris sur une des vingt-deux parts régulières.
La Société se compose donc de vingt-deux parts à partager entre les sociétaires et non de vingt-trois parts.
Le Comité mettant en réserve, le 31 décembre 1930, la part des besoins imprévus qui peuvent survenir en 1931, il n'est pas possible que le ministre dispose de cette part le 1er janvier 1931, c'est-à-dire vingt-quatre heures après sa mise en réserve, et considère qu'il utilise ainsi, comme il convient, la part mise en réserve pour les besoins imprévus de l'année 1931.
Le ministre n'a pouvoir de nominations ou d'augmentations ordinaires que sur les vingt-deux parts régulièrement réparties entre les sociétaires.
Le Comité ne peut donner des avis, l'Administrateur ne peut proposer, au sujet des nominations et augmentations ordinaires, que sur les vingt-deux parts régulièrement réparties entre les sociétaires.
------------------------------------------------------------------------
Les Comités, les Administrateurs, les Ministres qui se sont succédé depuis plusieurs années ont eu tort de donner des avis, de proposer, de nommer des sociétaires ou de donner des augmentations ordinaires de part sur une vingt-troisième part qui n'est mise en réserve que pour les besoins d'argent imprévus.
Ces abus remontent à 1910. Jusque-là les textes furent exactement interprétés, et il est indispensable de revenir à leur juste interprétation.
Je me suis élevé à plusieurs reprises contre ces agissements et j'ai quitté le Comité durant deux années parce que des nominations ont été faites abusivement sur la vingt-troisième part, part d'argent mise en réserve pour les besoins imprévus.
Toute demande du Comité, toute proposition de l'Administrateur, toute décision du Ministre qui, dans l'avenir, seraient faites sur une part autre que les vingt-deux parts régulièrement réparties entre les sociétaires seront immédiatement attaquées par moi devant le Conseil d'État pour interprétation abusive des textes de l'acte de Société de 1804 et du décret de 1812.
Cette délicate question, après avoir été soumise à l'examen de la Commission de l'Instruction publique et des Beaux-Arts et au Ministre, a été soumise par celui-ci au Conseil d'Etat, qui a interprété avec netteté le caractère de la vingt-troisième part. On trouvera aux pages suivantes le texte de l'Avis du Conseil d'État.
------------------------------------------------------------------------
II
CONSEIL D'ÉTAT
1
Avis DU CONSEIL D'ETAT, DU 5 MARS 1931, SUR LE CARACTRE DE LA PART MISE EN RÉSERVE
Section de l'Intérieur, de l'Instruction publique et des Beaux-Arts.
N° 203,437. Demande d'avis présentée par le ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts sur la question de savoir quelle interprétation il convient de donner aux divers textes réglementaires relatifs à l'emploi de la part du produit des recettes du Théâtre-Français mise en réserve pour être affectée aux besoins imprévus.
M. Puget, rapporteur.
EXTIIAIT DU llEGISTRE DES DÉLIIIÉRATIONS Séance du 5 mars 1931.
Avis.
Le Conseil d'État, consulté par le ministre de l'Instruction publique sur l'emploi qui peut être fait de la part du produit des recettes du Théâtre-Français mise en réserve, conformément à l'article 6 du décret du 15 octobre 1812.
Vu l'acte de Société entre les comédiens français en date du 27 germinal de l'an XII ; Vu le décret du 15 octobre 1812; Vu le décret du 27 avril 1850 ; Considérant que, d'après les articles 6 et 7 du décret susvisé du 15 octobre 1812, le produit des recettes du Théâtre-Français, tous frais et dépenses prélevés, doit être divisé en vingt-quatre parts ; qu'une de ces parts est mise en réserve pour être affectée par le Surintendant aux besoins imprévus ; que, si elle n'est pas employée en entier, le surplus est distribué à la fin de l'année entre les sociétaires ; que l'article 6 de l'acte de Société entre les Comédiens français en date du 27 germinal de l'an XII et les articles 20, 37 et 41 du même décret du 15 octobre 1812 prévoient l'utilisation de cette part à défaut de part vacante pour l'attribution d'un huitième de part au bout de deux années en faveur des sociétaires à trois douzièmes, ou, en cas d'insuffisance du fonds des pensions de sociétaires, pour le paiement de ces pensions, ou encore, en cas d'insuffisance de la subvention, pour l'acquittement de certaines dépenses, ou enfin pour couvrir les frais exceptionnels de costume ou de toilette auxquels seraient tenus certains acteurs ou actrices ; que, si l'énumération contenue dans ces textes des besoins imprévus auxquels il peut être fait face par l'utilisation de la part en réserve n'est pas limitative, l'article 10 du même décret du 15 octobre 1812 prescrit que les vingt-deux parts restantes, après mise en réserve de la part ci-dessus mentionnée et des deux demi-parts auxquelles les articles 8 et 9 dudit décret donnent une destination spéciale, continueront d'être réparties entre les comédiens sociétaires depuis un huitième de part jusqu'à une part entière qui sera le maximum ; qu'à la suite immédiate de cette disposition, l'article 11 décide que les parts ou portions de parts vacantes seront attribuées par le Surintendant des spectacles ; que l'article 3 du décret du 27 avril 1850 n'a apporté que des modifications de procédure pour l'admission
------------------------------------------------------------------------
des sociétaires ou des accroissements de part ; qu'il résulte du rapprochement de ces textes que les nominations de sociétaires, ou, sauf pour l'application de l'article 6 de l'acte de Société, les augmentations dans la part d'intérêt social, ne peuvent être effectuées que dans la limite des vingt-deux parts auxquelles se réfère l'article 10 précité du décret de 1812 ; Considérant, au surplus, que, d'après l'article 18 du décret du 27 avril 1850, il est ouvert au budget du Théâtre-Français, pour chaque exercice, un chapitre spécial destiné à pourvoir aux dépenses que le ministre croirait utile d'autoriser, dans l'intérêt du théâtre, en dehors ou en supplément des prévisions portées aux chapitres du budget ; que la quotité du crédit ouvert par ce chapitre est déterminée chaque année par le ministre, et ne peut excéder le cinquième de la subvention ; que, en vertu de ce texte et sur le crédit ainsi ouvert, il peut être accordé par le ministre des avantages pécuniaires aux acteurs ou actrices pour le bien du service de la Comédie ; Est d'avis : Que la part du produit des recettes du Théâtre-Français, mise en réserve conformément à l'article 6 du décret du 15 octobre 1812, ne peut, en dehors de l'utilisation indiquée par l'article 6 de l'acte de Société et les articles 20, 37, 41 dudit décret du 15 octobre 1812, recevoir d'autres destinations que celles qui sont commandées par des besoins imprévus, à l'exclusion des nominations de sociétaires, ou, sous réserve du jeu de l'article 6 de l'acte de Société, des accroissements de part.
Cet avis a été délibéré et adopté par le Conseil d'État dans sa séance du 5 mars 1931.
L'auditeur rapporteur, Henry PUGET.
Le vice-président du Conseil d'État, Théodore TISSIER.
Le maître des Requêtes, Secrétaire général du Conseil d'État.
Félix LAMY.
II
L'AFFAIRE FRESNAY AU CONSEIL D'ÉTAT UN POURVOI DE M. FRESNAY FAIT DÉFINIR PAR LE CONSEIL D'ÉTAT LE STATUT JURIDIQUE DE LA COMÉDIE-FRANÇAISE1
Au début de 1926, la publication du décret du 12 janvier, qui supprimait les élections au Comité (Joannidès, 1926, p. 13), avait été le point de départ d'une certaine agitation et avait été l'occasion pour M. Fresnay de manifester son mécontentement. Après avoir assez longuement hésité et avoir consulté divers juristes amis de la Maison, ainsi que Me Hannotin, qui avait été l'avocat de Silvain pour son pourvoi victorieux au Conseil d'État (voir Joannidès, 1926, p. 22 et 28), M. Fresnay se décida à attaquer ce décret devant la haute juridiction administrative par la voie d'un recours pour excès de pouvoir. Ce pourvoi, présenté le 15 mars 1926, jour même de l'expiration des délais (ce qui
1. Qu'il me soit permis de remercier ici M. Paul Vinson, juriste aimable autant qu'ami du Théâtre-Français, qui a bien voulu honorer mon ouvrage de cette très intéressante consultation.
------------------------------------------------------------------------
prouve l'hésitation légitime de l'excellent sociétaire), n'a été jugé que deux ans après sa présentation. Il soulevait en réalité deux points de droit : par le premier, M. Fresnay soutenait que le décret de Moscou avait, comme certains décrets du Premier Empire, un caractère législatif ou tout au moins un caractère de règlement d'administration publique, ce qui aurait rendu illégaux tous les décrets pris de 1901 à 1926, qui sont des décrets simples et non des règlements délibérés en Conseil d'Etat ; par le second moyen, il soutenait que la disposition permettant au Comité de siéger valablement quel que soit le nombre des membres présents était illégale comme prise en violation de la règle du quorum, qui veut que toute assemblée administrative ne soit légalement constituée qu'avec la moitié plus un de ses membres.
M. Fresnay s'est vu débouter. Il a eu néanmoins l'honneur de faire statuer pour la première fois le Conseil d'Etat sur la question du caractère juridique du décret de Moscou (qui est un décret ordinaire), et cela ne lui a coûté que 350 francs de frais d'enregistrement ! C'est la première fois, en effet, que le Conseil d'Etat statuant au contentieux avait à s'occuper du Théâtre-Français pour une question d'ordre général et non pour une question individuelle de retraite ou de pension, comme dans l'affaire de Mlle Georges en 1823 ou de Silvain en 1926.
Si la thèse d'après laquelle le décret de Moscou ne devait être modifié que par un décret en Conseil d'Etat pouvait être juridiquement repoussée, il est regrettable que toutefois le Conseil d'Etat ait cru devoir invoquer le décret du 8 juin 180() sur les théâtres, décret qui n'est pas visé par le décret de Moscou et qui n'a jamais été applicable au Théâtre-Français, légitimement soustrait aux règles normales de l'industrie théâtrale. D'autre part, nous estimons que c'est par erreur que le Conseil d'Etat a légitimé la disposition permettant au Comité de statuer quel que soit le nombre de ses membres. Si l'article 90 de la constitution de l'an VIII n'est plus en vigueur, en effet, le principe du quorum (et le Conseil d'état l'a reconnu pour diverses commissions administratives) est. un de ces principes de droit qui s'impose à toute administration.
Voici le texte de la décision du Conseil d'Etat rejetant la requête de M. Fresnay :
CONSEIL D'ETAT STATUANT
AU CONTENTIEUX
N° 94188
M. LUCAS DE PESLOUAN, rapporteur.
M. DA YRAS, commissaire du gouvernement.
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Au NOM DU PEUPLE FRANÇAIS.
Le Conseil d'Etat, statuant au contentieux (Section du contentieux).
Sur le rapport du deuxième Comité d'instruction de la Section du contentieux, Vu la requête présentée pour le sieur Laudenbach, dit Fresnay, sociétaire de la Comédie-Française, demeurant à Paris, ladite requête enregistrée au secrétariat du contentieux du Conseil (l'lhat, le 15 mars 1926, et tendant à ce qu'il plaise au Conseil
------------------------------------------------------------------------
annuler, pour excès de pouvoir, un décret, en date du 12 janvier 1926, relatif à l'organisation administrative de la Comédie-Française ; Ce faire, attendu que l'on ne pouvait porter atteinte aux dispositions contenues dans les décrets du 15 octobre 1812 et du 27 avril 1850 qui sont des règlements d'administration publique par un décret simple pris sans l'avis du Conseil d'État; que la qualité de règlement d'administration publique a été reconnue au décret du 15 octobre 1812 par la jurisprudence du Conseil d'Etat, bien que cette qualité ne procédât à aucune délégation législative formelle ; qu'ainsi le décret attaqué, qui modifie en réalité l'article 30 du décret de 1812 et celui du décret du 27 avril 1850 relatif à la composition du Comité de la Comédie-Française, est entaché de violation de deux règlements d'administration publique ; que, d'autre part, la disposition finale du décret attaqué qui porte que « les décisions du Comité seront valables, quel que soit le nombre des membres présents à la séance » est contraire tout d'abord à la règle générale du quorum et à l'article 90 de la constitution de l'an VIII ; Vu le décret attaqué ; Vu le mémoire en défense présenté pour le ministre de l'Instruction publique, ledit mémoire enregistré comme ci-dessus le 13 octobre 1926 et tendant au rejet de la requête pour le motif qu'en dehors des cas où l'avis du Conseil d'Etat est imposé par une loi le chef de l'Etat peut à son gré soit le consulter, soit agir sans accomplir ce préliminaire ; que, s'il a rendu un décret après consultation bénévole du Conseil d'Etat, il conserve le droit de le modifier par un décret simple ; que la réglementation de la Comédie-Française est une question appartenant par sa nature même au domaine du règlement, et que la consultation du Conseil d'État n'était, ni en 1812 ni en 1850, imposée par une prescription légale; que la jurisprudence invoquée par le requérant n'a d'ailleurs point la portée qu'il lui attribue ; que le décret attaqué est simplement revenu en fait au régime de 1812 que le requérant l'accuse d'avoir illégalement modifié ; qu'en ce qui concerne les dispositions relatives à la validité des décisions du Comité on ne saurait se fonder, pour les attaquer, sur l'article 90 de la constitution de l'an VIII, laquelle n'est plus en vigueur ; Vu les observations en réplique présentées pour le sieur Laudenbach, dit Fresnay, lesdites observations enregistrées comme ci-dessus le 23 mai 1927 et tendant aux mêmes fins que la requête par le motif que le décret de 1812 a à la fois un caractère législatif et celui d'un règlement d'administration publique ; que ce dernier caractère a toujours été respecté par le gouvernement jusques et y compris le décret du 6 juillet 1877, toute modification n'ayant jamais été adoptée que « le Conseil d'Etat entendu » ; que les décrets simples intervenus dans la suite ont été irrégulièrement pris ; que le régime instauré par le décret attaqué n'est point exactement le même que celui du décret de 1812 ; Vu les nouvelles observations présentées pour le ministre de l'Instruction publique, lesdites observations enregistrées comme ci-dessus le 2 février 1928 et tendant aux mêmes fins que les observations en défense pour le motif que les dispositions non législatives du décret de Moscou sont celles d'un règlement simple ; que les articles 5 et suivants dudit décret n'ont d'ailleurs nullement institué la réunion des Comédiens du Théâtre-Français ; que les dispositions purement réglementaires comme celles de l'article 30 ont donc pu être modifiées par un décret simple ; que la prétention du requérant équivaudrait à faire revivre le décret du 9 mai qui présenterait le même vice que le décret attaqué ; Vu les autres pièces produites et jointes au dossier; Vu le décret-loi du 8 juin 1806 ; Vu le décret du 15 octobre 1812; Vu la loi du 7-14 octobre 1790 et la loi du 24 mai 1872 ; Ouï M. Lucas de Pesloüan, maître des Requêtes, en son rapport ;
------------------------------------------------------------------------
Ouï Me Hannotin, avocat du sieur Laudenbach, dit Fresnay, et M° Cartault, avocat du ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, en leurs observations.
Ouï M. Dayras, auditeur, commissaire-adjoint du gouvernement, en ses conclusions.
Sur le moyen de ce que les dispositions du décret du 15 octobre 1812 auraient un caractère législatif : Considérant que les mesures prescrites par l'article 30 du décret du 15 octobre 1812, relatif à la composition du Comité de la Comédie-Française, rentrent dans l'exercice du pouvoir réglementaire reconnu au chef de l'Etat par le décret-loi du 8 juin 1806 en ce qui concerne l'industrie théâtrale ; que, dès lors, toute modification audit article pouvait être effectuée par décret ; Sur le moyen tiré de ce que le décret attaqué, modifiant le décret du 15 octobre 1812, ne pouvait en tout cas être pris sans l'avis du Conseil d'État : Considérant que l'article 8 de la loi du 24 mai 1872 n'appelle le Conseil d'État à donner nécessairement son avis que sur les règlements d'administration publique et sur les décrets qu'une disposition législative spéciale prescrit de rendre dans la forme des règlements d'administration publique ; que le décret attaqué ne rentre pas dans les cas spécifiés par la loi précitée du 24 mai 1872 ; Sur la légalité du dernier paragraphe de l'article 1er du décret attaqué, relatif à la l'alidité des délibérations du Comité de la Comédie-Française : Considérant que, l'article 90 de la constitution du 22 frimaire an VIII n'étant plus en vigueur, il appartient au décret attaqué de décider que « les décisions du Comité seront valables, quel que soit le nombre des membres présents à la séance » ; Considérant que de tout ce qui précède il résulte que le requérant n'est pas fondé à soutenir que le décret attaqué est entaché d'excès de pouvoir : Décide : Article 1. — La requête est rejetée.
Article 2. — Expédition de la présente décision sera transmise au ministre de l'Instruction publique.
Délibéré dans la séance du 13 juillet, où siégeaient : MM. Romieu, président; Pichat, Riboulet, Corneille, présidents de Comités d'instruction ; Noël, Durand, Gilbert, Ripert, Berger, Porché, Caillaux, conseillers d'État; Michel, maître des Requêtes, et Lucas de Pesloûan, maître des Requêtes, rapporteur.
Lu le 20 juillet 1928 en séance publique.
Le maître des Requêtes rapporteur, J. LUCAS DE PESLOÜAN.
Le président, Jean ROMIEU.
Le secrétaire du contentieux, R. LAGHANGE.
Sur cette question du Caractère juridique de la Comédie-Française, nous avons retrouvé une note onicieuse, rédigée à la demande d'un haut fonctionnaire des Beaux-Arts par un éminent conseiller d'État. Nous croyons utile de la reproduire, sa conclusion étant toujours valable : Vous m'avez demandé officieusement s'il y avait lieu de saisir le Conseil d'État
------------------------------------------------------------------------
d'une demande d'avis, afin de savoir si, lorsque des dons ou des legs d'objets mobiliers sont faits à la Comédie-Française, les incertitudes de la jurisprudence n'exposaient pas la Comédie à des réclamations tendant à la caducité des libéralités.
Laissez-moi d'abord vous faire remarquer que, s'il y a eu des incertitudes, ce n'est pas au Conseil d'Etat qu'elles se sont produites. Quand cette Assemblée a pris connaissance pour la première fois en 1904 du dossier du legs Delarue (legs de tableaux), elle a estimé qu'il appartenait à l'État d'accepter. De même il résulte d'une note délibérée par la Section de l'Intérieur et jointe au dossier du legs Lasseux en 1905 (également un legs de tableaux) que la Section estimait qu'il y avait lieu de faire accepter la libéralité par l'État.
Toute la question se ramène à savoir quel est le caractère juridique de la ComédieFrançaise et quel est celui de la Société des Comédiens. La Comédie n'est certainement pas un établissement public, ayant une personnalité distincte de celle de l'État.
Je suis tout à fait d'accord sur ce point avec M. Berthelemy, qui a émis un avis joint au dossier du legs Brossard, pour reconnaître qu'il s'agit d'un service public de VÉtat.
C'est ce qui résulte bien du décret du 11 octobre 1812 (décret de Moscou), et c'est ce caractère de service public national qui a permis d'affecter en 1852 par décret un immeuble de l'Etat à la Comédie-Française.
Ce service public national est exploité par la Société des Comédiens, qui est une Société commerciale (?) sui generis placée sous un régime tout spécial, qui résulte du décret de Moscou et des décrets postérieurs. Cette Société détient l'immeuble et l'entretient conformément aux clauses du décret du 19 janvier 1852 et de l'acte annexé à ce décret. Elle entretient aussi la salle et les lieux qui en dépendent et exécute à ses frais « les dispositions intérieures », sauf approbation du Ministre. Mais je ne vois nulle part qu'elle soit propriétaire des objets d'art ou tableaux qui garnissent l'immeuble. Elle semble en avoir simplement la jouissance, à moins, bien entendu, qu'il ne s'agisse d'objets acquis par la Société des Comédiens à ses frais.
Comme l'a fort bien fait remarquer M. Berthelemy, il faut distinguer entre les libéralités qui seraient faites à la Comédie-Française, service public, et celles qui auraient pour objet l'amélioration de la situation des Comédiens. Ces dernières libéralités devraient être acceptées par la Société sans aucune intervention de l'Administration.
Les libéralités consist ant en tableaux ou objets d'art doivent, au contraire, être considérées comme faites au service public et acceptées par l'État.
Il en résulte deux conséquences : La première, c'est que les donations ou legs de tableaux ou d'objets d'art à la Comédie-Française, devant être acceptés par le Ministre au nom de l'État, peuvent être, aux termes de l'article 8 de la loi du 4 février 1901, l'objet d'une acceptation provisoire. Par conséquent, le retard intervenant dans l'émission du décret d'autorisation définitive ne fait courir aucun risque à la Comédie-Française.
La seconde conséquence, c'est que la libéralité étant faite à l'État ne donne lieu à aucun paiement de droits.
La Société des Comédiens ne me semble avoir aucun intérêt à une solution différente, qui l'obligerait à payer des droits importants.
La jouissance des tableaux ou objets d'art donnés ou légués me semble lui assurer toute satisfaction.
Mais est-il bien nécessaire de faire trancher formellement la question par une demande d'avis, même si, comme il y a lieu de le présumer, cette demande d'avis aboutit à une reconnaissance du droit de propriété qui me semble appartenir à l'État?
La Société des Comédiens pourrait-elle être éventuellement amenée à demander à l'État une contribution à l'entretien de la galerie de tableaux ou même de tout ou partie de la bibliothèque? Cette question délicate est à résoudre.
------------------------------------------------------------------------
III
LA COMÉDIE-FRANÇAISE ET LE FILM PARLANT (1929-1932) QUELQUES TEXTES POUR L'IIISTOIHE ET LA JURISPRUDENCE
Je 'trouve le premier écho de cette auaire si amusante rétrospectivement : Film parlant et Comédie-Française1, dans un article de Comœdia du 27 juin 1929 : Une plaisanterie regrettable. Va-t-on transformer la Comédie-Française en entreprise de films sonores? Un projet insensé qui détruirait la Maison de Molière. Et l'auteur, M. Gabriel Boissy, rapporte qu'à l'Assemblée générale extraordinaire tenue la veille « une comédienne, récemment nommée sociétaire, Mlle Bell, était venue aviser M. Emile Fabre qu'elle allait ou que même elle avait signé un contrat avec une maison américaine ou autre pour un film parlant ». M. G. Boissy ne cache pas son opinion : « On sait déjà combien il est fâcheux, etc. La vue passe encore, la vue et la parole exportées, galvaudées avec n'importe quel texte, voilà qui achèverait le désordre et le discrédit. »
M. G. Boissy pense qu'il a été question, en plus, à cette Assemblée générale, d'une proposition qu'il ose à peine écrire : La Comédie-Française, en corps, ou bien créerait une exploitation de film sonore, ou bien se louerait Ú. une Société exploitante.
A cela, M. Emile Fabre répond dès le lendemain : Vous avez été inexactement renseigné sur les débats de notre dernière Assemblée générale. Il s'agissait du film parlant. C'est une question grave. Elle préoccupe la Société des Auteurs. Elle préoccupe tous les directeurs de théâtres et toutes les associations de comédiens. Elle m'a préoccupé également. J'en ai saisi le Comité de la Comédie-Française.
Il s'agit de savoir tout d'abord si nos statuts permettent à l'administration de la Comédie d'interdire à un sociétaire de paraître dans un film parlant. Notre Conseil judiciaire, consulté, répondra sur ce point.
Mais, supposé que l'administration n'ait pas ce droit, les sociétaires veulent-ils, d'un commun accord, s'interdire de paraître dans un de ces films? C'est la question que j'ai posée à l'Assemblée générale et sur laquelle je n'ai pas voulu qu'elle se prononce immédiatement et sans réflexion. Supposé, enfin, que cette interdiction ne puisse être ni édictée par l'administration, ni consentie par les sociétaires, le ministre peut-il, veut-il l'imposer par un nouveau décret? Autre grave question qu'il ne m'appartient pas de trancher, mais sur laquelle je donnerai mon opinion au ministre.
Quant à la collaboration de la Comédie à des films parlants, j'ai, en effet, reçu des offres à ce sujet. Je les ai transmises, comme c'était mon devoir, au Comité, qui a désiré avoir l'avis des sociétaires. Loin d'engager l'Assemblée à accepter les propositions pour lesquelles, d'ailleurs, je n'ai reçu aucune précision, j'ai fait renvoyer le
1. Cf. Appendice I, 1er rapport de M. Alexandre.
------------------------------------------------------------------------
débat à une date ultérieure, car ce débat ne peut avoir lieu qu'autant que les premières questions auront reçu des réponses.
De son côté Mlle Marie Bell répondait à M. G. Boissy (Comœdia, 30 juin 1929) : Il est exact que j'ai été sollicitée pour tourner des films parlants, comme l'ont déjà été avec moi ou le seront bientôt ceux de mes camarades qui satisfont aux exigences de l'art cinématographique (quelques-uns même ont déjà tourné).
Je comprends votre indignation. Tous ceux qui aiment la Maison, soit qu'ils la considèrent comme vous du dehors, soit qu'ils y vivent comme nous, sont prêts à crier au sacrilège, quand on leur parle de films parlants, tournés officiellement ou non par les Comédiens français.
Cependant, le premier moment d'émotion passé, il est nécessaire d'examiner le problème, qui en vaut la peine, sous un autre angle que celui du pur sentiment.
C'est une question considérable que celle posée par le film parlant, et je crois qu'elle nous dépasse tous. Notre grand répertoire dramatique est dans le domaine public. Demain, n'importe quelle Société de films parlants, dans un grand théâtre, peut présenter nos chefs-d'œuvre transformés en films parlants, et interprétés par des artistes plus ou moins heureusement choisis. Cela n'est rien encore. Nous avons tous lu, dans le grave Temps, une nouvelle sensationnelle et lourde de conséquences.
Le film en relief est aujourd'hui une réalité. Au mois de mai dernier, on a joué, dans un théâtre de Broadway, le premier acte d'une opérette, réalisé par les procédés du cinéma parlant, ou cinéma en couleurs et du cinéma en relief. L'illusion a été si complète, que toutes les hypothèses sont permises. Ce que disait hier mon camarade Alexandre, à propos de l'impossibilité de reproduire intégralement le texte des chefsd'œuvre par le moyen de filins parlants, se trouve ainsi infirmé. En effet., ce qui peut être gênant, s'il y a rencontre du cinéma et du théâtre (film parlant), cesse de l'être si l'illusion parfaite de la représentation théâtrale (film relief) est obtenue. Il faut alors nous protéger contre les dangers qui peuvent résulter de cette situation extraordinaire et que vous apercevrez comme moi.
