LOUIS par la grâce de Dieu, Roi de France et de Navarre : à nos amis et féaux Conseillers, les Gens tenant nos Cours de Parlement, Requêtes de notre Hôtel et de notre Palais à Paris, et à tous autres nos Juges et Officiers qu'il appartiendra, Salut. Notre bien ami Thomas Jolly, Marchand Libraire à Paris, Nous a fait remontrer qu'il a recouvert une pièce de théâtre, intitulée LE GENTILHOMME GUESPIN, représentée sur le Théâtre du Marais, laquelle il désirerait imprimer pour la donner au Public, s'il Nous plaisait lui accorder nos Lettres de Permission sur ce nécessaires. À ces causes, de notre grâce spéciale, pleine puissance et autorité Royale, Nous lui avons permis, octroyé et accordé, et par ces Présentes octroyons et accordons la Permission et Privilège d'imprimer, vendre et distribuer ladite Pièce, en tel Volume et Caractère que bon lui semblera, pendant le temps et espace de cinq années, à commencer du jour qu'elle sera achevée d'imprimer pour la première fois : Faisons défenses à tous autres Libraires et Imprimeurs, de l'imprimer, ou faire imprimer, sous quelque prétexte que ce soit, fait le consentement dû. Exposant, ou de ceux qui auront droit de lui, à peine de confiscation des Exemplaires, de cinq cent livres d'amende, et de tous défenses, dommages et intérêts : Le tout à la charge de mettre un Exemplaire de ladite Pièce dans notre Bibliothèque, un autre en celle du Cabinet de Livres de notre Château du Louvre, et un troisième en celle de notre très cher et féal Chevalier Chancelier de France, avant que de l'exposer en vente ; et d'en rapporter les mains de notre ami et féal Conseiller en nos Conseils, Grand Audiencier de France en quartier, les récépissés de nos Bibliothécaires, à peine de nullité des Présentes. Voulons qu'en mettant au commencement du Livre l'Extrait des Présentes elles soient tenues pour signifiées, et qu'aux Copies d'icelles, collationnées par l'un de nos amis et féaux Conseillers et Secrétaires, foi soit ajoutée comme à l'Original. Si vous mandons, et à chacun de vous enjoignons, que du contenu en icelles, vous fassiez jouir l'Exposant, et ses ayants cause, cessant et faisant cesser tous troubles et empêchement au contraire. Commandons au premier notre Huissier, ou Sergent sur ce requis, faire pour l'exécution des Présentes, tous Exploits requis et nécessaires, sans demander autre permission, nonobstant Clameur de Haro, Charte Normande, et Lettres à ce contraires : Car tel est notre plaisir. DONNEAU à S. Germain en Laye le vingt et un de Septembre, l'an de grâce mille six cent soixante-dix : Et de notre Règne le vingt-huit. Signé, Par le Roi en son Conseil, VILLET ;
Registré sur le Livre de la Communauté des Imprimeurs et Marchands Libraires de Paris, suivant et conformément à l'Arrêt de la Cour de Parlement du 8. Avril 1653. aux charges et conditions portées par ces Présentes Lettres. Fait à Paris le 23. Septembre 1670.
Signé, LOUIS SEVESTRE, Syndic.
Et ledit Thomas Jolly a associé audit Privilège, Guillaume de Luyne, Etienne Loyson, et Claude Barbin, pour en jouir conjointement, suivant l'accord fait entre eux.
Ce Sujet m'a paru si plaisant et si propre au Théâtre, que je n'ai pu m'empêcher de le traiter. Peut-être qu'il ne paraîtra pas tel sur le papier, ce qu'il a de plus Comique consistant plus dans les actions que dans les mots. Il y a un perpétuel jeu muet dans cette Pièce, qui étant tiré du fonds du sujet, donne un plaisir extrême à l'Auditeur ; et l'on ne dit presque pas un Vers qui ne fasse rire dans la Représentation, par le chagrin qu'il donne au Vicomte. Le papier ne peut représenter son inquiétude ni ses postures, non plus que le grand benêt de Fils de Monsieur de Bois-Douillet, dont on ne trouvera point le rôle dans l'impression, encore qu'on n'ait guère vu de Personnages sur la Scène qui aient plus fait rire.
Page 7. au dessus du Vers, Mais ma soeur, s'il, etc. il faut mettre, LE VICOMTE.
Page 12. Devant le Vers, Que ne le, etc. LUCRÈCE.
Page 39. Je suis morte, j'ai parlé trop haut, lisez, j'ai parlé trop haut, je suis morte.
À MONSIEUR LE VICOMTE DE LA SABLONNIERE.
Je crois que notre amitié m'oblige à vous avertir que Céphise a dit à ma fille en grande confidence, que l'Amour assemblerait aujourd'hui chez vous bien des gens que vous n'attendiez pas, et que vous seriez dupé d'une manière qui ferait rire toute la province. Vous connaîtrez avant la fin du jour, si elle a dit vrai, par l'assemblée que vous aurez. C'est tout ce qu'a pu savoir celui qui fera profession d'être toujours votre ami.
DE CORNANDONNE.