Est-ce que ce seul moyen de sauvegarde efficace que nous ayons actuellement, si une loi n'intervient pas, ne serait pas de devancer tous ceux qui songent déjà, volontairement ou non, à nous déposséder de notre rare privilège d'être la Maison des chefs-d'œuvre français? Vous disiez avant-hier : qu'il y aurait d'une part des spectacles complets montés pour le film parlant avec des décors neufs, splendides, énormes, des figurations abondantes et qu'il y aurait, rue de Richelieu, des représentations infiniment plus modestes et d'un autre mode.
C'est en effet là que serait le péril. Mais le danger ne disparaît-il pas si c'est nous qui assurons l'exclusivité de ce spectacle pour l'étranger?
Autre point de vue. Croyez-vous que, si nous avions aujourd'hui la possibilité d'offrir aux spectateurs les films en relief et parlants d'une représentation d'Hernani avec Mounct et Sarah, d'une représentation d'Œdipe roi avec Mounet, d'une représentation de Bérénice avec Mme Bartet, nous serions mal jugés et aurions le sentiment de nous diminuer? Je pense, au contraire, que vous seriez parmi les premiers à nous féliciter et à nous applaudir.Je me permets modestement de croire que notre amour et notre respect du grand passé dont nous nous trouvons avoir la garde ne doit pas nous paralyser. Le cinéma en relief et parlant va bouleverser la vie et les conditions du spectacle dans le monde entier. Les premières vagues viennent d'arriver jusqu'à notre Maison. Vous voudriez que nous élevions hâtivement une digue, qui sera de toute façon balayée tôt ou tard?
Je crois, au contraire, que nous devons comprendre ce qui va se passer et nous adapter, sous peine de mort.
------------------------------------------------------------------------
Au xvnc siècle, on jouait la comédie aux chandelles, on la jouera demain devant les « sunlights » du cinéma. Que nous en souffrions ou non, c'est une autre afTaire ; il faut accepter le fait. L'important, à mon humble avis, n'est d'ailleurs pas là. L'important n'est pas la forme de la représentation, c'est son esprit, c'est ce qu'elle apporte et ce qu'elle signifie. L'important, c'est que la Maison de Molière vive et que les nouvelles générations, les spectateurs de demain, ne se détournent pas d'elle.
Non, le problème n'est pas si simple que vous le dites ; il mérite en tout cas d'être examiné à loisir.
Je vous prie d'excuser cette longue lettre, mais j'ai tenu à vous montrer que mon attitude, en la circonstance, n'était pas seulement commandée par l'intérêt personnel, quoi que puissent en penser quelques-uns de mes camarades qui n'ont pas encore eu l'occasion de s'intéresser aux questions cinématographiques.
Certes, je me réjouis que le film parlant puisse aider à mieux vivre les artistes de la Comédie-Française, si mal traités sur ce chapitre. Mais je songe aussi au destin de la grande Maison à laquelle j'ai l'honneur d'appartenir et que j'aime passionnément comme vous, cher M. Boissy, et comme tous ceux qui ont la joie de la servir1.
Le 29 juillet, la note suivante était communiquée à la presse, note très sage pour l'époque, prenant en considération cette découverte nouvelle ; prévoyant notamment l'exode futur et en masse des comédiens vers le film parlant limitant des demandes de collaboration qui risqueraient, par des congés collectifs et fréquents, de déséquilibrer le service de la Maison : Une nouvelle Assemblée générale des sociétaires s'est réunie hier après midi pour examiner la question du film parlant. L'Administrateur général a exposé la question et ses diverses conséquences et a communiqué à l'Assemblée les propositions suivantes :
« Les sociétaires de la Comédie-Française s'interdisent de paraître dans aucun film parlant dont le sujet ou le titre seraient empruntés au répertoire de la Comédie, qu'il s'agisse du répertoire classique ou moderne.
« Dans tous les autres cas, l'autorisation peut être donnée aux sociétaires de paraître dans un film parlant, à la condition, toutefois, qu'il n'y ait qu'un seul artiste de la Comédie-Française dans ce film. »
Ces propositions ont été adoptées par l'Assemblée. Quatre voix se sont prononcées pour l'interdiction absolue 2.
Le jour même de l'Assemblée, M. Emile Mas, critique quotidien de la Coiné-
1. Pour en terminer avec cette querelle du film sonore, de Marie Bell et de G. Boissy, signalons (Comœdia, 1er juill., p. 2) une lettre où la spirituelle sociétaire reproche à M. Boissy d'avoir parlé du film sonore « avec la légèreté dont cet excellent M. Thiers usait vis-à-vis des premiers chemins de fer » — et la réponse tranquille de M. G. Boissy : « il y a aussi celle de Sévigné sur Racine. ».
2. A en croire M. Maurice LABAN (Paris-Midi, 18 juill. 1929), « outre la délicieuse Marie Bell directement intéressée en la matière, puisqu'elle aurait quitté la rue de Richelieu si on lui avait interdit d'exécuter les contrats qu'elle a ou qu'elle va signer, Mmes Dussane et Bretty se trouvèrent d'accord pour s'opposer avec vigueur aux raisons émises par les adversaires du film parlant ». Dans une interview (Paris-Midi, 12 août 1929), Mme Dussane confirmera, d'ailleurs, son vote d'autorisation sous réserve.
------------------------------------------------------------------------
die-Française, donnait son opinion indignée dans le Petit Marseillais (29 juill.
1929): J'estime que les sociétaires de la Comédie-Française ne doivent pas, en compagnie d'acteurs étrangers à la Société, se livrer à des travaux, des essais, dont le résultat peut être médiocre et compromettre ainsi non seulement leur réputation, mais aussi le bon renom de la Maison qu'ils exposent en dépit de tout dans toutes les manifestations de leur art et de leur métier.
Si un jour, concluait-il, les progrès de l'art cinématographique sont tels, etc.
Dès 1930 et en application de la décision prise par l'Assemblée générale du 29 juillet 1929, les contrats d'engagement à la Comédie-Française mentionnent cette nouvelle formule : « Il est interdit à tout artiste de la ComédieFrançaise de paraître dans un film parlant dont le texte, le sujet ou le titre seraient empruntés au répertoire de la Comédie-Française, qu'il s'agisse de répertoire classique ou de répertoire moderne. Dans tous les autres cas, l'autorisation peut être donnée aux artistes de paraître dans un film parlant, à condition, toutefois, qu'il n'y ait qu'un seul artiste de la Comédie-Française dans le film1. »
Bien que les délibérations du Comité soient restées secrètes, nous ne commettrons pas d'indiscrétion excessive en mentionnant que la décision du 29 juillet subit par la suite bien des assauts, et qu'ils n'ont pas cessé. Demande fut faite à diverses reprises que deux sociétaires au lieu d'un soient autorisés à paraître dans le même film, et aussi que les artistes de la Maison soient autorisés à paraître dans des films tirés du répertoire. N'enregistrons ici, officiellement, que cette formule, « concluante et transitoire », inscrite sur les tout derniers engagements d'artistes : « Les artistes de la Comédie-Française peuvent être autorisés à jouer dans un film parlant, à condition qu'il n'y ait qu'un seul artiste de la Maison dans la distribution dudit film.
« En outre, un artiste dûment autorisé pourra paraître dans n'importe quel film tiré d'une pièce du répertoire de la Comédie-Française, pourvu que cette pièce ait été créée ou reprise depuis plus de cinq ans. »
1. L'administration envoie, en outre, chaque année aux firmes cinématographiques, comme aux directeurs de théâtre, la lettre suivante : « Je me permets de vous signaler de nouveau et à titre purement confraternel que les sociétaires de la Comédie-Française ayant signé l'acte de sociétaire ne peuvent être déchargés de leurs obligations envers la Société des Comédiens français par une simple démission. Ils ne sauraient donc contracter un engagement sur un autre théâtre sans encourir des poursuites judiciaires. Une jurisprudence récente, confirmée par un arrêt de la Cour de cassation, en date du 2 juin 1930, établit qu'un directeur en les engageant devient solidairement responsable des dommages-intérêts que ces artistes seraient par jugement appelés à verser. Je vous prie d'agréer, etc. Je vous remets inclus la liste des sociétaires de la Comédie-Française, de même que celle des pensionnaires qui sont liés à notre Maison par un engagement. »
------------------------------------------------------------------------
Au point de vue du droit, il est regrettable que la question ne soit pas réglée par un décret ou un arrêté, tout au moins pour les sociétaires. En effet, le Comité et l'Assemblée ne peuvent valablement faire des règlements définitifs et permanents. Il faudrait un texte réglementaire prévoyant diverses difficultés (nombre d'artistes de la Maison pouvant paraître ensemble, films tirés de pièces du répertoire, films tirés de pièces récentes, dont les rôles principaux pourraient être réservés aux créateurs à la Comédie, doublage, etc.) assez délicates à contrôler cfficacement. Il n'est pas près d'être pris.
------------------------------------------------------------------------
IV
LA Bibliothèque du Comédien FRANÇAIS
CHOIX DE LIVRES ET ARTICLES (1927-1932)
Il serait pour ainsi dire impossible, et en tout cas d'un intérêt bien mince, de dresser, même pour cette courte période de son histoire qui va de 1927 à 1932, une liste complète de tous les articles de journaux et de revues, de tous les volumes et des brochures consacrés en France et à l'étranger à la ComédieFrançaise et à ses interprètes passés et présents, et d'abord à son illustre fondateur. Et si l'on voulait y joindre toutes les productions des membres de l'administration, un gros volume annuel n'y sulïirait pas.
Ce n'est donc pas ce que j'ai tenté ici pour les six années envisagées ; j'ai voulu donner sous ce titre de Bibliothèque du Comédien français un simple choix de lectures — choix que d'aucuns pourront trouver capricieux, tout simplement parce qu'il est très incomplet — avec une documentation générale.
Mon intention était aussi de rendre un hommage particulier aux comédiens qui, par des travaux littéraires souvent considérables, ajoutent à leur talent d'interprète de nouveaux titres à notre admiration.
Pour les artistes faisant actuellement partie de la troupe, on trouvera répertoriées à leurs noms les publications qui leur sont spécialement consacrées, parues de 1927 à 1932, et sont venues à ma connaissance (volumes ou numéros spéciaux de revues).
Les ouvrages généraux mentionnés dans ce choix intéressent la ComédieFrançaise et son répertoire.
Anatole France, qui s'y connaissait, a souvent célébré le charme des catalogues et des bibliographies. Je souhaite que ce simple essai plaise à quelques amateurs ; peut-être, tenu au courant dans nos volumes à paraître, arriverat-il à rendre, à la longue et si incomplet qu'il soit, quelque service.
[Sauf indication contraire, l'ouvrage est imprimé ou édité à Paris.] [ALBERT-LAMBERT.] ANDRIEU (Pierre). Débuts et souvenirs. (Comœdia, 3031 juillet 1929.) ALEXANDRE. Pour que nos morts survivent. (Comœdia, 11 novembre 1926.) — Lettre à G. Boissy pour faire ériger le monument aux morts à la Comédie-Française. (Comœdia, 3 mai 1927.)
------------------------------------------------------------------------
ALEXANDRE. Pour ceux morts à la guerre. (Semaine artistique, 17 mai 1927.) — Discours de M. Alexandre à l'inauguration du monument élevé aux comédiens morts pour la France, à la Comédie-Française. (Comœdia, 3 novembre 1927.) — Voir Trois rapports, appendice I, présent ouvrage.
ALMANACII DE LA COMÉDIE-FHANÇAISE POU H 1928, par Albert DUBEUX et André GAVOTY. Préface de Jules TIlUFFlEIt. Delagrave, 1928, in-12, 128 p. et planches.
— Concerne 1927. Voir présent ouvrage, p. 355, note 1.
ANTOINE. Le Théâtre. Les éditions de France, 1931-1933, 2 vol. in-8° [t. II, années 1927-1930], p. 382-482.
AUIMGNAC (abbé D'). La pratique du théâtre. Nouv. édition avec des corrections et des additions inédites de l'auteur. Préface et notes de P. MARTINO. Champion, 1927, in-8°, xxx-439 p.
[AUFRESNE.] BERGNER (Georges). Un comédien français admiré par Goethe à Strasbourg. (Alsace française, 20 mars 1932, p. 264.)
[BARTET (Mme).] DUBEUX (Albert). L'interprétation des classiques : Mme Julia Bartet. (Nouvelle Revue, 1er juillet 1927.) FLAMENT (Albert). La « divine » au Chevalet. (Mme Bartet), dans Tableaux de Paris. (Revue de Paris, 15 juin 1928.) — Voir PIOCII.
BATY (G.) et CIIAVANCE (R.). Vie de l'art théâtral, des origines à nos jours. Plon, 1932, in-16, 309 p., 37 gr. hors texte.
[BELL (MARIE).] Marie Bell. Avec une notice de Léon DEUTSCii. Nouvelle Librairie française, 1932, in-8°, 46 p., avec 26 photographies hors texte, couv. illustrée. — Cf. SÉVKRAC (E.). De la Comédie au ciel. Quand Marie Bell tente des raids. (Liberté, 13 juin 1931. — Journal, 10 juin 1931, photo de Marie Bell en aviatrice.) — Photo en couleur. Couverture. Rampe, mai 1929. - Voir présent ouvrage, p. 406.
BERNARD (LÉON). Le beau voyage [Egypte]. (Rampe, 1er janvier 1930.) - et D USSANIÎ (B.). ESPARBÈS (D'). Les impressions d Egypte de M. Léon Bernard et de Mme Dussane. (Comœdia, 27 décembre 1929.) BERR (GEORGES). Notes d'un comédien (sur Dehelly). (Chantecler, 7 janvier 1928.) Fera l'objet d'une notice bibliographique détaillée au prochain volume.
BERTIN (PIERRE). Si nous jouions la comédie? (Revivre, 5 juin 1930.) — A M. Dehelly pour ses adieux. (Comœdia, 21 mars 1931.) — Voir présent ouvrage, p. 309. — Voir HAUTIN.
BIB. La Comédie-Française. Préface d'Émile MAS. Éditions « Le Calame », 1931, in-4°, 3 p. de texte et 50 pl., couv. ill.
BIBLIOTHÈQUE NATIONALE. Le romantisme, catalogue de l'exposition, janvier-mars 1930, in-8°.
1'. 97 et suiv. Le thcdlre et la musique. Manuscrits. N° 306. Journal théâtral et particulier de mes représentations, de JOANNY. — Lettres do RACHEL, etc.
BISSELL (Clinord H.). Les conventions du théâtre bourgeois contemporain en France, 1887-1914. Les Presses universitaires, 1930, in-8°, xn-191 p.
BLANCIIAHT (Paul). Voir CHAMBRE DKS DÉPUTÉS.
BOISSY (Gabriel). Il serait injuste d'omettre dans une bibliographie de la période contemporaine de la Comédie-Française le nom du critique qui a peut-être le plus, et le mieux, écrit sur elle. Les articles de M. Gabriel Boissy sont cités
------------------------------------------------------------------------
dans ce volume presque à chaque page. Je ne puis ici qu'y renvoyer et mieux encore à la collection de Comœdia qui en contient bien d'autres que je n'ai pu mentionner.
Bou. (André). L'évolution du décor de théâtre. (Rampe, 1929.) Reprod. de décors, dont celui de M. GRANVAI. pour les Fourberies de Scapin.
M. Holl donne régulièrement dans La Rampe d'importantes chroniques de mise en scène et décors avec illustrations documentaires.
BONNEROT (J.). Bibliothèques où se trouvent plus spécialement des ouvrages sur la musique et le théâtre. (Annuaire des artistes, 1927.) [BRANDÈS (JOSÉPHINE lÏRUNScnwir;, dite Mlle Marthe), 1862-1930. ComédieFrançaise : 1887-1889, 1893-1902.] LYONET (Henry). Art. biogr. (Larousse mensuel illustré, 110281, juillet 1930, p. 442, 2 pliot. Reutlinger.) JALOUX (Edmond). Le souvenir d'une actrice (Marthe Brandès). (Temps, 27 juin 1930.) [BH.OlIAN.] GAULOT (Paul). Les trois Brohan. Félix Alcan, 1930, in-12, 151 p. et 4 pl. hors texte.
Complc-rcndu de O. AUHHY. (Rie et Rac, 24 mai 1930.)
CAISSE DE RETRAITES DU PERSONNEL DU TIII::ATRE-FRANçAIS. Imprimerie des journaux officiels, 1932, in-8°, 12 p. à 2 col.
[CANDEILLE.] NEL (Phil.). Un biscuit de Sèvres, dit la Belle Provençale. EmilieJulie Candeille, 1767-1834. Toulon, impr. du « Petit-Var », 1930, in-8°, 27 p.
et pl.
[CERNY (llERTIIE).] ANTOINE. La retraite de Mlle B. Cerny. (Information, 23 décembre 1930.) HOUVILLE (Gérard D'). Dussane. Des fleurs pour Araminte. (Figaro, 19 janvier 1931.) — Voir DUSSANE.
MASSON (Jean). L'émouvant adieu des artistes de la Comédie-Française à Mlle B. Cerny. (Journal, 29 décembre 1930.) CHAMBRE DES DÉPUTÉS. 13e législature, 1926. Rapport au nom de la Commission des finances chargée d'examiner le projet de loi portant fixation du budget général de l'exercice 1927 (2e section : Beaux-Arts), par M. BEDOUCE (Comédie-Française, p. 18-20).
— Id., 1928, par M. BEDOUCE. (Comédie-Française, p. 12-13 et annexe n° 3).
— Id., 1929, par LocouiN (Comédie-Française, p. 162-164).
— Id., 1930, par LOCQUIN (Comédie-Française, p. 114-121).
— Id., 1931-1932, par LOCQUIN (Comédie-Française, p. 190-207) [reproduit, p. 177 et suiv., le rapport de M. Paul Blanchart au Congrès des Amitiés françaises, tenu à Liège en juillet 1930 : « Les tendances générales du Théâtre-Français contemporain. »].
P. 191-192, congés accordés en 1931 (par ordre alphabétique). M. É. Mas a publié cette même liste ; mais les sociétaires y sont rétablis dans leur ordre d'ancienneté, et M. Mas rajoute, entre parenthèses, le nombre de jours de congé auxquels ils avaient droit. (Comœdia, 2 avril 1930.) Des rapports sont également établis au SÉNAT (par M. Chastenet), mais ils ne contiennent rien qui vaille d'être cité sur la Comédie-Française.
CHAMPION (Pierre). Mon vieux quartier. Bernard Grasset, 1932, in-12, 412 p.
Le triomphe de M. de Voltaire [« la Comédie-Française]. — La maison d'Adrienne Lecouvreur, etc.
------------------------------------------------------------------------
CHARLIAC (Paul DE). Souvenirs d'un habitué des Français. (Revue mondiale, p. 213 et suiv.) SILVAIN, Louise SILVAIN, Mad. Hocn, etc.
CIIENEY (Sheldon). Stage Décoration. London, Chnpman et Hall, 1928, in-4°, XXII138 p., 256 illustr.
COCNIAT (Raymond). Décors de théâtre. Editions des Chroniques du Jour, [1930], in-l¡o hroché, 38 p. dp texte + 168 pl., dont 130 hors texte.
[COMEDIE-FRANÇAISE.] Les deux cent cinquante ans de la Comédie-Française (1680-novembre 1930). (Nombreux articles dans le numéro spécial de JJravo, nO 23, novembre 1930.) — Voir présent ouvrage, p. 247, COUET, DUSSANE, p. 416 (note), MONVAL, PONS.
BRISSON (Pierre). Cérémonie du 250e anniversaire de la Comédie-Française et représentation de l'Avare. (Temps, 27 octobre 1930.) MAItTIN DU CARD (M.). Le 250E anniversaire de la fondation de la Comédie-Française. (Nouvelles littéraires, 25 novembre 1930; et Soirées de Paris.) CARII (Philip). The Comédie-Française, in the présent and the past. (Theatre Arts Monthly, december 1927, p. 929-935.) Avec 3 portraits : Molière, Clairon, Armande lléjart (p. 927 et 928). — M"' Durlos et Voltaire (p. 935 et 930).
[CONTAT (LOUISE).] Voir DUSSANE.
COPEAU (Jacques). Sur la Comédie-Française. (Nouvelles littéraires, 26 octobre 1929.) On trouvera dans le présent ouvrage, p. 31i2 cl. suiv., toute une liste d'articles sur cette alTaire.
COUET (JULES), archiviste-hihliothécaire de la Comédie-Française [sous la signature : UN VIEUX IIIBLIOIMIILE]. Un portraitiste de Talma [Amélie Munier-Romilly]. (Le Bouquiniste français, 26 mars 1927.) - Le romantisme et les romantiques à la Comédie-Française. (Journal des Débats, 14 juin 1927.) — Programme officiel, avec ornements et illustrations romantiques, 6 p. [quelques tirages à part].
- Il y a cent ans. (Le Proscrit, d'A.-V. ARNAULT ; Journal des Débats, 9 juillet 1927.) - Désaugiers et la Comédie-Française. (Le Bouquiniste français, 1er octobre 1927.) — A propos d'Anatole France et de Jean Racine. (Le Bouquiniste français, 8 octobre 1927.) — A propos du centenaire de « Hernani », 25 février 1830-1930. (Programme officiel, 4 p. [quelques tirages à part], 25 février 1930.) — Cf. Les étapes d'un chefd'œuvre. (Jo/lrnal des Débats, 19 juillet 1926.) — Le 250e anniversaire de la fondation de la Comédie-Française. (Le Monde illustré, 18 octobre 1930, et 4 illustrations.) — 1680-1930. 250° anniversaire de la fondation de la Comédie-Française. (Programme officiel, illustré [quelques tirages à part], 20 octobre 1930.) — Eugène Labiche à la Comédie-Française. (Journal des Débats, 9 novembre 1930.) — L'École des bourgeois. (Journal des Débats, 24 juin 1932.) — Petite contribution à l'histoire des droits d'auteur. (Journal des Débats, 7 juillet 1932.) — Cf. Le Bouquiniste français, 16 juillet 1932.
— Une controverse ayant eu lieu au sujet de la 1,000e du Mariage forcé — 1,008e, dit É. Mas dans le Petit Bleu (2 septembre 1927) — « Le vieux bibliophile » [M. J.
Couet] établit dans les Débats du 3 septembre 1927 que c'est bien la 1,000e, d'après Joannidès même, « 1,000e, plus 8 fragments qui ne peuvent être comptés comme représentations entières i).
------------------------------------------------------------------------
[DEHELLY.] Quelques souvenirs. Avant les adieux de Dorante. (Ami du peuple du soir, 20 mars 1931.) BEnn (Georges). Notes d'un comédien. (Chantecler, 7 janvier 1928.) BOISSY (Gabriel). La soirée des adieux de M. Delielly fut éblouissante et. satirique. (Comœdia, 23 mars 1931.) LANG (André). La nuit de Dehelly. (Gringoire, 27 mars 1931.) ïjAXAREU (Pierre). M. Dehelly continuera sa brillante carrière après avoir quitté la Comédie-Française. (Paris-Midi, 23 décembre 1930.) PIOCII (G.). Petit discours à M. Dehelly. (Soir, lor janvier 1931.) — Voir aussi présent ouvrage, p. 308.
[DEVOYOD (Suz.).] 1er décembre 1926, thé en l'honneur de Mme S. Devoyod, à l'occasion de sa nomination de chevalier de la Légion d'honneur. Impressions rapides, 1927, in-18, 36 p. (voir p. 42).
Dunncu (Lucien). Histoire générale illustrée du théâtre, avec la collaboration de Jacques DE MONTBRIAL et de Madeleine IIOUN-MONVAL, bibliothécaire à la bibliothèque de l'Arsenal (pour les tomes 1 et II), avec Mlle ENGEL (pour les tomes III, IV, V). Librairie de France, 1931-1934, 5 vol. in-4° carré, 1,800 ill., 100 pl. hors texte, 4 tomes parus, tome V sous presse.
— Sedaine et le XVIIIe siècle à la Comédie-Française. (Revue universelle, 1928, p. 625639.) — La crise du théâtre. 1928, in-16.
DunEux (Albert). La Comédie-Française et l'État. (Nouvelle Revue, 1929, p. 90-102, 213-227, 245-258.) — Les grandes figures de la Comédie-Française : Mme Bartet [dans : Almanach de la Comédie-Française, p. 60-78 (lig.)]. — Voir présent ouvrage, p. 355, note 1.
— Acteurs. Librairie théâtrale, 1929, in-12, 218 p.
.Julia BARTET, p. 1-24 ; MOUNET-SUI.LY, p. 25-48. — Compte-rendu par J.-J. BnoussoN.
L'acteur et le spectateur. (Nouvelles littéraires, 8 juin 1929.) — Voir HAUTET, DE FÉRAUDY, MOUNET-SULLY.
DUBOIS (Georges). L'assaut du VE acte d'llamlet et la mise en scène. Éditions et publications contempomine., 1932, iii-80, illustr.
[DUCLOS (Mlle).) VONOVEN (Henri).Procès oubliés. L'École des vieilles mariées (Mlle Duclos). (12 feuilletons. Temps, 27 juillet-15 août 1930.) [DUFLOS (RAPHAËL).] DUDOIS (Albert). Les célébrités de la scène française. Imprimé par l'Édition artistique (1931), in-tio, 28 p., 4 portraits, dont 1 à la couv.
Contient notamment : « Rôles interprétés par M. R. Du nos, 1882-1924. »
AUTIGUF. (Pierre). La représentation d'adieux de M. Raphaël Duflos. (Paris-Nouvelles, 23 mai 1931.) BOURDON (Georges). Le dernier geste de M. Raphaël Duflos avant sa retraite.
(Comœdia, 21 mai 1931.) BRISSAC (Jacques). R. Duflos a fait hier ses adieux au public de la ComédieFrançaise. (Paris-Midi, 23 mai 1931.) EsPAunÈs (Asté D'). La soirée d'adieux de M. Raphaël Duflos fut le brillant et touchant terme d'une belle carrière. (Comœdia, 24 mai 1931.) MANÉGAT (Jean). Raphaël Duflos. (Volonté, 31 mai 1931.) PIOcn (Georges). La retraite de Raphaël Duflos. (Soir, 14 mai 1931.) SEE (Edmond). Les adieux de Raphaël Duflos. (Œuvre, 11 mai 1931.) — Voir aussi présent ouvrage, p. 311.
------------------------------------------------------------------------
DUKES (Ashley). The Parisian Scene. [Deux grandes pièces : Les Corbeaux, Le Monde où l'on s'ennuie.] (Thealre Arts Monthly, december 1932, p. 963-968.) DUMESNIL. Voir MAUZIN.
DUSSANE (Mme BKATRIX1). Les premières gloires de la scène française. (Préface au livre de Georges Mongrédien : « Les grands comédiens du XVIIe siècle ».) — Voir ce nom.
- Quand nous serons fourmis. (Paris-Soir, 1927.) A propos de Jean le M au franc, de Jules ROMAINS, joué au théâtre des Arts.
- Hommage à Franz (les liasses-Pyrénées, septembre 1927.) Discours prononcé à l'inauguration du monument Sehrader, à Gavarnie, le 19 septembre 1927.
- La chanson romantique. (Conferencia, 21e année, n° 22, 5 novembre 1927, p. 517 à 525.) - Le grand mystère des douzièmes. (Liberté, 13-14 janvier 1928.) - Le jubilé Silvain. (Journal, 5 mai 1928.) — Voir présent ouvrage, p. 241.
- Celle que les poètes ont aimée [?J. (Uevue française, 20 mai 1928.) - La querelle des comédiens et des poètes. En collaboration avec Tristan DJmÈME.
(Conferencia, 22e année, n° 13, 20 juin 1928, p. 15 à 34.) - La querelle des comédiens et des poètes. En collaboration avec Tristan DERÈME.
Le Divan, 1928, in-12, 127 p.
Conférence faite à l'Université des Annales le 7 mars 1928; répétée le 20 mars 1928, et refaite à Bruxelles le 23 mars 1928.
— La rose et le laurier. En collaboration avec Tristan DEnÈME. (Conferencia, 23e année, nO 4, 5 février 1929, p. 175 à 193.) — Une comédienne dans les prisons de la Terreur (Louise Contât). (Revue des Deux Mondes, t. L, 4e livraison, 15 avril 1929, p. 880 à 900.) — La Célimènc de Thermidor (Louise Contât), 1760-1813. Librairie Charpentier et Fasquelle, 1929, in-12, 280 p., 3 portraits et un autographe.
1. Les répertoires Joannidès n'ont jamais signalé les publications des Comédiens français. En raison de l'importance de celles de Mme DussANE, la sociétaire la plua érudite depuis la fondation de la Maison de Molière, nous croyons devoir dresser une liste complète de ses livres et articles : La première représentation du « Théâtre aux armées ». (Temps, 12 février 1916.) — Sarali Bcrnhardt aux armées. (Opinion, 20 mai 1916.) — De l'interprétation des grands rôles classiques.
La soubrette. (Journal de l'Université des Annales, t. I, 1er mai 1919, n° 10, p. 458 à 477.) — La Comédie-Française et la C. G. T. (Rampe, juin 1919.) — Le Mariage de Figaro. Suzanne. (Conterencia. Journal de l'Université des Annales, 14e année, t. I, n° 4, 1er février 1920, p. 194 à 211.) — Collaboration au Film (l'evuo mensuelle), de février 1920 à avril 1921. — La Comédie-Française.
(Éclair, octobre 1921.) — En veillant aux barrières du Théâtre-Français. (Je sais tout, 15 octobre 1921.) — Sur la restauration de la Comédie-Française. (Revue critique des idées, novembre 1921.) — La Comédie-Française. (Renaissance du Livre, 1922, in-12). — Lettre à La Forêt. (Journal, 7 janvier 1922.) — Comment on joue Molière à la Comédie-Française. (Bulletin de l'Alliance française, 15 janvier 1922.) — Le centenaire de Got. (Journal, 1er octobre 1922.) — Madame SansGène. (Comœdia, 14 octobre 1922.) — Comédiennes disparues. (Comœdia, 14 novembre 1922.) — Comment faites-vous rire? (Comœdia, 7 décembre 1922.) — Laforgue est-il méconnu? (Éclair, 19 septembre 1923.) — Les amazones de François de Curel. (Capitole, mars 1924.) — Comment on devient sociétaire de la Comédie-Française. (Ève, 16 mars 1924.) — Ce cher Vallonges. (Divan, n° 98, avril 1924.) — Enquête de Comœdia sur le Comité de lecture. (Comœdia, 28 juin 1924.) — Lettre sur l'esthétique moliéresque. (Comœdia, 4 octobre 1924.) — Jules Laforgue. (Divan, n° 103, novembre 1924.) — Les Fratellini et la Comédie-Française. (Herse, décembre 1924.) — Fagus et le théâtre. (Divan, n° 109, mai 1925.) — Commémoration de George Sand et de Demontzey à Cautercts (Revue du Touring-Club, octobre 1925.) — De Gavarnie à Gavarnie par la vallée d'Arazas. (Revue du Touring-Club, janvier 1926.) — Où va le théâtre? (La Comédie-Française.) (Calliers de la République des lettres, n° 3,15 juillet 1926, p. 38 à 53.)
------------------------------------------------------------------------
DUSSANE (Mme BÉATRIX). L'art de dire et la chanson. (Conferencia, 23e année, nO 15, 20 juillet 1929, p. 137 à 148.) — Molière et Bourdaloue. (Revue universelle, t. XXXVIII, 15 septembre 1929, nO 12, p. 641 à 656.) — La tournée en Égypte de la Comédie-Française. Mes impressions. (Journal, 21 décembre 1929.) — Le beau voyage de la Comédie-Française en Égypte. (Journal, 28 décembre 1929.) — Impressions d'iigyple, (lim\>o, janvier 1930.) - Le centenaire d' « Hernani ». (Revue hebdomadaire, 15 février 1930, n° 7, p. 259 à 280.) Conférence donnée à la salle cio Géographie par la Société des conférences. Parlant de Mmo Dorval, Mm0 Dussane écrit : « Actrice de génie, il lui manquait de s'être formée au commerce des grandes œuvres. Habituée aux proses hâtives (lu mélodrame, la virtuosité de la diction lui manquait pour opérer t'incantntion des vers et hausser le drame jusqu'à la poésie. » — A méditer.
- L'art du comédien et le public. (Paris-Soir, août 1930.) — La féerie des petits. (Confereneia, 24e année, nO 17, 20 août 1930, p. 228 à 247.) — Un grand artiste disparu : Silvain. (Illustration, 30 août 1930.) — Des fleurs pour Araminte. 1930, in-12, 14 p. (Tiré à 215 exemplaires numérotés, hors commerce, pour les Amis d' Édouard [n° 152 de la collection].) Hommage « à Mme Bcrllio CERNY qui, ressuscitant parmi nos rudesses modernes les tendres grâces de Silvia, de Louise Contai et de M1,n Mars, a relové, par une trop brève magie, l'évonlail d'Aramiiite ».
— Une visite à Yvonne Hautin. (Journal, 25 septembre 1930.) — Nous, les Comédiens français. [Bravo, novembre 1930.) — La coquetterie. (Figaro illustré. Noël, décembre 1930.) — Rachel. (Palestinc. Nouvelle Revue juive, décembre 1930-févricr 1931, p. 90 à 98.) — Théâtre humain et théâtre mécanique. (Revue universelle, 1er janvier 1931.) — Les femmes de Molière. (Revue hebdomadaire, 1931, avec illustrations.) Les ingénues [Agnès-Henriette] (n° 14, 4 avril, p. 15 à 35). — Les coquettes [CélimèneElmire] (nO 15, 11 avril, p. 186 à 212). — Les soubrettes [Toinclle-Dorine] (n° 16, 18 avril, p. 340 à 366). — Conférences données à la salle de Géographie par la Société des conffrences.
— Un entretien avec Ventura Gassol. (Comœdia, 15 mai 1931.) — La représentation de la Cour de Marbre. (France judiciaire, 31 mai 1931.) Allocution prononcée à la représentation de la Comédie-Française dans la cour de Marbre du château de Versailles, à l'occasion du deuxième congrès des Avocats.
— La Société au temps de Napoléon. L'épopée et la légende. (Confereneia, 25e année, n° 12, 5 juin 1931, p. 590 à 605.) — Salut à Léopold Lacour. (Comœdia, 10 juin 1931.) — Quand l'Irlande sourit. (Journal, 6 novembre 1931.) — Préface au livre de M. Henri Licbrecht : « Comédiens d'autrefois. » Voir ce nom.
— Les héroïnes de Musset. (Repue hebdomadaire, 1932, avec illustrations.) L'ingénue [Cécile] (nO 12, 19 mars, p. 276 à 289). — La capricieuse [Marianne] (n° 13, 26 mars, p. 421 à 440). — L'orgueilleuse [Camille] (nO 14, 2 avril, p. 87 à 104). — Conférences données à la salle de Géographie par la Société des conférences.
- Sarah Bernhardt, la Fée aux Fleurs. (lpe, 20 mars 1932.) - Comment reconnaître la marque France. Ligue de l'art décoratif français, 47, boulevard Haussmann, petit in-4°, 19 p.
Conférence faite au dîner des corporations du bâtiment (9 juin 1932).
------------------------------------------------------------------------
DUSSANE (Mme BÉATRIX). Sœur Marie-Yvonne [Hautin.] (Annales, 1er juillet 1932.) — Les dieux du jour. De Scribe à Dumas. (Con/erencia, 26e année, n° 15, 20 juillet 1932, p. 140 à 154.) — Quand Molière revient d'Amérique. (Comœdia, 6 août 1932.) « Une brillante émule do Catherine FONTKNKY, Mrs Suzanne S'fERI.S, joue à elle seule L'École des femmes. »
— Au jardin de la Chanson de France. (Conferencia, 26e année, 11° 20, 5 octobre 1932, p. 396 à 405.) — Quand M. de MOllzie épingle la croix de la Légion d'honneur sur la poitrine d'Yvette Guilbert. (Paris-Midi, 30 octobre 1932.) — Le théâtre disparu. (Je sais tout, décembre 1932, p. 97 à 112.) — Une répétition générale à la Comédie-Française, côté coulisses. (Journal de la femme, décembre 1932, ill. de photos Hémy Duval et 1T. Manuel.) - Voir IIAUTlN, Miciim. (Georges-Michel), MOMKRF., et appendice Y, Conférences.
[Nlme DUSSAl'OE.] Déjeuner en l'honneur de Mmc Dussane, sociétaire de la ComédieFrançaise, samedi 19 mars 1932. Discours et poésies. Toulouse, Edouard Privât; Paris, Henri Didier, 1932, in-4°, 87 p. — Voir présent ouvrage, p. 43.
[DUX (KMIMKNNR).] MANKGAT (Jean). Mmc Emilienne Dux. (Volonté, 27 décembre 1932.) HOU.OT (Jean). Interview de Mmc Emilienne Dux, dont la carrière officielle se termine lundi. (Paris-Soir, 23 décembre 1932.) EI'AItBi,:s (Asté D'), rédacteur à Comœdia et à VIntransigeant, a donné presque chaque jour dans ces journaux de nombreux articles et d'innombrables notes sur tous les événements marquants de la Comédie-Française. On les trouvera fréquemment cités au cours de ce volume comme exemples de parfaite critique, de modération sereine et d'information toujours sûre.
FARRE (EMII,E), administrateur général de la Comédie- Française. Discours de M. Fabrc à l'inauguration du monument élevé à la Comédie-Française aux comédiens morts pour la France (ComŒ(lia, 3 novembre 1927) et beaucoup d'autres discours de circonstance ou rapports administratifs dont on trouvera l'indication au cours de cet ouvrage.
Théâtre. T. V : Un Grand Bourgeois, César [lirolterw. E. Flammarion, 1929, in-12, 248 p.
Les Ventres dorés sont joués avec succès à l'Odéon le 16 octobre 1929 et entrent au répertoire de ce théâtre.
PONS (Justin). M. Émile Fabrc. (Revue indépendante de quinzaine, 2c année, n° 31, 15 avril 1928.) [FALCONNIER.] GALIPAUX. Ceux que j'ai connus. (Paris-Soir, 14 avril 1930.) [FEBVRE (FRÉDÉRIC).] GALIPAUX. Ceux que j'ai connus. (Comœdia, Il août 1931.) [FENOUX (JACQUES-MARIE), 1870-1930.] LYONNET (Henry). Art. biogr. (Larousse mensuel illustré, n° 286, décembre 1930, p. 569, phot. Roosen et Nadar.) [FÉRAUDY (MAURICE DE).] DUBEux (Albert). Deux acteurs disparus, Maurice de Féraudy et Albert Brasseur. (Nouvelle Revue, 15 août 1932, p. 250 et suiv.) GÉRALDY (P.). M. Maurice de Féraudy. (Programme de la représentation de retraite du 7 mai 1930, 8 p., nombreux portraits.) X. Maurice de Féraudy. Courte biographie, avec photographie de G. René.
(Theatre Arts Monthly, september 1930, p. 726 et 727.)
------------------------------------------------------------------------
[FÉRAUDY (MAURICE DE).] MONVAL (Jean). Marie-Maurice de Féraudy, 18591932. Art. biogr. (Larousse mensuel illustré, n° 309, novembre 1932, p. 254, phot. Du Guy.) Cl.-A. P. Maurice de Féraudy après cinquante ans de Comédie. (Bravo, 10 janvier 1930, et nombreuses photos de jeunesse et dans différents rôles.) - Voir Piocu, Tum ITI:U et présent ouvrage, p. 304 et 305.
FONTENEY (CATHERINE) a donné à diverses reprises, et d'abord au bénéfice des Comédiens combattants, les 19, 21, 26 novembre 1931, en juin 1932 au profit de la Ligue pour la protection des mères abandonnées, des « Silhouettes et croquis » de M. Louis 11 EN NE VÉ, dont il n'est pas exagéré de dire qu'elle est en quelque sorte et à divers titres la collaboratrice : il s'agit de petits dialogues comiques, très différents décomposition, souvent à plusieurs personnages, que Mlle Fonteney joue seule, qui s'enchaînent très rapidement, presque sans intervalle, et. dont voici la liste complète : l.ii l'iwincitde déchaînée. ■— L'Ouaille. indignée. — L'Inconsciente organisée. — La Victime. — Su ( 'houchounefte. - La l'cinnic qui (ait des scènes. Kl. celles-ci, à plusieurs personnages, d'aspects très dilïérenls, Ions réalisés par :\lnl(' Catherine Fonteney : (,'l'(fful'lHh'/!
(Donne, mamall ; Minuu ; Ménière). — Augustine inodes (Valencia tic Cadix; La comtesse de St Ennoranges ; Mister Wood). — Le Bureau de placement (La lionne; La meilleure ; La moins bonne). — Au Musée (L'Anglaise; La paysanne; La femme du monde; La pauvresse ; Jiœdekcr). — Les S/tortives (L'intellectuelle ; La gastronomique ; La convaincue). — (if. SALINI (F.). Une grande artiste tle composition : Catherine Fonlency. [Hampe, 15 décembre 1930, et nombreuses photos.) - Voir DUSSANE, p. 418.
FIIANSEN (J.). Les Comédiens français en Hollande au XVIIe et au XVIIIe siècle.
Honoré Champion, 1927, in-8°, 475 p. et 33 pl. hors texte, fac-similés.
FRESNAY (PIERRE). La Comédie-Française, la corporation des comédiens et le style dramatique. (liuUelin de /'Utiion des <uli.stes, 1er août 1929.) — Voir présent ouvrage, p. 364.
GAIFFE (Félix). Le rire et la scène française, lioivin et Clc, 1931, in-12, vn-295 p.
— Le mariage de Figaro. Malfère, 1928, in-18.
[GAUTHIER (MAillE-JEANNE).] VINSON (Paul). Marie-Jeanne Gauthier, de la Comédie-Française, qui, au XVIIIe s., se lit carmélite. (Comœdia, 13 juillet 1932.) n (Hosamond). A Ilistory of Acting (Hôtel de Bourgoglw, Molière, Talma, S.
Bernhardt). (Théâtre Arts Monthly, september 1931, p. 739-754.) [GIRARD (Emile).] Les vingt ans de Comédie de M. Emile, huissier (souvenirs). (Paris-Midi, 3 mai 1928.) [GOT.] Voir DUSSANE, p. 416 (note), MORENo, PIOCII.
[HAIJTIN (YVONNE).] BRILLANT (Maurice). La vocation de Mlle Yvonne Hautin (art. contenant deux lettres de Dussane et P. Bertin sur leur jeune camarade).
(Bulletin de l'Union cathotique du théâtre, lrc année, n° 2, novembre 1930.) MARCELLE-MAURETTE. Sœur Marie-Yvonne. (Rampe, 1er juillet 1932, et 2 photos Henri Manuel.) — Voir DUSSANE.
HOMBURG (R.). Le droit d'interprétation des acteurs et des artistes exécutants.
1930, in-So, 160 p.
HOUVILLE (Gérard D'). L'exposition du théâtre au Musée Carnavalet. (Revue des Deux Mondes, 1929, p. 706-713.) HUGUES (Glenn). The s tory of the Théâtre, a short story of theatrical art from the
------------------------------------------------------------------------
beginning to the present day. New- Y ork, Samuel French, 1928, ix-422 p., 33 illustr. et 1 front.
[HUGUENET (FÉLIX), 1858-1926. Comédie-Française, 1908-1910.] LYONNET (Henry). Art. biogr. (Larousse mensuel illustré, n° 241, mars 1927, p. 365, phot. Bert.) HUGUETTE (CX-DUFLOS). Heures d'actrice. Préface de Paul FIÉRARNV. Editions de la Nouvelle Revue critique [1929], in-12, 247 p.
( 'omêdie- Française, p. 40 et suiv. et notamment p. 57-G5.
[JOLY (MAniE-ÉLIZABETII).] TISSEAU (Paul). Une comédienne sous la Révolution : Marie-Elizabeth Joly, sociétaire de la Comédie-Française (1761-1798). Préface de Fr. FUMCK-BII I: NIA NO. Éditions de la lionne ItMe, 1928, in-8°, 151 p., 6 pl.
hors texte.
[KOLB (Mme MARIE-THÉRÈSE).] Les Alsaciens à Paris, par Maurice HAMEI., (Alsace française, 24 décembre 1927, p. 1036 à 1038.) LAFFITTE (Paul). Un problème national : l'avenir de la Comédie-Française. (Renaissance politique, 15 septembre 1929, p. 6-12 à 2 col.) LANCASTEH (Henry Carrington). A history of frcnch dramalic literature in the seventeenth century. Part 1 : The pre-classicnl period 1610-1634. liallimorc-Paris, 1929, 2 vol. in-8°. Part II : The period of Corneille 1635-1651. Haïti moreLondrcs-Pllris, 1932, 2 vol. in-8°.
[LANDE (MILE).] VINCENT (Jacques). La belle Mlle Lange. Éditions de VArc-en-ciel [19321, in-16 br., 284 p., avec six hors-texte en héliogravure.
LANSON (Gustave). Esquisse d'une histoire de la tragédie française. Nouvelle édition revue et corrigée. Honoré Cluuupioll, 1927, in-12, 194 p. et pl. hors texte.
[LAHA (LOUISE) et AUTANT (Edouard).] « Art et Action M. Laboratoire de théâtre, 1911-1930. Cours de comédie spontanée moderne. Presses de. l'Imprimerie générale, s. d. (1930), in-8°, 149 p. et 10 hors-texte.
ILA HIVE.) Voir MONVAT..
[LE BARGY.] BRISSAC (J.). Pour la dernière fois, M. Le Bargy a joue hier sur la scène de la Comédie-Française. (Paris-Midi, 2 juillet 1932.) CLERAY (Edmond). Départ de M. Le Bargy. (Miroir du monde, 9 juillet 1932.) DIIEHIJ.LE (Claude). « Il y aura samedi cinquante ans que je suis monté pour la première fois sur la scène du Théâtre-Français. », nous dit M. Le Bargy.
(Paris-Soir, 29 novembre 1930.) KAHN (R.). La voix qui s'éloigne. (Temps, 26 juin 1932.) SCIINEIDER (L.). Charles Le Bargy quitte la Comédie-Française. (Ordre, 30 juin 1932.) LEBÈGUE (Raymond). La tragédie religieuse en France. Les déhuts. Honoré Champion, 1930, in-8°, xiv-553 p.
LECONTE (MARIE). Pourquoi j'ai quitté la Maison de Molière. (Galliois, 2 janvier 1928.) ANTOINE. Marie Leconte. (Information, 6 janvier 1928.) HERMANT (Abel). Marie Leconte. (Temps, 6 janvier 1928.) NOZIÈRE. Marie Leconte. (Avenir, 6 janvier 1928.)
------------------------------------------------------------------------
[LECUNTE (Mahiu).] Bernaiid (Tristan). Marie Leconte. — Couiiteline (G.). Marie Leconte. — Flers (Robert DE). Mlle Marie Leconte. — Zamacoïs (Miguel).
Marie Leconle. (Programmc de la représentation de retraite de Mlle Marie Leconte. Comédie-Française, 5 décembre 1930.) — Voir Piocii et présent ouvrage, p. 305.
LE HOY (GEORGES). Le théâtre et les consciences. Conférence prononcée à la Société de géographie, le 12 décembre 1925. Éditions Spes, in-16, 72 p.
— L'incident du Trocadéro, 7 mai 1926 (Molière et la Charité). Rapport de M. Lucien Lamoureux, ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts. Éditions Spes, in-12, 24 p.
Levkaui.t (Léon). Le théâtre, des origines à nos jours. Le drame. La tragédie. La comédie. Mellottèe, in-12, 368 p.
Lieuueciit (Henri). Comédiens français d'autrefois à Bruxelles. Avec une préface de Mme DUSSANE, sociétaire de la Comédie-Française. Paris-liruxelles, Éditions Labor, 1932, in-12, 257 p., illustr.
[LUGUET (LEs).] GALIPAUX (Félix). Une dynastie de comédiens. Les Luguet. Alcan, 1931, in-12, 172 p., 8 pl.
Luze (Albert DE). La magnifique histoire du Jeu de Paume. Dossard, 1932: in-IILO.
L'auteur y étudie un à un les jeux de paume de Paris, puis de la province, qui ont abrité des troupes de comédiens, dont celle de Molière.
Lyonneï (Henry). Les premières d'Alfred de Musset. Avec des notes sur les mises en scène de la Comédie-Française. Delagrave, 1927, in-8°, vm-202 p.
Compte-rendu P. Gastinei.. (Rev. hist. lill. de la France, 1928, p. 598-599.) - Die Comédie-Française, das Theater der Tradition ; trad. W. IL Woli f. (Deutsche franzôsische Rwulscltalt, mai 1929, 15 p. [p. 370 à 384].) - Le Cid, do Corneille. j'lllllère, 1930, in-18.
- Les comédiennes. Marcel Seheur, 1930, in-4°, 136 p. et 64 pl. hors texte.
j\pics ))UCI.OS, Adrienne Lecouvueuh, DUTIIÉ, d'Oligny, l'acteur Baron, M"1'8 Gaussin, Contât, .JOI.Y, De VIENNE, LANGE, etc. Contient parmi les nombreuses reproductions, dont plusieurs empruntées au Musée de la Comédie-Française : Salle de la Comédie-Francaise, rue Richelieu, fin XVIIIC siècle. •—■ Girodel-Trioson : Miles Lange en Danak (Salon de 1799). Couronnement de Voltaire à la Comédie-Française, par Saint-Aubin, etc.
— Les premières de Victor Hugo. 1930, in-16, 234 p.
— Voir BHANDÈS, IIUUUENET, PRUDIION, SOURI..
Manéuat (Jean). Publie régulièrement, à côté des Chroniques dramatiques, de M. Jacques Darnetal, et des Soirées de Paris, de M. René WISNEH, dans chaque numéro de la Rampe : Dans les Subventionnés, éludes critiques toujours accompagnées d'illustrations (interprètes, costumes, décors, etc.), dont j'ai cité beaucoup, mais qu'il eût fallu citer toutes.
MARQUET (Mme MAHV) prépare un volume de poèmes. Plusieurs (Les Pigeons blancs, Le Glas, L'Adieu) ont été publiés dans Figaro (22 juillet 1922), Intransigeant, Gaulois, etc., et ont été dits aux matinées poétiques des 21 juin et 6 décembre 1930. — Voir présent ouvrage, p. 227-228. — Cf. Ahnyvelde (André). Celles qui nous exaltent. (Miroir dit monde, 18 juin 1932, avec reprod.
de photogr.) Contient aussi un sonnet de Mary Marquet, Spleen.
MARTIN Du GARD (Maurice). Carte rouge. Le théâtre et la vie. E. Flammarion (1930), in-12, 282 p.
— Soirées de Paris. Le théâtre et la vie. E. Flammarion (1932), in-12, 283 p.
------------------------------------------------------------------------
MAS (Émile). La Champmeslé. Alcan, 1927, in-16, xn-143 p., pl.
— La Comédie-Française pendant la guerre. Figuière, 1929, in-12, 288 p.
M. MAS, pendant une tournée de conférences en Angleterre, précisément traite ce sujet.
— Le « journal d'Émile Mas » reparaît dans Comœdia, le 1er mai 1931.
Dans son premier article, M. Émile MAS fournit lui-même d'utiles notes bibliographiques concernant son Journal d, la Comédie-Française : « En 1915, je publiais mes « notes » dans le Gaulois, d'A. Meyer1 ; l'année suivante, je passai à Excelsior, alors dirigé par M. A. Fayard ; lorsqu'il céda sa feuille à M. M. Dupuy, je collaborai au Carnet de la semaine., puis tout à coup je me trouvai sans journal. Alors, j'en fondai un que j'appelai Comœdiana2. Je le soutins jusqu'au jour où M. Paul Meunier me demandait à la Vérité. En 1919, M. Alfred Oulman m'ouvrit. toutes grandes les colonnes du Petit Bleu, où j'ai eu pendant plus de dix ans les moyens de poursuivre ma tâche avec cette liberté absolue sans laquelle il n'y a point de critique « honnête ». Malheureusement, il était difficile de m'y garantir une « place » régulière et surtout quotidienne. Il y a quelques mois, M. Albert Dubarry m'accordait cette place à la Volonté, tandis que je continuais — et continuerai encore — à publier dans le Petit Bleu le compte-rendu des premières représentations. Enfin, mon vieil ami G. Boissy — avec l'agrément de M. de Rovera, à qui j'adresse publiquement l'expression de ma reconnaissance — me rappelle à Coiricedia. Un sportif dirait : « mon circuit est terminé ». — A la sixième ligne de l'article du 2 mai, M. É. Mas parle déjà des faiblesses et des erreurs de l'administration actuelle.
D'autre part, le 1er octobre 1932, M. Émile Mas célèbre le 250 anniversaire do son Journal (« lro note parue le 1er octobre 1907 »).
— Le Misanthrope vu à la scène et à travers ses divers interprètes. (Comœdia, 5 août 1931 et suiv.) — M. Émile Mas a aussi donné dans le Petit Marseillais des 29 juillet, 12,19, 26 août 1929, [avec son opinion sur le film parlant], une sorte d'histoire résumée de la Comédie-Française, « à l'usage de ceux qui en parlent sans la connaître », à l'occasion du projet de loi déposé par M. Bardon modifiant le décret de Moscou.
— Un rapport sur la Comédie-Française. Pourquoi il faut unifier la mensualité attribuée aux sociétaires comme part alimentaire. (Comœllier, 29 octobre 1932.) Rapport, dit M. Émile Mas, demandé par M. Misller et à lui remis le 10r octobre 1932.
— Voir Cu AMBRE DES DÉPUTÉS.
MAUZIN (J.). Les artistes à Montmartre. Mlle Dumesnil et Grandval, de la ComédieFrançaise. (Vieux-Montmartre, n° 85, p. 1-20.) [MAX (DE).] DUMINY (Marcel). Les ombres qui passent. (Soir, 6 février 1928.) Comœdia, 6 février 1928, publie une photo représentant une loge d'artiste toujours vide du théâtre de Bucarest, où sont conservés pieusement les souvenirs de théâtre d'É. de Max.
LAZAREFF (Pierre). Un musée Édouard de Max dans une soupente [rue SaintRoch, chez Mme Marie Davenne, sa servante pendant quarante années].
(Bravo, 28 février 1930, et photo Henri Manuel.)TRUFFIER (Jules). Au tombeau d'Edouard de Max. (Tanagra, 21 novembre 1931.) — Voir PIOCII.
1. Ces notes ont paru ensuite sous le titre : « La Comédie-Française pendant la guerre. »
2. L auteur a réuni les n08 en un volume, sous le titre: Comœdiltna. Journal d hmilc Mas. loinc 1 contenant l'Histoire de la Comédie-Française pendant la quatrième année de guerre (1er août 191731 juillet 1918) et un résumé des trois premières années de guerre (1er août 1914-31 juillet 1917).
132, faubourg Poissonnière, in-12 de 496 p. et dessin à la plume par René Thomsen. L'auteur y annonçait « en préparation » : La Comédie-Française pendant les trois premières années de guerre (Ie* août 1914-31 juillet 1917), 2 volumes. — La Comédie-Française pendant la guerre devait aussi paraître en dix fascicules de 96 p., à raison de deux par mois.
------------------------------------------------------------------------
MAY (Jacques). Les Christine chez Molière. L'une d'elles pourrait être signée d'Alexandre Dumas, Alfred de Vigny et V. Hugo. (Comœdia, 19 novembre 1932.) — Voir SILVAIN et un grand nombre de citations au cours de cet ouvrage.
[MICHEL (Georges-Michel).] Une actrice de la Comédie-Française. La vie frivole pendant la guerre. Ernest Flammarion, s. d. [1931], in-12, 284 p.
Ce livre PAR UNE ACTRICE DE LA COMÉDIE-FRANÇAISE suscite aussitôt une vive émotion ; des polémiques sont engagées et les conjectures vont leur train pour découvrir l'auteur.
Enfin, Mmc Dussane révèle le nom du véritable auteur de cette nouvelle « chronique scandaleuse », qui n'est autre que Michel Georges-Michel (lequel l'avait déjà fait paraître, tout simplement, sous le titre : « Le Bonnet rose, chronique de l'époque tango n). L'auteur offre alors ses droits d'auteur au Comité pour ses œuvres de guerre. Cf. sa lettre (Comœdia, 21 août 1931). Aucune suite n'est donnée à cette proposition.
MOLIHRE. Tartuffe, comédie. Nouvelle édition avec une méthode suivie de lecture expliquée, avec un commentaire classé, simplifié et modernisé, par Mme DusSANE, sociétaire de la Comédie-Française. Paris et Toulouse, 11. Didier et Ed.
Privat [1932], in-12, 256 p. et 44 illustrations documentaires.
ALMÉIIAS (D'). Le Tartuffe, de Molière. Mal/ère, 1928, in-18, 208 p.
AKNAVON (Jacques). La légende d'Alceste. (Revue de France, 1er octobre 1929.) — Molière, notre contemporain. Les Éditions de France, 1929, in-16, 246 p.
— Une controverse sur Alceste. (Revue de France, 15 février 1930.) — L'interprétation de la comédie classique. Le Misanthrope de Molière. Plon, 1930, in-8° br., m-273 p., avec trois dessins hors texte.
DOUMIC (René). Le Misanthrope, de Molière. Étude et analyse. (Les chefsd'œm're de la littérature expliquée.) Mellottée, 1929, in-18.
DUHAMEL (Raoul). Le rire et les larmes de Molière. Préface par André BELLESsonT. Hachette, 1932, in-16 br., 263 p.
ÉMARD (Paul). Tartuffe, sa vie, son milieu et la comédie de Molière. E. Droz, 1932, in-12, 300 p.
ENSARD. Les logis de Molière à Paris après 1658 et l'Amour médecin. (Revue de France, 1er octobre 1928.) Dans Y Amour médecin, Molière se serait vengé d'un médecin l'expulsant de son logement.
FERNANDEZ (Ramon). La vie de Molière. Nouvelle Revue française, 1929, in-16 br., 239 p.
GRIMAREST (Jean-Léonor GALI.OIS DE). Vie de M. de Molière. Renaissance du Livre, 1930, pet. in-8°, 3 hors-texte en héliogr.
LACOUR (Léopold). Molière acteur. Alcan, 1928, in-16, 149 p., 8 pl.
Compte-rendu du livre de L. Lacour, par G. FnÉJAVILLE. (Comœdia, 3 avril 1928.) - Les maîtresses de Molière. Préface de Maurice DONNAY. Edgar Malfère, 1932, in-16 br., 315 p., 4 pl.
MÉLÈSE (Pierre). « Une pièce inconnue de Molière. » Sous ce titre, dans le numéro d'octobre-décembre 1932 de la Revue d'histoire littéraire de la France, M. Mélèze publie une note signalant cette mention découverte dans la Gazette d'Amsterdam, recueil très rare, incomplet à la Bibliothèque nationale, numéro du 4 mars 1666 : « De Paris, 28 février. Le sieur Mollière (sic), comédien, a composé une pièce fort galante contre les clercs et courtauds de boutique de cette* ville qui, à l'imitation des grands, ont pris le deuil de la Reyne-Mère. »
MICIIAUT (G.). Molière raconté par ceux qui l'ont vu. Stock, 1932, in-16 br., 246 p.
MONGRÉDIEN (G.). Les poésies de Molière et celles qui lui ont été attribuées [essai bibliographique]. (Revue d'histoire littéraire, 1927, p. 1 et 481.)
------------------------------------------------------------------------
lMOLliHE.j STENDHAL. Molière. Shakespeare. La comédie et le rire. Etablissement du texte et préface par II. MAHTINEAU. Le Divan, 1930, in-12, xxi-332 p.
Commentaires sur : Les Femmes savantes. Notes sur : Les Fourberies (le Scapin, (leorge Dandin, Tartuffe, Le Misanthrope, L'Avare, Les Amants magnifiques, Les Précieuses ridicules.
TiiuiLLiEn (René). La vie maladive de Molière (illustrations d'Albert Solon).
Jouve et Cie, 1932, in-16, 207 p.
— Voir DUSSANE, LE Roy.
MONGRÉDIEN (Georges). Les origines de la Comédie-Française. Les grands comédiens du XVIIe siècle. Avec une préface de MMC DUSSANE, sociétaire do la ComédieFrançaise. Société d'éditions Le Livre Émile Chamontin, 1927, in-16, xxi-312 p., 10 reprod. de portraits, fig.
— Allialie, de Jean Racine. Malfère, 1930, in-12, 160 p.
MON VAL (JEAN), archiviste-bibliothécairc adjoint de la Comédie-Française. L'acteur parfait selon Talma. (Comœdia, 9 décembre 1926.) — Un feuilleton inédit de François Coppée sur L'Ami Fritz. [Figaro, 25 décembre 1926.) — François Coppée et la reprise d'Hernani en 1867. (Figaro, 5 mars '1927.) — Saint-Saëns et François Coppée [lettres inédites]. (llevue nationale, janvier-février 1927.) — Mounet-Sully et l'Institut. (Correspondant, 10 mars 1927.) — Le centenaire du tragédien La Rive. (Comœdia, 24 avril 1927.) — Jean Richcpin et François Coppée [lettres et souvenirs inéditsj. (Correspondant, 25 juin 1927.) - François Coppée et Edmond Rostand [lettres inédites]. (Figaro, 19 niai 1928.) - Le Corneille des « Psaumes » et de l' « (mitalion » à la Comédie-Française. (Vifcatholique, 2 juin 1928.) - Le soixantième anniversaire du Passant. (Comœdia, 10 janvier 1929.) - Souvenirs de François Coppée sur Alexandre Dumas père. (Figaro, 16 février 1929.) - Mounet-Sully et François Coppée [lettres et souvenirs inédits). (Comœdiu, 23 juillet 1929.) - Émile Augier et François Coppée [lettres inéditcs). (Figaro, 16 novembre 1929.) - A propos du soixantième anniversaire de la Crève des forgerons [vers inédits de François Coppée). (Figaro, 30 novembre 1929.) - Victor Hugo et François Coppée [lettres inédites). (Correspondant, 10 septembre 1930.) - Le cinquantenaire de La Korrigane. (Figaro, 1er décembre 1930.) — Edouard Paillcron et François Coppée [lettres inédites]. (Figaro, 25 avril 1931.) — La Comédie-Française. (Larousse mensuel, mai 1931.) — A propos du cinquantenaire de la création d'Œdipe roi par Mounet-Sully, 9 août 1881. (Figaro, 1er août 1931.) — La Comédie-Française et son musée. Henri Laurcns, 1931, in-16, 64 p., 42 pl.
— Une mise en scène de François Coppée pour le dénouement du Mariage de Figaro.
(Figaro, 12 janvier 1932.) — A propos du cinquantenaire des Corbeaux, d'Henri Becque. (Figaro, 24 septembre 1932.) M. Monval a public aussi d'imporlants articles biographiques sur les acteurs GAI.IPAUX, CLAUDIUS, NOBLET, BRASSEUR, DE FÉIIAUUY, dans le Larousse mensuel, en 1932.
------------------------------------------------------------------------
MOHENO (Marguerite). La statue de sel et le bonhomme de neige. Souvenirs de ma vie et de quelques autres. Flammarion (1927), in-12, 241 p.
Edmond GOT, MOUNET-SULLY, Paul MOUNET, COQUELIN cadet, etc.
MORTIER (Alfred). Quinze ans de théâtre. Alb. Messein, 5 vol. in-18.
Vol. V : Tableau d'cnscmblc du mouvement dramatique entre 1927 et 1U32. In-18, 600 p.
[MOUNET-SULLY], par André DE LORDE. (Comœdia, 1er mars 1927.) L'auteur y rapporte ce mot admirable de Mounet-Sully à son lit de mort : « Que donnet-on ce soir à la Comédie? »
BEHTUN (René). Comment Mounet-Sully comprenait le rôle de Joli (Les Bargmves). (Cotttoedia, 16 mars 1927.) DUllEUX (Albert). Un grand l'omantillue: Mounet-Sully. (Nouvelle Revue, 15 septembre 1927.) MONVAL (Jean). Mounet-Sully et l'Institut. (Correspondant, 10 mars 1927.) MONGRÉDIEN (Georges). Mounet-Sully et le rôle de Joad, documents inédits. A propos de la reprise d'Athalie. (Comœclia, 26-27 mars 1929.) PECKER (Alexandra). L'affaire Mounet-Sully. Sketch en vers. In-o, 8 p., et portrait de l'auteur par G. Bastia. — Voir PIOCII, TRUFFIEH.
MOUSSI.NAC (Léon). Les tendances nouvelles du théâtre. Choix de décors, costumes, détails de mise en scène utilisés dans les représentations originales de ces quinze dernières années. Editions Alb. Lévy, 1931, gr. in-4°, 35 p. de texte et 124 pl.
NAVAH (TOXIA). L'Amour en coulisses, comédie en 3 actes. Scènes choisies. (ColIIœdia, 22 août 1930.) Joué au théâtre de la Henaissance, le 7 décembre 1928, au bénéfice de l'Association des Artistes dramatiques et pour la maison de retraite de Pont-aux-Dames. Par MmCR Marg.
IJEvAL, J. LION, Lily MOUNIÎT, G. Aucun, Miss FUANCE, Liane DE PONGY : MM. DUIIIVAL, Lucien DuuosQ, II. Bosc et l'auteur, etc. Mise en scène de M. Denis II'IMÈS. Repris à Saint-Gcrmain-en- Laye le 1er décembre 1929, au casino de Dcauvillc le 21 juillet 1930, et au casino d'Enghien.
Cf. P. ACHARD, Paris-Midi, 8 décembre 1928. — Croquis de T. Navar par L'avil.
- Un lieau Gosse (interprété par MM. Pierre Dux, ECHOURIN et Mlle Denise CÉIIALD). Histoire d'amour (interprété par l'auteur et Mlle Pauline CAHTON).
Sketches donnés au gala de la Journée de la femme, au profit de l'œuvre des Enfants du spectacle. Théâtre de la Michodicre.
Histoire d'amour a été repris le 17 septembre 1932 au Studio de Paris, oÙ il précédait /J"tlloi.'tdlcs en uniforme. M. LE CAHDONNKI. a écrit (Journal, 18 septembre) que la pièce de Mme Tonia Navar « fait penser à l'œuvre d'un Courteline féminin ». — Cf. MAIK KI.I.IJM AU HUTTE. Tonia Navar, auteur dramatique. (7fMwp!, 1" juillet 1930, et photo.) NICOLL (Allardyce). The Development of the théâtre. London, Uomlmy, Sidney, G. Ilannap et Cy, Itd., s. d., in-'.o, 246 p., 271 illustrations.
Histoire du théâtre et de la mise en scène.
NIZAN (Mlle ÉUSAllETU). La fiancée. Conférence. (Revue françaisc, 1ER juillet 1928, p. 5 et suiv., avec dessins de Mmu Jacqueline Duché.)
Cf. compte-l'endu J .-fi. (Journal, 27 juillet 1928.) - Conférence sur la mode [indiqué à la couverture, sous le titre : « Paradoxes sur la mode »]. (Revue française, 1er septembre 1929, p. 201 et suiv., avec dessins de Mme J. Duché.)
------------------------------------------------------------------------
PAILLERON (Marie-Louise). François Buloz et ses amis. La Revue des Deux Mondes et la Comédie-Française. Nouv. édit. revue. Firmin-Didot, 1930, in-16, 364 p., index, planches.
PAYEN (Louis), secrétaire général de la Comédie-Française. Le Roi d'Yvetot, opérette, musique de M. Camille BOUCOIHAN. 1re au théâtre de Saint-Etienne, 29 mars 1927.
PIÉRAT (M.-Tu.). La galante aventure du roi Jean XV. (Illustration, Noël 1928.
Composition en couleurs de Guirand de Scevola.) — Vers la ferme du repos. (Illustration, 18 juillet 1931, avec 7 reprod. en couleurs (de la ferme des Turgères, à Balines, Eure) par L. de Joncières.) PIOCII (Georges). Trente ans ou la vie d'un critique [mémoires]. (Rampe, mai 1929 et numéros suivants, nombreuses et curieuses pholos.) Sarah UI:HN:IAHI>T, Mmc HAIITKT, («OT, Mou?<t:T-Su).T.v, MmcB SKGOND-W I:III:H, Marie LKC.ONTK, lhIlETTA, WOIIMS, nm(;:)):~))Enf;, MM. DA)n.m, SU.VAIN, Paul ;\IOl!ET, nr.
;\L\x, liE FI IIAI IIY, (L. 13rcmt, l'le.
PLACE AU TlIÍATnE [par vingt-trois critiques]. Berger-Levrault, 1932, in-12, vin-342 p.
PONS (Justin). Choses de la Comédie-Française. (UelIc indépendante de quinzaine, 1™ année, n" 7, 15 avril 1927.) - Romantisme et tragédie. (Revue indépendante de quinzaine, lrc année, n° 12, 1er juillet. 1927.) lPHUDIION (CHAHI.ES-FIIANÇOIS-JOSEIMI), 1843-1930.] LYONNET (Henry). Art.
biogr. (Larousse mensuel illustré, n° 306, août 1932, p. 193.)
[RACHEL.] Zeitsclii-ift l'iir franzosisehe Sprache. Bd. 1.111, lIeft 4, 5, 6. 1930, ill-Bo, 20 p. — Voir DUSSANE.
RACEOT (G.). Prise de vues. Les mœurs d'après le théâtre. Critiques de la Revue Bleue. (Nouvelle Revue critique, 1928.) REDOUX (Paul). Demoiselles de comédie au XVIIIC siècle. (Revue de France, 25 juillet 1929, p. 327 et suiv. ; 1ER août 1929, p. 496 et suiv.) Mllcs DunoIs, CLAIRON, DUMESNIL, LANGE, etc.
RKNAL'L) (MADELEINE). Impression de la Belle Marinière [Iilm]. (Ami dit peuple du soir, 2 décembre 1932.) ROCH (MADELEINE). Page intime. Reproduction photographique Rooryck de 7 p.
autographes, avec un portrait, tirée à 12 exemplaires numérotés hors commerce. — Voir présent ouvrage, p. 86.
LEVAILLANT (Maurice). Page intime. (Figaro, 20 juin 1932.) Madeleine Roch. Photo en couleurs (rôle de la Vierge) (Rampe, couverture, 1er mai 1930.) AGUÉTANT (Pierre). Madeleine Roch, servante au grand cœur des poètes.
(Rampe, 15 mai 1930.)
ALIUERT (François-Paul). Stances à Madeleine Roch, récitées au Théâtre-Antique de la Cité le 12 juillet 1931. S. 1. n. d., 4 p.
BERTON (René). La voix du mur. Poèmc-dialogué à la mémoire de Madeleine Roch, dit au Théâtre-Antique d'Orange le 1er août 1931. Avignon, impr. Rhodanienne, 1931, in-8°, 13 p.
- Notice dans Programme ofliciel. Représentations nationales du ThéâtreAntique d'Orange, 1er, 2, 3 août 1931, in-4°, et 2 photos.
------------------------------------------------------------------------
[ROCH (MADELEINE).] LYONNET (Henry). Art. biogr. (Larousse mensuel illustré, nO 293, juillet 1931, p. 757, phot. Manuel.) MAs (É.). Madeleine Roch et la Société des Comédiens français. — AGUÉTANT (Pierre). A Madeleine Roch, avec un billet de SAINT-SAENS. (Rampe, 15 janvier 1931.) PAGNIEN (Dr Jules). Madeleine Roch, sociétaire de la Comédie-Française, 18831930. Impr. André Laroche, s. d., in-8°, 28 p. et dix portraits. — Voir présent ouvrage, p. 86.
Tiré sculcmonl à quelques exemplaires numérotés et hors commerce.
RONDEL (Auguste), conservateur honoraire à la bibliothèque de l'Arsenal. Catalogue analytique sommaire de la collection théâtrale Rondel, suivi d'un guide pratique à travers la bibliographie théâtrale et d'une chronologie des ouvrages d'information et de critique théâtrales. Éditions Berger-Levrault, 1932, in-16 carré br., 52 p.
Donne, p. 8 à 10, une liste sommaire des ouvrages concernant la Comédie-Française, répertoires, biographies d'acteurs, architecture, foyer, musée, mise en scène, historique.
RUPPEKT (Jacques). Les arts décoratifs. Le costume. R. Ducher, 1930-1931, 5 vol.
ill-go, nombreuses planches photogr. et dessins.
Tome 1 : Antiquité et moyen âge. — Tome II : Renaissance, style Louis XIII. —
Tome III : Époques Louis XIV et Louis XV. — Tome IV : Époque Louis XVI et Directoire. — Tome V : Consulat, Empire, Louis-Philippe, Napoléon III.
[SARAH BERNHARDT.] GANDERAX (L.). Sarah Bernhardt et la Comédie-Française. (Revue de Paris, 1er juin 1930.) [Cinquante ans après que Sarah Bernhardt démissionna.] « J'ai assisté à la reprise de l'Aventurière, au lendemain de laquelle Sarah Bernhardt envoya sa démission à la Comédie-Française, et, après ce demi-siècle écoulé, je puis dire avec un parfait sang-froid combien l'auteur, l'administrateur général et la presse se sont montrés injustes, inintelligents et mal avisés en fournissant par leur critique, à cette femme admirable mais capricieuse, l'occasion de se soustraire à la discipline du grand théâtre, où son génie n'a jamais été remplacé. Émile Pcrrin, Émile Augier et les journalistes les plus qualifiés du moment ont rendu un bien mauvais service à l'art français en rejetant dans une carrière de hasard, brillante mais stérile, la sublime interprète de Phèdre, Monime, Dona Sol. » — Voir DUSSANE, PIOCU.
UELLER (G.-C.). Sarah Bernhardt. Librairie Gallimard, 1931, in-18, 254 p. et portrait.
Nombreux détails sur les deux séjours de Sarah Bernhardt à la Comédie-Française, sa démission, etc.
SÉCHÉ (ALPHONSE), lecteur de la Comédie-Française. La vie des Fleurs du Mal.
Mal/ère, 1928, in-12.
— La morale de la machine. Mal/ère, 1929, in-12.
— Le dictateur. Malfère, 1933, in-12.
— [avec Jules BERTAUT). La Passion romantique. Anluny, Marioit de Lurme, Chatterton. Fasquelle, 1927.
SÉE (Edmond). Le théâtre français contemporain. A. Colin, 1928, in-12.
— Notre époque et le théâtre. Le mouvement dramatique. Les Éditions de France.
T. 1,1929-1930, in-12, 300 p. — T. II, 1930-1931, in-12,313 p. — T. III, 1932-1933, in-12, 254 p.
[SEGOND-WEBER.] ANTOINE. Éloge de l'honorariat. (Journal, 1ER janvier 1927.) BALITRAND (Suzanne). Les adieux d'une grande tragédienne. (ÈJye, 6 janvier 1927.)
------------------------------------------------------------------------
[SEGOND-WEBEH.] BLANQUET (Marc). Segond-Wcber. La grande tragédienne nous confie ses impressions et ses projets. (Soil', 4 janvier 1927.) COHPECUOT (Lucien). Mmc Segond-Wcber. (Gaulois, 1ER janvier 1927.) MAY (Jacques). La soirée Weber. (Chantecler, 8 janvier 1927.) REUILLAIID (Gabriel). Mme Segond-Weber dans Hodogulle. (Journal, 31 décembre 1926.) SÉE (Edmond). Les adieux de Mino Segotul-Webcr. (Œuvre, 31 décembre 1926.) SEVÉHINE. « Notre » Segond-Wcber. (Petit Provençal, 11 janvier 1927.) - Voir PIOCH.
SINAT. Voir CIIAMHRE DES DÉPUTÉS (note).
[SIBLOT.] M. MAS a signalé dans son Journal du 2 octobre que « M. Siblot a en mains des documents précieux qui lui permettraient d'écrire une bien intéressante Histoire administrative de la Comédie-Française qui serait une suite à celle de Jules Bonnassies ». « Espérons, ajoute-t-il, qu'il se décidera un jour à la publier. »
SILV AIN. Sur le Conservatoire. (Hampe, 1er juillet 1929.) Aimez-vuus le cinéma? Rép. de Eug. Silvain. (Mon ciné, 5 décembre 1929, portrait.) CIIÈVIIE (Jean). Amours masquées. Drame l'adiophonique. Bordeaux, impr.
Gounouilhou, 1932.
Est suivi de Descente aux enfers, skelc-h radioplionique en un acte, l'. 29 et suiv., IIIcLlallt en scène Mme SII.VAIN, M. SII.VAIN, ex-doyen de la Comédie-Française. — Agénor PIPEUI" journaliste. — M. nie POHTo-lhnm. — Employés.
G.\l.II'AUX. Ceux que j'ai connus : Silvain. (Comœdia, 19 août 1931.) LYONNET (llenry). Art. biogr. (Lal'ousse mensuel illustré, n° 287, janvier 1931, p. 609, photo P. Berger.) MAY (Jacques). Un demi-siècle chez Molière. Le jubilé de E. Silvain. (Lectures pour tous, avril 1928, p. 94 et suiv., et nombreuses illustrations.) Hommage à Silvain. Reprod. du tableau de J.-Dominique Van Caulaert. Marcelle MAUIIETTE. Silvain dramaturge sportif et 2 reprod. (Rampe, 1er et 15 septembre 1930.) Silvaill. Bulletin de l'Union des Artistes, septembre-octobre 1931, p. 7 et suiv., avec des adieux et des hommages (AUQUILLIÈHE, BAHTKT, V. BOUCHE», etc.).
SIAI.LA-Bouitoii.I.oN. Adieu à Silvaill. (Tanagm, 18 avril 1931.) REUILLAIID (Gabriel). Quand M. Silvain jouait le melo à Carpentras. (Candide, 18 août 1927.) Testament (en vers), présent ouvrage!, p. 81.
Certes, les traits de mon visage., p. 240. — Voir Piocu.
[SILVAIN (LOUISE).] BKHTON (René). Sonnet, sur la rentrée de Louise Silvaill.
(Colllœdia, 7 mai 1927.) SMLT (Robert DE). Le théâtre romantique. Les œuvres représentatives, 1929, in-12, 291 p. — Voir présent ouvrage, p. 321.
SOHEL (CÉCILE). Comment on devient comédienne. (Annales, 2 avril 1927, et article Comœdia, le 6.) Au Palais de Venise en regardant Mussolini. (Comœdia, 2 juillet 1931.)
Come intendo ci teatro. (Lctlura, 1er guigno 1931, et 3 illustr.) Mme Cécile SOIIEL a annoncé qu'elle écrit ses mémoires : « Je veux dire tout ce que je dois aux êtres de génie que j'ai eu l'heur de rencontrer. »
------------------------------------------------------------------------
SOREL (CÉCILE). Collection de Mme Cécile Sorel, sociétaire de la Comédie-Française.
Objets d'art. Vente G. Petit., jeudi 6 et vendredi 7 décembre 1928. In-8°, 40 p., 203 nos.
Bussy (Ch. DE). Deux comtesses de Ségur. (Femme de France, 20 mai 1928, photo.) FLAMENT (Albert). Le yacht de Mme Sorel à Sanary (dans Tableaux de Paris).
(Revue de Paris, lor décembre 1928.) LYONNET (Henry). Les grandes vedettes de l'affiche. Théâtre, concerts, musichall, cinéma : Cécile Sorel. [1927], in-16, 30 p., couv. illustrée et 8 portraits.
MICHEL (Georges-Michel). Une journée de Cécile Sorel. Une nuit de Mistinguett.
L. Querelle, 1928, in-12,125 p.
PANNETIER (Odette). Cécile Sorel intime. (Rie et Rac, 28 janvier 1933, et 6 illustr.) PONS (Justin). Comédie classique et romantisme. De Célimène à Marion de Lorme. (Revue indépendante de quinzaine, 1TC année, n° 13, 15 juillet 1927.) SOUZA (A. DE). Contribution à l'étude du théâtre en France pendant la Révolution.
Le rire au théâtre du 14 juillet 1789 au 9 thermidor an II. Bruxelles, L1 fi glantine, 1928, in-8°, 177 p., fig.
SPECTACLES A TRAVERS LES AGES (LES). Préface de Denys AMIEL. Éditions du Cligne, 1931, 2 vol. in-4° de 400 p. chacun, 48 pl.
STALLA-BOURDILLON (Jules). Au foyer de la Comédie-Française. Marseille, Soc. anon.
du Sémaphore de Marseille (ancienne maison Barlatier), 1931, in-16 carré br., 52 p., fig. et plan (tirage à 100 ex. numérotés).
Recueil poétique présenté de façon charmante, accompagné d'un plan du foyer. L'auteur en fait le tour, s'arrêtant. devant chaque buste qu'il présente en vers et commente de quelques notes d'histoire. P. 51-52, vers de l'auteur adressés a M. et Mm.' Silvain, dont il était le voisin aux Lccques.
TABOUREUX (Robert). Moscou! Une controverse. Pour la Comédie-Française. (Bulletin de l'Union des artistes, 1er août 1929, p. 13.) — Voir VILLEROSE.
TALMA (Fn.-J.). Projet inédit pour réorganiser la Comédie-Française. (Coraoedia, 7 juillet et suiv. 1929.) Correspondance avec Mme de Staël, suivie de toute la correspondance léguée à la bibliothèque Mazarine. Introd. de Guy DE LA BATUT. Éditions Montaigne, 1928, in-12, 230 p.
GIFFORD (G. H.). Racine and Talma. (Studie. in Philology, octobre 1930.) SALLES (Antoine). Talma à Lyon. Lyon, impr. du Salut public, in-16, 27 p.
— Voir COUET, GILDER, MONVAL.
[TALMA (JULIE).] MAROL (Hélie). Caroline-Cécile Vanhovc, vicomtesse de Chalost.
(Massalia, 21 décembre 1929.) REBECQUE (L. CONSTANT DE]. Lettres de Julie Talma à Benjamin Constant, 1798-1805. (Revue des Deux Mondes, 1er août-lcr septembre 1931.) HENRIOT (Émile). Julie Talma. (Temps, 4 août 1931.) LEVAILLANT (Maurice). La confidente d'« Adolphe » ou Julie Talma et Benjamin Constant. (Figaro, 31 juillet 1931.) TnÉATRE A PARIS AU XVIIIe SIÈCLE (LE). Conférences du Musée Carnavalet, 1929.
Payot, 1930, 240 p. et 16 ill.
TIIIATRE (LE), le cirque et le music-hall et les peintres, du xvme siècle à nos jours.
Préface de Camille MAUCLAIR. E. Flammarion [1927], gr. in-flo br., 20 p., 120 pl.
Nombreuses reproductions d'aeteuis de la Comédie-Française, scènes et décors.
------------------------------------------------------------------------
TRUFFIER (JULES). DROUINEAU. Un déracine dans la mêlée romantique. (Gaulois, 1er juin 1927.) — Douze études de scènes classiques parues dans Conferencia, illustrées de scènes et portraits.
L'Avare, n° du 15 décembre 1926, p. 39 à 46. — Le Bourgeois gentilhomme, n° du 15 janvier 1927, p. 130 à 138. — Les Femmes savantes, n° du 15 février 1927, p. 233 à 239. —
Iphi génie, n° du 15 mars 1927, p. 335 à 339. — Turcaret, n" du 5 mai 1927, p. 478 à 485. —
Le Comte de Boursoufle, n° du 5 juin 1927, p. 587 à 593. — Le Mariage de Figaro, n" du 5 juillet 1927, p. 94 à 109. — Le Jeu de l'umollr et du hasard, n° du 5 août 1927, p. 206 à 216. — L'fi preuve. n° du 5 septembre 1927, p. 316 à 324. — Le Legs, n° du 5 octobre 1927, p. 419 à 429. — On ne badine pas avec l'amour, n° du 5 septembre 1927, p. 538 à 545. — Il ne faut jurer de rien, n° du 20 décembre 1927, p. 52 à 58.
- Dix études de scènes du Théâtre romantique parues dans Conferencia, illustrées de scènes et portraits.
Ilernani, n" du 20 janvier 1928, p. 161 à 171. — Marion de Lorme, n" du 20 février 1928, p. 264 à 271. - - Lucrèce Borgia, n° du 5 mars 1928, p 318 à 330. - lltqj Rias, n° du 5 mai 1928, p. 520 à 534. — Chatterton, n° du 20 juin 1928, p. 48 à 54. — Henri III el sa cour, n° du 20 juillet 1928, p. 149 à 155. — AI/loI/Y, ne du 20 août 1928, p. 249 à 256. — AIlle de Belle-Isle, n° du 5 septembre 1928, p. 301 à 309. — La illai-ittre, n° du 20 juillet 1928, p. 360 à 365. — Lorenzaccio, n° du 20 novembre 1928, p. 559 à 569.
- Dix scènes du répertoire grec, commentées dans Conferencia, illustrées de scènes et portraits.
Jloly/,/u\me, n° du 5 janvier 1929, p. 107 à 112. — Les Erinnyes, n" du 20 janvier 1929, p. 157 à 1(;2. — illédée, iiO (lit 5 février 1929, p. 207 à 214. — Am/roIllQl/w', n° du 5 mars 1929, p. 313 à 318. — Prométhée, n° du 5 avril 1929, p. 414 à 419. —Œdipe roi, n° du 5 mai 1929, p. 518 à 524. — Antigone, n° du 20 juin 1929, p. fil à "7. - Al/restis, n° du 5 août 1929, p. 199 à 204. — Le Jeune Malade, n° du 5 septembre 1929, p. 310 à 315. — (;alaté,., n° du 20 septembre 1929, p. 355 à 363.
— Dix scènes de Shakespeare, commentées dans Conferencia, illustrées de scènes et portraits.
Ilamlet, n° du 20 décembre 1929, p. 39 à 49. — Le Songe d'une nuit d'été, n° du 5 janvier 1930, p. 95 à 101. — lîichard III, n° du 5 février 1930, p. 201 à 208. — Le Conte d'hiver, n" du 20 mars 1930, p. 358 à 363. — Othello, n° du 20 avril 1930, p. 456 à 466. — La Mégère apprivoisée, n° du 20 mai 1930, p. 558 à 565. — Shylock ou Le Marchand de Venise, n" du 20 juillet 1930, p. 147 à 153. — Roméo et Juliette, n° du 20 août 1930, p. 248 à 257. —
Mesure pour mesure, n° du 5 septembre 1930. p. 300 à 309. — Le Soir des liois, n° du 20 octobre 1930, p. 453 à 460.
— Dix comédiens célèbres dans leur meilleur rôle. Études parues dans Conlerencia, illustrées de scènes et portraits.
GOT (Le Fils de Giboyer), n° du 5 janvier 1931, p. 98 à 106. — COQUELIN aîné (L' Rlourdi), n° du 20 janvier 1931, p. 148 à 153. - DELAUNAY (Le ('handelier), n° du 20 février 1931, p. 254 à 259. — MOUNET-SULI.Y (Joad), n° du 5 mars 1931, p. 308 à 314. — Mme FAVAUT (Julie), n° du 5 mai 1931, p. 505 à 513. — Lucien GUITRY (Kean), n° du 20 mai 1931, p. 554 à 564. — Suzanne REïciiEisnEno (La Souris), n° du 5 juillet 1931, p. 92 à 103. — Sarah BEltNIlARDT (Ruy Blas), n° du 5 septembre 1931. — RÊJANE (Zaza), n° du 20 novembre 1931, p. 563 à 570. — Julia BARTET (Francillon). n° du 5 décembre 1931, p. 617 à 626.
- Dix comédiens célèbres dans leur meilleur rôle. Etudes commentées dans Conferencia, illustrées de scènes et portraits.
POTIER (Le Bourgmestre de Saardam), n° du 20 décembre 1931, p. 43 à 54. — Mlle DuCIIESNOIS (Marie Stuart), n° du 20 janvier 1932, p. 144 a 157. — M"° MARS (Falérie), n° du 20 février 1932, p. 244 à 255. — T ALlIIA (L'École des vieillards), n° du 20 mars 1932, p. 353 à 362. — Frédérick LEMAÎTRE (Trente ans ou La Vie d'un joueur), n° du 20 avril 1932, p. 450 à 462. — FIRMIN (Doit Juan d'Autriche) n° du 20 mai 1932, p. 555 à 565 — BOCAGE (Lucrèce), n° du 5 juillet 1932, p. 93 à 102. — LICIER (Les Rurgraves), n° du 20 août 1932,
------------------------------------------------------------------------
p. 249 à 260. — Marie DonvAL (Marie-Jeanne ou La Femme du peuple), n08 du 5 octobre et du 20 octobre 1932. — RACIIEI, (Le Moineau de Lesbie), ià,3 du 20 novembre 1932, p. 566 à 579.
TRUFFIER (JULES). Quelques mots sur l'enseignement dramatique. (Temps, 28 juillet 1930.) « M. J. Truffier, pendant de longues années, s'est voué avec ardeur à sa tâche professorale, Cessant d'exercer le métier d'acteur, il en maintenait le culte et sa probité s'entourait de scrupules. On trouve en lui le représentant d'une race très compromise : celle du comédien lettré. Ses idées s'inspirent du traditionalisme le plus convaincu. La doctrine qu'elles servent paraît parfois étroite. Kilo s'appuie du moins sur une connaissance approfondie des bons acteurs, des textes nourriciers et sur une fervente pratique: du répertoire" (Extrait des quelques lignes de M. Pficrre] BfnissoN], qui présente cet article de M. Truflier dans sa Chronique théâtrale.) — M. de Féraudy. (Figaro, 12 mai 1930.) — Un romantique libre (Gustave Drouincau). (Mercure de France, n° 779, 1er décembre 1930.) — Le cinquantenaire du Monde où l'on s'ennuie. (Revue des Deux Mondes, 15 avril 1931.) — Stances à Molière. (Revue des Deux Mondes, 1er février 1932.) Dites à la Comédie-Française par M. ALIIERT-LAMBERT.
— L'incendie du Théâtre-Français. (Les Marges du 10 juillet 1932, t. L, n° 191.) — Georges Noblet. (Figaro, 5 février 1932.) — et CnANu (J.). Un Châtiment. Pièce en un acte, en prose, d'après une nouvelle de Paul BOURGET. Calmann-Lévy, 1929, in-12, 34 p. — Voir présent ouvrage, p. 112.
— Les comédiens à l'Institut [avec Jacques CIIANU]. (Mercure de France, n° 739, du 1er avril 1929.) Ce qu'ils y ont fait. Leur exclusion. Les revendications de MOUNET-SULLY. Conclusions.
— Représentations de retraite (avec Jacques CIIANU). (Mercure de France, n° 76, 15 mai 1930.) UNIIAIN (abbé Charles) et LEVESQUE (abbé K.). L'Eglise et le Théâtre [sous Louis XIV]. Grasset, 1930, in-8°, 310 p.
VADRÈNE (Pierre). Quatre grands doyens. (Rampe, 15 janvier 1930, photo Nadar et G.-L. Manuel frères, dont M. Albert-Lambert en athlète complet.) V AIT.l.AT (Léandre). Le décor et la vie. A la Comédie-Française. (Temps, 18 juillet 1928.) Important article où l'auteur, à propos du Cycle du XVIIIe siècle, établit des comparaisons entre les interprètes actuels et les peintres du temps, les mises en scène de la ComédieFrançaise et les costumes, « l'analogie entre l'art et le théâtre d'une époque ».
VALMY-BAYSSE (JEAN), secrétaire général de la Comédie-Française1. André Gill, roman d'un caricaturiste. Marcel Seheur, 1927, fort vol. in-4°, 332 p., nombreuses illustrations.
1. Les activités diverses — livres, articles, radiophonie — du secrétaire général de la ComédieFrançaise réclament une notice spéciale.
Depuis 1927, en effet, Jean VALMY-BAYSSE, tout en assurant régulièrement son service à la Comédie-Française, n'a pas cessé de collaborer quotidiennement à de nombreux journaux et revues de Paris, des départements et de l'étranger. Il a notamment publié, dans l'llistoire des mœurs et de la curiosité, dirigée par John Grand-Cartcrct (librairie de la Curiosité et des Beaux-Arts), deux
------------------------------------------------------------------------
VALMY-BAYSSE (Jean). Gustave Doré. Marcel Seheur, 1930, fort vol. in-4°, 356 p., nombreuses illustrations.
— En 1492, épisode dramatique en un acte, en vers, joué par la tournée des Villes d'or. Librairie théâtrale, 1930, in-16, 40 p.
— Le Cœur et les yeux, poèmes. Éditions de La Guiterne, 1932, in-16,112 p.
— Figures, poèmes. Les Amis d' Édouard, 1932, in-12, 54 p.
VAN niîn Sciiamc (Henriette Roland llolot). Over Dramatisehe Kunst. Rotterdam, W. L. et G. Bru.nse., 1928, in-8°, 316 p.
Vn.umosE (U.-ll. DE). Moscou ! Une controverse. Contre la Comédie-Française. (Hidlelin de l'Union des artistes, 1er août 1929, p. 15.) — Voir Taiiouhkux.
Vili-ktier (Pierre). Un siècle de romantisme. (Rampe, 1ER avril 1930.) Très licllc photo de MouNET-Sun.Y, dans M. cie Saint-Vallior, Le liai, s'amwle, et de SII.VAIN.
VINSON (Paul). Comment on sabote les textes du répertoire. 1ER exemple : Un Caprice. (Comœdia, 23 avril 1927.) — Inexplicables mutilations du texte de Tartuffe (coupures minimes, acte 1, scène 2 ; acte II, scène 4 ; acte V, scènes 3, 4 et 5). (Comœdia., 28 juillet 1927.) — Les débuts de Scdaine au Théâtre-Français. (Comœdia, 12 janvier 1928.) — Voir GAUTHIER.
importantes éludes sur le Diable, le sabbat et leurs images (t. II) et sur les Anciennes Marri ères de Paris (I.. V) ; dans les Visages de la France (éditions des « Horizons de France ») : Le PoitO/l, la Sainlonge el l'Angoumois (t. 11) ; dans la Revue. des Deux Mondes du lor décembre 1931, une suite do sonnets : La Mort de l'automne; dans les Spectacles à travers les âges (t. I ; éditions du « Cygne Il) : Le Théâtre dramatique contemporain ; dans les Lectures de la quinzaine, il public une longue nouvelle : La comédie du passé; en 1928, il donnait des contes au Petit Parisien, à l'Écho de Paris, à ParisSoir, etc., et, de 1928 à 1930, à la Petite Gironde, une suite d'histoires régionales : Les contes de Ici .Iaille el de l'Estey ; il écrivait un message quotidien à la Volonté et il assurait, en outre, la direction littéraire, qu'il quittait en février 1929; il prenait peu après la critique d'art du Monde illustré, où il publiait chaque année, jusqu'en 1932, un numéro spécial sur les Salons. Il tient actuellement la même rubrique au Miroir du Monde. Radio Magazine publie chaque semaine un article de Jean Valiny-Bayssc.
De 1927 à la fin de 1932, Jean Valmy-Baysse n'a pas donné moins de quatre-vingt-dix confél'Onces en France, en Hollande, dans le grand-duché de Luxembourg, on Belgique. Entré à RadioParis en août 1925, il a, pendant la même période et avec une régularité que les vacances ne pouvaient arrêter, parlé cent vingt-quatre fois devant le micro, soit pour commenter des ensembles poétiques, soit pour présenter des œuvres des répertoires classiques et modernes. Il y faisait également représenter des pièces : Le Mur, La Pension alimentaire, En 1492, et un mystère moderne : Images saintes.
Enfin, Jean Valmy-Baysse, qui, ayant pris rang parmi les fondateurs de l'Association des Écrivains combattants, comme trésorier, et était à la fois vice-président honoraire de cette Société et président de sa Caisse mutuelle de retraite, fut, en 1927, élu pour la deuxième fois au Comité de la Société des Gens de lettres et, pour la deuxième fois, porté à la vice-présidence. En 1928, la Maison (le poésie, fondée par Émile Blémont, étant définitivement constituée, Jean Valmy-Baysse entrait dans le bureau comme vice-président et, en octobre 1931, il était élu à la présidence.
------------------------------------------------------------------------
V
QUELQUES CONFÉRENCES (1927-1932)
De même que j'ai renoncé à dresser une bibliographie complète, je ne prétends pas non plus énumérer toutes les conférences données dans le vaste monde par les membres de la Comédie-Française. Il faut simplement mentionner quelques-unes de ces causeries qui, pour la plupart, intéressent directement la Maison et n'ont pas été imprimées.
1927. Mmc Cécile SOUEI. parle aux Annales de la Comtesse du Barry.
Septembre. — M. J. TnUFFIEH (voir ci-dessus la Bibliothèque du Comédien franfais) donne, au Cercle des Armées de terre et de mer, une conférence sur V Acteur et l'école.
Mlle Marie LECONTE et M. Roger MONTEAUX font, au Havre, une causerie dialoguée sur les Déclarations d'amour au théâtre puisées dans les classiques.
1928. 21 mars. — Au Lyceum, conférence de Mme DEVOYOD : Le théâtre et les amateurs.
15 novembre. — M. ALEXANDRE parle au théâtre des Célestins, à Lyon : Les ménages à la Comédie, de Molière à nos jours. « Sur soixante-huit sociétaires et pensionnaires existant actuellement, quarante-quatre sont mariés. Sur ces quarante-quatre, il y a eu quatorze mariages entre comédiens, soit de la Maison, soit du dehors, et trente mariés avec des personnes étrangères au monde du théâtre. Ces quarante-quatre artistes ont eu à eux tous quarantequatre enfants. Les quatre ménages de la Comédie sont : M. et Mme Silvain, M. Alexandre et Mme Robinne, M. Georges Le Roy et Mme Delvair, M. Ch.
Granval et Mme Madeleine Renaud. »
Mme Mad. ROCII parle, aux Annales et à Comœdia, de Marie Dorval.
1929. 28 février. — M. Ricou, ancien secrétaire général de la Comédie-Française, donne à la Société des Amis de l'Université, grand amphithéâtre de la Sorbonne, une conférence sur la Vie intérieure de la Comédie-Française.
8 mars. — M. Jean CROUÉ parle à l'Institut d'Action française : Le comédien dans la Société de l'ancien régime (compte-rendu et extraits par Henri Longnon, Action française, 14 mars).
M. Denis D'INÈS parle, aux Annales, des Plus beaux vers de théâtre.
En 1928 et 1929, Mlle NIZAN, au cours de tournées en province, parle de la Fiancée et conférencie sur la Mode (voir Bibliothèque dit Comédien français).
1932. - Aux Annales, Mlle Marcelle ROMÉE, avec MM. André LANG et Raymond BERNARD : Le spectacle en désordre.
30 novembre. — Des mises en scène de la Comédie-Française sont présentées au Salon d'automne : Les Fourberies de Scapin, décor de GRANVAL. — A quoi
------------------------------------------------------------------------
rêvent les jeunes filles, décor de Marie LAURENCIN. — Une Nuit de décembre, décor de R. QUELVÉ. — M. J. VALMY-BAYSSE fait les présentations et met la Comédie-Française au premier rang des théâtres d'avant-garde.
Mais -- surtout depuis la retraite de l'érudil maître Jules TnuFFIEIt, et sans parler de M..1. V AUly-BAYSSE - - le grand conférencier de la Comédie-Française, et jusque sur la scène même du théâtre avec les matinées poétiques consacrées aux Chansons (voir Al. P.), reste l'éminente sociétaire Mme DI'SSANE.
En plus des conférences données aux Annales, publiées dans Conferencia, et dont le détail ligure à la Bibliothèque du Comédien français, ci-dessus, en plus de celles, si remarquables et très suivies, données à la salle de (léograpbie par la Société des conférences, et publiées dans la Hevue hebdomadaire (voir également ci-dessus, je mentionne :) A l'étranger : 1927. - Suède, Norvège, Danemark, puis Italie, sur la Comédie-Française hier et aujourd' hui.
Les comédiens romantiques et Sarah Bernhardt (Institut français de Londres).
1928. — Deux amoureux de la Comédie sous la Terreur : Labussière et Bonaparte (Fribourg, Berne, Zurich, La Chaux-de-Vonds, Lausanne, Cenèvp).
1929. — Bonaparte et Labussière (Rotterdam, La Haye, Deventer).
Comment on devient sociétaire de la Comédie-Française (ïlengelo).
Les médecins au théâtre (Breda).
La Comédie-Française (Le Caire [pendant la tournée officielle de la ComcdieFrançaise]).
1930. - Molière, fondateur de fa Comédie-Française (Barcelone [Conferencia Cluhl).
1931. - Deux amoureux de la Comédie sous la Terreur : Labussière et Bonaparte (Châteauneuf).
Les médecins au théâtre (Neuchâtel [Suisse]).
Le monde où s'ennuyait Pailleron (Institut français de Londres).
La Comédie-Française collaboratrice de l'Université (Dublin [Irlande]).
La Fontaine (Dublin).
Les femmes dans Molière ( Dublin).
Musset et les comédiennes (Barcelone [Confel'encia Cluh]).
1932. — Deux amoureux de la Comédie sous la Terreur : Labussière et Bonaparte (Florence [Italie]).
Les compagnons de Molière (Milan).
Sarah Bernhardt (Louvain [Belgique]).
Soubrettes de Molière (Bruxelles).
En France, il a été relevé (sauf omission) : Beaumarchais et ses modèles : 1930 (Rennes). — 1932 (Cbambéry, Saint-Brieue).
Comédiens français et italiens, de Scaramouchc aux Fratellini: 1927 (Paris [Comité France-Italie]).
------------------------------------------------------------------------
Comédiennes romantiques : 1927 (Angers).
Comment on devient sociétaire de la Comédie-Française : 1929 (Paris [Studios Astracolor, Henri Manuel]). — 1931 (Nevers) 1.
Deux muses de Molière : 1931 (Grenoble, Gap).
Du chariot de Thespis ait Train bleu: 1931 (Bourges, Valence, Avignon).
La Comédie-Française : 1930 (Béziers).
La grande Maison et le répertoire : 1932 (Université des Annales).
L'âme ardente des artistes : 1932 (Saint-Malo, Rennes, Saumur, Quimper, Angers, Lorient)
La scène et l'écran : 1932 (Nancy [Ligue de l'Enseignement]).
Le comédien sans paradoxe : 1931 (Lyon, Paris [Théâtre Michel, au profit de Pontaux-Dames]).
Le Malade imaginaire (avec scènes) : 1927 (Bordeaux).
Le monde où Pailleron s'ennuyait : 1930 (Toulon, Aix). — 1931 (Tours, Albi).
Le rire de Molière : 1932 (Amiens).
Les médecins an théâtre : 1927 (Belfort, Epinal). — 1928 (Avignon, Montpellier, Béziers). — 1930 (Auxcrre). — 1931 (Toulouse, Bergerac, Boulogne-sur-Mer). —
1932 (Amiens, Senlis, Saint-Maixent, Vannes, Saint-Nazaire, Lons-le-Saulnier).
Molière et Louis XIV : 1930 (Lyon, Strasbourg). — 1932 (Tours).
Molière et ses amis : 1932 (Rennes, La Hoehelle, La Roche-sur-Yon, Pau, Toulouse).
Mounet-Sully : 1931 (Angoulême).
Musset et les comédiennes : 1930 (Laval). — 1931 ( Chartres, Chambéry). — 1932 (La Rochelle).
Sarah Bernhardt: 1929 (Carcassonne, Cahors). — 1930 (Rouen). — 1932 (Chartres).
Soubrettes de Molière : 1931 (Castres). —1932 (Pau).
Souvenirs du théâtre aux Armées: 1932 (Brest).
Tartuffe (avec scènes) : 1931 (Bordeaux).
Trois poètes de mon pays : F. Jammes, Toulet, Tristan Derème : 1930 (Bordeaux).
Au banquet offert à Geo Lefèvre, en octobre 1932, Mmo DUSSANE pouvait dire par expérience : « Vous croyez qu'on ne pratique pas le sport à la Comédie-Française? La Comédie-Française ne craint aucune équipe, aucune individualité dans un sport qu'elle pratique de façon intense, le sport ferroviaire. Dans ce sport-là, elle est imbattable. » (G. BÉNAc, Paris-Midi, 5 oct.)
1. On rappelle i cc propos le quatrain que fit Silvain de Mme Dussano à ses débuts : « Soubrette née, ollo a la gaîté des pinsons, Son riro seul vaut mieux que toutes mes leçons.
11 ne faut à Dussane avant d'être Dorine Qu'un peu moins de jeunesse, un peu plus de poitrine. »
------------------------------------------------------------------------
VI
QUELQUES NOTES D'ART (1928-1933)
Même après avoir envisage pour chaque pièce le rôle des Comédiens français en tant que metteurs en scène, auteurs de maquettes et de décors, et sans aller jusqu'à mentionner l'art caricatural très développé, par une sorte de tradition, chez plusieurs d'entre eux, un ouvrage qui voudrait être aussi complet que possible sur la Comédie-Française et ses interprètes devrait se terminer par un chapitre : BEAUX-ARTS. Le dépouillement des catalogues des Expositions et des Salons, que je me propose de faire par la suite, ne manquera pas de mettre une fois de plus en lumière les qualités de peintres de certains interprètes et en même temps qu'il montrera combien la beauté et le caractère de certains modèles, sociétaires ou pensionnaires de la Comédie-Française, ont inspiré les maîtres de l'art. Publions donc cette année, et à titre de simple indication, ces petites notes, qui complètent celles déjà données p. 45 et suiv.
1928. Au Salon des indépendants, Ch. GnANvAL expose le portrait de Mme Mad.
RENAUD (reproduction Comœdia, 20 janv.) 1929. Mme DELVAIR est choisie par le sculpteur BOUCIIART pour enseigner aux élèves de l'École des Beaux-Arts l'art de se draper à la façon antique.
Le portrait de Mme DusSANE, par JONAS, est exposé à la galerie Charpentier (exposition du Centenaire de la « Revue des Deux Mondes », n° 331 du catalogue).
1981. Au Salon d'automne, buste de Léon BERNARD par le sculpteur DÉJEAN.
DE MAX. Portrait, par Pierre DE GUINGAND.
1932. 7 mai. — La Commission des monuments historiques visite à Marly-le-Roi l'atelier de vitraux de M. Edmond LE Roy, qui a découvert un procédé permettant de reproduire exactement tous les vitraux anciens.
Cf. Georges Le Roy, maître verrier, par MARCELLE-MAURETTE. (Rampe, 15 décembre 1930.) Au Salon d'automne, exposition par RUIILMANN des projets de décors pour une pièce de M. Paul Géraldy (Christine).
------------------------------------------------------------------------
VII
DISQUES
Introduire les disques enregistrés jusqu'en 1932 par les artistes de la Comédie-Française dans un livre consacré à cette Maison est une innovation dont je sais tous les périls, et d'abord celui de n'être pas tout de suite complet. Il n'existe pas de dépôt légal obligatoire pour les disques enregistrés — le fait est d'ailleurs très regrettable — et aucune bibliothèque, pas même celle de la Comédie-Française ou les Archives Hondel, n'a songé à recueillir depuis l'origine des machines enregistrantes les voix des Comédiens français qùi, maintenant, se sont tues.
Seule, l'Université de Paris, dès 1910, et sous l'impulsion du maître Ferdinand Brunot, s'est préoccupée de la question. Avec des moyens restreints et de fortune, le professeur Brunot a fondé le Musée de la Parole, à la fois laboratoire et conservatoire, et cet important Institut, aujourd'hui dirigé par M. Fouché, professeur a la Sorbonne, et M. Roger Dévigne, l'écrivain connu, compte environ 12,000 disques, surtout de folklore musical : il constitue la plus importante collection du monde. Quelques disques des meilleurs diseurs, dès l'origine, ont été également conservés dans cette « phonomatèque », et le Musée a également fait enregistrer pour la postérité les voix d'hommes célèbres. J'ai reçu le meilleur accueil des directeurs, que je suis heureux de remercier tout particulièrement. Les disques d'interprètes de la Comédiefrançaise enregistrés par le Musée de la Parole sont précédés d'un astérisque.
Ceux aujourd'hui disparus complètement de chez les fabricants, dont il m'a été impossible d'indiquer la référence exacte et dont un exemplaire existe dans les riches collections de l'Université de Paris, sont indiqués A. P.
Certaines entreprises de phonographes, en effet, qui avaient enregistré au début de cet art nouveau les voix d'illustres artistes, comme celle de MounetSully, n'ont pas conservé ces disques primitifs, et le souvenir en a même disparu de leur catalogue et de leurs archives1. Il faudra donc un peu de temps,
1. Que n'a-t-on suivi l'exemple donné par Mme Marguerite Chenu. Dès 1900, à l'Exposition universelle, elle avait eu l'idée géniale de combiner les deux inventions du cinématographe, alors naissant, et du phonographe — vieux de trois années seulement — et avait en somme organisé ce jouet nouveau, le premier cinématographe parlant. On y voyait, on y entendait COQUELIN aîné dans sa scène des Précieuses ridicules; Sarah BERNHARDT (Hamlet) et Pierre MAGNIER (Laertes) dans Hamlet, etc. Ces disques et ces pellicules ont été conservés.
M. René GOUTCHOT, l'actuel administrateur-directeur de la firme Odéon, a bien voulu faire pour moi des recherches dans ses archives et m'a très aimablement écrit : « Non seulement il ne m'est plus possible de vous fournir les disques, mais les renseignements que vous me réclamez sont euxmêmes introuvables. En cnet, alors que, comme tant d'autres, j'ai dû, lors de la mobilisation, partir dès le premier jour des hostilités, notre Société a été, durant toute la guerre, entre les mains, en tant que direction, de certaines personnalités qui n'ont pas compris l'importance de garder tout
------------------------------------------------------------------------
et je m'en excuse, pour compléter cette liste, qui, si elle est exacte pour les documents contemporains et va jusqu'à respecter les appellations mémo des fabricants, n'est qu'une simple esquisse du point de vue documents d'histoire.
1
ESSAI D'UNE LISTE DES DISQUES ENREGISTRÉS I»AR LES SOCIÉTAIRES ET PENSIONNAIRES DE LA COMÉDIE-FRANÇAISE DE L'ORIGINE A 1932
ABRÉVIATIONS
A. P. = Archives de la Parole.
Col. = Columbia.
Dec. = Decclt (Edison llell).
Lum. = Lumen.
Parl. = Parla pltone.
Pa = Pathé frères.
Pol. = Polydore.
Oll. = Odéon.
V. de s. M. = Voix de son MaUre.
M. ALBEHT-LAMBEHT FILS
François COPPÉE. L' Épave. 566.025 N 30 (Pol.) Victor Huco. Le Revenant. 561.037 N 25 (Pol.) CORNEILLE. Le Cid. Récit du combat : « Sous moi donc, cette troupe s'avance. » W 1058 CORNEILLE. Le Cid. Stances : « Percé jusqucs au fond du cœur. » (V. de s. Al.) Alfred DE MUSSET. Lucie. Élégie. W 1076 Victor HUGo. Ruy Blas. Monologue du Ve acte : « C'est fini, rêve éteint. » (V. de s. Al.) Fr. COPPÉE. Les Aïeules. W 108 Fr. COPPÉE. La Bénédiction. 0 (V. de s. M.) CORNEILLE. Polyeucte. « Source délicieuse, en misères féconde. » W 104 (A. P.).
M. ALEXANDRE
H. LAVEDAN. Le Duel, avec M. Roger MONTEAUX. 171.120 « Scène finale du IIE acte. » (En deux parties.) 30 verte (Od.) SCAPINI. Une Page d'histoire. (Une seule face.) D. 19.274 (Col.) LA FONTAINE. Les Animaux malades de la peste. W 703 (V) LA FONTAINE. Le Chêne et le l'oseau.. (Pa.)
ce matériel, ce qui fait que les matrices ont été envoyées à la fonte et tout le matériel publicitaire qui faisait cependant le fonds de la maison, a été remis au pilon. C'est évidemment une perte pour ainsi dire irréparable. En rassemblant mes souvenirs qui, très probablement, sont fidèles, mais dont je ne peux cependant vous garantir l'entière valabilité, je crois pouvoir vous dire que Mme Sarali BERNIIARDT avait enregistré notamment : Phèdre, Théroignc de Méricowt.
« COQUELIN ainé avait enregistré certaines scènes de Cyrano de Bergerac.
« COQUELIN cadet, les monologues faisant habituellement partie de son répertoire.
« MOUNET-SUJ.t.Y nous avait apporté sa collaboration en enregistrant certains classiques.
« DE FÉRAUDY, certains extraits des pièces qu'il avait créées, notamment : Les Affaires sont les affaires.
« Jacques FENOUX nous avait donné Ruy Blas : « Bon appétit, Messieurs. », Horace (Plaidoyer), Le Cid (Stances et récit de la bataille), Hamlet (monologue), etc., etc. »
------------------------------------------------------------------------
LA FONTAINE. Le Savetier et le financier. (A. P.) Victor HUGo. L'Enfant grec. W 705 (V) (Pa.) Gustave NADAuu. Les Trois Hussards. W 702 (V) (Pa.) La Marseillaise. (A. P.)
M. LÉoN BERNARD
MOLIÈKE. L'Ecole des femmes, avec Mlle Berthe Bovy. 170.144 Acte II, Scène 6 : « La promenade est belle. » (En deux parties.) 30 verte (Od.) Victor HUGo. Herl/aui. Rôle de « Ruy (jouiez ». IIIe acte, Se. 2. X 3.475 Victor IIUGO. Hernani. Rôle de « Ruy Gomcx H. Ille acte, Se. 6. verte (Pa.) MOLIÈRE. Tartuffe. Acte I. Récit, de « Cléante ». X 3.440 MouimE. Le Dépit amoureux. Acte IV. Scène de « Gros-Hcné ». verte (Pa.) MOMKHE. Les /femmes savantes. Acte II. Scène de « Chrysale ». X 3.441 MOLIÈRE. L'École des femmes. Acte III. Scène d « Arnoiphc ». verte (Pa.) Victor lluuo. Huy lilas. Rôle de « Don César ». Ier acte, Scène 2. X 3.476 Victor HUGo. Le Roi. s'amuse. Rôle de « Triboulet ». IIe acte, Scène 3. verte (Pa.) Ed. ROSTAND. Cyrano de Bergerac, a) « Tirade des Nez ». b) « Tirade des Non, merci ! » (Pa.) Raoul PONCIION. Le Gigot, tiré de la « Muse au Cabaret ». X 93.012 (V) Raoul PONCIION. La Soupe à l'oignon, tiré de la « Muse au Cabaret». (Pa.) Victor HUGO. Ruy lilas. Rôle de « Don César ». 1er acte, Scène 2. X 3.476 (V) Victor HUGo. Le Roi s'amuse. Rôle de « Triboulet ». IIE acte, Scène 3. (Pa.) Raoul PONCIION. La Salade. X 93.019 (V) Raoul PONCIION. La Bouillabaisse. (Pa.) MOLIÈHE. Tartuffe. X 3.939 (V) a) « Que le ciel à jamais » (scène du IIIe acte, lre partie). — b) « Il est vrai, mais parlons » (scène du IIIe acte, 2e part.). (Pa.) MOLlÈHE. Tartuffe. « .Je sais qu'un tel » (scène du Ille acte, 3E partie). X 3.996 (V) MOLlÈnE. Deux Poèmes. • (Pa.) MOLIÈKE. Tartuffe. Acte 1. Récit de « Cléante ». X 3.440 (V) MOLIÈRE. Le Dépit amoureux. Acte IV. Scène de « Cros-Heué JI. (Pa.)
M. GEOHGES BERR
LA FONTAINE. La Cigale et la fourmi, deux interprétations différentes. 166.182 LA FONTAINE. Le Lion amoureux. 25 verte (Od.) LA FONTAINE. Le Chat, la belette et le petit lapin. 166.183 LA FONTAINE. Le Chat et le vieux rat. 25 verte (Od.) Clément MAROT. Le Lion et le rat. 166.184 LA FONTAINE. Le Chêne et le roseau. 25 verte (Od.) RONSARD. Sonnet pour Hélène. A Cassandre. (Poèmes.) 166.185 LA FONTAINE. Le Loup et le chien. 25 verte (Od.) LA FONTAINE. Le Savetier et le financier. 166.249 LA FONTAINE. Le Cochet, le chat et le souriceau. 25 verte (Od.)
------------------------------------------------------------------------
LA FONTAINE. La Jeune Veuve. 166.308 LA FONTAINE. L'Ours et les deux compagnons. 25 verte (Od.) A. MORTIER. Le Chirurgien du roi s'amuse. (Fantaisie.) 166.309 (En deux parties.) 25 verte (Od.) BEAUMARCHAIS. Le Barbier de Séyille, avec M. DEIIELLY. 166.401 Acte I, Scène 2 : « La rencontre de Figaro et du comte Almaviva. » (En deux parties.) 25 verte (Od.) LA FONTAINE. Les Animaux malades de la peste. 171.084 LA FONTAINE. Le Conseil tenu par les l'llis. — Le Coche et la mouche. 30 verte (Od.) LA FONTAINE. Les Deux Pigeons. 171.085 LA FONTAINE. La Mort et le mourant. 30 verte (Od.) Th. DE BANVILLE. Gringoire. 171.089 a) « Ballade des pauvres gens. » — b) « La ballade des pendus. » 30 verte (Od.) MOLIÈUE. Les Précieuses ridicules, avec Mlle Marie LECOTE et Mlle Béatrice BRETTY. 171.111 Scène 9 : « Eh bien! Mesdames, que dites-vous de Paris? » (En deux parties.) 30 verte (Od.) BEAUMARCHAIS. Le Mariage de Figaro. 171.110 « Monologue du ve aele. » (EH deux parties.) 30 verte (Od.)
M. PIERRE BEHTIN
DÉSAUGIEUS. Paris à cinq heures du matin. 33.011 llÉHANGEH. Le Roi d'Yvetot. 25 bleue (Lum.) BONNAUD-STANISLAS-HEINTZ. Le Mariage démocratique. 33.012 BONNAUD-CIIRISTINÉ. La Vie de château. 25 bleue (Lum.) BIRANGER. Le Grenier. F. 2.088 DARCY. La Tour Saint-Jacques. (Dec.)
M. PIERRE BERTIN et Mlle MADELEINE BEN A LU)
La Vertu en péril. F. 2.087 La Retraite (avec accompagnement d'orchestre). (Dec.)
Mlle BERTHE BOVY
MOLIÈRE. L'École des femmes, avec M. Léon BEUNAIW. 170.144 Acte II, Scène 6 : « La promenade est belle. » (En deux parties.) 30 verte (Od.) Robert BRISACQ. Agonie. (Un acte phonographique en deux 166.684 parties.) 25 bleue (Od.) Jean COCTEAU. La Voix humaine. D. F. X. 40-41 (Col.
Jehan RICTUS. La Jasante de la vieille. (Extraits de Le Cœur populaire.) B. F. 7 (Col.)
Mlle BÉATRICE BRETTY
MOLIÈRE. Les Précieuses ridicules, avec M. Georges BERR et Mlle Marie LECONTE. 171.111 Scène 9 : « Eh bien ! Mesdames, que dites-vous de Paris? » (En deux parties.) 30 verte (Od.)
------------------------------------------------------------------------
M. ANDUÉ BRUNOT
MOLlÈHE. Les Précieuses l'idicules. Scène de 1' « Impromptu ». D. F. 6 V. HUGO. Ituy Blas. Rôle de « Don César » (fragment du 1er ac.). (Col.) FLORIAN. Le Singe qui montre la lanterne magii/ue. D. F. 8 LA FONTAINE. Le Savetier et le financie,.. (Col.) Ed. ROSTAND. Chantecler. « Hymne au soleil. » D. F. X. 9 Ed. ROSTAND. Le Divan. (Col.) Ed. HOSTAND. Chantecler. « Lever du soleil. » (Col.) Ed. ROSTAND. Cyrano de Bergerac. D. 19.060 « La tirade des nez. » — « Non, merci. » (Col.)
Mme BEitTlIE CERNY
Henry BATAILLE. Maman Colibri, avec Mme Suzanne DiiVOYOD. 238.493 Acte IIT, Scène 6 : « Maman Colibri et Madame Ledoux. » (En deux parties.) 25 verte (Od.) MOLIÈHE. Le Misanthrope, avec Mme Suzanne DEVOYOU. 170.150 Acte III, Scène 5. (En deux parties.) 30 verte (Od.)
MME ANDRÉE DE CLIAUVERON
Alfred DE MUSSET. Chanson de Mimi Pinson.
Alfred DE MUSSET. Le Rideau de ma voisine. (A. P.) LA FONTAINE. La Laitière et le pot au lait.
LA FONTAINE. Le Chat, la belette et le petit lapin. (A. P.) LA FONTAINE. Le Loup et l'agneau. — La Mort et le bûcheron.
LA FONTAINE. La Cigale et la fourmi. — Le Cor beau et le renard. (A. P.)
M. CROUÉ
MOLIÈHE. Le Médecin malgré lui, avec M. LAPON et Mllc NIZAN. 238.312 Scène de la « Consultation ». (En deux parties.) 25 verte (Od.)
M. DEIiELLY
BEAUMARCHAIS. Le Barbier de Séville, avec M. Georges lhnlt. 1G6.401 Acte I, Scène 2 : « La rencontre de Figaro et du comte Almaviva. » (En deux parties.) 25 verte (Od.)
M. DENIS D'INÈS
Ed. HOSTAND. Cyrano de Bergerac. P 818 Acte I. Tirade des Nez : « Ah non ! c'est un peu court. » — Acte II. Tirade des : « Non, merci ! Et que faudrait-il faire? » (V. de s. M.) MOUÈRE-LULI,I. Exemples de danses du Ier acte du Bourgeois gentilhomme. (Diction avec orchestre.) P 809 Menuet du Bourgeois gentilhomme. (Diction avec orchestre.) (V. de s. M.)
------------------------------------------------------------------------
MOLIÈUE. Dépit amoureux. (IVe acte.) Tirade sur les Femmes : « Et moi, je ne veux plus m'embarrasser de femmes. » P 830 MOLIÈIlE. Les Femmes savantes. (110 acte.) Tirade de Chrysale ; « Voulez-vous que je dise, il faut qu'enfin j'éclate. » (V. de s. M.) MOLIÈRE. L'Avare. (Ier acte.) Monologue de l'Avare : « Au voleur ! au voleur ! » W 1.060 MOLIÈHE. Amphitryon. (IER acte.) Monologue de Sosie : « Qui va là, heu !. » (V. de s. M.) MOLIÈKE-LULLI, adapt. Omer LETOREY. L'Amour médecin. DB 4.863 Scène du « Marchand d'Orviétan M. Acte II.
Diction, chant et orchestre. Adaptation et présentation phonographiques de M. Denis D'INÈS. Orchestre de la Comédie-Française, direction R. CUAIlPENTlElt. — Danses d'après LULLI. Orchestre de la Comédie-Française, direction R. CHARPENTIER. (V. de s. M.)
MMC SUZANNE DESPRÈS1
RICUEPIN. DU mouron pour les petits oiseaux. 4.303 marron RICHEPIN. Pour les pauvres petits pierrots. (Ballade.) (Pa.) RICUEPIN. Achetez mes belles violettes. (Pa.)
Mme SUZANNE DEVOYOD
Henry BATAILLE. Maman Colibri, avec Mme Berthe CEHNY. 238.493 Acte III, Scène 6 : « Maman Colibri et Madame Ledoux. » (En deux parties.) 25 verte (Od.) MOLIÈRE. Le Misanthrope, avec Mme Berthe CERNY. 170.150 Acte III, Scène 5. (En deux parties.) 30 verte (Od.)
M. DORIVAL
Victor HuGo. Après la bataille. W 705 (V) (Pa.) ARVERS. Sonnet. (A. P.) BAUDELAIRE. L'Iiorloge. (A. P.) BÉRANGER. Les Souvenirs du peuple. (A. P.) BERNARDIN DE SAINT-PIERRE. Mort de Virginie. (A. P.) DE BORNIER. Ballade des deux épées. (A. P.) BRIZEUX. La Maison du Moustier. (A. P.) CHÉNIER. La Jeune Tarentine. (A. P.) CORNEILLE. Stances à la marquise. (A. P.) CORNEILLE. Cinna. Scène. (A. P.) CORNEILLE. Horace. Scène entre Horace et Curiace. (A. P.) GILllERT. Ode. (A. P.) V. HUGo. Lorsque l'enfant pal'aît. — La Fleur et le papillon. Elle avait pris ce pli. (A. P.) LAMAllTINE. L'Isolement. (A. P.) MALHERBE. Stances à du Périer. (>1. P.) MILLEVOYE. La Chute des feuilles. (A. P.) MOLIÈRE. Don Juan. Reproches de don Luis à don Juan. (A. P.)
-1. Disque enregistré pendant le trop court séjour de l'admirable artiste à la Comédie-Française.
------------------------------------------------------------------------
MULlÈltE. Tartuffe. Acte 1, Scène 5. (A. P.) H. MOHEAU. La VOlllzic. (A. P.) MUSSET. La Nuit (l'août (fragment). — Lettre à Lamartine (l'l'agment). (A. P.) Gérard DE NEIIVAL. Fantaisie. (A. P.) RACINE. Phèdre. Récit de « Théramène ». (A. P.) RONSARD. SOI/net pour Hélène. (A. P.) SA M AIN. Le Berceau. (A. P.) Sou LA H Y. Les Deux Cortèges. — Rêves ambitieux. (A. P.) VIGNY. Le Cor. (A. P.)
MM. DORIVAL et Louis WEILL
MOLIÈHE. Le Bourgeois gelltilhomme. Scène. W 706 (V) MOLIÈHE. Le Bourgeois gentilhomme. Scène. (Pa.)
M. MAURICE ESCAN DE
A. DE BADET. Escales (puèmc). Musique de A. CADOU.
« A Tunis. » 250.389 « A Marseille. » 25 bleue (Od.) Il A New-Y ork. » 250.390 A llucllos-Ayres. » 25 bleue (Od.)
M. MAURICE DE FERAUDY
Octave MIRUEAU. Les Affaires sont les affaires. X 93.003 (V) a) Ier acte : « Entrée de l,euliat ». b) 1er acte : « Entrée de Lechat » (suite). (Pa.) Octave MIllBEAV. Les Affaires sont les affaires. X 93.004 (V) a) Ille acte : « Lechat explique ses projets au marquis de Porcellet. » — b) Ille acte : « Lechat explique ses projets au marquis de Porcellet » (suite). (Pa.) Henri LEFEUVHE. 1. L'Escarcelle du Bon Dieu. X 93.018 (V) Louis DE GRAMMONT. 2. A la Madeleine. (Pa.) Edmond ROSTAND. 1. La Plainte des fleurs. (Pa.) Charles CLAInVILLE. 2. Les Amoureux. (Pfl.) MOLiimE. Les Femmes savantes. Rôle de « Chrysale ». X 93.017 (V) MOLIÈRE. L'Avare. Le monologue d' « Harpagon ». (Pa.) G.-A. DE CAILLAVET et R. DE FLEUS. Primerose. X 93.016 (H) a) Scène de l' « Aveu » (lre partie). — b) Scène de 1' « Aveu» (2e partie), avec Marie LECONTE. (Pa.) H. DE BOItIEH. Le Disque. — Le train. (A. P.) DE FÜtAUDY. Mondanité. (A. P.) LA FONTAINE. Le Loup et la cigogne. — La Femme noyée. (A. P.) MOLIÈRE. Le Dépit amoureux. Tirade de « Gros-Heué ». (A. P.)
M. JACQUES GUILIIÈNE
* LA FONTAINE. Conseil tenu par les rats. (A. P.) * Alfred DE MUSSET. Mimi Pinson, (A. P.)
------------------------------------------------------------------------
M. LAFON
MOLIÈRE. Le Médecin malgré lui, avec M. CuouÉ et Mlle NIZAN. 238.312 Scène de la « Consultation». (En deux parties.) 25 verte (Od.)
Mme LARA
Femaiid DIVOIRE. Naissance du poème. L 908 (Prose symphonique.) (V. de. s. M.)
M. LE BARGY
A. DE MUSSET, Souvenir. Poésie. 166.318 (En deux parties.) 25 verte (Od.) A. DUMAS fils. Le Demi-Monde. Scène des « Pêches à 15 sous ». 171.106 V. HUGO. La Tristesse d'Olympio. 30 verte (Od.)
Mllc MARIE LECONTE
MOLIÈRE. Les Précieuses ridicules, avec M. Georges BERn et Mlle Béatrice BRETTY. 171.111 Scène 9 : « Eh bien ! Mesdames, que dites-vous de Paris? » (En deux parties.) 30 verte (Od.) Alfred DE MUSSET. Mimi Pinson. X 93.009 (V) NADAUD. Les Vieilles Chansons. (Pa.) G.-A. DE CAVAILLET et R. DE FLIms. Primerose. X 93.016 (R) a) Scène de 1' « Aveu» (lro partie). — b) Scène de 1' « Aveu » (2e partie), avec M. Maurice DE FÉRAUDY. (Pa,)
M. JULES LEITNER1
LA FONTAINE. Les Animaux malades de là peste. DB 4.811 LA FONTAINE. Le Savetier et le financier. (V. de s. M.) LA FONTAINE. La Mort et le bûcheron. (V. de s. M.) Victor HUGo. a) Lorsque l'enfant paraît. — b) Braves gens, prenez garde aux choses que vous dites. - DB 4848 Victor HUGo. La Conscience. (La Légende des siècles.) (V. de s. M.) FLORIAN. Les Singes et le léopard. P 458 FLORIAN. Le Jeune Homme et le vieillard. (V. de s. M.) Fr. COPPÉE. Le Luthier de Crétnone. (V. de s. M.)
Mlle MARY MARQUET
Ed. ROSTAND. Mort à cheval au galop. 166.258 Henry BATAILLE. Rupture. 25 verte (Od.)
1. D'après les renseignements assez imprécis de la Compagnie française de gramophonc, M. Loitner aurait enregistré aussi avant. 1912 : Cyrano de Bergerac (« Tirade des Nez », « Non, merci », et « Ballade du duel »), L'Aiglon (fragment, 2e scène, V acte), La Fille de Roland (« Chanson des épées »), « Le Récit » du Cid, Une Soirée perdue, Le Rhin allemand, La Nuit d'octobre, d'Alfred de Musset. « Ces disques sont supprimés depuis très longtemps », ajoute cette firme.
------------------------------------------------------------------------
Comtesse DE NOAILLES. Prière devant le soleil. 166.259 Jean SAIIMENT. Nocturne. 25 verte (Od.) Victor HUGo. A Villequiel'. 171.103 Ed. ROSTAND. Les Disparus. 30 verte (Od.) BAUDELAIRE. A une Mndone. P 722 Paul GÉRAI.DY. Passé. — Tendresses. (V. de s. M.) Ed. ROSTAND. Le Faucheur basque. il 688 Victor lluco. Triomphe. (V7. de s. M.)
M. ROGER MONTEAUX
ZAMACOÏS. Les Bouffons. « La légende de la brise. » 165.118 (En deux parties.) 25 verte (Od.) (nENET D'ANCOURT. Credo d'ammlr. 166.053 (En deux parties.) 25 verte (Od.) SuLLY-PnuunoMME-SAtNT-SAENS. Le Cygne (avec violoncelle et piano). 166.069 Sonnet d'Arvers. 25 verte (Od.) Maurice DONNAY. Sonnet d'Arvers À l'envers. (Od.) Ed. ROSTAND. Cyrano de Bergerac. 166.099 a) « Tirade des Nez. » — b) « Non, merci. » 25 verte (Od.) Fr. COPPÉE. Un Évangile. 166.144 (En deux parties.) 25 verte (Od.) Victor HUGo. Printemps nouveau. 166.145 GRANDMOUGIN. Le Retour. 25 verte (Od.) Paul GÉRALDY. Chance. (Extrait de Toi et Moi.) (Od.) Henry BATAILLE. L'Alliance. « Lettre d'un mutilé. » (Tiré du livre La Divine Tragédie.) 166.146 Ed. ROSTAND. L'Ours. Tiré des Musardises. 25 verte (Od.) Ed. ROSTAND. Le Barmge. 166.178 Gabriel NIGOND. Les Petites Bleues. 25 verte (Od.) A. DE VIGNY. La Mort du loup. 166.179 (En deux parties.) 25 verte (Od.) VALMY-BAYSSE. La Robe à fleurs. 166.219 Rosemonde GÉRARD. Noël (avec adaptation musicale de Gabriel PIERNÉ). 25 verte (Od.) CI. DERVENNE. L'Envol. 166.375 (En deux parties.) 25 verte (Od.) Ed. ROSTAND. Les Romanesques, avec Mllc ROUYEn. 166.376 a) « Le rendez-vous. » — b) « Le léger linon. » 25 verte (Od.) Ed. ROSTAND. Cyrano de Bergerac. 166.465 a) « Ballade du Duel », avec M. LECOMTE. —
b) « La lettre de Christian », avec Mlle Mary MORGAN et M. Jacques MAREY. 25 verte (Od.) E. MANUEL. La Robe. 166.466 (En deux parties.) 25 verte (Od.) VERHAEREN. La Chasse. 171.047 Ed. ROSTAND. Chantecler. Fragment. 30 verte (Od.) Ed. ROSTAND. L'Aiglon (VE acte). 171.064 a) « La plaine. » — b) « Régner. » 30 verte (Od.) LAMARTINE. Le Lac (adaptation musicale de F. TnoMÉ). 171.082 LECONTE DE LISLE. Les Elfes (adaptation musicale de F.
TIIOMÉ). 30 verte (Od.)
------------------------------------------------------------------------
Ed. ROSTAND. L'Aiglon. Fragment du Ier acte. 171.090 Ed. ROSTAND. Cyrano de Bergerac, avec Mlle CI.AInVANi'OE.
Scène du « Balcon ». 30 verte (Od.) COUNEILLE. Le Cid. 171.091 a) « Héeit de la bataille. » — b) « Les stancf's. » 30 verte (Od.) LAMARTINE. Le Chien. 171.101 Cisèle VALLEHEY. Paris, ma ville natale. 30 verte (Od.) L'Y. COPPÉE. L'Épave, Poésie. 171.112 (En deux parties.) 30 verte (Od.) H. LAVEDAN. Le Duel, avec M. ALEXANDRE. 171.120 Scène finale du lie acte. (En deux parties.) 30 verte (Od.) Victor" HUGO. Napoléon Il. Poème. 166.467 (En deux parties.) 25 verte (Od.) Rosemonde (iihuitD. Lorsque tu seras vieux, l'oèine célèbre. 166.547 Edouard Jardin. 25 verte (Od.) Edmond ROSTAND. La lirouelle. Célèbre poème. 166.548 (En deux parties.) 25 verte (Od.)
M. MOIJNET-SIJLLY
11. DE RORNIEH. La Fille de Roland. « Chanson des deux épées. »
Pathé saphir. (A. P.) LAcnOlx. Oulipe roi. « 0 vous qui suppliez. » Pallié saphir. (A. P.)
M. PAUL MO UN ET
H. nE BOHNIER. La Fille de nolaml. « Jadis et bien souvent »
Pathé saphir. (A. P.) Mlle NIZAN
MOLIÈRE. Le Médecin malgré lui, avec MM. LAPON et CROUÉ. 238.312 Scène de la « Consultation n. (En deux parties.) 25 verte (Od.)
Mlle MADELEINE RENAUD
P. LOUYS. Chansons de Bilitis. 260.172 P. CLAUDEL. La Vierge à midi. bleue (Od.)
MLLC MADELEINE RENAUD et M. PIERRE BERTIN
Th. BOTREL. Par le petit doigt. 35.001 LEMOINE-PUGET. La Demande en mariage. 30 bleue (Lwn.) LEMOINE-PUGET. La Dot d'Auvergne. 35.002 BOISSELOT-OFFENBACII. Lischen et Fritzchen. 30 bleue (Lum.)
Mme MADELEINE ROCH
A. DE MUSSET. La Nuit d'octobre. 171.058 (Disque simple face.) 30 verte (Od.) G. TnouILI.oT. Les Deux Pendules. (A. P.) G. TROUILLOT. La Maison. (A. P.)
------------------------------------------------------------------------
M. SILVAIN
LA FONTAINE. La Fille. Fable. D. 19.108 LA FONTAINE. Le Chat, la belette et le petit lapin. (Col.) Charles lnÉMINE. La Forêt qui chante. D. 19.109 Imilc GOUDEAU. Les Deux Voitures. (Col.) FIIÉMINE. Les Pommiers. H. 19.110 FRÉMINE. Le Village. (Col.) CORNEILLE. Cinna. « Prends un siège, Cinna. » 4.304 marron COn:'lOEILLE. Cinna. « A qui voulpz-vous désormais. » (Pa.) * LA FONTAINE. La Laitière et le pot au lait. X 4.051 (H) *LA FONTAINE. Le Loup et la brebis. (Pa. A. P.) *LA FONTAINE. L'Huître et les plaideurs. X 4.052 (H) *LA FONTAINE. Le Vieillard et les trois jeunes Itomflll's. (Pa. A. P.) * LA FONTAINE. Le Iléi-oti. X 4.053 (H) *LA FONTAINE. Le Chêne et le roseau. (Pa. A. P.)
Mme CÉCILE SOREL et Mlle DU MINIL
* Fragments du Misanthrope : « Ah! quel heureux sort en ces lieux vous amène » et « Madame, j'ai beaucoup de grâces à vous rendre. », enregistrés pour le Musée de la Parole, les 22 novembre et 18 décembre 1911. (A. P.)
Mlle JEANNE SULLY
Paul FORT. La Ronde autour du monde, L'Écr.trmÛl, Le lionheur, Philomèle. D. 19.026 (Col.) Ed. ROSTAND. L'Aiglon. D. 19.027 « Ah ! France, s'il se meurt. » — « Régner. » (Col.) Victor Huco. Bons Conseils aux amants. D. 19.028 Alfred DE MUSSET. A Ninon. (Col.)
M. RODERT VIDALIN
nOYER. Le Retour. Monologue. 52.097 a) (ÎÉRALDY ; b) VEIU.AINE. a) lirait de s'oix ; il) Mon rêve familier. (Puri.) Victor HUGo. Les Djinns. 80.704 Alfred DE MUSSET. Conseils à une Parisienne. (Puri.)
------------------------------------------------------------------------
II
ALBUMS NU DISQUES : « LA C.OMÍ-:DIE-Ti'RANt;AISF. »
En 1913, au temps des disques à saphir, la maison Pathé eut. l'idée de demander aux « artistes de la Comédie-Française » — cette indication seule figurait sur les disques - d'enregistrer les scènes importantes de chefs-d'œuvre classiques : Le Cid, puis Le Malade imaginaire. Ces disques sont aujourd'hui détruits, mais un exemplaire est heureusement conservé aux Archives de la Pal'ole. Nous donnons ci-dessous le détail des scènes enregistrées et des interprètes.
/,/*,' ('II)1. Tragédie en 5 adl's, ()l' Pierre CO!t:'\UI.T,E. (Knrcjrist renient complet en dix-SI'I'I disques double fa«'e, par les artistes «le la COITI{'dil'-Fl'allaisl',) DISTRIBUTION 2 :
MM. Paul'Mou NET /)on/)ièglle FALCor<r<ir;n. Don A rias HA VET non Gomès ALEXANDHE Don Rodrigue (;UILJlÈJ.'IÕE. Don Alonse Jean WORMS. Don Sanche CEHBAUI,T.. Don h'ernand M ME8 M. ROCII Chimène L II ER BA Y LéolZor Y. Ducos El vire J. TI I: 1\1 y Doua Urraque M. JACQUF.S Un page de l' Infante
IMOTA. — Les troIs coups frappes comme au thealre qui s entendent dans l'enregistrement indiquent un changement de déror ou d'acte.
PREMIER ACTE
IL CHIMÈNE: Elvire, m'as-tu fait un rapport bien sillcèi-e 1 'H'
C. i\lm" Madeleine nom cl. î vonne Ducos.
LUIME, NE : illlons, quoi qu il en soit, en 1.677 attendre l'issue.
marron 2 L'INFANTE : Page, allez avertir Chimène de ma pa,.t. MmeBT JT eanne Ri-riy.
IÆoNOR : Vous souvient-il encor de qui UF.RDA\ et cannc F:MY.
vous êtes fille l 3 L'INFANTE : Il m'en souvient si bien que MMEA r LIIERIIAY et. JTeanne KKMY.
"é d IIERIlAY et. ,canne l'MY.
I J i epand, rai mon sans. M. JACQUES.
■ 1 fJ78 V 1 L INFANTE: Je vous suis.
) 4 L'INFANTE : Juste ciel, d'où j'attends mon marron remède. Mme Jeanne RÉMY.
DON DIÈGUE : Et sur de grands exploits MM. Paul MOUNET et RAVET.
bâtir sa renommée.
1. Enregistré du 31 janvier au 8 février 1913. — 2. Dans l'ordre où l'énonçait Pathé.
------------------------------------------------------------------------
5 LE COMTE : Les exemples vivants sont d'un autre pouvoir. „ MM. paul MOUNET et RAVET.
1.679 DON DIEGUE : Passe, pour me venger, en de meilleures mains.
marron 6 DON DIÈGUE : Rodrigue, as-tu du cœur?
DON DIÈGUE : Je vais les déplorer : va, MM. Paul MOUNET et ALEXANDRE.
cours, vole, et nous venge.
il DON RODRIGUE : Percé jusques au fond du cœur.
1% 1. ALEXANDRE.
DON ROI)RIC.UR Si l'OlletiSelli' est (le 1.680 Chimène.
marron 8 LE COMTE : Je l'avoue entre nous, mon satia un peu trop chaud. MM. FALCONNIER et R„AVET.
1 C 1\" é l MM. FAI.C.ONNIF.R el RAVET.
LE COMTE : Mais non pas me ré, soud, re a vivre sans honneur.
DEUXIÈME ACTE
9 nON RODRIGUE : A moi, Comte, deux mots. MM. RAVET, ALEXANDRE.
i CmMÈNE : Que tu vas me coûter de pleurs Mmcs Madeleine Rocu cl Jeanne RÉMY.
1.681 et de soupirs !.
marron 10 L'INFANTE : Tu n'as dans leur querelle f aucun sujet de craindre. Mmcs Madeleine ROCII, Jeanne RÉMY et L'INFANTE : Dans mon esprit charmé jette M. JACQUES.
un plaisir secret.
111 LÉONOR : Celle haute vertu qui règne dans votre âme. Mmcs LIIERnAY et Jeanne RÉMY.
DON FERNAND : Soit qu'il résiste ou non, MM. FALCONNIER et GERRAULT.
1.682 vous assurer de lui.
marron F 12 DON SANCIIE : Peut-être un peu de temps „ L l, e rendrait moins rebelle. MM. FALCONNIER, J, ean OR:\IS el t t, e <eM«, rat.< , mOins ret,e<„ t<'. GEROAULT.
DON FERNAND : C'est assez pour ce soir. G,,EnnAULT.
• 13 DON ALONSE : Sire, le Comte est mort. MM. Paul MOUNET, GUII.IIÈNE, i CIIIMÈNE : Tout ce qu'enorgueillit un si GERIIAULT.
1.683 T haut attentat. MME Madeleine ROCH.
marron 11fa DON FERNAND : Don Diègue, répondez. Ilaul MOUNNT, G et, t 1 1 h'. Paul MOUNET, GERRAUI.T cl > , MM.
f UIIHENE : M ,,, ord, onner d, u rep' os, c est Mme Madeleine HoclI.
croî-t, re mes malheurs.
croKre mes ,,
TROISIÈME ACTE
15 ELVIUE : Rodrigue, qu'as-tu fait! d'où I viens-tu, misérable? Mmes Madeleine Rocii, Yvonne Ducos.
1.684 j CIIIMÈNE : Celle que je n'ai plus sur celle MM. ALEXANDRE et Jean WORMS.
Mttt Mf rej!<e.
( qlU me rellte.
marron 16 ELVIRE: Reposez-vous, Madame.
r CIIIMÈNE : Le poursuivre, le perdre, el Mmes Madeleine Rocu et Yvonne Ducos.
v mourir après lui.
IN DON RODRIGUE : Eh bien t sans vous donner la peine de poursuivre. M. ALEXANDRE et DON RODRIGUE: Celui qui met sa gloire Mme Madeleine ROCII.
1.685 à l'avoir répandu.
marron 18 CIIIMÈNE : Ah! Rodrigue, il est vrai, quoique ton ennemie. M. ALEXANDRE et DON RODRIGUE: A mourir par ta main Mme Madeleine RocH.
qu'à vivre avec la haine.
------------------------------------------------------------------------
19 CUIMÈNE : Va, jene te liais Pas- M—Madeleine Roc, et Yvonne Duc.os.
1 DON DIEGUE : Ma crainte est dissipée et MM. l'aul „ ftlouNF.T et A.LEXANDHE.
DoN et \t\t n. ) ]n t A MES ENNUIS CESSES1 686 '20 DON DIÈGUE : Rodrigue, enfin le ciel prrnet que je le voiel MM. l'aul MOUNET et ALEXANORF..
t nON DIEGUE : Que ce qu'il perd au f omfr, il le recouvre en toi.
QUATRIÈME ACTE
21 CUIMÈNE : N'est-ce point LUI faux bruit?
-, le suis-lu biell, ElvirrP M me» Madeleine Rocu, Yvonne nur:o!' et I CHIMÙNE : Et son bras valeureux n'est Jeanne RKMY.
1.687 1 funeste qu'à moi.
marron 1 22 L'INFANTE : Ma Chimène, il est vrai qu'il 1 a fait des merveilles. MAImmc„.s Mad.e.lei. ne TR> omi e.t J.eanne RI.:MY.
CHIMÈNE: Après mon pe, re, mort, je n ai J .11 C II\( or.n cI.1111<' l'
point à choisir.
23 DON FERNAND : dénéreux héritier d'une.
I illustre famille. MM. Ai.EXANDRF. el CrnnAui.T.
1 DON FEllNAND : Mais poursuis.
„ 1 24 DON RODRICUE : Sous moi donc celle marron 1 troupe s avance.
marron 1 l AI. A,.F.XANDnE.
Kl ne l'ai pu savoir jusques au point du jour.
25 I)oN RODRIGUE: Mais enfin sa clarté MM. „ l'au. l N MOUNET, ALEXANDUE, ) 25 DON RODRIGUE : Mais enfin sa clarté » I montre notre avantage. , GUluIi,NF., GEnnAITI.T el L „. r(, IUILIIF.NE, (^IERBAUI.T et V L„ IIIMENE : Non pas au ht el honneur, MMC ,M, ad, el, ei. ne R ,,ai,, ,ur un é,,Iai.ud.
marron ) 2G CmMÈNE : Qu'il meure pour mon père el non pour la patrie/ i%l"" ^|A(JEJ(ÎJ NC Roc„ ej, M. Gr.nnAin T.
DON FERNAND : Les Mores, en fuyant, ont j a( e elnc or.n ct ,F.nnA m.T.
emporté son crime.
CINQUIÈME ACTE
27 DON DIÈGUE : Quoi! Sire, pour lui seul Pau) , MouNET, Jr ~W~7ouMs, 27 DON DIÈGUE : Quoi! ire, pOUl' lui seul MM. Paul ,M, OUNET, JT. WORMS, vous renversez des lois. GERDAULT el ., („jEBDAULT et 13 oN FERNANI) : Qui que ce soit iles deux, Mmc Madeleine „ROCH.
1.690 l'en ferai ton époux.
IIHlI'l'On 28 CUIMÈNE : Quoi' Rodrigue, en plein jow" d'où te vient cette audaceP Mmc Madeleine. Rocii et, M. AAI.EXANDRE.
C„ IIIMENE : ht d,é,f, end. s ton h, onneur, si 1\1 Madelell10 Rocn 1'1, I.RXANDRF..
tu ne veux plus vivre.
29 DON RODRIGUE : Après la mort du Comte el les Mores défaits. M. ALEXANDRE et DON RODRIGUE : Pour en venir à bout Mmc Madeleine Rocli.
1.691 c'est trop peu que de vous.
marron 30 L'INFANTE : T'écouterai-je encor, respect de ma naissance. Mmes LUERUAY et Jeanne rR> I- :MY..
LEONOR : Et l'autorise enfin à paraître apaisée.
------------------------------------------------------------------------
( 31 L'INFANTE : Je le remarque assez et touteliais mon cœur. Mmee Madeleine RoclI, LIIERDAY, Yvonne CmMÈNE : Mon honneur lui fera mille Ducos et Jeanne Rj.:IIIY.
1.G92 autres ennemis.
n)a)tfti) 32 ELVIRE : Gardez, pour vous punir de cet orgueil étrange. Mmos Madeleine Rocir, Yvonne Ducos el , CIIIMÈNE : Jusqu'au dernier soupir mon M. Jean WOUMS.
pi-re cl mon amant.
33 DON L)II-:(;UK : Enfin, clic ainte, Sire fine \t\) l', l ".1 "A' T 'l' S MM. L'aul MOUNET. ALUXANDHE, .If-saii croit pl, us an crime.
„ DON RODRIGUE : J ose tout ent. re1 prend, re WOUMS, (ji:niiAUi T ni.
Mn,(- Jr eanne R..i .MV.
1.G3 el pui. s tout achever.
marron I 34 DON HODIIIGUE : Mais si ce fier honneur, toujours inexorable. MM. ALEXANDRE, GERRAIUT PI.
DON FEUNANJ) : Laisse faire le temps, la Mme Madeleine Boclf.
* vaillance et ton roi.
LE MALADE IMA (UNA IIIE1. Comédie en 3 actes, de MOI.IÈUF.. Interprétée par les artistes de la Comédie-Française. (Knie^islrement complet en quatorze disques double face, avec la même distribution qu'à la Comédie-Française.) DISTRIBUTION2 :
MM. TI A TON M. Dialoirus CÎHANVAI Thomas Diafoirus AI.F.XANDRF. , M. Purgon c.:UII.lIi':NE. Cléante Léon BERNAHD. Argan GEItBAUJ.'l' Béralde FAI.CONNIEH. M. Fleurant DUFRESNE M. de lionnefoi.
Mmes p~YOLLE. Béline Bovy. Angélique MIIcs DE CIIAUVERON Toinette La petite BOURDIN. Louison
NOTA. — Les trois coups frappés comme au théâtre qui s'entendent dans l'enregistrement indiquent un changement de décor ou d'acte.
PREMIER ACTE
1 ARGAN : Trois el deux font cinq.
I ARGAN - Soixante et trois livres quatre sols M. BERNARD.
1.694 1 six deniers.
marron J 2 ARGAN : Si bien donc que, de ce mois. BERNARD F TOINETTE : Monsieur Fleurant nous DE C~nAUVEnoN.
OINETTE: onSleur f eurant nou,'l Mmo BOVY et Milo DE CIIAUVERON.
donne des affaires. IIAUVERON.
; 3 ANGÉLIQUE : Toinette! Mme Bovy.
1 695 ANGÉLIQUE : Assurément, mon père. M. BERNARD et Mlle DE CIIAUVERON 1 695 ( 4 ARGAN : Comment Vas-tu vu? M. BERNARD.
,,, M. ERNARD.
marron 1 TOINETTE : Il faut qu'il ait tué bien des Mme BOVY et Milo DE CHAUVERON.
, nM,"° ., B~ oVYCt..M,,",*,, 'DEC~.HAUVERON.
- gens, pour s être fait si riche l DE IIAUVERON,
1. Enregistré du 19 au 21 février 1913. — 2. Dans l'ordre où l'énonçnil l'allié.
------------------------------------------------------------------------
5 ARGAN : Huit mille livres de rentes sont M. BERNARD , quelque chose. • M,,E DE C„HAUVERON.
1.696 AA RGAN : Et il y a Je ne sais comben que le Mmes Bovy et FAYOLLE.
vous dis de me la chasser.
marron 6 BÉLINE : Mon Dieul mon fils. Mme FAYOLLE.
M. DE BONNEFOI : Ou de l'un d'eux lors du MM. DUFRESNE, BERNARD cl.
décès du premier mourant. Mlle DE CIIAUVERON.
tinenle.. ERNAUD, DUFRESNE et 7 AUGAN : Voilà une coutume bien imper- MM B D t finente. Mme FAYOLLE.
1.697 BELl NE : Allons, mon pauvre petit fils.
marron 8 TOINETTE : Les voilà avec un notaire. 1\1 lie IIIF, CIIAUVRRON.
TOINETTE : De peur débranler le cerveau 1\11\1 G fi t Mme fi De peur d'ébi-anter le cerveau MM. G,, UILIIENE, BERNARD et , MMO B„OVY.
de Monsieur. UILIIENE, F.Rl'iARI) 1) r' OVY.
DEUXIÈME ACTE
9 CLÉANTE: Monsieur, je suis ravi de vous trouver debout. MM. GUlLJlÈNE, BERNARD et LAFON.
1 698 M. DIAFOIRUS : El non pour leur porter Mlle DE CJlAUVERON at MME BOVY.
) < de l'incommodité.
marron 10 ARGAN : Je reçois Monsieur. MM. BERNARD, T LAFON, nGUILIIENE et A. RGAN : ,Je ,'eçOlS Mnsww', MM. BERNARD LAFON GUII.JlÈNE et ARGAN : De vous VOl" un C<H'P<Mt comme TM.,," DE „ , cela. 1. DE HAUVERON.
,
11 M. DIAFOIRUS : Monsieur, ce n'est pas parce que je suis son père. MM. LAFON, GRANVAL.
1.699 TOINETTE : Cela servira à parer notre Mme BOVY et Mlle DE CIIAUVERON.
chambre.
marron 12 THOMAS DIAFOIRUS : Avec la permission MM. GRANVAL, LAFON, BERNARD, aussi de Monsieur. GUILIIÈNE.
CLÉANTE : Sa tendresse le fait parler ainsi. MHO DE CIIA UVERON et Mme Bovv.
13 CLÉANTE : HélasI belle Philis. MM. GUILIIENE, BERNARD, GRANVAL, L ANGÉLIQUE : Il ne doit point vouloir ac- LAFON.
1 700 I copier une personne qui serait à lui par 1\1 lie DE CIIAUVERON.
< contrainte. Mmes Bovy et FA YOUE.
marron 14 THOMAS DIAFOIRUS : A'ego consequentiam. MM. GRANVAL, BERNARD.
| BÉLINE : Qui fait hausser les épaules à Mme Bovy, tout le monde. Mlle DE CHAUVERON et Mme FAYOLLE.
15 ANGÉLIQUE : Tout cela, Madame, ne ser- MMO Dovy, vira de rien. MM. BERNARD, LAFON, GRANVAL.
1.701 LOUISON : Aht mon papal. Mme FAYOLLE et la petite BOURDIN.
marron iCi ARGAN : Ah 1 ah 1 petite masque.
BERALDE : Et cela vaudra bien une ordon- MM. GERBAULT, BERNARD.
nance de M. Purgon. Allons. La petite BOURDIN.
TROISIÈME ACTE
17 BÉRALDE : Eh. bienl mon frère, qu'en 1 dite,-yOU8P MM. GERBAULT, BERNARD et 1.702 Î RÉRAI.DE : De toutes les médecines qu'on Mlle DE CUAUVERON.
marron vous a fait prendre.
F I 18 ARGAN : Mais savez-vous, mon frère. MM. BERNARD et G~ERUAUI.T.
I RÉnAT.uE : Rien, mon frère. RRNARU C wERnAUI.T.
------------------------------------------------------------------------
î» AHGAN : Rien?
BÉRALDE : Il n'a justement de la force que MM. BERNARD et CIERBAULT.
1 .70:1 pour i>orler son mal.
!1 20 AHGAN : Les sottes raisons que voilà 1 MM. BERNARD, (IKHIIAUIT, FAI.CONNIKI», AHGAN : Faites-le venir, je m'en vais le ALEXANDRE CL prendre. Mlle DE CDAUVEIION, ! 21 M. I'UHGON : Je vous aurais tiré d'affaire.
I avant qu'il lût peu. MM. ALEXANDRE, BEIINAItU, GEHUAULT.
1.70'1 1 AltGAN : Toutes ces lIIaladies-là que je ne Mlle DE CIIAUVERON, (connais point, ces.
•
22 T IOINKTTE M„ onsieur, a gréez riue le vienne IN111, I)L (:IIAUVLnorç.
M,lc DE (JLLAUVERON.
vous rend, re visite. ,IIAUVEROl'Ó.
M,,,M.. et A ) M. BERNARD cl , „ mtUAUt.T.
A.RGAN: Des bonté. s que vous avez pour moi. ll\I. BERNAIID eL GElIUAUI:r.
23 TOINETTE : Donnez-moi votre pouls. DE CIIAUVEIION, I I MI,L DE CIIAUVERON.
| L A. RCAN : Vous savez que les malades ne 1\1 BrItNA[tD.
V M., EItNARD.
recond.ui.sent poi. nt.
2 BÉHALDK : Voilà un médecin, vraiment, qui parait fort habile. MM. (JKRHAUI.T, BERNARD.
! TOI NETTE: Tenez, le voilà tout de son long Mlle DE CIIAUVEItON et Mm<! FA YOLI.E.
dans cette chaise.
2:i IH:I.I "'E : Le ciel en soit loué 1 Mme FA YOI.I.E.
ANGÉLIQUE : Pour vous témoigner mon MM. BERNARD, (ÎKHIIAUI.T, (ÎUIMIKNE.
I ressentiment. Mme Bovy el. Mlle DE CIIAUVERON.
I INTEBMKDK.
1.70(i I Cérémonie hurtcsquc d'un liomine qu'on
marron ! lait médecin. !Versi. on de la Comcdie- Mille B M.,"- * ,B,OVY.
française. 1 ,M,,M, .OVY.. ,, , CJUILIIENE, (IERIIAUI.T cl 26 A, RGAN. ilh 1 ma fille' i%ll" DL CITAUvrnoN.
nGN. lima. e Mlle DE CUAUVEnON.
ANGELIQUE: Olll, puisque mon oncle nous concluit.
27 Savantissimi doctores. In nostro docto cor- Intermède par tous les Artistes qui tien1.707, porc. nenl les différents rôles.
marron ) 28 Supel' illas maladias. In nostro docto cor- Intermède par tous les Artistes qui tienl porc. nent les différents rôles.
En 1932, la Compagnie française du gramophonc (La voix de son maître) a édité, sous la direction de M. Lucien DUBECH, une première série de textes classiques enregistrés la plupart par des sociétaires de la Comédie-Française.
Ces quatorze disques, qui seront suivis en 1933 d'une nouvelle série, formant un album, nous les donnons ci-dessous groupés. Une notice illustrée due à M. Dubech les accompagne.
« C'est la première fois, écrit-il, que cette tentative est menée suivant une vue d'ensemble qui embrasse à la fois la troupe et le répertoire. Celui-ci est invariable, celle-là passera. La voici. Non pas entière, certes. Mais assez vaste, dans un choix d'oeuvres aussi caractéristiques que possible. » C'est notamment dans cette série de disques qu'on trouve pour la première fois Mme Bartet, « celle qu'on appelle « la divine » et qui a consenti à sortir de sa retraite
------------------------------------------------------------------------
pour répondre et céder aux prières de tous ceux qui lui ont répété de quel prix seraient pour nous, même si l'instrument les eût transmises imparfaites, la leçon et la voix de Mlle Champmeslé ou de Mlle Clairon ».
CORNEILLE
S C r.N A n IO 1)1 STKI U II Tl O IN Acte 1, Scène 4 : « Enfin Don Diègue : M. Ai.exa.nijhis I vous l'cmporlcz cl la fa- Doit donnas : M. Jean IIEIIVÍ I veur du roi. )1. Sociétaires.
I. LE CID i Acte II, Scène 1 : « Je Don donnas : AL Alexandre DB 4834 1 j'avoue entre nous. ».. Sociétaire.
DB4834 Acte II Scène 2 A Don ltodriuue ; Al. Jean Heiivé I A.ct.e 1..1. S..ce.ne 1 : « A inoi. -, .,
, Sociélaire.
Doit Arias.
Acte IV, Scène 3 : « Je dois ma vie au peuple, !
V au prince, à sa cou- j Polycucle : M. Alhert-Lamijert II. POLYEUCTE ) ronne.» ( Doyen.
1 l Pauline : Almc Skgond-Wuuem DB 4833 I Acte iy) Scène 5 : « Dans Sociétaire honoraire.
mon etonnemcnt, je suis confus pour lui. » i
RACINE
III. ANDIiUMAQUE Acte II, Scène 8 : « llélas ! A"^r0"tafluc • Nmc Julia Bartet ItIu I. y~lA)t'Dt~7~A7t/l<(~~Lr/;~t o
de quels eticts tes (lis- Sociétaire honoraire.
DB 1-829 dc quels clfets tes dls- C. l. 1\llle J ¡;: DB 4829 cours sont suivi lcS » Ccphisc : t'auue Sully Pensionnaire.
1 "'° J u n a H Atm:r Bérénice : Almo Julia Baiitet ! Acte II, Scène 5 : « Quoi ! Sociétaire honoraire.
me quitter si tôt. ». Phoénice : Alllc Jeanne SULLY Pensionnaire.
Acte IV, Scène 2 : « Je
i me souviens toujours 1 1 liEitvÉ d' I Néron: M. J, ean I,I,eiivk 1 que je vous dois l lim- f Sociétail'c.
IV. BlilTANNICUS pire Sociétaire.
t irc „ I Agrippine : AIme Second-Weijeii DB 4831 I i Sociétaire honoraire.
Acte V, Scène 6 : « Dieux ! Soei étaii-o lioiioraii-c.
Arrêtez, Néron. » Acte II, Scène 5 : « Un A.ll.tal.i.e ; Alme Segond-W.eiier
songe. (me devrais-Je „ Sociétaire h,onoraire.
,, inquiéter d'un songe?) ». Athalie : M"' Sr-GOND- N N'I-.-11LIt V. A'l'llALIE Athalie : Almc Segond-Weheu ( c Sociétaire hionoraire.
DB 4830 Acte II, Scène 7 : a Corn- Eliacin : Mlle Berthe Bovy ment vous nommez- Sociétaire.
vous? JI.,. Josabelh : Mlle Véra Korène Pensionnaire.
Abner.
------------------------------------------------------------------------
Datidiib : AI. SIBLOT j Acte III, Scène 3 : « Mes- ex-Sociétaire.
I sieurs. vous douce- L'Intimé : M. BRUNOT l ment. )' Petit Jean : M. CnouÉ VI. LES I-ILAIDEUR S Sociétaires.
DB 4832 I DB 4832 1 Acte III, Scène 3 (suite) : Le Souffleur : M. DORIVAL 1 « Tatatata, voilà bien Pensionnaire.
instruire une a [Taire. ». Léandre.
MOLIÈRE
Acte V, Scène 4 : « VeI nez, ce n'est pas là que Il VII. L'ÉCOLE DES je vous logerai. » ( I Arnolphe : M. Léon BERNARD FEMMES > Agnes: Mlle Berthe Bovy j Acte V, Scène 4 (suite) : ( Sociétaires.
DB 4830 « Vous fuyez l'ignorance Lubin.
! et voulez, quoi qu'il j coûte. ». ,
VIII. LES hLMMES A. ct, e iIn II, Sc ce■ ne 5 r : « V" Trissotin : M. BRUNOT VIII. LES FEMillES Acte III, Scène 5 : « OlCI Vadius : M. n ù,,/l.V_,~4.A..,f7.,,.L,,S„ t 1 homme qui meurt du Sociétaires.
1 Soci.étai.res.
DB 4837 désirdevousvoir. Philamintlw.
DB 4837 ) VIII. AMPHITRYON I Acte I, Scène 2 : « Cette Mercure : M. BRUNOT r nuit en longueur me Sosie : M. CnouÉ semble sans pareille. ». Sociétaires.
Acte IV, Scène 3 : « 0 I ciel ! de mes transports 1 l L r puis-* ie être ici le maî- I I A.l, cesle : MAI A» LDEIIT-LTAMBERT IX. LE MISANTHROPE. 1 I tre. » f Dr»oyen.
IX. LI!: J\IlSANTllUOPE. Doyen.
A.cte .IV.. , Sceno 3 „ (, su.. te, ) : i ( Célimène : Mlle Mary MARQUET DB li835 Acte IV, Scène 3 sUle: Sociétaire.
f « Non, non, sans s em- i Sc oct-c.t~ at-re.
1 porter prenez un peu souci. ».,.
X. LES FOURBERIES i Acte III, Scène 2 : « Eh (:Itoui.
I ,, Se capin : 1.. LBOUH DE SCAPIN. Inen. Scapin, comment C' t. "1 Pierre Bi..itriN t l, {'l' , Geronte : M. Pierre hllllN va lallaire de mon Sociétaires.
DB 4/ 8n3o8 n J
1 fils. »
1 Acte I, Scène 7 : « Ma X. MONSIEUR DE l foi. Monsieur de PourL'apothicaire : M. Cnoui, POURCEAUGNAC ceaugnac, nous vous en Erasle : M. Pierre BERTIN DB 4838 donnerons de toutes les Sociétaires.
façons.
Acte I, Scène 5 : « Oh !
XI LE MALADE l ça, ma fille, je vais vous 1 Argan : M. SIBLOT IMAGINAIRE. dire une nouvelle. ». r ex-Sociétaire.
J I Toinelte : Mme DE CHAUVERON DB 4839 j Acte III, Scène de la Con * Sociétaire.
sultation
------------------------------------------------------------------------
MARIVAUX
1 Dora nie : M. DESSONNKS Scène 13 : « Je viens, Ma- Sociétaire.
dame, vous demander. 1). Araminthe : Mlle Berthe CEnNY Sociétairchonorairc.
XII. LES FAUSSES
CONFIDENCES. Dorallfe: M. DESSONNES DB4841 I ) Scènes 14 Je 1 pense Araminthe : M"" Bn crlhc rCEHNY Araminthe : Mll" cr i le , n que voici Marton, que Sociétail'e honoraire.
, veux-tu? ». AJarlon: Mlle MORGAN Pensionnaire.
FAVART
1 Acte 1 ScèneJ 0 : « Sei- Soliman : M. Pierre liEnTI N A.ct.e 1., Sceiie 10 : « Sei. - r>
lioxclanc : Mllc Madeleine HENAUU I irncur, on ne peut plus Sociétail'cs.
XIII. LES TROIS lcnir „ Sociétaires.
SULTANES Le Grand Eunuque.
DB 4840 Actc Ill, Scène : « Hoxc- Soliman : M. Pierre DKHTIN lane, venez, vous me Roxelanc : MlJe Madeleine RENAUI> tircz de peine. Sociétaires.
BEAUMARCHAIS
iActe I, Scène 2 : « J'ai XIV. LE BAIIBIEII DE vu cet Abbé-là quelque j ConUc Almaviwi : lM 1>K,Y P f cx-Sociétairc.
Figaro : N'I. BRUNOT DB 1.81.2 Acte I, Scène 4 : A pré- Sociétaire.
( bociet\ airc.
sent <|u us se sont reti- 1 1 rés. n
------------------------------------------------------------------------
LA COMIDIE-FRANÇAISE (1927-1932)
TABLE EN PARTIE ANALYTIQUE
PRÉFACE. IX
PREMIÈRE PARTIE
LA MAISON
Pages Principalcs ahréviations. 2 L'Administration et le personnel principal. 3 La Troupe. 6 1927, p. 6 ; 1928, p. 9 ; 1929, p. 11 ; 1930, p. 13 ; 1931, p. 15 : 1932, p. 17.
Engagements et débuts. Récompenses au Conservatoire. , 19 Tableau des sociétaires avec leurs douzièmes. 22 Comité d'administration. 23 Commission des Économies. 23 Comité de Lecture 24 Décrets et arrêtés. 25 Sous-sols du Palais-Royal, p. 25.
Congés, p. 25, 26, 29.
Comité de Lecture, p. 27.
Pension des sociétaires, p. 27, 28.
Pièces déjà jouées sur d'autres théâtres, p. 30.
Caisse de retraites du personnel, p. 31.
Régime spécial : Assurances sociales, p. 35.
Finances : Budgets annuels. — Subventions de l'Etat. — Subvention de la Ville de Paris. 39 Répartition des bénéfices par part entière. 39
------------------------------------------------------------------------
l'agcs Recettes annuelles. — Recette la plus forte. — Recettes les plus faibles de l'année. 40 Tableau des modifications successives du prix des places [entre p. 40 et 41].
Abonnements à tarif spécial et observations. 41 Distinctions honori fiques, nominations, prix, etc. 42 Dons 45 Conseil de jurisconsultes (dit Conseil judiciaire). 47 Procès, jugements et arrêts. 47 Tribunal civil de la Seine. La Société des Comédiens français contre Mme Huguette DUFLOS et M. Maurice LEHMANN. Jugement, p. 47.
Cour d'appel de Paris. La Société des Comédiens français contre M. LEHMANN. Arrêt, p. 50.
Cour de cassation. M. LEHMANN contre la Société des Comédiens français. Arrêt, p. 52.
Tribunal civil de la Seine. La Société des Comédiens français contre Mme SERVIÈRES. Jugement, p. 53.
Tribunal civil de la Seine. La Société des Comédiens français contre Mlle Lucie BRILLE. Jugement, p. 54.
Tribunal civil de la Seine. La Société des Comédiens français contre M. FRESNAY. Jugement, p. 55.
Cour d'appel de Paris. La Société des Comédiens français contre M. Pierre FRESNAY. Arrêt, p. 60.
Tribunal civil de la Seine. La Société des Comédiens français contre MM. André LUGUET, MONCHARMONT, GAILLARD, ROCHER et l'Union des artistes de langue française. Jugements, p. G3.
Tribunal civil de la Seine. La Société des Comédiens français contre M. André LUGUET. Jugement, p. (i7.
Cour d'appel de Paris. La Comédie-Française contre M. MONCIIARMONT. Arrêt, p. 69.
Relâches et jours de fermeture. , 70 Le Souvenir. , 72
Inauguration du médaillon de MOUNET-SULLY, p. 72.
Le Monument des morts du Théâtre, p. 74.
Décès, p. 76 : JoANNinès, p. 76; SILVAIN, p. 79; Madeleine RocH, p. 82, etc.
------------------------------------------------------------------------
DEUXIÈME PARTIE
LA MAISON AU TRAVAIL
l'agcs Pièces reçues par le Comité de Leeture. 89 Premières représentations et Reprises 92
Premières : 1927, p. 92 ; 1928, p. 103 ; 1929, p. 110 ; 1930, p. 123 ; 1931, p. 137 ; 1932, p. 148.
Reprises et Nouvelles Présentations : 1927, p. 168 ; 1928, p. 173 ; 1929, p. 181 ; 1930, p. 184 ; 1931, p. 190 ; 1932, p. 200.
P. = PREMIÈRE. — R. = REPRISE (ou Nouvelle présentation).
Affranchis (Les) [P.], 98.
Age (L') du fer [P.], 160.
Amour (L') médecin [R.], 196.
Antoinette Sabrier [P.], 115.
Arlequin poli par l'amour [R.], 192.
Athalie [R.], 181.
Aymcrillot [R.], 177.
Baisers perdus [P.], 152.
Barbier (Le) de Séville [R.], 200.
Belle (La) Aventure [P.], 132.
Belle (La) Marinière [P.], 120.
Bottes (Les) de sept lieues [P.], 148.
Bourrasque [P.], 152.
Brebis (La) [P.], 92.
Brouille (La) [P.], 134.
Burgraves (Les) [R.], 169.
Cantique (Le) de Bethphagé [P.], 93.
Carrosse (Le) du Saint-Sacrement [R.], 184, Charité [P.], 150.
Châtiment (Un) [P.], 112.
Chemineau (Le) [P.], 116.
Chienne (La) du roi [P.], 118.
Christine [P.], 162.
Cid (Le) [R.], 193.
Cireé [R.], 188.
Conversion (La) d'Alceste [R.], 185.
Corneille et Richelieu [R.], 178.
Cruche (La) [R.], 177.
Déjeuner (Un) d'amoureux [P.], 111.
Demoiselles (Les) de Saint-Cyr [R.], 187.
Dépit amoureux [R.], 206.
Deux (Les) Pierrots [P.], 121.
École (L') des bourgeois [R.], 205.
Écran (L') brisé [R. j, 182.
Électre [R.], 170 et 202.
Érinnyes (Les) [R.], 190.
Essayeuse (L') [R.], 168.
Été (L') de la Saint-Martin [R.], 202.
Étourdi (L') [R.], 201.
Feu (Le) qui reprend mal [P.], 119.
Fin (La) du jour [P.], 103.
Flambeaux (Les) de la noce [P.], 94.
Grand'Mère (La) [P.], 139.
Grève (La) des forgerons [R.], 201.
Hernani [R.], 168.
Hérodienne (V) [R.], 196.
Honnêtes (Les) Femmes [R.], 207.
Horace et Lydie [R.], 182.
Iphigénie en Aulide [R.], 203.
Jalousie (La) [P.], 157.
Jean-Marie [R.], 207.
Jeu (Le) de Robin et Marion [P.], 134.
Kéroubinos [P.], 95.
Legs (Le) [R.], 179.
Lorenzaccio [P.], 96.
Louis XI [R.], 179.
Mademoiselle de la Seiglière [R.], 206.
Maître (Le) de son cœur [P.], 137.
Marchand (Le) de Paris [P.], 110.
Mariage (Le) de Figaro [R.], 178 et 200.
Métier (Le) d'amant [P.], 104.
Miettes (Les) [P.], 131.
Moi [R.], 187.
Molière et sa femme [P.], 123.
Molière et son cœur [P.], 160.
Moloch [P.], 108.
Monde (Le) où l'on s'ennuie [R.], 191.
Monsieur Scapin [R.], 170.
Navette (La) [P.], 156.
Noces (Les) d'argent [R.], 176.
Nuit (La) d'auberge [P.], 118.
Nuit (La) d'août [R.], 186.
Nuit (La) de décembre [R.], 185.
------------------------------------------------------------------------
Nuit (La) de mai [R.], 185.
Nuit (La) d'octobre [H.], 186.
Nuit (La) vénitienne [P.], 122.
On ne saurait penser à tout [R. 1, 197.
Pain (Le) de ménage [P.1, 96.
Parisienne (La) [R.], 201.
Passion (La) [P.], 128.
Patrie [R.], 198.
Pauvre Napoléon [P.], 112.
Philosophe (Le) sans le savoir [R.j, 173.
Poliche [R.], 195.
Poudre (l'or [P.], 105.
Première (La) Bérénice [H.], 197.
Première (La) Trouvaille de Gallus [11.1, 171.
Puisque je t'aime [P.], 114.
Quatrième (Le) [P.], 104.
Rafale (La) [P.], 139.
Reine (La) Fiammctte [P.], 106.
Révolte (La) [R.], 189.
Riquet à la Houpe [R.], 179.
Romanesques (Les) [R.],184.
Ruy Blas [R.], 171.
Sang (Le) de Danton [P.], 141.
Sapho [R.], 174.
Secret (Le) [P.], 166.
Sicilien (Le) ou L'Amour peintre [R.], 194.
Soldat (Le) de plomb et la danseuse de papier [P.], 93.
Symphonie (La) inachevée [P.], 148.
Tarare [P.], 148.
Thébaïdc (La) [R.], 183.
Tombeau (Le) sous l'Arc de triomphe [R.], 203.
Torche (La) sous le boisseau [P.], 101.
Tragédie (La) d'Alexandre [P.], 144.
Tragique (La) histoire d'Hamlet [P.], 153.
Trois (Les) Henry [P.], 125.
Turcaret [H.], 173.
Veuve [P.], 151.
Victoire (La) de Ronsard [H.j, 202.
Vieille (La) Maman [P.], 100.
Voix (La) humaine [P.], 123.
Voyage (Le) de M. Perrichon [R.], 182.
Voyageur (Le) et l'amour [P.], 149.
Zaïre [R.], 177.
l'ages Matinées poétiques. 208 1927, p. 209; 1928, p. 214; 1929, p. 219; 1930, p. 224; 1931, p. 229; 1932, p. 233.
Anniversaires, Réceptions, Matinées gratuites. 239 1927, p. 239 ; 1928, p. 239 (50e anniversaire de SILVAIN, p. 240) ; 1929, p. 243; 1930, p. 244 (Centenaire de Ifernani, p. 245 ; 250E anniversaire de la fondation de la Comédie-Française, p. 246) ; 1931, p. 249; 1932, p. 250.
Poèmes dits aux représentations ordinaires 253 1927, 1928, p. 253 ; 1929, 1930, 1932, p. 254.
Principaux changements de spectacles et d'interprètes 255 1927,1928,1929, p. 255 ; 1930, p. 250 ; 1931, p. 257 ; 1932, p. 259.
Le Travail des artistes 260 I. Tableau du travail annuel de chaque artiste, p. 260.
II. Liste des rôles joués pour la première fois, 1927-1932, par chaque artiste (avec des notes d'état civil ; indications des débuts ; dates de nomination au sociétariat et à l'honorariat ; indications des rôles créés ou repris, etc.), p. 262.
Représentations de retraite et d'adieu. 304 M. DE FÉRAUDY, p. 304; Mlle Marie LECONTE, p. 305; M. DEHELLY, p. 307 ; M. Raphaël DUFLOS, p. 310.
------------------------------------------------------------------------
Pages Galas et bénéfices. 312 I. Au bénéfice de la Caisse des retraites des artistes aux appointements et des employés de la Comédie-Française : 1927, 1928,1930, 1931, p. 312 ; 1932, p. 313.
II. Au bénéfice de la Maison de retraite de Pont-aux-Dames (Fondation Constant Coquelin) : 1928, 1930, p. 313; 1931, 1932, Un Bal, p. 314.
Les Amis du livre français, p. 316.
Représentations extérieures officielles. 317 I. Paris : 1927, p. 317; 1928, 1929, 1930 (Centenaire du Romantisme, Marion de Lorme), p. 318; 1931, 1932, p. 320.
II. Province et étranger : 1927, p. 321 ; 1928, p. 323; 1929, p. 324 ; 1930, p. 325 ; 1931, 1932, p. 326.
1. Tournée d'Egypte (26 novernbre-26 décembre 1929), p. 327.
2. Tournée de Stockholm et de Copenhague (8-14 octobre 1931), p. 329.
Représentations autorisées et de bienfaisance. 331 1927, 1928,1929,1930, p.,331 ; 1931,1932, p. 332.
Trente ans de théâtre. 333 1927,1928, 1929, p. 333 ; 1930, 1931,1932, p. 334.
Tableau de toutes les représentations de la Comédie-Française (Paris.
Province. Étranger). , 335 Nombre de pièces jouées chaque année. 335 Table par titres des pièces jouées de 1921 à 1932. 336 Table par noms d'auteurs des pièces jouées de 1927 à 1932: 344 Expositions 353 Simples notes et textes d'histoire 355 1927, p. 355 ; 1928, p. 359; 1929, p. 360 (P. FRESNAY : « La Comédie-Française, la corporation des Comédiens et le style dramatique », p. 364) ; 1930, p. 368; 1931, p. 372 ; 1932, p. 375.
Adieux, 371.
Albert-Lambert père, fêté, 372.
Albert-Lambert fils. Mariage, 356. —
Doyen, 368.
Alexandre. Le Comité l'approuve, 370.
liardon. Proposition de loi, 362, 368.
Bavardages, 362.
Bell (Marie). Une rose, 357. — A l'amende, 369.
Bernard (Léon). Isidore Lechat, 375.
Berr (Georges). Proteste, ne joue pas, 367. — Rôles joués en 1929, 368, note.
Berteaux (Ch.). Départ, 356.
Bleus (Les), 369.
Bovy (Mme). Rentrée, 377. — Voudrait partir, 378.
Brisacq (Robert). Expulsion, 368.
Brunot (Cyrano), 356. — A la Garde républicaine, 359.
Cerny (Mlle). Adieux, 371.
------------------------------------------------------------------------
Choix des interprètes, 358.
Comédiens combattants. Fondation, 370.
Congés, 369.
Copeau (Affaire), 362, 363, 36'
Crise, notamment., 377.
Cromwell, 358.
Cycle romantique, 358.
Decret (Pierre), 360.
Dehelly. Démission, HÍH. - Maillll'IIII, 360. — Adieux, 371.
Démissions, notamment, 355, 368.
Desjardins. Adieux, 371.
Droits d'auteur, 377.
Dux (Mme). Dernière représentai ion, 379.
Échange entre théâtres, 372.
Éveil (Mlle). Mariage, 357.
Féraudy. Autorisé, joue à l'Odéon, 356.
— Doyen, 360. - Dernière représentation, 362.
Flam beaux (Les) de la noce, 356.
Foch (Maréchal), 361.
Francen, 378.
Fresnay. Démission, 355. — Dernière représentation, 355.
Gringoire, 357, 373.
Grosley, 370.
Hautin (Yvonne). Religieuse, 376.
Hervé (Le Canard sau."a«e), 357.
Horaire du spectacle, 361.
Kappelhoff. Nomination, 368.
Lafon, 368.
Launay. Départ, 357.
Le Bargy. Protestation parce qu'il ne peut pas jouer à Paris, 366. — Cinquante ans de Comédie-Française, 370.
— Dernière représentation, 376. —
Le Bargy et Monnet-Sully, 376. —
Autorisé à jouer à Paris, 377.
Leconte (Marie). Dernière représentation, 358.
Lindbergh, 356.
Livre d'or, 361, 372, 375, 377.
Luguet. Proteste, 368. — Sur l'interdiction de jouer à Paris, 378.
Marquet (Mary). Une rose, 357.
Mas (Émile). Proposé comme administrateur, 364.
Mathis. Nomination, 361.
Monde (Le) où l'on s'ennuie. L'accent de Lucy Watson, 372.
Mounet-Sully et Le Bargy, 376.
Navar (Tonia). Phèdre, 373.
Nizan (Mlle), 371.
Ouverture de la semaine sainte, 369.
Passion (La). Pendant la Passion, 372.
Pathé-Journal à la Comédie-Française, 375.
Pensions des sociétaires retraités, 359, 360.
Plaque des doyens, 360.
Potiche, 100e,376.
Présences illustres, 356, 357, 359, 361, 372, 373, 375 (2), 377.
Protestation des théâtres, 375.
Réceptions : Chiaby, 356. — Congressistes du théâtre, 357.
Itenaud (Mlle). Une rose, 357.
Répertoire (Le), 359.
Roch (Mad.). inauguration du lIuste, 376.
Romée (Mlle). Refuse de signer, 374.
Sapho. Deux maréchaux, 359. — 100°, 361.
Séché. Lecteur, 372.
Silvain. Sa rentrée, 356. — Dernière représentation, 360.
Silvain (Mme). Électre, 356.
Situation budgétaire (1929), 361.
Sociétaires. Appointements, mensualités, 378.
Sorel (Cécile). Offre ses douzièmes, 357.
— Congés et amende, 369. - Demande sa liberté, 370, 378. —- Au Comité, 372. — Chute, 373.
Subvention, 375. - L'augmentation n'est pas proportionnée, 376.
Talina. Statue, 373.
Taxes, 369.
Thomsen (Mme), 356.
Tombeau (Le) sous l'Arc de triomphe.
Retiré, 360.
Torche (La) sous le boisseau, 357.
Tournée (Direction de), 356.
Travaux, 355, 370, 373.
Troupe. Réduction, 377.
Valmy-Baysse. Nomination, 357.
Ventura (Mlle). Don, 369. — Demande à partir, 370.
Vingt-troisième part, 372.
Weber (Jean). Écrit, 372. — Sociétaire, 375.
Yonnel et Chatterton, 357.
— et M. Mas, 373.
------------------------------------------------------------------------
APPENDICES
Pages T. Trois rapports de M. ALEXANDRE. 382 1° Juin 1929, p. 382.
20 13 novembre 1930, p. 383.
Rapport, de M. limite FAIIRE, administrateur général de la Comédie-Française, p. 393.
Conclusion de la Commission des linances de la Chambre, p. 396.
3° Sur la part mise en réserve, p. 397.
II. Conseil d'ltat. 400 1° Avis du 5 mars 1931 sur le caractère de la part mise en réserve, p. 400.
2° L'affaire FRESNAY au Conseil d'État. Un pourvoi de M. Fresnay fait définir le statut juridique de la Comédie-Française, p. 401.
Un document sur le caractère juridique de la Comédie-Française, p. 404.
III. La Comédie-Française et le film parlant. Quelques textes pour l'histoire et la jurisprudence 406 IV. La Bibliothèque du Comédien français. Choix de livres et articles, 1927-1932. 411 V. Quelques conférences 433 Conférences de Mme DUSSANE, sociétaire de la Comédie-Française, p. 434.
VI. Quelques notes d'art 436 VII. Disques. 437 Essai d'une liste des disques enregistrés par les sociétaires et pensionnaires de la Comédie-Française, de l'origine à 1932, p. 438.
Albums de disques : « La Comédie-Française >>,_ £ 448.
't.,.1 l'. J'
TABLE GENERALE EN PARTIE ANALYTIQUE ', 457 -: t 1 t —————— P :)
------------------------------------------------------------------------
ACIIEVÉ D'iMl'HIMEH LE 28 féviueh H):Y.
sun LES PHESSES DE
DAUt'ELEY-(;OUVE)(NEUH A NOCîENT - LE - HOTHOU
------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------------------------------
Pu ix : 90 fr.